Chapitre 5.2. Pax Tharkas Se débarrasser des geôliers avait été un jeu d'enfants, malgré le manque de discrétion évident de chacun. Tout le sous sol avait été très vite sécurisé. il n'y avait ici bas plus d'autres draconiens, ogres ou gobelinoïdes. Les cellules des femmes et des adolescentes ne contenait rien d'autre que leurs occupants et quelques tas de paille servant de couche. Dans la pièce de garde ne se trouvait pas grand chose si ce n'est un tonnelet de vin, un sac contenant des viandes séchées et un trousseau de clés permettant d'ouvrir toutes les portes des pièces autour. Derrière la porte à côté des escaliers se trouvait un large entrepôt contenant de nombreuses caisses et tonneaux fermées. Un coup d'oeil rapide permit de dresser un rapide inventaire : de l'huile en grande quantité, des tonneaux d'eau fraîche, une douzaine de barils de sel, des caisses remplies de clous, un tas important de carrés de laine tissée et de morceaux de cuir, un peu plus de cent boisseaux de grains et des caisses de poêles et casseroles. Haeldir expliqua que dans la pièce du puits se trouvent encore des vêtements dans des caisses. La dernière pièce à ne pas avoir été visitée était celle qui se trouvait derrière le poste de garde.

Une succession de bruits étrange provenait de derrière cette porte. Un fracas sonore pour commencer suivi quelques secondes plus tard par un bruit mat et de grands éclats de rire. Les rires diminuaient alors en intensité, puis au bout d'une minute l'enchaînement se répétait...

Les draconiens tombèrent en poussières l'un après l'autre, libérant chacun une épée longue de très bonne facture ainsi qu'une chemise de maille d'une qualité tout aussi grande. L'ogre n'avait que sa massue géante, impossible ou presque à utiliser.

Fizban s'approcha de Raistlin et lui tendit un bonnet en laine rouge : « Voilà jeune homme ! Dites moi, il y a des gens belliqueux par ici ! Ah, si seulement je pouvais ... Euh ... » -Il perdit son regard dans le vide, les sourcils froncé en une intense réflexion- « Si je pouvais quoi déjà? » -Il haussa les épaules- « Bah, c´est sans importance... » Il reprit un main les deux autres bonnets et il les observa consciencieusement...

Haeldir s'approcha du couple princier : « Je m´en vais actionner le piège, bonne chance à vous. Et surtout... Évitez de passer dans le couloir près des doubles portes. Les gravats tueront tous ceux qui se trouveront en dessous. » -Il se tourna vers Raistlin- « J´accepte votre proposition de me camoufler magiquement. Je préfère être déguisé en draconien. Les gobelins sont la lie de la vie sur Krynn, et les ogres comme les draconiens le savent très bien... »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Kitiara fêta comme il le fallait le retour de Son Tanis dans ses bras : elle l'enlaça, pressa sa poitrine contre lui, et se mit en devoir de l'embrasser longuement afin d'étancher la soif inextinguible qu'elle avait accumulé depuis ces derniers jours. Qu'il était bon de sentir à nouveau son odeur, qu'il était bon d'être de nouveau dans ses bras.

Evidemment, et comme toujours - elle aurait du s'en rappeler - le moment était mal choisi pour s'adonner au simple réconfort de deux êtres enlacés. Cela bougeait de partout, criait, s'excitait au combat, des draconiens mourraient, même l'ogre ne semblait avoir été qu'un prétexte à une débauche d'adrénaline. Son seul point de repère était le barbu qu'elle venait de rejoindre, elle espérait de tout coeur qu'il ne redonnât point dans la frénésie générale.

Lorsqu'elle eut enfin apaisé le trop plein d'émotion qui l'emportait, elle prit un tout petit peu de recul, et posa la question qui lui brûlait les lèvres : « Et alors ? Comment vous voilà emprisonné ici ? Vous aussi, ils vous ont eu ? Et le bâton bleu, il est en sûreté, au moins ? » La tempête s’apaisait quelque peu et avec elle la fatigue qui revenait. Rivebise les bras ballants, rangea son épée dans son fourreau. Il observa le cadavre devant eux et eu une moue dégouté. Cette créature hideuse malgré son aspect et sa présence ici, elle n’était pas vraiment responsable de leur emprisonnement. Le vrai problème c’était ces écailleux ! Ces stupides monstres qu’il détestait tant. Il regretta donc, quelque peu, la mort de cet ogre. Bien sûr, il n’avait aucune pitié pour cet être voisine des gobelins atteint de gigantisme. Par contre, si cela avait été un homme cela l’aurait répugné et c’est pourquoi il regrettait quelque peu. Cette bête sans cervelle n’avait pas choisi ce combat. Ces êtres immondes qu’étaient les dragons l’avait sûrement forcé ou lui avait tout simplement lavé le cerveau. Pour lui c’était une raison de plus, parmi tant d’autres, d’haïr ces draconiens. Le guerrier des plaines habitué à la liberté qu’offrait les grandes étendues vertes, détestait devoir prendre la vie d’un être qui ne la méritait pas nécessairement et encore moins si ce dernier avait été privé de sa liberté.

Toute fois, qu’est-ce que cela lui importait vraiment. L’ogre les avait attaqués, il pactisait avec des dragons et il était mort. Point final. Il détourna alors son regard du corps gigantesque et entrevit le draconien tombé en cendre. Voyant une épée tombée dans un tintement métallique, il sourit. Inconsciemment, il avait caressé son deuxième fourreau vide car, même s’il répugnait parfois à ce servir des armes, il préférait les avoir sur lui. Étant tellement habitué de se battre avec deux armes, le guerrier avait trouvé étrange la sensation d’attaquer l’ogre avec une seule lame. C’est pourquoi, sans demandé son reste, Rivebise se pencha pour ramasser une épée et compléter son attirail. À présent, il était complet. Il était fin prêt à partir.

Les bruits au loin l’intriguait mais il ne fit aucun geste en leur direction et garda le silence. Il se dirigea plutôt vers Lunedor pour s’assurer de sa santé. En étant aveuglé par la rage, il n’avait pas remarqué qu’il avait tourné au coin pour disparaitre du champ visuel de sa bien-aimée. À présent, il regrettait ce geste car si Lunedor avait été blessé durant cet intervalle, il n’aurait même pas pu réagir. Il n’aurait rien vu. Il soupira tout en se trainant les pieds. Ses paupières clignèrent et restèrent un moment fermé. Puis, il secoua la tête pour chasser la fatigue et sourire à sa belle, en silence. La victoire sur les gardes et la zone de silence enfin levée délièrent la langue du kender :

« Que je suis content d´vous revoir ! Même toi, Kit´ ! C´est incroyable qu´on se retrouve tous en vie. Faut qu´je vous raconte un peu tout c´que j´ai vécu. Attendez, attendez, c´est pas croyable. Fizban, c´est un type génial. Sisi, j´vous assure. Oui... bon, il aime les bonnets, et alors ? Il a froid aux oreilles, c´est tout. J´en connais un dans mon village, il a perdu une oreille à cause d´une saison un peu trop froide... Attendez... Comment qu´il s’appelait déjà ?

Enfin bon, les gars, vous êtes géniaux ! Attendez, tu as vu Tika le bout qu´t´as mis par terre. Ma foi, j´lui ai bien tiré une de mes billes mais ça a rebondi comme si c´était de la mousse... Au fait, j´vous avais montré mon hoopak ? »

Il commençait à le ranger délicatement dans son dos puis à refermer sa petite sacoche. Il poursuivit :

« Bah, j´l´ai fait avec mon grand père. C´était un peu comme une initiation, ouaip ! Et la lanière appartenait à mon arrière grand-père ! Si, j´vous jure. Celui-là même qui avait bouté les crapuleux de notre région. Un héritage que j´vous dis ! En tout cas, on leur a donné une sacré raclé !

Et avec ça, j´vous raconte pas ce qu´on a vécu ! Mais bon, faut dire que ça fait plaisir de vous revoir. Tiens Flint, ils t´ont pas trop maltraités ces malfrats ? Faut qu´vous m´racontez. J´imagine que ça n´a pas été une partie de plaisir. Enfin bon, vous êtes tous là ! C´est hallucinant, la chance qu´on a eu.

Ha ! Et puis Tanis, j´ai bien fait comme t´avais tout dit. Bon, j´ai vu l´oracle des elfes. Ho ! Mais attendez ! Gilthanas et Laurana, ce sont les enfants du seigneur des elfes. »

En aparté :

« Il était pas des plus agréables. Mais faut pas trop lui en vouloir, ça reste un elfe. »

Puis, plus haut :

« Enfin bon... J´disais quoi moi ? Fiz´ ? Ha oui, c´est bon, non non. C´est bon. Tu veux raconter ? Tu es sûr ? Bon, d´accord, tu m´honores. Ouaip, toujours est-il qu´il a pas voulu des disques. Enfin, plutôt que l´vieux lui a dit qu´il n´avait pas intérêt à les récupérer. Et oui, Lunedor, j´ai tes disques. Tu les veux ? Tu sais, j´ai essayé d´en garder un... Heu, non, qu´est-ce que j´dis. »

D'un air gêné, il tenta de se rattraper, il finit par enchaîner :

« Enfin voilà, j´te les rends si tu veux. Mais, t´inquiète pas, avec moi, sont en sécurité. J´ai toujours rendu à tout le monde ce que j´ai emprunté... »

Il repensa à la chevalière qu'il avait récemment ressorti, il se tût. Pour finalement passer sur un autre sujet :

« Hey, vous savez qu´il y a pas mal de souterrains dans cette montagne, il y a des tombeaux de rois elfes. Et tout, et tout ! L´épée, là ! Bah, elle est magique à mon avis et elle appartenait à un très vieux grand père de Gilthanas. Donc, bon... Pourquoi pas lui donner à lui... Ou plutôt à sa soeur. J´en sais rien. Haeldir a parler que je devais la rendre à héritier du peuple des elfes donc bon... En tout cas, c´était pas de tout repos. Surtout que vous avez pas vu ce que Fizban sait faire de ses dix doigts ! C´est... On dirait que c´est magique ! Ça devrait te plaire Raistlin. »

Il continuait toujours avec la même verve :

« En tout cas, faut qu´on sorte de là. Le vieux elfe a bien parlé d´un piège. Donc, si Haeldir se sent de l´activer seul... On peut bien l´escorter jusqu´à ce qu´il le trouve... Après, on file le plus vite possible... J´sais pas trop moi, c´est pas à moi d´prendre des décisions. J´pense que j´suivrai ce que me dira Tanis. Hein ! Ha, sinon, dans la forêt, j´ai entendu pas mal de loups le soir, ils semblaient pleurer la mort d´une ère. Ça m´a fait penser à toi. Heu, désolé...

J´vous ai dit qu´j´ai dormi dans l´palais des elfes ? A côté d´la chambre de Laurana ! »

Son attention fut attirée par la porte en bas des escaliers :

« Tiens, mais qu´est-ce qu´il peut bien y avoir là d´sous ? »

Ses yeux s'écarquillèrent à la vue de l’entrepôt. Il jura :

« Par le bilboquet de Slabada ! Regardez-moi toutes ces merveilles. »

Il piocha dans plusieurs caisses et réunit ainsi clous, sel, grains, une petite casserole, une petite flasque d'huile, une toise de tissu aux couleurs clinquantes et des objets de moindre importance. Il commenta chaque trouvaille, citant de nombreux cas de figure où celles-ci seraient utiles. Il revint d'autant plus chargé et demanda :

« En tout cas, j´ai bien fait d´embarquer les armes des hommes de Haeldir. Oui, j´sais, ils sont morts et j´ai retiré leur bien, faut. »

Il baissa les yeux devant Sturm. Mais, rasant le mur et s'éloignant du dur chevalier, il poursuivit un peu plus à l'aise :

« Mais, j´ai bien fait hein ?

Ha ! J´vous ai pas dit que j´ai trouvé une pièce secrète où est entreposée plein de lingots d´or. Pas loin d´ici en plus. C´est pas croyable, ça brille dans tous les coins. C´est beau. Tenez en voilà quelques exemplaires. »

Il sortit d'un recoin de la caverne par laquelle il était arrivé un sac rempli à craquer de ces lingots. Il en tendit à chacun. On arrêtait plus le kender :

« Regardez ça. Tiens vas-y Rivebise, jettes-y un coup d´oeil. Tu pourrais y fondre un charmant p´tit anneau à ta donzelle. »

Laissant le sac ouvert à tous, il marchait entre ses compagnons qui commençaient à gérer le flux des prisonnières. Il remarqua Caramon :

« Tiens, l´autre amoureux. Alors ? Faudra qu´tu m´racontes pourquoi tu avais ces menottes. Franchement désolé. Dans le stress, la serrure s´est salement bloquée. Tu m´en veux pas trop, hein ? Promis, la prochaine fois, j´te fais pas faux bond. Foi de kender ! »

Lunedor repassa devant lui, il la rattrapa :

« Heu, dame Lunedor ? J´ai une petite requête à vous faire... J´me suis fait mordre par une grosse limace, grosse comme ça. Ouaip, d´la taille d´un gros porc. Et, j´ai peur que ça s´infecte. Tu pourrais regarder un peu ces plaies. Un p´tit coup d´oeil. »

Il baissa d'un ton :

« T´évite d´le dire aux autres, hein. J´veux passer pour un dur, moi. Comme Flint et Caramon ! »

Quand la prêtresse souleva la plaie, elle put y voir des chairs tuméfiées, déchirées, infestées de pus. Sur le ton de la conversation, le kender, confiant, lui rappela :

« Et, regarde ! Le lien a bien tenu, hein ! J´ai toujours le crin d´la licorne. tu t´souviens d´ce lieu merveilleux. On se croyait être dans les contes de Belbarbe. En tout cas merci. »

Le kender laissait littéralement exulté sa joie. Ecœuré par sa prestation au combat, elle coinça son arc dans son carquois. Laurana entra dans la pièce ou se trouvait encore pour un petit moment Haeldir. Elle avisa une des épées laissé au sol par les draconniens, mais elle ne se jugea pas en droit d'en prendre une. Elle acquiesça aux remarques d'Haeldir. A nouveau elle lui souhaita bonne chance avant son départ.

Alors, elle se retourna et vit dans le couloir... Tanis et Kitiara enlacé en plein tumulte. Elle dut passer par toutes les couleurs de l'arc en ciel. Ses yeux lançèrent des éclairs en direction du couple. Elle dut se retenir pour ne pas saisir son arc et tirer dans leur direction.

Elle resta là, les bras ballants, alors que ses compagnons organisaient l'évacuation des femmes, les larmes lui montant au visage.

L'expression se décomposer sur place prit ici toute sa signification. Satisfait de la vitesse du combat, sans qu'aucun d'entre eux ne fut blessé, il rendit son épée à Sturm « Merci vieux frère, elle m´a bien rendu service, mais à présent il y en a assez pour tous, reprends-la ! »

Après quoi, il alla ramasser celle qui gisait au sol après été restée coincée dans le corps pétrifié de sa première victime.

Alors que son frère se préparait à modifier l’apparence du capitaine elfe; il lui adressa un regard de soutien et ajouta « Bonne chance à vous, Haeldir et merci de votre sacrifice. »

Puis se tournant vers sa soeur, il lui laissa à peine le temps de terminer son étreinte. Lui posant une main sur l'épaule, il lui demanda « Kitiara, quel plaisir de te revoir ! Mais comment se fait-il que tu sois ici ? Tu nous abandonnes sans explication et te revoilà ici prisonnière. Et puis comm... » Mais réalisant, l'urgence de la situation, il s'interrompit : « Ouais bon, c´est pas le moment. Je suis trop heureux de te retrouver entière, en plus, ta présence nous sera utile ! Que sais-tu des dragons et de leurs serviteurs ? Il nous faut fuir avec ce gens et les mettre à l´abri de ces hordes meurtrières. Une partie d´entre nous ira délivrer les hommes prisonniers pendant que les autres s´occuperont de la fuite des femmes et des enfants. Avec ce chaos simultané ainsi créé nos chances d´y parvenir augmenteront. »

Il recula alors d'un pas et observa les compagnons, puis vint se placer à côté de Tika, prêt à entendre les remarques des uns et des autres. Avec Tanis et Kit, on a les stratèges et les leader qu´il nous faut, ça va marcher. Ca doit marcher ! Tanis avait pourtant dit qu'il allait passer derrière Haeldir pour s'occuper du draconien, mais avant même qu'il ne puisse avancer, une fois Lunedor en sécurité derrière lui, Laurana, puis...Raistlin l'avaient dépassé pour venir s'occuper du monstre. Son champs de tir se réduisait de plus en plus, et même s'il avait confiance dans son adresse, le fait de voir les cheveux blonds de Laurana virevolter à quelques centimètres de la trajectoire qu'il comptait faire emprunter à sa flèche l'empêcha de libérer le projectile. Pestant contre l'insouciance de la jeune elfe, il sursauta en entendant les coups de massues de l'ogre s'abattre contre le mur. Se retournant pour soutenir l'autre front, il eut la surprise de se faire bondir dessus par une créature brune qui souhaitait le mordre... non, l'embrasser... Ces lèvres pulpeuses faisaient remonter de trop nombreux souvenirs pour qu'il puisse se tromper!

Que? Kit? Non tu es partie!!! Non, c´est bien toi!

S'abandonnant à l'étreinte de la guerrière, le demi-elfe lâcha son arc, indifférent à la suite du combat que ses compagnons finirent en quelques passes d'armes. Il enfoui son visage dans les cheveux de Kitiara, avant de l'embrasser jusqu'à ce qu'il doive se dégager pour reprendre son souffle.

Reprenant conscience du monde alentours, il jeta un coup d'oeil gêné à ses compagnons, avant de se détacher à regret de la jeune femme.

« Caramon pose les bonnes questions? Comment t´es tu retrouvée ici? Qu´est ce que tu as fait depuis... que tu es partie? »

La dernière conversation qu'il avait eu avec la jeune femme venait de lui revenir en mémoire, et il ne voulait pas trop en révéler sans son accord. En même temps que ses souvenirs, la douleur et le sentiment d'abandon ressenti lors de ce départ revinrent égalemment, et le coin de ses yeux verts se plisserent imperceptiblement. Colère? Curiosité?envie de revanche? Inquiétude? Le mage avait regardé le draconien se transformer en roche suite à sa mort. Quel étrange organisme tout de même… il allait examiner le cadavre lorsque Fizban lui rapporta un… Bonnet. Rouge. En laine. Ah oui. C´était donc pas une métaphore, il est donc a priori parfaitement baisé du caisson celui là…

« Oh, merci. » fit-il en récupérant l'atour. Il l'essaya pour voir s'il lui allait, tourna sur lui-même pour chercher l'appréciation qu'il pouvait déjà connaître dans les yeux de ses camarades. C'était parfaitement ridicule. Avec un soupir il le retira avant de se retourner vers le vieil homme.

« Merci Fizban, il me va bien. Il est juste trop chaud pour être porté en intérieur, je le mettrais lorsqu´il fera plus froid… »

Cherchant à effacer cet épisode abscons de sa mémoire, il se dirigea vers Haeldir. « Draconien ce sera. Attention, ce ne sera pas une illusion, pendant une heure environ, vous serez un draconien. Pour votre corps en tout cas. Pensez-y, les ailes que vous allez avoir pourront vous servir, les écailles vous protégeront également. Je vais vous donner le plus de temps possible, ne bougez pas. »

Le mage incanta en fermant les yeux, se concentrant sur son sortilège, y mettant toute son énergie. Les mots qui sortaient de sa bouche étaient grave, faisaient vibrer la poitrine de l'elfe. Il posa alors les mains sur lui.

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La transformation s'opéra, sans douleur, sans bruit. L'elfe grandit, ses muscles se firent plus puissants. Sa peau se recouvrit peu à peu d'écailles pendant que des ailes lui poussaient dans le dos, traversant sans abîmer son armure. Sa tête s'allongea, des crocs lui poussèrent. En quelques seconde, rien n'aurait pu le distinguer d'un autre draconien.

Epuisé, Raistlin s'assit sur une caisse le temps de récupérer.

« V… Voilà. » fit-il « Vous en avez pour… une heure et vingt minutes de transformation C´est… le maximum que je puisse faire pour l´instant. Vous me direz plus tard…. Ce que ça fait d´être dans la peau d´un draconien. Il vous ... Faudra peut-être quelques minutes pour vous habituer. Vous en faites pas pour les… pour les ailes, c´est instinctif, vous saurez vous en servir lorsque ce sera nécessaire. Allez maintenant. Et bonne chance » Ajouta-t-il avec un sourire confiant.

Laissant les elfes faire leurs adieux à leur ami… capitaine… serviteur –les elfes avaient une manière particulière d'exprimer leurs sentiments… Raistlin n'était pas encore vraiment parvenu à décrypter ces rapports.- Et il entendit d'une oreille l'infatigable Tasshelhoff, avant de le voir débarquer, et le pousser presque sans ménagement pour fouiller dans la caisse où il s'était appuyé. « Mais… enfin ! » Le kender était fasciné par ses trouvailles potentielles, et n'avait même pas remarqué le mage. Ce dernier sourit et retînt un rire La dose de bonne humeur nécessaire à ce groupe, du ciment pour des moellons de différentes tailles et matériaux, voilà ce qu´est ce kender…. Avant de rejoindre le couloir et retrouver sa demi-sœur.

Qu'il trouva encore dans les bras de Tanis, visiblement un dialogue silencieux se déroulait en parallèle de celui parfaitement oral que le mage avait pu entendre. Faute de bâton, il s'appuya sur les grilles de fer pour souffler un peu du combat. Il répondit succinctement aux question posées.

« Nous avons mené à bien notre mission à Xar Tsaroth. Les disques sont en possession de Tass´, le bâton s´est désintégré en même temps que Lunedor et la mère des trois jeunes dragons que nous avons tués. Xar Tsaroth s´est partiellement effondré, et a été englouti. Lunedor a ressuscité dans le temple de Mishakal, et nous avons été cueillis à la sortie par une beau bataillon de l´armée qui occupe cette forteresse. Voyage inconfortable, geôle, kender; la suite tu la connais. »

Il soupira, cherchant s'il avait oublié une information capitale. A priori non, rien d'essentiel.

« En tout cas, je suis plus qu´heureux de te retrouver, Kitiara » Conclu le mage avec un franc sourire fatigué. Lunedor continua sa harangue inspirée tandis que Tika achevait d'un tir magnifique le monstre dans le couloir. Qui aurait dit, il y a une semaine, que la jeune serveuse de l'Auberge du dernier refuge abattrait un ogre dans la forteresse envahie par les armées draconiennes ? L'autre combat venait également de s'achever, aussi soudainement que tout avait commencé. La prêtresse posa une main sur l'épaule de l'archère efficace, pour la remercier, avec un grand sourire sincère : « - Bravo, demoiselle, vous auriez des leçons à donner aux femmes des plaines... et je ne parle pas de vos talents de cuisinière », ajouta t'elle en riant, d'autant qu'elle voyait non loin la brune guerrière dévorer son rouquin à pleine bouche. Avec un rapide regard vers Tika et son timide colosse... elle plissa ses yeux rieurs pour retenir tout commentaire, et passa gaiement parmi les compagnons, cherchant qui nécessitait des soins, tandis que Tass initiait un joyeux babil, interminable, dont il avait le secret. Elle déposa un baiser rapide sur le bras musculeux de son homme, pour l'aider à retouver son calme après le combat, et, avisant le fier Sturm armé de sa courte dague, devant l'immense ennemi terrassé, ne put s'empêcher d'éclater à nouveau de rire, plaisantant : « - Ah, digne héritier de Solamnie !? Votre coeur vaillant a voulu nous montrer que ce n´était pas la taille, qui comptait ? » Le kender en son habituelle exubérance, vint la tirer par la manche et lui remit les disques sacrés que les elfes avaient rendus ?! Elle n'avait guère le temps de placer un mot, ni d'essayer d'ordonner la cascade de ses déclarations enthousiastes, mais le gratifia patiemment d'un lumineux sourire, passant la lourde et précieuse relique autour de son cou... et examina la main rongée par l'acide sans interrompre le volubile discours. Mais ! c'était tout le bras qui était atteint ! On n'aurait jamais pu croire devant tant d'enthousiasme insouciant que le petit homme était si grièvement blessé ! Elle laissa rapidement couler en ses doigts l'énergie de vie pour réparer les dégâts profonds cicatrisant instantanément les plaies. Continuant son tour des compagnons, elle arriva à Maritta qui soutenait le questeur, grièvement blessé. Elle réprima un mouvement d'humeur, et, plongeant le clair azur de ses yeux dans le regard du charlatan comme pour sonder l'âme de cet imposteur, s'adressa à celle qui l'aidait : « - Dame Maritta. Nous n´avons pas eu le temps de parler suffisamment des enfants. Maintenant que nous avons du échapper à la vindicte de vos geôliers, il faut prioritairement aller les libérer, avant toute représaille. Vous dites qu´un dragon les garde ? Mais, vous devez bien aller les ravitailler, les laver ? Ne peut-on profiter d´un tel moment pour les faire s´échapper ? »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Au vu de la BM, je considère qu´Elistan n´a pas vu les soins de Lunedor à Tass´

Elistan releva la tête devant la fière jeune femme. Il n'arrivait pas à comprendre le doute et le tranchant de son regard, alors qu'elle respirait la bonté. Cachée certes par une détermination farouche, mais la bonté tout de même. Qu'avait-il donc fait pour s'attirer son courroux ?

Il répondit à la place de Marietta, tout aussi bien au fait de la chose qu'elle. « Les hommes minent nuit et jour, ma dame. Ils sont surveillés étroitement. Même le repas se fait sous le regards de ces lézards. En trois jours d´observations, je n´ai pu voir une faille, pu détecter aucune ouverture par laquelle la fuite de mon peuple aurait été possible. » dit-il d'une voix amère.

Il se redressa, oubliant pour un temps les lacérations de son dos et les tiraillements de ses organes. « Mais maintenant que vous êtes là ! Maintenant tout peut changer ! »ajouta-t-il les yeux brillants.« Votre force ne fait aucun doute ! Nous pouvons sauver mon peuple et tous les gens qui ont été traînés ici. L´elfe qui est venu nous délivrer est forcément passé par quelque entrée secrète que nous pourrions utiliser ! »

Elistan se laissait emporter. Quitter ces murs de pierres froides ! Sauver ceux que sa couardise et son manque de discernement avaient menés ici. Rien d'autre que cela comptait à ses yeux. Il dédaigna le bras de Marietta, se tenant seul, droit et impressionnant, montrant l'homme qu'il était avant que Verminaard le brisa. Ses yeux se fixèrent sur chacun des compagnons, espérant qu'ils liraient dans ses yeux ce qui transparaissait dans son âme : sauvez ceux que vous pouvez sauver était la supplique muette que son regard franc et suppliant criait à chacun d'eux. Incroyable ! Une fois de plus cette magie que tous croyaient disparue avait refermé les plaies de Tasslehoff +16pv. Pour le moment personne d'autre que ceux du groupe n'avait remarqué les soins magiques, mais avec toutes les femmes libérées, cela ne durerait certainement pas si la princesse Que-shu y ferait une fois de plus appel...

Quelques instants plus tard, Maritta s'apprêtait à répondre à Lunedor. Mais Elistan avait été plus rapide. Par respect elle le laissa s'exprimer, puis compléta ses paroles : « C´est vrai, les draconiens surveillent les hommes, mais ils ne sont pas très nombreux. Surtout quand je vois combien de temps y vous a fallu pour vous débarrasser de nos geôliers ! » -Il était évident qu'avec les enfants et les femmes prisonniers, les troupes dragons ne craignaient pas trop une révolte- « Concernant les enfants, nous sommes habituellement autorisées à leur apporter de la nourriture. Une dizaine d´entre nous. Les soldats ne font même pas attention à nous, et la vieille Pilier-de-feu est aveugle. Cependant ses autres sens sont affutés, mais si je parle, elle ne s’inquiétera nullement, j´en suis sûre. » -Elle hésita un peu avant de continuer et elle se mordit légèrement la lèvre inférieure- « Ce que je vais vous dire va vous paraître sans doute un peu fou, mais... J´aimerais que vous n´attaquiez pas cette vieille dragonne. D´ailleurs, si vous le faites, la moitié des enfants vont vous sauter à la gorge ! » -Devant l'air surpris des compagnons elle enchaîna, coupant court à toute question dans l'immédiat- « Ses enfants ont été tué dans une ancienne guerre, et elle croit que nos enfants sont les siens. Je ne sais pas où le seigneur dragon est allé la chercher, mais ce n´est certainement pas par charité... En plus, elle dort souvent, et surtout après le repas. Comme nous sommes en début d´après midi elle ne nous embêtera pas. Elle nous laisse aussi faire un tour à l´extérieur de temps en temps sans même remuer le petit doigt. Mais...Êtes vous prêts à vous déguiser en femme? » Se déguiser en femme? Cela signifiait sans doute raser barbe et moustache non...? Message secret pour kirox, Rhajzad Dans la tribu Que-shu, tout guerrier se comportant comme un couard sur le champ de bataille devait porter des habits de femme jusqu´à ce qu´il se rachète.

Fizban regarda avec des yeux d'enfants la transformation d'Haeldir en draconien : « Ma-gni-fi-que ! Dites moi l´ami, vous êtes sans doute un grraaaannnd magicien non? Ou bientôt... héhéhé » -Il voyait Haeldir prêt à partir et il le retint par une de ses ailes de cuir- « Holà ami elfe capitaine de euh, bref. Vous comptez pas aller tout seul là haut? C´est risqué, et vous aurez sans doute besoin d´une aide. Faire tomber des gros cailloux... Va falloir de la force ! » -Il cogna du revers de son poing le mur à côté de lui et immédiatement il ramena sa main sous sa bouche pour souffler dessus- « Pffffouuu ah mais c´est que ces murs sont solides ici. Du bon travail -pffffftt- comme on n´en voit plus de nos jours ! Pffffft ! » -Haeldir eut une drôle de mimique avec sa nouvelle "gueule"- « Ahah, je vous remercie de l´aide apportée jusqu´ici vieil homme » -vieux fou aurait été plus approprié, mais par respect il s'en garda- « Mais je ne pense pas que... » -Immédiatement Fizban l’interrompu- « Oh, mais je vais où je veux capitaine. » Le ton était clair et net. Et l'elfe malgré son statut et sa force compris qu'il ne pouvait rien y répondre, comme tout ceux autour. C'était une affirmation puissante... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

La main d'Elistan se crispa sur sa poitrine, le renvoyant brusquement à l'état d'homme souffrant. Il toussa, crachant du sang dans le creux de sa main, et se rappuya sur le bras offert de femme à ses côtés.

Il se maudit intérieurement. Jamais il ne pourrait suivre ces personnes si elles décidaient d'aller vite et de sauver ses concitoyens. Il ne serait qu'un poids mort, un bagage dans leurs jambes. Cachant sa colère, il se contenta de laisser passer la quinte, essayant de minimiser la douleur. L´esprit ne saurait être prisonnier de la chair. J´habite mon corps, il ne me domine pas. N´ignore pas la douleur, embrasse-là. Deviens son frère et son ami.

La méditation le soulagea, et il put enfin respirer normalement. D'une voix résigné, il dit : « Malheureusement, je vais avoir du mal à vous être utile en vous suivant... Peut-être pourrais-je rejoindre les hommes alors que vous allez sauver les enfants ? Faire passer le mot, les préparer ? » Elle-même surprise par sa réussite -jusqu’alors, elle s’était contentée de faire tomber des noix ou des châtaignes, qui étaient accessibles en escaladant les arbres mais bien trop en hauteur à son goût, avec un certain brio. Jamais elle n’avait songé être capable de tuer un monstre ainsi-, Tika resta un instant interdite, bouche bée, une main se grattant derrière la tête. À voix basse, elle articula difficilement : « Z’êtes…z’êtes sûrs ? Il est mort ? Bien…mort ? » C’était la première fois qu’elle abattait un être vivant (Enfin, égorger un cochon de lait ou un poulet, ça comptait pas, c’était de la nourriture !) et elle avait du mal à réaliser la chose… Tant qu’elle n’écouta rien des piaillements de Tasslehoff, tout excité par la fin de ce combat.

Clignant des yeux, le feu aux joues, elle se tourna vers Lunedor qui la félicitait. « Heu..Bin heu… Mer..merci ! »

Alors seulement elle vit ce qui se passait dans le couloir : Raistlin essayant un bonnet rouge des plus ridicules (mais en totale harmonie avec les bonnet du vieux Fizban) qui le retirait avec un soupir d’exaspération avant de se lancer dans des explications auprès de … Kitiara ! L’aînée des Majere était là, avec eux !! Le sourire qui naissait doucement sur le visage de la jeune femme s’élargit aussitôt et elle jeta un rapide coup d’œil en direction de Caramon qui revenait vers elle. Tika était heureuse de voir la famille de son compagnon à nouveau réunie, heureuse pour lui et pour Raistlin, heureuse également pour Tanis, car elle imaginait mal l’un sans l’autre. Personne ne lui avait vraiment dit où elle était passée lorsqu’elle les avait retrouvés (ou plutôt l’inverse, mais ce n’était qu’un détail) et elle aussi voulait savoir où cette femme, qu’elle avait toujours plus ou moins admiré, avait bien pu passé ces derniers jours…

N’osant prendre la parole, elle se contenta d’un hochement de tête en sa direction pour la saluer alors que Caramon se positionnait à côté d’elle, posant sa grosse paluche sur une de ses épaules où retombaient quelques unes de ses boucles rousses, écoutant d’une oreille intéressée les discussions entre Lunedor et les gens de Haven. Gilthanas se maudit d'avoir raté son coup. Mais à peine se préparait-il à recevoir les coups de b(o)uto(i)r de l'ogre que ce dernier voyait son visage atteint par une flèche de... l'ancienne serveuse ! On allait de surprises en surprises !

Cherchant du regard sa sœur pour s'assurer de sa santé, il s'attarda un moment sur l'étreinte de Tanis et Kitiara. Derrière eux, Laurana et son visage congestionné par une colère sans précédent. Il fallait bien qu'elle se rende à l'évidence : Tanis n'était pas fait pour une princesse elfe et son amour pour la guerrière humaine ne fera que faciliter leur séparation. Il avait soudain moins de soucis à se faire là-dessus. Même s'il n’appréciait aucunnement la demi-sœur des jumeaux Majere, il lui était un brin reconnaissant.

Et puis... Tass se mit à parler et obscurcit tous les sens de l'elfe. Tentant tant bien que mal de suivre son discours décousu, il découvrit dans les affaires du kender une épée longue d'une pureté incomparable. Voilà qui saurait le consoler un moment de la perte de son épée magique. La regardant de plus près, il découvrit d'étrange runes gravées dessus et le kender aborda son odyssée sous la montagne et sa découverte de l'arme dans le tombeau du roi elfe. Gilthanas siffla d'admiration en se plongeant dans la contemplation des reflets de la lame étincelante...

Il attendit que le petit être ait fini d'épancher son déluge sémantique - il n'aurait pas en effet été du plus bon goût d'interrompre pareil récit d'aventures extraordinaires par des choses aussi triviales qu'une épée magique ancestrale par exemple - pour lui glisser : « Maître kender, vous n´avez votre pareil pour dénicher de magnifiques trouvailles. Étant l´héritier de l´Orateur des Astres, je me permets d´en prendre possession avec votre accord et ne sait comment vous remercier pour ce présent sans égal... »

Il se glissa ensuite dans la cellule des femmes et écouta la discussion entre le Questeur et leur prêtresse favorite - il n'avait d'ailleurs pas l'air de s'aimer !

Ce faisant, il assista à l'extraordinaire transformation du capitaine elfe en un draconien - plus vrai que nature ! L'étendue des pouvoirs du magicien rouge le surprit. Il le savait puissant, mais pas à ce point-là ! C'est alors que Fizban se mit à parler -non pas d'un badin comme il en avait l'habitude, mais péremptoire, laissant apparaître sa puissance sous son masque de sénilité (factice ? il ne le saurait sûrement jamais).

Il s'approcha ensuite d'Haeldir et lui dit : En Elfe « Votre sacrifice vous honore grandement, Haeldir. Notre peuple se souviendra de votre bravoure et vous serez loué dans les gestes à venir -si tant est que les elfes survivent aux armées de Verminaard... » termina t-il avec une grimace. En Elfe « Êtes-vous sur de ne point vouloir d´aide dans la lourde tâche qui vous incombe ? » Lunedor avait attentivement écouté... l'homme, qui répondit pour Maritta, avec bien peu d'à-propos, mais, curieusement, beaucoup de conviction. La dame de Haven répondit ensuite, tandis que la toux cacochyme du faux prêtre révélait manifestement martyre physique. Le mage rouge avait évoqué malédiction... Le sort des enfants était lié à dragonne protectrice ? Se déguiser en femme ? Il n'était pas question d'imposer cela à Rivebise... il avait déjà fait assez de sacrifices... L'officier elfe survivant était changé en draconien, plus vrai que nature... mais réussirait il à accomplir sa stratégique mission seul ? Oh ? le vieil homme aux bonnets ?!... allait l'accompagner !? Que...?!? Le sort de Krynn devait-il donc se jouer au milieu de cet incroyable... foire ?!? La première prêtresse de l’Ère de désespérance prit une lente et longue inspiration, remerciant son interlocutrice d'un grand sourire... Le poids des disques sacrés autour de son cou... Entourant son médaillon de la Foi comme parure complice... Devant ce miracle inimaginable jusqu'à aujourd'hui, mais réalisé... Elle comprenait qu'il n'y avait nul hasard, mais destinée... Ici et maintenant, Nul ne craignait plus les dragons vivants ! Aidée par ce médaillon et par les disques, tu pourras partir à la recherche d´un authentique guide des peuples libres. Un chef véritable qui pourra mener les humains, les elfes et les nains afin qu´ils affrontent la tête haute les armées de Thakisis. Les paroles de sa Dame de Miséricorde résonnèrent en cet instant de victoire avec une acuité particulière. L'heure n'était plus à craindre, à se cacher, à fuir, mais à combattre, à sauver, à guérir ! « - Questeur de Haven ? Sais tu que les engeances de Vermine écailleuse usent de vos robes rouges pour se cacher sur les chemins et traquer les croyants des vrais Dieux, en "queste" des artefacts anciens pour les confier à vieux Vers servant Reine des Ténèbres ? Sais tu que le questeur de Solace, sous ordre, livra la ville des anciens marronniers à la vindicte des gobelins, enrôlant la milice pour pourchasser les croyants ou ceux qui les aident ? Que fais-tu, ici, dans la prison des femmes, n´es-tu qu´un de leurs pions... espion placé pour dévoiler le pouvoir des Dieux de Bien que défendent mes compagnons ? Quelle stupidité ! N´ont ils pas pensé qu´en tel lieu, il leur faudrait plutôt infiltrer fem... » Si elle l'avait pu, la princesse Que Shu aurait effacé sa dernière phrase... inachevée. Aussi vite que possible, elle houspilla son interlocuteur en reprenant, subitement calmée : « - Ah !? Laisse moi voir tes "blessures"... questeur, et dis nous ce qui t´a mené ici ! Nous ne te laisserons pas sortir "alerter les autres" et les préparer à notre action... » La tête de Rivebise tournait. La vitesse du petit kender était trop rapide pour ces pauvres yeux fatigués. Au début l’homme des plaines avaient sourit devant tant de bonheur de la part du petit être. Il était toujours important de garder le moral dans ce genre de situation et cette boule de bonheur complait rapidement le manque de moral de certains. Toute fois, trop c’était comme pas assez. À la fin, Rivebise trouva que le Kender en faisait trop. Trop de mots pour ne rien dire et trop de déplacement pour se fatiguer. Avant même la moitié de ce long discours, Rivebise n’écoutait plus Tass. Par politesse, il jeta un coup d’œil dans le sac et fouilla rapidement ne s’attendant pas vraiment à trouver une quelconque merveille. Sa merveille, il l’avait déjà trouvé et elle valait plus que des milliers de bijoux.

Il releva la tête et la plupart de ses compagnons se laissé à d’autres sentiments intenses. Il ne porta aucun commentaire, étant peu habitué à ce genre de débordement et encore moins à le faire paraitre lui-même. Il écarquilla les yeux un instant devant la démonstration magique du mage. La ressemblance était si frappante que par réflexe il porta ses mains aux pommeaux de ses lames. La rage voulu revenir en lui mais le baisé fugitif de sa belle finit de le calmer. Au lieu de lever ses mains pour tirer les armes, il passa plutôt sa main dans les doux cheveux de Lunedor, rapidement.

Ce sentant inutile en plein milieu de ce couloir, il emboita le pas de Lunedor. À entendre parler les autres, il n’était pas prêt de bouger. Puis devant les paroles qui furent échangé, il grincha des dents et haussa un sourcil. Le petit être recroquevillé dans la pièce n’était qu’un couard doublé d'un traitre. Il ne méritait même pas les soins de sa belle. De plus, cette femme le traitait au même titre que cette larve. Il s’interposa alors entre Lunedor et les autres et il sortit du mutisme, l’air menaçant.

« Tu peux rester ici et mourir. Tu n’ess qu’un couard qui ne veut pas combattre. tu n’as donc pas d’honneur ? » Puis, il se tourna vers sa vraie source de frustration. « Sache que je ne suis pas un lâche comme cet homme ! Ces stupides écailleux méritent tous la mort pour tout ce qu’ils ont fait. Leur mère doit mourir avec eux et que ces enfants viennent périr avec elle. Jamais, je n’accepterai de me déguiser en femme devant ces êtres immondes. Je n’ai pas de dette à racheter. Peut-être est-ce différent pour vous par contre ! »

Menaçant, le colosse se tenait bien droit les bras croisés au niveau du torse. Dernier, lui il entendit la voix douce mais sec de Lunedor. Il sentait la colère dans sa voix ce qui ne fit qu'enfler la sienne. Ces paroles étaient justes et cela lui donnait une raison de plus de réagir ainsi. En plus, d'être un couard cet homme était dans le camp des ennemis. Ce pouvait très bien être une ruse de ces créatures serpentine. Il grimaça tandis que la colère remontait en lui. Le chevalier avait rougi à la remarque de Lunedor concernant la taille. Sous ses dehors de guerrier inflexible , il n'en était pas moins gêné dès qu'on parlait des ébats amoureux. Son expérience en la matière était des plus mérités. Caramon vint le sortir de la situation en le restituant son épée.

« Ce n´est rien, merci . Si nous ne nous entraidons pas, ce sera le début de la fin. »fit-il dans un léger sourire pendant que le rouge disparaissait de ses joues.

Ce combat avait été l'occasion pour certains de se révéler, la petite cuisinière de Solace avait bien changé depuis son départ et cela faisait plaisir à Sturm de la voir prendre sa place dans leur petite compagnie. Si cette petite victoire lui permettait de prendre confiance en ses grandes capacités , fort bien.

Tandis que les elfes continuaient leur petit conciliabule privé , Lunedor et Rivebise recommençaient à se bagarrer verbalement avec le Questeur.

Il s'interposa entre les deux petits groupes.

« Maintenant vous allez cesser de vous donner en spectacle. Rien ne nous dit que cet homme est du côté des draconiens ou du notre d´ailleurs. Je trouve un peu gros qu´on maudisse un de ses alliés. Par contre, ... Elistan », il abandonna volontairement le titre de Questeur « soyons clair, vous ne resterez pas en arrière maintenant que vous connaissez nos plans. Si vous ne voulez pas combattre à votre guise , si vous n´êtes pas en état de marcher , je vous porterai sur le dos s´il le faut, mais vous viendrez avec nous.

Personnellement, je vous laisse le bénéfice du doute mais vous venez avec nous. Alors arrêtons les querelles intestines pour le moment. »Il s'était redressé volontairement de toute sa stature et parlait d'un ton autoritaire.

Le solamnique parlait peu mais quand il essayait toujours de le faire à bon escient.

« Prévenir les hommes est une bonne idée pour qu´ils se tiennent prêts. Pour l´opération du dragon, nous avons parmi nous, nombre d´éléments féminins de valeur. Alors à voir si certains d´entre nous ont besoin de se déguiser. Mais le sauvetage d´enfants me paraît une cause suffisamment importante pour ravaler un peu d´orgueil personnel. Et soit dit en passant, la robe est un vêtement somme tout très masculin quant il s´agit d´habiller des mages. »fit-il dans une petite tentative d'humour pour détendre l'atmosphère. Toutefois, tout le monde put le voir lisser sa moustache d'un geste frénétique comme s'il cherchait à se convaincre lui-même. Alors aux coté de Tanis, Kitiara, Caramon et Tika, Raistlin se retourna en entendant le ton monter. Il écouta les mots prononcés avec une expression de fatigue évidente. Bon… Je les laisse débrouiller ça entre eux comme des grands ou j´y met mon grain de sel ? se demanda le mage. Il resta en pleine réflexion deux bonne secondes avant de conclure Allons, je ne peux pas laisser passer une occasion pareille…

Il s'approcha des grilles pour que sa voix faible parvienne aux oreilles des intéressés.

« Dites, vous avez fini ? » Son ton blasé avait le mérite de prendre de court. « Maintenant que vous avez pu faire parler vos hormones gonflées à bloc, vous allez peut-être être en mesure d´user d´intelect » Il regardait les deux Que-Shu, n'incluant pas le Solamnique dans ce dernier "vous". « Primo, si vous voulez vraiment savoir si ce type est sincère, si vous ne voulez pas croire ses dires ou vos sentiments, à la limite. Mais regardez autour de vous, vous verrez des gens qui viennent de… de ? Haven, merci à ceux qui suivent. Demandez-leur donc ce qu´elles pensent de cet homme, après tout elles le connaissent depuis un bout de temps… Je vous trouve bien prompts à juger l´allégeance de quelqu´un sur son titre et sa provenance, alors que si je ne m´abuse vous êtes vous mêmes animé d´un certain désaccord avec les vôtres, non ? A moins que les condamnation à la mort et l´exil soit votre manière de célébrer les fiançailles… Qui sait. Deuzio, Si c´est un espion, quel effort ! Le torturer, le rendre malade, le fouetter à mort, et pour couronner le tout, lui infliger une malédiction qui va leur faire rater à peu près tout ce qu´il entreprend. Même s´il voulait s´enfuir pour prévenir qui que ce soit, il aurait bien du mal. Un peu de logique, je vous pries. Tertio, Sieur Rivebise. Laissez donc l´honneur de coté, déjà se déguiser en femme, je ne vois vraiment pas où est le problème –mais Sturm raison, peut-être est-ce lié au fait que je sois habitué à porter une robe, un habit fort pratique, d´ailleurs-. Ce n´est pas ici une question d´honneur ou de vaillance, mais pour protéger des enfants. Écoutez ce que dit Maritta, les enfants l´adorent. Vous continuerez à distribuer coup d´épée sur coup d´épée si une farandole de bambin s´interpose entre vous et le grand saurien pour le protéger ? De plus, gardez la tête froide. Nous n´avons pas vaincu de dragon, nous avons tué trois jeune, peut-être n´étaient-ils même pas adolescent. Nous avions alors tout nos moyens, n´étions ni fatigué, ni fiévreux, ni empoisonnés ou autre. Ah ! Et nous avions tout notre équipement… détails, sans doute… Mais le plus fort, c´est que le dernier "vrai dragon" comprendre d´une taille et d´un âge, donc d´un pouvoir, respectable, c´est Lunedor qui l´a défait en sacrifiant sa vie. Et c´est vous, Rivebise, qui dites que vous n´aller pas courir à un stratagème pour éviter le conflit, parce que le sacrifice est trop grand : pensez donc ! Changer de vêtement et vous raser la moustache brr… quelle horreur. » Le mage mima un tremblement de peur et des yeux écarquillés. Il haussa les épaules « Mais vous avez sans doute raison, il vaut mieux se séparer en deux groupes, les femmes d´un coté (avec les hommes pour qui user de ruse ne relève pas du sacrilège), les hommes, les vrais, les poilus, de l´autres. Déjà cela aura l´avantage de diviser nos force par deux, parce qu´il faut l´admettre, tout est vraiment trop facile pour le moment. De plus, ça séparera les amants, comme ça ils pourront bien être désespérés en se demandant perpétuellement si sa moitié va bien. Ah, et quel groupe héritera du seul d´entre nous à connaître la sortie secrète, d´ailleurs ? Il faudrait le savoir, histoire d´écrire nos testaments. » Il mima une profonde réflexion, se frottant le menton avec les lèvres vers l'avant. Il haussa une nouvelle fois les épaule. « Au point où on en est, tirons à pile ou face. »

Il secoua la tête avec un soupir.

« Soyons raisonnables : Primo, trouver nos affaires, mieux équipés, nous serons plus fort, et nos armes surnuméraires pourront être distribuées au prisonnières ou prisonniers qui savent s´en servir. Secundo, récupérer les enfants, en se faisant discret que la vieille dragonne ne s´inquiète de rien. Tertio, dégager le chemin vers la sortie. Quatro, profiter de l´éboulement provoqué par Haeldir et Fizban pour libérer les hommes des mines, et on s´enfuit. Il y a vraiment quelque chose qui bloque dans ce plan ? Quelque chose que je ne vois peut-être pas ? Parce que pour le moment, à part les difficultés inhérentes à notre situation, j´ai l´impression que c´est notre meilleure solution. »

Enfin, Raistlin se tût, regardant ses interlocuteur de ses yeux jaunes en forme de sablier, comme s'il scrutait leurs âmes… Ah voilà, Tass se remettait à les assommer avec un des monologues dont il avait le secret ! Tass ? Non ! Il s'agissait de Raistlin qui tançait vertement les deux tourtereaux. Il défendait ce vieil homme brisé au fond de la cellule des femmes... Qui était-il déjà ? Ah oui, le Grand Questeur de Haven !

« Les hommes ont-ils déjà oublié les "anciens´ dieux pour se tourner vers des imposteurs ? Nous autres elfes ont encore en mémoire les miracles de nos divinités alors que les hommes les ont oubliés depuis plusieurs générations... » dit-il avec mélancolie.

Ce sentiment de nostalgie passa aussi vite qu'il était venu. Il psalmodia quelques phrases en elfiques et son regard se mit à briller d'une intensité difficilement soutenable. Il fixa intensément Ellistan pendant quelques secondes avant de se détourner et d'annoncer à la Que-Su : « Cet homme n´est aucunnement maléfique, dame Lunedor... »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Haeldir regarda le prince et répondit : En elfe « Hé bien, il semble que je sois "accompagné" par le vieux magicien. » -Il jeta un oeil également à Tanis qui s'était proposé- En elfe « Dès que les hommes seront libérés et en sécurité -ce que j´espère- promettez moi de rejoindre votre père afin que votre sécurité soit assurée, ainsi que votre soeur ! »

Maritta réagit rapidement : « Écoutez le sire chevalier, dame. Elistan n´est pas comme les autres questeurs. Il est le seul à avoir tenu tête à cet... » -elle secoua la tête- « Tous les autres ont ployé le genou devant le sénéchal et ils se retrouvent à travailler dans les mines. Tandis que mestre Elistan a résisté, s´est fait fouetter et maudire et les dieux savent quoi d´autre. Je n´ai gardé confiance dans les questeurs que grâce à cet homme. » Elle se mordit la lèvre d'avoir révélé cela devant Elista qu'elle n'osa pas regarder, mais derrière elle les femmes marquaient leur consentement aux paroles de Maritta.

Elle dévisagea le magicien, les sourcils froncé face à son physique, mais elle ne pouvait qu'acquiescer à ses paroles : « Je ne sais pas où ils mettent l´équipement de guerre... » Le guerrier Que-Shu n’en revenait tout simplement pas. Il voyait rouge et plus rien ne pourrait l’arrêter. Cette fois, il écouta le long monologue de ses compagnons et la gueule lui en tomba. Voilà que même ses compagnons se mettaient contre lui. Comment pourraient-ils imaginé qu’il s’habille en femme. Sa colère avait débordé, certes sur ce lâche au fond de la cellule mais au moins le mage avait raison sur un point, il avait été prompt à jugé mais tout de même ! Le comparé avec son exil. Il avait vraiment du culot. Il voulait bien donné une seconde chance au Questeur mais pas à ça.

Ses poings se serrèrent et il regarda Sturm et Raistlin d’un regard de défi. Il soufflait bruyamment pompé au maximum. Il garda un instant son regard sur Sturm lui lança des éclairs mais se retint. Il se tourna plutôt vers le mage et s’approcha de lui d’un pas déterminé prêt à frapper. Les paroles n’étaient pas son fort mais un flot de mots sorti de sa bouche.

« Comment peux-tu ! Tu as quelque chose contre mon exil ! Tu penses que c’est une partie de plaisir de quitter son peuple ? Je veux bien lui laisser une deuxième mais comment peux-tu comparé ça à lui. Je n’ai pas l’intention de me promener en lâche dans ses geôles à la merci de ses stupides bêtes et tu es aussi stupide qu’eux. Je n’ai pas d’honneur à racheter et je ne porterais aucun habit de femme par choix. Êtes-vous donc mes compagnons ou de simple lâche prêt à me ridiculiser, à me déshonoré et de me traiter de couard dès que vous en avez l’occasion ?!? »

Rivebise était furax. Il retint se poing pour ne pas partir. Après tout cela restait son compagnon mais ses longs mots pour ne rien dire et ses paroles désobligeantes commençait à lui taper sur les nerfs. Un mot déplacé de plus et il ne pourrait pas retenir son poing d’atterrir dans cette figure aux yeux difformes. Incrédule face à l'emportement de Rivebise, Raisltin haussa un sourcil. Mais quand a-t-il décidé de cesser de réfléchir ? Peut-être n´est-il tout simplement pas habitué à cet exercice… Sans bouger d'un pouce, il répondit.

« Déshonneur ? Lâcheté ? Nous parlons de ruse, de tactique, de stratagème, d´utiliser son esprit et sa réflexion plutôt que ses muscles et ses nerfs… Outre le fait que je ne saisi absolument pas en quoi il peut être déshonorant de se déguiser, je ne vois nul déshonneur à être une femme; je ne comprends pas non plus comment on peut estimer qu´il serait un meilleur choix d´aller à découvert affronter une vieille dragonne au mieux de ses moyens, en passant par quelques contingent d´ogres et de draconiens, sans compter les éventuels autres dragon qui sont dans les parages, plutôt que d´essayer de ne pas se faire repérer, et de libérer les enfants ainsi que les hommes, au prix d´un changement de vêtement, d´une coupe et d´un profil bas ! Vous préférez donc que quelques-un et unes d´entre nous meurent plutôt que de vous grimer ? Et vous me parlez d´honneur ? J´appelle ça de l´entêtement et de la sottise ! De plus, je ne comparais pas pas "ça" à "lui", mais soulignait que ce n´est pas parce qu´on appartient à une tribu ou un ordre qu´on en est l´incarnation, me basant sur l´exemple suivant : vous n´êtes certainement plus les bienvenus d´où vous venez, alors que vous êtes Que-shu. On peut donc légitimement penser qu´il est possible qu´étant Questeur, c´est homme n´est pas un suppôt de Takhisis, ne pensez-vous pas ?. » Bien sûr que non, vous ne pensez pas… Failli-t-il ajouter, mais il se retînt, il essayait d'inculquer quelque chose à Rivebise, ce n'était pas nécessaire d'en rajouter, il se ridiculisait assez tout seul, du point de vue du mage.

« Enfin, mesurez vos propos, je ne vois pas quand je vous ai traité de couard , alors "dès que j´en ai l´occasion" me semble parfaitement exagéré, si vous avez ce sentiment, peut-être est-ce parce que vous vous reprochez quelque chose vous même et que vous avez cherché une interprétation de mes propos validant votre propre sentiment, en tout cas, rien n´est sortit de ma bouche ayant ce sens. Remettez-vous donc en question avant de blâmer les autres d´insulte qu´ils ne vous ont pas faite ! »

Il ajouta, en secouant la tête. « Mais vous avez raison sur un point : si vous faites le choix de ne pas vous travestir, il va effectivement falloir se séparer, car vous nous mettriez tous en danger. » Les paroles de Rivebise firent l'effet d'une claque magistrale au chevalier de Lumelame. Voilà que l'homme des plaines le traitait de lâche. Quels mots cruels dans la bouche de quelqu'un qu'il considérait maintenant comme un ami. L'homme avait semble-t-il la mémoire courte. Qui était le premier à avoir apporté son aide au couple dans le besoin ? Qui avait combattu à leurs côtés face aux draconiens et aux séides de Takhisis? Qui avait convaincu Rivebise de faire demi-tour plutôt que de se suicider bêtement dans les griffes de Khisanth alors qu'il pensait que Lunedor était perdu ? Et qui l'avait porté, alors qu'il gisait agonisant et que les ruines de Xak Tsaroth étaient en train de s'effrondrer sur eux.

Pour la première fois, Rivebise put voir une étincelle de colère froide s'allumer dans les yeux du solamnique. L'homme des plaines les mettaient tous dans le même sac. Cela dépassait l'entendement alors qu'ils auraient du se serrer les coudes voilà qu'ils se livraient à des joutes verbales et qu'ils se montaient les uns contre les autres.

Le solamnique ne prononça aucun mot et sa machoire s'était crispée. « - Il suffit ! » Lunedor n'avait pas élevé la voix. Mais le ton était impératif. Levant un index vers le déclencheur de cette stupide querelle, elle lui fit signe d'attendre. « - Ecoutez moi !... » Elle posa une main doucement sur celles de Maritta qui s'en tordait les doigts, et se tourna vers les hommes en plein affrontement, avec une moue indignée. « - La colère de l´un est juste... et sans raison. Le raisonnement de l´autre est juste... et ignorant. » Parlant posément, alors qu'il y avait franchement d'autres préoccupations plus prégnantes, la charismatique prêtresse prit le temps d'imposer le silence d'un ton apte à pétrifier... même un kender, pour désamorcer le stupide affrontement. « - Pour les peuples des Plaines, c´est une infamie que de porter robe pour un guerrier. C´est la punition infligée à ceux qui ont été couards au combat. C´est aussi honteux que si je demandais à l´un d´entre vous de déambuler tout nu en société. Voilà pourquoi Rivebise s´est senti insulté... à tort. Voilà pourquoi les arguments de Raistlin ne valent... rien. Qui, ici, est prêt à se dénuder entièrement et à traverser la forteresse à poil "pour aller sauver les enfants" ? Je veux bien voir ça... » La princesse Que-Shu pinça ses lèvres pour laisser les autres pouffer les premiers. « - Maintenant, s´il vous faut un seau d´eau sur la tête pour remettre vos idées en place, je suis sûr qu´on trouvera des volontaires. Merci, de vous excuser envers ceux que vous avez blessés, parce que, on a d´autres enfants à s´occuper et accessoirement, cet homme à examiner... » Laissant les uns pouffer et les autres se mordre les lèvres, elle se retourna, adressant un discret clin d'oeil à Maritta, et lui faisant signe de l'aider à déshabiller Elistan : « - Tant qu´on y est, voyons ce que celui-ci cache sous sa robe... » Qu´ils sont jeunes... Tous. Elistan avait suivi avec tout l'intérêt que sa douleur lui permettait de montrer. Il se rendait compte maintenant de la jeunesse du groupe, en dépit de leur force.

Ainsi, les deux amoureux étaient des Plaines. Et des exilés, avec ça. Le moustachu, par son maintien, son armure et ses yeux, un Solamnique de pure souche. Et enfin, le dernier interlocuteur : le mage aux yeux étranges remplis d'amertume; et à la voix étrange, remplie de bon sens, d'ironie et d'altruisme. Baste, j´aurais pu plus mal tomber, pensa le questeur avec un sourire intérieur.

Enlevant lui-même sa robe, il regarda Lunedor et dit d'une voix douce : « Je l´aurais fait, ma dame. Si importantes que soit les croyances et les traditions de chacun, quand il s´agit de vies, jouer les vierges effarouchées n´apporte rien de bon. L´ordre des Questeurs est corrompu et vous n´êtes pas la première à le dire et je suis loin de le nier. Si cela peut être d´une quelconque valeur à vos yeux, sachez que j´ai toujours agi pour la justice et la recherche de la connaissance. Le pouvoir ne fait pas partie de mes aspirations. Quant aux vrais dieux... »Sa voix se teinta d'amertume « Ils nous ont abandonné, ils ont laissé la terre de Krynn en proie des hommes tels que Verminaard. Mon ordre, en premier lieu et avant tout cela, ne cherchait qu´à guider l´âme des hommes, abandonnées par leurs bergers. »

Il se tourna vers Rivebise : « Quand on insulte quelqu´un, jeune homme, il est d´usage de donner son nom. Ainsi n´a-t-on plus besoin de le faire quand on s´excuse. » Elistan avait dit cela avec un sourire presque moqueur, malgré la situation. L'insulte ne l'avait pas touché, et il espérait que le guerrier, qui le dominait tout de même d'une bonne tête, était capable de se détendre et de rire. « Vous êtes mes libérateurs, et ceux, j´espère, de mon peuple. Ne pouvons pas nous appeler amis, ou même frères, plutôt que couards ? »

S'appuyant plus qu'il ne l'aurait voulu sur Maritta, il resta face à la jeune blonde, en simple pagne, exhibant les morsure de la lanière de Verminaard. Dans un chuchotement adressé à Maritta seule, il souffla : « Merci pour vos mots. Plus que vos bras, ils me portent et me soutiennent. » Pendant toute la querelle, l'elfe riait sous cape. Rivebise était en train de tenter d'intimider Raistlin qui non comptant de lui résister, le rabrouait comme un simple d'esprit. N'y tenant plus au moment de l'explication de Lunedor, ses plus proches voisins purent remarquer son sourire allant en s'élargissant. Encore une fois, les humains viennent de démontrer leur étroitesse d´esprit. Mais à quoi s´attendre d´un barbare ? Il soutint l'avis du mage rouge d'un hochement de tête et se sentant d'humeur joueuse, s'empressa de jeter de l'huile sur le feu. Il glissa à Rivebise, goguenard : « Vous n´allez tout de même pas vous abaisser à frapper un couard en robe tout de même ! Pour un guerrier de votre prestance (et de votre habillement), ce serait un réel déshonneur... Et puis, si vous avez peur de simples morceaux de tissus (on se demande qui est lâche, ici) Raistlin pourra peut-être -si vous lui faites vos plus plates excuses- vous changer en draconien. »

« Ne pensez vous pas plus judicieux de mettre vos us et coutumes -stupides, tout le monde en conviendra- de coté pour permettre la sauvegarde de dizaines d´innocents ? »ou d´adopter celles des elfes, ce serait tout comme puisqu´on parle de raisonnable et de judicieux.... « Nous ne sommes pas des Que-Shu vindicatifs -d´ailleurs, avant que dame Lunedor ne nous informe, nous ne savions rien de ces rites barbares - et nous ne nous gausserons pas de vous dans un tel accoutrement si vous parvenez à surmonter votre peur... »

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Le sang de Gilthanas ne fit qu'un tour et il répliqua sur un ton glacial : « A cesser de croire en eux, vous êtes tout autant responsable de leur déclin - car ils ne nous ont pas abandonné - que la Reine Noire et ses laquais ! » Il gratifia le questeur d'un regard noir et sa bouche se tordit de mépris. Si Kitiara avait éludé d'un haussement d'épaule les questions de Tanis et du kender, l'air de signifier : Rien, ils m´ont eue moi aussi, c´est tout. Pas la peine d´épiloguer !, si elle aurait certainement répondu plus longuement dans des conditions adaptées et avec un auditoire réceptif, le chaos habituel de la conversation reprit ses droits comme elle pouvait le craindre, mais pour une fois, il s'agissait d'une matière des plus intéressantes et qui touchait presque à la philosophie, à savoir : quelle était au fond la place des femmes parmi les héros de Krynn !

Son visage s'orna donc d'un large sourire lorsqu'il fut question de s'habiller ou non en femme. Comme à son accoutumée, elle ne peut que louer la malice de son frère et fut amusée par la réticence du beau gaillard des steppes à se travestir, même pour la bonne cause. Aussi ne put-elle s'empêcher de renchérir sur la saillie drôlatique de Lunedor :

« Moi ! »

« Oui, moi, cela ne me gênerait pas de déambuler nue comme au premier jour pour aller sauver des enfants. Cela ne manquerait pas de charme, ne trouvez-vous pas ? Et si ce fier guerrier des steppes veut en faire de même en ma compagnie, il sera le bienvenu, quoique je doute fort qu´en cet accoutrement il passe inaperçu... » Le regard de la belle brune glissa alors ostensiblement vers l'entrejambe du mâle qui faisait montre de virilité indomptable en cet instant, tandis que son visage arborait une expression grivoise des plus ironiques. Lunedor éclata de rire, continuant son ouvrage : « - Bien sûr ! Moi aussi , je le ferai. Mais nous autres, femmes, savons bien que notre orgueil à nous ne souffre pas de ceux qui nous regardent... mais de celles que notre homme regarde ! » La prêtresse ne se détourna même pas de sa tâche pour voir qui regardait qui, bien assez occupée par le pauvre bougre qu'elle examinait, qui se révélait vraiment en piteux état. C'était très bien que la conversation soit revenue sur de si futiles propositions, si seulement cela pouvait détendre tout le monde... Quant à elle, il lui fallait d'abord faire un bilan et un diagnostic... si elle devait accorder ses soins. « - Elistan ? Ce que dit l´elfe avec autant de diplomatie qu´un phacochère à la truffe boueuse est vrai. Krynn n´a pas besoin de questeurs, oubliez les, notre monde a besoin de croyants...et de prêtres. Les Dieux ont toujours été là, ce sont les nôtres qui ont perdu Foi en eux... »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Caramon fut surpris de la réaction des uns et des autres, il trouvait la discussion stérile, pourtant il se décida à y entrer à son tour. « Je ne sais qui est lâche ici, mais le premier qui ose porter la main sur mon frère, qu´il soit en robe ou pas, aura affaire à moi ! » Posa un regard sans appel à l'assemblée, il reprit son discours, et commença à régler son compte à chacun. Ca c´est pour Raistlin, le cerveau : « Pour ce qui est du plan, scinder les groupes, n´est pas si stupide que ça : Tika, Lunedor, Laurana et ma soeur, l´ont déjà prouvé, elles sont tout à fait capables de se défendre et de gérer la dragone pour faire sortir les enfants. Nous autres, "mâles" pouvons dès lors partir en quête des prisonniers et des armes. »

Ca pour Rivebise, le viril : « Ensuite, Rivebise ton attitude m´étonne : tu a bravé tes croyances et coutumes tribales, défiant le chef de ton clan pour gagner le coeur de sa fille, convaincu que si la cause est juste, il faut prêt à changer une tradition dépassée. Les temps changent et l´ordre des choses ne sera plus le même, et toi tu t´accroches à un principe du style : si je m´habille en robe, je suis un lâche ! Ce qu´à subi mon frère pour devenir mage, peu d´entre nous auraient été capable de le supporter ! Je te garantis que son courage a été mis à rude épreuve et plus d´un téméraire aurait fui à sa place. L´habit ne fait pas le moine, dit-on à Solace, c´est pareil pour la robe elle n´est pas synonyme de lâcheté. J´ai vu plus d´un guerrier viril fuir, là où ma soeur Kitiara a tenu et fait front.

Et enfin ça pour toi Kit ! A ce sujet soeurette, me déshabiller à tes côtés ne me gêne pas mais comme nous devons aller délivrer des enfants, une tenue aussi légère serait inconvenante pour leurs yeux encore si innocents. Gardons donc nos vêtements, inutile de déstabiliser ces chérubins »finit-il avec une grand éclat de rire.

Puis se tournant vers Tanis, il poursuivit : « mon ami c´est toi notre guide, quel plan proposes-tu ? » Laurana suivait la discussion comme planant à trente mille au dessus d'eux. Elle se remettait difficilement de la déconvenue provoquée par l'arrivé de Kitiara.

Bien sur que je le ferais aussi... Se déguiser pour libérer des enfants. Est il utile de pinailler les hommes pour décider cela...

Elle prit la parole doucement, puis de plus en plus en plus fort. Sans non plus crier.

« Certains des miens sont en train de se sacrifier pour ce groupe, alors que nous nous efforçons de rester là en palabres inutile. Femmes, sœurs, venez, avez vous les fripes nécessaires à la suite de votre plan ?

Les hommes... allez donc au diable. » Cette dernière phrase était surtout destinée à Tanis, même si elle resta vague intentionnellement.

Elle laissa perler quelques larmes, vite essuyées, tandis qu'elle s'approchait des femmes afin de prendre les vêtement nécessaires au grimage.

Elle s'adossa au mur, attendant que l'on décide de la suite des évènements. Comme d'habitude, Kitiara n'en faisait qu'à sa tête, ne répondant qu'aux questions qu'elle jugeait intéressante, ignorant les autres... Malgré tout, Tanis ne pouvait lui en vouloir, même si sa curiosité était en alerte.

La guerrière s'était immiscée dans la conversation opposant le reste du groupe, au sujet de la stratégie à adopter, et comme d'habitude, elle n'avait pu s'empêcher de jeter de l'huile sur le feu. Soupirant de lassitude, Tanis se prépara à calmer les choses, mais déjà les échanges entre les femmes du groupe reprenaient de plus belle. Ce ne fut qu'aux paroles de Caramon que Tanis réagit assez vivement:

« Non, Non et Non!!! » Tanis avait levé les mains les paumes en avant pour demander à tous de faire silence. « Je ne renie pas les mérites de nos amies... Elles ont montré au cours de notre aventure qu´elles valent chacun d´entre nous, mais je refuse d´envoyer Lau...unedor et les autres s´exposer à un tel danger sans nous. Depuis le début, nous avançons grâce à la somme de nos forces, et nous n´allons pas nous séparer maintenant. Gilthanas, arrête de provoquer les autres!!! Tu veux qu´on reparle de ta réaction quand on était dans le chariot? Je crois me souvenir que l´honneur est important pour toi aussi, donc, ne cherche pas les autres à ce sujet! »

Son regard parcouru le groupe de femme qui comptait sur eux, Elistan, puis ses compagnons.

« Nous ne pouvons pas abandonner ces gens à leur sort... Lunedor, peux tu guérir Elistan des afflictions qu´il subit? »

Laissant l'élue de Mischakal examiner le "grand Questeur", il se tourna vers les guerriers du groupes et reprit:

« Mes amis, je sais que pour certains d´entre vous, le fait de s´habiller en femme, ou de raser vos mâles attribut peut vous sembler humiliant. Je sais l´importance que les gens des plaines attachent à l´honneur, tout comme les chevaliers solamnique... Et je ne parle même pas de raser la barbe de Flint... » Il eut un petit rire en voyant l'air paniqué du nain à cette idée.

« Nous allons nous rendre tous ensemble vers les enfants. Les femmes, ainsi que ceux qui acceptent de porter une robe ou un long voile passeront devant le dragon pour aller chercher les enfants. Les autres se tiendront à la porte, prêt à intervenir à la porte. Si la dragonne est vraiment aveugle, cela ne posera guère de problème. Une fois les enfants avec nous, nous les conduirons en sécurité avant qu´Haeldir ne déclenche le piège. Gilthanas, ou Raistlin, ou même toi vieil homme, vu que tu semble être magicien, est ce que vous connaissez un moyen de communiquer à distance entre nous? Comme ça on aurait la certitude qu´Haeldir et Fizban ne déclenchent pas le piège trop tôt... » Il reprit son souffle: « Une fois la diversion déclenchée, nous investirons les mines pour libérer les hommes, puis nous fuirons par le passage secret... Vous êtes tous d´accord? »

Il n'avait fait que répéter et mettre bout à bout les idées de chacun, mais il fallait surtout calmer les esprits qui s'échauffaient un peu trop à son goût! Le visage de Raistlin s'était éclairé d'un large sourire lors de la réponse de Lunedor, elle ne faisait qu'enfoncer son amant, rendant toujours un peu plus ridicule son entêtement. Il allait surenchérir lorsque plusieurs de ses compagnons donnèrent leur avis, étayant les propos du mage pour la plupart. Il avait sourit à sa demi-soeur à son intervention, il n'en attendait pas moins d'elle ! froncé les sourcils à celle de l'elfe, il trouvait inutile d'insulter Rivebise, Lunedor et leurs traditions, aussi idiotes soient-elle, le mage voulait être didactique, pas les tourner en ridicule. Il avait apprécié également l'intervention de son frère, même si sa première réflexion trahissait une certaine mécompréhension du problème, et que la dernière manquait de stratégie. Il trouva les mots de Laurana certes acerbes, mais néanmoins vrais. le temps pressait et Haeldir était déjà en train de mener sa tâche à bien. Enfin Tanis prit la parole, et ses mots sonnèrent justes à l'oreille du mage, à part pour un léger problème de compréhension à nouveau, le même que Caramon.

Il ajouta donc : « Je crois que le point est établis : à peu-près n´importe lequel d´entre nous se mettrait "à poil" si cela pouvait éviter à soit et ses compagnons de se faire attaquer, de mener notre mission à bien, et de sauver des enfants. Ca s´appelle le sens des priorité, et savoir mettre de coté sa petite fierté pour vivre, et laisser vivre les siens... J´imagine que nous ne sommes pas tous égaux face à cela... Visiblement. » Devant l'air narquois de certain(e)s, il ajouta « Non, je n´aurais aucun problème à me mettre à danser la gigue tout nu sur un comptoir de taverne, avec un bonnet rose en forme d´oreilles de lapin, voire un poireau enfoncé dans le fondement si cela pouvait éviter à mon frère, sa promise, ma demi-soeur, mes amis et moi-même de se faire attaquer par une centaine de draconien, d´ogres et de vrais dragons. Et je ne vois toujours pas en quoi ce serait de la lâcheté de faire cela. » Il soupira avant de se détourner des Que-shu, lui qui avait une certaine estime d'eux, il commençait à se demande s'ils n'étaient pas finalement des crétins arriérés, ou des gens qui pourraient être intelligents s'ils apprenaient à se défaire de ce stupide honneur qui de tout temps, n'avait fait que tuer des gens pour les mauvaises raisons.

« Quoiqu´il en soit, Caramon et Tanis, vous oubliez un léger détail : ce n´est pas que pour la dragonne que nous devons nous déguiser... en vérité ce n´est même pas vraiment pour elle : elle est aveugle. Même si elle a une excellente ouïe, nos vêtements lui importent peu -à la limite, si nos vêtement pouvait sentir la "femelle humaine" à ses narines, ce serait prendre moins de risque-. C´est pour traverser la forteresse à la barbe -passez moi l´expression- de ses différents occupant qu´il faut se grimer. Ils ont l´habitude de voir les femmes aller et venir pour vaquer à leur tâches. Un draconien qui passe ne portera que peu d´attention à un groupe de femme, d´autant plus qu´il n´est peut-être pas vraiment en mesure de les distinguer : vous distingueriez un draconien d´un autre, vous ? »Demanda-t-il à l'assemblée « Moi non, en tout cas pas en les voyant passer comme ça, dans un couloir. Par contre s´ils voient un homme ils risquent de se poser de sévères questions. Et je suis d´accord avec Tanis : se séparer est trop dangereux. Sans compter que seul Tass ici présent connaît le chemin secret pour sortir d´ici, et qu´il ne peut être que dans un groupe à la fois. Pour ce qui est de communiquer à distance, je n´en ai pas le pouvoir; mais je dois avoir quelque chose dans mes grimoires qui pourrait peut-être aider... Avec lui, si je sais où envoyer le message, il y sera délivré, et ce n´importe où dans la citadelle. Le problème étant qu´il faut que je connaisse ledit endroit, ou que je le vois de loin, au moins. Peut-être Gilthanas saurait-il pallier cela ? Ou Lunedor ? Sinon, je ne puis qu´applaudir les propos de Laurana : actuellement, Haeldir et Fizban risquent leurs vies et ne perdent pas de temps en considérations traditionnelles ou vestimentaire, je suggère que nous fassions de même : retrouvons nos équipements, parons nous, équipons toute ancienne prisonnière ici qui sait et souhaite se battre. Ensuite, on mène le plan déguisement -enfant-hommes à la mine -fuite à bien.

Pour retrouver nos affaire, je suggère un plan en deux points : primo regarder dans les environs les plus proches, sans prendre de risque. Si nous ne trouvons riens, j´aurais recours à la magie pour essayer de retrouver cela; Cela nous fera un sortilège de moins en cas de conflit, mais je pense que le jeu en vaut la chandelle. »

J´essaierais d´inculquer des rudiments de logique et de stratégie aux Que-Shu plus tard... En entendant les propos de son frère Caramon blémit, sa main se crispa et Tika pu sentir son corps se contracter et se figer : Parsi a écrit :« Non, je n´aurais aucun problème ... si cela pouvait éviter à mon frère, ... de se faire attaquer par une centaine de draconien, d´ogres et de vrais dragons. »

Par contre si c´est pour acquérir du pouvoir, comme à la tour de haute sorcellerie, me tuer ne te pose aucun problème petit frère ! « Attention à ce que tu dis Raist : toi et moi savons que tes propos sont en désaccord avec certains de tes actes. Alors arrête donc de nous faire la morale ; en tout cas pas en ma présence ! Je désapprouve ton plan et ne l’exécuterai que si les autres sont d´accord pour le faire et si Tanis me le demande ! La stratégie c´est quand on a du temps, ici on n´en a pas, on fait alors de la tactique : il faut se séparer ! » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Gilthanas s'offrit un bref moment de réflexion avant de répondre : En Elfe « Je ne le peux, Haeldir. La sauvegarde de Krynn et le combat contre Takhisis est plus important que ma propre sécurité. Par contre, je vous promets que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger Laurana -bien malgré elle à mon avis - si cela peut vous rassurer. »

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Il regarda les uns comme les autres : « Tanis a raison, ce n´est pas une question de raser ma barbe ! D´ailleurs, avec ma petite taille, je devrais plus facilement pouvoir passer pour une vieille ou un enfant que vous tous réunis. Et puis, le naines aussi portent la barbe, c´est bien connu, même si elles sont moins fournies que, hum ! celle-ci . ». Il ne put s'empêcher de lisser avec fierté la magnifique toison qui lui tombait jusqu'au nombril.

« Je te suis, Tanis ! Et ceux qui veulent rester en arrière ou aller avec... hum ! les deux... autres sont libre de le faire, je pense ! Hum ! Quoique ce ne soit pas forcément avisé.

J´ai parlé. »

Des fois, la foi du nain vis-à-vis de décisions de Tanis dépassait l'entendement, mais le demi-elfe savait qu'il pouvait compter sur le nain en toutes occasions comme celle-ci pour tenter de raisonner les uns comme les autres. Par tous les dieux anciens et oubliés, ils ont le sang plus chaud que le souffle des dragons ! La conversation s'égarait, s'entortillait. Il faillit intervenir, mais se retint. Tout le côté stratégique, alors qu'il était blessé et inutile n'était pas de sa compétence. Il choisit à la place de répondre à Lunedor.

« Je n´ai jamais cessé d´être un prêtre, dame Lunedor, puisque tel semble être votre nom. Simplement, les dieux nous ont abandonné il y a de cela trois siècles. Nous autres questeurs ne faisons que chercher un remplacement. » Il fixa ses yeux dans le bleu insoutenable de ceux de la prêtresse de Mischakal. « Quoi qu´en dise ce jeune elfe, vous ou d´autre, je n´ai jamais cessé de croire. Jamais cessé de cherché. J´ai espéré trouver, tout au long de ma vie. Trouver une trace que les dieux auraient laissé, un indice nous disant qu´ils voulaient être trouvés, que tout cela n´était qu´une épreuve. Je n´ai rien trouvé. Mais je ne cesserai pas de chercher. »

Avec un sourire et un soupçon d'inquiétude, il reprit : « Le moment est mal choisi pour un débat, ma fille. » — Elistan avait utilisé sans y penser le terme qu'il employait avec ceux de Haven, habitué à être le "père Elistan" — « Je parlerais de tout cela avec plaisir quand nous aurons libéré ceux qui triment maintenant sous le regards des serpents. D´ailleurs, que comptez-vous faire ? Auriez-vous un remède Que-Shu à ce genre de blessures ? » Elistan s'inquiétait de l'absence d'équipement de la jeune femme. Si elle ne disposait d'aucuns bandages ni cataplasmes, que pouvait-elle donc faire à ses blessures ? L’homme des plaines écarquilla les yeux aux propos du mage. Ces derniers semblaient avoir un fondement de vérité mais il s’entêtait à vouloir ridiculiser ses traditions. Dans sa rage, les seuls mots que l’homme retenaient était sottise et ceux chargé d’ironie. Il n’aimait pas qu’on piétine son passé déjà assez douloureux comme cela. Peut-être mettait-il ce Questeur dans le même bateau que les autres mais tant qu’il ne s’était pas expliquer il était comme un draconien. Et ces derniers se ressemblaient tous. Là n’était pas le problème. Ceux qu’il appelait compagnon ne le respectaient pas! Ces traditions, ces us et ces coutumes faisaient parti de lui. Il avait été élevé comme cela et ne pouvait rien y changer. Alors, si quelqu’un ridiculisait ces valeurs, il le ridiculisait aussi. Il serra alors le poing de plus bel. Il voulait frapper car tout ce qu’il voyait c’était le visage narquois de l’homme devant lui.

Mais, soudainement, il vit du coin de l’œil des choses qui le firent rougir de honte. Sturm, son frère se frustrait contre lui. Comment avait-il put en venir jusque là. Il se rendit alors compte que ces paroles étaient sorties de sa bouche sans qu’il n’ait pu les contrôler. Le voile rouge s’abaissa alors rapidement et Lunedor finit le travail. « Il suffit! » Ces mots résonnèrent en lui comme le tonnerre. Un éclair transperçant son cœur lui faisant manquer un battement. Il venait de déshonoré son amour. Elle avait raison. Sa colère était tout simplement irraisonnée. Ces épaules s’affaissèrent et il courba l’échine devant ces paroles. Ses poings restèrent serrer, vestige de sa colère, mais son visage exprimait la honte. Le sceau d’eau il l’avait reçu en plein visage. J’aimerais tout de même mieux me promener nu qu’habillé en femme se dit-il.

Les paroles du Questeurs le frappèrent aussi durement pour rajouter à sa honte. Encore une fois, il avait été trop prompt à juger. La mâchoire serré peu fier de lui, Rivebise laissa échapper, sans toutefois relever la tête :

« Rivebise… Je me nomme Rivebise »

Il ne rajouta rien pour l’instant. Tentant de recevoir les commentaires de ces compagnons avec le peu d’honneur qui lui restait mais ceux-ci n’arrangèrent rien à la situation. L’elfe prononça des paroles qui le choquèrent. Même avec les explications de Lunedor, ces compagnons continuaient de le ridiculiser. Certes, il l’avouait, il aurait du s’expliquer au lieu de se laisser entrainer par cette colère trop longtemps retenu en cette journée merdique. Mais pourquoi?!? Pourquoi n’était-il pas capable de le comprendre. Puis, il ne releva pas les commentaires des dames. Ce contentant de calmer sa colère qui voulait ressurgir. Il devait prouver à présent qu’il valait mieux que ça. Même si il aurait bien cogner cet elfe prétentieux.

Ainsi les paroles de Caramon le touchèrent et le dépossédèrent de sa colère. Il avait raison. Ces compagnons méritaient mieux que ses propres commentaires désobligeants ; malgré leur ignorance et leur non-respect. Tanis renchérit et il hocha même la tête pour approuver ces dires. Pour lui, il n’était pas question de quitter Lunedor ou de s’habiller en femme. Enfin, au moins, un qui le comprenait. Il marmonna alors à son adresse un merci inaudible.

Lorsque tous eurent parlé, le guerrier Que-Shu se dirigea vers Sturm. Il releva la tête vers ce dernier mais ne put soutenir longtemps son regard. Il leva plutôt le bras pour le lui serrer et dit :

« Pardonne-moi, mon frère. Je t’ai déshonoré. »

Puis sans demander son reste, il s’éloigna. Il lui était assez dur comme ça d’accepter la situation, il ne voulait pas en rajouter avec un malaise avec le chevalier. Il s’approcha du Questeur et passa devant Raistlin. Il lui jeta un regard rempli de hargne en passant. La situation était peut-être régler mais la rancune restait. Il n’avait pas l’intention de s’excuser à cet homme malgré les paroles de Lunedor. Les paroles du colosse avaient peut-être été injustifiées mais ceux du mage aussi. Une colère sourde couvait encore dans son cœur mais, en même temps, il était autant frustré par son comportement que par le mage. Il se retourna plutôt vers Elistan et Lunedor.

À Elistan, il s’excusa d’un simple mot pour son jugement. Ce mot, qu'il prononça à haute voix, ce voulait d'être un message général. Que ceux qui voulait bien l'accepter le prenne.

« Acceptez mes... excuses. »

À Lunedor, Rivebise lui offrit un regard rempli de honte et d’excuse. Il était incapable de verbaliser ces sentiments mais sa douce savait déchiffrer le combat intérieur qui ouvrait dans le corps du guerrier. Par la suite, il se retira légèrement des autres pour broyer du noir et se calmer complètement. Il suivrait la décision de Lunedor quel qu’elle soit. Il s’accota à un mur et se morfondit. Les images de son passée défilèrent devant ses yeux à demi clos tandis que la fatigue reprenait ses droits sur son corps. Les ancêtres du clan lui avait bien dit que ses comportements fougueux le mèneraient à sa perte. Alors qu’elle venait de découvrir les plaies épouvantables, béantes, révélant pur sadisme de celui qui les avait infligées, et qu’elle examinait le front et les yeux fiévreux, Lunedor pouffa de rire à l’apostrophe incongrue du blessé qui n'avait qu'une dizaine d'années de plus qu'elle, passant deux doigts ingénus dans la barbe sombre et si touffue : « Hi ! Hi ! J’ai même pâleur de carnation que vous en votre anémie, mais vous n’auriez jamais pu donner descendance aux cheveux d’or… et vous étiez alors un peu trop jeune pour Chantepleur… à moins que maturité à Haven ne survienne avant l’adolescence ? hi hi ! Les hommes des plaines ne sont pas si précoces…hi hi ! On leur apprend à ne prendre femme et avoir des enfants que quand ils sont en âge d’assurer leur subsistance…aheum… et qu’ils ont montré leur valeur. » Un nuage troubla les yeux d’azur à l’évocation des épreuves surmontées… dans la peine et la douleur. En même temps passait près d'eux son fougueux fiancé, qui venait de faire amende honorable. Elle lui adressa un doux sourire, et un lent battement de cils sur ses yeux brillants, sans pouvoir abandonner pour l'instant sa tache... il comprendrait. « Mon peuple a d’excellentes guérisseuses… je ne suis pas la meilleure. Mais en dehors de notre savoir indéniable en la matière – savoir que d´aucuns qualifient de "barbare" - mais que la Dame bleue a semble-t´il remarqué, et encouragé, n´en déplaise à certains "élitistes" décadents..., j’ai maintenant par sa volonté, mission de vous apprendre certaines choses… frêre Elistan ! Titre que je pourrai vous accorder si vous partagez ma Foi envers les vrais Dieux, que trop d’entre nous ont oubliés… Oui, Tanis, le pouvoir de Mischakal peut le guérir, de ses plaies, de sa maladie et de sa malédiction. Non, Raistlin, la Déesse de la Guérison ne m’accorde pas de pouvoir « messager ». Dame Maritta va nous préparer de quoi passer inaperçus pour tous nous faire traverser la forteresse, et... Moi, Lunedor, fille d´Arrowthorn, première prêtresse de Mischakal en cette ère de Désespérance, je dis aujourd´hui que plus jamais, habit de femme ne sera symbole de couardise parmi les Que-Shu. Que tous les miens m´entendent et répètent mes paroles, afin que cette antique tradition obsolète disparaisse dès aujourd´hui, tout comme la lapidation ! Telle est ma parole. » Sans plus de commentaire, elle se concentra sur l'énergie divine pour la laisser couler entre ses mains agiles qui parcouraient les plaies, les cicatrisant instantanément avec une miraculeuse efficacité. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tass' avait fini ses aller-retours. Mais son sourire perdit en vigueur quand il s’aperçut à quel point la conversation s'envenimait. Déjà même, des groupes se formaient spatialement dans la salle, invectivant la partie adverse. Le kender se dit aussitôt que tout cela n'était pas pour lui. Laissons ses affaires-là pour les grandes gens qu´ils sont tous. Ainsi, modestement, il préféra se placer du côté de l'escalier tout en ayant une vue de la porte Nord. A ce niveau-là, il pouvait encore entendre les harangues de chacun. Tass' pestait et parfois, revenait-il vers le groupe pour leur signaler qu'ils faisaient trop de bruit. Il remarqua bien la posture sympathique du magicien Fizban. Remarquant le bonnet qu'il arborait, il se fit une note à lui-même, fouiller un peu mieux ces caisses en-dehors. Lui-aussi pourrait y trouver des trucs intéressants. L'attitude figé de Flint le fit sourire, il tenta d'attirer son attention, mais celui-ci s'efforçait à suivre la conversation. Et puis, il y prit part, Tass' applaudit ses propos qu'il soutenait.

Finalement, Tasslehoff Raclepied était d'accord sur plusieurs points : C'était vraiment fantastique qu'ils se soient tous retrouvés, même Kit' ! Haeldir pouvait aller se sacrifier, c'était bien dommage mais si c'était pour l'intérêt de tous, il voulait bien comprendre et l'aiderait au mieux dans cette tâche et donc l'accompagnerait sur un bout de chemin. Jamais il ne se débarrasserait de tous ses sacs pour libérer quiconque. Très bien, il voulait bien distribuer les lingots uniquement s'il en revoyait la couleur une fois sortir de ce merdier. Qu'il fallait d'ailleurs bientôt décamper. Qu'il fallait faire moins de bruit. Que décidément il était bien content de tous les revoir donc qu'il n'insisterait pas trop. Que le chais-pas-trop-quoi-Questeur-machin était pas des plus sympathiques et que s'il continuait gare à ses poches. Que l'elfe Gith' était pris d'élan de raison. Que les mots de Lunedor le touchait toujours autant. Que Raistlin était de bonne humeur aujourd'hui, il fallait le noter. Que c'était de toute façon Tanis qui donnerait le feu vert. Qu'il fallait absolument qu'il place quelques mots. Et, oui, le bonnet de Fizban lui allait vraiment très bien.

Ouaip, il fallait qu'il parle.

« Bon, les gars, franchement, c´est pas le meilleur moment. Moi, chuis d´accord avec Tanis et Flint. Bougez-vous. J´vous ai pas libéré pour que vous restez ici à papoter. J´crois - si j´ai bien compris - qu´on a du pain sur la planche et que pas mal de choses reposent sur nous... J´dis ça... J´dis rien...

Moi, j´passerai pour un enfant. J´ai pas dit qu´j´étais un enfant. Fizban d´ailleurs l´a pas encore trop compris. Chuis plus vieux que pas mal de monde, ici. Comment Flint ? On s´en fiche. Ouaip, c´est pas faux... »

Conclut-il en se plaçant du côté de ceux qui voulaient agir. On avait besoin de ses talents et il était d'attaque, alors pourquoi attendre ? L’excitation de la fin du combat avait prit le pas sur le bon sens de chacun. Certes, les uns étaient à la joie de retrouver un être cher tandis que les autres étaient dans des confrontations d'égo à n'en plus finir et, au milieu de tout ça, la jeune Tika ne savait où donner de la tête.

Aussi, même si elle était assez fière de la prise de position de son amoureux dont elle entendait la voix derrière elle, elle prit sur elle d'aller au-devant des femmes de Solace qu'elle connaissait, cherchant à en rassurer une, prenant des nouvelles auprès d'une autre. Ce faisant, ses pas la conduire irrémédiablement dans la cuisine...comme si elle y avait été attirée. L'odeur, sans doute, qui lui tiraillait l'estomac autant qu'elle lui rougissait les yeux. À ce propos si d'aucun l'avait aperçue à cet instant, elle aurait gentiment répliqué que c'était à cause des épluchures d'oignons qui emplissaient l'air. La vérité était en fait tout autre : tout, ici, lui rappelait Otik. Et son inquiétude pour le tavernier grognon, un peu ours, mais finalement au grand cœur était ravivée à la vue des ustensiles de cuisine...

Les vieux réflexes ont la vie dure ! Elle avait en bandoulière un arc long et ses 16 flèches, à sa ceinture, la dague que lui avait remise le chevalier Sturm tandis qu'il récupérait une épée de ses monstres désormais devenus poussière...et la voici qui revenait vers ses compagnon, un gros morceau de pain à la bouche et une poêle à la main...qu'elle cacha bien vite dans son dos dès lors que l'un de ses compagnons posa un regard sur elle alors que ses joues rosissaient. « Mouaich ! Ch´uis d´accorch avec Tasch´ : on fait trop d´bruit ! Chi on veux churprendre les léchards, faut qu´onch bouche... », fit-elle en en avalant un gros morceau de pain. A brûle pourpoint, Raistlin répondit à son Caramon sans se retourner : « Ne t´inquiète pas mon frère, la prochaine fois que je verrais un Caramon Majere faire subitement preuve de puissants pouvoir arcaniques, je lui plongerais de nouveau ma dague dans le cœur sans hésitation. » Il laissa planer une seconde de silence avant de regarder son frère dans les yeux « Car cette fois là comme la précédente, j´aurais raison de le faire : tu n´as aucun talent pour la magie, n´en a jamais eu, et si tu commençais à en développer je pense que je serais au courant. Ce ne pourrait donc être toi, mais une supercherie. Tout comme si je me met subitement à devenir meilleur que toi aux armes, ce ne serait pas sans doute pas moi. Oh, si attends, Tenser a mit au point un sortilège le permettant… Mmm… Ah ! La magie. » Il haussa les épaules avant de se retourner pour mieux entendre les propos de Rivebise. Bien. Encore un problème de réglé. Il n´est pas si borné après tout. La fatigue et la colère parlaient à sa place sans doute.

Il se pencha légèrement en signe d'assentiment lorsque le Que-shu s'excusa. Voyant que les choses se calmaient, il lui dit, à voix plus basse, à son attention uniquement : « Je n´avais pas pour but de vous ridiculiser vous ou votre peuple –contrairement à certains- » Fit-il avec une moue réprobatrice en jetant un regard en coin à Gilthanas « Mais bien de vous faire comprendre qu´il est dans notre intérêt à tous, en cette situation catastrophique, de faire fi de nos passé et règles habituelles : nous sommes dans une situation de crise, en guerre déjà. Nous ne représentons ni un peuple ni un camp ni une tribu, mais une alliance hétéroclite de gens de divers horizons suivant le même but : survivre et empêcher Takhisis et ses sbire d´asservir le monde par la force et la brutalité, pour y faire régner la terreur et la tyrannie. En l´état nous n´appartenons plus à aucun clan, aucune civilisation : nous appartenons à cette compagnie. Les règles d´avant ne s´appliquent plus. Seuls comptent notre survie et notre victoire; en son temps, chacun devra faire des sacrifices, plus ou moins importants. Certains en on déjà fait, d´autre en font en ce moment, et nul doute que la liste n´est qu´à son début. » Il haussa le menton. « Relevez la tête, guerrier Rivebise de la Compagnie de la Lance. Nous avons du pain sur la planche. Et… » Le mage sembla hésiter, chercher ses mots –c'était bien la première fois que le Que-shu pouvait le voir hésiter sur des termes à employer- il leva les yeux au ciels, à la recherche de ce qu'il voulait dire, et finit par sortir. « Navré que vous ayez mal inter… Que mes mots vous ai offensé. Ce n´était pas le … But. » Enfin, si… c´était le but, mais pas la finalité. Disons que c´était le moyen pour provoquer la prise de conscience… moui… je vais en rester là. Il fit un signe de tête au guerrier, à la fois un peu perdu et gêné. Ce ne sont que des mots pourtant… Pourquoi est-ce qu´ils sont si durs à prononcer ? Devant l'air sans doute un peu surpris de Rivebise, il ajouta maladroitement. « Heu en somme, je veux dire que… enfin, voilà, quoi. Vous m´avez compris, on va pas y passer la journée ! » Il se détourna enfin, pour commencer à se diriger vers Tika, ne prenant absolument pas part au débat pseudo-théologique qui commençait à prendre forme dans la cellule. Deux syllabes : "par" "don". C´est quand même pas complexe à formuler. Pourquoi je n´y arrive pas ? Mff… De toute façon j´avais raison, voilà. je ne vais pas m´excuser d´avoir raison en plus. Je viens de lui faire comprendre quelque chose, c´est lui qui devrait me remercier. Bon, bien sûr il l´a mal pris, mais ce n´est quand même pas ma faute… Enfin, pas complètement. Oh ! et puis merde !

Devant la jeune femme en train de manger, il haussa un sourcil.

« GrouiiiiIIIIIIIIiiik » Surpris, il baissa la tête, regardant son ventre avec une pointe de reproche sur le visage. Leur dernier vrai repas avait eu lieu à Xar Tsaroth… Peut-être que manger l'aiderait à arranger l'état dans lequel le poison l'avait plongé, en tout cas, ça calmerait certainement les tremblement de ses mains. « Bon… il faut commencer à se déguiser. Tass, tu n´aurais pas vu en venant une pièce ou quelque chose qui pourrait renfermer nos aff… » Le mage s'interrompit subitement. Les bruits, les rires. Se pourrait-il que… « Ces abrutis jouent avec nos affaires ? » Raistlin se tourna vers la porte d'où venaient les bruits et les rires… C'était peut-être ça, peut-être autre chose, mais il fallait en avoir le cœur net.

« Tass´, se pourrait-il que tu aille jeter un œil par le trou de la serrure, ou sous la porte ou ce genre de chose pour savoir ce que fabriquent nos geolier qui les fait se gausser à se point ? Tu es le plus discret d´entre nous… » Rivebise étonna le kender. Celui-ci ne lui avait pas semblé pouvoir agir de la sorte. Son repentir semblait profond. La montagne de muscles semblait plier, non pas pour choir mais pour se trouver transfigurer. J´accompagne de vrais héros ! Sur cette conclusion, Tass' se tourna vers Raistlin quand celui-ci s'adressa à lui. Il fit quelques courbettes et lui répondit :

« C´est comme si c´était déjà fait. »

Il fila discrètement, la cape le dissimulant toujours dans son environnement, au niveau qu'on lui avait indiqué et tenta d'appréhender ce qu'il pouvait se passer derrière l'obstacle en bois.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La jeune femme fut surprise de voir arriver vers elle le frère de Caramon. Il avait toujours un petit côté effrayant, avec ses yeux en forme de sablier, et son approche la surprit tant qu’elle ouvrit de grand yeux rond et déglutit rapidement à s’en faire coincer un gros morceau dans le gosier.

Elle entendit l’estomac du mage se rebeller et, machinalement, elle lui tendit le morceau dans lequel elle avait croqué. « Heu… z’en voulez ? C’est qu’on a pas manger grand-chose ces dernières heures et se battre le ventre vide…bin c’est pas une bonne idée, dit toujours Otik ! » Ses paupières papillonnèrent et son regard s’échappa aussitôt sur le côté. Il fallait prendre une décision, sinon elle allait devenir dingue à rester sans rien faire, à ruminer sur ce qu’elle ne pouvait faire pour son vieux patron… Tasslehoff et Raistlin se rapprochèrent de la porte du fond. Elle n'était pas fermée à clé, et de plus elle était entrouverte. Il suffit aux deux éclaireurs de l'ouvrir légèrement -et discrètement- afin de découvrir la scène qui se cachait derrière...

Au centre de la grande pièce se trouvait une grande poutre posée en équilibre sur un rocher. De part et d'autre était fixé un large récipient en forme d'assiette ou de plateau à victuailles, et derrière elles quelques rochers et une grande caisse en bois. Derrière chacune des caisses, d'énormes matelas de paille jonchaient le sol. Une douzaine de créatures de petite taille couraient en tous sens et de manière frénétique, poussant des cris et s'injuriant. Elles portaient des casques en fer blanc bien trop grands pour elles et quelques unes avaient passé une épée dans leur ceinture. Les armes trop longues dépassaient leurs courtes pattes et l'une d'entre elle s'étala de tout son long sur le sol. Une logique ne tarda pas à apparaître au milieu de toute cette agitation. Une des créatures grimpa dans une des deux assiettes, révélant ses origines naines et plus particulièrement d'Aghar, ramenant son extrémité au sol. En face, ses "compagnons" grimpèrent sur la caisse au dessus de laquelle attendaient trois rochers montés par quelques autres compères, et tous les trois firent tomber un rocher en même temps sur l'assiette relevée. Le nain des ravins à l'autre extrémité s'en retrouva projeté à travers toute la pièce jusqu'au dessus de ses congénères, atterrissant sur les paillasses rembourrées. Après la magnifique cabriole, tous se tordirent de rire en cavalant comme des fous avant que tout soit prêt afin de recommencer... Le kender, suivi du mage, fut bien étonné de ce qu'il découvrit de l'autre côté de la porte. Mais la question qui s'imposa à son esprit, c'était bien : pourquoi trouve-t-on encore des nains des ravins ici. Ce sont des prisonniers de Xak Tsaroth ? Non, ils sont armés, faiblement armés. On les trouve décidément dès qu´il y a du grabuge... Il se tourna vers Raistlin le sondant du regard puis revenant sur la pièce, il tenta de trouver dans la pièce une quelconque porte réprimant son envi de tester la catapulte improvisée.

De même, il resta très vigilant à rester discret. Une pensée le traversa. Pourquoi ne pas se faire passer pour un nain des ravins, les draconiens les jugent inoffensifs... J´aurai l´air d´un enfant, un peu de charbon, un casque pour cacher mes oreilles. Leurs frusques... « Qu´est-ce... Qu´est-ce que... »

Après les excuses du géants, qu'Elistan accueillit avec un sourire et un hochement de tête, il ne comprit plus rien.

Au début du discour de Lunedor, un sourire lui naquit au lèvres. La jeune fille avait pris au mot son appellation. Quand elle avait parlé des vrais Dieux, il avait simplement hoché la tête. Il ne se sentait pas concerné. Il avait la Foi, la vraie Foi en une puissance supérieure, guidant les hommes vers le Bien. Il n'avait pas oublié, bien au contraire. Toute sa vie il avait cherché les derniers manuscrits sur les vrais Dieux. Il avait scruté le ciel sans relâche, guettant un signe, un présage. Adhérant à la ligne de conduite des Questeurs, il s'était réfugié dans la philosophie et l'étude de l'Homme afin de trouver ce à quoi leur âme imparfaite pouvait aspirer. Lunedor a écrit :« Oui, Tanis, le pouvoir de Mischakal peut le guérir, de ses plaies, de sa maladie et de sa malédiction. »

Mischakal ? Déesse de la bonté et de la guérison ?

Sous les mains de la prêtresse, Elistan voyait le sang se résorber, les plaies se refermer. Une douce chaleur s'introduisait dans son corps, soignant les sévices infligés par Verminaard.

Sans un mot, il passa la main sur sa peau, lisse comme au premier jour. Là où se trouvait avant des crevasses infectées, pleines de pus et de sang se trouvait maintenant une peau claire, tranchant sur le teint noirci par la pierre et la saleté du reste de son corps.

Dans l'océan d'incompréhension des yeux d'Elistan, on vit grandir un petit point de certitude, qui grandit peu à peu. Sans un bruit, une larme coula de son œil droit, alors qu'il posait sa main sur l'épaule de Lunedor, comme pour se rassurer, pour savoir qu'elle était là, que ce n'était pas un rêve.

« J´ai trouvé... J´ai enfin trouvé... » Lunedor plongea son regard d'azur lumineux dans les yeux d'Elistan, ébahi comme enfant innocent... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'homme semblait sincère, et acceptait la révélation avec bonheur et humilité. La prêtresse nouvellement investie n'interrompit donc pas la canalisation de miraculeuse énergie. « - Les Dieux ne nous ont pas abandonnés. Je ne sais pas pourquoi nous les avons oubliés, mais les anciens chants parlent de la responsabilité des prêtres d´Ishtar, s´étant proclamés rois... peut être enivrés par leur divin pouvoir. Ah ! Laissons cela... ne vous préoccupez pas de mes interrogations, pour l´instant... » La princesse Que-Shu, qui avait été auparavant désignée déesse par son peuple païen et son père vénéré, n'avait pas haute opinion du pouvoir temporel, et garda un sourire espiègle en prenant la main de ... l'ex haut-Questeur. Sans hésitation, elle la lui ramena contre sa poitrine dénudée et maladive, et, la mettant à plat contre son coeur à lui, appliqua la sienne pour y entremêler ses fins doigts, avant d'invoquer les pouvoirs salvateurs de sa divinité tutélaire, espérant lui montrer ainsi le passage de la miraculeuse énergie de guérison qu'elle invoquait en appelant la Déesse de la restauration... « - Acceptez le pouvoir prêté à son apôtre par Mischakal, guérisseuse parmi les vrais dieux, qu´elle libère vos entrailles de la maladie qui les a envahies, en chassant vos derniers doutes... » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le kender observa bien la salle, mais le fond était à moitié effondré, et il n'y avait vraiment rien d'intéressant ici mis à part le manège des nains des ravins. D'ailleurs Tass' en vit un se prendre les pieds dans son épée trop longue et s'étaler de tout son long. Mais rapidement il se releva, réajusta sa ceinture et l'arme ainsi que le casque, puis reprit sa course folle pour le suivant qui aurait la joie d'être propulsé dans les airs... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Mais quelle horreur ! pensa le nain tout bas. « Mais quelle horreur ! » ne put s'empêcher de s'exclamer Kitiara à la vue des semi-être répugnants qui se livraient à on ne savait quelle comédie.

Mais à la différence du nain stoïque qui se contenta de bourrer discrètement les côte du kender en lui soufflant « Et ne t´avise pas d´aller fouiller là-dedans si tu ne veux pas que ton sac empeste pendant plusieurs jours ! », la guerrière eut un mouvement de recul et de dégoût. Elle se tourna vers Tanis et lui dit : « Ce n´est certainement pas là que sont nos affaires, et si elles y étaient, elles seraient déjà fichues. Moi, je vais aller faire le guet en haut de l´escalier, il ne faudrait pas négliger de surveiller nos arrières. Tu viens ? »

Sans attendre la réponse, elle gravit les marches et colla son oreille à la porte, afin de voir si elle entendait quelque chose au travers.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La main posée sur sa propre poitrine, le visage humide, Elistan dévisageait la prêtresse de Mischakal.

À travers sa main, il sentait physiquement le mal se faire aspirer hors de lui. L'affreuse envie de tousser, qui lui arrachait les poumons s'évanouit, son ventre se dénoua. Même son esprit se trouva apaisé. La conscience de la mort rampante le rongeant lentement l'avait marqué plus qu'il n'avait voulu le reconnaître.

Je suis libre.

Certes, la terrible malédiction du chevalier-dragon restait. Mais elle ne le tuerait pas.

« Vous m´avez guéri et sauvé, Prêtresse. À partir d´aujourd´hui, les Questeurs n´ont plus de raison d´être. » Lunedor garda son clair regard d'azur dans les yeux d'Elistan, avec une brêve inclination de la tête, acquiesçant : « - C´est sage parole. Maintenant, si sincèrement vous partagez ma Foi envers les vrais Dieux, frêre Elistan, vous pourrez toucher mon Médaillon, signe de ma dévotion envers Mischakal. Mais sachez auparavant, que le questeur de Solace, Hederick, voulant s´emparer de Don D´azur que la Déesse bleue m´avait confié, fut foudroyé pour l´avoir simplement reçu entre ses mains païennes. » Elle souleva le médaillon de sa poitrine, pour le présenter devant Elistan. « - Retrouvez la Foi, et ne craignez rien. Notre Dame de miséricorde saura vous délivrer de votre malédiction. » Inconscient de l'épiphanie qui se jouaient dans les geôles, le mage ne pu se retenir de porter la paume de la main à son visage en secouant la tête en voyant le triste spectacle qu'offraient les nains des ravines. Avec un soupir il s'éloigna en regardant le kender. Ce dernier pouvait lire une certaine fatigue morale sur le visage de Raistlin pour qui tant d'imbécillité tendait à meurtrir plutôt qu'à faire rire.

Impatient de rayer cet épisode inepte de sa mémoire, il se dirigea vers la salle de stockage, pour y farfouiller allègrement. Les autres pouvaient commencer à se grimer, pour lui la moitié du travail était fait, il répondait déjà au code vestimentaire.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) De l'étrange scène qui se déroulait sous les yeux de ses compagnons, il n'entendit au début que le tapage. En effet, il était resté à l'écart du groupe, assistant sans mot dire à la guérison d'Ellistan et à son échange enflammé avec Lunedor. Il ne comprenait toujours pas la fonction du questeur. Croire dans les dieux quand ils ne se manifestaient plus, c'était ça, la vraie foi. Il est si facile de la retrouver quand on voit des miracles s´accomplir devant soi grinça t-il intérieurement. Néanmoins, il devait accorder à Ellistan le fait d'être une force de la nature : on croyait avoir en face de soi un pimpant jeune homme et non un vieillard terriblement torturé. A moins que cela ne soit les charmes (pas que magiques) de la princesse Que-Shu qui le mettaient dans tous ces états.

En parlant de cela, l'elfe chercha du regard sa sœur avec une pointe de mécontentement : où était-elle donc passée ? A ce sentiment succéda le soulagement en la voyant paraître à l'arrière. Kitiara l'avait vraiment mise dans un état lamentable. Elle avait même pleuré à en croire les traces brillantes sur son visage.

Il posa son bras sur ces épaules et la ramena près de lui. Cherchant à la rassurer, il ouvrit la bouche mais les mots ne voulurent point sortir. Comment lui dire que cela valait mieux pour elle ? Sa langue, qu'il usait d'ordinaire avec adresse, le trahissait.

Il pesta encore sur la grande taille des humains. Sur la pointe des pieds, il essaya de scruter la pièce par dessus la large épaule de Rivebise. Sans succès, Caramon faisant barrage. Finalement, rasant les murs, il réussit à avoir une vision de la scène surréaliste. Ces nains difformes (encore plus que les originaux) menait une grande agitation. Atterré par tant de bêtise crasse, il fit quelques pas dans la salle, et prit la parole en utilisant les mots les plus simples qu'offrait le langage humain et s'adressa à la créature qui semblait la plus intelligente -ou la moins trépanée.

« Bonjour à vous. Sauriez-vous où se trouvent les armes que les draconiens ont prises aux prisonniers ? » préférant ne pas se perdre en considérations annexes (pour ne pas justement perdre ses interlocuteurs si tant est qu'ils comprennent le commun). Il décomposa bien sa phrase, mimant au besoin "draconien" et "armes".

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FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Kitiara s'en était allée vers les escaliers en tant que guetteur, ou plutôt guetteuse. Elle gravit quelques marches de ces escaliers bien nombreux afin d'avoir un peu d'avance au cas où quelqu'un ou quelque chose descendrait... Et elle ne fut pas déçue ! Un groupe de hobgobelins étaient en train de descendre les marches, et à première vue ils étaient bien chargés, avec de gros sacs sur les épaules et des jurons qui fusaient en lien avec leur besogne. Kitiara eut à peine le temps de se faire qu'une idée et de plonger hors de vue, qu'une des créatures zyeutait dans sa direction. L'avait il vu oui ou non?

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***

Le prince Gilthanas se présenta du haut de toute sa taille, tant physique que charismatique, et la réaction des nains ne se fit point attendre. Ils cessèrent immédiatement leur activité récréative, et se précipitèrent tous derrière une des caisses et les rochers qui se trouvaient à ses côtés. Quelques secondes plus tard, plusieurs pointes de casques surgirent de derrière la barrière protectrice. Finalement, encouragé par les propos de l'elfe, un nain se détacha du groupe et s'approcha de Gilthanas. Il avait hésité à tirer son épée, mais s'était ravisé. Son visage disparaissait presque entièrement sous la broussaille de sa barbe plus que fournie, et ses pupilles n'étaient pas visible sous ses sourcils épais. À mesure qu'il approcha, l'elfe put remarquer qu'en fait le nain ne voyait quasiment rien car le casque lui masquait le dessus du visage. En s'approchant, le nain se prit les pieds dans son épée et s'étala de tout son long. Le casque roula jusqu'aux pieds de l'émissaire princier. Il se précipita alors jusqu'à lui et récupéra le casque en question, non sans tempêter après une sorte de fantôme de la forteresse ou d'un invisible coquin sorcier. « J´chuis Drooth Grand Klahd, chef du clan Klhad des Aghars. Qu´est c´qu´v´nez f´tre icelieu? ´sai´rin d´vo zaff´ k´n´s r´g´rd pô ! » -il continua, s'en sentant presque obligé vu le ton civilisé de son interlocuteur qui ne pouvait être, au fond, que sympathique- « ´ci k´d´buff é d´geôlés » Voyant Kitiara s'éloigner du groupe, il voulu la retenir, mais elle avait déjà filé. Courant à sa suite, Tanis s'écria: « Attends, il faut rester groupés!!! » Il marqua un temps d'arrêt au pied des escaliers, jeta un regard vers Laurana, et sembla hésiter quelques instants, avant de s'engouffrer derrière la belle brune.

Message secret pour Gobelure Se faisant le plus discret possible pour ne pas alerter un ennemi situé derrière la porte, Tanis rejoignit Kitiara et la saisit par le bras pour attirer son attention: « Kit, maintenant qu´on est tout les deux, dis moi ce qui t´est arrivé et comment tu t´es retrouvé dans cette geôle? Les seigneurs de guerre que tu comptais rejoindre sont de mèche avec les armées draconiques ??? Ils t´ont vendu à Verminaard? »

Il tentait de se concentrer sur ce que Kitiara allait lui dire, se forçant à ne pas se perdre dans la contemplation du visage de la farouche guerrière. Le discours du nain s'était fait de plus en plus décousu et inaudible au fur et à mesure, au grand désarroi du prince qui n'avait pas compris un traître mot de la dernière affirmation du nain des ravins !

Gilthanas se fendit d'un signe de tête en direction du pitoyable "ambassadeur". Il pensait avoir vu toute sortes de négociateurs dans sa vie, lorsqu'il espionnait les entrevues que donnait son père, mais là, ça dépassait tout ce qu'il avait pu voir ou entendre !

« Enchanté de faire votre connaissance, Drooth Grand Klahd. Nous aurions encore quelques questions à vous poser et ne nous ne vous importunerons plus. Connaissez-vous les horaires des patrouilles des gardes de la forteresse ? Y en auraient-ils qui descendent quelques fois ici-bas ? Et enfin, connaissez vous des chemins détournés pour quitter ce niveau ? Je vous promet que je vous récompenserais pour toute information de valeur. » termina t-il en regardant avec complicité le nain.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le visage du nain se décomposa en écoutant les questions de l'elfe. Sa bouche s'entrouvrait, se refermait et ainsi de suite comme s'il essayait de tout suivre : « J´s´is p´tro po c´ran d´ske v´l´ez ´voir. M´jpeu v´dir´ où k´le g´rnzon c´qu´lé. Et i´a k´un ch´min e t´y p´sse vi´ lez´kliers. Pis v´v´lez n´prop´zé quoi z´autres? » -Il aidait son discours avec moult gestes plus abracadabrants les uns que les autres. Derrière lui, des têtes casquées dépassaient des caisses et écoutaient attentivement, à l'abri- « P´c´ke t´ve bin v´r l´m´tos ´vant d´v´aidez k´r l´zôt´ ´kai´eux bin... ´veu p´ô d´pro´lem ´vek euzôt´ hin ! » -Il regarda alors dans le couloir derrière Gilthanas, et découvrit quelques grands guerriers. Il ouvrit de grands yeux ronds et fixa à nouveau l'elfe- « Z´atez r´prend´ l´z´virons ? Psske bin euh s´pa k´on veu d´zen nuit, m´s´débr´sser d´z´kai´eux c´c´rai pa´p´r´nou d´plaire ! »

Et il frappa son torse de son poing, camouflant difficilement une grimace de douleur suite au choc au niveau de la main. Kitiara devait s'estimer heureuse d'avoir eu l'idée de monter la garde, et si elle avait une conscience, cela aurait été pour se reprocher de ne pas avoir réagi plus tôt : si elle criait à présent, elle donnerait l'alerte et à ses amis, et aux hobgobelins. Aussi poussa-t-elle un soupir courroucé lorsque Tanis la rejoignit, encore plus aiguisé lorsqu'elle le vit éviter de soutenir son regard. Elle n'eut que le temps de l'emmener à l'écart en espérant ne pas avoir été vue.

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Un long moment silencieux plana sur ces retrouvailles tandis qu'ils pouvaient entendre les lourds bruits de pas de la soldatesque descendant les marches. Cependant, la guerrière ne pouvait rester insensible à la question qui lui avait été posée, et comme le barbu détournait la tête, elle lui releva le menton pour qu'il la vit, les yeux dans les yeux...

Message secret pour zalfrost Tout en chuchotant, elle lui résuma ce qui lui était arrivé depuis leur séparation : « Les allégeances sont bien mouvantes, en ces temps troublés, et cela ne m´étonnerait pas que nombre de mes anciens alliés aient pris le parti des armées-dragon. Mais cela ne restera qu´une supposition. » Elle pinça très fort sa lèvre, car admettre une défaite ne lui était jamais facile. « Je ne suis pas allée bien loin, la route du nord était bloquée par les armées de Verminard et je me suis retrouvée amenée ici après avoir fait l´expérience des cages roulantes. » Son ton devint cependant plus enjoué lorsqu´elle ajouta : « Enfin ! Il semblerait que le maître des lieux m´ait à la bonne... Ca n´est pas pour te faire plaisir, mais c´est un atout que je compte conserver dans ma manche... » Gilthanas eut toutes les peines du monde à comprendre certaines des phrases du nain. Mais certaines étaient claires comme le cristal, tout comme le ton du "négociateur". Sa petite question sur ce qu'ils avaient à leur offrir lui déplut. Les nains des ravines n'étaient pas en position de force et ils se permettaient de discuter autour de leur récompense ? Encore faudrait-il qu'ils aient quelque chose à offrir. Le nain avait dit "il y a un chemin qui passe derrière les escaliers" ... Le prince elfe ne doutait pas que Tass' put le trouver sans aucune difficulté, mais le temps manquait et leur évasion ne manquerait pas d'être promptement signalée. Et il n'avait pas confiance en ces créatures grotesques : autant que ce soit elles qui leur servent de guide, cela préviendrait quelque trahison !

« Nous avons tué les gardes, si c´est ce que vous voulez dire. Vous feriez bien de ne pas continuez à vous perdre en discussions autour de la récompense et répondre à mes questions car voyez vous, certains de mes compagnons sont toujours dans la fureur du combat... Un mauvais coup est si vite arrivé ! » d'un ton plus cassant.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Heureux d'avoir trouvé une brindille (!) Raistlin sortit de la salle de sotckage avec son précieux butin en main, esquissant un sourire. Il s'avança dans le couloir pour voir comment avançaient les déguisement. Au bout de quelque pas, il regarda l'assistance, cherchant visiblement quelque chose.

« Où sont Kitiara et Tanis ? » Lachâ-t-il finalement. Il manqua de poser la même question au sujet du prince elfe, mais avait aperçu ce dernier dans l'embrasure de la porte qui menait au coin des joyeux nains des ravines cascadeurs. Préférant ne pas s'intéresser au problème, il s'était focalisé sur les deux tourtereaux fraîchement réunis. Le nain fut surpris et se retourna vers ses compagnons. D'un geste de bras il appela un autre nain : « Ong´es-noirs ! » Sortant de derrière la caisse avec quelque peu d'hésitations, un autre nain des ravines s'approcha. Il ne portait aucune chausse -que ce soit au pied gauche ou droit- et la raison de son nom était évidente en voyant l'état de ses pieds comme de ses doigts. Sa barbe grise et touffue marquait un âge sans doute quelque peu avancé. Le porte-parole ou quoi qu'il fut vraiment lui dit : « T´v ´tré l´voi sk´en´au. S´n t´y ´pr´d cher ! » Tout paniqué le nain fit signe de tête que oui, et passa à côté du prince elfe. Il s'assura que Gilthanas le suivait, puis se dirigea vers les escaliers.

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Il fit signe à ses compagnons de suivre le nain.

Toujours sur les talons de ce dernier, il tenta de produire le moins de bruit possible -encore qu'il s'agissait sûrement d'une précaution inutile, au vu du tapage que menait les nains des ravins dans leur salle ! - et se fit attentif : cette fourbe créature, bien que morte de trouille, pouvait les semer ou les faire tomber dans un chausse-trappe.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Ignorant la guérison miraculeuse du Questeur ainsi que la montée de Tikaria et Tanis dans les escaliers, ni même l'approche des hobgobelins, le kender vit passer devant lui le prince elfe. Celui-ci commença à palabrer avec le plus perspicace des nains des ravins. Levant le sourcil gauche, Tass' apprécia la scène aux inflexions de bouffonnerie. Il finit par craquer et s'avança jusqu'au savant empilement. Subissant la volonté de sa curiosité, il se plaça dans le "siège" du cascadeur et fit signe à deux trois nains devenir relâcher le mécanisme pour le projeter en l'air.

Pendant que les nains accourraient, il enfonça sa tête entre les épaules. Ça allait être génial ! Rivebise, accoté sur le mur, les bras croisés, regardait ses compagnons déblatéré sur plusieurs sujets et, n’ayant rien à redire, se tint muet. Ses amis n’avaient toujours pas prit de décision alors, il ne voyait aucune raison de bouger. Il en profitait pour réentendre en boucle les paroles de Lunedor. Cette dernière lui avait dicté un choix difficile. Il se devait d’acquiescer à sa demande en sa qualité de chef mais en même temps, cela l’attristait. Le guerrier Que-Shu était profondément encré à ses traditions et voila que Lunedor les balayait d’un coup de main. Elle en avait le droit, certes, mais ce fut dur à accepter pour le Que-Shu qui venait de défendre ces traditions. Toute fois, il se sentait moins honteux. Ces paroles lavaient un peu de son honneur. Il répéta tout d’abord ces paroles en grommelant mais finit par les dire de manière forte et claire. Il s’en allait même se changer quand les conversations reprirent de plus bel. Finalement, le plan avait peut-être changé.

Le guerrier se tint coït. Ses compagnons discutaient de ci de là sans vraiment prendre position. Il fut donc plus ou moins attentif à paroles échangées mais écouta presque religieusement les paroles de Lunedor. Il ne put se retenir qu’elle était si belle quand elle parlait de sa déesse.

Soudainement, le guerrier reconnu le langage gobelin. Ce dernier fut comme un coup de fouet. Il se releva, digne et puissant, tout en dégainant ses armes. D’un pas décidé qui dissipait sa fatigue, il se dirigea vers l’origine du bruit, prêt à se battre. Tout d’abord pour racheter son honneur et car il détestait les gobelins. Petit post rapide pour faire avancer la rencontre.

Alors qu'il se perdait dans l’abîme des yeux de Kitiara, elle lui signala le danger! Quel chef il faisait, il n'avait même pas remarqué les hobgobelins en approche. Jetant un coup d'oeil à droite et à gauche, il ne trouva aucune cachette leur permettant d'espérer leurrer les monstres. Faisant signe à Kit de le suivre, il se mit à descendre les marches deux par deux, afin de rejoindre l'étage où ses amis se trouvaient. Une fois sur le palier, il expliqua rapidement: « Des hobgobelins en approche, au moins une dizaine! Sturm,Flint et Caramon, planquez vous là. Vous attendrez que les derniers de la file soit sortis pour les prendre à revers et les empêcher de donner l´alerte. » Il venait d'indiquer la porte au pied des escaliers (Storage sur la carte, donc la pièce des nains de ravins?)aux trois guerriers les plus robustes du groupe. Ils seraient en infériorité numérique si l'ensemble des hobgobelins s'en prenaient à eux, mais selon le plan de Tanis, cela ne devrait pas poser trop de problème.

« Les autres, on retourne vers ce couloir, pour inciter les hobgobelins à nous attaquer. Raistlin et Tass,vous êtes les moins menaçant du groupe, vous vous montrerez avant de vous enfuir par là. Si tout va bien, les soldats vous poursuivront, et on leur tombe dessus depuis nos cellules. »

Il venait de montrer au mage et au kender la porte donnant sur les stocks de bonnets de Fizban.

« Allez, tous en place, pas de temps à perdre! »

Le demi-elfe courut à la porte de la cellule tout en surveillant les escaliers derrière lui... Raisltin vit venir Tanis et apporter ses funestes nouvelles. Il lâcha à voix basse. « pfff… où sont les œufs pourris quand on a besoin d´eux… »

Hochant finalement la tête pour marquer son accord au plan, il se plaça à la position que lui avait attribué Tanis, cherchant de quel moyen il serait le plus efficace. Il mit sur ses doigts un peu du gras de couenne qu'il avait récupéré sur un bol, avant de dire à ses compagnons : « Une fois qu´il seront descendus, évitez les premières marches de l´escalier, ça risque d´être un peu glissant… ».

Ensuite, il chercha une posture à peu près naturelle, histoire d'avoir l'air crédible lorsque les hobgobelin tomberaient "par hasard" sur lui et le kender. Autant mettre toutes les chances du coté du plan. Il espérait sincèrement qu'ils ne parviennent pas au contact, mais faisait confiance à ses compagnons pour éviter que cela ne se produise.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Caramon n'avait pas digéré la remarque acerbe de son frère, mais son son sentiment de culpabilité vis à vis de son jumeau lui permit de faire passer la pilule.

Dès que Tanis s'exprima, il réagit instinctivement, emboîtant le pas du nain et de Rivebise, il alla se positionner comme ordonné. Il avait tiré son épée et se prépara à combattre.

Il est vraiment malin ce Raist ! Y a pas à dire, il aura un grand destin. ... faut juste qu´il maîtrise sa trop grande soif d´ambition. Mais je serai là pour l´aider ... enfin si on s´en sort ! Elistan ne trembla même pas. Pas un seul voile d'hésitation ne recouvrit ses yeux francs alors qu'il tendait la main vers la médaillon. Cependant, pris d'un ultime doute, alors que sa main allait presque toucher le métal qui semblait être chaud plutôt que froid, il se redressa vers Lunedor, il lui dit :

« Je ne sais comment la déesse va me juger » - il n'y avait pour lui aucun doute que la jeune femme ne disait que la vérité - « Mais si jamais, tout comme ce félon, elle ne me trouvât pas digne d´elle et de ses pairs, soyez tout de même bénie, vous et vos compagnons, pour être venu à la rescousse de mon peuple, m´avoir libéré des affres de la maladie, pour être, enfin, les derniers héros qui marchent sur cette terre. »

En paix avec lui-même et ayant au moins remercié celle qui avait pris le temps de le soigner, il tendit la main et toucha le médaillon en son centre, ne sachant s'il devait s'en saisir. Lunedor laissa couler l'énergie divine de Mischakal libératrice de malédiction. Il n'était même pas besoin de concentration. Le don était gratuit, et sans effort, accompagné d'une douce lumière bleutée. Elle sourit à Elistan, laissant retomber son médaillon autour de son cou, pour prendre sa main tendue dans la sienne : « - Vos hésitations vous honorent. Sagesse nous commande de rester humbles devant ces dons divins. Soyez libéré, frère, puisque nous partageons foi envers les Dieux de Bien. Il est temps que cesse le règne des Ténèbres sur Krynn... » Mais, avant que l'échange entre nouvelle apôtre et ancien questeur ne puisse se poursuivre, l'agitation des autres compagnons les ramena aux contraintes du monde temporel... actuel.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tasslehoff s'était confortablement installé dans un des plateau sur la bascule, et il trépignait déjà d'excitation. Gilthanas s'avança derrière le nain qui lui servait de guide jusqu'à l'escalier, il était accompagné de Raistlin et de Caramon. Des bruits de pas et des voix parvinrent aux oreilles du prince qui arrêta le nain en voyant descendre quatre à quatre Tanis. Le demi elfe rassembla en quelques instants toute la troupe. De la prison du fond sortit Lunedor accompagnée de Tika, Laurana et Ellistan. Le questeur avait bien meilleure mine. Il semblait avoir retrouvé quelques forces cachées et son teint pâle avait disparu.

Rivebise s'était déjà précipité, stoppé net par le rouquin avant qu'il ne fonce tête baissée dans les escaliers. Il avait un plan. Flint et Sturm sortirent de la salle de garde en entendant tout le monde bouger. Ils n'avaient rien trouvé d'autre d'intéressant, mais autant jeter un œil à tout hasard.

Le kender observait les nains qui étaient occupé à monter les rochers. Ils avaient compris ce qu'attendait Tass', et désiraient eux aussi savoir si un être plus léger volerait plus haut et plus loin qu'un Aghar. Ses compagnons semblaient l'avoir oublié, emportés par la tension du combat à venir.

Haeldir et Fizban n'étaient pas encore partis, et ils écoutaient tous deux Tanis qui expliquait son plan en quelques mots à l'ensemble des compagnons. Ils avaient l'habitude de travailler ensemble, aussi chacun se plaça suivant les ordres du demi elfe dans les différentes pièces. Flint, Caramon et Rivebise entrèrent dans la salle de stockage de matériel afin de prendre à revers les hobgobelins. Tout le reste du groupe se cacha dans la prison des adolescentes, rejoint en dernière minute par Kitiara. Elle fit signe de la tête à Tanis qu'elle précédait de peu leurs ennemis.

Haeldir se tenait dans le couloir, seul, avec des cadavres derrière lui. Prêt à attirer les gobelins dans le piège. Il dégaina son arme puis s'avança vers les escaliers quand les premiers arrivèrent : « Par ici ! J´ai besoin d´aide ! » Il désigna derrière lui le cadavre de l'ogre. Les hobgobelins avaient déjà leurs armes en main -des épées courtes- et ils s'avancèrent dans le couloir. Ils n'avaient pas eu de réponse à leur question, et donc ils s'en posaient encore plus. Haeldir rajouta : « Allez voir, je suis blessé et je vais prévenir les autres en haut ! Maintenant ! » Ce dernier mot était le signe convenu avec Tanis quand l'elfe déguisé en draconien verrait le dernier hobgobelin sur le haut de l'escalier...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Maintenant !

Les formules magiques sortirent de la bouche de Raisltin qui agita ses doigts pleins de graisse. Cette dernières disparu peu à peu des mains du magicien pour réapparaître, plus glissante, et surtout en bien plus grosse quantité sur les marches sur lesquels se tenaient les hobgobelin les plus hauts. Il fallait les empêcher de remonter à tout prix !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Les deux hobgobelins en haut des escaliers tombèrent tous les deux sur leurs séants. Emportés par l'élan, ils dégringolèrent de quelques marches les escaliers jusqu'à rentrer en contact avec leurs collègues... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Un des deux réussit à tenir debout quand celui de derrière lui heurta les jambes -arrêtant par la même sa descente- tandis que le second tomba à son tour, emporté par le choc. Cependant leurs poids combinés eurent tôt fais d'arrêter cette glissade...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Une fois sont sortilège lancé, Raistlin fit quelques pas sur la droite, pour avoir une vue dégagée, avant de propulser une nouvelle fois sa dague par la force de sa volonté, elle chercha son chemin vers la gorge du hobgobelin le plus proche.

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Le gobelinoïde s'était retourné en entandant ses collègues tomber, Raistlin n'avait pas pris cela en compte. Ainsi, au lieu de trancher la gorge du garde, la dague ne fit qu'ouvrir une belle entaille sur le coté de son cou, laisssant une blessure profonde, mais malheureusement non fatale.

Pestant contre lui-même, il fit revenir son arme dans sa main avant de se décaler à nouveaux sur la droite, pour ne pas risquer de voir un des gardes lui foncer dessus. Lunedor s'était placée devant Raistlin afin que celui-ci soit moins vite repéré. La prêtresse murmura invocation à Mischakal , déposant zone de surnaturel silence au plafond, tout en haut des escaliers, afin d'empêcher toute remontée de cris d'alarme. Ensuite, elle se mit à encourager ses compagnons : « - Faites tomber ces vils assassins au teint vert Charognards au service des autres Vers Donnez leur leur dernier combat : Qu´aucun ne ressorte de là ! » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Caramon décide alors d'entrer en scène. Il s'avance pour se mettre au contact de 2 hobgobelins pour déchaîner ses attaques sur eux. Il les abat en un battement de cils et se prépare à poursuivre. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le prince elfe vu débouler devant lui avec surprise Tanis et sa "presque compagne ?". Apparemment, ils étaient suivis. Que Kitiara n'ait pas foncé bille en tête sur leurs visiteurs était surprenant. La guerrière serait-elle apaisée par son compagnon ? Voilà qui était à creuser !

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Les deux lames sifflèrent de concert, mais la captivité avait quelque peu émoussé les réflexes du prince. Si bien qu'il ne parvint pas à placer de coup décisif face à des ennemis ébahis par son apparition. Pas de coup décisif, il supposait. Dans la fureur de la mêlée, la lame elfique avait peut-être traversé la cuirasse du garde, au lieu de rebondir ! Mais rien n'était moins sûr. Aussi, il se prépara à recevoir la contre-attaque des deux laquais des draconiens.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Dans la salle nord du sous-sol, repaire des nains des ravins, un kender...

Jeudi, 27/11/2013 16:29

Comprenant qu'il se tramait quelque chose hors de la pièce, Tass comprit que ce n'était pas le moment pour s'amuser et à en voir les expressions concentrées de ses amis qui l'abandonnaient là, ce n'était - mais alors - pas du tout le moment pour tester une trouvaille précaire des nains des ravines. Conscient de son devoir de les assister, il tenta alors de se retirer de son siège provisoire. Mais une lanière était prise dans un de ces bidules dont on ne savait à quoi cela pouvait servir. Les nains des ravins s'approchaient grimaçants d'intentions mauvaises pour le pauvre kender. Celui-ci regarda avec désespoir le dos du prince elfe quitter son champ de vision. Il revint sur la petite troupe barbue. L'intrépide touche-à-tout voyait les visages nains se déformant, fruit de son imagination. Ceux-ci se mirent à rire, leur bouche s'allongeait atrocement. Leur sourire avec quelques dents en moins s'étirait, révélant des arrières-pensées qui ne sentaient, mais alors plus bons du tout pour l'avenir physique du kender. Celui-ci se mit à se débattre sur son étroite prison. Quelques-uns de ses bourreaux se frottaient les mains de satisfaction. D'autres, dont un muni d'un monocle brisé, s'affairaient à calculer on ne sait quoi dans leur baragouin primaire. D'autres encore bricolaient la structure dangereusement. Celle-ci s'affaissa brusquement - ce qui ne rassura pas le kender du tout - mais tint le coup. Les gloussements résonnaient dans la tête du kender. Celui-ci se mit à transpirer. Ça sentait plus bon du tout, foi d'un kender. Voilà qu'ils se mettaient tous à tirer une corde en chanvre afin de remonter le mécanisme. Presque tous ! Un petit nain, plus petit que ses comparses, escalada jusqu'au trône du kender et lui plaça, sans que Tass' ne pût rien faire, un casque en cuir. Il ajusta une lanière qui écorcha le kender. Puis, il finit par placer devant ses yeux des lunettes qui enrichissaient l'ensemble et qui offraient au kender une silhouette impromptue. Ce-dernier finit par déglutir et tenta désespérément de convaincre les nains que ce n'était - après tout - pas une si bonne idée que cela :

« Voyons, nobles ingénieurs et mécaniciens. On n´peut vraiment être certain que votre dévoué serviteur... cobaye sorte indemne de cet essai de haute voltige. J´parle de moi, là ! Pensez donc, ce merveilleux engin fonctionne a priori fort bien sur des gabarits tels que le votre... Qui sont disons plus enveloppés... Non non, loin de moi l´idée de dire que vous êtes un peu gros. Ne vous vexez pas. C´est qu´il me semble... ben voilà quoi... Chuis peut-être un peu trop léger, voyez-vous ! Fillibarbe sait ce que pourrait donner une telle expérience... Quoique... Ouais, j´vous ai pas parlé d´lui. J´en suis navré. Mais, c´est un barge de là d´où j´viens. Faudra que je vous mette en contact... Lui aussi, il fait des inventions... heu... intéressantes... quoique vraiment dangereuse. Je suis sûr que vous entendriez bien avec lui, s´il n´a pas sauté avec une de ses trouvailles. »

Alors que Tasslehoff tentait de noyer le poisson, les nains s'agitaient de plus en plus autour de lui. Ce qui avait pour effet de le faire pencher de part et d'autre de son promontoire. Il poursuivait en s'adressant à l'un puis à un autre :

« Enfin tout ça, pour dire que j´suis franchement... heu... mitigé. Faut me lasser du temps pour appréhender la chose. Voyez-vous... Foutue lanière. Je sais pas... Toi avec le marteau, tu penses pas qu´il faut un peu plus se pencher sur l...

Mais, tu fout quoi avec ton marteauAAAAAHHHHHHHHHHH !!!! »

Jeudi, 27/11/2013 16:29

Lecteur, je ne vous le cache pas, vous avez bien deviné que notre pauvre kender appréciait les joies du vol plané sur courte distance. Mais avant d'entrer dans les détails de cette expérience si unique au gout si particulier de jouissance volatile, je tenais à mettre en avant l'intérêt du dit marteau.

Ce dernier, d'une taille fort appréciable, le manche en bois, la tête en fonte, unique et pourtant si ordinaire, avait jusqu'alors échappé aux regards des aventuriers en particulier de celui fort acéré de maître Racle-pieds. Pourtant, il constituait une pièce majeure de l'édifice. Autant dire, sans lui, le mécanisme n'aurait pas lieu d'être. Le nain qui était affecté à la fonction de l'utilisation de cet artéfact est appelé martelier ou plutôt "martlé" dans leur patois si original et apprécié. C'était un grand honneur pour l'Aghar qui le portait. Bien que rien ne semblait gouverner l’obtention de ce privilège et se faisait donc selon la logique maintenant réputée des nains des ravins. Donc, le martelier, choisi sur le moment, récupérait ce splendide objet déposé ça et là dans le tas d'ordures. Puis, l'apportait jusqu'à l'édifice mécanisé. Vous l'avez compris, sa fonction - au marteau, hein, pas au martelier - était d'exercer une pression transversale de bas en haut sur une sorte de pressoir au style assez unique qui ressemblait à une passoire ramassée. Autant vous dire que le marteau remplissait bien sa fonction, car il possédait une force inertielle intéressante que lui procurait son poids intrinsèque. Et pour une fois, les Aghars avaient plutôt bien choisi leur matériel. Le bouton poussoir affaissé libérait un énorme ressort qui avait préalablement était tordu - c'est l'intérêt de la première manœuvre qui consistait à tirer la corde de chanvre - et qui exerçait un moment sur le manche de la catapulte. Et c'est ainsi que grâce à l'excellent marteau - dont notre boutique de souvenir pourra vous fournir un exemplaire à la fin de cette aventure - occupait pleinement son office. Voyez donc l'importance (!) du marteau dans le processus et dans la scène. C'est ainsi bien regrettable que notre cher kender ne le sût pas avant. Mais revenons donc à notre histoire...

Jeudi, 27/11/2013 16:29

Et voilà donc le noble compagnon du légendaire Tanis qui s'élevait dans les airs à une vitesse vertigineuse. Les premiers instants passés consacrés à hurler à s'en déchirer les cordes vocales, le kender put apprécier la parabole qu'il empruntait quand il se trouva au sommet de celle-ci. Les lèvres avaient un office fort intéressant qui réduisait considérablement son coefficient de pénétration dans l'air. Le fait qu'elles vibrassent de manière complètement chaotique et surtout - notons-le - ridicule freinait le vol particulièrement gracieux du kender. Certains prétendront qu'ils l'ont entendu crier Maman, mais cela, le pauvre kender le niera plus tard. Toujours est-il qu'il commençait à amorcer la phase ascendante de son vol. Il eut alors un haut-le-coeur fort désagréable qui lui rappela la proximité du sol et de la paroi en face. Il eut quelques centièmes de seconde pour se rendre compte qu'il n'allait pas atterrir à l'endroit consacré à cet effet. Mais bien après. Sur la paroi rocheuse. Le kender ferma les yeux, ça en était fini de sa vie d'aventure. Adieu à sa chère famille à laquelle il ne pourra pas raconter ses histoires de voyage, adieu à ses compagnons pussent-ils lui pardonner un jour de les avoir abandonné un jour où ils avaient besoin de lui, adieu à ses affaires, c'étaient d'agréables compagnons de voyage qui l'avaient fidèlement servie jusqu'à ce jour. Quand une force contraire s'exerça sur le fond de sa culotte l'entraînant dans le sens contraire de son vol. Un crochet suspendu à une poutre de la structure bigarrée l'avait hameçonné en plein vol. Le kender n'eut pas le temps de profiter de cet instant de calme qui retarderait l'inévitable que son pantalon commença à se déchirer dans un craquement lent, mais inéluctable. Sa culotte céda et il fut happé par cet effet si naturel et pourtant si imprévisible sur le moment : la gravitation. Le kender n'eut donc pas le temps de dire ouf qu'il était déjà entraîné par le bas. Quand un grand POUF et un nuage de poussière achevèrent dignement l'héroïque histoire du premier kender volant.

La tête de notre ami décidément trop intrépide sortit du tas crasseux de vêtements, de tissus et de pailles. Un sourire barrait son visage heureux et fier d'avoir traversé cette épreuve, puis le kender se mit à rendre. L'émotion dira-t-on. Celui-ci n'eut pas le temps d’achever de s'essuyer la bouche et de se frotter la poussière sur les verres de ses lunettes de pilote que les nains des ravins le soulevèrent et le lancèrent dans les airs lançant des ovations à l'abruti inconscient qu'était Tasslehoff Racle-Pieds. Plus tard, beaucoup plus tard, quand celui-ci passa la bourse de l'autre côté, il racontera à ses petits-enfants cette histoire avec des détails que l'auteur avait oubliés de narrer, mais dont il jurera la véracité.

Jeudi, 27/11/2013 16:29

Mais repassons à la salle attenante où un combat - dont la survie du groupe et l'évasion de la forteresse des prisonniers dépendaient fortement - se préparait. Déjà les plus vifs invoquaient leur sortilège et concentraient le courage des troupes. Ignorant les grands débuts de l'aviation sur Krynn, pourtant en cours à quelques mètres de lui, Tanis se concentra sur son tir. Il devait toucher ceux le plus proche de l'escalier, pour minimiser les risques de fuite. Saisissant quatre projectiles en main gauche, il en cala trois entre ses dents, avant de tirer le dernier. Ses mains allèrent instantanément chercher la seconde flèche puis la troisième, et enfin la dernière.

AS: tir AC: tir rapide. =tir1 (1d20+14) => 3 + 14 = 17 (1d8+1) => 1 + 1 = 2 =tir2 (1d20+12) => 19 + 12 = 31 (1d8+1) => 3 + 1 = 4 =tir3 (1d20+12) => 11 + 12 = 23 (1d8+1) => 4 + 1 = 5 =tir4 (1d20+7) => 13 + 7 = 20 (1d8+1) => 6 + 1 = 7

Deux hobgobelins encore debout tombèrent au sol, après avoir chacun reçu deux flèches dans le cœur. Tanis venait de libérer le chemin jusqu'aux hobgobelins qui étaient au sol. Il profita de la surprise pour se rendre jusqu'au pied de l'escalier. Le chevalier s'élança l'épée au clair pour atteindre les plus hauts placés

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Les hobgobelins n'étaient déjà pas en soit des adversaires à la mesure du chevalier mais en plus ils étaient à terre. Sturm les avait simplement balayé tels des fétus de paille. La vie d'enfants et d'hommes dépendaient de leur discrétion. L'escalier étaient maintenant complètement dégagé restait un seul adversaire. La dague de Raistlin trancha une partie de la gorge d'un des gobelinoïdes, et Tanis acheva le travail. Caramon et Sturm balayèrent leurs ennemis coup après coup, et Gilthanas aidé d'Haeldir abattirent le dernier adversaire encore vivant.

En deux temps et trois mouvements -ou presque- les compagnons se débarrassèrent des hobgobelins. Aucun d'entre eux n'avait réussi à appeler à l'aide, et il y avait bon espoir que leur évasion était restée discrète pour le moment. Mais le temps pressait, et ce n'était pas en traînant au fond de la forteresse que la situation allait être réglée. Tout à coup le bruit d'un éboulement envahi le couloir en provenance de l'arrière, la salle des nains des ravines ! Passé la surprise, il était clair que les crasseuses créatures avaient repris leurs activités.

L'Aghar qui accompagnait Gilthanas désigna l'escalier par lequel étaient arrivés les hobgobelins : « C´est passage. D´accord? » -Il semblait blasé de découvrir que les fugitifs n'aient pas été capable de le découvrir par eux-mêmes- « Si vous n´avez plus besoin de moi... » Il lorgnait déjà le couloir derrière le prince, pressé de s'en retourner vers les siens. Il parlait bien mieux que l'autre, et c'était à se demander pourquoi celui-ci n'avait pas d'emblée pris la parole...

Haeldir posa un pied sur l'escalier puis se retourna : « Soit vous montez avec moi, soit vous attendez quelques instants. Mais j´y vais. Il est grand temps de faire tomber les rochers, les espions étaient clairs : au début de l´après-midi une armée passera les portes de Pax Tharkas. » Fizban se tenait calme, en arrière, quand son regard croisa celui du capitaine elfe. Il lissa sa barbe et lui dit : « Bon, je vais vous accompagner. J´aimerais voir ce mécanisme avant qu´il ne soit à tout jamais enclenché ! Les montagnes vont en trembler, et moi aussi je tremble déjà d´excitation ! » Il se fraya un passage jusqu'Haeldir...

En fouillant les corps, les compagnons mirent la main sur neuf épées courtes de très bonne qualité, autant d'armure de cuir clouté et d'aussi bonne qualité -si ce n'est l'odeur- ainsi que deux dagues. Les hobgobelins avaient laissé les caisses au palier supérieur, mais elles ne contenaient que de la nourriture ou des fourrures. Rivebise s’était conformé au plan. De toute façon, il n’avait rien à redire à cette technique. Ses compagnons étaient efficaces en combat et il n’avait aucune raison de ne pas les écouter. Il se cacha donc pour attendre l’arrivée de ces créatures affreuses qu’il détestait temps. Il attendit le signal tout en se prépara mentalement au combat. Alors, presqu’aussitôt suivit du signal, l’homme des plaines entendit les cris des stupides créatures qui tombaient à la renverse et ses compagnons se précipité sir les hobgobelins.

Quand Rivebise fonça à son tour, il n’y avait plus rien à faire. Toutes les créatures avaient été décimées et il rangea alors ses armes, presque déçu. Il ne prônait pas le combat mais il détestait ces viles bêtes et il aurait aimé les voir mourir de sa propre lame. Quoique, au final, cela revenait au même. Ils étaient morts et c’est tout ce qu’ils méritaient.

Malheureusement, le Que-Shu eut l’impression qu’ils étaient retombés au point de départ. Ils étaient encore dans les prisons et ses compagnons n’avaient pas prit de décision. Il jeta un regard global, qui s’attarda sur Lunedor, pour voir l’état de ses amis et fut satisfait. Personne ne semblait blessé. Il se retira quelque peu de la masse créée autour des corps et attendit la démarche à suivre. Aucun blessé parmi eux : l'attaque avait été foudroyante. Lunedor remercia Mischakal et se porta auprès de Maritta : « - Dame Maritta, pouvons nous au plus vite aller mettre les enfants à l´abri ? Combien d´entre nous doivent être déguisés ? Il faudra de toute façons évacuer tout le monde d´ici, en même temps que nous...et emporter ce qu´on peut comme armes et nourriture... » ...avant qu´Haeldir n´agisse... La matriarche répondit immédiatement d'un hochement de tête : « une dizaine, douze tout au plus. Au delà nous pourrions nous faire trop remarquer. Plusieurs d´entre nous peuvent vous passer des robes amples ou manteau, cela devrait suffire si je me porte à l´avant et que l´on voit des femmes parmi les trois ou quatre premières personnes. » -Elle fit signe à plusieurs prisonnières de passer leur longues robes ou manteaux- « Mais il y a encore des femmes... comme vous. Qui sont emprisonnées dans l´autre tour. Mais je ne les ai que rarement vues... »

Haeldir commença à gravir les marches, suivi du vieux fou. C'était à se demander en quoi l'ancien l'aiderait si ce n'est en le faisant prendre ! Le spoiler hrp qui explique l´anachronisme. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)





Musique

Rester enfermée dans cette cage avait été une terrible épreuve pour la pauvre elfe, les rigueurs du voyage lui apparurent comme dérisoires face aux traitement que le Seigneur Verminaard réservait à ses prisonniers.

Tuer le temps était devenu une nécessité pour oublier leur misérable condition. Boudeuse face au peu de cas que faisait Tanis de son état à elle, Laurana ne pouvait s'empêcher de l'observer à la dérobée, guettant un regard ou un geste qui la conforterai dans sa décision de s'être lancée dans ce long périple pour reconquérir le cœur de son élu.

Juste un regard.... prouve-moi que j´ai eu raison......

On les avait transférés dans la prison des femmes sitôt que chevalier noir en eut finit avec Raistlin, les choses vont en s´améliorant, avant une cage puante, maintenant une prison infecte. Au moins avons-nous plus de place..... L'elfe jeta un regard plein d'espoir en direction de Tanis que ne sembla même pas essayer de se rapprocher d'elle afin qu'ils soient assis côte à côte. En lieu et place il commença à se renseigner auprès des autres prisonnières.

Mortifiée, Laurana s'assit dans un coin de la pièce et détendit ses jambes quelques instants avant de les replier et les enserrer de ses bras. Heureusement que Kitiara nous a quittée. Je finirai bien par lui faire réaliser que je suis celle qui lui faut. Elle se sourit à elle-même et rougit quelques peu. Peut être pourrons-nous enfin honorer cette promesse faîtes il y a bien longtemps......



Haeldir était arrivé par un improbable passage dans la prison des femmes, avec à ses côté Tasslehoff Racle-Pieds et un magicien assez âgé et remarquablement empoté. Les compagnons résolurent de s'échapper avec le concours de ces renforts fortuit ainsi que les armes qu'ils apportaient avec eux.

Après s'être saisie d'un arc et de ses flèches, Laurana se glissa à la suite de Tanis et ébaucha un pale sourire auquel le demi-elfe répondit par un regard entendu. Elle était au comble du bonheur ! Enfin ! Il était temps qu´il se rende compte que j´existe et que je tiens à lui.... Se rapprochant un peu plus de Tanis tant pour le réconfort de sa présence que pour fêter cette maigre victoire, l'elfe suivit le reste du groupe qui avait visiblement l'intention de s'en prendre à l'Ogre qui gardait les geôles.

Le combat était clairement en faveur des compagnons, et décocher quelques traits plus ou moins précis aux côtés de son amour de jeunesse suffit à la combler.

Malgré tout, il y avait tout de même de l'agitation juste devant son frère.

C'est alors qu'ELLE surgit, bousculant presque Gilthanas pour se jeter au cou de Tanis. Les yeux arrondis par la surprise de voir cette fille de mauvaise vie enlacer le demi-elfe, Laurana resta figée sur place.

« Que..... ? »

Elle attendit avec anxiété le moment où Tanis la repousserait, où il lui expliquerait qu'il s'était promis à Laurana dans sa jeunesse et qu'elle était l'amour de sa vie.

« Mais..... toi et moi....... »

L'humaine et le demi-elfe échangèrent un long baiser passionné. Le bruit du bois entrant en contact avec la pierre retentit plusieurs fois dans le couloir de la forteresse de Pax Tharkas lorsque Laurana lâcha l'arc qu'elle avait en main pour s'appuyer au mur, soufflée par la portée de ce qui se déroulait sous ses yeux.

Elle hurla intérieurement de douleur, ravagée par cette énième désillusion. L'elfe tâtonna quelques instants pour rependre l'arc qu'elle avait lâché..... et dû s'y reprendre à plusieurs reprises pour le réinsérer dans le carquois. Au bord des larmes, elle dépassa le couple et glissa d'une voix tremblante à son frère lorsqu'elle le dépassa : « Lorsque nous aurons un instant, nous parlerons. »





Alors que ses compagnons discutaient de la marche à suivre, Laurana revînt en arrière pour s'isoler dans la cellule dont ils venaient de sortir, loin des yeux et des oreilles de tous.

Qu´ils ne me voient pas.

L'elfe s'adossa dans un coin et la pierre chuinta doucement sous le frottement de ses vêtements alors qu'elle se laissait glisser le long du mur. Ses yeux commençaient à picoter.

Qu´IL ne me voie pas.

Elle prit le temps de rassembler sa cape autour d'elle pour former un cocon protecteur, puis retira ses mains dans manches pour les prévenir du froid qui avait subitement envahit tout son corps. Quelques larmes commencèrent à couler.

Je n´existe même pas pour lui.......

La chagrin qui n'avait cessé d'enfler dans sa poitrine explosa, et elle plaqua avec précipitation ses mains sur son visage tant pour étouffer les cris déchirant qui se bousculaient dans sa gorge que pour retenir ses larmes avec le tissu qui couvrait ses mains.

Elle resta quelques minutes seule, secouée de sanglots silencieux.



Laurana essuya d'un revers de manche ses dernières larmes puis renifla un bon coup avant de remettre de l'ordre dans ses vêtements.

Rends-toi présentable petite idiote.

Elle souffla lentement pour supprimer toutes traces du terrible chagrin qui avait été évacué quelques secondes plus tôt, et se recomposa un visage presque serein. Gilthanas arriva à cet instant pour demander à sa sœur de les rejoindre puisqu'ils avaient décidés de la marche à suivre, un bref instant son visage refléta de l'étonnement avant de reprendre une neutralité toute elfique.

« Que.... ? »

Elle le coupa d'une voix délétère mais sans appel. « Ce n´est rien mon frère, et je te l´ai déjà dit nous parlerons plus tard....... lorsque nous aurons un instant de repos. »

Elle ressortit de leur ancienne cellule sur les pas de son frère, quelques têtes curieuses se tournèrent vers elle mais Laurana les foudroya immédiatement du regard, les défiant de lui poser une seule question au sujet de ses yeux rougis. Elle fut fière de pouvoir annoncer d'une voix qui ne tremblait plus : « Je suis prête, nous pouvons y aller, » tout en ignorant ostensiblement Tanis.

Assez de sacrifices..... il est temps de vivre pour moi-même et pour mon peuple, pas comme une adolescente transie d´amour.

Il est temps de vivre comme une princesse du Qualinesti.







Message secret pour Jeudi Je l´ai déjà écrit mais j´aimerai le travailler encore un peu. C´est une projection dans le futur, quand nous aurons un peu de tranquillité. Il s´agit de la fameuse discussion avec Gilthanas où je lui explique les choses suivantes :

Tanis a été indifférent suffisamment longtemps, qu´il aille se faire voir pour l´instant..... ( je lui compte par le menu toutes ses réactions pendant l´aventure )

On reste tout de même avec eux pour des raisons purement politiques. Nous sommes des elfes du Qualinesti, ainsi lorsque le groupe libérera les prisonniers de Pax Tharkas Solostaran pourra dire que le Qualinesti y aura participé ( il a envoyé son fils ET sa fille pour s´assurer que cette tache sera menée à bien, bon ok c´est un léger arrangement de la vérité, mais qui s´en soucie ? ) Ainsi les humains verront d´un bon œil le Qualinesti ( à contrario des autres nations ) car le Qualinesti participe à "la guerre". Ils tourneront plutôt leur colère de ne pas être aidés en direction du Silvanesti et des Nains.

De même quand un conflit à grande échelle se déclarera, Solostaran sera en position de force pour commander conjointement avec les humains les armées du bien s´il le désire. Toujours dans le même esprit il pourra également être relativement tiède face à la guerre ( et n´envoyer que peu de troupe ) sans qu´on lui en tienne rigueur puisqu´il a été parmi les premiers à réagir ( envoyé son fils et sa fille, toussa toussa....).

Il pourra même se poser en arbitre entre les humains et les autres nations du bien pour faire conclure une alliance ( il est un peu neutre puisque elfe mais en même temps il a aidé les humains ). Alliance qu´il pourrait même finir par diriger, et mettre sa fille à la tête de ses armées qui sait .

Bref, Laurana essaye à présent de tirer le meilleur parti de la situation présente. Et pour le coup rester jusqu´à la libération des esclaves donne UNE TONNE de légitimité et de possibilités politiques à Solostaran ( qui peut même continuer à préparer sa fuite en ergoth du sud à bord de la flotte qu´il est en train de construire...... ).

Comme précisé au début ceci n´a pas encore eut lieu, donc il faudra patienter, et puis c´est tout . Le combat s'était fini aussi vite qu'il avait commencé. Les compagnons avaient apprit à combattre ensemble, et cela venait d'être démontré une fois de plus. Bien qu'il répugne à ôter la vie, Tanis ne put que se réjouir de leur efficacité. Rangeant son arc, il saisit l'un des grands manteaux tendus dans leur direction, et s’emmitoufla dedans, faisant attention à bien dissimuler sa barbe d'humain.

Dire que j´avais laissé pousser ma barbe pour passer inaperçu chez les humains, voila que je regrette de ne pas avoir hérité d´une peau imberbe comme celle de Gilthanas.

Le vêtement le cachait plus ou moins bien, mais il pourrait donner le change, à condition qu'on ne l'examine pas de trop prêt. Il pouvait même cacher son arc le long de son corps, sans attirer l'attention. Il profita de l'occasion pour s'emparer d'une des épées courtes trouvées sur les hobgobelins, bien moins solide que la vieille épée magique trouvée lors de ses premiers voyages avec Flint, mais c'était mieux que rien. A cheval donné, ne regarde pas les dents!

Voyant Laurana sortir de la cellule, apparemment déterminée, il demanda: « Tout le monde est prêt? Tass, il est passé où? Trouvez moi ce maudit Kender avant qu´il ne fasse n´importe quoi! Maritta, passez devant et n´ayez pas peur. Nous sommes juste derrière vous! »

Il serra fort ses armes sous sa houppelande, songeant que leur survie allait se jouer sur la capacité de ces bouts de tissus à les faire passer pour un groupe de femmes...

Puissent les dieux nous guider... « - Tika, Laurana, Kitiara, avec moi derrière Maritta, sur les côtés pour cacher les hommes au milieu...euh... comment faire pour Flint et Tass ?... » questionna Lunedor en se mordillant la lèvre... Le demi elfe ne s'était pas posé la question... Si Flint pouvait presque passer pour une vieille grand mère toute voûtée, le Kender était trop petit... Et trop agité! D'un autre coté, impossible de le laisser à l'arrière, il ne tiendrais pas cinq minutes avant de partir explorer la forteresse, et la faire écrouler sur leur tête.

« Où est ce Kender bon sang??? » Les rires et les bruits en provenance de l'antre des Aghars semblèrent tirer Tanis de sa recherche. « Bon, au moins on sait où il est, allons le chercher avant qu´il ne se transforme en nain des... » Tanis s'arrêta au milieu de sa phrase, regarda ses compagnons avec un sourire contrit et se rendit à la porte. il regarda le spectacle consternant des nains volants, et du kender qui semblait avoir mangé quelque chose de pas frais... « Tass!!! Tu serais capable de te déguiser en Aghar? » Raistlin se détendit après le combat, ça c'était bien passé. D'un claquement de doigt, il fit disparaître la zone graisseuse sur le haut des escaliers et rabattit le capuchon de sa robe sur son visage. Il n'avait jamais eu une pilosité prononcée, mais même si ses traits étaient fin, il restait visible que c'était un homme. Autant donc cacher son visage.

Il fit quelques pas dans les souterrains, errant , laissant couler le flot de ses idées pendant que chacun se grimait au mieux. Allaient-ils s'en sortir ? Combien de temps avant que les supérieurs des hobgobelins se demandent où étaient passés les hommes qu'il avait envoyé ranger les caisses ? Peut-être faudrait-il cacher les corps pour faire gagner un peu de temps... Mais le sang au sol…le sang au sol trahirait le combat. Une illusion ? En pleine possession de ses moyens, le mage rouge aurait pu aisément faire croire que tout allait bien à cet étage. Mais il était fatigué, empoisonné, ses ressources magiques allaient s'amoindrissant, il n'avait plus ses grimoires, ses parchemins. Il allait bientôt être démuni.

Démuni ? Lorsqu´on a un esprit tel que le tien, on est jamais démuni. Jamais. Il y aura toujours quelque chose d´intelligent à faire.

Raistlin s'arrêta en pensant à cela. Etait-ce vrai ? Aurait-il toujours quelque chose d'intéressant à faire ? Peut-être. Peut-être pas. Qui sait finalement ?

L'important était de quitter les lieux au plus vite, et de retrouver ses affaires. Des formules qu'il avait passé des années à mettre au point, des outils, des parchemins magiques, son bâton de magius, son nouveau grimoire… Qu'il les ait perdu était déjà dommageable, mais que cela puisse tomber dans les mains de leurs ennemis, et leur servir, c'était presque catastrophique.

Il fit tourner la brindille qu'il avait dans les doigts. Grâce au lien mystique qu'il entretenait avec la magie, il pourrait faire appel à un sort, et un seul, qui se trouvait dans ses grimoire. Ce sortilège permettait de localiser l'objet de son choix… S'il était dans la citadelle en tout cas. Ça lui donnerait la direction dans laquelle se trouve l'objet pendant quelques minutes. Avec un peu de traingulation, quelques calculs, il pourrait définir avec un précision relative la position des objets. Quand le lancer ? Faire appel à un sortilège de son grimoire pourrait leur sauver la vie à un moment critique. Et s'ils tombaient sur leurs affaires à l'étage supérieur ? Ou à peine une minute après que Raistlin ai utilisé son pouvoir ?

Pense à la fable du héron… "On hasarde de perdre en voulant trop gagner."

Finalement, sa décision était prise, il utiliserait son sortliège au prochain croisement qu'il verront. Il fallait retrouver leurs affaires.

Il s'approcha des autres, et se tînt au pied de l'escalier avant de leur dire :

« Dès que nous serons un peu plus haut, j´utiliserais ma formule pour retrouver notre équipement. Ce sortilège me permettra de connaître la direction dans laquelle se trouve d´un des objets pendant quelques minutes. Pendant ces précieuses minutes, il faudra que je reste en mouvement si jamais ils sont loins : ça me permettra d´estimer la distance dans laquelle se trouvent les objets. Si j´avais une boussole, ça aiderait bien pour mes calculs. Quelqu´un aurait ça sur lui, ou en aurait vu une dans les stocks, ou sur l´un des hobgobelins ? » Le prince elfe essuya Dracantale du sang noir répugnant dont elle était souillée - d'ailleurs, Gilthanas ne cachait pas son admiration pour les habiles artisans elfique qui avaient façonné la fine lame (sûrement avec l'aide de magie). Puis, il se plongea dans la contemplation macabre du carnage. Leurs adversaires n'avaient aucune chance contre leur acier et leur magie réunis. Les trognes tordues de leurs adversaires et leurs corps désarticulés par tant de furie guerrière faisaient peine à voir. Leurs yeux vitreux rajoutaient une touche d'horreur au tableau du couloir ensanglanté. Tout cela était bien loin de la quiétude des havres de paix du Qualinesti, de ses forêts luxuriantes et de ses sanctuaires naturels à l'abri de toute violence. L'évocation de ces souvenirs lui tira un rictus. A l´abri de toute violence... jusqu´à maintenant. Les troupes de Verminaard seraient capables de faire du bois de chauffage des arbres millénaires des vallées enfouies au plus profond dans la végétation inviolée.

Il fut tiré de ses pensées peu gaies par le nain des ravins... et eut presque une envie folle de s'y replonger. Voilà que cet énergumène leur désignait l'escalier comme "chemin détourné". Atterré au point de ne même pas fournir de réponse, il se détourna pour aller chercher un des vêtements amples que leur fournissaient aimablement les femmes. En ayant choisi un qui convenait à sa taille et à sa frêle carrure, il s'y emmitoufla, n'oubliant pas de dissimuler ses oreilles allongées par une capuche, cachant la même occasion - il l’espérait - ses traits fins aisément reconnaissables. Ne voyant pas d'objection à repartir immédiatement, il répondit négativement à la question de Raistlin.

Laurana s'était apparemment redonnée figure humaine (voire elfique) - ses yeux rouges trahissaient néanmoins sa crise de pleurs passée. Il fut rassuré de la voir retrouver son caractère d'antan. Cette petite virée en amoureux aura peut-être été profitable... pour avoir enfin ouvert les yeux de ma soeur ! Il ne fit aucun commentaire au sujet de sa nouvelle assurance, respectant son silence. « Inutile de perdre plus de temps. Plus nous trainons ici et plus nous laissons de temps à la garnison de se rendre compte qu´une de leur patrouille a disparu. »

Elle désigna Rivebise, Caramon, Flint, Sturm et Gilthanas. « Entreposez les corps des Hobgobelins dans la salle de stockage, ils les découvriront assez vite comme ça, inutile de leur faciliter la tâche. Profitez-en pour vérifier si l´un d´entre eux ne fait pas le mort. »

Laurana se tourna vers Maritta et lui adressa un léger sourire, « pourriez-vous aller voir dans les cellules et la salle de garde si vous ne pourriez pas trouver un liquide quelconque qui pourrait atténuer un peu les traces de sang ? Inutile de faire trop de zèle ne nous ne pourrons pas totalement l´effacer. » La jeune elfe se passa distraitement la main sur le visage, « si vous trouvez de la paille cela pourrait également faire l´affaire. Prenez avec vous tous ceux qui voudront bien vous prêter main forte. » Elle fléchit de quelques degrés le buste, « je vous remercie. »

Finalement elle lança un regard acéré à Tanis et lui fonça dessus comme une furie avant de le saisir par le bras pour le forcer à monter les marches en direction de la salle des Aghars. « Toi, tu viens avec moi persuader Tass´ de se déguiser en Aghars. »

« De plus j´ai deux ou trois choses à te dire..... »

A mi-chemin des marches elle se tourna vers l'ensemble du groupe qui la regardait. Elle leur fit signe de s'activer. « Allez ! J´ai bien l´intention de sortir de ce trou puant en vie. » Puis, poussant à nouveau Tanis en avant, « toi, n´en profite pas pour te défiler comme d´habitude.... »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Chacun des compagnons revêtit une robe ou un manteau à capuche -surtout pour les hommes-. Haeldir et Fizban commencèrent leur ascension tandis que les femmes s'affairaient à chercher de quoi nettoyer les marches. Maritta posa sa main sur l'avant-bras de Laurana : « Dame, si nous partons, nul besoin de nettoyer ces marches. Les cellules seront vides. » -Elle annonça alors aux autres femmes- « Nous allons monter, puis je redescendrai avec les enfants. De là nous partirons par le passage secret que nous a montré le capitaine elfe. Attendez ici en prenant tout ce que vous pourrez comme nourriture et eau. » Elle fit signe aux compagnons qu'elle était prête à monter.

Flint et Tasslehoff se placèrent au centre de la colonne des compagnons, espérant rester caché au milieu de toutes ces grandes "dames".

Monter ces escaliers parut interminable, surtout avec la tension de tomber à tout moment sur d'autres hobgobelins ou draconiens. Et finalement c'est sans encombre que le petit groupe atteignit les dernières marches.

Face à eux, une double porte était ouverte, et Maritta était nerveuse. Elle dit tout bas : « Etrange ! D´habitude la dragonne couche dans cette pièce, hors il n´y a pers... » Au moment où elle termina sa phrase apparut un draconien. Elle releva la tête et chacun se tendit. Mais derrière le draconien apparut Fizban, il s'agissait donc d'Haeldir qui leva les mains pour apaiser les tensions et prévenir qu'il s'agissait de lui : « Hola, du calme, ce n´est que nous. J´ai essayé de trouver un passage dans les pièces ici derrière, mais il n´y a personne. Que des jouets d´enfants. Je voulais passer par le couloir derrière, mais un effondrement semble avoir bloqué le passage. Et la cantine ici à côté est vide. Je vais devoir me rendre dans l´autre tour pour atteindre les niveaux supérieurs...Pour les enfants, je les ai vu dehors, escortés par un dragon rouge énorme... » -Il désigna la porte derrière lui qui donnait sur la cour derrière les murailles- « Il est possible de passer par ici j´imagine. Et j´ai vu un chariot au milieu de la cour. C´est peut être vos affaires? »

Maritta fronça ses sourcils : « Matafleur promène les enfants? Elle devait vraiment s´ennuyer... En tout cas elle ne leur fera pas de mal, j´en suis certaine et j´y mettrais ma main au feu. » -Elle jeta un oeil par une légère ouverture de la double porte- « Oui, c´est bien elle avec les enfants de l´autre côté de la cour. » En allant y voir de plus près, les curieux remarquèrent en effet la dragonne avec les enfants. Ses écailles étaient ternies, mais sa taille devait être deux fois plus importante que Khisanth, la dragon noire ! D'aussi loin il était difficile d'en voir plus. « Elle est aveugle. Ses yeux sont totalement brûlés... » La croix sur l´image. Maritta désigna une petite grotte en face : « C´est là que travaillent les hommes. Il y a peu de draconiens, deux ou trois, ils ne craignent pas de révolte avec les enfants et les femmes enfermés et condamnés s´ils osent bouger. » Le 36 entouré. Mais le plus intéressant restait le chariot -le petit trait rouge, et vous êtes dans la tour de gauche- duquel dépassait une grande toile encore fermée que les évadés connaissaient bien. Celle qui contenait leurs armes. Il faudrait l'ouvrir, et un bon coup d'épée dans la toile serait pus rapide que de défaire le nœud complexe. Il était à une trentaine de pas de la double porte. Les enfants et le dragon se trouvaient quand à eux à plus d'une centaine de pas, et une crevasse les séparait. On pouvait en faire le tour par le sud ou par le nord.

À l'arrière, d'autres s'intéressèrent à la pièce qui, autrefois, devait servir à de grandes réceptions. Les meubles étaient éventrés, les chaises renversées, et les grandes tapisseries recouvertes de bière dont l'odeur avait envahit toute la salle.

Dans la réserve à côté d'Haeldir et Fizban ne se trouvent que des objets pour enfants : bottes, capes, jouets etc. Il devait y en avoir beaucoup plus au vu de l'état des étagères remués il y a peu de temps, et des vêtements qui étaient dépliés en tout sens. Sans doute que les enfants s'étaient bien amusés à choisir leurs habits pour sortir. L'automne tirait sur sa fin, et l'hiver était aux portes...

Mais pas que l'hiver. Dans le long couloir qui séparait les deux immenses portes de la forteresse, les compagnons entendirent un bruit de roulement qui faisait presque trembler les murs. Un rapide coup d'oeil permit de voir que les immenses portes étaient en train de s'ouvrir. Au loin, arrivant depuis les plaines, plusieurs cors chantèrent et furent reçu en écho par des cors qui se trouvaient sans doute sur les murailles. Dans quelques temps des troupes entreraient dans Pax Tharkas afin de, sans doute, prendre le défilé à travers les montagnes -derrière les mines- et attaquer le pays des elfes. Haeldir toujours sous forme de draconien devint blême : « Je crois que... Je dois me dépêcher... »

Le seul qui semblait inconscient de tout danger était Fizban qui était occupé à marmonner dans sa barbe tout en repliant les petits vêtements sur les étagères. Au son du cor il se permit une petite remarque : « Oh ! De la visite... » Surpris par la vivacité soudaine de Laurana, Tanis ne put que balbutier quelques mots avant de se faire entraîner par la jeune elfe: « Quoi? Euh Tu crois que c´est le moment? Bon d´accord! »

Il fit signe à ses compagnons de ne pas s'inquiéter, et suivit Laurana. De tendres souvenirs remontèrent à la surface de sa mémoire, alors qu'il repensait à son enfance. En ces temps là, il était courant que la petite princesse l'entraîne ainsi à l'écart pour lui dévoiler l'un ou l'autre de ses secrets d'enfants, avant d'éclater de rire et de retourner jouer avec Gilthanas ou Porthios. L'heure n'était cependant pas à ce genre d'occupation, et il se doutait que l'affaire devait être d'importance, pour retarder ainsi leur mission.

« Qu´est ce qu´il y a? »

Il se rendit compte de la sécheresse de sa voix, et du ton cassant qu'il avait employé avec elle, comme depuis qu'elle les avait rejoint à Solace... Il se réalisa soudain que les péripéties successives, les épreuves qu'ils avaient du affronter et les prises de becs entre Laurana et Kit l'avait empêché de savourer ses retrouvailles avec la jeune fille. Il se força à prendre une voix plus douce, avant de reprendre:

« Excuse moi, je suis nerveux, mais ce n´est pas une raison pour m´en prendre à toi. Que voulais tu me dire Laurana? » Flint avait bien entendu été beaucoup plus préoccupé par les histoires de déguisement que par les histoires de nettoyage cadavériques qu'il balaya d'un revers de la main, snobant magnifiquement l'outrecuidance elfique. « Hum ! S´il nous faut nous déguiser, autant que je ne mette pas de robe, je suis... Hum ! Moins grand que les autres, donc si je me tiens au centre et avec ma barbe pour dissimuler les traits fins mais virils de mon visage, personne n´y verra que du feu, je passerai facilement pour une femme. »

Il s'était tenu coi par la suite, trottinant vaillamment parmi le groupe, jusqu'à ce qu'ils découvrissent la scène terrible, l'épreuve de volonté qui les attendait : Flint n'était pas pour flancher, mais attaquer un dragon rouge sans armes, avec des enfants à proximité ne semblait pas la meilleure des solutions. Quant à récupérer leurs armes ... « Tasss... ? Tass, maintenant que tu sais voler ... » Le nain savait que cette question était sensible, mais il comptait sur le double-sens de ce mot pour ne pas trop éveiller la susceptibilité de son ami... Son ami ? Oups ! Le nain se mordit les lèvres pour avoir osé émettre une telle pensée et s'étrangla dans sa barbe, ce qui rendit son discours passablement confus par la suite, tandis que la belle incarnation de ses traits "fins mais virils" devenait plus rouge que le dragon qui leur faisait face. « E .. ou.ait ..ir Keuf! Keuf ! .. là .. charriot ... Toi .. enfin, tu vois, quoi ... » Il reprit alors une grande inspiration, il avait visiblement besoin de temps pour reprendre son souffle.

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Il se retourna vers la jeune femme aux cheveux noirs et lui dit d'une voix distante: « Tant mieux, occupe toi de Tass alors si ça t´amuse, je dois parler à Laurana quelques instants. A tout de suite! »

Il se détourna alors, reportant son attention sur la blonde elfe, au tempérament si différent de celui de sa compagne... si il pouvait appeler ainsi une femme qui allait et venait à sa guise, sans se préoccuper des sentiments qu'il pouvait ressentir. zalfrost a écrit :« Tass!!! Tu serais capable de te déguiser en Aghar? »

La silhouette qui sortait de la foule naine finit par donner la réponse au guide de la compagnie. La petite expérience avait eu pour effet d'offrir au kender l'un des meilleurs déguisements qui soient. Entre la poussière qui le couvrait, les oripeaux qui s'étaient accrochés à lui, des trophées et des médailles que les nains des ravins lui avaient collé de partout si on pouvait nommé ces bouts de fer tordus et surtout la nouvelle coiffe qui cachait ses oreilles et qui s'assortissait bien avec les grosses lunettes qui dissimulées ses traits, le kender avait tout d'un Aghar.

Celui-ci était partagé, il rejoint ses compagnons en faisant une ou trois pirouettes d'usage. Quittant les Aghars d'un air triomphant, Tass' ne s'était pas encore remis de toutes ses émotions, il en voulait même presque à ses compagnons de l'avoir laissé avec cette bande de fous bon pour toutes enseignes se prétendant asile. Il n'aimait pas l'odeur qu'il traînait derrière lui, trop de sueur acre selon lui. Il n'aimait pas le gris qui le recouvrait que ce soit la poussière et les bandes de tissus. Mais tous cela n'était rien comparé à l'exaltation qui l'animait. L'euphorie de semblait pas le quitter, il tenta d'expliquer toutes les émotions qu'il avait ressenti aux oreilles qui daignaient lui prêter quelque peu de leur attention. Son allégresse aurait pu être communicative si l'heure avait été moins grave. Il remarqua avec légèreté les corps des hobgobelins. Il siffla d'appréciation, il passa derrière ses camarades voir s'il ne traînait plus rien dans les poches de ces mains-d'oeuvre. Il piocha dans les caisses quand il passa à leur niveau. Le kender dut précipiter la fin de son histoire, néanmoins il promit qu'il donnerait plus de détails quand ils sortiraient de cette tour.

Ainsi prit-il, en chuchotant rapidement un détail qui lui semblait de haute importance et qu'il avait honteusement omis, sa place au sein de la progression. Marche après marche, Il se débarrassa néanmoins de quelques hardes qui le gênait dans ses mouvements. Ce qui eut pour effet de maigrir sa silhouette et finalement peut-être trahir son déguisement. Néanmoins, il était plus à l'aise et avait retrouvé sa mobilité. Ce qui fut finalement très apprécié car les escaliers laissèrent un mauvais souvenir aux petites jambes du kender. C'est avec la langue pendante que le kender franchit la dernière marche. Il sortit une gourde et en but quelques lampées. La sueur se mélangea avec la poussière, de la crasse se forma donc sur son front et s'écoulait le long de ses* nouvelles binocles.

C'est uniquement quand le draconien-qui-était-finalement-Haeldir apparut que le kender sentit la tension qui animait ses compagnons et qui lui fut transmise. Il fit un clin d'oeil à Fizban qui s'amusa de reconnaître le kender. Quand Maritta laissa la place aux curieux pour voir la scène de leur propre yeux, le kender fut le premier à glisser son regard. Il retint un sifflement à la vue de la dragonne. Encore un foutu écailleux. On a eu d´la chance dernière fois. Faut pas trop se fricoter avec c´te bestiole. J´espère que les autres n´ont pas l´intention... Il fit quelques pas en arrière de mauvaise grâce cherchant dans les yeux des meneurs de quoi le rassurer, ils n'allaient pas fomenter une idiote tactique qui se solderait par une fuite éperdue...

Quand le son du cor glaça maître Raclepieds. Il se colla contre la paroi murée espérant échapper à un quelconque courroux. Comprenant que le danger était de toute autre nature, avec un sérieux de compétent, il se proposa rapidement conscient de son devoir :

« J´peux peut-être me faufiler jusqu´à c´chariot bâché. J´vous fais un signe s´il y a votre matos. J´essayerai de défaire le noeud le temps qu´vous arriviez pour l´récupérer. Et si je n´y parviens pas, bah un coup à la Sturn suffira. »

Il attendit l'approbation des chefs de l'expédition.

  • « Car même si elles étaient de plutôt mauvaises factures, c´était un don des Aghars et on ne refusait jamais les présents. » expliqua le kender à propos de son emprunt longue durée.
    Musique

Laurana planta son regard émeraude dans celui de Tanis et siffla sa réponse presque interloquée par autant d'audace.

« Ce que je veux ? »

Elle haussa les épaules avec humeur. « J´ai quitté Qualinost, jetant par la même occasion la honte et l’opprobre sur le nom des Kanan. » Elle commença à énumérer ses griefs en comptant sur ses doigts. « Bien sur j´entendais te retrouver car il s´avère que je suis éperdument éprise de toi ! »

« Lorsque je t´ai enfin retrouvé tu as eu l´audace de m’accueillir en embrassant cette Kitiara devant moi. » La princesse du Qualinesti secoua sa chevelure avec colère. « Évidement l´idiote amoureuse que je suis s´est empressée de te pardonner et t´a suivit sur des centaines de kilomètres durant lesquels tu ne m´a même pas prêté attention. J´ai abandonné le confort, la richesse et un destin tout tracé pour dormir par terre tous les soirs, combattre pour ma vie, être blessée et éventuellement mourir ; tout ça pour au mieux une indifférence polie ! »

Elle écarta les mains avant de le désigner à nouveau d'un index colérique. « Et encore si seulement ça s´arrêtait là, mais il y a eut l´éboulement de ces maudites ruines ! J´ai faillit mourir écrasé avec toi, » la voix de la jeune elfe baissa d'un ton. « A ce moment là je me suis dis que tout était pour le mieux, j´allais périr avec celui qui s´était promis à moi et rien n´aurait pu combler plus mon cœur. »

Son regard se voila quelque peu et elle frémit à cet horrible souvenir. « Nos compagnons ont réussit à nous dégager, nous étions en vie ; j´ai crus naïvement que cette épreuve nous aurait rapproché. » Ses épaules s'affaissèrent quelque peu, « encore une désillusion, tu m´as à peine accordé un regard avant de pleurer la mort de ta louve ; oh je ne te le reproche pas, mais tu aurais au moins pu me demander comment je me sentais après avoir été engloutie par des tonnes de roche ! »

Laurana désigna d'un vague geste de la main la pièce attenante. « Et maintenant ça...... encore une fois tu m´as laissé espérer....... tu m´as laissé croire....... » Elle le dévisagea d'un regard glacial. « Pauvre folle que j´ai été...... Il a suffit que Kitiara réapparaisse au fond de ce cachot putride pour que tu n´ai plus d´yeux que pour elle. »

Elle martela le torse du demi-elfe de son poing nu. « Maudit sois-tu Tanis, je devrais être en furieuse, je devrais te rouer de coups pour ce que tu m´a fait..... » Tout doucement, presque affectueusement elle appuya contre lui. « Sais-tu ce qu´ils disent à la court de Qualinost ? Lauralanthalasa Kanan, la princesse du Qualinesti court après un mercenaire comme une paysane. »

La jeune elfe se plaqua contre le demi-elfe pour chercher un peu de chaleur. « Ils ont raison Tanis, je suis folle. Je suis folle de te courir après alors que tes pensées sont tournées vers une autre femme. Folle de m´accrocher à toi alors que des centaines d´elfes se vendraient corps et âmes pour être mariés avec moi. Ils ont raison..... je suis folle de toi et quoi que je fasse rien ne change. »



Elle se recula quelque peu et reprit un peu de contenance en en lissant ses vêtements. « Je vais t´attendre, car Kitiara n´est qu´une drogue pour toi. Elle t´offre des sensations fortes mais le lendemain tu te sens malade d´y avoir gouté. » « Moi je suis simplement complémentaire, je suis celle qu´il te faut.... ton point d´équilibre. » Elle soupira, « je vais encore te pardonner, et tu vas encore me faire souffrir même si ça ne changera rien à l´amour que je te porte. » Son regard se fit plus acéré. « Cependant quand tu reviendras vers moi, tu ne trouveras plus la petite fille transie d´amour, mais une femme qu´il te faudra reconquérir. » Elle hocha légèrement la tête, « tiens toi le pour dit. »

La jeune elfe soupira une dernière fois et se passa une main sur le visage. Laurana désigna la sortie, lasse d'avoir autant parlé de choses si chères à son cœur. « Va...... tu peux retourner sauver tous ces gens. Je continuerai de te suivre pour représenter mon peuple et garantir que tu ne meures pas avant de me revenir. »

Le demi-elfe esquissa un mouvement qu'elle arrêta immédiatement. « Quoi que tu ai à dire ou à faire..... ne me touche pas. Ça sera plus facile. » Le combat d'une fulgurante célérité ne laissa aucune chances à leurs adversaires. Le guerrier avait pu apprécier l'efficacité de l'intervention de chacun. Bien qu'il ne doutât point de sa valeur, il fut saisi par la réaction de Laurana. L'elfe jusqu'à présent si discrète venait brutalement de sortir de sa réserve. Après tout, c´est une princesse elfique et soeur de Gilthanas, normal qu´il y ait quelque chose d´exceptionnel en elle ... Pour une fois Kit, aurait-elle une rivale à sa mesure ? ... Elle donna des ordres sensés à chacun que le jeune homme exécuta de bonne volonté. Alors qu'il déplaçait les cadavres, il prit une épée courte à l'équilibre et au tranchant exceptionnel. Ensuite, il passa une tenue ample pour masquer sa silhouette.

Jeudi, 27/11/2013 16:29 Avant l’ascension, il proposa au kender, de le soulager d'une partie de sa charge, en portant un ou plusieurs de ses sacs qu'il lui rendrait dès que ce dernier le lui demanderait. Comme une sorte de mise en dépôt, Tass aurait ainsi plus d'emplacements pour ranger ses objets hétéroclites et une capacité de transport supérieure.

Jeudi, 27/11/2013 16:29 Une fois à l'étage, il repéra immédiatement le chariot, mais alors que certains le considéraient comme leur objectif prioritaire, Caramon réfléchissait au plan de libération des enfants. « Quelqu´un a une idée pour les enfants ? On ne peut les laisser là ! Je peux me charger des gardes des mineurs forcés avec l´aide d´une seule personne. En ce qui concerne cette dragonne impressionnante, ça me semble plus compliqué. » Quelle petite troupe étrange que celle du chevalier solamnique. Un nain bougon, un kender volant et un triangle amoureux improbable entre une elfe, une femme et un demi-elfe ne représentaient que quelques unités de leur vaillante compagnie.

Tanis avait enfin décider de prendre les décisions, l'elfe s'était métamorphosé depuis la mort de sa louve. Un rappel comme quoi on ne choisissait pas le moment de sa fin.

Voilà qu'une foultitude de choix s'offraient à eux, libérer les hommes, sauver les enfants, récupérer leur matériel, empêcher les armées draconiennes de pénétrer à Pax Tharkas et voilà que leur chef était embringué dans une querelle amoureuse d'adolescent. A vrai dire cela aurait put être amusant dans tout autre situation. Mais c'était à se demander si la princesse elfique avec une cervelle. N'avait-elle pas conscience que l'armée en approche était simplement venu pour éradiquer son peuple ??? L'expression grave d'Haeldir aurait dû lui rappeler qu'elle était tout de même de sang royal et qu'à ce titre elle devait montrer l'exemple.

Pour Sturm, seul accomplir son devoir était important, il était là pour combattre. Globalement, il l'ouvrait peu et laissait les paroles aux autres sauf quand une situation extrême l'exigeait. Tant bien que mal il avait revêtu une des robes des jeunes femmes et prenait le soin de toujours regarder ses pieds afin de ne pas trahir sa moustache.

Son regard lorgnait sur le chariot qui devait contenir tout leur attirail militaire mais surtout « son » épée.

Il décida de prendre la parole tempérant l'avis de Caramon.

« A priori les enfants sont en « sécurité » avec le dragon. Je suppose Marrita que vous n´êtes pas spécialement autorisées à aller dans la cour sans escorte , cela risque peut-être d´étonner Matafleur ? »

A bien y réfléchir, le nom du dragon était plutôt étrange, le solamnique pensait que ce nom aurait très bien pû être donné ,par un fermier à sa vache mais pour un dragon ça ne faisait pas très sérieux. Non mais de qui se moque le narrateur.

« Si on libère les hommes maintenant ça risque effrayer le dragon rouge, et vu la taille de l´adversaire même aveugle , je doute que nos épées puissent faire grand chose , la dernière fois nous avons reçu l´aide de la Déesse guérisseuse. Pour l´intérêt de tous les peuples de Krynn nous devons aider Haeldir. La menace la plus urgente et cette armée qui s´avance sur nous. Aujourd´hui leur objectif est le Qualinost mais plus tard qui sera visé. Je n´ai pas envie de voir des tas d´autres Solace se répandre .

Je proposerai donc de récupérer nos armes et d´aider Haeldir , ensuite les enfants puis en dernier lieu les hommes. Attention ne vous méprenez pas , je ne fais aucun jugement sur la valeur de telle ou telle étape. Je parle juste d´ordonnancer nos actions afin de toutes les réussir. A voir s´il faut nous séparer... ? »

C'est à ce moment là que la présence de Tanis était hautement souhaitée. Et à vrai dire peut-être qu'à ce moment il aurait préféré parler stratégie plutôt que d'être là où il était à essuyer les foudres de la blonde elfique. Maritta entendit les inquiétudes de Flint, Sturm et Caramon : « Oh, la vieille ne fera aucun mal aux enfants, et elle est incapable de percevoir ce qui se passe à plus de dix pas. On nous laisse nous promener seules dans la cour. Ils ne craignent pas grand chose avec les enfants et les femmes prisonniers. Tout le monde sait qu´au moindre faux pas... » -Elle se mordit la lèvre, le "faux pas" était posé de toutes façons- « ... Verminaard nous tuera tous... » Lunedor ravie de retrouver la lumière naturelle fut particulièrement étonnée de ne voir aucun garde dans cette immense cour... c'est sûr que l'arrivée de l'armée draconienne devait mobiliser leur attention vers le sud... « - La priorité, ce sont les enfants, on y va directement, et on va essayer de les mettre à l´abri en première intention ! Si besoin, je peux user de silence magique pour que la... hum... Matafleur (? ben, au moins ça fait pas peur... hum !)aveugle ne se rende compte de rien. Pendant ce temps là, rien n’empêche quelques uns de nos hommes déguisés de se promener vers le chariot, pendant que Tass s´active discrètement. Mais attendez qu´on parte avec les enfants pour déclencher les hostilités ou libérer les hommes. » La princesse Que-Shu n'avait aucun doute, ses yeux de clair azur balayant les environs. Elle fit signe à Maritta de la précéder. Il n'y avait pas un instant à perdre... « - Au fait, Dame Maritta, n´avez vous pas dit qu´il y avait aussi d´autres femmes prisonnières dans l´autre tour ? » ... à aller libérer ensuite... Maritta fit signe à Lunedor que oui d'un hochement de tête. Elle était prête à avancer et sa main poussait déjà la porte tout doucement afin de mieux voir à l'extérieur. Mais il n'y avait rien de plus dans la cour. Haeldir jeta un coup d'oeil dans le grand corridor qui séparait les deux portes puis revint vers le reste du groupe : « Si je passe par là, on va se demander ce qu´un draconien fait là tout seul. Je vais faire le tour par l´extérieur. Il y a une autre porte qui donne dans la seconde tour. » Raisltin regarda Laurana attirer Tanis à l'écart. Était-ce une bonne, ou une mauvaise chose ? Valait-il mieux mettre les points sur le i maintenant, pour avoir l'esprit libre, ou cela allait-il les déconcentrer ?

Mais pourquoi je me pose la question ? C´est pas comme si j´en avait quelque chose à braire… Haussant les épaules, il se mit en place dans la formation pour gravir les escalier. Ces foutus escaliers qui n'en finissait pas de monter. Avant la fin, il dû prendre appui sur son frère pour éviter de cracher ses poumons.

Enfin en haut, le mage prit quelques secondes pour reprendre son souffle. Une fois que sa carnation eu repris sa "naturelle" teinte dorée plutôt que celle du cuivre, il regarda dans la cour. Ca, c´est un gros dragon, pour sûr…

Il inspecta la cour et les murs, essayant d'en mémoriser l'architecture, les allées, les traverses, les remparts. Il traçait un plan mental de la forteresse. Non seulement cela pourrait être utile plus tard, mais ça pourrait surtout leur sauver la vie aujourd'hui. "Matafleur". Et bien, c´est moche de vieillir, même pour les dragons visiblement. Bon, les enfants sont autour, et ils l´adorent, ce ne sera pas possible de les attirer facilement. Surtout sans réveiller l´attention de la dragonne. Pour peux qu´un seul, très jeune d´entre eux n´ai pas envie de quitter leur "nounou", ça va faire des étincelles.

Il était en plein calcul lorsque Sturm et Lunedor prirent la parole. Sans quitter la cour des yeux, il répondit.

« Le problème c´est que les enfants risquent de ne pas avoir envie de quitter la dragonne. Les plus vieux comprennent la situation, mais les plus jeunes… Imaginez-vous à quatre ou cinq ans, de pouvoir jouer avec un immense dragon qui vous protège. Vous le quitteriez facilement vous ? Sans même lui dire aurevoir ?

L´entourer de silence ne ferait qu´attiser sa méfiance, elle doit être habituée à avoir les bruits d´enfant autour d´elle, les rires et les questions. Si tout devient silencieux subitement, je doute que son premier réflexe soit de faire une sieste. La combattre est hors de propos : elle est immense, et certainement redoutable, le bruit attirerait tout le château, sans compter bien sûr ses petits boucliers humains.

J´ai peine à le dire, mais j´ai l´impression que la meilleure solution pour tirer les enfants de là serait… De demander l´aide du dragon pour ce faire. »

Devant l'air interloqué de ses compagnons, il s'expliqua, fermant les yeux et agitant les mains en signe d'appel au calme.

« Oui, je sais ça paraît fou. Mais je ne vois pas de meilleure solution dans l´état actuel des choses. Cette créature adore les enfants, elle est à moitié folle, son jugement est faussé. Si on tente de lui retirer les enfant sans son accord, je pense que nous n´avons premièrement aucune chance de réussir sans qu´elle s´en rende compte, et deuxièmement aucune chance de survie lorsqu´elle s´en rendra effectivement compte. Son amour pour les petits pourrait être notre chance. Le levier pour la convaincre de nous aider à les faire quitter cet endroit. Quitte à lui faire miroiter qu´elle pourra les voir, les revoir, ou les garder, même –garder dans le sens "être leur gardienne et protecteur" pas les garder pour de vrai.- Les accompagner dans leur fuite pour les protéger des méfais de la vie, je sais pas moi, un truc larmoyant… »

Il voulait aborder ensuite la question de l'ordre dans lequel faire les choses et récupérer leurs affaire, mais préféra attendre les réactions à ses premiers propos. Tika avait repris sa place et suivait à nouveau les décisions du groupe, un peu comme si elle n’était pas, n’était plus concernée.

D’une certaine manière, aussi étrange que lui paraissait cette pensée, elle en remerciait silencieusement Raistlin. Après tout, le mage rouge l’avait tout bonnement remise à sa place en l’ignorant comme on ignorait un insecte insignifiant. Elle était donc redevenue la spectatrice privilégiée des aventures du groupe d’héros. Certes, il y avait une différence notable entre être ici, avec eux, et simplement écouter le récit de leurs aventures lorsqu’ils étaient de passage à l’auberge ; ici, les coups elle pouvait aussi les prendre. Les rendre également ! Machinalement, elle soupesa la dague qu’elle avait en main avant de la glisser dans sa botte puis elle reporta son attention vers ses compagnons. Une bien drôle équipée à dire vrai. Caramon semblait particulièrement dans son élément au milieu de la bagarre (un peu moins emmitouflé dans ce long manteau, certes) au point qu’il en oubliât jusqu’à la présence de la jeune serveuse ; son frère, avec son air détaché et sa façon à tout prendre de haut, restait malgré son handicap un atout -parfois trop acéré- pour l’ensemble de leurs amis ; le maître forgeron et le kender se comprenaient mieux que personne, même si les oripeaux féminins de l’accoutrement du nain rendaient les choses particulièrement burlesques. Il ya avait également au milieu de ce chaos, des histoires plus touchantes, comme le couple de Que-Shu qui avançait main dans la main malgré les épreuves ou le demi elfe perdu dans un surprenant triangle amoureux ; avait-il seulement imaginé un jour ce que donnerait la rencontre entre la princesse elfe et l’humaine rebelle ? Un petit sourire apparut aux lèvres de la jeune femme. Elle appréciait ou plutôt, d’une certaine manière, admirait Kitiara et la liberté sauvage qui émanait de cette femme qui ne semblait avoir peur de rien. Bien sûr, ces manières n’étaient pas toujours louables, mais Tika aurait été bien en peine de lui jeter la pierre… Et à côté de tout cela, le fier chevalier Salomnique restait, en apparence, de marbre (même s’il était évident que pour une raison inconnue de Tika, il en voulait à l’aînée des Majere) tandis que la langue acérée du prince elfe ne pouvait s’empêcher de lancer des piques à tout va, au point de se demander ce qu’il faisait là s’il n’y avait eu sa sœur. Oui, c’était bien là une surprenante équipe qu’elle accompagnait désormais et à laquelle s’était adjoint un questeur romantique* que la Lumière de Lunedor avait révélé.

Perdue dans ses constatations, ce fut distraitement que Tika arriva devant la salle aux enfants, vide. L’espace d’un instant, l’inquiétude la gagna…jusqu’à apercevoir le chapeau pointu de Fizban ! La présence du vieux bonhomme la rassurait bien plus qu’elle ne l’aurait avoué et un sentiment de soulagement l’envahit à sa vue.

Ils retrouvèrent les enfants, dehors, gardés par cet imposant dragon rouge. La jeune femme stoppa net devant cette apparition, au point qu’elle faillit basculer en avant quand la personne qui la suivait la bouscula. Il lui fallu quelques secondes pour se rendre compte qu’elle était restée bouche bée et plusieurs autres pour réussir à clore ses lèvres entrouvertes. Secouant la tête elle se rendit compte que certains semblaient intéressés par un chariot à l’extérieur. Se sentant inutile, Tika voulut proposer d’accompagner Tass’…Ce fut alors que les portes vibrèrent pour commencer à s’ouvrir. Quelle nouvelle surprise allait donc apparaitre ? Tika venait à peine de formuler cette interrogation pour elle-même que la surprise vint…de la bouche de Raistlin : le mage proposait ni plus ni moins de faire ami-ami avec… le dragon !!

  • au sens historique du terme^^
    En retrait du groupe, les yeux plongés dans ceux de Laurana, Tanis laissa retomber la main qu'il avait commencé à diriger vers la joue de la blonde créature qui venait de le bouleverser. Il garda le silence plusieurs secondes, avant de répondre doucement: En elfe « Tu as raison »« Lauralanthalasa, »En elfe « Je t´ai bien mal accueilli, alors que mon coeur se remplissait de joie en te voyant. Mais j´ai quitté Qualinost il ya plus de trente ans désormais, sans y être forcé il est vrai, mais tout le monde voyait d´un bon oeil le départ du bâtard demi-humain qui avait l´audace de nourrir de tendres sentiments à l´égard de leur princesse. » Son regard se posa sur Gilthanas, avant de revenir à la princesse.
    En elfe « Je ne suis pas un véritable elfe , en trente ans, je suis déjà adulte, alors que tu es encore une jeune femme, pas encore autonome selon les lois de Qualinost. Et peu importe les sentiments que j´ai... que j´ai pu avoir pour toi il y a des années, crois tu vraiment que je pourrais déshonnorer ton père, qui m´a accueilli chez lui? Alors que je n´était même pas vraiment son neveu, mais juste le bâtard de la femme de son frère? Il aurait eu le droit de m´abandonner, ou de me mettre dans n´importe quel orphelinat, mais il m´a élevé comme un membre de sa famille. Pourquoi crois tu que je suis parti sans rien dire de Qualinost? Aurais je pu déshonnorer mon bienfaiteur, en m´enfuyant avec sa fille pour aller vivre chez les humains? Tes frères se sont suffisamment chargé de me rappeller ce que je lui devait, et quels étaient mes devoirs, pour s´assurer que je ne commette pas une telle folie.
    Et quoi que tu penses, en trente ans, je me suis fait de nouveaux amis, et j´aime une autre femme. Mon amour pour » « Kitiara » En elfe « est bien différent de ce que je ressen...tais pour toi, mais il est réel, et elle ressent la même chose.
    Maintenant, tu dois toi aussi trouver quelqu´un qui partage ton amour, et qui sera capable de te rendre heureuse! »
Il s'écarta doucement, jeta un regard à Kitiara, avant de s'éloigner des deux femmes, pour rejoindre le reste du groupe. Le sang battait à ses tempes alors que son cerveau paniqué essayait de remettre de l'ordre dans ses pensées. Il vint se placer aux cotés de Sturm, et reprit son souffle en regardant en contrebas la dragonne gigantesque et les gamins en train de jouer autours.

« Alors? C´est quoi le plan? »

Pour une fois, ce n'était pas lui qui donnerait les directives, il était de toute façon incapable de concevoir une stratégie sensée pour le moment, la seule chose qu'il avait envie de faire étant de foncer dans le tas et de se battre jusqu'à tomber de fatigue...

Tandis que l’air renfermé des cellules mêlées à l’acre puanteur de la sueur qui entourait les lieux chatouillaient les narines du colosse, ces compagnons s’affairaient à de longues discutions comme à leur habitude. Participant peu, Rivebise écoutait et réfléchissait. Bientôt, il devrait revêtir des vêtements féminins et faire fit de ses croyances, enfin de ses anciennes coutumes depuis les dires de Lunedor. Cela le dégoutait mais il s’y ferait pour le bien de la cause. Non ce qui le préoccupait le plus, c’était leur sortie. L’homme des plaines n’était pas du genre pessimiste mais il avait bien vu la forteresse. Sa fatigue et sa nausée l’avait empêché de mesuré l’ampleur de cet endroit. Mais maintenant, il voyait bien l’ampleur de leur prison. Il grimaça en pensant que toute cette fourmilière regorgeait d’écailleux. Ces êtres étaient tellement détestables. À leur moindre mention le sang du Que-Shu bouillait dans ses veines. Ils avaient failli à maintes reprises tuer ses compagnons et lui-même. Ils avaient exterminé des peuples entiers sans remord. Ils s’en prenaient aux femmes et aux enfants. Pour l’homme à valeurs bien encrées, c’était trop. Il ne pouvait pas rester indifférent face à ces stupides erreurs de la nature. Qui plus aient, ils usaient de gobelins pour faire leurs sales travails de lâches. Ces êtres verdâtre, ne valait pas mieux. Sans scrupule, ni code moral ces derniers méritaient tout aussi bien la mort.

Soudainement, il fut interrompu dans ces pensées qui devenaient de plus en plus sombres. Cette interruption le surpris énormément en a avoir la bouche presque béante. Bien sûr, son visage resta de marbre mais son esprit fit un tour. Il n’était toutefois pas le seul à être stupéfait de la jeune femme. Un moment elle pleurnichait et voilà quel lui donnait des ordres. Qui plus ait, des ordres qui lui semblèrent insensées. Laurana voulait cachée les corps et nettoyé les marches tandis que les portes des cellules étaient grande ouverte et le corps géant d’un ogre trainait dans le couloir. L’elfe ne semblait pas être revenu complètement à la réalité.

Par contre, l’homme, aussi insensible qu’il pouvait paraître, comprit la jeune femme. Cette dernière était déchirée par un amour impossible. Il pouvait comprendre cela. N’avait pas été lui-même confronté à un dilemme pareil dans son jeune temps. Lui qui avait tombé éperdument amoureux de la princesse. N’avait-il pas combattu comme si les astres étaient contre lui pour la main de sa douce. Une lueur de tristesse passa dans les yeux du Que-Shu lorsqu’il se remémora la dure séparation de son peuple. Présentement, il aurait donné beaucoup pour être là bas, en paix et heureux avec sa bien-aimée. Malheureusement, la situation présente était tout autre et il devait se concentré sur le moment présent. Il secoua la tête pour chasser cette nostalgie pour se rendre compte que c’était le moment du départ. Il devait se déguiser.

Il grimaça en ramassant dédaigneusement un bout de tissu qui lui ferait office de robe. Il avait passé un long moment à chercher un tissu de sa robe et se demanda comment quelqu’un pourrait le confondre avec une femme, ces femmes si frêles et petites comparé à lui. Il tenta de trouver un soutien dans le regard de Lunedor mais n’en trouva qu’un infime parti. C’était son combat, à lui, après tout pas le sien. Écoutant Tanis lancé des ordres d’une oreille distraite, Rivebise combattit sa honte et enfila la robe.

La combat ne fut pas aisé mentalement pour l’homme ; La fatigue n’aidant en rien. Les traditions étaient bien encrés dans le cœur du Que-Shu et, malgré les paroles de Lunedor, il avait de la misère à s’en débarrassé. Le colosse n’avait pas tout le temps eut une enfance facile et à quelques reprises il avait du porter ce genre de vêtement. Pour l’homme des plaines, l’honneur était important, et ces vêtements ternissaient son honneur. Ils lui rappelaient la honte déchirante du regard de ses compagnons et de ses parents posés sur lui lorsqu’il portait ces vêtements. Il ne s’était pas comporté en couard jusqu’à présent, fonçant au devant des dangers pour protéger ces paires. Après tout, ce n’était qu’une vieille tradition, tenta-t-il de se convaincre. Une tradition qui pouvait être changé comme n’importe quoi. Il ne vivait plus avec les siens depuis un long moment et sûrement que ces derniers l’avaient même renié, alors à quoi bon s’accroché à leurs coutumes.

Rivebise tentait de s’auto convaincre mais n’y arrivait guère. Il était difficile de changé la mentalité d’un homme d’âge mur en si peu de temps. Puis, soudain, aussi vif et rapide qu’un coup de fouet, l’esprit du Que-Shu plia. Non pas pour se briser mais pour voir la chose sous un autre angle. Et si c’était un test de la Déesse. Cette dernière avait accepté qu’il se sépare de son peuple avec sa princesse alors pourquoi pas ça. Il était digne et fier de sa déesse et de ses compagnons alors pourquoi le leur montré. Porter ces habits démontrait que ses compagnons étaient plus importants que tout. Il démontrait qu’ils pouvaient se fier à lui peu importe la situation et qu’il était fier de relever se défi. Démontrant ainsi sa force mentale.

C’est donc fier et droit que l’homme rejoint l’ascension. Il prit même la situation à la blague se comparant aux autres femmes du lot. Il ne leur ressemblait même pas. Il n’avait ni l’air d’un couard ni d’un déshonoré. Il ressemblait à un Rivebise efféminé et encore là. Sa carrure et sa grandeur tout simplement virile était difficile à cacher.

En plus, il n’avait rien perdu de ses réflexes. Une fois en haut, ils rencontrèrent une de ces créatures qu’il détestait tant. Ses mains se crispèrent sur les poignés de son épée mais la douce main rassurante de Lunedor lui fit voir les choses plus clairement ; Ce n’était que Haeldir déguisé. Lâchant son emprise avec soulagement, l’homme glissa sa main dans celle de sa douce et la pressa légèrement. Ses yeux brillèrent un instant car malgré leur situation et l’endroit où ils étaient, il était bien au côté de sa compagne.

L’homme jeta un rapide coup d’œil à l’extérieur après ses compagnons et se retint pour ne pas pouffer. La créature qui était là avait tout d’un écailleux détestable et la rage brulait en son for intérieur, quoique atténué par sa maitrise de soi, à la vue de cette être. Toute fois les paroles de Marrita rendait cette bête ridicule. Un nom pitoyable pour un dragon aveugle. À croire qu’il restait un peu de bonheur dans cette lugubre forteresse. Malgré ça, les cors coupèrent court à sa rigolade. Il se reprocha d’avoir été aussi prompt à juger encore une fois, surtout après les paroles de ses compagnons qui semblaient avoir plus de jugeote que lui sur ce coup. Même aveugle un dragon de cette taille pouvait s’avérer extrêmement dangereux et, pire encore, pouvait attirer cette armée non loin jusqu’ici.

Il regarda Tanis et Laurana s’éloigné. Il se trouva chanceux de ne pas avoir une relation si compliqué avant de se concentré à nouveau sur le problème présent. Son regard se posa un instant sur Marrita et le draconien déguiser. Pour la première fois il les détailla attentivement. Du même coup, il embarqua le questeur dans le lot. Ces étrangers, ils ne les connaissaient pas. Tout semblait trop facile. Cela sentait le piège et il n’aimait pas ça. Depuis quand n’y avait-il qu’une dizaine de garde dans une forteresse. Qui plus ait, depuis quand on laisse des prisonniers si prisés avec si peu de surveillance. Rivebise trouvait cela très louche. Toute fois, Lunedor semblait leur faire confiance et l’homme avait aveuglément confiance en cette dernière. Il s’en remettait donc à elle-même s’il garderait un œil sur les autres.

Ayant ces réflexions tandis que ses compagnons discutaient de la démarche à suivre, il fut surpris d’entendre le mage suggéré de faire connaissance avec le dragon. C’était facile pour un mage aux yeux particuliers de dire ça. Toute fois, à bien réfléchir, il n’avait pas tout à fait tors. Cela pouvait marcher. Il se retint de le dire ne voulant certes pas se retrouver devant cette bête mais ça restait une idée. Par contre, si Tass pouvait aller chercher leur équipement, cela aiderait. Il se disait quand même que ce ne serait pas aussi facile. Chez lui, on laissait rarement les nouveaux trophées de leur chasse sans surveillance.

Pour lui, il n’y avait rien à rajouter pour l’instant. Les paroles avaient été suffisamment échangées et il était temps d’agir. Plus ils passaient de temps dans l’inaction plus les troupes se rapprochaient. Il fallait prendre une décision, et vite, mais ce n’était pas à lui de décider. Il s’avança plutôt vers le chevalier et posa une main sur son épaule pour lui donner son soutien et de l’autre il continua de tenir celle de Lunedor.

« Nous n’avons pas le temps de rester ici à déblatérer. Les troupes arrivent et nous devons bouger rapidement. » La montée des escaliers parut interminable. Pourtant quelques étages n'étaient en rien insurmontables. Mais s'ils se faisaient repérer maintenant, tout était fini ! Le petit groupe avalant volée sur volée lui fit l'effet de condamnés marchant la tête haute vers la silhouette menaçante de l’échafaud. Cette ascension silencieuse et pesante finit enfin par se terminer quand ils débouchèrent sur une grande place... la place principale de la forteresse de la passe rocheuse ! Trouver leurs affaires serait un jeu d'enfants... heu.. effectivement, il y avait des enfants et pas seuls malheureusement. Son regard acéré remarqua également le chariot non loin d'eux. Pas de gardes en vue. Voilà qui paraissait surprenant. Très surprenant même. Laisser à une vieille dragonne timbrée la responsabilité de la totalité des otages, voilà qui paraissait assez inconscient de la part des draconiens. Et c'était selon Raistlin la faille à exploiter. Réfléchissant aux arguments des uns et des autres, la sonnerie de cor le fit sursauter. Et pour une sonnerie de cor, c'en était une ! Un son puissant et plein de tonalités harmonieuses. Un son martial, annonciateur de malheur. Un son qui se décuplait, renvoyé par les parois rocheuses de la passe montagneuse pour finalement tonner d'une voix de stentor comme une armée en marche !

Le temps pressait. Haeldir commençait déjà à s'éloigner. Il fit une brève prière aux dieux pour son salut et la réussite de sa mission-suicide. D'ailleurs, où était passé ce vieux fou de Fizban ? C'est en le cherchant du regard qu'il tomba, interloqué, sur les deux tourtereaux qui réglaient leurs comptes en plein moment crucial ! Ils revinrent assez vite vers le groupe principal. Gilthanas s’apprêtait à leur faire la morale à tout deux quand il remarqua l'air mortifié de Tanis. Ne voulant pas rajouter une couche à son malaise, il se tourna vers sa sœur en la pointant d'un long doigt accusateur : « Inconsciente ! Tu ne saisis pas que nous sommes face à un problème de taille ? Tout ce que tu auras réussi à faire avec ta stupide querelle amoureuse, c´est de perturber notre stratège et de raviver les vieilles inimitiés. Elles seraient d´ailleurs revenues bien assez tôt sans toi ! Maintenant, nous avons assez perdu de temps, Lauralanthalasa, conduis-toi comme te le dictes ton rang et cesse ces enfantillages ! »

Leur plan de bataille se devait d'être parfaitement huilé et chronométré. C'est pourquoi il ne put s'empêcher de réagir avec véhémence aux propos de l'apprenti chevalier solamnique -et il ne risquait pas de le devenir si la compagnie suivait ses avisés conseils - : « Avez-vous perdu tout sens commun ? L´éboulement que va provoquer Haeldir ne risque pas d´être très silencieux ! Et même notre amie mal-entendante n´aura pas besoin d´oreillette pour ouïr pareil vacarme ! Les enfants seront très rapidement récupérés par leurs geoliers et les défenses des draconiens se mettront en branle. Il nous faut donc nous séparer. A moins que votre honneur de solamnique ne vous conseille de faire face à une marée de gobelins, de draconiens et de dragons mêlés... Notre but est donc de récupérer les armes et les enfants en un temps record avant de libérer les autres prisonniers. La question est : Comment le faire ? »

Laissant les autres réfléchir et réagir à sa violente diatribe, il se dirigea d'un pas rapide vers Tanis, jugeant que lui parler surpassait tout en ordre de priorité. En lui souriant de façon rassurante, il glissa au demi-elfe empourpré : « Reprend-toi. Nous ne pouvons se passer de toi et de ta perspicacité en des moments pareils. Peu importe celle à qui va tes faveurs, il est nécessaire que tu t´en remettes pour les sauver toutes deux... »

Le bruit de la gifle résonna dans tout Pax Tharkas.

Laurana tremblait littéralement de fureur. « Tu n´avais pas besoin de partir ! Il t´aurait suffit de rester avec moi ! Qu´allait faire mon père, renier sa fille ? »

Elle se mit à fouiller frénétiquement dans ses vêtements à la recherche de quelque chose tout en le foudroyant du regard. La colère hachait sa voix, « tu as......osé.... te promettre... à MOI. » Un petit objet s'échappa de sa poche et tomba en tintant au sol. Elle s'empressa de le ramasser, la force de sa poigne fit blanchir ses phalanges. « Tu as.... OSÉ.... TE FIANCER...... A MOI !! Et tu as attendu 30 ans pour me dire que tu en aimais une autre ? »

« Qu´est-ce que tu espérais ? Nous ménager toutes les deux pour pouvoir choisir au bout du compte celle qui te conviendrait le mieux ? »

Elle lui jeta au visage l'anneau qu'elle enserrait dans son poing.

« Je te le rends », elle désigna Kitiara, « peut-être voudras-tu lui donner, et que je l´obtiendrai à mon tour dans une centaine d´années? » Elle se planta devant lui et le regarda droit dans les yeux. « Tu veux une rupture ? TU VAS L´AVOIR ! »

« Ne t´avise plus jamais de t´approcher de moi, ne m´adresse plus jamais la parole ! » cracha-t-elle. « Et par pitié n´essaie même pas de te justifier en te cachant derrière les CONVENANCES ! J´ai tout abandonné pour toi, tu aurais au moins pu avoir le courage de me dire le fond de ta pensée lorsque tu as quitté Qualinost ! » Elle eut un mouvement d'humeur en direction de Kitiara, « A moins que tu aies voulu te ménager une porte de sortie puisque tu ne l´avais pas encore rencontrée ? »

L'elfe désigna l'anneau au sol. « Peu importe, je t´ai rendu la dernière chose qui nous reliait. » Le visage de Laurana se crispa, « je ne veux plus avoir affaire à toi. »



Le dos raide de fureur, le princesse du Qualinesti monta les marches à bonne distance du demi-elfe avant de se joindre au reste du groupe. Gilthanas l'apostropha, lui reprochant d'avoir tant retenu et perturbé le demi-elfe.

Elle lui répondit à voix basse tout en regardant Tanis. « Ne t´inquiète pas, j´en ai finit avec lui et je ne le perturberai plus. » Elle se tourna vers Gilthanas, « j´en avais assez de me taire ! J´ai trainé mon honneur dans la boue pendant 30 ans pour lui, et il s´avère que sa seigneurie n´était pas sur de savoir s´il voulait de moi ou non ! »

L'index tendu de Laurana s'arrêta à quelques centimètres du visage de son frère. Les mâchoires crispées, elle grinça plus qu'elle ne parla. « Quant à toi ne t´avise pas de me dicter ma conduite..... ou je te jette en plein milieu de l´armée draconienne afin que tu serves de diversion. » Elle poussa sèchement le torse de son frère du doigt et le foudroya à nouveau du regard. « Et ne pense pas que je n´en serais pas capable.... j´ai un autre frère qui se mêle de ce qui ne le regarde pas à Qualinost. »

Laurana lança un regard furieux en direction de Tanis tout en murmurant pour Gilthanas. En Elfe « Nous allons continuer de les suivre, il nous faut tirer le meilleur parti de cette situation. Je t´expliquerai cela plus tard. »

Message secret pour Xine Les instructions sont placées ci-dessous.

http://img713.imageshack.us/img713/2145/indicea.png La petite remarque acide de la princesse elfe mit son frère hors de lui. Elle était peut-être blessée dans son amour-propre, mais ce n'était pas une raison pour agresser les autres sans raisons apparentes. Elle voulait vraiement ses quatre vérités ? Eh bien il allait lui en donner cinq !

« Si tu te montrais un peu plus adulte, je ne serais pas obligé continuellement de te dicter ta conduite, ma soeur ! L´autonomie, ça se mérite, et notre père l´Orateur n´est pas très enclin à te l´accorder au vu de tes actes impulsifs et de tes sautes d´humeur imprévisibles... » « j´ai un autre frère qui se mêle de ce qui ne le regarde pas à Qualinost. »

Gilthanas suffoqua devant tant de mauvaise foi tandis que son teint pâle se mettait progressivement à rosir, lui conférant une teinte... inédite. Serrant les phalanges à se les faire blanchir, il répliqua sur le même ton : « Peut-être crois-tu que cela m´amuse de jouer les garde-chiourmes -voir les nourrices- avec toi. Je ne suis pas parti à ta recherche par monts et par vaux par gaieté de coeur et maintenant, je m´entend dire CA ! »

Son front se marqua d'un pli soucieux. « Tirer meilleur parti de la situation ? Nous restons que tu le veuilles ou non ! Les routes ne sont plus sûres jusqu´à Qualinost. Et que tu les apprécies ou non, ces gens sont nos compagnons, et il n´est PAS question de les abandonner. Avec eux, tu seras plus en sécurité que dans n´importe lequel des bastions des terres libres. » Laurana retint sur le bout de la langue la grossièreté qu'elle allait dire et se recomposa un masque de neutralité. En Elfe « « Désolé mon frère, l´irritation d´avoir été traitée comme quantité négligeable pendant 30 ans me fait perdre la tête et mes paroles à ton encontre ont dépassées ma pensée. » »

Son regard acéré se planta dans celui de Gilthanas. « Mais c´est également à toi de m´accorder le respect qui m´est dû. Une petite écervelée est partie de Qualinost, mais c´est un femme que tu as retrouvée. » Elle s'adossa cavalièrement au mur le plus proche.

« Tu es venu de ton propre gré à ma recherche et je t´en remercie, mais ne pense pas que tu m´as fait une faveur et que je doive t´obéir au doigt et à l’œil comme les servantes du Palais. » Elle désigna le reste du groupe, « par égard aux motivations qui t´ont poussées à nous rejoindre, je me suis sentie obligée de te donner une bonne raison de continuer avec eux. Je t´aurais pensé plus enclin à retourner à toute vitesse à Qualinost sitôt que je me serai séparée de Tanis. » Une pensée fugace éclaira brièvement le visage de Laurana d'un sourire. « Tu parles de compagnons, de fraternité...... » elle tapota le torse de son frère, « Se pourrait-il qu´il y ai un cœur qui batte là dessous ? Par les dieux il doit être ensevelis sous des tonnes de glace. » Un bref rire sans joie franchit ses lèvres.

Le silence s'installa.

Elle attira l'attention de son frère d'un murmure. « Gilthanas ? »

Elle soupira. « Je crois que je suis amère..... il a énormément compté pour moi et c´est à peine si je fais partie de la toile de fond de sa vie. » Le jeune elfe adossa doucement sa tête contre le mur. « Pour ça je ne lui pardonnerai jamais...... »

D'une ondulation du corps elle se décolla du mur. « Bien, allons voir ce qui se dit du côté du "conseil de guerre".... » Laurana leva les yeux au ciel devant le regard suspicieux de son frère. « Ça va je saurai me tenir. Il n´y aura plus d´esclandres le sujet est clos, je veux simplement me sortir d´ici en un seul morceau. » Si l'on vous racontait un soir, à la veillée, lorsque les flammes sont devenues braises et que la braise est devenue cendre, à peine fumante d'avoir ouï tant d'histoires, que la brune Kitiara avait suivi un jour Tanis dans le seul but de s'intéresser au spectacle d'un kender se déguisant en Aghar, vous n'en croiriez pas vos yeux ni vos oreilles, et avec une raison certaine : la fierté incarnée se contrefichait bien du kender, et c'était avec déjà le léger sourire ironique de celle qui s'apprête à regarder sombrer une rivale potentielle qu'elle était restée à portée non seulement d'oreilles, mais de regard aussi, étonnée que l'effrontée n'ait pas la pudeur de se dissimuler au moins.

Mais ce qui ne devait être qu'une légère indiscrétion de sa part prit une autre tournure, par deux fois surprenante. Ainsi la pétasse blonde courrait effectivement après Tanis. Kitiara en aurait été presque amusée de tant de candeur, si le sérieux de Laurana ne cachait pas quelque chose, si la preuve que de doux serments d'étaient en effet échangés entre ces deux-là ne criait sa vérité à la face du jour sous la forme d'un anneau, tout simple, mais roulant sur le sol jeté par la mauvaise main. La brune aurait même pu ricaner intérieurement là où d'autres auraient trouvé la gamine touchante - malgré son âge bien plus avancé que celui de Kitiara - si la deuxième surprise ne lui avait gâché l'instant.

Tanis, Son Tanis, celui pour lequel elle avait abandonné une brillante carrière dans la voie des armes pour retrouver une bande de moins que rien, Tanis, donc, se fichait pas mal de ce qu'elle pouvait penser, elle, de la situation. Tanis l'envoyait jouer avec les nains, Tanis répondait en elfique a des fins de cachoteries, Tanis enfin se détournait comme un couard afin de fuir ses responsabilités sous couvert de s'occuper d'affaires prétendument plus importantes qu'Elle, Kitiara !

Il allait voir...

La brune, prestement ramassa l'anneau tombé sur le sol et l'enfila dans sa poche, avant de poursuivre le rouquin barbu dans les escaliers de la forteresse. « Et alors... Je ne savais pas que l´inceste se pratiquait, chez les elfes ! Serait-ce trop te demander que de savoir ce que signifie cette mascarade ? Ta soeur, hein ! TA SOEUR ??? »

Les escaliers interminables de la forteresse défilaient sous leurs jambes, l'un fuyant, l'autre le poursuivant, moment interminable où chaque marche redoublait la colère de la brune.

« Non mais tu as décidé de me prendre pour une gourde, après tout ce qu´on a vécu ensemble ? Une gourde, vraiment ? T´ai-je jamais trahie, moi ? Tu as de la chance que les hobgobelins soient d´une répugnance rare et que les hommes-dragon ne soient pas mon truc, car je me demande sinon ce qui me retiendrait de passer à l´autre bord ! Tu le mériterais en tout cas ! » Elle se mit à hurler dans les escaliers : « Verminaard ! Verminnaard ! J´arrive, je viens, fais de moi une dame de fer qui commande aux dragons ! Fais de moi la reine devant qui les peuples de Krynn se prosterneront ! » Une lueur de folie enflammait à présent les prunelles de Kitiara, ses cheveux en bataille volaient autour de sa tête comme ceux d'une sorcière, elle était littéralement hors d'elle, et comme toujours dans ces cas-là, elle ne savait plus s'arrêter, ne pouvait plus s'arrêter. « Ah ! Ah ! C´est ce que tu voudrais bien voir, hein ! Tu t´es demandé jusqu´où tu pouvais aller baisouiller avec elle à mon insu ! C´était bien Pax Therkas ? Tu as pu tripoter dans tous les sens sa poitrine hypertrophiée ? Tu as bien mordillé la pointe de ses oreilles ! Sa vulve était bien assez chaude pour ton dard en folie ? SALAUUUD !. Mais je te rappelle, mon petit homme, » - la voix de Kitiara malgré elle ne put s'empêcher de se radoucir à cette expression. Elle se reprit bien vite - « je te rappelle qu´on a un monde à sauver. Ensemble ! Alors je ne te ferais pas de scène, c´est pas mon genre. Mais tu choisis. Ce sera avec moi, ou sans moi ! »

Alors que l'instant d'avant encore tout n'était que cavalcades et poursuite dans le grand escalier, le guerrier fier et céleste toujours en avance d'une bonne volée, Kitiara s'arrêta. Net.

Le demi-elfe avait sacrément intérêt à se retourner... La claque de Laurana laissa le demi-elfe pantois, tant et si bien qu'il faillit ne pas entendre le reste de sa diatribe. Sentant son coeur saigner à chaque coup de poignard que la langue acérée de Laurana lui assénait, il ne pipa mot, laissant la fille de l'orateur des Astres déverser sa colère sur lui. Alors qu'elle s'éloignait, il sentit ses yeux s'embuer, et voulut presque la rattraper, lui dire qu'il avait agit pour son bien à elle, mais Kitiara prit la relève, l'empêchant de répondre aux propos de Laurana.

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Et le demi elfe se retourna. Si la réaction de la jeune femme ne l'étonnait pas, elle ne lui plaisait pas pour autant. Traversant en un éclair les marches le séparant de Kitiara, il saisit au vol le poignet de la guerrière en furie: « Je t´interdis de dire quoi que ce soit d´autre sur Laurana. Ce qu´il y a entre elle est moi ne te concerne en rien, et remonte à une date bien antérieure à ta naissance!!! Je ne t´ai pas menti, c´est ma soeur...adoptive, mon amie, et elle aurait pu être bien plus si son père n´avait pas été l´orateur des Astres... »

Il lâcha le bras de Kitiara et plongea son regard dans celui de la mercenaire.

« Je n´ai pas connu que toi dans ma longue vie Kit, et contrairement à ce que tu sembles croire, ma vie ne tourne pas, ou plutôt ne tourne plus autours de ta petite personne. Tu as perdu ce privilège lorsque tu m´as laissé ENCORE tomber. Tu ne peux pas aller et venir à ta guise, et espérer que je t´attende docilement. Alors maintenant va, va retrouver Verminaard, que tu sembles si bien connaître! Va et demande lui de te nommer général! Tu en as les compétences! Mais si tu as le moindre sentiment pour moi, ou l´un de tes frères, suis nous et essayons de faire le bien. Crois tu que nous ayons du temps à perdre avec des histoires , alors que la vie de centaines d´innocents est en jeu? Quand tu auras la réponse à cette question, tu choisiras ton chemin, comme l´a fait chacun d´entre nous! Et si tes pas te conduisent à nos cotés, alors nous pourrons trouver un moment pour parler de la relation de CONFIANCE qu´il y a entre nous. »

Il se détourna, et reprit la direction du reste du groupe, le visage fermé. Soudain, il n'était plus question de Laurana, il n'était plus question que des yeux de Tanis qui se posaient sur elle... L'instant se figea, suspendu, magique... Pour finir en douche froide ! Kitiara s'était laisser emporter comme à chaque fois, elle le regrettait déjà mais le mal était fait, les paroles étaient lancées, telles la flèche sur sa trajectoire, et plus rien ne pourrait les faire revenir en arrière. Mais n'était-ce pas justement pour éviter de faire du mal à celui qu'elle aimait par-dessus tout qu'elle avait choisi sa voie ? Qu'il était donc cruel, ce destin qui voulait qu'elle fît souffrir ceux qu'elle aimait le plus au monde.

D'une voie assourdie, pleine du tremblement provoqué par le trop plein de colère qui continuait à déferler sur elle malgré tous ses efforts pour se contenir, elle rétorqua, les larmes au bord des yeux : « Je ne t´ai PAS laissé tomber, je ne te laisserais JAMAIS tomber. Si tu crois cela un seul instant, alors oui, c´est peut-être fini... Tu ne dois pas douter de moi, je m´en moque bien de Verminaard, c´est toi que j´aime ! » Trop tard ! En d'autres temps, son regard aurait croisé celui de Tanis, ses yeux auraient parlé pour elle, il aurait su, il n'aurait pas pu douter. Là, elle ne parlait qu'au dos de l'homme de sa vie, à ce dos qui s'éloignait inexorablement.

Elle dut hausser la voix afin qu'il continua de l'entendre : « Si tu m´aimes, si tu m´aimes un tant soit peu, ce n´est pas du temps perdu, bien au contraire. Que vaudrait la vie, notre vie sans amour ? Oui, nous pouvons courir, défier les dieux, sauver le monde. Mais sans amour, nous ne sommes que coquille vide qui résonne dans le vide, vain sont nos exploits. Te souhaites-tu pour destin de vieillir solitaire, ressassant au coin du feu tes exploits de jadis, sans ta femme brune à tes côtés pour t´écouter, sans une ribambelle de marmots pour t´appeler Grand-père ?

C´est là le destin de Sturm, de finir en héros, ou de finir aigri. Mais toi Tanis, tu mérites mieux. Tu m´as à tes côtés, tu m´as pour veiller sur toi dans la bataille, tu m´as pour pleurer sur tes blessures. Je ... »

Kitiara prit une profonde inspiration avant de s'élancer à la poursuite du demi-elfe jusqu'à ce qu'elle parvînt derechef à sa hauteur. Décidément, il n'y avait que Tanis pour l'amener ainsi à résipiscence. « Je regrette les horreurs que j´ai dites. Je suis... désolée. » Pour l'avoir longtemps pratiquée, Tanis savait les efforts qu'il en coûtait à la belle pour sortir ces mots-là.

« Faisons la paix. Embrasse-moi... » L'attitude du prince elfique commençait légèrement à agacer le chevalier. Lui au moins faisait des propositions. Il ne faisait qu'évoquer tout haut ce qu'il pensait mais lui au moins il avait en tête leurs différents objectifs et ne poursuivait quelques buts bien personnels.

Gilthanas allait et venait , écoutait d'une oreille la stratégie , balançait des commentaires désagréables dans le genre c´est naze ton plan, puis argumenter son point de vue. La suffisance de l'elfe au sang royal était des plus .... énervantes. Plutôt que d'avoir des commentaires constructifs, il n'avait de cesse de rabaisser les gens.

« Je signale à sa "Seigneurie" que je ne fais à chaque fois qu´exposer mon propre point de vue, je n´ai jamais prétendu avoir le dernier mot sur la marche à suivre, mais moi en tout cas j´essaye de faire avancer les choses car au cas où personne ne l´aurait remarquer nous n´avons pas non plus des heures pour nous décider. Certes mon plan n´est pas idéal mais il a au moins le mérite de décider tout le monde à donner son point de vue, j´ai moi-même évoquer l´idée de se séparer ce qui nous permettrait de mener conjointement certaines de nos tâches. Et je ne crois pas en ce moment que cela soit le moment de converser de considérations d´ordres personnels. Mais je vous en prie aller vous enquérir de votre soeur. »

Concernant la querelle du triangle amoureux, heureusement que les oreilles du chevalier étaient loin. Les mots de Kitiara aurait certainement à nouveau blessé le coeur du chevalier. Et aurait ranimés quelques moments douloureux de leur passé commun. Inconscient du dramatisme des échanges qui avaient lieu dans l'escalier, Raistlin continuait à fixer la cour, le dragon, les enfants, les murs. Les cors avaient sonné… Voilà pourquoi il n'y avait personne. Ils devaient faire une parade d'accueil, une revue des troupes, ce genre de chose. Il se frotta les lèvres avec les doigts, son esprit tournait de nouveau à plein régime.

Chariot… enfants, passage pour les mines. Autres femmes dans la tour. Armée en approche.

Tout se chevauchait dans l'esprit du mage, il cherchait à faire coïncider les éléments, à assembler les pièces. A chercher un solution. Mais à mesure qu'il mettait des plans en place, les incertitude et les risques se mettaient en rapport. De plus en plus il doutait qu'ils parviendraient à sauver tout le monde. L'armée approchait, il fallait agir vite. Tanis, habituellement la force de décision du groupe, n'était pas là, certainement occupé à régler ses comptes amoureux. Se séparer est une très mauvaise idée, pourtant ça semble la meilleure solution. Il faut être vraiment désespéré pour considérer que se séparer est la meilleure solution. Il y certainement une autre chose à faire, mais quoi ? Jouer un tour au dragon ? Lui faire croire que sa présence est requise ailleurs ? Risqué, un dragon de cet âge ne doit pas être aisé à berner. Et on ne sait presque rien des force en place, on connaît simplement le nom de Verminaard.

Et pour couronner le tout, Sturm et Gilthanas commençaient à monter aux créneaux…

« Messieurs, s´il vous plaît. » Coupa-t-il d'une voix calme. « Ce n´est pas le moment, restons concentrés. Voici ce que je propose. »

Il se retourna vers les autres, il semblait réfléchir à mesure qu'il parlait, il parlait d'ailleurs très vite, et à voix basse, ce qui n'était pas l'idéal pour bien entendre. Il s'assurait en fait ainsi de ce que tout le monde soit attentif.

« Etape une : Le plus fort d´entre nous va récupérer nos affaire sous la forme d´un draconien ou d´un Hobgobelin. Oui, il me reste encore cette option, mais les sortilèges que je suis en mesure de lancer vont en s´amenuisant à grande vitesse.

Etape deux, on récupère nos affaires au plus vite, Pendant que Maritta va apporter de l´eau aux hommes. Au passage, elle préviendra les plus âgés et fiables des enfants qu´ils vont devoir se tenir prêts à décamper avec les plus jeunes. Même s´ils ont moyen de convaincre la dragonne de rentrer pour la sieste où je ne sais quoi, ce serait parfait.

Etape trois : nous allons libérer les autres femmes, pendant que Maritta va amener l´eau au hommes, les prévenant qu´elle sont libres, que les autres le seront bientôt, et que les enfants sont les suivants sur la liste. A un moment donné, il auront un signal : il leur faudra alors se rebeller contre leurs deux ou trois geôliers et fuir vers la prison des femme, où est le passage qu´a emprunté Tass, si je ne me trompe pas.

Etape 4 : on récupère les enfants avant de filer à la prison des femmes. Si jamais la dragonne n´a pas voulu bouger de la cour, on trouvera bien quelque chose. Diable, s´il le faut j´irais lui parler moi-même ! Dans l´idéal, c´est la sieste, une de nos femmes lui parle pour l´occuper, pendant que les autres récupèrent les enfants discrètement. En parallèle, on envoie le signal aux hommes de mines. Via les Aghars par exemple, ou par magie. Les Aghars pourraient même "prendre la place" des enfants pour ne pas inquiéter la dragonne.

Etape 5, les femmes et les enfants passent en premier dans le tunnel pour s´enfuir. Si on y parvient, on va aider les hommes dans leur fuite, sinon on campe à l´entrée du tunnel pour couvrir la fuite de tout le monde. Dans un tunnel, le nombre ne compte pas. Si on parvient à le faire s´effondrer, c´est tout bénefice pour nous. On s´enfuit, et on avise. »

Il reprit son souffle, un peu fatigué après sa tirade, regarda ses compagnons, et ajouta : « est-ce que ça vous va ? Non parce que c´est pas comme si on avait le temps. »

De ses yeux en forme de sablier, il contemplait l'assemblée. Lunedor aurait voulu pouvoir arrêter le temps... que fichaient donc les autres encore dans l'escalier ? Se rendant alors compte instantanément des identités du quatuor manquant... elle leva les yeux au ciel et décida de les laisser prendre le train en route... ils n'allaient pas les attendre ! Un moment, admirant Flint en son accoutrement, elle regretta de ne pas avoir fait monter les aghars avec eux... ils auraient facilement pu tromper leur monde et animer la cour pendant que les enfants seraient rapatriés en sécurité... Par ses aïeux ! le moment n'était pas à refaire le monde... mais bien à le sauver ! Oublions ça... « - Ce plan aurait pu être réalisé, si le temps ne nous était pas si chichement compté. L´étape deux est inutile. L´étape trois après la quatre. Occupons nous dans le même temps des petits et du matériel ! Sauvons d´abord les enfants, c´est la priorité, sinon les femmes et les hommes ne suivront pas. Je suis prête à aller directement voir... Matafleur avec Raistlin, notre folie pourra sauver les autres... pendant que Tass et deux ou trois autres récupèrent notre équipement. Les autres avec Dame Maritta récupèrent les enfants et les rapatrient à toute vitesse pour qu´ils puissent s´enfuir par cette tour et le passage secret allant rejoindre les femmes au sous sol... Ensuite, on libérera les hommes ou les femmes de l´autre tour, selon les réactions de l´ancestrale dragonne... et le temps qu´il nous reste.... Décidez vous... prestement ! Qui vient vers les enfants avec Maritta et moi ? Qui va avec Tass ?... » La prêtresse, investie de sa froide autorité de princesse Que-Shu guidant ses compagnons avant de sauver les siens, ne leur accorderait que quelques secondes, invitant déjà Maritta à sortir avec elle dans la cour... Raistlin haussa un sourcil en écouta Lunedor, signe qu'il réfléchissait à ses propos. Il fit jouer sa langue sur ses dents, fixant le vide, en pleine réflexion.

« Bien… Nous récupérons nos affaires sur la route –j´ai quelques parchemins qui pourraient nous sauver la vie, ça ne prendra pas longtemps- Puis nous allons voir la dragonne, moi la logique, vous le charme, tentant de la convaincre de… Nous aviserons sur le moment. Pendant ce temps, Maritta va prévenir les hommes de se tenir prêt à agir à tout signal –il leur faudra quelques minutes pour faire passer le mot sans éveiller les soupçons–.

Deux possibilités ensuite : Nous sommes parvenus à convaincre / tromper la dragonne rapidement, auquel cas nous emmenons nous-même les enfants vers le tunnel. Ou cela a pris du temps et les femmes sont libérées avant, auquel cas nous nous rejoignons tous à cet endroit précis pour organiser la fuite. »

Il soupira un instant avant de relever la tête.

« Vous avez certainement noté que je n´ai envisagé à aucun moment l´échec d´une ou autre de ces étapes, et c´est normal : pas d´échec possible. Nous ne devons pas l´envisager. Si quelqu´un a une idée de génie, c´est le moment, sinon il vaut se mettre en action. Maintenant. »

Le mage se redressa, regardant la dragonne. Il allait falloir réfléchir vite, très vite. Rivebise, tout comme le solamnique commençait à être exaspéré de la querelle et l’elfe au sang royal exaspérait tout autant. Ces cris incessant de la part du trio s’en venait désagréable. Certes, il pouvait comprendre. Ils pouvaient régler leur compte, lui-même l’avait bien fait dans la prison, mais le moment était très mal choisi à présent. Deux ou trois phrases ça passait mais là ils étaient partis pour rester coucher sur place.

Qui plus ait, le sang du l’homme des plaines fit un tour au même moment que celui de Sturm. Gilthanas ne faisait qu’invectiver ses compagnons sans vraiment apporter de solution. Comme un seigneur traite ses sujets. Venant lui-même d’une famille déshonorée, il détestait l’attitude des seigneurs. Il s’était adouci au contact de Lunedor mais cela restait. De plus, dans la cellule ou le Que-Shu avait perdu le Nord, l’elfe n’avait rien eut à dire que de le piquer. Il serra les dents pour se retenir. Ni tenant plus, il ouvrit la bouche mais Raistlin l’interrompit le calmant sur le moment, faisant dévier sa concentration.

Il avait raison. Ce n’était pas le temps de renchérir sinon leur groupe allait s’entredéchiré. Il se contenta de lancer un regard noir à l’elfe, démontrant ainsi son désaccord avec ses paroles et son appuie pour Sturm. Il ne s’en sortirait pas pour autant. Il aurait quelques mots à lui dire. Par contre, pour l’instant, l’importance c’était d’écouter les paroles du mage qui semblaient très sensées.

Il écouta attentivement, se proposant même pour accompagner Tass pour aller chercher leurs affaires. Faire passer Tass pour un nain des ravines, poussé par un grand écailleux, s’avèrerait certainement efficace et discret. Par contre, Rivebise n’aimait pas trop l’idée de se déguiser en écailleux. Il se sentirait trop proche de ces monstres. Toutefois, ce qui lui fit changer d’avis fut le fait qu’il était habillé en femme. Être déguiser en draconien c’était mieux que de porter une robe.

Le colosse changea d’avis lorsque Lunedor parla. Elle donnait des ordres, et il écoutait. Elle approuvait le plan et le modifiait pour le rendre meilleur. C’était donc signe qu’ils étaient prêts. Par contre, la prêtresse se proposait d’aller parler au dragon. Il ne la laisserait certainement pas partir là tout seul.

« Je viens avec toi Lunedor mais il faut bouger et vite. »

Se disant, il se dirigea vers la porte qui ouvrait sur la dragonne et jeta un regard à l’extérieur pour s’assurer de la sécurité relative des lieux. Il ne semblait pas y avoir rien de plus à l'extérieur qu'à son premier regard et c'est pourquoi il fit deux pas à l'extérieur pour avoir un nouveau regard d'ensemble. À quoi cela servait-il de faire des plans et de vouloir discuter avec la dragonne si une centaine d'archer les attendaient sur les toits. La douce voix de Laurana vint se joindre aux réflexions du groupe. « Mes excuses à chacun d´entre vous pour avoir retenu Tanis, mais je ne pouvais plus continuer à être prise pour quantité négligeable. » Elle balaya d'un geste de la main la chose et redressa fièrement la tête. « Le sujet est clos, Tanis et moi n´avons plus de malentendus en suspend, je suis et resterai dorénavant pleinement maîtresse de mes réactions. »

La jeune elfe jeta un regard en direction de la double porte. « Nous devrions envoyer nos combattants avec Tass jusqu´au chariot, » elle désigna Raistlin et Lunedor, « que vous et moi soyons pleinement équipés n´aura que peu d´impact sur notre capacité à combattre ; en revanche si Caramon ou Flint arrive à récupérer leurs armes personnelles, ou mieux, à s´engoncer dans leur armure ils seront beaucoup plus efficaces. »

« Je viendrais avec vous voir la dragonne, j´ai passé une cinquantaine d´années à vivre au milieu de conseillers et de courtisans retors, peut être cela s’avéra-t-il utile en fin de compte. J´ajouterai qu´à mon humble avis mentir à cette dragonne est une mauvaise idée, contentons de la vérité nue ou très légèrement modifiée car il se peut que les dragons puissent lire dans les pensées, ou simplement déterminer si nous mentons ou non aux battements de notre cœur ou aux odeurs que nous dégageons. »

Elle pencha la tête sur le côté et lissa sa chevelure avant de se placer à côté de Lunedor. « Pourriez-vous m´attacher les cheveux s´il vous plait ? Je n´aimerai pas qu´ils me gênent si devions nous mettre à courir. »

Même si j´espère ne pas avoir à distancer un dragon à la course. Lunedor leva un sourcil circonspect, puis son visage s'éclaira d'un sourire... et elle poussa l'elfe devant elle dans la cour : « - Excellente idée... ! Dame Maritta, passez devant, nous allons vous suivre et focaliser l´attention de tout spectateur en recoiffant ces magnifiques cheveux... tout en avançant. Excellente idée... de diversion ! » La prêtresse n'était pas dupe, mais cela ne l'empêchait pas de prendre à son propre jeu l'héritière du Qualinesti... dont elle masqua habilement de son premier geste les oreilles effilées, faisant fi de toute protestation tandis qu'elle lissait le reste de la soyeuse chevelure avec le précieux peigne de sa grand'Ma, sans ralentir leur progression. Elles étaient parties ! ... direction "au plus court" pour contourner la faille vers les enfants et leur gigantesque gardienne... Argh ! Non ! Ninja !

Lui attacher les cheveux ? Elle veut qu´on l´habille et qu´on la lave aussi ?

Il n'avait pas le sens de l'humour de Lunedor, et prit donc la chose en main.

Pour couper court à tout énervement qui pourrait résulter de cette réplique, Raisltin passa la paume de sa main sur le bas de son visage, et agita les doigts d'un air désinvolte. Les cheveux de la princesse s'agitèrent très léger soubresaut, leurs pointes se réunirent avant de tourner sur elles-même, formant une queue; dans la main du mage apparu une tout petite cordelette; elle s'éleva dans les air jusqu'à l'arrière de la tête de la jeune femme et noua l'ensemble en une queue de cheval. Qui plus est ils étaient plus brillants, plus doux, et sentaient bon… Comme s'ils avaient été… lavés ? Message secret pour Prestigitation, juste pour la classe

« Bien, maintenant que ce problème prioritaire est réglé, la suite : Rivebise, je sais que vous souhaitez rester aux cotés du Lunedor, mais je pense que vous serez infiniment plus utile à l´autre partie du groupe, celle qui va sans doute se battre. Nous allons chercher à tout prix à éviter la bataille. Sans offense, mais que vous soyez présent ou non si cette bête cherche à en découdre ne changera pas la donne. Laurana, vous êtes certainement très entraînée pour la diplomatie, aussi n´ai-je pas d´objection. Néanmoins… »

Il se pencha à l'oreille de la jeune femme pour lui murmurer quelque chose Message secret pour Sharu « Lunedor le sait, je l´ai lu dans ses yeux, je le sais : les chances de succès sont maigres, nous avons présenté cela comme cela pour n´affoler personne. Cette tentative est de la folie pure, guidé par un fol et mince espoir de réussite. Alors autant prendre le moins de risque possible pour l´équipe. Surtout que votre frère risque de vouloir vous suivre. Et que visiblement, la diplomatie n´est pas du tout son fort… Lunedor comme moi maîtrisons la magie, même si elle est différente, et c´est là dessus que je compte pour survivre à un éventuel échec. Vous n´aurez que vos jambes, et ce n´est pas assez. Si vous souhaitez nous accompagner, soit, mais ne dites pas que je ne vous ait pas prévenu., et réfléchissez-y bien. »

Il se redressa ensuite, regardant Lunedor de ses si étranges yeux. Il était prêt à mettre le plan en branle. Parchemins, dragonne, survie. Rivebise fut lui aussi surpris des paroles de Laurana, encore une fois, mais haussa les épaules. Cela n'avait pas grande importance après tout. De toute façon, Lunedor s'élançait déjà dans la cour et il devait la suivre. Il lui emboita le pas, tout en regardant avec méfiance et stupeur le tour de magie du mage. C'était une étrange chose la magie, et il lui sembla que l'homme se fatiguait pour rien mais bon. Ce n'était pas ces affaires et il n'y connaissait pas grand chose à la magie.

Il fut stopper par les paroles de Raistlin qui avait certes raison. Si Lunedor n'était pas allée à la rencontre du dragon l'homme aurait suivi les combattants sachant ou était sa place. Toutefois, sa vrai place était auprès de Lunedor. Il s'arrêta donc, hésitant, cherchant la réponse dans le regard de sa douce. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Rivebise passa une tête à l'extérieur de l'énorme tour pour observer les remparts qui surplombaient les doubles portes ainsi que le haut des tours. Il ne vit absolument personne. Mais l'angle ne permettait de voir qu'une partie. Et à cette distance si jamais quelqu'un les voyait, emmitouflés dans leurs robes quelle différence ferait il entre une femme ou un homme? Du moins tant que Flint, Tanis ou Sturm ne se retournaient pas pour exhiber leur barbe ou moustache.

Maritta emboîta le pas à Lunedor et passa devant elle, accompagnée aussi d'Haeldir. L'elfe comptait longer la muraille "au cas où" jusqu'à l'autre tour. Et étant donné que c'était ce chemin que le petit groupe qui souhaitait palabrer avec la dragonne avait choisi... Il en serait !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Laurana se pencha légèrement vers le mage et plante son regard émeraude dans le sien.

Message secret pour Parsi « J´en ai pleinement conscience. Je viens pour trois raisons. »

« La première est si nous échouons auprès de cette "Matafleur", rien d´autre n´aura d´importance car nous aurons une dragonne vénérable en furie sur le dos. Et je doute que sa cécité suffise à compenser ce "léger" désavantage.

La deuxième est qu´il va falloir guider les enfants une fois qu´elle aura accepté de les laisser partir. Vous et Lunedor faîtes trop "magiques". » Elle désigna discrètement Rivebise. « Et je doute que la montagne de muscles leur inspire davantage confiance. Ainsi Marrita et moi ne seront pas trop de deux pour les canaliser.

La troisième est, sans vous faire offense, que vous et moi sommes à égalité. Je doute que vos pouvoir, si grands soient-ils, puissent rivaliser avec ceux d´une créature plusieurs fois millénaire. »

Elle se tourna vers son frère et lui adressa un léger sourire. En Elfe « Ne t´inquiète pas mon frère, je vais ne vais pas au devant de la mort pour mettre fin à mon chagrin. » Son regard se durcit, En Elfe « Je suis Lauralanthalasa Kanan, Princesse du Qualinesti, et je compte bien me sortir de ce trou à rat. Alors je t´en supplie mon frère, va avec les autres au chariot où tu seras le plus utile. » Elle lui adressa un court signe de tête. En Elfe « A tout de suite, et prends garde à toi. » Lunedor hocha la tête en signe d’assentiment en direction de Rivebise, approuvant ainsi les dires du mage. L’hésitation de l’homme des plaines se fit alors plus grande. D’un côté, il savait bien qu’il serait presque inutile en compagnie de Lunedor. Il n’était pas du genre à discourir sur tel ou tel sujet et c’est ce pourquoi ils allaient voir la dragonne. Même si cette dernière attaquait, il ne serait pas plus utile, vu sa dimension. Au moins, il aurait le soulagement d’avoir tenté quelque chose.

Loin de sa compagne, le Que-Shu aurait l’impression de l’avoir abandonné même si c’était la meilleure solution. Loin, il ne pouvait pas savoir si elle se portait bien et ne pouvait pas la protéger en cas de danger. Dans le pire des cas, il se sentirait incapable d’aider qui que ce soit et il reviendrait pour voir un spectacle désastreux de la princesse morte. Il secoua la tête à cette idée pour se débarrasser de cette image abominable. Ce n’est pas comme si il la laissait seul entouré d’incompétent. Qui plus ait, la Que-Shu était aussi capable de se défendre et de survivre aux situations les plus désastreuses.

Après tout, il serait plus utile ailleurs et il détestait se sentir inutile. Il s’approcha donc de sa douce pour lui donner un doux mais rapide baiser avant de repartir en direction opposé. Il ne jeta pas un regard vers l’arrière de peur de regretter son choix. Une fois de retour avec le reste de ses compagnons, il regarda Tass et Sturm et s’exclama :

« Allons y. »

Puis sans même les attendre, il se dirigea vers le chariot, à l’affut. Gilthanas eut un sourire amer pour sa soeur : « Retourner au Qualinesti ? Impossible. Les routes ne sont plus sûres et l´agitation qui y règne ne nous permettra pas d´y être très efficaces. Non, en restant ici, nous servons notre patrie bien mieux qu´en tentant vainement de la rallier... »

Il hocha gravement la tête quand Laurana lui signifia que sa colère était retombée. Une chose de moins à se soucier. Avec Lunedor, Haeldir et Raistlin pour compagnons, il pouvait sans erreurs prédire qu'elle ne ferait pas d'action insensée...

Pour Sturm, il se contenta de grincer : « Vous avez exposé votre plan et il était manifestement erroné. Je me suis contenté d´en montrer les failles. N´y voyez aucune insulte personnellement dirigée contre vous. » Il resta insensible au regard assassin de Rivebise. Il se fichait royalement de l'avoir froissé : Il n'allait tout de même se censurer lors d'une prise de décision pour leurs beaux yeux !

Il signifia son accord à Lunedor d'un hochement de tête silencieux. Il ne se sentait décidément pas d'atomes crochus avec les dragons, et qu'elle soit vieille, aveugle, sourde, dotée d'un nom risible et peut-être même muette pendant qu'on y était n'y changerait strictement rien. Il ne doutait aucunnement de l'adresse de la princesse Que-Shu : à gérer constamment les conflits stériles de la compagnie, elle avait été préparée à tous les incidents possibles et imaginables !

Il regarda les "émissaires" s'en aller en direction de la dragonne, suivis d'Haeldir sous sa forme draconienne. En Elfe « C´est surtout à toi de ne pas commettre d´imprudences ! » lança t-il à Laurana en réponse à sa mise en garde. Il la gratifia d'un dernier tendre regard avant de se tourner vers le deuxième groupe, celui chargé de récuperer armes et équipements dans le chariot. Il emboita donc le pas à Rivebise, alerte et attentif.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Dès qu'on lui donna l'autorisation d'y aller, le kender s'empressa de rejoindre le chariot. Il fila discrètement le long du mur puis, pour la fin de sa progression à découvert, il espéra que la cape elfe et la poussière le camouflait bien à la vue d'un garde. Une fois arrivé au niveau de la charrette, il se colla à l'une de ses roues et respira durant deux ou trois secondes avant de se relever pour y glisser un coup d'oeil sous la bâche.

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Il comptait sur l'appui de ses camarades s'il lui arrivait une ou deux bricoles. Mais, c'était son domaine et ce sentait à l'aise et n'éprouvait aucune crainte. Au pire des cas, il se ferrait passer pour un nain des ravins... Qui avait-il donc sous la bâche ? Était-ce le précieux matériel de ses amis ? Tanis se figea en entendant la dernière phrase de Kitiara. Se retournant lentement, comme s'il avait mal entendu, il regarda à nouveau son aimée. Le demi-elfe avait l'impression que quelqu'un lui avait arraché le coeur et le cerveau, avant de lui rendre en inversant leur position! A chaque fois qu'il essayait de réfléchir de manière logique, les myriades d'émotions qu'il ressentait l'empêchaient de se concentrer, et à chaque fois qu'il était tenté de laisser ses émotions le guider, des pensées parasites le poussaient à rester sur la défensive.

Tiraillé entre le désir de se jeter sur Kitiara, le souvenir des paroles de Laurana C´est une drogue pour toi..., la peur de faire confiance une nouvelle fois avant de replonger dans le désespoir et ses sentiments pour la princesse, longtemps enfouis, qu'il croyait oubliés, et que la jeune elfe avait fait resurgir, avant de les jeter aux quatres vents, Tanis avait l'impression d'être écartelé par des forces contraires qui le dépassaient!

« Moi aussi je t´aime... mais j´ai peur... »

Il redescendit les quelques marches le séparant de Kitiara, et la prit dans ses bras sans ajouter un mot, avant de la serrer fort contre son torse musclé. Au bout de quelques secondes, il s'écarta néanmoins: « Viens, les autre vont nous attendre. » Musique

Le plus discrètement possible, la petite troupe quitta la tour pour l'air frais de l'extérieur. En se rapprochant du chariot, les premiers purent admirer l'armée qui s'approchait. Une longue colonne de soldats draconiens -une centaine à vue de nez- qui ne tarderait pas à atteindre les doubles portes de Pax Tharkas. Le soleil, plein sud en ce milieu d'après midi, semblait observer la procession depuis le ciel ainsi que les compagnons dans la cour. Une sensation bien étrange...

Dans le chariot attendait les quelques dernières caisses de victuailles ainsi que l'imposant sac qui transportait les affaires du groupe. Les caisses attendaient des hobgobelins qui n'étaient plus. La toile du grand sac fut rapidement ouverte, et toutes les armes, sacs de voyage et autres se trouvaient bel et bien tel qu'ils les avaient laissé. Maritta, Laurana, Lunedor et Raistlin dépassèrent seulement de quelques pas leurs amis quand un mouvement au coin de l’œil retint l'attention de l'ensemble du groupe. Une ombre...

L'air s'emplit de chaleur, comme lorsque l'on restait assis près du feu. Haeldir s'était figé devant la double porte et regardait le haut des murailles. Une ombre gigantesque le recouvrait ainsi que le chariot et tous ceux qui se trouvaient autour. De part et d'autre de l'ombrage s'étendirent des ailes de chauve-souris et les regards convergèrent au sommet de la muraille et à l'origine de ce qui cachait maintenant le soleil : « Verminaard... » murmura Maritta en tremblant. Le sénéchal-dragon était perché devant sa monture, un dragon rouge au moins aussi imposant que Pilier-de-feu. Sa fourrure était battue par le vent alors qu'il observait d'un air amusé la scène se déroulant sous ses yeux.

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« Ainsi donc voici la terrible équipe "d´élite" qui a dérobé le bâton bleu, ainsi que les disques... » -C'était une constatation et non une question- « Pour trompez Onyx, vous vous êtes aussi abaissés à vous déguiser en femmes? » -Il fut secoué par un petit rire avant de se reprendre- « Et maintenant, voilà que vous tentez de vous échapper sans même venir remercier votre hôte? »-Il secoua sa tête de gauche à droite de manière nonchalante- « Tss tss tss... Mais je puis me montrer magnanime et vous laisser la vie sauve, oui. Si vous me rendez ce qui m´appartient. » -Le ton était devenu soudainement glacial. Il attrapa le col du dragon et se hissa jusqu'à une selle posée sur le dos de la créature- « Je n´ai qu´une parole, et ma proposition est honnête. Pour vous le prouver, je tiens aujourd´hui une autre promesse. N´est ce pas Maritta? » Toute tremblante et des larmes lui coulant sur les joues, Maritta murmura de ses lèvres tremblante : « Par pitié... Non... » Le casque hideux porté par Verminaard se tourna lentement vers la dragonne, et plus particulièrement vers les petites têtes qui se cachaient derrière. Le corps maculé d'écailles rouges ternies par les années, Pilier-de-feu n'avait plus d'yeux, seulement de la chair brûlée et fondue là où se trouvait normalement les globes oculaires. Néanmoins tous ses sens semblaient fixés sur ce qui allait se passer.

« Ambre...? » La monture de Verminaard tourna sa tête en direction des enfants et sa gueule hérissée de dents pointues s'entrouvrit en une mimique étrange. De ses yeux luisaient malice et perfidie. « J´ai promis que si vous tentiez de vous échapper, je tuerai les enfants. » -Le ton prit une teinte cruelle- « Et aujourd´hui je tiens ma parole ! » -D'un mouvement des genoux il signala à Ambre qu'il était temps. Le dragon déploya ses ailes et d'un bond se projeta dans les airs. Dans le même mouvement Verminaard brandit une énorme masse hérissée de pointes- « Vos enfants, vos femmes et tous les faibles seront consumés par la puissance de Thakhisis ! Choisissez bien votre camp car ma proposition je ne la fais qu´une fois !!! » En un mouvement d'ailes le dragon se trouvait déjà au dessus des compagnons, volant en direction des enfants. Ces derniers tremblaient et des cris de désespoir fusaient dans tous les sens. Maritta tomba à genoux en criant : « Pitié ! » Mais Verminaard l'ignora totalement.

Entre les enfants et Verminaard ne restait que Matafleur. Sa tête bougeait d'un côté à l'autre, tout comme une de ses pattes antérieure balançait entre l'avant et l'arrière, raclant la terre sèche du sol. Tout à coup elle se figea et dit : « Mes enfants... Vous n´aurez pas mes enfants !!! » Ses pattes frappèrent le sol en même temps que ses ailes la propulsèrent dans les airs, à la rencontre du Sénéchal-dragon et de sa monture. Les deux dragons rouges se percutèrent frontalement, en un choc extrêmement violent. Verminaard, surpris, bascula de sa selle et fit une chute vertigineuse au terme de laquelle son corps heurta le sol en un bruit sourd. Les deux dragons entrèrent alors dans une danse de griffes, de morsures et de coups dont la violence était à la mesure de leur taille : colossale. Emportés dans ce tourbillon rouge, tant par les écailles que par le sang, les deux énormes corps s'écrasèrent contre la paroi Est tout en continuant le combat. Leur ballet arrachait des pan entiers de roches.

Au sol, Verminaard se releva péniblement de sa chute, le regard emplit de haine.

Les enfants commencèrent à courir, emportés par les plus âgés, portant les plus petits. Ils se dirigeaient vers la caverne où se trouvaient leurs pères et frères. Tant bien que mal, ils essayaient de se protéger la tête des pierres qui tombaient du flanc de la montagne.

Derrière le groupe, apparaissant à l'embrasure de la porte, un groupe de quatre combattants draconiens fit son apparition. Ils étaient accompagnés d'un ogre armé d'une massue à deux mains. Les draconiens étaient tous différents. À leur armes et armures griffées, on devinait aisément qu'il s'agissait de vétérans. Ils attendaient, prêts à agir au moindre signe de leur chef. À droite de l'ogre se tenait un draconien armé d'une pique, un Baaz qui se pétrifiait une fois mort. Il était flanqué d'un draconien géant armé d'une épée absolument gigantesque. Il était du même acabit que celui qui les avait attaqué sur le chemin vers Haven. Et qui, mort, avait prit les traits du chevalier. Derrière ce trio impressionnant se tenaient deux autres draconiens armés tous deux d'une épée courte. Un des deux léchait son arme avec un regard avide de sang.

La phrase résonnait encore dans les esprits : ...ma proposition, je ne la fais qu´une fois...... Debout, Verminaard observait la réaction des compagnons. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Elistan avait suivi le pas si petit groupe lors de la montée des marches. Son corps, qu'il sentait vivant et sain pour la première fois de Haven, lui répondait à la perfection, et cette constatation le remplissait d'une joie sans fin. Ils allaient sauver les femmes, les hommes et les enfants. L'espoir revivait.

De fait, il ne me manque qu´un rasoir, et la vie serait parfaite. C'était peut-être parler un peu vite, mais l'ex-questeur avait toute foi en ses nouveaux compagnons. La compagnie semblait certes avoir son lot de prises de bec, mais il se dégageait d'eux une vraie volonté de sauver tout le monde. Ils ne réfléchissaient pas à leur propre difficultés.

Luttant pour enfiler l'armure de cuir, il avait suivi d'une oreille assez distraite la querelle en cours. Il ne pouvait pas vraiment influencer le cours des événements, et il préférait laisser à ceux qui combattaient le soin de choisir leurs actions.

Lorsqu'ils s'engagèrent dans la cours et que l'ombre lui fit lever la tête, les épaules d'Elistan retombèrent. C´était trop beau pour être vrai.

Tant pis. Ils se battraient pour sortir de cet endroit. Les Dieux étaient avec eux ! Ils devaient sortir d'ici, répandre la bonne nouvelle. Les Dieux avaient de nouveau leurs yeux sur Krynn !

C'est alors que la dragonne aveugle prit la défense des enfants. Même ces créatures faisaient donc preuve parfois de bonté... C'était là une leçon. Il n'y avait pas cru quand le mage avait proposé de parlementer avec elle. La peur de ces lézards géants, ancrée profondément depuis Haven, avait faussé son jugement. Personne, humain ou créature, ne méritait d'être jugé sur les actions d'un autre.

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Se tournant vers le sénéchal-dragon qui venait de faire une misérable chute, Elistan lui cria : « Les Dieux sont avec nous, Verminaard. La justice ne saurait ployer devant ton joug misérable ! »

Devant la détermination d'Elistan, la résolution de chacun s'affermit et vous vous sentez prêt à affronter le seigneur des dragons.

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Se tournant vers les autres ennemis, il prit une décision en une fraction de seconde. Certes, Verminaard est leur seigneur. Mais ils devraient être plus impressionnable que lui.

« Et vous, misérables serviteurs ! Croyez-vous avoir une seule chance ? Certains de vos compagnons l´ont cru, en bas de ces escaliers ! En ce moment, la poussière est le seul témoin de leur passage en ce monde ! Même vos propres alliés, même les dragons que vous croyiez soumis à ce triste sire se rebellent contre lui et se battent entre eux !! Pauvres fous, allez-vous vraiment vous dresser devant les émissaires des Dieux en ce monde ?! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor en étant encore à jouer la coiffeuse quand ses compagnons éventrèrent le sac et récupérèrent leurs armes...mais le manque de subtilité de la manoeuvre perdit instantanément toute importance... L'ombre gigantesque les recouvrit et, tandis qu'elle échangeait son peigne d'écaille contre arc et carquois, leur terrible ennemi tenta... bien sûr !... de les corrompre. Et d'attaquer les enfants... Non !... Le cri de la prêtresse fut étouffé par le grondement de Matafleur... qui sauva les enfants...pour l'instant ! Le vil sadique jeté à bas de sa monture s'en retrouvait beaucoup trop près ! La princesse Que Shu appella son guerrier : « - Rivebise ! Aide-moi contre Verminaard, avant qu´il n´approche des petits ! » et, tout en courant, répondit au vil sectateur des Ténèbres : « Non ! Miteux parasite, ce sera à jamais non ! Ta parole ne vaut rien et tes pouvoirs ne sont qu´illusion ! Ah ! Le voici enfin ce fichtrecul de Ver Minable ? Oups ? L´a glissé de son dragon, ce lamentable ! Alors comment vas-tu faire pour t´attaquer aux enfants Pervers lâche, caché sous ton propre déguisement De guerrier ? Ose bouger ta carcasse, couard tremblant, Et enfin affronter ton destin et de vrais combattants ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Gilthanas traversa la cour avec un mauvais pressentiment. Il n'avait pas de mots à mettre dessus, seulement une impression de mal-être, aussi changeante que les nuées et qui tourbillonnait comme le vent dans la steppe. Il ne fut pas vraiment surpris de voir le noir seigneur, mais son accoutrement macabre le secoua sérieusement. Il n'y avait pas à dire, le suppôt de Takhisis avait une certaine prestance, voire un charisme certain !

Il empoigna fermement la poignée de sa lame elfique retrouvée : Alurashaen, toujours aussi resplendissante, malgré le peu de lumière solaire... Alors que sa main se refermait, ses compagnons purent voir ses contours devenir flous et ses traits devenir assez informes. Ombre de lui-même il était maintenant. Mais, exposés comme ils étaient au milieu de la cour, cela n'arrangea en rien la situation du jeune elfe aux cheveux blonds.

Caramon lui fit signe qu'il accompagnait Rivebise et Lunedor ferrailler avec Verminaard pour protéger les enfants du prompt courroux qui ne manquerait pas de le submerger quand les paroles de Lunedor seraient décryptées par son cerveau maléfique et racorni par la perversion. Comprenant que le guerrier avait besoin de rapidité et non de puissance, il reporta son attention sur Sturm.

Réagissant très vite, il se mit à entonner une mélopée envoutante dans la suave langue elfique, faisant un bref instant oublier à ses compagnons la situation dans laquelle il se trouvaient, tout en faisant entamer à ses mains une chorégraphie aussi complexe que lente. Quand sa voix claire aux douces tonalités s'éteignit enfin, le chevalier solamnique sentit son corps se distordre alors que le mage pliait la réalité à ses souhaits. Sturm grandit, grandit, grandit... pour atteindre la taille conséquente d'un ogre. Et il en imposait au moins autant qu'un de ces grandes monstre. Avec sa large épée aussi grande que le prince elfique, le géant allait tailler en pièces ses adversaires. En tous cas, Gilthanas l’espérait. Il adressa au chevalier un sourire amusé, s'apprêtant à lui lancer quelque pique quand...

Les traits du prince s'affaissèrent soudain, alors que son visage prenait le ton souffreteux aisément reconnaissable : l'imprévisible retour de bâton de la magie profane avait encore frappé. Alors que l'elfe se courbait sous le poids de son armure étincelante et de ses armes nouvellement retrouvées, il chercha l'appui de sa soeur, ou de toute autre personne assez proche, pour éviter de poser genou à terre...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le guerrier saisit immédiatement le danger que représentait le seigneur des draconiens pour les enfants. C'est situation n'était pas acceptable ! Son regard se posa sur Tika, conscient des risques qu'il allait prendre, il n'insista pas mais il avait besoin de la contempler avant de se lancer dans cette action pour le moins téméraire. « Je fonce sur Verminard, Tika ne t´en approche pas mais arrose-le de tes flèches. Je pense que j´en aurais besoin. » Tout en tirant son épée longue enfin retrouvée, il prit alors le temps de se décaler vers le nord (AM jsq Case FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)) avant de s'élancer aussi vite que possible pour aller au contact de son adversaire. D'un souffle il ajouta « Rivebise avec moi ! » Hurlant sa rage, il courut droit sur lui pour attirer son attention. (2ième AM => 6 cases, convertie en course soit 18 cases max mais je m´arrête en Case FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)) « Lâche ! Combattre des enfants, c´est tout ce que tu sais faire ? Essaie un peu avec un homme pour voir ! »



FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Ainsi les dés étaient jetés !

Passée la stupéfaction devant l’apparition détestable et ses menaces à peine voilées ; passée la surprise de voir la vieille dragonne s’envoler pour protéger les enfants, ses enfants, Tika, la jeune serveuse qui parfois se demandait encore ce qu’elle faisait là et comment pouvait-elle aider des héros comme l’étaient ses compagnons, avait encoché une flèche sitôt le cri Lunedor retentit.

Si elle avait hésité un instant sur la direction à prendre, les ennemis à cibler, le mouvement de l’homme qui occupait ses pensées et auquel appartenait son cœur avait fini par emporter sa décision : éliminer le maître des lieux aurait plus d’impact que de se battre contre les monstruosités qui arrivaient. Tika avait gardé l’arc long en main après avoir récupérer ses affaires. Elle savait qu’elle ne serait qu’un misérable moucheron face à leur ennemi – tant que personne ne serait au contact avec lui ! Là, elle pouvait devenir un misérable moucheron particulièrement désagréable pour lui !!

Suivant le mouvement engendrer par Caramon, elle se déplaça de sorte à garder un œil sur le chevaucheur de dragon en 15.1 et ajusta sa cible… Pourvu que ça touche !! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Deux points de volonté pour +5 et rejeter. =VOL (1d20+15) => 3 + 15 = 18 =VOL (1d20+15) => 20 + 15 = 35

5 de base+4 Sturm+1 Lunedor+5 point de volonté. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Verminaard....

La présence écrasante du seigneur des dragons et de sa monture frappa le groupe de plein fouet. La peur d'être dévoré, engloutis par les flammes du dragon..... la peur de mourir.

Les compagnons pâlirent quelque peu mais tous résistèrent à l'influence de leur ennemi. ....Pas question de montrer une résolution moindre....

Le groupe se scinda en deux, une partie allant affronter Verminaard qui s'était écrasé au sol lors du contact entre les deux dragons, l'autre allant s'occuper rapidement des nouveaux arrivants pour revenir sur le seigneur des dragons ensuite. Le destin l'avais placé du côté de Tanis et Kitiara. Fabuleux, je me serais bien passé de leurs présence.

« Compagnons, Verminaard est vulnérable ! Si nous le tuons ici et maintenant la cohésion des armées draconiennes s´effondrera et nous ferons gagner un temps précieux au terres libres pour se préparer à la guerre !

Il est momentanément faible et isolé, débarrassons-nous de ces quelques draconiens pour submerger ensuite le seigneur des dragons ! Sus au plus faibles d´entre eux, nous pourrons tailler en pièces l´ogre isolé.

Aujourd´hui se joue peut-être le sort des terres libres, montrons-nous à la hauteur ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Les évènements impressionnèrent le kender qui commença à regarder l'affrontement titanesque entre les deux dragons. Se protégeant la tête de son bras gauche, il redirigea son regard vers le sol. Là, il remarqua les ennuis qui commençaient à se préciser.

« Mais pourquoi ? »

Sa voix dérailla, il finit par marmonner que c'était forcément la vie de héros que d'attirer les emmerdes, c'était sûrement ça d'accompagner des gens tels que ces balourds en grosses armures. Pas de discrétion, que des affrontements... Il empoigna sa fine épée effilée. Où sera-t-il plus utile ? Il remarqua le courageux Caramon qui courait - un peu vite ? - vers le terrible Verminaard, il lui fallait un appui et il pourrait peut-être, lui, glisser sa lame dans le flan de cet humain prétentieux. Sans trop s'en rendre compte, il courait pour contourner l'homme à la lourde cape. Il espérait que son mouvement restera inaperçu par le maître de cette forteresse, ce grâce aux mouvements de sa cape qui le fondait dans le décor. Sa discrétion lui permettrait d'arriver dans le dos de Verminaard sans que celui ne s'en rende compte, surtout que ce dernier se concentrait sur l'approche du guerrier.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les mots de Lunedor et laurana trouvèrent le chemin du coeur de Tanis. Si aujourd'hui ils arrivaient à vaincre Verminaard, les gens de Haven seraient sauvé. Si ils échouaient, L'abanasinie et Qualinost étaient perdus... c'était aussi simple que cela.

Il prit son arc et tira trois flèches à la suite avec une rapidité déconcertante, visant les point faible de ses écailles. S´il est foutu comme un lézard, le ventre et le cou seront moins bien protégés!

Je vise "lèche plaie", son nom me fait flipper. 1 point de volonté sur la dernière attaque. =tir rapide 1 (1d20+10) => 20 + 10 = 30 =tir rapide 2 (1d20+10) => 13 + 10 = 23 =tir rapide 3 (1d20+10) => 15 + 10 = 25

=confirmation (1d20+10) => 10 + 10 = 20

=flèche 1 (1d8+6) => 4 + 6 = 10 =flèche 2 (1d8+6) => 4 + 6 = 10 =flèche 3 (1d8+6) => 5 + 6 = 11

=dégâts bonus si critique (2d8+12) => 5 + 7 + 12 = 24 Elistan a écrit :« Les Dieux sont avec nous, Verminaard. La justice ne saurait ployer devant ton joug misérable ! »

Le souvenir de la confrontation entre Verminaard et Elistan refit surface. Des flammes dansèrent dans les yeux enfouis sous le masque en forme de dragon. Il entendit Lunedor, puis il vit passer une flèche qui passa au ras de son casque sans le percer et finalement Laurana qui achevait de présenter la réponse du groupe à sa proposition. « Ainsi donc vous avez choisit. Soyez maudits, tous autant que vous êtes. Massacrez les ! » Verminaard souleva son énorme massue en un geste qui fut perçu par un vigile au rempart. Ce dernier qui attendait un éventuel signal se mit à souffler dans son cor par trois fois.

Le Sénéchal-dragon rabaissa son bras et fixa Lunedor : « J´arrive ma belle. Cette traînée de Mischakal va perdre sa dernière putain aujourd´hui même ! »

L'ogre et l'énorme draconien attendaient toujours de voir venir un adversaire. Mais celui du milieu, plus petit, s'était préparé à agir au signal de son maître. Ses narines se gonflèrent ainsi que son torse, puis il ouvrit la gueule et un flot de feu s'en échappa ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Derrière lui, un homme-dragon s'avança d'un pas, il semblait hésitant. Le discours d'Elistan l'avait plus perturbé qu'il ne l'aurait cru -et en plus il était le seul !-. Il invoqua deux petites flammèches qu'il projeta en direction de Gilthanas et Flint. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'elfe fut touché de plein fouet par le feu qui lui brula une bonne partie du torse -13pv. Le second rayon s'écrasa sur le sol à quelques pas du nain.

Tanis attrapa son arc, et il fit jouer sa corde à une vitesse incroyable. La première flèche atteignit le foie -34pv et les deux autres se figèrent dans le torse -10 puis -11pv. La créature geignit de douleur, mais tenait toujours debout ! Son air si fier en prit un coup, et ses pupilles fendues lardaient maintenant le demi elfe avec encore plus de haine... Gilthanas, encore secoué par le flux magique qui l'avait traversé, ne trouva pas de main secourable et il fut plongé dans un torrent de feu venu d'on ne savait où... Il crut sa dernière heure venue mais se déporta hors du souffle enflammé, encore auréolé de flammèche rebelles qui s'attaquaient à sa seule pilosité : ses longs cheveux étincelants ! Il eut à peine le temps de reprendre ses esprits que déjà il était pris pour cible par un rayon projeté par un draconien, qui lui roussit la poitrine ! Déconcentré dans l'incantation de son sort, il ne parvint pas à en garder le fil et Sturm rétrécit aussi vite qu'il avait grandit...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Rivebise avançait tranquillement dans la cour se sentant ridicule ainsi accoutré espérant seulement que la distance puisse le confondre avec une femme car de près, il ne voyait pas comment on pourrait le prendre pour une femme. Parti d’avance, il devança ces compagnons et tandis que le kender jetait un regard sous la bâche. Le Que-Shu la déchirait d’un coup de lame. Il se pencha dans le chariot pour récupérer son arme de maitre ouvragé et lorsqu’il sortit du chariot, il vit la face d’enterrement que faisaient ses compagnons.

Intrigué et inquiet, l’homme des plaines releva la tête pour voir Verminaard. Cet être belliqueux se tenait là prétentieux avec son gros écailleux derrière lui comme un lâche. Il se mit à parler et la rage explosa dans le corps de l’homme. D’un geste rapide, pendant le discours de Verminaard, Rivebise arracha ses accoutrements de femme d’un air de défi. Il avait accepté de porter ces vêtements pour ses compagnons et tout ce qu’il en récoltait c’était des insultes de leur pire ennemi. Les paroles pénétrèrent l’esprit de l’homme qui bouillait intérieurement.

Puis, ce dernier s’écrasa au sol dû à la révolte du second dragon. Cette réaction surpris Rivebise, lui qui croyait que tous ces écailleux étaient stupides et mauvais. En d’autre circonstance, il aurait ri. Voir ainsi leur pire ennemi tombé au sol et perdre toute dignité relevaient de la blague. Mais, ce n’était pas le moment. Ils étaient cernés et en danger. Même par terre, l’être maléfique restait dangereux et ses petits compagnons pouvaient l’être tout autant.

Avec ses compagnons tout autour de lui, la rage et sa volonté de fer, Rivebise sourit aux propos de Verminaard. Si ce dernier pensait vraiment leur faire peur, il se mettait le doigt dans l’œil. Les convictions du groupe étaient bien plus grandes et importantes que de simples paroles prononcées par un homme du mal. Qui plus est, cet être voulait tuer femme et enfant. Jamais il ne le laisserait faire.

Même si des draconiens apparaissaient derrière eux, la rage du Que-Shu était si grande envers Verminaard que sa haine envers ces écailleux fut momentanément oublié. Le vrai responsable de tous ces morts inutiles, de tous ces ravages et de toutes ces peines était devant lui et il devait payer. Cet être qui bafouillait les dieux et qui contrôlait des écailleux ne méritait pas de vivre. Plus il y pensait, plus la rage montait en lui. Il ne voyait plus que ce monstre. Ses mains se serrèrent sur la poignée de ses lames mais resta ouvert à ses compagnons.

Ainsi, il entendit les paroles éloquentes d’Elistan et regretta d’avoir douté de lui. Puis, les paroles encourageantes de Lunedor résonnèrent dans son esprit. Inconsciemment, il avait déjà fait plusieurs pas en direction de Verminaard. Les paroles de Lunedor suivit de ceux de Caramon le poussèrent à bout. Il n’avait plus qu’une chose en tête, tuer cet vermine au détriment de sa vie pour protéger sa douce, les enfants et ses compagnons. Son visage de marbre lançait un défi à Verminaard.

« Approche si tu n’es pas un lâche. Viens combattre un vrai guerrier et péri sous ma lame sale vermine! »

Ce disant, il ne remarqua même pas le feu qui était diriger vers lui. Il sentit une vive chaleur près de lui et s’en éloigna le plus vite possible pour se diriger vers Verminaard sans se demander que pouvait bien être cette chaleur. De la chance ou des réflexes, impossible à dire. Toutefois, il évita les flammes.

Lunedor avait besoin de lui pour la protéger et son compagnon pour le supporter. Pendant, un instant Rivebise fut déchiré entre le choix de suivre sa compagne et de foncer sur le Ver minable. Toute fois, la meilleur option qu'il entrevoyait pour protéger sa douce c'était de se planquer directement devant le monstre. Donc, de le charger et de le tuer le plus vite possible. Le Que-Shu s'écarta donc du chariot et suivit tout d'abord Lunedor pour la protéger. 1er dépl: 17:2Puis, s'arrêtant un instant, il fonça sur l'homme. 2e dépl: 24:3 Aux côtés de Caramon, il ferait un mur infranchissable entre lui et son amour. Sturm venait de remettre la main sur sa précieuse épée. L'objet était d'une valeur inestimable à ses yeux car sentimentale. L'attirail militaire de son père était tout ce qui restait de l'héritage Lumelane.

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Mais visiblement, l'escapade des compagnons n'étaient pas passé inaperçu mais avait même été anticipée. L'intervention de Matafleur par contre fut pour le moins inattendu et offrait une étincelle d'espoir à leur petit groupe. Le chevalier Solamnique n'aurait plus jamais de mauvaise pensée à l'évocation d'un nom fantaisiste. Car l'honneur et le courage pouvait résider derrière n'importe quel coeur.

Caramon et Rivebise s'étaient déjà jetés têtes baissés vers Verminaard. Mais la menace du petit groupe draconiens-ogre était tout aussi dangereuse. Le chevalier avait toujours promis de protéger ses amis et l'heure était venu à lui d'agir. Pour une fois, le temps des paroles étaient révolues. C'était le temps des armes. Le chevalier avait raffermi sa prise sur la garde de son épée. Mais visiblement un des draconiens voulaient lui roussir les sourcils.

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Le mouvement de Gilthanas devant lui lui avait permis de voir en grande partie l'arrivée de flammes et il évita une importante partie de dégâts même s'il sentit la vague de chaleur

Message secret pour petit rappel de ma Rd de 3

Le solamnique s'avança en direction des draconiens mais il ne chargea pas comme un fou furieux. A la place après avoir dépassé ses compères d'aventure. Il se campa en position et adopta une posture défensive et fixa du regard le plus grand des draconiens. Il lui fit signe de sa main portant le bouclier l'air de lui dire.

C´est quand tu veux mon grand.

Sturm se met en défense totale pour la fin du round et dépense le point de volonté offert par Elistan pour augmenter sa CA de 5. Positionnement en 11:10 Post rapide pour faire avancer le shmilblick, mais j´ai pas super le temps d´étoffer 1 pt de vol dépensé pour +5 Volonté (1d20+19) => 17 + 19 = 36 9+4 sturm + 1 Lunedor +5 pt volonté

Raistlin assista à la scène avec surprise, et contentement, comme espéré, Matafleur se révèlerait être d'une grande aide ! Espérant follement que Verminaard se tue dans la chute, il déchanta en voyant le chevalier se remettre debout Solide le bougre, je me serais brisé quelques os, moi...

Juegant que ce n'était pas vraiment le moment de se comparer à leur adversaire, il jaugea la situation en un clin d'oeil : il fallait se préparer à agir vite, très vite. Et à empêcher le groupe de suppots de Verminaard d'agir autant que possible.

Et bien Mishakal, on dirait que c´est aujourd´hui que je fais mon dernier choix... Ne me le fait pas regretter.

Le mage rouge ferma les yeux, expira longuement. il se concentrait.

Lorsqu'il ouvrit les yeux tout alla très vite. Message secret pour Un point de volonté pour utilisation de "Ressource héroïque"

A une vitesse bien plus important qu'à son habitude, il fit converger l'énergie magique ambiante entre ses doigt, les paroles qu'il murmuraient allaient à une vitesse folle, et on aurait presque pu voir de la magie brute s'échapper du mage. L'anneau que portait le mage à la main droite émanait une lueur bleutée.

Au terme de sa première incantation, quelques uns de ses compagnons virent une nouvelle fois le temps ralentir pour eux, ils allaient aller vite, très vite ! Mais aussitôt, le mage rouge lançait un nouveau sort, agitant de nouveau les doigts et les lèvres, façonnant la magie pour faire apparaître au milieu de leur groupe d'adversaire un tout petit nuage verdâtre, à l'aspect délétère, qui grandit, grandit, grandit jusqu'à tous les recouvrir !

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De plus en plus habile dans la manipulation de la magie, Raistlin était parfaitement parvenu à éviter à son corps de trop se fatiguer, il se mit contre le chariot pour profiter du couvert si jamais il venait à se faire tirer dessus, avant de se retourner vers son frère. Il allait maintenant faire déferler sa magie pour aider Caramon à vaincre Verminarrd ! Message secret pour Parsi Je n´ai pas compté ton point de volonté pour ressources héroïques. Le don te permet te faire une action supplémentaire (simple ou de mouvement), pas besoin de brûler un point de personnage. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le draconien qui avait déchainé les foudres sur les fugitifs entendit les mots prononcés par Raistlin et il cria quelques mots dans une langue étrange. Aussitôt ses alliés inspirèrent un grand coup avant de bien fermer leur gueule. L'ogre ne partageait à priori pas cette langue étrange, et il n'eut le temps de rien faire. Il inspira l'air nauséabond qui lui souleva le cœur si bien qu'une étrange bouillie verdâtre s'extirpa depuis son estomac jusqu'au sol devant lui... Verminaard regarda ses trois adversaires directs avec mépris. Il dédaigna même répondre aux insultes : « Je vais vous écrabouiller comme on écrase un insecte ! Et vous allez tous trois regretter de vous être mis en travers de mon chemin ! » Il resta sur place et leva sa massue énorme vers le ciel : « Déesse ténébreuse ! Montre ta puissance et que je sois l´instrument de ta justice ! » Aussitôt qu'il eut fini de parler, Verminaard se mit à grandir jusqu'à doubler de taille. Sa voix même avait prit de la profondeur ainsi que le rire sadique qui sortait de sous son casque le montrait. Le rire gras avait de quoi glacer le sang des plus bouillants combattants. Son visage se pencha pour regarder de haut les deux misérables cloportes qui osaient s'en prendre à lui :« Et maintenant la nuit va tomber sur vous... À jamais. » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Il serra bien fort entre ses doigts son arme, et le cuir autour de ses mains émit un craquement. L'arme semblait soudain nimbée d'une faible lueur rouge, quasi invisible. Mais la puissance du mal en émanait. Il abaissa alors soudainement sa masse sur Caramon en disant : « Minuit ! » Au moment même où il prononcait cette parole, des milliers d'étincelles dansèrent devant les yeux du guerrier. Verminaard fit voler en taille son arme vers Rivebise : « Minuit ! » Et une fois de plus des milliers d'étincelles dansèrent devant la victime du coup. L'arme termina sa course presque au sol afin de faucher le kender : « Minuit ! » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Caramon se prit un magistral coup de massue qui l'écrasa à tel point qu'il dû presque mettre genou à terre. Toute son épaule droite était en sang, et son armure tordue -43pv. La châtiment de la reine des ténèbres frappa le puissant frère Majere, et dans son corps il se sentait touché par le mal qui irradiait de cette masse hérissée de pointe. Il ne fut pas le seul. Rivebise se prit quand à lui la boule de fer dans les côtes gauches. Les pointes percèrent sa chemise de maille à plusieurs endroits, et des os furent brisés par le coup. Du sang ruisselait abondamment des plaies -38pv. Tasslehoff eut plus de chance, il évita l'attaque aisément, mais n'en vit pas moins l'effet sur ses deux compagnons. Lui ne survivrait probablement pas à un coup pareil !

Message secret pour FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Charge Leche plaies (1D20+12) => 15 + 12 = 27Dégâts et poison (1D6+1) => 4 + 1 = 5Poison perte de dextérité (1D6) => 4 = 4 Jet de vigueur DD 15 pour résister au poison. Projectile magique : (4D4+4) => 2 + 4 + 3 + 4 + 4 = 17/spoiler

L'ogre sortit du nuage, mais se tenait péniblement sur sa massue tout occupé qu'il était à remettre son ou ses derniers repas. Les draconiens quand à eux sortirent péniblement du nuage remplit de gaz à la couleur verte. Ils balançaient leurs mains devant leur bouche et nez afin de dissiper la vapeur qui les harcelait. Leurs yeux emplis de haine dardèrent le groupe des fugitifs qu'ils allaient passer à la broche et dont la chair coriace allait se déchirer sous leurs dents aiguisées !

Haeldir vit dans quelle situation étaient le groupe, et il doutait de leurs capacité à s'en sortir au vu de la violence des coups. Aussi se décida-t-il à rejoindre la seconde tour afin de réaliser sa mission. Elle était primordiale, et Gilthanas comme Laurana avaient choisit d'être là alors qu'ils auraient pu fuir. Il se détourna -non sans regret- pour courir vers la double porte de la forteresse qui était maintenant ouverte, et il bifurqua à gauche, sans doute vers la porte qui donnait sur la seconde tour sous les remparts.

Bonne idée qu'il eut là ! La colonne qui marchait en direction de Pax Tharkas fut prise soudain d'affolement au son du cor. Et la cadence des troupes s'en vit accélérée !

Comble du désespoir, au sommet d'une des montagnes bordant la cour derrière la forteresse, apparut une autre créature ailée. Elle observait ce qui était en train de se passer en contrebas... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Silex considéra un instant la crevasse : les tréfonds obscurs étaient de nature à plaire au nain, et il faillit un instant céder à la tentation d'aller combattre en milieu sécurisé. A la réflexion, il se dit que les mines où étaient les hommes seraient un bien meilleur endroit pour organiser une position défensive, et qu'en attendant, il fallait protéger le groupe des guerriers qui tenaient en respect les monstres prêt à défoncer les magiciens du groupe. Brandissant bravement sa hache, il prit une posture bravache la barbe en avant et s'exclama, braillard : « Vous baiser les pieds, Verminaard ? Plutôt baiser ceux d´un nain des ravines ! »

Cependant, il chercha dans les environs un endroit plus propice pour assurer leur défense : inévitablement, les dragons rouges auraient fini un jour leur ballet mortel, et il valait mieux ne plus être à découvert lorsque le vainqueur reviendrait à la charge.

En attendant, il se plaça ostensiblement devant Gilthanas en couverture : on ne pouvait pas dire qu'il appréciait particulièrement l'elfe, mais c'était là la meilleure position tactique pour assurer la défense de tous. Il lança au groupe derrière lui : « Il faut se replier, que ceux qui peuvent se battre à distance utilisent leurs flèches pour les ralentir. »

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Voyant le drame qui se préparait du côté de Verminaard, Kitiara ne peut s'empêcher de hurler : « Non, Caramon. Tu n´est pas de taille à lutter contre lui... » Elle faillit ajouter : aucun de nous, d´ailleurs. Mais l'urgence n'était pas là : déjà un nouvel ennemi se profilait à l'horizon. Il fallait minimiser le bain de sang, mais comment faire.

Elle s'avança d'un pas et dit au premier qu'elle vit en désignant Tanis : « Toi, si tu touches un seul cheveu de cet homme, je ne répond plus de rien ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Flint et Kitiara se placèrent de part et d'autre du chevalier, prêts à recevoir ceux qui oseraient les attaquer. Kitiara fixa le gros draconien, et ses paroles firent frémir la grande créature qui s'en retrouva hésitante. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Au loin, la créature sur la montagne prit son envol et directement elle plongea droit sur la cour ! Ses écailles bleues scintillaient avec les rayons du soleil : encore un dragon. Il se dirigeait en plein vers le gros de la troupe des héros, et ne tarderait pas à être sur lui...

Maritta était terrorisée, mais la vue des enfants lui fit l'effet d'un coup de fouet. Elle prit ses jambes à son cou et couru aussi vite qu'elle le pouvait vers les enfants, en direction de la mine pour y arriver en même temps qu'eux. Il ne leur faudrait qu'une dizaine de secondes pour y être, et déjà apparurent trois têtes humaines à l'entrée de la caverne. Sans doute étaient il attirés par le bruit, et un des trois se mit à courir en direction des enfants pour leur porter secours. De draconiens, nulle trace. On pouvait espérer, à la vue d'une épée tenue par un de ces hommes, que les prisonniers s'étaient rebellés d'une manière ou d'une autre en entendant la voix de Verminaard promettre le feu et le sang. Lunedor regrettait déjà de ne pas avoir... Ah ! Il n'était pas temps pour cela ! Elle brandit devant les yeux de Tika, la longue flèche empennée de plumes blanches et rouges qu'elle avait en main, lui expliquant : « - Je vais la mettre dans ton carquois, pointe en l´air... elle portera sort magique de ma déesse, imposant le silence dans un rayon de 6 mètres alentour : va, mon amie, tu peux agir et tirer, mais avant tout : Cours ! Cours auprès de nos hommes, garde le Ver Minable dans ta bulle de silence... et essaie de me laisser à plus de 6 mètres de toi, pour ne pas annuler mes pouvoirs : je vais essayer de les aider. Tu porteras le pouvoir de faire taire ce Ver Minable... » La prêtresse appela sa déesse et la flèche Que-Shu s'éclaira un instant d'une lumière bleutée, avant que dans un silence surnaturel, elle ne la place dans le carquois de la rouquine, à l'envers, tandis qu'elle-même s'éloignait en courant... retrouvant rapidement sa harangue de défi et d'encouragement : « - Tu t´y connais en putains, gigolo servile ! Toute femme n´est pas comme ta mère ou ta Reine ! Profites des miettes de pouvoir accordées pour ta peine Comme Khisanth, stupidement détruite par une manoeuvre habile, Perds, à ton tour, toute descendance en affrontant les dieux de Bien... VerMinaable, ivre et aveugle, simple pion au bout de son Destin ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tanis espérait venir rapidement à bout de l'escouade de draconien, afin de pouvoir se concentrer rapidement sur Verminaard. Malheureusement, la vision d'un dragon bleu en approche lui ôta tout espoir de quitter la place en vie. Avec un peu de chance, ils pourraient tenir suffisemment longtemps pour que quelques dizaines de prisonniers s'échappent, mais guère plus.

« Dispersez vous!!! Maintenant!!!! Un dragon s´approche! »

Espérant que ses compagnons fassent attention, Tanis se planta face au dragon, et attendit que la bête se rapproche pour tirer deux flèches en même temps en direction de sa tête... Avec un peu de chance il pourrait lui crever un œil avant de finir dévoré.

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Criant en direction du monstre, Tanis essaya d'attirer l'attention de la créature sur lui, pour gagner du temps à ses compagnons. « Viens par là, sale monstre! Tu vas voir ce qu´il va t´arriver! » Tika hésita.

La transformation de Verminaard l'avait impressionnée et, l'espace d'une demi-seconde, la jeune femme se sentit soudainement submergée par une vague de désespoir en voyant se colossal monstre balayé son Caramon et le fiancé de la Que-Shu. Elle eut l'impression qu'elle ne servirait à rien avec ses piqûres de moustique. Elle sut qu'elle se ferait encore plus facilement balayer que ces deux hommes si elle approchait. Elle eut envie de baisser les bras...l'espace d'un demi-seconde !

Fut-ce les paroles rassurantes de Lunedor qui la cherchait à lui rendre espoir ? Fut-ce la colère qu'elle sentit poindre en elle ? Une colère après elle-même, après cet abattement qui n'avait pas lieu d'être. Toujours fut-il que son visage juvénile qui, une demi-seconde plutôt, avait affiché l'incompréhension et l'hésitation se durcissait, soudainement empli d'une résolution réaffirmée ! Les artifices de ce monstre ne l'empêcherait pas d'agir, au contraire !

Une flamme de détermination brûlait dans son regard lorsqu'elle tourna la tête vers la prêtresse pour hocher la tête en signe d'assentiment. Aussi inexpérimentée qu'elle était, elle ne laisserait pas ses compagnons sans l'appui qu'il méritait car leur cause était juste. Elle était bonne ! Armée de cette volonté farouche de ne pas s'en laisser compter, Tika s'élança pour se rapprocher du monstre agrandi, son poing affermi sur son arc, ses doigts affuté encochant une nouvelle flèche qu'elle espérait plus efficace. À moins de six mètres de sa cible en 21.1, elle tira ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Caramon !

Raistlin vi son frère prendre un tel coup de boutoir qu'il doutait qu'il survive à un deuxième ! Verminaard serait un adversaire redoutable, sans compter le dragon qui plongeait, et les sbires qui n'avaient que trop bien résisté à son sortilège ! Rivebise était aussi dans un sale état…

rhaaaa, évidemment, si j´avais pu potasser mon grimoire avant on n´en serait pas là…Bon, improvisation avec ce qui reste.

Le chevalier noir était bien trop dangereux, il allait tuer se compagnons dans les secondes qui suivaient s'il ne faisait pas quelque chose. Heureusement le mage rouge avait pu récupérer quelques-uns de ses objets dans le chariot, ce qui allait les aider dans leur rude bataille. Notament sa sacoche à composante… Et ses perles de thaumaturge.

Les perles en main, ses composantes dans l'autre, il jaugeait quel était la première chose à faire. Le groupe de sbire n'était pas dans une configuration lui permettant de les immobiliser efficacement, mais il pouvait encore réduire leur combativité… Ce n'était pas le moment de flancher, il fallait agir vite.

Dernières utilisation de ressource héroïque de la journée

Une fois de plus, Raistlin fit appel à la magie, il le fit avec une telle violence qu'il se voyait aggriper les fils de la réalité à main nue pour la modifier à la volée. Si ces instructeurs le voyait, quelles remontrances il aurait ! Brutalité et manque de tact auraient étés les premiers mots qu'ils auraient utilisés; Mais le mage rouge s'en fichait éperdument, il n'avait pas de mentor, sa vie et celle de ses compagnons étaient en jeu.

« Arkh Züül ! »

Une explosion de lumière se produisit devant le groupe de sbire, des particules lumineuses et collante les recouvrirent instantanément, les rendant brillant, mais surtout s'infiltrant partout, jusque sous leurs paupières

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Sans même prendre le temps de constater les dégâts de son premier sortilège, il se retourna vers l'autre coté de la bataille. L'arme de Verminaard était terrible, n'est-ce pas ? Et bien, il restait à espérer qu'il était moins agile que résistant ! « Arz ziit fhul ! » Aussitôt, l'arme du chevalier commença à se remplir d'une substance huileuse terriblement glissante, Raistlin espéra qu'il ne parviendrait pas à éviter à son arme d'être entièrement recouverte à temps.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tika arma son bras, et sa flèche partit en direction de Verminaard dans un silence de mort. La pointe s'enfonça dans l'épaulière du colosse maléfique, mais sans lui faire le moindre mal. À quelques pas de là, Tanis encocha deux traits sur son arc et les propulsa en direction du dragon bleu. Les deux projectiles filèrent droit vers l'immense tête hérissée de crocs. Et toutes deux se plantèrent dans la joue droite du monstre -21pv. Il secoua sa tête de douleur tout en continuant sa route.

Les quatre draconiens se firent totalement recouvrir de paillettes dorées collantes. Leurs écailles brillaient comme un diamant aux milliers de facettes. Des diamants dangereux. Le draconien avec sa pique ouvrait et fermait les yeux, cherchant à semer le flou qui les maculait, sans succès. Le grand draconien et son acolyte aux écailles jaunes réussirent à fermer à temps leurs paupières, mais le dernier qui était déjà bien blessé frappait avec son arme dans le vide. Preuve de sa cécité temporaire.

Le mage a la robe rouge se déplaça pour être à portée de son sort graisseux, et il enchanta la boule hérissée de pointe pour la rendre aussi glissante qu'une balle enduite de savon noir. Mais Verminaard ne s'en inquiétait pas. Dans la fureur du combat, il leva son arme... Et celle ci lui échappa des mains ! En tombant au sol, elle repris sa forme initiale mais malgré tout dangereuse. On ne pouvait l'entendre, mais il était fort probable que le colosse pestait et maudissait verbalement -mais silencieusement- le magicien... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm était sur le point de laisser les draconiens l'engager . Mais Kitiara venait de provoquer la grande brute et il pouvait très bien délivrer toute sa puissance sur la brune impétueuse. Malgré toutes les souffrances qu'elle lui avait fait endurer , son coeur chevaleresque ne fit qu'un tour. S'il voulait permettre à Flint et Kitiara d'aider les autres peut-être devait-il de son côté se sacrifier.

Le chevalier s'avança et engagea les trois draconiens qui lui faisait face. Et jetta un regard à Flint et Kitiara. « Allez soutenir les autres, je m´occupe de les retenir. »

Sturm dépense deux points de volonté pour augmenter sa CA de 10. positionnement en 9:12

Le regard emplie d'une colère froide fixa la plus grande des créatures. « Le jour de ta fin est arrivée !!! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le chevalier s'avança, prenant le risque d'un coup d'épée. L'arme du draconien vola en direction de la tête du solamnique. Habilement, il évita la lame pour s'insérer au plus proche de ses adversaires, prêt à frapper au cœur même de leur ligne, voir la briser si possible.

Puis ce fut au tour de Sturm de frapper. Son arme avança jusqu'à l'armure du soldat ennemi et la transperça comme si c'était du papier au niveau de l'épaule. La pointe de l'épée ancestrale traversa de part en part la chair, les vêtements de cuir et morceaux de métal. Un flot de sang s'écoulait devant et derrière le draconien qui hurla de douleur face à la force incroyable du coup -36pv. Cependant le vilain était solide. Et il faudrait encore bien encore un ou deux coup du même acabit pour l'occire. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Gilthanas mit un moment avant de reprendre ses esprits. Il chancelait encore un peu après l'attaque dont il avait été victime et c'est d'un pas mal assuré qu'il se dirigea vers le draconien en sang et couvert de la poussière scintillante...

Faisant de grands moulinets de sa lame elfique, il parvint à porter un coup au draconien. Mais pas un coup fatal... Préférant se retirer plutôt que de subir les contre-attaques de ses compagnons encore aptes, il se replia aux cotés de Flint...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) « GILTHANAS ! »

La magie avait englobée son frère et il en était ressortit sérieusement blessé. Se retenant de courir auprès de son frère pour le soutenir, Laurana entreprit de viser soigneusement le draconien qui était au bord de la mort. Ce n´est pas le meilleur moment pour faire preuve de sensiblerie..... de plus être autant blessé à du sérieusement entamer son égo, inutile d´en rajouter en le soutenant comme un vieillard....

Elle ne put s'empêcher de l'apostropher lorsqu'elle le vit s'engager en direction de la mêlée d'où dépassait le chevalier Solamnique. En Elfe « Ne fait pas de folies simplement pour échapper à la colère de notre père ! Tache de rester en vie ! »

Secouant la tête de dépit devant l'entêtement de son frère elle se concentra à nouveau sur sa cible : ce draconien en bien mauvais état..... Ses mouvements accélérés par magie lui permirent de décocher ses flèches à une vitesse hallucinante.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les paroles du Ver minable étaient annonciatrices de malheur. Rivebise n’eut pas à attendre longtemps pour voir les effets abominables qu’annonçaient ces paroles. L’espace d’un instant le courage de l’homme franchit lorsqu’il vit la masse gigantesque s’abattre sur son compagnon. L’home grinça des dents et voulu venger son compagnon mais, dans son élan, Verminaard, n’était pas prêt d’arrêter. Le coup fut rapide et brutal.

Pendant un instant, le Que-Shu perdit la vue et se sentit partir. Tout était noir et il n’y avait plus moyen de revenir. C’était la fin, la triste fin. La chose qu’il regrettait le plus, c’était qu’il n’avait pas pu dire à sa fiancée à quel point il l’aimait et qu’à présent, il échouerait dans le déshonneur. Il n’avait même pas porté un coup à leur adversaire, laissant ses compagnons à sa merci.

Puis, soudain, la vision lui revint. Un craquement sourd lui parvenait de la gauche. La tête lui tournait. Sa main s’appuya sur une substance dure et froide tandis qu’une rivière rouge coulait par-dessus son membre. Non ce n’était pas une rivière. C’était une main, la sienne. Il remua le pouce et sourit malgré la douleur. Il n’était pas encore mort, ses membres lui répondaient. Il voulu se relever rapidement mais la douleur l’en empêcha. Toutefois, la douleur n’était qu’un état d’esprit et sa volonté était plus forte que cet état. Faisant abstraction des côtés cassées et de la souffrance qu’elle occasionnait, l’homme se releva dans un râle profond et puissant.

Pour ses compagnons, pour Lunedor, il se bâterait jusqu’à la mort et tant qu’il resterait de la vie, il resterait de l’espoir. Bien vite, il fut debout arme en main, un air fier traversant son visage malgré son rictus de douleur. Il regarda le Ver minable de bas. Ce dernier ne semblait plus si minable que cela après tout. Malgré sa volonté, Rivebise hésita et pensa un instant s’éloigner. À ce moment, il vit un objet briller au sol, la masse de leur ennemi trainait la par terre, presque lamentable au pied du géant. L’espoir de la déesse était avec eux ! Ils pouvaient survivre !

L’homme n’hésita pas plus longtemps. Il déchaina sa fureur sur l’être abominable qui lui faisait face.

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=volonté avec pts volonté (1d20+11) => 4 + 11 = 15 =volonté (1d20+6) => 9 + 6 = 15 Gilthanas s'avança sur le draconien aveuglé et son épée traça un sillon sur tout le torse -7pv, et l'instant d'après il avait à nouveau reculé. Le draconien zébrait son épée dans le vide, cherchant à blesser celui qui venait de l'attaquer... En vain. L'instant d'après, une flèche de Laurana vint achever le travail, perçant le crâne de la créature -11pv. Aussitôt le corps fut pris de spasmes, comme secoué par une force mystique, avant d'éclater en des centaines de morceaux de chair, mais surtout en une incroyable giclée d'acide atteignant Flint, Gilthanas et Sturm, mais aussi les autres draconiens !

Le soldat à la pique se prit une giclée complète comme le planqué -17pv. L'énorme créature put en partie éviter les débris draconiens et l'acide -9pv

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Sturm certainement en partie protégé par la ligne draconienne évita une importante quantité du jet d'acide. Malgré tout, ses chairs furent brûlés mais il en faudrait beaucoup plus pour faire fléchir sa détermination. Tout s'enchainait trop vite pour le pauvre questeur. Son bluff sur les créatures n'avait pas, et les compagnons s'étaient rués au combat.

Quelle force, quelle puissance... Tout autre que Verminaard en serait déjà réduit à demander grâce. Il n'y avait plus aucun doutes. Ces personnes étaient les envoyés des Dieux. À eux seuls, armés de leur courage et de leurs tripes seulement, ils prenaient d'assault une forteresse, chargeait un homme qui chevauchait les dragons.

Mais le combat restait par trop difficile... Le géant des plaines se prit un coup formidable, tout comme le grand guerrier. La jeune prêtresse avait d'ailleurs rebroussé chemin, constatant que son amant était en fort mauvaise posture.

Se tournant vers celui qui semblait être le chef de la petite troupe, Elistan lui posa simplement la main sur l'épaule : « Teez bon, mon ami ! Les Dieux de Krynn ne resteront pas insensible à votre courage ! »

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Elistan, aussi vite qu'il le pouvait dans son armure de cuir mal-ajusté, rejoignit alors la prêtresse et le mage sur le côté du combat, jugeant qu'il ne ferait que gêner le combat en restant à côté de la ligne monstrueuses et pouvant peut-être se rendre utile en combinant ses connaissances avec celle de la jeune femme. Déplacement en 17:3. Voyant que c'en était fini du draconien à la langue verte, Laurana décala légèrement son arc pour tirer en direction de l'homme dragon armé d'une pique. Sturm était juste à côté, et elle eut quelques difficultés à percevoir le bon moment quand, enfin, elle lâcha la corde. La pointe de la flèche vola, puis fut déviée par l'épaisse armure du draconien.

À quelques pas de là, Rivebise donna tout ce qu'il avait dans le ventre pour mettre à terre Verminaard. Sa première attaque rebondit sur l'épaisse cuirasse. L'angle d'attaque était on ne peut plus mauvais, mais par réflexes, la lame ne s'arracha pas des mains de l'homme des plaines. Sa seconde frappe fut efficace. Il blessa le sénéchal à la cuisse et à l'avant bras gauche -4 et -5 pv mais sa dernière attaque ne fit que griffer le métal... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le kender baissa la tête juste à temps et sentit la masse frôler son nouveau couvre-chef. Devant la puissance des coups du terrible Verminaard qui venait de subir une augmentation de taille, Tass' se sentit vraiment petit. Néanmoins son courage était inversement proportionnel et il fit une roulade sur le côté pour passer dans le dos de son adversaire afin de le prendre en tenaille avec ses deux compagnons. Puis, dans des mouvements savamment réfléchis afin de rester toujours dans le dos de sa cible, il frappa par deux fois derrière le genou, là où l'armure n'offrait quasiment pas de protection...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) De la tour Est sortirent 2 draconiens par la porte. Ils avisèrent de la situation, et firent quelques pas en direction de Verminaard, sans doute pour lui prêter main forte.

Le kender glissa derrière la montagne de muscles, de fer et de méchanceté pour lui enfoncer sa dague dans l'arrière de la cuisse gauche. Il entailla une grosse veine, et du sang jaillit en abondance de la plaie ! -19pv Tout le corps de Verminaard se tendit, et Tass' devina un cri... Que jamais il n'entendit. Tout comme il n'entendit point le son de la lame qui déchire la chair. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Caramon en s'élançant vers Verminard savait qu'il prenait des risques déraisonnables. Le coup de masse lui confirma ses craintes. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Bandant sa volonté, il résista à l'impact du coup porté qui marqua de lui faire tourner la tête. Mais le choc n'est fut pas le seul effet néfaste, car la blessure fut également terrible. Il crut un instant que sa clavicule s'était brisée, mais sa robustesse et son armure lui évitèrent le pire.

Pourtant sa détermination fut telle qu'il ne rompit pas. Il devait vaincre cet adversaire. Fuir n'était plus une option, car Rivebise et Tass étaient restés à ses côtés. Hurlant sa rage, il fit appel à ses ressources profondes, il lâcha son écu et époigna son épé à 2 mais pour cogner de toutes ses forces. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le courageux guerrier tenta le tout pour le tout, et fit jouer son arme tour à tour dans les côtes de Verminaard -16pv, puis entre le bras et l'épaule gauche du sénéchal -17pv pour terminer avec un coup de la pointe de son épée dans le genou droit du colosse -14pv.

Les yeux du seigneur-dragon lançaient des éclairs. Il n'avait plus beaucoup d'options avec cette satanée flèche qui lui imposait le silence et ces trois combattants qui lui bloquaient le passage ! Il leva alors bien haut son médaillon en faisant silencieusement appel aux pouvoirs que sa déesse lui confiait. Une vague d'énergie maléfique déferla sur tous ceux qui se trouvaient autour, atteignant même Tika ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Il semblait tenir à l'aide que la reine des ténèbres pouvait lui apporter avec ce médaillon, et il le leva une seconde fois en serrant de toutes ses forces. Une fois de plus la vague de froid et de mort se répandit autour du sénéchal-dragon, s'en prenant à toutes les fibres du corps de ses victimes... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Sturm vit ses trois ennemis reculer après que le Teigneux lanceur de sorts se fut adressé au soldat draconien avec sa pique. Ce dernier frappa, guidé à peu près par le draconien aux écailles couleur bronze. Il fut immédiatement suivit par le géant et son épée à deux mains aussi affûtée qu'un rasoir. Mais leurs attaques, bien que coordonnées avec brio, se perdirent face à l'agilité et l'armure du solamnique qui tenait comme une forteresse entourée d'ennemis ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Une fois toutes les manœuvres effectuées, celui qui semblait être le chef et donner des ordres joua avec ses doigts en prononçant des mots étranges. Puis ce furent 4 projectiles rougeoyants qui fusèrent vers le chevalier et traversèrent son armure ! -9pv! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Des rochers tombaient sans arrêt, signe que les dragons continuaient leur combat mortel, arrachant, griffant, mordant sans aucune pitié. Il n'y aura qu'un vainqueur. Et il était impossible de savoir à cet instant lequel des deux s'en sortirait.

Les enfants continuaient de courir en direction de la mine où les hommes se placèrent de manière à les accueillir. Espérant sans doute les protéger de la furie des combats. Deux humains se détachèrent du groupe pour venir aider -non sans appréhension- les héros qui combattaient des ennemis supérieurs en nombre. Maritta courait toujours dans leur direction et rejoignit presque les enfants. Caramon avait mis toute ses ressources vitale dans ce combat, mais son adversaire était trop fort pour lui. La vague d'énergie le frappa de plein fouet. S'il put encaisser la première onde, il fut balayé par la deuxième. Avant de s'écrouler inconscient, il jeta un dernier regard vers Tika. Aucune peur n'y était présente juste la déception de ne pas avoir réussi ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) S'il croyait avoir le dessus d'une jeune serveuse de la meilleure auberge du pays avec son médaillon maudit, ce colossal monstre se fourrait certainement le doigt dans l’œil jusqu'au coude. La volonté de Tika s'était affermie au cours des derniers jours et elle se sentait presque invincible avec Caramon à ses côtés, d'autant que grâce à son tir, il se trouvait privé de parole...

La jeune femme résista donc avec une aisance déconcertante à la première vague létale que Verminaard projeta autour de lui, sentant à peine une partie de son énergie vitale la quitter. Et un petit sourire naissait déjà à la commissure de ses lèvres comme il levait pour la seconde fois le symbole de sa soi-disant déesse...mais il disparu aussitôt car déjà Caramon s'effondrait sous ses yeux...et la demi-seconde de peur qui saisit son cœur en le voyant -lentement- s'écrouler suffit à faire vaciller sa propre volonté : Tika, tout comme son aimé, recevait de plein fouet la seconde vague, ressentant avec une vive douleur les doigts glacé de la mort lui enserrer l'âme et la lui arracher en partie.

CA-RA-MOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNN............

Elle hurla sans vraiment s'en rendre compte, mais si ses lèvres remuèrent aucun son ne parvint à ses oreilles. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le kender sentit la vague de froid et de mort déferler sur son esprit. Il en fut tout ébranlé. L'énergie négative l'affaiblit considérablement et redressant la tête pour voir la mort en face, elle ne vint pas. Coup sur coup, il avait enduré mille tourments mais le coup de grâce ne vint pas. Encore étonné d'être là, en vie. Le désarroi qui se lisait sur le visage de la pauvre Tika le ramena à la réalité. Caramon, devant lui, venait de tomber. Fallait-il fuir ou tenter le tout pour le tout pour sauver son compagnon. Il ne se sentait plus très bien. La morsure de la limace n'avait pas été tout-à-fait guérie et l'explosion malfaisante l'avait complètement mis hors combat. C'est tout juste s'il arriverait à fuir. Le coeur serrait, il ne put tout de suite se résoudre. On avait besoin de lui. Il voyait encore la détresse de la serveuse.

L'ennemi était bien trop puissant. La puissance qui émanait de Verminaard semblait venue d'ailleurs. L'armure, l'agilité ou l'expérience ne pouvaient rien contre cette vague d'énergie maléfique. Caramon était tombé, Tasslehoff était épuisé et ne supporterait pas un coup supplémentaire -16 et -10pv et Tika fut touché doublement dans son cœur. À la fois quand la vague l'atteignit -16 et -10pv et à la fois quand Caramon s'écroula au sol. Rivebise s'effondra à son tour, visage sur le sol. Étaient ils encore vivants l'un ou l'autre? Voyant que Sturm était passé en mode offensif, Flint alla à sa rescousse : en tout état de cause, ses jambes trop courtes ne lui donneraient aucun avantage à la course, la contre-attaque le temps que les petits se mettent à l'abri était la seule option viable. Dégoulinant d'acide, il fit voler sa hache en direction de l'ogre que Sturm tenait en respect.

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Kitiara ne put s'empêcher de hurler : « Nooon ! Tanis, ne l´excite pas, contre un tel monstre nous n´avons aucune chance, c´est gaspiller nos flèches ! » Elle ne put s'empêcher non plus de hurler une seconde fois voyant Caramon à terre : « NOOON ! » Elle ne voulait pas ça ! Verminaard n'avait pas le droit de faire du mal aux gens qu'elle aimait.

Sans réfléchir plus avant, elle se rua, l'épée en avant sur le maître de cérémonie, ne vit qu'au dernier moment qu'une crevasse l'en séparait, et sautant par-dessus tant bien que mal ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'énorme draconien vit le petit être robuste et poilu lui foncer dessus. De par sa taille, il en profita pour tenter de lui faire tâter de sa lame. Le fer de l'épée frappa le nain à l'épaule, mais ne l'empêcha pas de continuer -21pv. Dès qu'il fut passé sous les bras armés du Sivak, Flint enfonça sa hache en plein dans le torse de la créature -18pv. Elle aurait voulu crier, mais la violence de la frappe lui avait coupé le souffle. Flint sentit alors l'haleine de son adversaire. Un mélange d'oignons et de viande en putréfaction sans doute... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Kitiara sauta par dessus le ravin, et elle arriva tout juste de l'autre côté. Quelques morceaux de terre glissèrent dans le vide là où se tenait son talon. Mais elle était déjà plus loin, prête à s'attaquer à l'adversaire !

Le dragon bleu ralentit sa descente en ouvrant grand ses ailes. Ses écailles luisaient tels des saphirs, et ses griffes se plantèrent dans le sol afin d'assurer son assise. De la poussière s'éleva un peu partout avec le choc et le vent, puis le dragon referma ses ailes de cuir. Dès qu'il fut là, Gilthanas sentit Dracantale se mettre à vibrer, et un bourdonnement résonnait de concert avec les vibrations. Comme si l'arme était excitée ! Dès que le bourdonnement commença, les yeux fendus de la bête se tournèrent vers l'elfe, et ses paupières se fermèrent en partie. Sa gueule s'entrouvrit en laissant apparaître des crocs menaçants. Le bourdonnement gagna tant en intensité que même le dragon rouge que montait Verminaard tourna sa tête en direction de l'elfe ! Mais un coup de griffes de Pilier-de-feu le ramena à l'urgence de son combat. Sturm avança d'un pas 9:13pour se remettre au contact du géant et de son acolyte. Il était temps d'en finir avec le plus grand des draconiens. La présence de Flint et du chevalier devait être la plus brève possible pour aller soutenir leurs petits camarades en prise avec le Seigneur des lieux.

Au moment où le sang du nain à ses côtés gicla, il ne put s'empêcher de penser. Je vous en prie Paladine guidez mon bras, faites que je ne faillise pas. Mes amis comptent sur moi. Sous l'effet de la magie , ses gestes étaient plus rapides qu'à l'accoutumée et il décida de transpercer le colosse qui lui faisait face. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Les paroles du chevalier furent-elles entendues en tout cas le premier coup fut le bon et terassa la grande brute. Sturm décida alors de s'en prendre à son comparse lanceur de sorts. Voyant le monstre en approche, Tanis comprit que ses flèches ne faisaient que chatouiller la grosse bête. Au nord, le seigneur des dragons avait mis à terre ses adversaires en quelques secondes, recevant en échange plusieurs blessures profondes. Il ne fallait pas lui laisser le temps d'invoquer l'aide de sa déesse et Kitiara l'avait bien comprit. La voyant se jeter à l'assaut, Tanis eut envie de la retenir, mais elle était déjà trop loin, la magie de Raistlin leur conférant une rapidité surnaturelle. Se retournant vers la cible qu'il avait choisi, le demi elfe recula d'un pas (vers la case en haut à droite), avant de lâcher une nouvelle salve de flèche sur le dragon bleu. Les paroles d'Elistan lui redonnèrent confiance, et il visa soigneusement la gueule du monstre, ou l'armure écailleuse ne protégeait pas la chair tendre de sa langue et de sa gorge.

« Gil´, il a peur de l´épée de KithKanan!!! Viens m´aider! »

Je vise le dragon. Point de volonté redonné par Lauranna grillé pour la dernière attaque. =flèche 1 (1d20+13) => 17 + 13 = 30 =flèche 2 (1d20+13) => 4 + 13 = 17 =flèche 3 (1d20+13) => 14 + 13 = 27 =flèche 4 (1d20+8) => 5 + 8 = 13 =flèche 4(seconde chance) (1d20+8) => 10 + 8 = 18

=dégâts flèche 1 (1d8+9) => 4 + 9 = 13 =dégâts flèche 2 (1d8+9) => 3 + 9 = 12 =dégâts flèche 3 (1d8+9) => 4 + 9 = 13 =dégâts flèche 4 (1d8+9) => 6 + 9 = 15 De l'autre côté de la cour...

Tika cru devenir folle en voyant à terre le corps de celui qu’elle aimait et, dans l’instant qui suivi -sans penser à sa propre vie ou aux circonstances qu’impliquait son geste-, elle lâcha l’arc qu’elle tenait en main pour dégainer ses deux lames courtes et s’élancer vers le responsable de sa folie.

Chargeant, la jeune femme bondit au-dessus du corps de Caramon pour être en tenaille avec le petit kender qui n’en menait plus très large et frappa !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm s'avança et son épée aussi. Elle traversa le cœur du draconien de part en part -42pv, puis il la retira de suite. La créature se ratatina pour prendre une taille humaine, puis les traits de son visage se firent humains et des poils poussèrent au niveau des lèvres supérieurs. Son armure se changea également pour devenir la réplique du chevalier. Mais ce dernier ne regardait pas son propre cadavre -pour le moment- son épée vola dans les côtes du sorcier draconien qui beugla de douleur -32pv. Un sang rouge-orange suintait de la plaie. Sturm ne comptait pas s'arrêter là. Aussi continua-t-il de l'attaquer. Mais l'arme se fit repousser à chaque fois par une sorte de force magique qui entourait et/ou se déplaçait en même temps que le draconien. Il faudra au solamnien toute sa précision pour passer au travers !

Tanis continua de faire pleuvoir des flèches sur le dragon aux écailles bleues. La première s'enfonça dans son ventre -13 pv, la seconde ricocha sur les écailles et seule encore la troisième l'atteint dans une de ses pattes -13pv. Ces piques lui faisaient mal, mais pas encore assez pour l'inquiéter ou le détourner de son regard envers Gilthanas. Néanmoins le demi-elfe perçu un regard en coin des pupilles fendues qui lorgnait dans sa direction comme pour lui dire : Tu ne perds rien pour attendre...

Verminaard imaginait déjà ses ennemis reculer devant sa puissance, et des petites rides apparurent laissant deviner un sourire sous son masque de terreur. C'était sans compter avec Tika. Délestant l'arc, elle fonça tête baissée vers le colosse à qui elle asséna un coup juste en dessous des côtes droites -14pv. Ses doigts se crispèrent lorsque la lame s'enfonça dans son corps, le poussant même à plier légèrement sur le côté comme pour compenser le coup. Message secret pour Je tire le jet de dés pour les renforts ennemis, je me sens capable de faire venir un Aurak ou un dragon rouge .

(1d100) => 60 = 60

Je te laisse dévoiler la chose quand tu veux.

Edit: Snif, mais Ouf quand même.

J´ai tiré les renforts du tour pour votre peine... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Un draconien supplémentaire sortit de la forteresse pour prêter main forte à ses deux autres compagnons. L'épée au poing, sa langue pendait de sa gueule et ses yeux de reptile dardaient les multiples cibles dans la cours. Lunedor vit son homme s'effondrer sous les vagues absorbeuses de vie des oiraunkale*... ainsi que l'autre colosse... « - NOOOON !... » Elle saisit Elistan (parvenu à son côté) par la main et l'amena à porter celle-ci au médaillon autour de son cou, l'entraînant en brandissant le symbole de la Foi de Mischakal devant eux : « .... Non ! Jamais les ténèbres ne gagneront ! Frêre, appelez avec moi toutes les forces de Vie ! Cette ténébreuse manifestation de l´ennemi : nous l´annulons ! Balayons les asticots de ce Ver et son engeance impie ! Annihilons ses perverses malfaisances avec lui Qu´ils retournent tous dans l´enfer d´où ils sont sortis ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Voyant ses compagnons s'égailler en diverses direction Laurana secoua la tête, quelle folie, nous aurions dut rester ensemble pour obliger une partie d´entre eux à nous poursuivre au lieu de frapper.

Du coin de l’œil la jeune elfe vit Caramon et Rivebise s'écrouler face à la déferlante de magie noire, elle grimaça par empathie avec Tass semblait vivre un enfer. Elle se rapprocha légèrement de Tanis avant de lui adresser la parole sans lui accorder le moindre regard.

« Je sais que j´avais promis de ne plus t´adresser la parole, mais je crois qu´il est temps de faire une exception. » La tension de la corde fit gémir le bois, et la double courbure en devint quasiment inexistante. « Il faut préparer notre retraite, que Verminaard soit mort ou vif car nous allons nous faire submerger par les renforts affluant par porte. » Le trait partit en sifflant en direction du dragon.

Elle lacha son arc et dépassa demi-elfe pour se placer devant lui. « Dernière chose, » Laurana désigna les compagnons, « ils te suivent, tache de rester en vie pour leur montrer la voie de la raison. Et le dragon est à moi, ne t´avise pas d´interférer. » Puis elle concentra sur sa cible, tirant son épée et son bouclier elle s'avança au devant du gigantesque reptilien.

Elle hurla de toute ses forces : « Quel ridicule exemplaire de cette race que voilà ! A peine sortit de l’œuf et ça espère pouvoir nous combattre ! » Laurana sourit avec une effronterie calculée à la créature. « Pour ma part je ne suis même pas sure d´arriver à bien faire la différence entre toi et les draconiens que voici. Il est très clair qu´un sous-être comme toi ne sera pas capable de m´atteindre ! »

Elle désigna d'un geste de la tête l'horizon, « Allez fous moi le camp ! Et retourne sous la protection de ta pitoyable déesse si tu désires vivre ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Portée par sa foi et une intuition toute surnaturelle, Lunedor tira Elistan en avant. Son bras se leva, tenant à la fois son symbole et à la fois la main d'Elistan. Ce dernier ressenti la vague d'énergie qui contrastait fortement avec celle utilisée juste avant par Verminaard. Dans son cœur il vit un dragon de métal sans trop savoir pourquoi. De la lumière fusa entre les mains des deux humains, et quand elle disparut, le vieux questeur tenait dans le creux de ses doigts un médaillon qui arborait une tête de dragon. Détail somme toute intrigant vu les créatures qui entouraient le petit groupe... Message secret pour Maravedis, Disamis Elistan peut utiliser, comme le lui a montré Lunedor, ses pouvoirs de canalisation d´énergie. Le détail du médaillon est à voir plus tard. Il ne pourra toujours pas utiliser ses pouvoirs tant que... Caramon ouvrit les yeux +14pv, il était au sol, et dans un état pas terrible. Tika se trouvait juste au dessus de lui, et elle sentit à son tour la vague d'énergie positive qui affluait en elle. Certes moins forte que ce qu'elle avait subi de Verminaard, mais c'était toujours ça de pris ! +14pv

Laurana s'avança après avoir tiré une flèche, retenant l'attention du dragon bleu -8pv. Elle en profita pour sortir son bouclier, et elle s'apprêta aussi à sortir l'épée mais pas tout de suite. La créature tourna son regard vers l'elfette qui osait l'insulter : « Mon repas semble s´impatienter à ce que je vois. Que dit l´adage déjà? Oh, oui, la vengeance est un plat qui se mange froid... non? » Sur ces rimes, sa gueule se tordit en ce qui ressemblait à un sourire bien cruel au vu des dents acérées... Le bruit violent d'un intense brassage d'air fit lever les yeux aux ciel à Gilthanas. Il assista, ébahi à l’atterrissage du majestueux dragon aux écailles azur irisées. La créature dégageait une beauté sauvage, la puissance de Mère Nature à l'état pur. Le sol trembla sous son pas...

Le prince n'avait d'yeux que pour le gigantesque monstre. A sa main, Dracantale s'était mise à vibrer... de contentement ? La lame avait l'air de réclamer que le sang coule. Cette antique épée elfique avait du avoir donné du fil à retordre aux écailleux du passé. Et si les dieux le voulaient bien, il en serait de même maintenant ! Gilthanas prit son élan alors que plusieurs projectiles venaient frapper le monstre. De minuscules dards en comparaison de la taille de ce dernier. De minuscules dards projetés par... Tanis et sa sœur. Et voilà que cette insensée venait de provoquer le serviteur du Noir Seigneur en combat. Un combat dont l'issue était déterminée d'avance. Sa bravache sonnait d'ailleurs assez faux. La cible ne s'y laissa d'ailleurs pas prendre.

« Non Laurana ! Ne commet pas cette folie ! »

Le jeune elfe commence alors sa course effrénée en direction de son adversaire, ses pieds touchant à peine le sol. Il passa rapidement à coté de Sturm et Flint qui taillaient en pièce les draconiens restants sans y faire trop attention et en un éclair, il fut sur la grande créature.

« Ose t´attaquer à des adversaires à ta juste mesure, laquais de Takhisis ! »

Évitant de peu un coup de dent qui lui aurait couté sa tête, il se glissa sous une patte de son ennemi et profita de l’opportunité pour plonger Dracantale en direction du poitrail de la bête grondante. Ce dernier s'élevait sous la force de la respiration du dragon -qui faisait penser à un soufflet de forge, attisant quelque feu intérieur... La créature ailée se démenait pour atteindre le prince, en vain.

« Trouve ton chemin jusqu´au cœur de l´écailleux, pour que meure ce maléfique sur l´heure ! »

La lame perça le flanc du dragon et le sang vermeil jaillit à gros bouillons. La lame elfique émit un chuintement de bonheur alors qu'elle se repaissait de la douleur de sa victime.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Laurana se décala pour être plus proche du dragon. Ce dernier n'hésita pas un instant et sa tête fit un plongeon vers la folle qui osait s'en prendre à lui ! Mais elle avait bien pris garde de ne pas se mettre dans l'axe de l'attaque, et Laurana évita la morsure... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Gilthanas fonça aussi vite qu'il le pouvait afin d'enfoncer la lame dans le corps du dragon. Elle trouva son chemin facilement et blessa la créature. -15pv Les doigts d'Elistan serraient le rond de métal. Il lui fallut une seconde pour réaliser ce qui venait de se passer. Il avait évidemment aidé la prêtresse à transporter l'énergie divine !

Et voilà qu'il se retrouvait comme elle avec un médaillon. Avec une tête de dragon. Un dragon ? Que diable... ?! Plus tard.

L'acte de la prêtresse avait eu des retombées manifestes. Il avait vu certaines écorchures disparaître, le guerrier prendre une grande inspiration. Sans hésiter, il leva le médaillon, dans une imitation bien pâle de Lunedor, qui aurait prêté à rire, si seulement quiconque ici se sentait d'esquisser un sourire.

« Dieux ! Je sais que je n´en suis pas digne, mais daignez baisser vos yeux sur nos Destins, afin de défaire l´obscurité et le Mal en ce monde ! »

Il sentit l'énergie avant de la voir. Elle vint du plus profond de son être, avant de remonter au symbole et de s'étendre en une vague d'énergie, soignant ses compagnons. +20 PV pour Tass´, Caramon, Tika et Rivebise.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) RP du round3.

Le kender savait ce qu'il avait à faire quand il vit la masse au sol devant lui. Il était doué en ça. C'était son domaine. Ainsi, ni vu ni connu, il lâcha sa rapière - c'était une super rapière ! - il ramassa la masse dans un mouvement discret et acrobatique afin de déjouer les défenses de Verminaard.

Foutu Kender, il avait frappé une nouvelle fois. Mais pouvait-on lui en vouloir ?

Et fila à l'Ouest en courant, l'objet lourd à la main, s'approchant de Lunedor et surtout se déplaçant vers les tunnels des mines. Il espérait ne pas trop retenir l'attention du sénéchal avec l'arme maléfique dans les bras. Néanmoins, il trottait courageusement afin de s'éloigner du puissant clerc.

Il sentait entre ses mains le pouvoir malfaisant de la masse d'arme, pourvu que celle-ci ne tentera rien loin de son maître.

Devant Lunedor, avec des gestes simples, il essaya de savoir en quoi il serait le plus utile. Devait-il jeter au loin la masse et revenir au combat, ou devait-il partir au loin avec l'arme et aider les mineurs dans leur fuite ? Son regard témoignait une reconnaissance infinie pour les soins salvateurs bien qu'il en fusse toujours aussi étonné.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Relève toi Caramon ! Raisltin serrait les dents. Il ne se retourna pas pour en savoir plus sur la situation : au bruit, le dragon avait atterrit, et les elfes l'occupaient. Sturm faisait du hachis draconique C´est contre Verminaard que tu devrais te battre ! Et Rivebise aurait dû se charger des draconiens…. La mêlée était en cours, et Verminaard était affaibli. Pas encore assez au goût du mage rouge. Il fallait en finir ici et maintenant !

Bon, ce sortilège manque d´élégance et de délicatesse, mais on va faire avec…

Il reculat vers le chariot et brandit son bâton de Magius et le pointa vers leur adversaire, ferma les yeux pour se concentrer, il allait devoir chercher au plus profond de son essence pour augmenter au maximum la puissance de son sortilège.

Et on verra après si je tiens debout…

La magie afflua dans ses veines, partant de tout son corps pour se concentrer dans sa main gauche. Cinq petites boules d'énergie brute firent la ronde dans sa main. Il écarta les bras, envoyant la magie dans le bâton, un lien mystique se mit en place entre sa main gauche et son symbole de mage, se concentrant. Les cinq boules d'énergie tournoyèrent autour du bâton en remontant vers son bourdon. Un fois l'extrémité atteinte, il partirent à une vitesse folle pour percuter Verminaard dans un chuintement d'air aigüe !

Sîtot après, le mage sentit ses forces le quitter, et il resta un genoux à terre, appuyé contre le chariot , se tenant à son bâton pour ne pas choir.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Bon, J´arrive pas à éditer à la fin de mon dernier message.

La graisse rendait la prise malaisée...

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Comme une savonette, la masse glissait entre les mains de Tass'. Le kender s'escrimait donc avec l'arme alignée. Tasslehoff attrapa l'arme de Verminaard sans que ce dernier ne puisse faire quoi que ce soit. Il se joua de l'immense colosse et se plaça derrière Caramon et Rivebise. L'homme des plaines était toujours à terre, inconscient, mais son torse se soulevait de temps en temps. Caramon avait reprit conscience et tâtait le terrain pour voir si son arme était à portée. Mais il hésitait encore sur la marche à suivre.

Elistan imita la princesse Que-shu en brandissant le symbole sacré qu'il tenait dans sa main. Une nouvelle vague d'énergie balaya l'espace apportant une nouvelle vigueur à tous ceux qui se trouvaient autour. +20pv à Tass´, Caramon, Tika et Rivebise -toujours au sol et inconscient-.

Raistlin usa toute son énergie pour projeter sa magie en direction du sénéchal, et il réussit à percer sa résistance magique. Les projectiles le frappèrent au torse mais sans laisser de trace, heurtant l'intérieur de ses chairs -20pv. Malgré tout cela, il tenait encore et toujours ! Vexé de ne pas avoir tenu le choc, Caramon décida de poursuivre son travail de sape et limiter les actions du colosse. Il se releva, se décala d'un pas et tenta de faire chuter l'homme. Il réussit sa première prise, il tenta le balayage. Si le mouvement fut rapide, il n'était pas très puissant.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Caramon tenta de faire tomber la montagne qui se trouvait devant lui, mais sans succès. Au contraire, c'est Verminaard qui prit le dessus et jeta à terre le guerrier. Son casque hideux se tourna vers la flèche qu'il retira de sous son armure et qu'il lâcha à même le sol, aux pieds de Caramon et de Rivebise. Voyant tous ses adversaires, il se décida à abandonner le combat, et il se dirigea vers ses troupes, près de la porte. Dans le même temps, les draconiens se déplacèrent pour former un mur autour de leur maître. « Massacrez moi ces chiens ! » Motivés par les paroles de leur chef et la présence de dragons, les draconiens jubilaient face au combat qui les attendait !

Le sénéchal en profita pour refermer ses plaies à l'aide de la magie curative que conférait les dieux, les vrais. Il était ainsi donc capable et de distribuer la mort autour de lui, et de soigner les blessures. +35pv FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le draconien lanceur de sort recula d'un pas et une fois de plus donna des ordres à son acolyte qui tenta de percer l'armure du chevalier malgré sa cécité. L'autre en profita pour incanter un nouveau sortilège et de ses doigts fusèrent deux traits brulants qui s'enfoncèrent sous l'armure de Sturm -12 et -7pv. Heureusement, l'aveuglement du Baaz avec sa pique l'empêcha de frapper au bon endroit, et ses deux attaques se perdirent dans le vide. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tika vit leur colossal adversaire fuir devant leurs assauts avant même qu'il ne pût faire le moindre geste. Aussitôt, la jeune femme -le poing agrippé à sa rapière- se fendit vers le mollet à sa portée... « Attends ! », railla-t-elle, « T´as oublié ça ! » Flint grimaça : décidément, leurs adversaires étaient des durs à cuire, et malgré les moulinets de Sturm, ils avaient du mal à emporter la décision sur ce front. Le nain espérait très fort que dans son dos leurs amis aient réussi à nettoyer le terrain et à mettre les enfants en sécurité, car il avait fort à faire.

Il s'avança donc d'un pas, et se mit en devoir de cogner sur son adversaire comme un sourd, avec sa fidèle hache. « Tiens bon, Sturm, on l´aura aussi celui-là ! » En fait, c'aurait plutôt dû être à Strum de l'encourager, car le nain était bien amoché et pissait le sang d'un peu partout.

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Ainsi, après avoir massacré ses amis, il comptait s'en aller tranquillement, Verminaard ? Non, Kitiara veillait au grain ! Dotée grâce aux pouvoirs fabuleux de son frère d'une célérité hors du commun, elle contourna les draconiens bien au large, et fonça sur son ennemi, lui lançant son regard des mauvais jours, un regard dans lequel il pouvait lire une détermination farouche qui voulait dire : « Tu ne m´échapperas pas ! ». La guerrière se rua alors sur lui dans le but de l'immobiliser, ce qui était certainement ce qu'il y avait de mieux à faire.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Verminaard vit arriver Kitiara au corps à corps avec lui. Dans ses yeux on lisait qu'il n'appréciait nullement cette situation. Mais le gaillard était vraiment grand... Aussi repoussa-t-il sans difficulté la farouche guerrière non sans lui lancer des éclairs avec ses yeux et de lui dire : « Tu oses... »

Le dragon bleu vit du coin de l'oeil ce qui se passait derrière lui. Il lança un regard et claqua sa langue en une menace envers les deux elfes... Qui devrait attendre. D'un coup d'ailes, il se rapprocha du Sénéchal dragon, ouvrant l'espace d'un instant son ventre aux coups de Gilthanas, et il chercha à attraper dans sa gueule la pauvre guerrière ! Elle ne pouvait malheureusement pas y faire grand chose... Aussi se retrouva-t-elle happé entre les dents du monstre qui n'avait plus qu'à fermer sa mâchoire pour couper l'humaine en deux. Alors qu'il pressait de ses dents, sa tête se tourna vers les compagnons de cette dernière comme pour leur dire : N'approchez plus, ou elle est morte !

Flint s'avança et frappa de toutes ses forces le draconien ! Sa hache entailla l'épaule de la créature -13pv, mais toutes les autres frappes furent arrêtée par la magie du gaillard !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Gilthanas, voyant son adversaire se défiler, lui porta un grand coup d'estramaçon avec Dracantale, qui elle aussi n'avait pas l'air d'apprécier la fuite du grand écailleux...

Une fois encore, la lame elfique fendit les écailles comme s'il s'agissait de beurre, trouvant son chemin jusque dans les chairs sanguinolentes du dragon azur. Le serviteur de Verminaard n'allait pas s'en tirer à si bon compte !

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Message secret pour MD Chut faut pas le dire aux autres, mais j´ai envie de voir si je suis vraiment incurable.... (1d100) => 94 = 94 « KIT!!!!! Noooooooon!!!!!! »

Voyant le dragon se saisir de la guerrière, Tanis saisit les dernières flèches de son carquois et les libéra en une salve mortelle!

Je vise toujours le dragon. =flèche 1 (1d20+12) => 18 + 12 = 30 =flèche 2 (1d20+12) => 8 + 12 = 20 =flèche 3 (1d20+12) => 7 + 12 = 19 =flèche 4 (1d20+7) => 3 + 7 = 10

=dégâts 1 (1d8+8) => 7 + 8 = 15 =dégâts 2? (1d8+8) => 7 + 8 = 15

Voyant que la situation se corsait de seconde en seconde, Tanis cria: « Tuez moi ce dragon ! Vite!!! » Une fois de plus jeté à terre, Caramon n'avait plus qu'une option, il ramassa ses armes et se releva. Lunedor vit l'interrogation dans le regard de Tass vers elle... en toute autre occasion, ses acrobatiques pitreries avec la maléfique arme des ténèbres enduite de graisse auraient prêté à sourire. Mais nul ne risquait d'en ressentir l'envie en ce combat titanesque qui tournait au carnage... « - Tass, débarrase nous de cet arme maudite... balance là donc dans la crevasse ! » Puis, se tournant vers Elistan, encore ébloui de sa récente illumination : « - Frêre, canalisez encore l´énergie de guérison ici... et méfiez vous de ne pas en faire profiter nos ennemis : notre couard fuit... je dois le faire taire... » Lunedor se prépara à invoquer à nouveau le silence divin pour englober zone de l'ennemi... dès qu'il agirait * ...oh ? ....non !.... tandis que le dragon bleu avalait Kitiara, la prêtresse se retint de se précipiter vers le corps ensanglanté et inerte de son compagnon. Epiant les actions du prêtre noir, elle était prête à le bâillonner... ce qui ne l’empêchait pas de soutenir les siens : « Elistan porte la Grâce de Paladine Qui nous bénit d´énergie divine Que se relèvent ceux qui sont tombés Tandis que le couard fuit, désarmé Ecrasez minables et grands Vers Renvoyez les en leurs enfers ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le prince elfe profita de l'ouverture offerte pour frapper avec Dracantale. La lame traça un sillon dans le ventre du dragon juste avant qu'il ne parte -17pv. Arrivant depuis la caverne, deux hommes supplémentaires sortirent, et les deux qui couraient prêter main forte aux compagnons ralentissaient quelque peu l'allure en voyant le dragon. Cela n'effraya pas Tanis qui tira flèche sur flèche. Mais seule la première atteignit sa cible. -15pv

Le dragon serra les dents de douleur, compressant la pauvre Kitiara sous sa mâchoire ! Le regard furibond, le dragon fixait Tanis en faisant ressortir d'autant plus ses veines le long de la mâchoire, prêt à aller plus loin si le demi elfe recommençait !!! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Les enfants avaient maintenant rejoint leurs pères à l'abri sous la montagne, et Maritta les suivit à l'intérieur. À une cinquantaine de mètres de Lunedor et ses compagnons. L'ogre continuait de tituber totalement incapable d'entreprendre quoi que ce soit. Dracantale traça une nouvelle ligne sanglante sur le flanc du dragon alors que celui-ci s'envolait en toute hâte en direction de son maître. Mais qu´est-ce que .... ?

Kitiara.... cette folle s'était jetée sur Verminaard qui devait bien faire un mètre de plus qu'elle pour essayer de le renverser. Impulsive, comme d´habitude. Nous aurions pu le laisser et faire prudemment retraite avec les esclaves et les enfants à travers le tunnel pendant qu´il se remettait en état.

Le dragon bleu atterrit avec fracas à côté de son maître, et happa Kitiara dans sa gueule, défiant du regard quiconque d'approcher et ne laissant que peu de doutes sur le destin de la guerrière en cas de désobéissance.

Laurana fit volte-face et courut en direction de son arc. n´approchez pas n´est-ce pas ? Rien n´interdit de s´éloigner.... et c'est avec stupeur qu'elle vit Tanis libérer une volée de flèches sur le dragon, rapidamment suivit par un hurlement de douleur de Kitiara. Arrivée enfin à sa hauteur elle fusilla du regard le demi-elfe. « Ton séjour chez les humains t´a-t-il brouillé les esprits ? Contente toi de les tenir en joue si tu désire la revoir un jour. » Elle secoua la tête, « je t´avais prévenu - c´est une drogue - elle obscurcit ton jugement et te rend impulsif au point que tu ne sais même plus quelle est la meilleure chose à faire..... je la déteste cordialement mais je ne veux pas pour autant sa mort, laisse-moi faire. »

Une fois son arc en main elle se tourna vers le Seigneur des Dragons, qui se préparait certainement à invoquer une fois de plus les pouvoirs de sa déesse pour restaurer ses blessures et celle du dragon..... ça va certainement la tuer si elle reste trop longtemps à côté.

« VERMINAARD ! »

« Nous avons ta précieuse masse, fait relâcher Kitiara et laisse-nous repartir en compagnie des esclaves et de leurs familles, nous te la restituerons. » Elle s'avança d'un pas en direction du dragon, « réfléchis-y bien, nous pouvons la détruire, l´emporter de manière à ce que tu ne la revois jamais...... » un sourire ingénue éclaira le visage de l'elfe, « et qui sait ce que dira ta reine quand tu devra lui expliquer que des prisonniers enfermés à Pax Tharkas se sont rebellés et t´ont volé le présent qu´elle t´avais fait, un des symboles de ton autorité sur une armée draconique. »

« Laisse-nous partir, tu récupèreras ta masse et tu pourras arguer que tu as vaillamment contré une tentative de reprendre Pax Tharkas par l´alliance des elfes du Qualinesti et des Hommes..... cela sonne..... beaucoup plus présentable n´est-ce pas ? »

Elle désigna Kitiara du regard. « Bien sur tu peux la tuer.... et nous nous jetterons à corps perdus dans un combat qui entrainera notre destruction mutuelle, mes compagnons et moi sommes prêt à faire ce sacrifice. Et toi ? Prise-tu le plaisir de tuer une humaine au delà de celui de conserver ta propre vie ? »

« Alors qu´en dis-tu ? »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Message secret pour Action retardée Le dragon, continuant sa pesante retraite, happa la fougueuse guerrière au passage dans sa gueule garnie de crocs effilés. La créature était facile à suivre à la trace, au vu des traces purpurines qu´elle laissait sur son passage. Emboitant le pas du dragon, Gilthanas se prépara à frapper une nouvelle fois.

Verminaard espérait juste les éloigner pour faire retraite en toute tranquillité. Et avec un casse-croute en prime. L´attaque était le meilleur moyen de sauver l´amante de Tanis, et ce dernier l´avait compris. Malheureusement, ses traits n´avaient pas trouvé leur chemin au travers de l´épaisse carapace de l´écailleux.

Dracantale et son cœur battant à l´unisson, l´elfe respira un grand coup et porta un nouveau coup de la lame elfique.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tandis que les uns négociaient avec le suppôt de Takhisis, Strum et Flint s'occupait de la menace Sud. Et il n'y avait pas à dire, le mage draconien était des plus coriaces. Le chevalier délaissa le draconien aveuglé car une fois son indicateur occis , il aurait du mal à agir pour la suite.

Il avait hésité à foncer comme un forcené sur le dragon mais il ne pouvait pas abandonner Flint seul face à la menace. D'autant que l'ogre nauséux risquait de reprendre ses esprits et les prendre à revers. Puis la perte d'un nouvel allié déciderait peut-être le prêtre maléfique.

le chevalier fit un pas en avant pour se remettre au contact du mage. 8:14

La lame du solamnique chercha une faille dans la défense magique de son adversaire. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La décharge d'énergie avait laissé Elistan pantelant et chancelant. Il se reprit bien vite, les yeux brillants devant ce miracle. Il allait se retourner vers Lunedor pour communiquer sa joie malgré le moment mal choisi quand il vit le reste des événements.

Sans hésiter, voyant que le géant des plaines était encore prostré au sol inconscient, il releva le médaillon.

« Dieux, accordez-moi une fois encore le droit de soigner ces coeurs purs ! »

+13 pv

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le chevalier s'avança, et frappa sur le côté comme pour abattre un arbre... Et il réussit à le transpercer presque de part en part -23pv ! Sturm retira son épée, et déjà le corps se secoua comme possédé par une force maléfique, et l'instant d'après explosa en des gerbes de feu qui fusaient en tous sens ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Malgré sa cécité le draconien restant évita les gerbes de feu -du moins en partie -9pv- et le souffle ne le projeta pas au sol. Sturm de son côté se prit la rafale de feu en pleine figure -17pv et se retrouva projeté au sol !

Elistan fit appel à ses nouveaux pouvoirs pour soigner tous ceux qui l'entouraient. Caramon se sentit encore mieux +13pv, et les plaies de Rivebise continuèrent de se refermer +13pv mais le fiancé de Lunedor restait inconscient. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Silex sentait venir quelque chose de pas très Mishakalien lors de l'explosion de l'écailleux. Fort heureusement, il n'eut qu'à se baisser, sa petite taille faisant le reste, et il ne fut que légèrement roussi, odeur fort désagréable au demeurant. Tasslehoff comprenait que la situation, bien que pas encore perdue, était des plus tendues. Le fait que Kit' soit à la merci du dragon bleu n'était pas réjouissant. Apparemment, Laurana tentait le tout pour le tout, mais il ne comprit rien. Il préféra donc suivre les indications de la prêtresse et se dirigea vers elle. Se protégeant derrière le rideau constitué de Raistlin - toujours aussi nauséeux - Lunedor et Elistan, il tendit la masse vers le trou, attendant que la prêtresse lui en donne l'ordre. Il glissa à ses trois compagnons :

« Prenez-là, si l´un de vous le peut... Je serai plus utile en d´autres affaires... »

Il était dégoûté par l'aura maléfique émanant de l'arme divine. Le mal en était presque palpable et c'était avec répugnance qu'il s’acquittait de sa tâche.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La bravache intervention de Laurana n'émut pas outre mesure Verminaard. Ce dernier attrapa le col du dragon et se hissa sur le dos de la créature. Dans le même temps, il reprit sa taille humaine et il répondit à l'elfe : « Ah ! Vous tentez de négocier alors que mon armée arrive? Gardez la ! » -Il tapota le cou du dragon bleu, ramenant les regards vers la gueule qui tenait Kitiara- « D´ici quelques instants vous serez submergés par mes troupes qui massacreront hommes, femmes et enfants. Et quand tout sera terminé, j’essuierai mon arme sur ta tignasse ravagée ! » -Il serra ses genoux le long du corps du dragon bleu qui banda ses muscles, prêt à prendre son envol- « Je vais me délecter de votre mort depuis le ciel. Un spectacle qui sera doux aux yeux de ma reine et aux miens. » -Il indiqua à ses hommes tout le terrain autour de lui- « Tuez moi en priorité ces bâtards d´elfes ! Et faites leur sentir tout l´amour de notre reine pour ce peuple... »

Dès que l'ordre fut donné, les draconiens se ruèrent en direction des cibles de leur chef. Un des soldats chargea Gilthanas, tandis que les deux autres foncèrent sur Laurana. Les suppôts de Verminaard semblaient galvanisés par les propos du prêtre de Takhisis. Leurs pupilles fendues étaient injectées de sang, et ils semblaient déjà se délecter du sang elfe qui allait bientôt imprégner leurs épées. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La charge sur le prince elfe fut violente ! L'épée du draconien frappa le prince elfe en plein visage -24pv, laissant une profonde saillie qui traversait depuis sa tempe gauche jusqu'à son menton. Le sang ruisselait dans son cou, et se glissait sous son armure et ses vêtements. À nouveau les lèvres de la jeune serveuse s'ouvrirent, mais du fait de la flèche brisée à ses pieds, aucun son ne sorti. Néanmoins, la rage qui se lisait dans son regard était mêlée de peur -plus pour Kitiara que pour elle-même- et des larmes d'impuissance commençaient à vouloir se frayer un chemin jusqu'à ses joues.

La jeune femme se précipita vers son arc qu'elle avait laisser tomber au sol tout en rengainant ses lames en 20.1. Se redressant, son œil accrocha la silhouette volontaire de Lunedor, cherchant un signe, un geste...quelque chose pour se redonner confiance. Écrasant la coulée humide qui s'échappait du coin de sa paupière d'un revers de la main, elle se retourna vers la monstrueuse créature et son cavalier...vers Kitiara coincée entre les crocs du monstre ailé. Verminaard espérait juste les éloigner pour faire retraite en toute tranquillité. Et avec un casse-croute en prime. L'attaque était le meilleur moyen de sauver l'amante de Tanis, et ce dernier l'avait compris. Malheureusement, ses traits n'avaient pas trouvé leur chemin au travers de l'épaisse carapace du reptile ailé.

Le dragon, continuant sa pesante retraite, happa la fougueuse guerrière au passage dans sa gueule garnie de crocs effilés. La créature était facile à suivre à la trace, au vu des traces purpurines qu'elle laissait sur son passage. Emboitant le pas du dragon, Gilthanas se prépara à frapper une nouvelle fois. Mais il fut chargé par un des draconiens, avide de sang et de carnage. Le jeune elfe ne se baissa pas pas à temps et écopa d'une grande balafre. La douleur explosa dans son esprit, le privant de tous ses moyens pendant quelques instants. Il se reprit toutefois et, aveuglé par son sang, riposta.

Dracantale et son cœur battant à l'unisson, le prince respira un grand coup et porta un nouveau coup de la lame elfique.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Gilthanas frappa le soldat avec son épée. La lame brisa l'épaule gauche du draconien en s'enfonçant de plusieurs pouces dans la chair -14pv. Il hurla sa douleur, mais ne chancela pas. Il tenait comme un bon soldat, encouragé par son maître ! Mais le second coup du prince acheva le travail, et le draconien se transforma en pierre. Chose étrange, son épée ne resta pas coincée dans le corps du draconien.

L'ogre terminait de remettre ses tripes, et il s'essuya la gueule d'un revers de main pustuleuse. Enlevant les restes tout en laissant de la peau morte sur ses lèvres proéminentes. Ses petits yeux porcins cherchaient une proie à abattre dans les instants qui allaient suivre...

Le lancier toujours aveugle attendait de sentir un ennemi à portée ou, avec un peu de chance, que sa cécité disparaisse. Retarde son action.

Plusieurs humains sortaient maintenant des mines, et les premiers à l'extérieur arrivèrent enfin auprès de Lunedor pour prêter main forte contre les draconiens. D'autres accouraient dans leur direction, malgré la peur qui se lisait dans leurs yeux. Des dragons rouges toujours occupés à se griffer et se frapper, un dragon bleu monté par Verminaard, et surtout tout une armée qui s'approchait en courant pour passer les portes grandes ouvertes de Pax Tharkas, ils avait toutes les raisons de craindre l'issue de la bataille !

Pilier de feu tourna sur elle-même et donna un violent coup avec sa longue queue hérissée de pointes dans le visage d'Ambre, le dragon de Verminaard. Ce dernier attrapa avec ses griffes le cou de sa congénère, et sa queue s'enroula autour de la moitié du gros ventre rougi par le sang, et il projeta -tout en l'accompagnant de tout son poids- la dragonne contre la montagne. Cette dernière trembla avec la force du choc, et son sommet s'en détacha avec pleins d'autres rocs pour s'abattre sur les deux créatures qui, emportés, tombèrent au sol en se faisant recouvrir par des tonnes et des tonnes de pierres. Flint regarda autour de lui. Ses compagnons n'étaient pas dans une forme exceptionnelle, et si dans l'immédiat les plus grosses menaces étaient écartées, le temps ne jouait pas en leur faveur. La nain dit au chevalier : « Sturm, il est temps de décrocher. Protégeons la retraite des autres. » Il avisa alors que la seule menace qui restait était un draconien en train de s'en prendre à une faible femme. Le courtaud se rua donc à son secours en criant : « Espèce de minable, vous en prendre à une femme. Venez vous battre contre un nain, si vous êtes des hommes ! »

Double-déplacement en 15:9

Quant à Kitiara, c'était une autre paire de manches. Elle n'avait strictement aucune chance contre les mâchoires du dragon qui pourrait la mâchouiller tout son saoûl. Ce dernier était bien trop fort pour elle. Non, son seul salut résidait dans la négociation, qui était cependant fort mal engagée... « Seigneur Verminaard, ô noble dragon, ... » commença-t-elle. Cependant, le reste de son discours fut interrompu soudainement par un drôle de silence. Ah mais, je vais encore continuer à me faire croquer si je n´arrive pas à intéresser ces deux-là à ma survie !

Elle se contorsionna donc, espérant qu'à tout hasard la zone de silence reste derrière elle. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le dragon fit ployer les muscles de tout son corps, et ses ailes se déployèrent. Elle battirent l'air autour, soulevant poussières et caillasses, et la créature emporta dans les airs Verminaard et Kitiara. En quelques battements d'ailes il avait atteint déjà une hauteur de plus de 80 pas ! Message secret pour Jeudi Soyons fous, que dis-je, insensés ! (1d100) => 30 = 30 Lunedor, ragea de voir le noir s'enfuir, hors de danger après avoir craché son venin. Appréhendant la scène de bataille avec l'esprit aussi clair que ses yeux d'azur, elle indiqua à Elistan : « - Frêre, deplacez vous là (19:4) et appelez aussitôt les dieux de guérison, avant que Laurana ne blesse les petits vers ! » Tandis qu'elle se précipitait vers la charrette (12:8) avant d'appeler elle même Mischakal avec une maîtrise incroyable de l'éclair bleu qui évitait soigneusement les écailleux pour ne baigner que ses compagnons dans l'énergie divine... « .Ainsi s´enfuit en couinant le Minable couard Sur son toutou bleu bien mal en point Pour sauver sa peau en abandonnant les siens Et déguerpit se cacher sous les jupes de la Noire... » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm profita de la légère accalmie dans le combat pour se relever les armes en main et se diriger vers ses compagnons. Toujours sous l'effet de rapidité il fit en sorte de se rapprocher le plus possible de Lunedor. Tout eb gardant un oeil sur l'ogre qui ne tarderait pas à oublier sa nausée.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les vagues d'énergie positive de Lunedor atteignirent Flint, Sturm et Gilthanas qui étaient fortement blessés. Leurs blessures semblèrent s'arrêter de saigner, voir cicatrisaient à une vitesse non naturelle mais tellement bienfaisante. +18pv aux trois

Sortant de la forteresse, des hobgobelins s'apprêtaient à se joindre à la mêlée...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) En voyant le dragon s'envoler, le demi-elfe ne put retenir un cri de désespoir!

« Kiiiittt, Noooon!!!!!!!! »

Tanis se répétait, mais la situation était trop complexe pour lui laisser le temps de faire attention à ce qu'il criait. Il tenta de viser le dragon, mais son carquois était vide. Le temps de saisir d'autre flèches dans son sac et de remplir son carquois, le monstre était trop loin pour qu'il puisse l'atteindre à coup sûr. Chassant des larmes de rage, il jeta un coup d'oeil alentours, et regarda le draconien qui portait une pique. Celui ci payerait pour les autres!!!

Grâce à "arme en main", action libre pour prendre d´autres flèches dans mon second carquois? Je vise la guèpe, si il meurt sur une flèche, les autres visent le baaz 3, puis le baaz 2.

=flèche 1 (1d20+12) => 19 + 12 = 31 =flèche 2 (1d20+12) => 15 + 12 = 27 =flèche 3 (1d20+12) => 13 + 12 = 25 =flèche 4 (1d20+7) => 17 + 7 = 24

=dégâts 1 (1d8+8) => 2 + 8 = 10 =dégâts 2 (1d8+8) => 8 + 8 = 16 =dégâts 3 (1d8+8) => 5 + 8 = 13 =dégâts 4 (1d8+8) => 3 + 8 = 11

Si je tue la guèpe, et que je tir sur un baaz, j´ai +1 toucher/dégâts, grâce à "tir à bout portant".

Les quatre flèches, guidées par la colère du rôdeur trouvèrent toutes leurs cibles respectives. Tanis ne comptait pas en rester là. Ils n'avaient pas fait tout ce chemin pour mourir comme des rats, encerclés par l'armée ennemie! Il fallait qu'Haeldir et ce vieux fou qui l'accompagnait activent le mécanisme maintenant, ou bien leur combat n'aurait servi à rien. Tiraillé entre l'envie de canarder le dragon jusqu'à ce qu'il lui rende Kitiara, et l'inquiétude qu'il ressentait pour ses compagnons et les prisoniers, il hésita un instant, avant de crier: « Sturm, prends cet Ogre, Lunedor, soigne ceux que tu peux, et empêchez les troupes ennemies de s´amasser, on va s´occuper de ce mécanisme! » Il pointa du doigt la porte par où Haeldir était parti. « Gil, Flint et Laurana, on fini ces draconiens et on fonce dans la forteresse! Vous êtes prêts? » Tanis tira flèche sur flèche, et chacune heurta le draconien dans son corps et fit jaillir son sang -50pv total. Tout autre se serait effondré sous la violence des projectiles, mais quelque chose dans le regard vide de la créature n'abandonnait pas la lutte, et en redemandait. Enfin une action commandée par le bon sens.

Deux créatures sifflantes se portèrent à sa rencontre alors qu'elle envisageait de tenter elle aussi sa chance sur le dragon. L'arc toujours en main, les draconiens la pressèrent de toute part jusqu'au moment où Flint s'écrasa contre l'un d'entre eux, lui donnant le peu de temps dont elle avait besoin.

Laurana fit un pas en arrière avant de libérer une volée mortelle en direction du piquier esseulé. A défaut du dragon, autant se débarrasser de son rejeton déformé.

L'elfe suivit des yeux avec espoir son tir. Et surtout qu´il explose loin de nous.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La première flèche de Laurana se planta dans le cou de la créature -10pv qui immédiatement se figea en une statue de pierre dont le regard était tout autant perdu que de son vivant. La seconde flèche se perdit contre les murailles de Pax Tharkas... Jetant des regards dans tous les sens afin d'analyser la situation, Tass' n'aimait pas la tournure du combat. Comprenant le désarroi de ses compagnons, il n'en perdit pas moins la raison. Il lui fallait agir vite et bien pendant que le prêtre noir s'était éloigné. Dans un tour de passe-passe habile, le kender, dans une discrétion feinte mais efficace, rentra la masse dans un de ses sacs alors qu'il en sortait une louche qu'il avait emprunté à Tika un soir.. Il espérait que le sorcier tout occupé à se soigner et loin d'une centaine de pieds ne remarque pas la subtilité de l'échange. Lui-même, malgré ses yeux perçants, ne distinguait pas même les traits de Verminaard. Puis, agitant la louche assez vite pour qu'on en distingue mal la forme, afin tout de même de faire remarquer au maître de la forteresse l'avenir proche du présent de sa déesse, puis sans plus attendre jeta l'ustensile de cuisine dans le gouffre.

« Et voilà c´que j´en fais d´ton jouet ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tout va trop vite ! Faut qu´il revienne pour sauver Kit ! « Verminard ! Tu n´es qu´un sale pleutre ! Comment ton dieu peut-il soutenir les lâches ? Nul doute que tu va tomber en disgrâce si tu fuis ! Viens donc m´affronter avec ton dragon. »

Pourtant, le combat n'était pas fini, d'autres adversaires étaient toujours présents et il fallait s'en débarrasser. Caramon ramassa écu, puis, profitant encore de l'effet de rapidité qui l'animait, il alla intercepter Presse-citron.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Verminaard s'était envolé avec le dragon en emportant Kitiara qui se démenait comme une belle diablesse. Le trio passa au dessus des remparts et s'y posa. À peu près au moment même, les gravats qui avaient ensevelis les deux dragons rouges se mirent à remuer, et une patte énorme déblaya une partie des rocs. Puis ce fut une tête de dragon rouge qui remua la poussière sur son museau. Ses deux yeux étaient bien là, et la créature termina de s'extirper de sa prison de pierrailles. Du sang rouge se mêlait aux gravats et les tenaient collés contre ses écailles sombres. Les deux immenses ailes de cuir s'ouvrirent pour en finir avec les derniers reliquats de l'effondrement de la montagne. Il était encore assez loin des compagnons et des mineur-esclaves 100m, mais déjà sa gueule s'ouvrit pour dévoiler des crocs emplis encore du sang de sa dernière victime. Mais en regardant dans la direction de son maître, le vieux rouge fit jouer de ses muscles et s'apprêta à décoller pour le rejoindre.

Les draconiens n'en avaient pas fini avec l'elfe, et tous deux s'avancèrent pour frapper Laurana avec toute leur rage ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Mais leurs attaques étaient bien trop imprécises et la princesse elfe évita les coups avec grâce en se baissant, reculant ou se décalant de quelques pouces. Les deux soldats pestaient face à leur incompétence. C'était bien normal, leur maître n'était plus là ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Gilthanas était tiraillé par le besoin de porter secours secours à sa sœur - qui, il lui fallait bien l'admettre, n'était pas excessivement mise en difficulté - et la nécessité de dégager le passage et la cour de toute présence ennemie. Il ne mit pas longtemps à prendre sa décision : avec Flint et Tanis, les deux inséparables, comme garde-chiourmes, il ne se faisait pas trop de soucis. Il espérait juste qu'elle serait assez diplomate pour éviter de claquer à nouveau le demi-elfe...

Il se dirigea donc en direction des hobgobelins qui venaient de paraître, se fendant d'un coups d'épée en direction de leurs faces haineuses et stupides. Mais, plongé qu'il était dans ses pensées, il rata largement sa botte, laissant son adversaire indemne et plus combatif que jamais.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le monstre s'envolait déjà, surplombant la citadelle, Kitiara toujours dans sa gueule.

Tika n'en revenait pas ; tout avait été si vite. Elle ouvrit la bouche, mais les mots restèrent cette fois coincés dans sa gorge, en une boule noueuse et douloureuse. C'était trop injuste, Caramon et Raistlin venait de retrouver leur sœur et on la leur enlevait à nouveau... Et elle, petite serveuse, était incapable d'aider ses amis dans une telle situation. Mais déjà la situation évoluait : le dragon rouge sortait des gravats pour rejoindre son maître ; les prisonniers approchaient en nombre ; le régiment de monstres également... Et certains de ses compagnons étaient toujours en position délicate.

Ravalant ses larmes inutiles, Tika se retourna vers le feu de l'action, son arc en main. Elle se décala pas de placement en 21.2 pour avoir une meilleure visibilité sur ce qu'il se passait et décida de venir en aide à la princesse elfe ; c'était le mieux qu'elle pût faire. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Kitiara ne s'était pas laissée faire, mais sa frêle constitution n'avait pu l'extraire de la mâchoire puissante du dragon bleu qui l'emmenait en excursion. Elle aurait sans doute profité de la vision aérienne qui s'offrait à elle si la position avait été confortable, et elle se surprit à penser que le voyage en dragon n'avait sans doute pas que des inconvénients... à condition d'être juché sur son dos.

Cependant, elle sortit vite de la zone de silence emportée avec célérité dans l'azur par la créature monstrueuse. Par fierté, elle s'abstenait de crier, mais son regard était planté dans celui de Tanis, avec un air désolé.

Ainsi, une nouvelle fois, elle l'abandonnait... Gilthanas fonça sur les hobgobelins pour les retarder, et emporté par son élan, la lame elfique lui glissa des mains et s'en alla valser plus loin à même le sol en tournoyant 27.14. Et voilà que le prince se trouvait à mains nues face à deux hobgobelins brûlant d'en découdre.

Derrière la crevasse partit une flèche du carquois de Tika, et le trait vola jusque dans les côtes d'un des draconiens occupé à harceler Laurana. -7pv

L'énorme ogre avait repris tous ses esprits et ses doigts vert-bruns de la taille d'une tête humaine serrèrent le manche de sa massue. Cette dernière avait sans doute été taillée dans un tronc de chêne vu son imposante taille. Les yeux de la bête s'emplirent de sang, et les veines des bras se mirent à grossir. La soif du sang emplissait son esprit et il se mit à courir en faisant trembler le sol en direction du chevalier. Quand il arriva à portée, il poussa un cri tout en abattant son arme sur Sturm.

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La massue glissa sur le casque du chevalier, secouant ses esprits, pour terminer sur l'épaule gauche qui émit un craquement sinistre. Ou bien ce son émanait-il du bois de la massue? En tout cas pour Sturm la douleur était telle qu'il ne se posait pas la question. C'était bien son épaule... -21pv Flint cria à l'attention de Sturm voyant le gigantesque ogre le charger, mais c'était déjà trop tard, le chevalier encaissait un coup formidable qui l'envoya au seuil de la mort... « Sturm ! Va protéger Tika, moi, je me charge de retenir un peu ceux-ci ! » Il savait bien que le chevalier n'accepterait pas de fuir, mais si c'était pour protéger une faible femme à l'autre bout du champ de bataille, hein ? Il eut alors à l'attention de Sturm ce petit clin d'oeil complice qu'il avait parfois avec le kender, mais nul doute que le chevalier ne se laisserait pas manipuler aussi facilement.

En attendant, et quoi que fût la décision prise, de fuir par les montagnes pour la la forteresse, il fallait dégager le passage, ce qui voulait dire se débarrasser des draconiens. Flint fit donc un pas en avant, et dans une posture certes un peu traîtresse puisqu'il l'entreprenait de dos - ah ce que la fréquentation de Tass ne lui faisait pas faire - il tailla à grands coups de sa fière hache les reptiles qui se tenaient devant lui. Il parvint avec hargne et célérité à éviter que le corps du premier se transformant en pierre n'emprisonnât sa hache, mais pour le second, il fut trop lent.

La bouche bée comme si l'incroyable venait de se produire, il resta là, à regarder sa fidèle compagne ainsi prisonnière. Non, cela ne pouvait être vrai, Non ...

Adressant alors une muette supplique à Mishakal et aux dieux de Krynn enfin retrouvés, il tira de nouveau sur le manche, espérant un miracle.

Le moment était intense, le geste tragique ; la hache vint. Elle était sauvée !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Flint occis proprement les deux draconiens à côté de lui tandis que derrière, le draconien transformé aussi en statue explosait, envoyant des morceaux de pierre dans tous les sens. Il n'y avait heureusement plus personne à portée pour se retrouver blessé par l'éclatement.

Du haut des remparts Verminaard leva son poing vers le ciel en criant à l'attention de ses troupes occupées à courir pour passer les portes et prêter main forte : « Fils de la vengeance ! C´est votre heure ! Massacrez tous les humains, nains et elfes, qu´ils soient petits ou grands. N´ayez aucune pitié, et pour la gloire de celle qui vous a donné la vie... Tuez - tuez -TUEZ ! » Son doigt s'abattit en direction des compagnons et plus loin de la mine. Ses yeux brûlaient de haine, de sang et de mort. Les draconiens qui couraient déjà vers les doubles portes se virent comme fouettés avec joie par les paroles de leur maître. Au premiers il ne faudrait pas plus d'une douzaine de secondes pour se retrouver entre les deux énormes battants.

Derrière, les humains qui venaient se joindre au combat ralentirent en arrivant aux côtés d'Elistan et des autres. Le courage qui les avait animé en prit un sérieux coup en voyant les troupes arriver. Mais Lunedor continuait de réchauffer les coeurs, aussi dépassèrent-ils Caramon pour se planter à deux pas de l'ogre et prêter main forte à Sturm. Derrière, d'autres encore accouraient, souhaitant se venger de leurs tortionnaires. Au moins une bonne douzaine de combattants supplémentaires. Raistlin hocha la tête, retrouvant enfin ses esprit. Il avait été trop entreprenant, pensant que ses compagnons parviendraient à achever Verminaar. Mais ils n'y étaient pas parvenu. Ah ! Si seulement ils s'étaient tous concentrés dessus ! Mais non, les forces de l'équipe s'étaient éparpillées

Une occasion en or… quel gachis !

Il se remit sur ses pieds pour mieux apprécier la situation. « Kitiara ! » Le mage ne put retenir son exclamation en voyant sa sœur si loin, à la merci du dragon. Il était trop loin, ne pouvait rien faire à l'heure actuelle. Il serra la machoîre et tenta de se concentrer, ce n'était pas le moment de se laisse emporter. Il fallait agir. Il ne pouvait pas aider sa sœur pour le moment, mais s'il le fallait, il la retrouverait, la libèrerait, et en profiterait pour annihiler ce prétentieux Verminaar. Le prêtre de Thakisis n'était pas fou : il savait qu'il prendrait trop de risque à revenir dans le combat dans l'immédiat. Il comptait sur ses sbires pour achever le travail. Retraite stratégique… il faut une retraite stratégique. Ici nous sommes trop exposés aux attaque aériennes, et Verminard peut jauger de la situation, et interviendra pour nous achever sans risque. mais Kitiara... Maudissant la situation, il se focalisa sur la bataille.

L'ogre était finalement parvenu à se remettre du premier sortilège du mage rouge, il était temps d'en remettre une couche. Ses coups de boutoir étaient trop dangereux, il fallait permettre à Sturm de se mettre à l'abri sans coup férir.

espérons qu´il soit aussi crétin qu´il en a l´air… Raistlin invoqua une nouvelle fois la magie, fixant ses yeux dans ceux du monstre, qu'il recouvrit mentalement d'un voile blanc. A mesure que son esprit se représentait ce voile, la réalité s'accommodait à la volonté du magicien, se déformant pour répondre à son souhait. Un voile blanc commençait réellement à recouvrir les yeux de l'imposante créature.

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Les jambes du mage flageollèrent. il demandait trop à son corps, son usage de la magie avait été trop intensif. S'appuyant sur son bâton, il reprit son équilibre, non sans pester contre sa faiblesse. Ce n'était pas vraiment le moment ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'ogre s'était fait avoir une première fois, mais pas une seconde. Emporté par une frénésie meurtrière, il ne laisserait rien s'ériger entre lui et sa cible. Clignant des yeux et secouant la tête, sa posture se raffermit, prêt pour le prochain coup.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le craquement sinistre de l'épaule du chevalier n'avait pas échappé à Lunedor. Tout autre que le solamnique serait déjà tombé sous les coups qu'il avait encaissé... lui même ne saurait continuer ainsi sans aide. La prêtresse apposa sa main dans le dos à sa portée pour en faire couler la vie bleutée et tarir aussitôt épanchements sanglants et ressouder os brisés, nombre de plaies resteraient avivées, mais pour l'instant d'autres blessés requéraient aussi son aide : elle s'éloigna du titanesque combat pour rendre à Sturm et ses compagnons toute manoeuvrabilité , courant vers Rivebise tout en se moquant de leur ennemi : « Regardez le se planquer, le couard mignon De la noire Reine, minable humain lèche-botte Pour qui il n’est que misérable crotte Sans valeur, traître pourri jusqu’au trognon Regardez-le désarmé, battu, fuyant sur son dragon ! Khisanth elle-même fut renvoyée aux enfers Pour avoir cru que puissance dominait raison… Continue, Minable : aboie ! c´est tout ce que tu peux faire… »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Laurana grimaça par empathie envers Sturm, lorsque la masse de l'Ogre s'abattit sur son épaule, et produisit un concert de craquements annonciateur d'un blessure particulièrement grave.

Les draconiens qui lui faisaient face la ramenèrent rapidement à un problème plus pressant : eux ! Elle se lança dans une série d'esquives qui lui épargna le pire, certain coups manquant d'entailler sa chair. La princesse elfe adressa un signe de tête accompagné d'un sourire reconnaissant à Flint lorsque celui-ci, dans une tornade d'acier, vint pulvériser les draconiens qui la pressaient.

Un soucis de moins...

Débarrassée de ce problème, elle fit quelques pas en arrière libéra une volée en direction de l'Ogre. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser cette chose frapper une nouvelle fois.



FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tanis comptait s'élancer vers l'emplacement du piège, mais la charge de l'ogre le retarda quelque peu. Sturm ne reculerait pas face à cette créature maléfique, même si cela devait lui coûter la vie. Saisissant une poignée de flèche supplémentaires, il les tira vers le visage bouffi du monstre, bien trop préoccupé par Sturm pour eviter convenablement les projectiles.

Tir rapide en visant à bout portant. =flèche 1 (1d20+13) => 19 + 13 = 32 =flèche 2 (1d20+13) => 18 + 13 = 31 =flèche 3 (1d20+13) => 11 + 13 = 24 =flèche 4 (1d20+8) => 2 + 8 = 10 =dégâts 1 (1d8+9) => 6 + 9 = 15 =dégâts 2 (1d8+9) => 1 + 9 = 10 =dégâts 3 (1d8+9) => 4 + 9 = 13 Sturm avait encaissé le coup fabuleux de l'ogre déchaîné, c'était miracle s'il était encore debout. Le craquement sinistre de son épaule lui avait rappelé une étrange histoire que lui racontait sa mère étant enfant. Il la revoyait lui sur ses genoux en train de la lui raconter .

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Le Chêne un jour dit au Roseau : "Vous avez bien sujet d'accuser la Nature ; Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau. Le moindre vent, qui d'aventure Fait rider la face de l'eau, Vous oblige à baisser la tête : Cependant que mon front, au Caucase pareil, Non content d'arrêter les rayons du soleil, Brave l'effort de la tempête. Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr. Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage Dont je couvre le voisinage, Vous n'auriez pas tant à souffrir : Je vous défendrais de l'orage ; Mais vous naissez le plus souvent Sur les humides bords des Royaumes du vent. La nature envers vous me semble bien injuste. - Votre compassion, lui répondit l'Arbuste, Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci. Les vents me sont moins qu'à vous redoutables. Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici Contre leurs coups épouvantables Résisté sans courber le dos ; Mais attendons la fin. "Comme il disait ces mots, Du bout de l'horizon accourt avec furie Le plus terrible des enfants Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs. L'Arbre tient bon ; le Roseau plie. Le vent redouble ses efforts, Et fait si bien qu'il déracine Celui de qui la tête au Ciel était voisine Et dont les pieds touchaient à l'Empire des Morts. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Le chevalier ploya sous le coup mais la vaillance du chevalier ne rompit pas. Sa réaction n'aurait pas surpris ni Tanis et Flint qui avait tenté par une pâle tentative de diplomatie de l'éloigner du combat. A nouveau le chevelier fut toucher par les grâces de la déesse , et il sentit l'énergie bienfaitrice se déverser son épaule. L'heure était venue pour le chevalier de se redresser et d'affronter son destin.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Voyant l'immense masse de muscle et d'idiotie tomber sous la nuée de flèches des archers du groupe et sous les fracassants coups du chevalier solamnique, maître Racle-pieds, expert dans l'art de l'emprunt, fit vite l'addition. Plus de troupes adverses au sol, ça donne la voie libre pour la fuite. Tous ses amis, hors de danger, ça, c'est plutôt une bonne chose. Un, plus un, deux dragons dans les airs, ça donne beaucoup de dangers sur l'esplanade dans les secondes prochaines. Et surtout, un type vraiment furieux et vraiment peu joueur... Sans plus d'hésitation, il haussa la voix et toujours avec manière et tact, il annonça le fruit de sa réflexion ardente :

« Bon, là, j´crois qu´on a plus trop l´choix. On r´viendra. J´trouve qu´on s´en sort bien. Hein ? Tu trouves pas Raist´... T´as l´air claqué, toi ! On s´casse illico. Moi, j´veux plus entendre de, on y va les gars, on va les trucider. Non, parce qu´il faut pas déconner. Mais, on a faillit perdre Caramon et Rivebise. Alors bon... J´dis ça... J´dis rien. Enfin, si je dis des choses... Bah oui, j´dis des mots... Mais, j´vous apprend rien. Enfin, j´crois... C´est qu´vous m´embrouillez avec vos stratégies... On charge, on s´replie... On re-charge... On se re-replie... A force, on sera plier menus par ces p... de trucs avec plein de dents qui crachent !!! »

Le kender se mettait déjà en marche avec la vitesse que lui offrait ses petites jambes. Il se dirigeait vers la porte par laquelle ils étaient arrivés. Il continuait ses commentaires à chaud :

« Bah, c´est pas que j´suis pas trop chaud chaud pour continuer... C´est que j´ai franchement pas envie d´m´attarder... J´sais pas si vous voyez, mais l´mec en l´air, il est franchement furax ! J´dis ça... J´dis rien... Hein ! Comment pour Kit´ ?

¿ Comment ça pour Kit´ ???

Flutabec !!! »

Son plan était génial, oui, génial ! Qui le remet en question ? Il avait momentanément oublié un détail qui l'arrangeait pas. Oblitéré. Le kender ralentit alors sa course, il hésitait en suivant le mouvement de balancier que subissait la silhouette de la jeune guerrière. Plein de mauvaise foi, avec beaucoup de regret, il conclut :

« Elle a l´air de bien se débrouiller. Vous trouvez pas ? Franchement, j´trouve qu´elle a bien les choses en main...

Heu, on peut pas s´permettre d´rester là, on reviendra et on la veng´ra. J´vous dis. »

Il aperçut alors l'elfe s'escrimant avec les sbires du général maléfique. Tass' s'écria, oubliant momentanément la fougueuse femme :

« Les gars ! Il y en a encore là ! Vite, faut qu´on s´casse ! Ils arrivent de plus en plus nombreux !!! Tirons-nous !!! »

Il sentait le coin de la masse maudite lui creusait les reins. Il fallait pas qu'il traîne, il serait l'une des cibles privilégiées du salopard hideux. Il poursuivit donc à toutes jambes son repli, espérant entraîner ses camarades.

Courage, fuyons !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor continuait son harangue, et en particulier contre Verminaard. Ce dernier n'était guère sourd ou insensible aux paroles de la prêtresse, mais il devait être assez malin pour ne pas foncer tête baissée. La main douce de Lunedor se posa sur Sturm, faisant traverser la bénédiction de Mischakal au travers des vêtements et de l'armure. Les plaies se fermaient, les muscles semblaient revigorés et les os se ressoudaient. Même si la douleur était encore présente tout comme les blessures, au moins leur effet en était atténué. +26pv

La princesse elfe encocha ses flèches, et ces dernières se plantèrent toutes deux dans le bras de l'ogre, faisant jaillir deux coulées de sang rouge et noir -11 et -8pv. Presque en même temps, Tanis fit voler quatre projectiles dont trois se plantèrent dans les côtes de l'ogre avec un petit bruit mou et étouffé bien vite remplacé par un grognement profond de rage et de douleur en provenance du gosier de la créature -15, -10 et -13pv, mais le son fut à son tour remplacé par un gargouillement immonde quand Sturm trancha net le gosier de l'ogre avec son arme -25pv puis en un mouvement de retour trancha la tête totalement. Cette dernière vola et s'écrasa sur le sol ou elle roula sur quelques mètres. Le corps tomba d'abord à genou, puis s'effondra l'instant d'après en soulevant quelques poussières...

Tasslehoff courut vers la double porte que le petit groupe avait emprunté, juste à côté du nuage aux vapeurs toxiques créé par Raistlin. Ellistan s'approcha de Rivebise et posa sa main sur le front du guerrier. Il examina l'état de santé puis il secoua quelque peu le visage et le bras du fiancé de Lunedor. Ce dernier revint alors à lui, appelé depuis les limbes des guerriers dont le travail n'est pas terminé.



La nuit était tombé plus rapidement que le jeune Que-Shu le pensait. Le petit bosquet dans lequel il trainait était éclairé par la pleine lune et étrangement, il ne se rappelait pas comment il était arrivé ici. Il avait mal à la tête d’un coup porté trop fort, mal aux jambes d’avoir tant couru et mal aux bras d’avoir tant manié l’épée, qui n’était d’ailleurs pas à ses côtés. Il regarda ces habits peinés de les voir en lambeaux et grimaça devant sa faiblesse. Comment avait-il put se retrouver ainsi. Lui, le fier guerrier Que-Shu. La seule certitude qu’il avait dans ce monde des ténèbres c’est que la belle et douce Lunedor l’attendait de l’autre côté. De l’autre côté de quoi, il n’en savait rien. Pourtant, il la savait si près et si loin en même temps.

Attristé de ne rien comprendre, et un peu à cause de la fatigue, malgré qu’il ne veuille pas l’accepter, Rivebise tomba à genoux et laissa choir sa tête vers l’arrière. Étrangement, la lune avait disparu. L’homme plissa les yeux car, pourtant, la clairière était toujours aussi claire qu’avant. Toutefois, remarqua-t-il la lumière qui nimbait l’endroit était bleuâtre et la vision du colosse se faisait diffuse. Il secoua la tête pour chasser cette étrange sensation. Il n’arrivait pas à la chasser malgré tout l’effort qu’il y mettait. Il grogna de frustration contre lui-même. Comment pouvait-il, lui le fier guerrier de la tribu, être ainsi par un stupide ennemi intangible.

Puis, après réflexion, il se rendit compte qu’il s’habituait à cette vision qui n’était pas si désagréable finalement. Il se mit donc à la recherche de ce qui pouvait bien créer cette drôle de vision. Rien sur le sol. La forêt était étrangement silencieux, même le vent semblait s’être tut, et aucun traces d’ombre suspectant la présence de quelqu’un ou de quelque chose. Seul l’herbe haute et les arbres centenaires entouraient le guerrier. Il se tourna alors vers le ciel. Ce qu’il y vit était magnifique même s’il ne put l’expliquer. Ni maintenant, ni demain.

Au dessus de lui brillait un symbole étrange. Il connaissait toute sa signification et n’en savait rien en même temps. Ce savoir ne semblait pas provenir de lui et pourtant son être en entier semblait connaître ce symbole depuis sa naissance même. Le huit tombé à la renverse, symbole de l’infini, symbole de la puissance même des dieux ; d’une déesse en particulier. Son nom lui vient aux lèvres même s’il ne lavait jamais prononcer jusqu’alors.



« Mishakal, la Guérisseuse, celle qui apporte la lumière, Quen Illumini. »

Ces mots, venus du cœur et chargé d’un sens historique et puissant qu’il comprenait malgré tout. À ces mots, les étoiles qui formaient cette constellation se mirent à briller et converger vers le point central du symbole. La lumière était si vive et si pure que Rivebise aurait du tourner le regard pourtant, il lui était impossible de se détourner. Une voix sourde lui dictait de continuer de regarder et le spectacle en entier était si merveilleux qu’il l’appelait. Impossible de se détourner de la déesse.

Aussi soudainement et vivement que les étoiles s’étaient mises à briller, elles éclatèrent en leur centre. À ce moment, malgré tous ces efforts, le colosse dut fermer les yeux. Il ne les ferma qu’un instant, mais ce fut assez pour les étoiles de se diriger vers leur cible. Quand il rouvrit les yeux, une lueur bleutée semblait émaner de… de lui-même ! Les yeux grands ouverts devant tant d’émerveillement, l’homme sentit un bien être puissant l’envahir. Devant son regard ébahi ses blessures se refermaient rapidement brillante de millions d’étoiles.

Le vide l’envahissait. Plus rien n’existait autour de lui, ni même à l’intérieur. Un monde hermétique ou même ses propres pensées se trouvaient à l’extérieur. Au centre, ne brillait qu’une simple flamme. Absorbant tout et rejetant toutes choses à l’extérieur des barrières de cette forteresse mentale. Cette flamme valsait tranquillement et doucement au rythme d’une musique cristalline qui ne venait pas à ses oreilles. Pourtant, il connaissait la mélodie. Une mélodie sans paroles. Une mélodie que chantait la déesse, Sa Déesse, à chaque fois qu’elle parlait au travers des lèvres de son Élue.

Mais qui était cette déesse ? Mais qui était cette élue ? Que faisait-il ici ?

L’inquiétude du Que-Shu fit dangereusement vaciller la flamme mais les pensées furent aussitôt absorbés par cette même flamme. Le guerrier ne se rendit même pas compte que le calme était déjà revenu. Puis, lentement mais sûrement, la flamme bleue prit une forme. D’abord un bloc puis une courbe se détacha du bloc laissant entrevoir une tête et deux bras. Puis deux jambes ses dégagèrent de se tas. Comme façonné par une main d’un artiste exceptionnelle, la flamme prit la forme d’une femme aux courbes parfaites et au visage angélique. Nulle femme ne pouvait rivaliser avec la beauté de cette femme. Même Lunedor n’égalait pas cette beauté céleste. Couverte par une longue robe bleue brillante de mille feux, sa peau irradiait une lumière d’or, rajoutant à son charme. Il sut alors que ce tenait devant lui Mishakal.

Il se rendit alors compte qu’il était de retour dans cette sombre clairière et que la seule lumière qui illuminait l’endroit était celle de la dame. Le ciel était d’un noir profond et sans étoile, il semblait mort tandis que la vie régnait au centre de la clairière. Un objet plus brillant que la robe même de la déesse scintillait aux mains de Mishakal. Un bâton muni d’un cristal bleu que, malgré la distance, l’homme voyait comme une intense source de puissance.

Sans un mot, la dame tendit le bâton à Rivebise, et le temps d’un clignement de paupière l’objet se retrouva entre les mains du guerrier. Les larmes lui vinrent aux yeux sans qu’il sache pourquoi. Pourtant ce cadeau signifiait tout et rien à la fois. Il était certain qu’avec cela il pourrait conquérir le monde et le cœur de Lunedor. Qu’avec cet objet, il pourrait surmonter tous les problèmes qui joncheraient sa longue route.

La déesse parla sans qu’il puisse comprendre ses paroles comme si elles avaient été emportées par le vent. Pourtant, il n’y avait aucun vent. La panique s’installa peu à peu dans le cœur sans qu’il sache d’où elle provenait. La forteresse du calme éclata et la flamme s’éteint au fur et à mesure que les pierres de la forteresse volaient en mille miettes. La lueur bleutée de l’espoir et de la vie avait disparu. L’homme se mit à suer à grosse gouttes.

Il ne voyait plus rien, le noir total l’accablait, comme si on lui avait bandé les yeux. Il tenta de bouger mais il se rendit compte qu’il était enchainé. À chaque mouvement, les chaines qui lui retenaient pieds et mains semblaient l’entrainer vers le sol. La douleur était intolérable et ses blessures revinrent plus atroces que jamais. Il voulu crier mais une sombre masse vaporeuse s’introduit en lui l’empêchant de dire quoique ce soit.



Puis, la vue lui revint. Toutefois, avoir sut, il aurait préférer être resté dans la cécité. Une vision d’horreur s’offrait à lui et, ainsi enchainé, il ne pouvait détourner le regard. Un énorme monstre écailleux se tenant devant lui. Les yeux profonds, cramoisi et sans âmes de la bête le brulait comme de la lave s’insinuant dans son gosier. La sensation était tellement désagréable. Nul être humain ne pouvait endurer de telle souffrance. Le cauchemar ne faisait que commencer car, Rivebise en avait la certitude, c’était la mort qui se tenait devant lui. Ce dragon ailé d’ombre, il le voyait très bien affreux et effroyable. Ce monstre qui signifiait sa mort et la mort de tout ce qu’il aimait.

Il en vint à espérer mourir tout de suite pour échapper à ces douleurs, ces griffes douloureuses et cette magie ténébreuses. Par contre, une chose le maintenait encore en vie. Lunedor. Il y avait autres choses aussi, d’autres personnes qui comptaient beaucoup à ses yeux, ou qu’y allait compter… Peut importait, il devait survivre. Toutefois, il ne pensait pas en être capable. La douleur le rendait fou et toute pensée sensée s’échappa de son esprit. Il se mit à attendre des voix dans plusieurs langues plus inquiétantes les unes que les autres. Des paroles chargées de pouvoirs obscures depuis longtemps oublié.

Puis il se rendit compte que sa main droite serrait un objet froid. Après des secondes qui lui parurent durer des heures interminables, le Que-Shu finit par baisser les yeux. Alors, il vit que personne ne l’avait encore abandonné. Dans sa main, un bâton de lumière vibrait d’une puissante magie. Sans savoir ce qu’il faisait, il concentra sa pensée sur l’objet qui se mit à projeter sa puissante lumière. Ses entraves éclatèrent au même moment que le feu qui brulait ses entrailles se retirait. Une voix s’éleva alors tandis que la lumière du cristal l’aveuglait.

« Aller va mon fier guerrier. Ta quête n’est point finie. Tes compagnons ont encore besoin de toi et ton amour t’attend. »

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Encore fermé, Rivebise sentit son corps profondément endommagé. Il n’avait pas encore ouvert les yeux, la douleur semblait trop intense. Il peinait à respiré car il sentait que plusieurs de ses côtes lui manquaient. Il avait perdu beaucoup de sang et il avait de la misère à ce remémoré les évènements. Les paroles de la déesse lui revinrent alors en tête. Le rêve qui avait si vite tourné au cauchemar semblait être réalité et cette univers, ou les ténèbres régnaient et ou le sol de pierre froid et humide était désagréable, semblait irréel.

Pourtant, quand la lumière se fit, il reconnu l’être qui se tenait devant lui. C’était le petit prêtre sans dieu, Ellistan qu’il s’appelait. Le guerrier Que-Shu tenta de lui sourire mais son rictus se transforma vite en une quinte de toux désagréable qui lui fit cracher du sang. Ses lèvres remuèrent alors tenta de dire un mot mais aucun mot de sortait de la bouche du colosse. « Ton amour t’attend » avait dit Mishakal… Lunedor.

« Lunedor » Un murmure, un souffle dispersé par le vent que même Ellistan eut de la misère à comprendre. Puis, rassemblant les rares forces qu’il lui restait, il emplit ses poumons d’air pour lâcher sa complainte. « LUNEDOR, Mon aimé ! »

Impossible pour lui de se relever pour voir ce qui se passait. Pourtant, il devait aider ses compagnons. Il devait faire quelque chose. Verminaard était là, non loin et il allait tuer ces enfants s’il ne rentrait pas dans la cour pour l’exterminer. Toujours couché, il chercha ses armes et les trouva non loin. Il rampa pour les récupérer malgré la douleur qui le tenaillait. Dans un infime effort, il s’appuya sur ses lames pour tenter de se relever mais les blessures et la fatigue était trop importante.

Il s’effondra dans les bras du prêtre sans toutefois lâcher ses armes. Il perdit le Nord l’espace d’un instant. Le noir revint mais cela ne dura pas. Il jeta alors un coup d’œil aux alentours. Tous ses compagnons semblaient être présents. Non il manquait quelqu’un au compte. Kitiara n’était pas là et le Ver minable était absent. Comment avait-il put disparaitre. Il était là il n’y a quelque seconde. Dans un effort ultime, il souffla quelques mots à l’oreille d’Ellistan avant de fermer les yeux à nouveaux.

« Lune…Lunedoooor ? Ver…Verminaard ? »

Son visage devint soudainement serein. Le prêtre le perçu aussi lorsque les muscles du colosse cessèrent de trembler. Ce n’était pas la fin la déesse le lui avait dit. La flamme se forma devant ses yeux et le reste cessa d’exister. La forteresse se rebâtit pierre par pierre et la flamme au centre dansait nonchalamment prenant tantôt la forme d’une déesse tantôt la forme d’une Élue. Dans son monde ou la pensée n’avait pas lieu d’être, l’homme avait enfin retrouvé la paix. La menace de la mort avait été écarté et le bien être était de retour. Il se souvint alors que ce rêve n’appartenait pas au monde des rêves, mais qu’il appartenait bel et bien au monde des souvenirs. Les choses évoluaient à toute vitesse ... Vernimard enfui, ses sbires taillés en pièces, Rivebise qui se relevait, et maintenant la retraite impérative de ses compagnons.

Faisant un bref tour d'horizon, il pu se rendre compte que l'un d'eux était en mauvaise posture : Gilthanas. Ce dernier venait de perdre son épée et faisait face à 3 adversaires. Toujours sous l'effet du sort de rapidité insufflé par son frère, Caramon s'élança à toute vitesse en direction de l'elfe isolé. Venat se poster à proximité de Lunedor (AM1 => 6 pt de mv = case FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)), puis il se mit à courir à toute vitesse pour se placer à côté du prince (AM1 (Courir =12 pt mvt + Rapidité = 6pt de mvt) => Case FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names))

Faisant face à ses adversaires, il les défia : « Un coup de main Gil ? Je ne pouvais pas te laisser seul les massacrer, ces péquenots ! Et puis faut bien ré-équilibrer les forces non ? » La présence d'Elistan, et en particulier ses connaissances en matière de médecine et du corps humain, permit le retour à la réalité de Rivebise. Ce dernier se releva et récupéra ses armes, prêt à nouveau combattre pour Lunedor et ses compagnons.

Caramon fusa comme l'éclair et traversa tout le terrain jusqu'à se retrouver aux côtés de Gilthanas, prêt à en découdre avec les hobgobelins, mais aussi avec le draconien qui était arrivé en courant également. Les deux gobelins passèrent à l'attaque. Le premier se décala d'un pas et tenta une manœuvre de taille sur le prince elfe, tandis que l'autre s'avança d'un pas afin de frapper Caramon au torse. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les deux attaques furent repoussées aisément par les efforts conjugués des deux compagnons. Les deux adversaires n'étaient pas du tout à leur mesure, et un coup d'épée aurait sans doute raison d'eux ! FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) En haut des remparts, Kitiara se trouvait toujours entre les crocs du dragon, et à la manière dont il serrait la mâchoire, elle comprit que toute tentative se solderait non seulement par un échec, mais également une pression supplémentaire des pointes acérées sur son corps déjà bien meurtri. Arrivé auprès d'un des gobelins, Gilthanas se prépara à frapper. Mais sa lame elfique lui échappa à cause de la sueur qui humidifiait ses paumes. Le prince regarda avec horreur la courbe que décrivait l'arme au ralenti. Elle accrocha la lumière du soleil moqueusement, comme un clin d’œil rieur qui lui était adressé. Jouissant sans doute de la vue de l'elfe médusé, elle chut à terre et s'immobilisa loin, trop loin. Viens me chercher si tu l'oses ! semblait-elle lui dire. Ne cédant pas à cet appel puéril au jeu, il se concentra sur son adversaire. Une chose pathétique, sinistre lavette, marionnette ballottée au gré des lubies de son noir tireur de ficelles. Il ne lui en voulait pas, mais ne le plaignait pas pour autant.

L'arrivée de Caramon à ses cotés fut uniquement saluée d'un regard inexpressif. Le meilleur moment pour discuter le bout de gras n’était pas assurément une mêlée furieuse.

Il fit passer sa compagne de toujours, Alurasharen, dans son autre main. Au moins, elle ne l'abandonnait pas. Confiant dans l'efficacité de la lame, il ferrailla avec acharnement contre le gobelin. Il n'était plus un simple esprit emprisonné dans les chairs d'un corps trop matériel, il était chacun de ses muscles et ses organes. Son bras, guidé par son esprit affuté entièrement concentré à la besogne, ne faiblit pas. La créature chut à terre avec fracas, dans un dernier râle pitoyable.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Gilthanas se débarassa sans aucune difficulté d'un de ses adversaires hobgobelin. Ils n'étaient pas les meilleurs combattants qu'il eut rencontré. Mais en masse, ces saletés avaient de quoi mettre en péril le meilleur des bretteurs. D'ailleurs, le spectacle qui se présentait juste sous les yeux du prince était de ce type là. Une centaine de draconiens débutait son ascension des marches qui menaient aux doubles portes. Et les premiers se trouvaient à moins d'une centaine de pas, courant comme des animaux à quatre pattes, leur épée dans la gueule. Cela aurait pu sembler comique si leur vitesse de course ne s'en était pas retrouvée plus grande qu'un humanoïde normal. Si seulement Haeldir pouvait faire s'effondrer les... Levant les yeux, Gilthanas se prit tout à coup à se poser une question. De là où il se trouvait, si jamais le plafond séparant les deux portes s'effondrait, que resterait il de sa pauvre carcasse et de celle de Dracantale un peu plus loin? Il était dangereusement près, beaucoup trop ! Flint bougonna dans sa barbe, non parce que l'ogre qu'il comptait découper en rondelle l'avait été par plus preste et plus véloce que lui, non parce que Kitiara était mâchouillée par un être venu d'un autre âge les narguer - quoique cela eut été un motif de mécontentement tout à fait légitime s'il n'y avait eu plus grave - mais parce que Tass était reparti en avant, seul comme à son habitude, méprisant le danger. « Hum ! Et où cours-tu donc, comme ça ? Pas question que tu y ailles trop seul, c´est trop dangereux par là ! Je t´accompagne. » Cela ne souffrait aucune contradiction, et de ses foulées lentes mais inépuisables, le nain emboîta le pas au kender, sans plus réfléchir si la décision avait ou non été prise d'aller ou non vers la forteresse, ou vers les montagnes, ou pas. Le nain avait un ami en train d'aller au-devant des ennuis, et cela seul lui suffisait.

double-déplacement en 9:13 Tika rejoignit le reste du groupe pour ne pas se retrouver trop à l'écart. Les anciens prisonniers bifurquèrent en voyant l'ogre mit à terre, et s'en furent rejoindre Gilthanas et Caramon aux doubles portes. D'autres accouraient de la mine, mais il n'étaient armés que de pelles, de pioches ou d'un bout de bois. D'autres encore arrivaient mains nues, prêts à ramasser n'importe quelle arme trouvée sur le sol.

Du haut des remparts, Verminaard observait avec délectation le spectacle qui s'annonçait. Derrière les murailles chargeaient des dizaines de draconiens en direction de Gilthanas, Caramon et les autres. Il ne faudrait aux troupes que quelques instants pour se retrouver au corps à corps. Le dragon bleu ouvrit ses ailes et s'envola plus loin, laissant la place à la monture de Verminaard et emportant Kitiara. Le dragon rouge se réceptionna avec grâce sur les pierres et s'installa à côté de son maître. Ce dernier posa sa main sur le col de l'animal et se hissa à nouveau sur la selle qui se trouvait à la base de son cou. Le dragon étendit ses ailes pour couvrir d'ombre tout ce qui se trouvait en dessous, et il émit un grondement strident provenant du fond de sa gorge comme une menace à ses ennemis, et un encouragement à ses alliés. Le sénéchal dragon se garda de tout commentaire. Était-ce les paroles de Lunedor qui lui avait cloué le bec? Peu importe, c'était les vainqueurs qui écrivaient l'histoire de toute manière... Message secret pour PV Verminaard (3D8+10) => 1 + 2 + 4 + 10 = 17 Réussite Haeldir dans 1D8 rounds. Si 1 sur le dé, alors échec ! (1D8) => 4 = 4 FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor lança à Maritta : « - Avec les hommes non armés, évacuez les enfants : allez retrouvez vos compagnes au sous sol des prisons de femmes et fuyez comme prévu ! Embarquez de la nourriture et des couvertures... Vite ! Allez-y ! » Elle courut jusqu'à Rivebise, qui allait au devant d'elle, tout juste ranimé par Elistan, et s’agrippa au bras de son aimé, le nimbant instantanément d'un flot d'énergie guérisseuse... ils n'avaient même pas le temps d'échanger autre chose qu'un regard, mais les iris azurés brillaient de bonheur devant le retour à la conscience de son aimé, même si la main délicate crépitant encore du vital flot bleuté lui montrait le combat à la porte, sans hésiter. « Que tous les hommes vaillants de Krynn S´arment pour courir à la porte de Pax Tharkas Bloquer l´invasion des vers minables dès l´origine ! Qu´à cette porte, nul écailleux ne passe ! Pour le salut de nos femmes, de nos enfants, Soyons la muraille contre vermine sans descendants ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) La situation semblait sous contrôle, en tout cas temporairement. Voyant l'armée en approche, Tanis comprit qu'il n'aurait jamais le temps de chercher le mécanisme avant l'arrivée des troupes draconiques. Il n'avait pas demandé au soldat elfe et à Fizban l'endroit exact du piège, et n'avait pas le temps de fouiller l'intégralité du bâtiment ...

Le regard du demi elfe se fit perçant en entendant Verminaard leur promettre mille tourments. Comment osait il condamner à mort tout un peuple? Essayant de ne pas se focaliser sur le point bleu qui emmenait au loin Kitiara, il chassa de son esprit tout ce qui l'entourait, en dehors du seigneur dragon. S'il parvenait à le blesser à cette distance, voir à l'abattre, cela porterait un coup au moral des draconiens. Il pourrait même gagner assez de temps pour laisser aux prisonniers le temps de fuir. Focalisant sa pensée sur le point situé à la jonction entre le heaume et le plastron de l'armure, il prépara ses flèches, bloqua sa respiration afin de ne pas trembler, et décocha coup sur coup une demi douzaine de traits.

Attaque à outrance, je vise(-1), tir rapide(-2), inspiration d´Elistan(+2), rapidité(+1), portée longue (-4 réduit à -2 grâce à tir de loin).

=flèche 1et 2 en feu nourri (1d20+11) => 12 + 11 = 23 =flèche 3 (1d20+11) => 17 + 11 = 28 =flèche 4 (1d20+11) => 6 + 11 = 17 =flèche 5 (1d20+6) => 1 + 6 = 7

=dégâts 1 (1d8+9) => 3 + 9 = 12 =dégâts 2 (1d8+9) => 1 + 9 = 10 =dégâts 3 (1d8+9) => 5 + 9 = 14 =dégâts 4 (1d8+9) => 7 + 9 = 16 =dégâts 5 (1d8+9) => 4 + 9 = 13

=confirmation fumble DD10 (1d20+4) => 19 + 4 = 23

Une fois sa volée de flèche décochée, il commença à reculer tout en gardant à l'oeil Verminaard, voir sa réaction... Pas de placement en 15:8. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Une volée de flèches fendit l'air en direction de Verminaard. Tanis souhaitait cribler leur incroyable adversaire d'une multitudes de traits, mais seule une flèche réussit à l'atteindre au travers de son armure -14pv.

Rivebise rejoignit son aimée afin de profiter de ses soins magiques +21pv qui en étaient presque devenu routiniers. Mais la puissance de la prêtresse de Mischakal avait elle une limite? L'armée dragon, elle, semblait ne pas en avoir. Et la lutte n'était pas encore terminée.

Les hommes des mines, maris, frères, cousins et autres entendirent les encouragements et les indications de la femme des plaines. Ceux qui étaient armés continuaient d'avancer vers les doubles portes afin de retenir le plus possible l'armée qui s'avançait inexorablement, tandis que les autres retournaient en courant vers la mine afin de chercher les femmes et les enfants. La lutte était inégale, seraient ils capable de retenir les hordes draconiennes suffisamment longtemps? Et Haeldir était il sur le point de réussir? « ANCIENS PRISONNIERS DE PAX THARKAS, USONS DE LA SEULE ARME DONT NE DISPOSE PAS L´ENNEMI : L´UNION !

SAISISSEZ-VOUS D´UNE ARME ET RALLIER-VOUS À MOI ! NOUS ALLONS GAGNER LE TEMPS NÉCESSAIRE À VOS FAMILLES POUR FUIR ! »

Laurana s'élança direction de son frère et de Caramon, pour l´instant, il nous faut récupérer ces deux-là avant qu´ils ne se fassent submerger.

Message secret pour Jeudi Pour ne pas entacher le message de trop de HRP, je glisse tout ça en secret que ça ne pourrisse pas tout.

Déplacement (Action de Mouvement) Et rangement d´Arc (Action Rapide) Pour une fois je n´ai pas oublié rapidité (et le mouvement supplémentaire qu´il confère) Mouvement 16:7 (1,5m) -> 16:8 (1,5m) -> 16:9 (1,5m) -> 16:10 (1,5m) -> 17:11 (3m) -> 18:12 (1,5m) -> 19:13 (3m) -> 20:14 (1,5m)

Diplomatie (Action Simple) Pour les convaincre de ramener leur derrières à côté de moi. Et exceptionnellement, comme Xine viens de revenir de week-end, et qu´elle pourrait lire la 57 au moment où j´écris, j´utilise un point de volonté pour relancer le dé (Elle est capable de tout, je vous le dis !) Diplomatie 01 (1D20+13) => 8 + 13 = 21 Diplomatie 02 (1D20+13) => 1 + 13 = 14

Une fois ceci fait, je les veux dans la formation suivante. http://img703.imageshack.us/img703/4466/laformation.png

Le damier va permettre à Gilthanas et Caramon de se faufiler dans nos rangs sans que les ennemis puissent en faire autant.

Lorsqu´un homme est blessé, il recule et laisse sa place à un homme d´un rang arrière. Du point de vue des règles il fait un mouvement de retraite (pour éviter l´attaque d´opportunité), cela devrait nous permettre d´avoir beaucoup de blessés, mais pas de morts. Ainsi une canalisation de Lunedor devrait avoir beaucoup d´impact.

De plus, à chaque round, tout le monde fait un pas de placement en arrière jusqu´à défendre (grossièrement) l´espace présent entre le chariot (et donner une chance aux enfants, même si je ne me fait pas trop d´illusions). On se rapproche donc tranquillement de la porte sans se laisser submerger.

Ne t´inquiète pas, si cela se fait je te ferai une carte pour le déplacement des humains (Ça simplifiera pas mal de choses).

Lorsque la ligne de front s´arrête, on changera un tout petit peu de manière de combattre afin que tout le monde tape, mais je te spécifierai ça le moment voulu.

Suivant la réaction des anciens prisonniers, tu dévoileras le message secret qui convient à la situation.

Alors que les hommes s'assemblaient autour d'elle, Laurana leur commanda d'une voix assurée : « en rang sur deux lignes, les blessés reculent derrière leur camarades. Nous allons lentement revenir en direction de la tour, il y existe un passage par lequel nous allons fuir. »

La princesse du Qualinesti lança un regard à la ronde alors que l'amée de Verminaard entreprenait d'investir la forteresse, « nous essayons simplement de gagner du temps, ne tentez pas à tout prix de tuer. » Alors qu'elle saisissait de ses armes et se concentrait sur le combat à venir, elle glissa aux hommes qui l'entouraient : « je suis Laurana, princesse du Qualinesti, nous allons combattre et peut-être mourir ensemble... partagez vos noms avec vos voisins, qu´aucun de ceux qui ont été les premiers à se dresser contre Verminaard dans sa propre forteresse ne soient oubliés. » Sturm certainement décidé par les paroles de Laurana se porta aux côtés de ses compagnons. Encore sous l'effet de la magie, il se mouvait avec aisance et célérité malgré la lourde armure qu'il portait.

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Les compagnons devaient offrit un ligne de bataille solide et unie afin de glaner quelques secondes supplémentaires. Tout le temps qu'ils gagnaient permettait aux femmes et aux enfants de se rapprocher d'une possible liberté. Et ainsi Haëldir aurait peut-être le temps de déclencher le mécanisme. sans qu'une marée de draconiens ne soient encore dans la cour.

Le chevalier se souvenait nombre d'histoire de stratégie ou les goulots d'étranglement étaient monnaie courante. En réduisant la taille du front, ils empêcheraient leurs ennemis de bien se coordonner.

Le chevalier réfléchissait avec sa tête et il ne fallait pas forcément porter des coups fatals lors des prochains assauts. Leur but était de tenir, car pour chaque séide éliminé un autre membre de son armée viendrait immédiatement le remplacer. Il fallait juste espérer que l'élite de l'armée n'était pas en tête de la colonne. La situation prenait bonne tournure, s'il éliminait les 2 derniers opposants leur faisant encore face, ils pourraient se replier en limitant sérieusement les pertes. Caramon entra alors en action, d'un pas agile, il se plaça au contact du Bazz et de l'hobgobelin. Il se débarrassa d'abord du semi gob avant d'engager le draconien qui fut également durement touché. Se faisant, il s'adressa à Gilthanas : « Gil, Ramasse ton épée elfique et dégage, avec Sturm on assure votre retraite ! » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Laurana se décida à prendre les choses en main. Elle rangea son arme et indiqua aux hommes comment se placer en ordre de bataille. Un peu surpris, ces derniers finirent néanmoins par se ranger selon les indications de la princesse elfe. Son ascendance l'avait prédestinée à commander et c'est exactement ce qu'elle était en train de faire ! Les courageux gens des plaines et les autres habitants d'Abanasinie n'étaient guère habitués à combattre ensemble, et en plus l'armée qui se ruait droit sur sans aucune peur avait de quoi refroidir plus d'un soldat aguerri ! Ils se postèrent donc tant bien que mal à peu près comme Laurana leur montrait.

Sturm rejoignit Caramon, prêt à retenir l'armée en donnant sa vie si nécessaire. Devant lui, la masse grouillante de créatures reptiliennes se pressait avec un seul objectif : la mort.

Le frère de Raistlin se débarrassa sans aucune difficulté de l'hobgobelin, et puis son épée vint trancher le bras du draconien qui gueula en faisant sortir sa langue fourchue qui vibrait. Il était aux portes de la mort... Pour lui, plus rien n’existait. Du haut de l’épaule du prêtre, l’homme avait vu sa douce courir en sa direction. Elle l’avait entendu. Il était encore faible mais il ne put retenir un sourire en se dégagea d’Ellistan. Il fit quelque pas titubant en direction de son aimée. Plus rien ne comptait. Il était de retour. Il voulu embrasser Lunedor mais la force lui manquait. Il devait se montrer fort et fier devant elle. Il redressa alors l’échine et tenta de se montrer bien portant même si ces yeux le trahissaient. Il n’avait pas besoin de prononcer de mots ; elle le comprenait.

Puis, vint l’énergie salvatrice de la déesse qu’il accepta à bras ouverts. L’énergie le pénétra et il reconnut la puissance de Mishakal au travers des mains de Lunedor. Enfin, ces yeux exprimèrent la fierté et la force qu’il voulait refléter. Il ne tomberait plus à présent. La déesse était avec lui et sa volonté ne flancherait plus. À moitié mort, il ne servait plus à rien. Il n’était qu’une buche encombrante. Il ne quitterait plus ses compagnons.

Il empoigna alors la femme Que-Shu et de sa force renouvelée, il la souleva de terre. Il ne l’abandonnerait plus oh ça non ! Et puis, il transmettrait sa fureur et la puissance de la déesse aux travers de son corps et de son esprit pour combattre ces écailleux. Il se dirigea alors d’un pas déterminé vers l’endroit indiqué par Lunedor.

Je crois que je n’ai plus d’action pour me déplacer mais si rapidité me le permet, je vais le plus loin possible, dans la direction indiqué par Lunedor. Rivebise était porté par la magie de Raistlin, et à chaque pas il semblait en faire un de plus naturellement. Il se retrouva dès lors bien rapidement à quelques pas de Sturm, Caramon et Gilthanas.

Elistan fit quelques pas derrière Rivebise, puis leva son tout nouveau symbole et appela une fois de plus la puissance des dieux anciens autour de lui, faisant fuser des vagues d'énergie bienfaisantes qui pénétrèrent dans la chair et l'esprit de Sturm et Rivebise. +10pv FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les évènements continuaient à s’enchaîner à un rythme effroyable. Le kender commençait à y perdre pied. Mais, il gardait la tête froide et savait qu'inéluctablement il faudrait passer par la tour qu'ils avaient déjà montée. Cela ne le ravissait pas. L'escalier était long et quelques surprises pouvaient les attendre retardant ainsi la fuite des mineurs et de la compagnie. C'est alors qu'il aperçut à l'extrême gauche de son champ de vision un éclat brillant de mille feux.

« Sapristi ! ´Faut pas leur laisser ça ! »

Il dévia de sa route pour ramasser avec hâte la lame elfique. Il se rendit compte alors que Flint engageait également son mouvement de retraite. Il lui cria tout en continuant dans la direction de l'épée abandonnée :

« Viens, il faut qu´on assure leur retraite dans cette tour maudite ! »

Il cria à la volée à ses compagnons :

« J´ai vu une chaîne qui montait en haut de cette tour, on pourrait peut-être l´emprunter pour descendre plus vite que par les escaliers... »

Il indiqua la masse noire et hideuse par laquelle ils étaient sortis peu auparavant. Le kender ne cessait de courir dans tous les sens sur le champ de bataille. Ses espoirs allaient vers ses compagnons qui continuaient à se battre contre les rejetons de la horde impie.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'ogre était tombé, il n'y avait presque plus d'adversité dans la cour… Mais l'ombre menançante de Verminaar sur son dragon planait encore sur le groupe. Et il tient Kitiara… Enfoiré… Raistlin avait beau se retourner l'esprit en tout sens à la recherche d'une solution, il ne voyait pas comment aider sa demi-sœur en ce moment… Il allait pourtant bien falloir trouver quelque chose, ils n'allaient pas la laisser là ! Mais il n'était pas de taille à lutter contre un dragon, pas à moitié empoisonné, fatigué, presque à court de magie et avec la menace d'une armée en approche.

Il jeta un œil au front qui commençait à se former prêt de la grande porte; bien maigre rempart face à la horde; mais il fallait laisser le temps aux réfugiés de s'enfuir. Il serra les dents et jura silencieusement; gardant une partie de son esprit exclusivement consacré à trouver une solution pour aider Kitiara. Trop loin pour la graisse, trop fort pour le rayon affaiblissant, ça ne suffira pas. Trop loin, et sans à l´esprit trop fort pour tenter de l´étourdir. Aucune prises suffisantes pour placer une toile; plus de nuage nauséabond… Rhaaaa… Si j´avais plus de parchemin

Il avançait en clopinant à l'aide de son bâton, la magie avait épuisé ses force, il était incapable de courir Ca va être pratique au moment de s´enfuir, tiens…Plus de rapidité à disposition non plus…. Ses poumons étaient en feu, mais il parvenait encore, on ne sait comment, à contenir sa toux; sans doute son corps comprenait-il par un moyen ou un autre que ce n'était vraiment pas le moment, question de survie. A la place, il souffrait, mais il valait mieux souffrir que d'être immobilisé à cracher du sang. Souffrir, le mage rouge y était habitué.

Il approchait comme il pouvait de la mélée, cherchant déjà dans sa besace un rouleau de parchemin grâce auquel il pourrait améliorer les chances de ses compagnons. Il se gardait néanmoins de trop s'approcher de la muraille. Il vit Tass' s'approcher. A portée de son oreille on ne peut plus fine, il lui parla, à voix basse et rauque.

« Tass´, son arme… Monnaie d´échange Kit´, Pas de tout de suite, avant de s´enfuir. »

Il attendit de voir si le kender avait compris ce qu'il avait dit et poursuivit sa route, se campa à distance raisonnable, et mit les doigts sur le rouleau qu'il cherchait, il le sortit de sa besace et le déroula devant ses yeux.

« Rivebise ! ne bouge pas avant que j´ai fini. » parvint-il à articuler suffisamment fort pour que cela parvienne aux oreille du Que-Shu

Deux action de mouvement : déplacement en 21:12 Correction : AM : déplacement en 22:7 AM : sortir le parchemin Le draconien était gravement blessé, et ses attaques n'étaient plus du tout une menace pour Caramon ou qui que ce soit. Il frappa dans le vide ou sur la cuirasse bien solide de l'humain, mais sans faire le moindre mal si ce n'est à ses propres dents... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Gilthanas avisa avec horreur le plafond au-dessus de sa tête. Il jetait déjà une ombre sur le combat, comme pour avertir du désastre imminent. Et les draconiens qui se précipitaient vers les murailles ! Il fut un instant tenté de prendre le large, comme le lui avait conseillé Caramon, mais ce dernier aurait été capable de jouer au stupide héros des contes qui ralentit la horde d'ennemis et succombe sous le nombre (ou sous les pierres !). Ce jeune avait la tête pleine de fadaises ! Et ce n'était pas Sturm qui allait détromper le colosse sur ce point, lui, le parfait chevalier ! C'est pour cela qu'avant de prendre la tangente, il tenta d'achever le draconien restant.

Sans prendre le temps de voir si sa botte avait touché, il se précipita vers Dracantale. Il ne supporterait pas de voir ce trésor ancestral enseveli dans le fief ennemi !

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) « Hep ! ... Pfff... Va pas si vite ... »

Flint s'était donc élancé sur les traces de Tass sitôt que celui-ci avait fait volte-face pour se ruer en direction de la grande porte de la forteresse. Cela n'avait pas été sans mal, autant le nain était équipé moralement et mentalement pour parcourir de longues distance à la course, en ligne droit s'entend, autant la tactique du zigzag incessant lui était inconnue. Aussi lorsque Tass fit volte-face, la nain manqua-t-il de le percuter sur sa lancée. Il du s'arrêter, fait un petit tour d'horizon en pivotant sur son pied gauche - le meilleur - avant de repérer derechef son frêle compagnon courir de nouveau eu-devant des ennuis.

Sans même reprendre son souffle, le nain se mit alors en devoir de pivoter et d'utiliser l'inertie acquise pour repartir de plus belle, mais voilà qu'une armée d'hommes avait surgit et faisait maintenant comme un rideau entre lui et les autres.

« Place... Place ! Hum ! Poussez-vous, laissez-faire les guerriers ! »

Il avait beau dire, il était tout de même derrière, et sa voix qui venait de par-dessous n'avait pas vraiment l'air d'impressionner.

17:13 FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Gilthanas tenta de frapper le draconien, mais en vain. Il était plus préoccupé par l'arme légendaire qui risquait d'être détruite à tout jamais. Il se décala donc, offrant une ouverture sur le côté, c'est du moins ce qu'aurait pu croire l'homme-dragon, mais l'elfe était bien trop agile et le coup se perdit dans le vide. Il était maintenant à deux pas de l'arme, mais il voyait déjà affluer des draconiens dans sa direction. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Ces derniers seraient sur lui avant même qu'il ne ramasse l'arme, à un instant près ! Il le savait, mais que faire?

Derrière, Flint couru sur ses petites jambes afin de suivre Tass' qui, décidément, était encore plus changeant qu'à l'accoutumée. Les humains en formation lui bloquait le passage, mais dès qu'il se fit entendre, les guerriers en guenilles lui firent de la place afin de le laisser passer en première ligne. Après tout, en voyant ces centaines de draconiens se ruant dans leur direction, il n'y en avait aucun pour disputer la gloire de passer le premier dans le royaume des morts.

Verminaard du haut des remparts fit un signe à son dragon. Ce dernier se projeta en arrière, et tomba de l'autre côté des remparts, au dessus de son armée. Puis d'un mouvement plein de grâce, le dragon rouge claqua ses ailes et survola d'à peine quelques têtes l'armée, soulevant force cris et ovations à son encontre et à celle de Verminaard. Le duo s'éloignait vers l'arrière de la colonne afin de galvaniser l’entièreté des troupes. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tika semblait un peu désemparée, réagissant avec un temps de retard sur ses compagnons et ne voyant pas quoi faire pour soutenir ou venir en aide à ceux-ci, d'autant que sitôt qu'elle s'était approchée d'eux, le groupe s'était alors éparpillé de nouveau. La jeune femme prit une longue inspiration, le regard perdu courant des uns au autres...quand elle vit Raistlin. Celui-ci ne semblait pas être au mieux de sa forme. Si elle ne pouvait être d'une quelconque aide à Caramon ou même Kitiara, au moins pouvait-elle peut-être être utile à leur frère. Aussitôt pensé, Tika décida de se rapprocher au plus près du jeune mage à l'étrange regard en 22.8. Surmontant sa réticence naturelle pour cet homme à l'allure si peu naturelle, elle posa délicatement une main sur la sienne, demandant timidement. « Besoin d´aide ? » Lunedor comprit avec une surnaturelle acuité le déplacement des enjeux de cet héroïque combat... Sa foi était inébranlable malgré leur situation désespérée... le noir fuyard n'osait plus les affronter, remettant la victoire au nombre de ses hordes reptiliennes. Elle lança geste d'encouragement vers Maritta qui rapatriait les enfants, puis, sûre d'elle, la première Prêtresse de Mischakal en cette ère de désespérance sourit ouvertement en avançant sans crainte vers le nouveau front qu'elle venait de désigner : les portes de Pax Tharkas. Bras levés, elle invoqua la bienveillance de la Dame bleue qui lui accorda de baigner de son nimbe bienfaisant les compagnons et les alliés autour d'elle, tout en emplissant leurs ennemis d'une terreur religieuse : « Ainsi est venu le moment si longtemps attendu : Peuples de Krynn, les vrais Dieux vous ont entendu ! Gorgez vous de leur puissance afin d´affronter l´ennemi Voyez tous comme le couard ver-Minaable s´enfuit ! Qu´il parte à l´arrière, changer ses chausses souillées : Bloquez ici sa meute écailleuse sur qui il a pissé ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Enfin à portée, Raistlin prit une seconde pour contempler l'envol du dragon. Cela avait beau être un ennemi et une créature monstrueuse, elle n'en avait pas moins un panache certain; ses ailes immenses, ses muscles saillant, cette créature était finalement magnifique. Terrible et magnifique.

Se ressaisissant, il prit déroula le parchemin et commença à en lire les runes, qui s'effaçaient en rougeoyant à mesure que le mage incantait. Bientôt, la formule avait complètement disparue du velin, et Rivebise et son équipement quadrupla de volume, augmentant sa force, son allonge, et son potentiel meurtrier… FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Il détailla d'un œil critique la situation pour déterminer quel serait la meilleure stratégie à adopter. Il fallait qu'il tente de gêner au maximum les attaquants qui allaient arriver. Un nuage nauséabond bien placé pourrait faire l'affaire, sans aucun doute. Encore fallait-il que l'effort n'achève pas de terrasser le mage.

Un contact physique perturba le mage, il vit Tika à coté de lui, lui demandant si il avait besoin d'aide. Il riva ses yeux dorés sur le visage de la jeune femme, cherchant en quoi elle pourrait effectivement lui être utile.

« Je suis presque à bout de force. Je… ne tiendrais pas très longtemps… Si nous survivons » Il fit une pause pour avaler sa salive, la sueur lui coulait du front. « fais-moi penser à t´apprendre à te servir de mes parchemins magiques, je pense que tu en as les capacités. Pour l´heure… »

Il tendit le bras avec difficulté, sa magnifique dague en argent apparu dans la paume de sa main.

« Prends ceci… ma dague de Magius. Ce sera plus efficace que ton arme. Fais-y attention, c´est tout. Tu seras plus utile là-bas à soutenir mon frère et nos amis qu´à soutenir un souffreteux qui n´a pas besoin de tenir sur ses jambes pour participer à la bataille. »

Avec un sourire fatigué, il ouvrir la main, laissant l'arme à disposition de l'ancienne serveuse.

Message secret pour Xine Il s´agit d´une dague en argent +3, prends en soins Rivebise s’était figé aux dires du mage. Il n’était pas du genre à respecter les ordres d’autrui aussi facilement mais le mage avait certainement une idée en tête et ce n’était pas le temps de le contredire. De toute manière, le calme était avec lui. La guerre faisait rage mais la force de la déesse le protégerait. Et puis, il n’était pas encore pour se précipité dans la bataille comme un hurluberlu ; il l’aurait fait si il n’avait pas rêvé de la déesse. De nouveau, il ressentit l’énergie de Mishakal quand Elistan canalisa tout prêt de lui. Il se sentait enfin près à exterminer ces pauvres petits écailleux.

Puis les paroles de Lunedor le fouettèrent comme un sceau d’eau glacée en plein visage. Mishakal était avec eux, avec lui. Ses compagnons à ses côtés et le Ver fuyant. Cette vague déferlante de créature belliqueuse ne pourrait rien contre eux. Il allait oublier l’ordre du mage et s’avancer lorsqu’il sentit sa puissance. Les paroles magiques traversaient l’esprit du guerrier tandis que la magie opérait. Il sentit son corps et son équipement grandir et grossir en prenant des mesures inimaginables. Toutefois, il ne ressentait nulle douleur.

Quand la transformation fut finit, il regarda Raistlin et hocha la tête en guise de remerciement. Sa nouvelle forme lui permettrait d’écraser ses ennemis sans aucun doute. À présent, seul comptait ces écailleux. Ces écailleux et ses compagnons. La mort guettait les eux et la victoire pour les autres. Il n’y avait nul autre issue et le Que-Shu connaissait déjà cette issue.

Fier de sa nouvelle apparence, le colosse s’avança aux devants des ennemis.22 :25 La tempête vibrait en son for intérieur mais il en était l’œil et sa puissance se déchainerait sur les arrivant. Il cala ses pieds dans le roc et attendit la première vague avec un grand sourire. Puis des paroles se formèrent dans son esprit. Des paroles qui n’étaient pas les siennes, vestige d’un puissant souvenir. Ces paroles fortes de sens, traversèrent la barrière de ces lèvres.

« Alliés des Ténèbres et ennemis de la Lumière, Craignez la puissance de la du sceptre bleu, Craignez la lumière et fuyez devant celle-ci, Ces hommes et femmes qui m’entourent vous haïsses. La haine est immense et la tempête se déchaine. Les puissances s’assemblent et vous ne pouvez y résister. Craignez nos lames car elles vous décapiteront. Compagnons, amis, venez avec moi pourfendre ces écailleux, Partager avec moi la haine qui m’anime, Et anéantissons ces ténèbres. » Pacte du chasseur (2 rounds) 9m autour de moi +2 aux dégats contre toute créature de type draconique

Puis soudainement, comme une forme conviction, d’autres paroles lui vinrent aux lèvres. Ces dernières lui appartenaient. En fait, elles appartenaient à son peuple. Ainsi, le guerrier taciturne entama un chant de bataille Que-shu.

Chant de bataille Que-Shu « Des vertes plaines des poussières, S’élève le chant des Que-Shu, De partout en terre de Krynn, Se lèvent les guerriers de la tribu.

Des grandes steppes des poussières, Sans aucune colère, Résonnent dans les airs, Nos tambours de guerre.

Puissant fils de la nature, Nous sommes fiers de nos racines, Nos rites sont pleins de droiture, Une grande sagesse les anime.

Mais la paix s’en allée, Dans toute la vallée, De féroces guerriers, Attaquent nos alliés.

La grande chasse a commencée, Le combat sera barbare, Nos héros sont préparés, Les plus braves auront leur part.

Protégeant toutes nos terres, Et celles de nos frères, Puissants nobles et fiers, Que-Shu tous en guerre.

Des vertes plaines des poussières, S’élève le chant des Que-Shu, De partout en terre de Krynn, Se lèvent les guerriers de la tribu.

Des grandes steppes des poussières, Sans aucune colère, Résonnent dans les airs, Nos tambours de guerre. (bis) » Tanis jeta un coup d'oeil à son stock de flèches. Ce combat qui avait duré plus longtemps que prévu risquait de le laisser à court de munitions sous peu. Il fallait bloquer cette armée rapidement, sinon ils allaient finir submergés par la marée écailleuse.

Le rôdeur examina les corps des ennemis vaincus à la recherche de flèches, avant d'interpeller ses compagnons: « Tass, Il faut aller voir si Fizban et Haeldir trouvent le mécanisme. C´est toi le spécialiste des passages secret et autre placards dérobés, alors va leur donner un coup de main. Raistlin, si tu n´as plus de sortilège en réserve, va avec lui, tu pourras toujours l´aider à repérer les illusions ou les pièges magiques qui protègent peut être ce mécanisme! »

Al: Tanis fouille les corps les plus proches, à la recherche de flèches, parle, et retarde le reste de son tour. Le kender s'agitait de manière fébrile. Quand il vit l'elfe princier venir sur sa gauche, il hocha la tête en portant son regard vers la lame. Il vira de bord (perdant une nouvelle fois son ami nain). Il s'écria après avoir hésiter :

« Ouvrons... le chemin ! »

Il jeta un dernier coup d'oeil vers l'esplanade espérant n'avoir rien laissé derrière lui...

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S´il y a quelque chose de vraiment remarquable... Le kender fit donc un demi-tour sur lui même et revint vers les corps étendus des lieutenants du maréchal déchu pour leur dépouiller de leurs biens - sûrement mal acquis alors il n'y avait aucun mal à se servir - ravi d'avoir pensé à leur faire les poches. Sacré Tass´, distrait que tu es ! Tu as failli laisser ça de côté. Regarde moi ta trouvaille. Trouvaille qu'il rangea prestement convaincu de sa bonne action. Il se redressa finalement ayant maintenant (!) la ferme intention de quitter les lieux.

Si rien de valeur n´est franchement visible... Le kender ne fit qu'un quart de tour et porta son regard vers l'entrée sinistre de la tour se souciant plus de faire la trouvaille du siècle... Franchement, il n'allait pas risquer sa vie (et celles de ses compagnons) pour rapporter quelque chose de brillant... Pfou, ridicule. Comme si j´y avais pensé... Ce maître Raclepieds était même persuadé de sa bonne foi vertueuse ! (S'il savait le bougre...) Et, tâchant de ne pas perdre l'arme de siège qu'était son barbu de compagnon, il se rua vers les marches de la tourelle maudite.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le groupe se dirigea vers les portes afin de contenir le plus de temps possible les hordes sauvages de draconiens, hobgobelins et autres créatures aux ordres du sénéchal-dragon Verminaard qui couraient pour entrer dans la forteresse et massacrer tous ceux qui n'étaient pas de leur côté. Humains, elfes et nains. Leur nombre martelait le sol et des vibrations se faisaient sentir jusqu'au sommet du crâne des héros qui osaient s'élever contre eux. Pour d'autres, ces tremblements provenaient de la peur qui serrait les entrailles, mais peu importe, le chant de Lunedor chassait la terreur et gonflait le cœur de tous.

Les pouvoirs du mage donnèrent à Rivebise une taille inhumaine, de manière à pouvoir rivaliser avec les ogres et autres draconiens de grande taille, mais l'appel à ses pouvoirs l'épuisait, et il commençait à s’essouffler. Il passa sa dague à Tika, confiant en l'utilité que pourrait en avoir la jeune femme. Cela faisait à peine quelques jours qu'elle avait quitté Solace, mais la sensation était tout autre. Les évènements s'étant succédé à une vitesse folle, cela aurait pu tout aussi bien faire plusieurs années qui séparait sa situation de serveuse et la maturité qu'elle avait acquise bien douloureusement...

Le géant des plaines s'avança à la rencontre de ses ennemis en entonnant le chant de guerre de sa tribu, bien décidé à occire autant que possible d'ennemis autour de lui.

Tanis héla Tass' tout en jetant un oeil pour trouver des flèches. Malheureusement ce n'était guère le matériel de base des ennemis abattus jusqu'ici. Il vit bien une arbalète légère et une trentaine de carreaux sur le sol. Tass' hésita un instant, mais il n'y avait rien de vraiment aussi bien que la masse de Verminaard dans les affaires répandues au milieu des cadavres pétrifiés, sanguinolents ou tout simplement vaporisés en acide.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Caramon ne comprenait décidément pas le prince elfe; pourquoi a-t-il fallu qu´il veuille frapper le draconien au lieu d´aller chercher son épée ! Le colosse porta néanmoins une attaque à la créature lui faisant face et il abattit d'un seul coup. Inquiet pour la suite, il jeta un oeil en arrière vers son frère et Tika,il fut rassuré de voir qu'elle prenait soin de son jumeau. Ce bout de femme est vraiment épatant ! Il cria alors « Raist, Tika, préparez-vous au notre repli. Prenez de l´avance et protégez-vous l´un l´autre. »

Avisant l'arrivée de Rivebise, il s'avança également pour bloquer les renforts adversaires et vint se placer à côté de l'elfe. « Gilthanas si vous ne voulez pas de votre arme elfique, laissez tomber, faut qu´on se replie maintenant ... » le ton en disait lourd sur son énervement.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Voyant Tanis fureter un peu partout à la recherche de flèches, Laurana attira l'attention de l'homme en seconde ligne le plus proche d'elle. Elle désigna du doigt le demi-elfe, « tu vois l´imbécile heureux là-bas ? » L'homme opina énergiquement de la tête, « prends toute mes flèches et apporte-lui de ma part... et lance lui un regard acide tant que tu y es. Après ça rejoins nous à toute vitesse. »

Faisant à nouveau face aux ennemis qui se précipitaient vers eux, Laurana entreprit de repositionner ses hommes et de leur insuffler un peu de détermination.

Désignant Rivebise de son épée, elle cria pour bien se faire entendre de tous, « NOUS ALLONS PROTÉGER SON FLANC, EN POSITION ! » La princesse du Qualinesti reprit son souffle, « NOUS DEVONS GAGNER DU TEMPS POUR VOS FAMILLES, ET N´AYEZ AUCUNE PITIÉ CAR IL N´EN AURONT AUCUNE ENVERS VOUS ! »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm était un homme avisé. Il fallait tenir la porte. Il était inutile d'aller plus loin. Si le mécanisme ensevelissait les portes mieux valait rester du bon côté. Il devait organiser la ligne de défense. Il fallait tenir et non pas porter le combat au delà .

Laurana organisait la ligne. Sturm se positionna au centre des portes et fit signe aux hommes de se disposer de part et d'autre de lui.

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Il fallait maintenant que ses compagnons reviennent en sécurité. Caramon abattit d'un coup d'épée le draconien, faisant tomber sa tête sur la terre battue, immédiatement transformée en granit comme le reste du corps. Juste après, il se déplaça sous l'immense voûte de pierre qui soutenait les gravats et encore au dessus les murailles, entre les deux immenses portes afin d'arrêter les troupes de Verminaard.

Laurana plaça les combattants humains en ordre de bataille et elle se plaça à côté de "ses" troupes afin d'être au plus près pour diriger les hommes. Sturm se plaça juste avant les portes, mais il vit qu'il n'était pas en première ligne, pour une fois. Mais pouvait on lui reprocher de craindre de se retrouver une nouvelle fois prit dans un effondrement ?

Elistan fit quelques grandes foulées pour se retrouver derrière les combattants, son amulette toute nouvelle à la main, prêt à soigner les blesser.

Les troupes de Verminaard chargèrent en criant sur les compagnons, les yeux injectés de sang. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Gilthanas, avec ce draconien qui lui avait foncé dessus et Caramon qui le tançait stérilement, ne savait plus où donner de la tête dans ce fouillis innommable. Seule une idée surnageait dans son esprit embrumé par l'inaction : il fallait quitter cet endroit avec Dracantale, et vite, sinon il aurait pour épitaphe les étranges glyphes de Pak Tharkas et pour monument funéraires les ruines de la grande porte.

Soudain, tout fut clair -aide divine ?- dans son esprit. Il savait exactement ce qu'il devait faire, et qu'entreprendre pour arriver à ses fins. D'un pas léger, il contourna avec habileté don adversaire, faisait main basse sur l'antique arme elfique, et frappait le dos exposé de son ennemi avec toute la force dont il était capable. Puis, rapide comme un serpent, il reprit sa place initiale d'une démarche digne d'un danseur.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Mais ils sont fous. Mais ils ont tous perdu la tête ma parole... Le nain était atterré par cette ruée de ses compagnons au-devant de l'armée des draconiens. Certes, il voulait bien former un rempart de son corps afin d'éviter que toute une armée s'en prît à quelques pauvers enfants sans défense. A vrai dire, c'était assez présomptueux et sans doute stupide, mais au moins il pouvait espérer sauver une vie ou deux pour sacrifice de la sienne, le jeu en valait donc la chandelle. Mais là... C'était de l'inconscience.

Toujours haletant à force de trottiner derrière tout ce beau monde qui se démenait sans l'attendre, il aboya comme il put à l'adresse de tous : « Reculez ! Mais par toutes les collines d´Abassynie, mais reculez-donc ! Grands dieux ! Vous ne voyez pas que le plafond, là-haut, il va vous s´écrouler dessus ? » A force de trot soutenu, il était parvenu à la limite intangible qui séparait l'espace sûr de celui promis à l'avalanche de rochers. « Oh Eh ! HUM ! Mais vous m´écoutez ou pas ! RE - CU - LEZ ... ! »

Tout suffoquant, il reprit un instant son souffle. Sa hache, comme toujours, était prête.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Rivebise était debout, les pieds bien plantés au sol et le sourire aux lèvres en voyant arriver la troupe d’ennemi. Il entonnait encore avec force son chant de guerre et continuait de transmettre sa rage des écailleux à ses compagnons. encore +2 à l’attaque contre les écailleux pour un round. Lorsqu’il vit l’armée s’avancer jusqu’à la porte, il repéra immédiatement l’ogre. Ce dernier aussi immense qu’il l’était à présent, fonçait sur lui. Sa nouvelle taille faisait de lui l’ennemi parfait et il devait s’en occupé. Donc, il ne se préoccupa pas du petit écailleux qui vint lui effleurer la jambe droite.

Toutefois, un vif mouvement à sa gauche attira son regard. Ces stupides dragons voulaient percés ses défenses. Par pur réflexe, il tendit son bras pour frapper l’écailleux qui fonçait sur ses compagnons espérant au moins le ralentir dans sa course. Voyant qu’il touchait, l’homme des plaines se retourna rapidement vers l’ogre pour lui faire face et concentré toute son énergie sur lui. esquive serpentine sur l’ogre donc CA de 22 FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'elfe s'était déplacé autour du draconien sans qu'il puisse y faire grand chose tant Gilthanas se jouait de lui. Mais lorsque le prince se baissa pour ramasser dracantale, il profita d'une ouverture pour abattre son épée. L'instant d'après et d'un geste extrêmement précis, dracantale décapita d'un seul coup l'écailleux qui se pétrifia en un instant tout comme la tête de la statue roulant sur les dalles de Pax Tharkas.

Des cris parvinrent de l'arrière, c'était Flint qui appelait ses compagnons à prendre garde. Il y avait un tel bruit et une telle tension avec la charge meurtrière des draconiens face aux quelques résistants à la porte que les mots mourraient avant d'atteindre les oreilles des intrépides guerriers en première ligne. Rivebise particulièrement était porté par la magie combinée de Lunedor et de Raistlin. Agrandi comme il l'était, il profita de porter un coup dans l'épaule d'un draconien -12pv dont les écailles volèrent avec la chair et le sang. Irradiant fantastique nimbe de lumière bleutée, si éblouissant que même les ennemis en étaient aussitôt affectés, Lunedor, parfaitement confiante en la puissance de sa déesse, en la force de ses compagnons, avançait en droite ligne vers ce qui, sans cela, aurait pu ressembler à la mort noire et son désespoir... Totalement consciente de l'enjeu, des enfants menés par Maritta vers la tour Ouest qu'elle encourageait d'allègre geste, des conséquences phénoménales de l'emprise d'Haeldir, Fizzban et... Tass ?!? sur la tour Est emprisonnant les femmes de son peuple, de l"héroisme valeureux de Rivebise et des compagnons qui l'entouraient à la Porte de Pax Tharkas... elle n'avait aucun doute : « Valeureux compagnons, Pourfendeurs de dragons ! Que les Dieux retrouvés, Par ma voix, vous guident : Ecoutez moi.. et reculez ! Laissez les vers minables envahir le vide Que vous laisserez sagement se condamner, en reculant Jusqu´à moi, Prêtresse de Mischakal, protégeant vos femmes, vos enfants ! Laissez ces écailleux rampants affronter leur fin, Laissez les Portes de Pax Tharkas en grand fracas, sceller leur destin ! Derrière elles : reculez ! Et ensuite, bloquez-les !!! » FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Pas de placement en 17:7. Tanis fit signe au guerrier de poser les flèches au sol en le remerciant, avant de se décaler pour mieux voir la porte. Le groupe de héros qui tenait la porte semblait bien fragile comparé à l'armée des forces du mal. Levant son arc en réponse au discours de Lunedor, il ponctua chacune de ses inspiration d'un tir vers les draconiens et l'ogre qui tentaient de forcer le barrage.

Attaque à outrance (tir rapide, visée, je tire sur zyeux tueurs avec ma première attaque, puis sur l´ogre.

=flèche 1et 2 (feu nourri) sur zyeuxtueurs (1d20+11) => 9 + 11 = 20 =flèche 3 sur l´ogre (1d20+11) => 20 + 11 = 31 =flèche 4 sur l´ogre (1d20+6) => 3 + 6 = 9 =confirmation critique sur l´ogre (1d20+11) => 7 + 11 = 18

Youhou, un critique enfin !!!! =dégâts feu nourri (2d8+12) => 1 + 3 + 12 = 16 =critique sur l´ogre (3d8+18) => 4 + 5 + 1 + 18 = 28 Edit: dégâts de merde, mais critique quand même ! Raistlin se redressa autant qu'il le pouvait pour apercevoir plus clairement la zone de bataille. Il suait à grosse goutte et devait avaler sa salive fréquemment et avec peine pour faire reculer un quinte de toux très menaçante.

Il était dans un état pitoyable, certes, mais pas dénué de ressources, ses compagnons étaient au devant d'un grand danger, la moindre des choses était de les aider une dernière fois avant de suivre les indication de Tanis. De toute façon, j´ai bien peur de ne faire que ralentir Tass…

Il estima le meilleur point de focalisation de sa magie et ferma les yeux pour mieux se concentrer.

« Avant d´y aller, amis, un ultime rempart… »

Il incanta de nouveau, sortant un petit œuf de caille de sa sacoche qui se brisa et disparu pendant l'énonciation de la formule.

Presque aussitôt, au cœur du bataillon ennemi, un nouveau nuage verdâtre fit son apparition, même en dehors de la zone qu'il couvrait, l'odeur en était presque écoeurante, alors pris au milieu…

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« Ils feront le tour plutôt que de foncer dans le nuage. Un front plus étroit à défendre… et un paquet d´adversaire potentiellement hors de combat... »

Puis, s'aidant de son bâton, il entreprit la retraite que lui avait conseillé Tanis, suivant le trajet pris par le kender. Il jeta un dernier regard en arrière, vers le dernier endroit où il avait vu Kitiara On te sortira de là ma sœur… Je ne t´oublies pas… Tes geôliers auront à faire à la compagnie de la Lance… Ou au moins à un enfoiré de mage rouge sacrément énervé.

Une action de mouvement en direction de Tass Des vagues bienfaisantes jaillirent du médaillon de Lunedor pour toucher tous ceux qui se trouvaient autour d'elle. +16pv pour Flint et Sturm. Ses paroles continuaient de vibrer dans les cœurs de ses alliés comme de ses ennemis, mais avec un effet différent.

Tanis fit jouer la corde de son arc, et ses traits mortels percèrent le front d'un draconien qui se pétrifia immédiatement. La suivante se ficha dans le cou de l'ogre, faisant jaillir une quantité de sang sur le sol autour du monstrueux humanoïde -28pv. Et la troisième se perdit dans le nuage créé par le mage.

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Le nuage envahit toute la zone devant Rivebise, suscitant bien des souffrances à l'un et l'autre des draconiens, mais pas la majorité qui continuait d'avancer sans prendre garde aux effets néfastes du sort de Raistlin. L'épée récupérée, ils pouvaient se replier mais il fallait le faire en bon ordre !

Caramon, conscient que la précarité des choses recula avec calme et rengaina son épée car cette dernière face aux baaz pouvait rester figée lorsqu'ils mourraient. un fois à hauteur de Flint, il tira sa masse bien plus efficace contre ce type d'adversaires. Puis il fit face au danger. « Gil, Rivebise faut reculer maintenant, ils sont aveugle grâce au sort de Raist, profitez-en ! »

1. AM : repli jsq en FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) + rengainer son épée. 2. AM : dégainer masse. retard du round 8

Tika était estomaquée. Le geste de Raistlin l’avait laissée sans voix et voilà qu’elle, bien portante, restait plantée là tandis que lui, souffrant, continuait à soutenir ses compagnons au-delà de ce que ses forces l’autorisait.

Honteuse, elle referma le point sur l’arme confiée, serrant avec force. J’en prendrais soin !, promit-elle en silence, les lèvres pincées, dans un bref hochement de tête. Le mage avait raison il lui fallait soutenir les combattants du mieux qu’elle le pouvait. Elle savait le faire ; l’avait fait autrefois et plus récemment dans les sous-sols de cette cité perdue… Une nouvelle détermination se peignit sur son visage et la jeune rouquine. Les combattants avaient amorcé un mouvement de repli, mais elle ne resterait pas derrière eux sans rien faire. Armée de la dague de Raistlin, elle se rapprocha de ses compagnons. Tika en 25.15 Dès que Caramon se fut rapproché de l'arrière, il sentit lui aussi les bienfaits divins de la princesse Que-Shu, prêtresse de Mischakal et fiancée de Rivebise +16pv. La troupe se repositionnait en une position en retrait, attendant de pied ferme les draconiens.

Tasslehoff Racle-pieds avait bien couru, mais ses petites jambes n'étaient pas des plus développées. Aussi, il arriva tout juste devant les doubles portes qui menaient depuis la cours directement dans la tour. Mais malheureusement elles étaient fermées. Tass' aurait pu prendre le couloir à l'intérieur qui joignait les deux tours, mais des draconiens en arrivaient régulièrement et ce n'était sans doute pas la meilleure idée. Aussi le kender sortit son attirail et tenta de crocheter la serrure. Très rapidement et très facilement elle céda. On ne pouvait retenir longtemps Tasslehoff Racle-pieds devant une porte close !

La double porte s'ouvrit sur une immense salle aux dimensions telles que la lumière peinait à en peindre les limites. Cependant le nombre impressionnant de personnes à l'intérieur la fit paraître immédiatement beaucoup plus petite. plusieurs centaines de femmes assises, couchées ou debout tournèrent la tête vers la porte et le kender se tenant dans l'embrasure. Surprises, les plus proches se levèrent d'un bond ! Une brise d'excitation se répandit d'un bout à l'autre de la salle et les femmes se ruèrent toutes vers la porte, posant un millier de questions au sein de cette atmosphère confinée, mais aucune n'attendant réellement de réponse...

La seule autre porte de la pièce qu'aperçu Tass' se trouvait de l'autre côté de la pièce, bien plus petite, mais sans doute bien moins complexe à déverrouiller... Si toutefois il arrivait à se faufiler parmi toutes ces furies que la lumière de la liberté venait de réveiller. Le géant était prêt à en découdre avec tous ces ennemis. Le coup qu’il avait porté à l’écailleux avait réanimé sa rage. Le feu brulait plus intensément dans son for intérieur et la tempête faisait rage. Il arrivait toutefois à rester dans l’œil de la tempête et à se contrôler ; Après tout, la déesse était avec lui. Il était à présent fort et sûr de lui. Les paroles de sa douce gonflèrent son âme autant que ses muscles et il s’apprêta à foncer dans le tas.

Puis, un nuage nauséabond apparu devant lui. Il en connaissait l’origine ce qui le fit sourire. Au même moment, il dut cracher au sol pour tenter de rejeter cette odeur qui tentait d’assaillir ses narines. Heureusement que le mage savait viser. D’où il était, il pouvait très bien apercevoir les dégâts que pouvaient causer ce sort.

Il était prêt à se battre jusqu’à la fin pour libérer tous ceux qui se trouvaient autour de lui et dans les tours mais ses compagnons retraitaient et le sommaient de les suivre. Il acquiesça mais se permit tout de même d’attaquer l’écailleux qui étaient à sa porter avec de reculer de quelques pas pour rester la première ligne. 24 :17, 25 :17, 24 :18, 25 :18

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) =dégats éventuels (2d6+6) => 1 + 3 + 6 = 10 =si rapidité encore active (1d20+17) => 13 + 17 = 30 =dég (2d6+6) => 2 + 5 + 6 = 13 =réflexes si nécessaire (1d20+7) => 16 + 7 = 23

Kirox Massacreur de liches Messages : 1359 Inscription : 15 Aoû 2008 Localisation : Sainte-Marthe-sur-le-lac, Québec, Canada • Message privé • Site Internet • MSN Messenger • Facebook ________ ________ ________

Surveiller ce sujet FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Strum fit un pas en avant afin de se mettre dans l'alignement qui défendait les portes de la citadelle.

Il s'en prit alors au seul draconien à portée et abattit par deux fois sa lame.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Se sentant un peu seul au milieu de la marée draconienne qui chargeait, Gilthanas opta pour ce qu'on aurait pu nommer une "retraite stratégique calculée" (voire "fuite désordonnée et éperdue" pour les plus mauvaises langues). Rejoignant à grandes enjambées (pour quelqu'un de sa taille) ses compagnons en deuxième ligne, il en profita pour porter un coup "pour la postérité" à son adversaire.

Enfin, arrivé à bon port -rassuré sur la sécurité de sa sœur qui gueulait plus qu'elle n'agissait-, il se campa fermement aux cotés des autres aventuriers et serra fermement ses deux épées dans ses mains dégoulinantes de sueur et de sang autant ami qu'ennemi.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Voyant qu'il fallait laisser un peu de place pour Rivebise, mais que d'un autre côté la marée reptilienne risquait de les déborder sur leur front ouest, Flint se décala de façon à pouvoir venir en aide à Caramon et Gilthanas : entre les deux. Sa hache était évidemment prête à asséner sa vérité au premier qui oserait se rapprocher du rempart de lames ainsi créé.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) D'un coup d'épée, Sturm décapita un draconien. Il commençait à avoir l'habitude, et son arme se dégagea rapidement de la chair en transformation. Les compagnons se mirent en ligne derrière l'immense porte de Pax Tharkas et attendirent de pied ferme l'armée draconienne. À côté, Laurana organisait les défenses du côté des anciens prisonniers. D'autres arrivaient de la mine, et des femmes sortirent par la porte où avait disparu Tasslehoff. Raistlin ne pouvait le suivre car elles formaient un flot ininterrompu tant elles étaient nombreuses !

Aux portes, l'armée, telle une vague, s'abattit sur les défenseurs qui tinrent bon. Les épées taillaient dans tous les sens, certaines restant bloquées dans les chairs des draconiens, d'autres prenant alors le relais. En quelques secondes, les draconiens se retrouvèrent à deux contre un, et certains ne pouvant passer partirent sur la gauche et la droite en direction des tours. Pendant ce temps, quelque part dans la forteresse...

« Cet endroit est immense ! Je m´y perds complètement au point que j´ai l´impression de tourner en rond... » Le capitaine elfe s'appuya contre le mur, les mains tremblantes et le visage défait. Son peuple comptait sur lui « Oh, moi je dirais plutôt qu´on tourne en ovale, mais nous ne sommes pas perdu croyez moi. » Fizban regardait avec intérêt les énormes mécanismes qui étaient présents de tous côtés : des chaînes, des rouages, des poids et contre-poids. La poussière recouvrait à peu près tout, et des traces de rouilles apparaissaient ici et là sur tout le mécanisme. Sauf sur la grande chaîne, celle dont chaque maillon avait la taille d'un homme. Haeldir reprit espoir en entendant le vieux fou : « Oh, vous savez où nous sommes? Par où devons nous aller?! » -Le vieillard posa son index sur son menton en observant les alentours, et répondit mécaniquement- « Oui oui, je suis un grand magicien voyez vous, je ne me perds jamais. » Le capitaine jeta son arc au sol de rage, il n'en pouvait plus. C'est alors que Fizban désigna au milieu des rouages une barre de fer d'apparence anodine : « Ah, voilà le levier. Simple mais efficace, il suffit d´un bon mouvement du bras et BADABOUM ! » Le magicien s'approcha de la barre en question et l'attrapa à pleines mains. Haeldir sursauta : « Fizban, attendez, je... » Trop tard, le vieux fou tirait déjà de toutes ses forces aidé par ses jambes, et un "clac" se fit entendre, suivit d'un crissement métallique épouvantable à travers toute l'énorme pièce. Haeldir tremblait de tous ses membres, jusqu'à ce qu'il réalise que ce n'était pas lui mais le sol. « Tiens, la salle tremble... Je me demande pourquoi... » rajouta Fizban l'air surpris. Toutes les pièces se bloquèrent, puis certaines se fissurèrent suivies par le sol en pierre lui même ! Les deux hommes tombèrent, emportés par l'effondrement et un cri inhabituel : « Chutedeplumeuuuuh... » faisait écho à un « Aaaaaaaaaaaaaaah » bien plus conventionnel.

La muraille qui joignait les deux tours de Pax Tharkas se mit à trembler, et des crissements métalliques et rocheux envahirent l'espace entre les deux portes.

Certains levèrent les yeux pour voir les énormes blocs de granit suspendus trembler à leur tour avant qu'un claquement net sonne le glas des liens qui les maintenaient suspendus. Les draconiens n'eurent que le temps de lever les yeux que déjà les blocs s'écrasaient sur eux, suivis par des rochers et de la poussière qui se répandit partout, bouchant la vue et les autres sens, suscitant la toux et des brûlures.

La couche de poussière mis quelques minutes avant de retomber, révélant l'étendue des dégâts. Le passage creux entre les deux portes était totalement obstrué par les blocs de granit, surmonté par des gravats petits et grands, qui s'étaient infiltrés là où des creux auraient pu surgir. Une partie de la muraille s'était effondrée du côté des défenseurs, et au milieu des décombres se trouvait le corps d'Haeldir, couché sur un épais tapis de plumes blanches, et à côté de lui un chapeau pointu ratatiné.

Les anciens prisonniers crièrent de bonheur et certains sautèrent de joie tant ils avaient craint mourir, emportés par les hordes sanguinaires du sénéchal dragon. Ce dernier devait sans doute bouillir de colère après qu'une partie de son armée se soit retrouvée écrasé par la montagne. Mais ses blessures et celles de sa monture l'empêchait -dans l'immédiat- de prendre le risque de venir affronter les héros qu'acclamaient les différents peuples libres. Gens des plaines, habitants de Solace, gens de la forêt et des autres villes et villages d'Abanasinie. Il faudra plusieurs jours aux troupes draconiennes avant de pouvoir déblayer et traverser l'unique voie de l'Est menant à la forêt du Qualinesti et au Thorbardin, au sud.

L'hystérie de la victoire passée, les anciens prisonniers s'organisèrent pour récupérer dans la forteresse des vivres, des vêtements et des armes. Pendant ce temps certains des compagnons inspectèrent plus avant les différentes pièces de la forteresse. Ils découvrirent une carte du Qualinesti percée de trois dagues à des passages stratégiques, un de ces passages étant Pax Tharkas. Il y avait également dans cette chambre quatre potions, et deux longs parchemins magiques. S'y trouvait aussi une cape noire, des bottes noires et un harnois tout aussi noir mais travaillé avec maîtrise. Finalement, le butin s'achevait avec une bourse en cuir contenant 400 pièces d'acier.

Un peu moins d'une heure après le combat, quelques chariots étaient rassemblés, et les femmes, hommes et enfants avaient déjà pris la route menant vers les montagnes. Les bras chargés de couvertures, fourrures, vivres et de tout ce qu'ils avaient pu récupérer. Derrière les murailles on pouvait entendre des cris d'effort et de rage de la part des troupes de Verminaard déjà occupées à déblayer le passage...

Haeldir avait reprit conscience et expliqué ce qui s'était passé dans la salle des chaînes. Fizban avait disparu, sans doute mort sous les décombres, et lui-même se demandait encore comment il avait réussi à survivre. Il s'apprêtait à rejoindre son peuple avec l'espoir qu'il attrape le dernier navire à destination secrète.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Tant que le combat faisait rage, Lunedor soutint ses compagnons en harangue continue et divine illumination bienfaitrice... L'intervention de Tass libéra miraculeusement un flux tumultueux de femmes, dont la Que-Shu reconnut bien des visages... Les enfants sous la houlette de Maritta, rejoignaient la voix du salut... Les monstrueux Vers, blessés, n'osaient revenir affronter les traits incroyablement précis de l'emblématique homme-elfe pour risquer les prendre à revers... Les hommes libérés de la mine, Gens des Plaines, de Solace et autres Abanasiniens faisaient front commun pour protéger les leurs... C'était déjà un miracle... Quand Pax-Tharkas, elle-même, se rallia à leurs efforts... Haeldir et Fizban avaient réussi ! ... Dans le chaos qui s'ensuivit, la prêtresse remercia la Dame Bleue à chaudes larmes tout en invoquant sa protection afin de sauvegarder les enfants, les femmes... et les héros qui la servaient... Nuage de poussière et de pierrailles accompagnèrent le tonitruant effondrement sur les hurlements draconiens... Et le vacarme s'arrêta... Le solide brouillard retomba lentement... Les portes de Pax Tharkas étaient fermées ! ... Sa première préoccupation, tandis qu'elle émergeait du nuage qui recouvrait tout, fut de se précipiter vers Rivebise... puis de recompter leurs compagnons... tous vivants ! Elle aida d'abord ceux qui en avaient besoin... Gilthanas le premier... puis Haeldir... L'ancien peuple qualinesti n'avait pas ménagé ses efforts pour se tenir à leur côté. Elle les en félicita en même temps que Mischakal leur accordait ses bienfaits : « - Vous êtes de précieux alliés. » Parole de Que-Shu n'avait pas à s'encombrer de fioritures. C'était un compliment, et un engagement de réciprocité. Continuant le tour des blessés et administrant ses soins à ceux qui en avaient besoin, Lunedor s'enquit du sort de son peuple auprès des Que-Shu présents, et notamment d'Arrowthorn, son père... et de leurs villages censés être détruits d'après le témoignage d'Oeil-de-corbeau, mort sous la griffe de Khisanth/Onyx. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Serrant dans son poing la dague offerte par le mage souffrant, Tika s'était approcher du gros du combat sans vraiment savoir quoi faire. Et ce fut presque tétanisée et bouche bée qu'elle vit la muraille s'effondrer sur leurs adversaires. La poussière pénétra sa gorge avant même que le bruit, assourdissant, des pierres qui tombaient ne vînt envahir sa tête en une cacophonie vrombissante.

Lorsque, enfin, le nuage se dissipa, elle toussait encore tant qu'elle avait l'impression que sa gorge ne tarderait pas à saigner. En tout cas, elle en serait quitte pour une voix éraillée quelques temps... L'éboulement résonnait encore à ses tympans et elle dût cligner des yeux par deux fois pour comprendre que ce qu'elle avait devant elle était la réalité : Fizban et l'elfe avaient réussi !! Elle allait laisser éclater sa joie quand elle vit le chapeau du magicien. Son cœur se serra alors. La jeune femme aimait bien le vieux fou même si elle n'arrivait pas toujours à le comprendre. En titubant presque, elle s'avança vers lui et le ramassa, son regard courant sur l'amas de pierre pour espérer voir la longue barbe blanche couverte de poussière surgir avec une expression ahurie et une réplique qui tendrait à prouver qu'il n'avait rien compris à ce qu'il s'était passé. Mais rien ne vint. Ni personne...

Combien de temps resta-t-elle là, devant ce chaos, les yeux embués, serrant contre sa poitrine la précieuse dague et le chapeau tout aussi précieux ? Aucune idée. Le temps sembla comme figer pour elle. Ce fut à peine si elle comprit que le valeureux elfe qui se tenait non loin s'adressait à elle. Avait-il vu le simple hochement de tête qu'elle lui fit en remerciement, sans vraiment s'en rendre compte et sans vraiment croire aux paroles de Gilthanas, sa bouche se tordant en un sourire sans joie. * Puis ses oreilles se débouchèrent et elle entendit enfin ses compagnons, les hommes et les femmes qui étaient désormais libres, remuer autour d'elle. Caramon... Raistlin...!

Soudain, ce fut comme si elle se souvenait où elle était. Elle fit volte-face et son regard parti à la recherche des jumeaux, qu'elle trouva naturellement côte-à-côte. Tika se précipita vers eux, le mage semblant particulièrement souffrant...comme à son habitude. « Vous...vous allez bien ? », s'enquit-elle de leur état. Puis découvrant que le plus costaud des deux semblait en parfaite santé, elle lui dit, « Tu devrais peut-être aider les autres... Je, je vais rester auprès de Raistlin, si tu veux bien. Tes bras seront sûrement plus utiles que les miens!! » Elle affichait un large sourire au colosse pour le rassurer. Dès qu'il eut tourné le dos, elle se revint vers Raistlin, tendant son poing toujours serré sur sa dague. « J´en ai pris soin, comme promis... Je vous la rends, mais d´abord, laissez-moi vous aider... »Elle le fit s'assoir où elle pouvait avant de regarder autour d'elle, disparaitre quelques instants et revenir avec un gourde. « Buvez un peu, pas trop vite... », lui dit-elle entre deux quintes. « Il serait dommage de permettre à toute cette poussière de venir encrasser un peu plus vos poumons... » Elle offrait au jeune homme un sourire sincère qui éclipsait l'inquiétude de ses émeraudes. Et maintenant ?

  • Rajout en réponse au post suivant d´Ungoliant.
    Alors que les draconiens, hurlants, se rassemblait et montaient à l'assaut de la porte tenue par le groupe de héros impassibles qui tenaient le passage avec une résistance acharnée dans une scène digne du Pandémonium, une secousse légère fit trembler le sol, prélude à la monstrueuse destruction de l'huis de Pak Tharkas, et tout ne fut plus qu'assourdissant vacarme tellurique et effondrement minéral. Un nuage dense de poussière obscurcit l'horizon et cacha le firmament azuré. Quand toutes ces particules volatiles en suspension dans l'air retombèrent lentement sur le sol qui se couvrit d'une couche de minuscules débris, le petit groupe de vaillants défenseurs put découvrir qu'une nouvelle muraille se dressait dans le défilé, faite de gravas et de rochers titanesques qui avaient obstrué la voie de l'armée maléfique du Noir Seigneur.
Gilthanas resta figé, encore ébranlé par la violence intrinsèque de la scène à laquelle il venait d'assister, spectateur impuissant de la chute de la forteresse. La cour intérieure de cette dernière explosa en manifestations de la joie la plus intense et louanges résonnèrent dans la place-forte maintenant désertée par les forces malsaines de Verminaard. L'elfe avec sa couche poussiéreuse de ciment, ressemblait à une pièce parfaitement proportionnée de statuaire de grès blanc. Il sortit finalement de sa torpeur ahurie et s'ébroua, faisant s'écrouler au sol la strate immaculée qui le recouvrait de la tête aux pieds. C'est seulement à ce moment là qu'il pensa à respirer à nouveau, et il inspira goulûment une brassée d'air... irritant ! Il fut secoué par plusieurs quintes de toux sèche et prit enfin conscience de ce qui l'entourait. L'allégresse générale l'atteignit rapidement, mais il se rendit rapidement compte que le corps d'Haeldir gisait sur le sol, à coté du couvre-chef du joyeux vieillard aux prodigieux enchantements.

Le désarroi submergea le prince elfique tandis qu'il faisait mine de se précipiter au chevet du capitaine. Mais Lunedor, conservant toujours son port altier et digne dans toutes les situations, vint s'interposer alors que Gilthanas chancelait, contre-coup de cette mêlée féroce. Le retour de bâton à retardement le laissa pantelant et il se laissa faire. La prêtresse de Mischakal imposa ses mains sur son corps courbaturé et brisé et sa magie curative se répandit dans les veines de ce dernier. Il essuya le sang mâtiné de crépi qui maculait sa tempe gauche et remercia chaudement la fiancée de Rivebise.

C'est à cet instant de victoire euphorisante où le cœur de chacun hésitait entre l'explosion de contentement béat et le désespoir pour la perte du magicien sénile qu'il remarqua la petite Tika qui fixait d'un regard vide la masse rocheuse. Il devinait la raison de son trouble intérieur grâce au chapeau pointu qu'elle plaquait contre son cœur. Bien maladroitement -comme dans toutes les situations qui méritaient tact et attention, se fit-il la réflexion -, il tenta de consoler l' hésitante héroïne redevenue une petite fille...

« Je ne doute absolument pas de la capacité de cette vieille branche à se tirer de situations bien plus épineuses. Ne dit-on pas que la fortune sourit aux enfants et aux insensés ? Si un de ces mêmes insensés est en plus capable de faire des miracles, il ne faut pas perdre espoir... » Sa voix se brisa en prononçant les derniers mots, cherchant lui-même à y croire. Haeldir remercia la princesse que-shu d'un signe de tête avant qu'elle ne se tourne vers les membres de sa tribu à la recherche d'informations. Les Que-shu n'étaient pas très nombreux en comparaison avec les autres tribus de Que-kiri et Que-Teh. Les visages se détournaient de honte, et pas uniquement à cause de la lapidation qu'avait vécu le couple. Finalement une vieille femme répondit à Lunedor : « Il est mort, brûlé vif par Verminaard pour avoir résisté. Ses cris résonnent encore dans mon esprit. Ce fut un massacre horrible, le sénéchal semblait en avoir après nous. Bien plus que les autres tribus de la région... Il recherchait quelque chose... Mais aussi quelqu´un. » Ses yeux croisèrent ceux de Lunedor, puis elle se détourna, les larmes aux yeux et le dos courbé. Raistlin, tenant à peine debout, était déjà en train de chercher l'énergie d'incanter une nouvelle fois lorsque ce qu'ils attendaient fini enfin par arriver : la chute de la porte, de la muraille. La tâche d'Haeldir et de Fizban; ils avaient réussit, juste à temps avant que la situation ne deviennent totalement dramatique. N'ayant ni le temps ni la force de se retourner pour éviter le nuage de poussière, il se laissa plus simplement tomber au sol. Le bonnet que lui avait offert le vieux fou glissa de sa tunique, il s'en servit pour protéger son visage.

Il garda les yeux clos pendant une ou deux minutes, au sol. Lorsque tout semblait s'être calmé et qu'il entendit les premier mouvement de ses compagnons, il se releva à moitié. Il resta là, assis au sol, un jambe sous l'autre tendue, son bâton devant lui, à regarder la scène la tête penchée. Il était épuisé, et prenait garde à prendre de toute petites inspirations pour ne pas provoquer une quinte de toux.

Il aperçu Haeldir sur son matelas de plume Bien joué Fizban… et vit Tika tenir le chapeau du vieil homme, presque prostrée. Son regard se posa sur Lunedor, qui sans perdre un instant, s'occupait des blessés Prend-t-elle parfois du temps pour elle ?. Gilthanas semblait éprouvé par son combat. Ses blessures étaient profondes mais il tenait bon. Ainsi couvert de ciment et de poussière, immobile et droit, on aurait dit une statue; le mage rouge se demanda s'il y aurait un jour une statue de Gilthanas quelque part. Peut-être y en avait-il déjà après tout, c'était un prince.

Puis, il scruta le ciel, les environs, les montagnes. Kitiara… où es-tu ? Il allait user de magie –chose tout à fait contre-indiqué dans son état- lorsque Caramon s'approcha de lui.

« Je… Je vais bien. Ne t´inquiète pas. Juste besoin… de repos. Je suis bien là… Par terre pour l´instant. ».

Puis ce fut au tour de Tika, Raistlin était toujours en train d'analyser les environs lorsqu'elle finit par lui propose à boire. Il était tellement à bout qu'il n'avait même pas fait attention à ce qui s'était dit juste à coté de lui. Elle le redressa un peu –quand s'était-il affaissé ? Bonne question.- et l'appuya contre un lourd gravat. Le rocher était tomber à un mètre à peine du mage rouge; il ne l'avait même pas vu. Il accepta l'eau et la bu lentement.

Tika lui tendit sa dague, il ouvrit la main pour que la jeune fille l'y pose. Il releva un peu le bras, attacha la garde à une lanière qui sortait de sa manche. Les contours de l'arme devinrent flous, puis elle disparu complètement, moitié par magie, moitié cachée par le vêtement de Raistlin. Il vit l'expression de la jeune femme; fin connaisseur de l'âme humaine, aussi incroyable que cela puisse paraître, il devinait ce qui se passait dans la tête de l'ancienne serveuse. Il était parvenu à reprendre de l'air sans trop souffrir, et la rasade d'eau lui avait calmé le feu de la gorge.

« "Chute de plume" » Lâcha le mage en regardant la jeune femme. « Sortilège de deuxième arcane, un conjuration. Permet d´amortir les chutes en invoquant un tapis de plume. Le temps d´incantation est très faible, presque instantané; ça laisse le temps de lancer autre chose, une porte dimensionnelle ou une téléportation par exemple... "Chute ralentie" aussi appelé feuille morte, un sort plus simple, est plus efficace la plupart du temps, mais il faut toucher les cibles, ce qui n´est pas toujours possible. De plus il vaut parfois mieux tomber aussi vite que ce qui t´entoure pour éviter les collisions. Il faut que je t´apprenne deux ou trois choses sur la magie. Ce n´est pas si compliqué que ça en a l´air lorsqu´on a l´esprit ouvert et acéré. Comme ça je pourrais t´écrire des parchemins. Première règle de la magie : "tant qu´il n´y a pas de cadavre visible, c´est que le magicien n´est pas mort." » Fit-il avec un clin d'œil et un demi-sourire. « Nous n´en avons peut-être pas l´air, mais nous sommes finalement assez dur à tuer, toujours un ultime tour dans notre poche. Un peu comme les poux. On croit s´en être débarrassé, et en fait… »

Il regarda au loin, comme s'il cherchait à voir l'armée de Verminaard par delà les murailles écroulées. Ses pensées allaient vers sa demi-sœur. Il ne savait pas où elle était. Oh, elle aurait été dans un rayons de deux-cent mètre, il aura pu la localiser par magie, mais elle était certainement beaucoup plus loin que cela, au milieu du camp du serviteur de la sombre déesse.

« Maintenant… » Commença-t-il, comme s'il avait lu les pensées de la jeune femme –ou bien se posait-il simplement la même question- « Rassembler nos forces, partir d´ici, trouver un plan d´action, sauver Kit´, et continuer la lutte. Lorsque le chevalier qui m´a interrogé à parlé de Paladine, il était étrangement sûr de lui quand à son absence de réaction. Il y a peut-être quelque-chose à creuser par là. Nous trouverons certainement des cartes ou des documents ici qui nous donneront des informations. Prévenir les gens, trouver des alliés… la liste est longue, il va falloir hierarchiser. Mais pour l´instant…. » Il s'appuya complètement sur le gravas, laissant les rayons du soleil réchauffer sa peau dorée « Un peu de repos… Nous venons de remporter une victoire, après tout. » Tanis avait vu ses amis se faire ensevelir sous des tonnes de roches. Paniqué, il poussa un cri avant de courir vers les portes, mais le temps qu'il s'approche le nuage de poussières se faisait déjà moins dense. L'effondrement n'avait pas atteint ses compagnons, mais juste l'espace situé devant eux, bloquant la route à l'armée draconienne.

Comme ses compagnons, il eut un pincement au coeur en constatant la disparition de Fizban. Le vieil homme avait aidé Tass à les libérer, et même s'ils n'avaient pas eu le temps d'apprendre à se connaître, le demi-elfe pleurait la mort d'un homme de bien.

Malgré le mélange de soulagement et de fatigue qui le submergeait après l'intensité de la bataille, Tanis revint bien vite à la réalité. Autours de lui, les prisonniers délivrés et ses compagnons semblaient ignorer la menace qui pesaient sur eux.

Au milieu de tous, il se hissa sur le chariot et fit signe à tout le monde de se taire.

« Silence tout le monde ! ! ! Ecoutez moi!!! Nous avons repoussé le danger le plus immédiat, mais l´armée draconienne n´est qu´à quelques mètres de nous. Si Verminaard peut appeler d´autre dragons, ou simplement faire soigner ses blessures par un de ses hommes, il reviendra dans quelques instants seulement! Tout le monde doit se préparer à partir au plus vite! Que la majorité des hommes, ainsi que les femmes et les enfants suivent mes compagnons. »

Il montra du doigt Lunedor et Rivebise, les plus à même de convaincre les gens des plaines de les suivre, et Elistan, qui avait dirigé le peuple de Haven avant le début de la guerre. De tous, c'était eux qui avaient le plus de talents pour amener les gens à travailler ensemble, et il lui semblait logique qu'ils prennent la tête des réfugiés.

« Il nous faut prendre un maximum d´avance et rentabiliser le temps que nous avons gagné ici! Qu´une vingtaine d´homme reste cependant avec moi, nous allons fouiller rapidement la forteresse afin de rassembler des vivres et tout ce qui pourrait nous être utile durant le trajet. Tass, viens avec moi, Haeldir se chargera de montrer la route aux autres. »

Il jeta un coup d'oeil à ses amis, voir si l'un d'eux voulait ajouter quelque chose, puis, son regard se perdit dans la contemplation du ciel au dessus des portes... Là où Kitiara avait disparu...

Pourquoi le dragon ne l´a pas dévoré? A elle été honnête ou bien me cache elle encore quelque chose ? Mais dans ce cas, pourquoi était elle en geole ?

Chassant son inquiétude pour la brune guerrière de son esprit, il reporta son regard sur la place et les gens qui avaient besoin de leur petit groupe pour les conduire en sécurité. Peu à l'aise devant un tel public, et n'aimant guère se donner ainsi en spectacle, il sauta de son perchoir pour laisser la place à qui voudrait bien la prendre. Ils avaient réussi. Rien n'aurait pu laisser présager un tel succès. Ils avaient fait face à toute l'armée draconienne et maintenant des tonnes de pierre les séparaient de leurs ennemis.

Le chevalier fut un des premiers à féliciter Haeldir en lui adressant le salut guerrier via une poigne de main cordiale et virile . L'elfe avait risqué sa vie pour préserver son peuple. La disparition de Fizban et l'enlèvement de Kitiara restaient cependant l'ombre au tableau . Mais la voix de Tanis l'empêcha de tergiverser. Ils avaient gagné un répit mais tout danger n'était pas écarté.

Il ne put qu’acquiescer du chef devant les propos pleins de bon sens du demi-elfe. Il se proposa pour escorter la colonne d'hommes, de femmes et d'enfants. Il fallait qu'il se mette au service des plus nécessiteux. Et il assurerait en même temps son devoir de protection envers Lunedor. Le chevalier se posta donc en arrière-garde de la petite colonne qui serait menée par Haeldir et des leaders charismatiques de chacun des peuples prisonniers. La plume s’effilochait sous ses doigts tant elle les serraient autour du feutre du vieil homme. Le cœur toujours serré, ses yeux écarquillés s’allumèrent de cet éternel émerveillement enfantin qui la prenait chaque fois qu’elle était confrontée à la magie, comme lorsque la dague se mit à disparaître sous ses yeux, contre la peau du jeune homme à l’allure de vieillard. C’était plus fort qu’elle, et rien que cela, ce fut comme un doux onguent au miel sur des écorchures qu’elle n’avait pas. Ses doigts se relâchèrent un sourire reconnaissant s’étira à ses lèvres. La partie la plus rationnelle d’elle savait que les paroles de Raistlin n’étaient faites que de réconfort, qu’avec un tel effondrement, il était impossible de savoir combien de corps se dissimulaient sous le monceau de pierres, ni même de qui il s’agissait. Mais cette partie-là n’était pas majoritaire chez la jeune femme. Elle avait besoin de croire qu’une part de vérité se cachait là-dessous, qu’effectivement le vieux magicien n’était pas de ceux qui disparaissaient sans laisser de traces…comme son père. Elle avait besoin de quelque chose à se raccrocher alors que son univers s’était effondré autour d’elle comme cette porte gigantesque, la manière dont elle tenait ce chapeau en était une preuve. Incapable de parler, parce que tout cela semblait trop irréel malgré tout, elle déglutit et se contenta d’hocher la tête au clin d’œil qu’il lui fit.

Alors le mage épuisé se laissa aller à ses propres espoirs en dénombrant et hiérarchisant les tâches qui s’offraient désormais à eux. En écho à ces mots, Tanis s’élevait au-dessus de la foule pour rassembler hommes et femmes derrière lui, activant les uns et les autres alors que les dernières poussières retombaient tout autour d’eux. Tika inspira et souffla bruyamment avant de pencher la tête sur le côté, une moue contrite à ses lèvres. Pour la première fois depuis qu’elle connaissait les frères Majere, ses émeraudes se posèrent avec douceur et sans peur sur les pupilles en sablier du jeune magicien. « Il semblerait que le repos ne soit pas prévu dans l’immédiat ! Mais quoiqu’il arrive, vous pouvez compter sur moi pour vous aider à sauver votre sœur. » La jeune serveuse se redressa et porta son regard sur ce qui les entourait. Elle aimait bien la fougueuse guerrière, adorait écouter ses histoires lorsqu’elle passait par l’auberge saluer Otik et prendre des nouvelles… À ce souvenir, son cœur se serra à nouveau. Son visage se crispa une seconde, mais ce fut un visage souriant qu’elle offrit à Raistlin en revenant vers lui, une main tendue. « Permettez, en attendant, que je vous aide à quitter cette maudite forteresse ; il semblerait que tous s’activent déjà ! » Le maître kender eut sa réponse quand les femmes se levèrent toutes et accoururent vers la sortie inespérée. Il poussa un petit cri de surprise et finit se plaquer contre le mur pour ne pas se faire bousculer par ce mouvement de foule. Sa voix perçait les cris d'espoir des anciennes prisonnières :

« C´est par là ! Calmez-vous ! Courrez vite ! Allez, on s´dépêche ! Du calme ! Pressez-vous ! Mais Aïeuhhh ! »

Une femme venait maladroitement lui loger son coude dans l'arcade sourcilière qui vaudra, dans le futur, au kender, la possibilité de vanter ses exploits en exhibant son cocard bleuit.

Il finit par se glisser, ventre à terre, vers ses compagnons. En arrivant près de Tanis, il arriva quand celui-ci finissait son discours et lui intimait de le suivre. Le kender hocha la tête, toujours fier de l'importance que lui montrait ce véritable meneur d'hommes et se posta prêt de lui, croisant les bras d'un air déterminé et détaché. Il fit :

« Fouillons déjà ces corps. La salle d´en bas, il y a tout ce qui nous intéresse ! Provisions, couvertures, bottes, manteaux, bois, cordes. Et j´en passe ! Bien sûr, la qualité n´est pas excellente, mais j´imagine qu´c´est déjà bien. Non ? Enfin, tu sais, chuis par sûr qu´on trouve autre chose dans la forteresse. Il semblerait qu´ce soit leur entrepôt. Après, peut-être qu´ils ont, heu aient, deux entrepôts.. C´est pas impossible puisqu´ils ont plusieurs prisons. Tout compte fait, ils ont beaucoup de prisons... Peut-être en ont-ils tout autant pour les entrepôts ? Cela dit, ça m´étonnerait. Par la salopette d´mes aïeuls ! Il y a bien trop de monde. On pourra pas leur trouver suffisamment de provisions ! Maudite fort´resse, doit bien y avoir un grand grenier à grains... Des silos... Il y a beaucoup de bouches à nourrir, j´vous dis ! Une quarantaine d´bras, c´est bien, faudrait-il trouver de quoi les charger ! Pour le moment, j´vois qu´en bas... Il nous faudrait un r´nifleur. C´est bien ça, un r´nifleur... »

Il fit une pause, perplexe, mais celle-ci fut trop brève pour qu'on puisse l'interrompre :

« Ouaip, mais on n´a pas de r´nifleur... Va falloir sans passer. Donc, si on imagine que la forteresse accueillait toute cette armée, ils doivent bien avoir un endroit où tout stocker... Au fait, vous avez vu c´qu´on a fait ! J´en r´viens toujours pas. Tchou ! C´était chaud de ces chauds. J´vous dis pas comment j´étais tendu à force d´esquiver les coups de masse. Et puis, les dragons ! Dis, vous avez vu les dragons ! Ils ont tout démoli. Tout ! J´ai failli me prendre une roche facilement deux fois plus grosses que Flint ! Mince ! Au fait, les gars ! J´ai récupéré le sceptre de Verminaard. J´en fais quoi ! J´vous raconte pas comment j´ai eu... Heu, comment j´étais trop au taquet ! Hé, alors, on en fait quoi ? Tu sais, toi, Lunedor ? »

Il planta ses yeux dans la Que-Shu attendant une réponse en faveur de lui débarrasser de cette imposante masse d'arme. Le mage haussa un sourcil en ouvrant à demi un œil. Il n'était pas vraiment en état de courir en tout sens pour le moment.

« Tanis parle de fouiller les lieux. Ça me laisse quelques minutes à me réchauffer au soleil pour me remettre de ce combat. Mon corps n´arrive pas à suivre mon esprit… Mais… »

Il souleva un pan de sa robe et qui fit apparaître ses grimoires, attachés à sa taille avec une chaîne. Il tapota l'un des lourd volume avec une certaine douceur.

« Au cœur de la bataille, alors que je dépassait mes limites, l´évidence m´a frappée. Mon corps ne sera bientôt plus un problème. Je ferais tomber les barrières physiques dont la nature m´a gratifié. Temporairement dans un premier temps… mais à l´avenir, qui sait ? »

Il referma les yeux avec un demi-sourire, essayant de contrôler sa respiration pour éviter de faire remonter cette boule irritante qu'il sentait au niveau de son plexus. Cette quinte de toux qui ne demandait qu'à sortir avec fracas. Un peu de calme, le calme après la tempête, et avant la prochaine. Il avait trouvé une nouvelle manière d'invoquer la brume, la rendant bien plus gênante. L'air et l'humidité… Des éléments intéressants à maîtriser. Il pouvait les rendre simplement gênant, comme le brouillard, le rendre si nauséabond qu'il pouvait vous faire convulser, et il venait de comprendre comment il pouvait rendre l'air presque solide… Voilà qui les aiderait dans leur prochaine bataille. Et ce n'était pas sa seule découverte.

Pense à chaque instant, réfléchis sans arrêt. Les problèmes seront résolus les uns après les autres, la barrières tomberont petit à petit. Le chemin vers la suprématie spirituelle est long, et semé d´embûches. Mais il est gratifiant.

Laissant les rayons du soleil réchauffer sa peau d'or, le mage se ferma quelques minutes au monde qui l'entourait pour reprendre empire sur lui-même, ses jambes lui faisaient mal, tous ses muscles souffraient. Quelques minutes, il n'avait besoin que de quelques minutes pour se remettre de la bataille acharnée qui venait d'avoir lieu.

Une fois son repos pris, il suivrait la marche, afin de quitter cet endroit maudit. A moins que sa faculté à déceler la magie ne soit utile pour essayer de trouver quelque chose d'intéressant dans la citadelle…

Donc repos de 5 minutes pour perdre l´état fatigué (je suis toujours fiévreux au fait ?). Raistlin reste cependant encore ouvert à la discussion. Ensuite, si les fouilles ne sont pas terminée, va faire quelques detect magic aux endroits les plus susceptibles de planquer des trésors. Ensuite, Je suis le groupe pour se barrer vite et loin Le combat se termina aussi brusquement qu'il avait commencé. Usant de sa masse avec énergie, Caramon s'appliqua à éliminer les derniers draconiens.

Une fois le calme revenu, il se dirigea vers son frère pour s'assurer de son état. Rassuré, il constata s'il n'était pas en grande forme, il avait survécu. Avec une joie non dissimulée, il vit Tika en pleine forme et surtout qu'elle avait pris soin de son jumeau et continuait de le faire. Il semblerait que ces deux-là finiront par bien s´entendre. C´est une bonne chose ! Alors que cette dernière tendait une gourde à son frère, il profita des soins de Lunedor.

C'est alors qu'il fut frappé en plein cœur, un choc foudroyant, comme si une dague acérée venait de s'enfoncer dans sa poitrine : il venait d'entendre la jolie rousse parler de magie avec Raistlin et semblait vouloir devenir son apprentie ! Raistlin a écrit :« ... Il faut que je t´apprenne deux ou trois choses sur la magie ... »

Va-t-il tout me prendre ? Ne voit-elle pas la réalité ? Maudite magie, et la soif du pouvoir associée qui finit toujours par corrompre le cœur. Comment a-t-il fait pour la convaincre de suivre la même voie que lui ? Je suis incapable de subir une nouvelle épreuve à la tour de haute sorcellerie aux côtés d´un mage que j´aime. Le prix, la première fois, fut trop élevé.

Le prêtresse alors en train de diffuser l'énergie divine pour le soigner put sentir tous les muscles du guerrier se tendre, presque à se rompre. « Que ... quoi ? Tu veux devenir magicienne ...

Comme lui ! » dit-il se tournant vers Tika et en désignant son frère. Le ton en disait tant pour exprimer son dégout qu'il n'était pas nécessaire d'en rajouter pour comprendre son ressenti.

Sauvé par les propos de Tanis, il se dirigea à moitié sonné, vers le demi-elfe et lui répondit pour se donner contenance. « Tu peux compter sur moi; je serai de l´arrière garde ! » Il devait absolument s'occuper l'esprit, avant que ses paroles ne blessent ceux qu'il aimait. Prenant la tête d'un groupe, il commença l'exploration et prépara l'organisation de ceux qui devaient protéger la retraite des fuyards. C'est alors qu'il tomba sur le harnois, un détail ou une intuition le poussa à l'examiner avec attention. Message secret pour C´est armure d´homme ou de femme ? Kitiara pourrait-elle l´avoir portée ? Odeur, un grigri étant typique de sa sœur comme la façon de faire certains nœuds ou attaches, les lacets des bottes ... Dis-moi s´il y a un jet à faire ? Laissant volontairement de coté le coté insultant, sans doute involontaire, dans l'intonation de son frère, le mage se sentit la force de préciser la situation. Il avait apprit à supporter le mépris que Caramon avait pour la magie… Peut-être un jour se rendrait-il compte de l'importance de cette dernière, et que si elle avait été vécue comme un malheur pour lui, et en partie pour Raistlin, elle sera, à la fin, le salut du mage rouge; et peut-être de sa famille.

« Ce n´est pas ce que je proposais… » Parvint-il à dire sans trop forcer la voix –il espérait que son frère était encore à portée d'oreille- « Pas de devenir mage, comme moi –enfin, sauf si c´est ce que tu veux- » dit-il à Tika qui regardait partir son homme. « Mais à se servir de la magie, se servir des objets magiques. Des parchemins, des baguettes… Pas besoin d´années d´étude, de tour, de maître ou d´épreuve pour cela, je suis sûr que Tass´ aussi pourrait y arriver. Quelques exercices de base… il suffit d´un peu d´astuce, d´habileté, d´un esprit souple, et d´une bonne force de caractère. » Il marque une pause pour éviter de trop forcer sur ses poumons. « Tika comme Tass´ disposent tout les deux de ces qualités. Je le sens comme je sens la magie environnante. Cette flamme est en eux. »

Cette fois ci, il ne put retenir une toux sèche qui lui enflamma la gorge. Il but une lampée d'eau pour calmer le feu qui lui emplissant le cou. Un apprenti… moi ? Prendrais-je un jour un apprenti ? Bonne question… Elle comme la réponse se présenteront d´elle-même le moment venu…

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor laissa l’ancienne, Yeux-de-Cristal, se détourner avec une larme qui n’était pas de joie… Aujourd’hui, nombre de vies avaient été sauvées… mais cela ne pouvait compenser les morts passés. Si peu de blessés après un tel affrontement, et après un tel cataclysme ! Remerciant la Dame miséricordieuse, elle retourna vers l’éboulement, escaladant les gravats… chagrin et soulagement mêlés l’emplissaient… et sa double vue revenait, avec le retour des esprits de vie qui émergeaient du pierrier. Aaah…mes petits… merci de revenir. Oui, rassurez-vous, cette bataille est finie… aidez moi à chercher s’il reste des blessés à sauver sous les pierres… un vieil homme un peu fou ? son chapeau était là… Dans une cacophonie télépathique, elle accueillit et rassura les minuscules étincelles qui s’agitèrent en toutes directions, avec un message de dénégation… il n’y avait plus rien de vivant sous les décombres. Et de nombreux lakohe avaient été libérés des corps écrasés, criant leur soulagement de quitter la guerre et ses charniers… Ainsi se confirmait que les draconiens venaient bien de Krynn… Les pensées troublées de la prêtresse furent interrompues par l’appel de Tanis. Se retournant alors vers la cour de la forteresse, elle vit la foule des vivants libérés dont la joie avait été de bien courte durée. L’humain-elfique avait réussi à mobiliser leur attention, et commençait à les organiser, partageant sa vision du futur, et de tout ce qui restait à faire. Il fallait l’aider, le conforter en ce rôle, et aussi rendre courage à ceux que les sbires de la Reine Noire n’avaient pas pu massacrer… Se rapprochant de Rivebise, elle répondit à l'appel du rouquin barbu : « - Oui ! Ecoutez notre héros : Tanis, "Entre-deux-mondes", qui nous guidera pour échapper à l’armée du sud coincée pour les jours à venir derrière ces portes, et pour éviter de rencontrer l’armée du nord qui va envahir Qualinost, que nos alliés elfes vont tenter de contenir. Que les hommes et les femmes habiles aillent se mettre à la disposition de notre Maître archer, pourfendeur de dragons… il lui faudra sélectionner les meilleurs tireurs pour couvrir notre exode ! Peuples de Krynn, vous n’êtes plus seuls ! Elistan aujourd’hui a trouvé la vraie Foi, et est devenu premier prêtre de Paladine en cette ère de Désespérance, signe que les Dieux nous ont accordés leur protection ! Moi, Lunedor, oracle et prêtresse de Mischakal, je les aiderai à vous guider, en partageant la sagesse qui m’a été confiée par la Dame Guérisseuse elle-même… mais auparavant, je dois retrouver… parmi les Peuples des plaines… où est passé le mien !?! » Brandissant les disques de Mischakal, au côté de Rivebise, elle se dressa orgueilleusement… sur son tas de gravats. Et la fière princesse retrouva toute l’énergie dont elle savait si bien user au cœur de la bataille, pour interpeller les siens : « Arrowthorn était mon père. Il est mort plein de courage. De la main du Minable laquais des Vers : A quoi sert tant de force, et tant de rage ? Regardez leur stupide armée : Bloquée de l´autre côté, Par quelques compagnons valeureux Guidés par la Foi des vrais Dieux ! Puissance brute ne sert à rien, Sans guide pour montrer le chemin ! Que les morts reposent en paix en nos terres en ruine : Sans répéter leur erreur, à nous de défendre Krynn ! Mon père, Arrowthorn, m’a donné la vie… et me l’a repris. Ce n’est pas grâce à lui que je suis aujourd’hui, ici. Si les vrais dieux me l’ont rendue… C’est dans un autre but Que rechercher parmi vous, Ce qu’il reste des Que-Shu. Je ne me déroberai pas à leur volonté, Mais d’abord : qu’éclate la Vérité ! Rivebise est mon aimé: c’est pour cela qu’il a accepté la quête impossible, imposée par mon père, l’envoyant rapporter preuve d’existence des anciens dieux. Et quand il eut réussi à arracher Don d’Azur aux ailes noires, c’est par la Grâce de la Dame Bleue qu’il a survécu… C’était artefact ancien, symbole de Vie, porteur de puissance divine de guérison ! Qui, ici, a su reconnaître ce signe ? Je ne vois autour de moi que d’incrédules païens… Qui, ici, eut mérité de porter ce Don des dieux, plus que Rivebise, le Premier Croyant des Que-Shu ? Je suis Lunedor, princesse Que-Shu, et j’étais fière de mon peuple, jusqu’au jour où il disparut… Car jamais, nul ne croira que ce sont les vaillants guerriers et les dignes femmes de mon peuple qui ont voulu ensevelir le miracle rapporté, assassiner le Premier Croyant, suivant là un injuste caprice de leur Sachem parjure !!! Ce jour là, mon peuple a disparu dans l’infamie de cette fosse maudite, où il a voulu massacrer et empierrer la Vérité ! Ce jour là, alors que les dieux de Bien avaient fait l’honneur aux Que-Shu de leur accorder leur Premier Don, ce jour là, mon peuple disparut en se détournant de la Foi révélée… Qu´il ne se plaigne pas aujourd´hui : il avait rejeté la Justice et le Don ! Qu´il ne s´étonne pas d’avoir récolté massacre et dévastation… Croyait-il donc qu’en ce retour des dieux sur les Plaines de Krynn, on pouvait parjurer et assassiner sans tomber aussitôt sous la coupe du sbire de la Dévoreuse, Reine des Ténèbres et de ses écailleux servants ? Je suis Lunedor, princesse Que-Shu, promise maintenant à leur Premier Croyant, Rivebise… Sommes-nous les deux derniers Que-Shu ? Non ! Nous ne pouvons croire cela ! Nous cherchons maintenant ceux de notre peuple parmi les Gens des Plaines, fiers et vaillants : Ceux qui combleront à jamais cette fosse d’infamie, pour ne plus jamais massacrer l’un des leurs… Ceux qui montreront au monde que les Plaines ne sont pas terrain de chasse pour viles engeances de gobelins, draconiens et autres bestiales créatures… Ceux qui écouteront leurs anciens quand Justice devra être rendue, quand Voie devra être trouvée, au lieu de se laisser aller à la cruauté, aveuglés comme guerriers enragés… Ceux qui reconnaîtront leur frère comme leur sœur en alliés, de même valeur, leurs aînés et leurs sages comme guides avisés, et qui agiront ensemble en étincelant exemple pour l’humanité… Et quand j’aurai retrouvé notre peuple, je me présenterai à lui, pour l’aider à rouvrir les yeux, à relever la tête, à implorer les dieux, à retrouver la Foi, sa puissance et sa juste Voie… Je suis Lunedor, oracle de Mischakal, et moi aussi, j’avoue que je m’étais fourvoyée. J’entendais les esprits anciens et je ne comprenais pas ce qu’ils me demandaient : J’étais sourde et stupide, et n’avais pas encore appris à écouter, N’ayant pas encore retrouvé la sagesse passée, La sagesse de nos anciens, qui crient autour de nous : Ecoutez-les, sentez-les comme savait le faire le moindre Que-Shu ! Sentez la terre sous vos pieds, Ecoutez dans les plaines l’herbe séchée, Respirez l’air et le vent qui vous sont prêtés, Goûtez la dernière eau qui s’enfuit des ruisseaux asséchés ! Et relayez mes paroles autour de vous, Répétez les, jusqu’à retrouver les Que-Shu : Quand ils retrouveront la force de la terre qui les accueille, les masque à leurs ennemis et les enracine dans nos plaines, Qu’ils auront comme herbe sèche plié et disparu sous l’avancée grossière des armées bestiales, pour reparaître plus drue au printemps qui suivra, Qu’ils auront retrouvé et suivi le vent porteur de vie pour échapper aux puants humanoïdes, et pour crever les sombres ailes de cuir de leurs flèches emplumées, Qu’ils auront comme l’eau précieuse su se cacher sous le souffle brûlant de la guerre, pour mieux resurgir à la première pluie, et noyer les troupes ennemies. Alors, j’implorerai, les vrais dieux pour qu’ils leur pardonnent, s’ils veulent bien m’écouter… Je leur rappellerai que moi aussi je m’étais trompée, Je leur expliquerai que mon peuple s’était fourvoyé, Je leur consacrerai ma vie pour qu’il soit pardonné A tous et à chacun, que la vraie Foi soit retrouvée ! Et pendant que les Dieux écouteront, Peut être que mon peuple réapparaîtra… Alors, je me montrerai aux Que-Shu, au bras de Rivebise… Et je leur demanderai de bénir notre union, Pour que leur soit accordé le pardon. Ainsi, nous accepterons de les accompagner, Qu’ils soient à nouveau guidés ! » .... alllez.... allez.... mes petits... allez réchauffer leurs coeurs qu´il retrouvent courage et fierté... Et sous le regard d'azur intense se déversèrent en tous sens les malicieux esprits de vie, tandis que Lunedor prenait fièrement le bras de son aimé pour y poser le sien. Lors du discours improvisé de Tanis, toujours aussi retentissant et pressant comme à son habitude, Gilthanas ne put s'empêcher de s'autoriser un petit sourire : « A l´heure qu´il est, ce vieux brigand doit être en train de rassembler les lambeaux épars de son "majestueux" ost de bataille. Nous ne risquons pas de le voir paraître dans les moments à venir. Avec la défaite retentissante que nous venons de lui infliger, il se repliera dans ses pénates ombreuses et ne fera pas l´erreur stratégique de nous confronter sans son armée et sa horde de laquais sifflants et serviles... Il n´en faut pas moins nous hâter pour précéder sa horde avide de pillages et de massacres. » conclut-il, d'un ton légèrement solennel qui laissait transparaître son noble lignage.

Pendant l’impressionnante harangue de Lunedor, l'elfe se réjouit de ne pas être de ceux qui étaient admonestés aussi vertement par la prêtresse (et princesse) Que-Shu. Il ne doutait maintenant plus que le charisme et la prestance qui l'auréolait était de nature divine, mais pourtant si humaine à la fois...

Constatant avec bonheur le poids familier de son grimoire antiques aux pages ligneuses et à la reliure végétale dans sa besace, il se tourna vers le bien étrange mage escorté de la petite servante qui s'était jointe à leur équipée (tout en fouillant inconsciemment la cour de Pak-Tharkas, étonné de ne plus entendre sa sœur donner de la voix comme une poissonnière) :

« Si vous vous sentez encore impotent et incapable de suivre une marche forcée de cette envergure, je peux peut-être faire quelque chose pour vous... de même que vous épauler si l´envie vous prend d´inspecter de vos sens magiques la forteresse... » Le mage, qui commençait à se sentir un peux mieux, tourna la tête vers Gilthanas. Il avait les yeux légèrement froncé ainsi qu'un léger rictus qui pourrait presque être un sourire; l'elfe était à contre jour, et avoir les pommettes qui reflètent la lumière a tendance à vous laisser facilement éblouit.

« Les vieux qui aident les jeunes à marcher… on aura tout vu. Une béquille de plus pourrait être appréciable il est vrai. D´autant que si je trouve des choses intéressantes, il faudra bien les porter. Malgré votre âge la force de la jeunesse est dans vos muscles grâce la bénédiction elfique; les miens ont tout perdu en faveur de mon esprit. Mon très cher frère va être occupé, et je le sens d´humeur chafouine; d´autant plus si c´est pour me regarder exercer mon art. Vous pourrez ainsi me parler de la manière dont vous autre apprenez et pratiquez la magie en Qualinost. J´ai beaucoup lu sur le sujet, mais les témoignage de première main sont toujours intéressants. »

Enfin reposé, il se redressa, s'aidant de son bâton. Il regarda aux alentours; scrutant la foule. « Bon, le temps que tout s´organise, que tout le monde trouve sa place et que les provisions soient rassemblées, ça devrait nous laisser une vingtaine de minutes je pense. Essayons de trouver s´il y a ici quelques artefacts qui pourraient nous aider dans notre quête… »

Il examina les bâtiment un par un, cherchant lequel serait le plus prometteur. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

« Commençons par celui-ci, il me semble approprié, et nous n´avons pas le temps de fouiller toute la citadelle. » Le mage se mit en marche, à pas lent d'abord, puis plus assuré à mesure que ses muscle se ré-habituaient à l'effort. Avant que le gros des civils ne quittent les lieux, Tanis questionna les femmes en cherchant celle qui travaillaient dans les cuisines, cherchant à localiser les réserves de nourriture de la forteresse. Une fois l'information obtenue, il rassembla les quelques volontaires qui s'étaient proposés pour l'aider à fouiller la citadelle:

« Nous allons faire deux groupes. Le premier sera dirigé par Raistlin et Gilthanas... Et Tass. Vous chercherez essentiellement des armes ou des objets magiques pouvant nous aider à combattre les draconiens. Même des armes de qualité moyenne serviront à armer les hommes de Haven et les combattants des plaines ! De notre coté, avec Caramon, nous irons vers les réserves de nourriture, afin d´éviter de devoir chasser et perdre du temps de marche durant la journée! »

Il fit signe aux hommes de se séparer en deux groupes à peu près égaux, avant de partir vers l'objectif qu'il s'était fixé. Tout en expliquant à "ses hommes" la façon dont ils allaient progresser, son regard s'attarda sur Laurana, qui restait bien silencieuse depuis l'éboulement. Le mage s'arrêta lorsque Tanis prit la parole. Il écouta le demi-elfe organiser le mouvement. Judicieuse intervention… Tu fais un bon chef, Tanis, à n´en point douter. Transformer les initiatives personnelles en mouvement programmés et ordonnés, comme si l´idée venait de toi; le tout en étant sûr que nous le suivront vite et sans le remettre en question sachant que c´était notre intention; sachant également qui s´y joindrait naturellement… Bien sentit, c´est certain; et finement joué. Tu es tissé de la bonne fibre.

Il regarda son vieil ami d'un air malicieux, à mi chemin entre un air réprobateur et un assentiment bienveillant. Raistlin sourit pour lui même en secouant la tête. Il attendit que le groupe se forme à la suite du prince elfe et lui-même, et reprit sa marche. Les gens qui les suivaient n'étaient pas de la même fibre que lui, ou même que ses compagnons, mais c'était autant de bras, d'yeux et d'oreilles. Peut-être allaient-ils pouvoir se rendre utile. Pendant son cheminement, il s'adressa à ceux qui le suivaient –il n'incluaient visiblement ni Gilthanas ni Tass", si celui ci avait suivit- sans se retourner. « Ce n´est point de vivre ou de matériel dont nous partons à la recherche, vous avez entendu Tanis. Nous cherchons les caches spéciales de l´armée des ténèbres. Là où ils pourraient cacher des objets d´excellentes facture ou magique. Voire des possession monétaire. C´est autant de plus dans notre camp, et autant de moins dans le leur. Cherchez les courants d´air qui n´ont rien à faire là, les pierre trop étrangement descellées, les angles de mur étrange ou les cloisons et plancher qui sonnent creux. Si vous voyez des bas-reliefs –ce sont des sculpture dans les murs, des fresques ou ce genre de chose- ou une statue qui vous paraît étrange, prévenez-moi. »

Et il continua d'avancer, attentif aux détails qui pourraient être annonciateurs de quelques trouvailles, faisant autant confiance en ses sens magiques qu'en ceux, très spéciaux, de Gilthanas, et à l'attirance naturelle qu'avait le kender pour tout ce qui pouvait avoir une utilité, de la valeur, ou un potentiel comique.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Maître Forgefeu était resté relativement en retrait tandis que s'organisait la longue cohorte des réfugiés. A vrai dire, jusqu'à l'intervention de Tanis qui prenait les choses en main, il s'était senti assez inutile, se contentant d'examiner le système de défense de la forteresse avec un air de connaisseur. Il alla s'approcher des blocs rocheux tombés à terre, les inspecta, regarda si par hasard il ne pouvait pas distinguer le mécanisme au plafond... Un sifflement s'échappa alors de ses lèvres : « Hum ! Y´a pas à dire, c´est de la bonne caillasse, ça ! »

Il n'était cependant pas question de repos. Tout à ses admirations architecturales, le nain restait conscient de l'urgence de la situation. Les armées draconiennes, elles ne pourraient peut-être pas passer, mais les dragons n'auraient pas ce genre de difficultés. Se mettre en route devenait la priorité, et s'il fallait s'encombrer de réfugiés, tant pis, on s'en encombrerait. Le nain n'allait pas laisser tomber ces braves gens.

Cependant, le plan de Tanis le mettait mal à l'aise, non parce qu'il comportait quelque faille celée, quelle vice de raisonnement insidieux. Non, s'il était mal construit, c'était qu'il supposait que le nain se trouvât en contact à la fois de son ami Tass, mais aussi de ces canailles de magiciens - dont un elfe de surcroît - dont la morgue devait d'heure en heure de plus en plus insoutenable. Evidemment, Flint aurait pu aller se réfugier aux cuisines et faire dans le transport de vivres, mais le nain, quoi que fin gourmet, n'y voyait guère une activité en laquelle il pût apporter une compétence particulière. Tandis que la maçonnerie...

« Ca, c´est mon rayon ! Hum ! » Il y voyait une sorte de défi amical : vieille tactique naine contre tricherie magique. S'il y avait quelque chose à trouver dans ces vieilles murailles, foi de nain, il les trouverait ! En cet instant, le nain semblait avoir oublié son début de cataracte qui rendait assez présomptueuses ses prétentions.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Après avoir soufflé quelques instants, Raistlin récupéra de la fatigue et de l'épuisement qui avaient envahi son corps fragile.

Le demi-elfe prit la parole et le petit millier de personnes qui avait rempli la cour derrière les murailles de Pax Tharkas écoutait attentivement. Plusieurs acquiescèrent en voyant Elistan pas loin de Tanis, et chacun avait compris que le danger immédiat auquel il fallait survivre était derrière les murailles. Sturm se mit donc à la tête de la colonne des réfugiés les plus faibles, tandis qu'une cinquantaine d'hommes s'était avancé pour aider à défendre ou fouiller la forteresse et ramener des vivres aux femmes et enfants. Mais avant que qui que ce soit se mette réellement en route, Lunedor prit à son tour la parole.

Son discours suscita l'encouragement, l'indécision et la crainte dans la foule des réfugiés. Et en particulier chez les gens des plaines qui ne comprenaient que trop bien ce qui s'était passé, les différentes tribus ayant des coutumes assez similaires. Heureusement, la fin s'ouvrit sur une promesse de pardon, un symbole d'espoir, l'union mystique de deux êtres vivants pour perpétuer la vie sur Krynn : un mariage. Certes le lieu ne s'y prêtait point dans l'immédiat, mais plusieurs membres de la tribu osèrent s'approcher l'un après l'autre, inclinant la tête et marquant par des « Oui ! » et des poings au torse, leur assentiment à cette idée. Puis une fois marqué leur accord, il se détournèrent l'un après l'autre afin de, pour les uns, prendre la route vers les montagnes et le Thorbardin. Pour les autres la fouille et la défense à l'arrière de la colonne.

L'équipe de Tanis et Caramon récupéra trois chariots remplis avec nourriture, couvertures, vêtements chauds et autres articles de première nécessité.

L'autre groupe occupé à chercher les objets magiques découvrit le squelette d'un elfe caché derrière les lingots d'or dans la pièce secrète d'où Tass' avait ramené quelques lingots juste à côté de l'immense chaîne. Tout son équipement irradiait de magie, et la raison de sa présence là était un mystère. Dans la forteresse, un des hobgobelins portait des bracelets magiques. Il avait sans doute été abattu par un des anciens prisonniers. L'armurerie possédait suffisamment d'armes et d'armures pour équiper tous les hommes en âge de se battre avec des armures de cuir, de maille et des épées longues ou courtes. Il y avait également des arbalètes et des carreaux ainsi que des arcs et des flèches.

Le maître du fer dégotta une armure dans une vieille armurerie oubliée et quasi vide, cachée sous une vieille couverture pourrie. C'était une armure à plaque en mithral dont le brillant avait disparu, mais pas la résistance...

À l'étage d'une des deux tours se trouvait une très vieille et très grande tapisserie racontant la construction commune de Pax Tharkas par les nains et les elfes. Les tapisseries suivantes contaient la suite. Des dragons attaquèrent la forteresse, et une pluie de feu, de froid, d'acide et d'éclairs s'abattirent sur ses murs. Les défenseurs elfes et nains semblaient s'effondrer sous les coups de ces reptiles géants. Ils étaient de moins en moins nombreux, jusqu'à ce que la zone semblait totalement aux griffes des dragons. C'est alors qu'apparurent des guerriers courageux utilisant des longues et fines armes brillantes et argentées, et lentement, au prix de nombreuses vies, la forteresse fut reprise. Du sang coulait le long du mur, autant celui des défenseurs que celui des dragons transpercés par ces armes magnifiques. Et le ciel était vide... La suite présentait des humains en haut des remparts, la plupart des chefs en pose héroïque après les combats. Puis les murs suivants étaient vides, et plus loin dans un coin, un petit tas noir laissait deviner quel avait été le destin de la suite de l'histoire... Sans doute brulée par les draconiens. Était ce prémonitoire? L’accès de fureur de Caramon la surprit tant qu’elle ne put rien d’autre faire que se retourner devant lui, bouche bée et tremblante, ses doigts se crispant sur le chapeau de Fizban. Elle posa sur le géant de grand yeux arrondis et étonnés. « Que.. ? Non… moi .. ? Mais…pourquoi ? », avait-elle réussi à balbutier, incapable de mettre des mots sur sa pensée tant le souffle rageur fut aussi inattendu que violent. Moi, l’apprentie de Raistlin ? Quelle idée ? J’en serais bien incapable…quelle mouche l’a donc piqué ??? Interdite, elle n’avait pu que porter un humide regard interrogateur au plus frêle des jumeaux alors que le guerrier s’en retournait déjà, porté vers d’autres intérêts par la harangue du demi-elfe…

Les groupes s’organisaient et, sans vraiment s’en rendre compte, la jeune femme avait suivi celui des mages et des rassurants -pour des raisons totalement opposées- Tasselhoff et Flint Forgefeu. À mesure qu’ils avançaient, l’incompréhension se mua en colère vis-à-vis du jeune guerrier. « Qu’il aille se faire pendre ! Pour se prend-il ? Mon père ? J’en ai plus depuis longtemps, et je ne laisserait pas un crétin me dire ce que je dois ou pas faire ! », maugréa-t-elle à mi-voix alors qu’ils venaient de découvrir le squelette bardé de son armure, sans vraiment prendre garde à ce qu’ils découvraient. « Et puis, d’façon, j’connais déjà quelque tours de passe-passe, ne lui en déplaise… » Marmonner ainsi lui faisait du bien, visiblement. Cela lui permettait d’oublier l’horreur des dernières heures et raffermissait son esprit sur des choses plus concrètes et immédiates que les grandes visions de Lunedor ou Tanis. « S’il veut, il peut bien déclarer sa flamme à Tanis, j’en ai rien à fiche !! » Son sourire revint, plus naturel que ceux suivant l’éboulement.

Alors seulement elle fut plus disposée à prendre part à la mission qui leur avait été confiée avant de quitter cette maudite forteresse.

Message secret pour L’œil qui voit tout Si ça vaut encore le coup : fouille (1d20+8) => 12 + 8 = 20 L'éboulement les avait sauvés de l'armée draconienne qui se pressait précédemment aux portes de Pax Tharkas. Crachant la poussière qui avait envahi sa bouche et ses poumons la princesse resta un instant interdite, l'adrénaline et l'excitation liée au combat était retombée. Rangeant son épée et passant son bouclier dans le dos, la jeune elfe passa parmi les courageux qui avaient osé les rejoindre pour défendre la porte contre les forces de Verminaard.

Elle accordait à chacun un regard, une parole réconfortante, quelque chose qui leur ferait sentir qu'ils avaient fait le bon choix en venant mettre leur vie en danger pour sauver d'autres qu'eux-même. La princesse du Qualinesti s'avança pour s'adresser à voix basse aux hommes qui l'entouraient.

Message secret pour Jeudi Laurana s´avança jusqu´à toucher le bras de l´homme le plus proche, une fois son attention acquise elle désigna de la main tous les prisonniers présent dans la cours. « Merci... » elle éleva la voix jusqu´à se faire entendre des hommes qui avaient combattu à ses côtés. « Merci d´avoir choisit de vous battre, d´avoir prit votre destin en main. Votre courage a garanti la sécurité de tous les prisonniers de Pax Tharkas, ne doutez jamais du fait que vous avez été exemplaire aujourd´hui, et nombre de guerriers aguerris auraient cédé à la panique dans votre position. »

Le cœur serré, elle désigna d´une main le mort qui était tombé dans les premiers instants de l´assaut, les coups d´un draconien ayant sévèrement meurtri sa poitrine. « Est-ce que quelqu´un peut me donner son nom ou sait au moins d´où il vient ? Il faut que j´annonce la nouvelle à sa famille s´il en a une... »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Message secret pour Xine En passant devant les réserves de nourriture et de matériel que les réfugiés étaient en train de piller, la jeune rousse tomba sur des bottes de très bonne qualité et rembourrées de manière très intelligente. La taille lui convenait parfaitement !

Message secret pour Sharu Les hommes apprécièrent les paroles de la princesse elfe, même si ce n´était que maintenant qu´ils découvraient qu´au delà de la beauté de la jeune femme se dessinaient des oreilles pointues. Certains étaient surpris, d´autres un peu méfiants, mais son souci envers le pauvre homme tombé finit de faire tomber leurs barrières. Un homme d´âge mûr lui précisa : « Il s´appelait Dorean, mais je ne sais pas s´il avait de la famille ici. Il était originaire de Haven je crois... »

Message secret pour Disamis FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names)

Elistan avait encore du mal à réaliser ce qui c'était produit. Comment aurait-il pu en être autrement ? Sa vie durant, il avait cherché un moyen de protéger son peuple, de le guider. Si les Dieux nous ont abandonnés depuis trois siècles, pensait le Grand Questeur, ce n´est pas pour cela nous devons perdre toute foi et tout espoir! Tel avait été, jusqu'à présent, la philosophie de l'homme de foi.

Ainsi, le prêtre avait consacré toute sa vie à la recherche d'une aide, d'un soutien, de quelque chose – dussé-je le créer moi-même – afin de mener les siens. Cependant, l'arrivé des aventuriers – alors que tout espoir semblait perdu – changea radicalement les convictions de l'homme. En particulier grâce à une d'entre-eux, une certaine Lundedor.

Cette dernière, se présentant comme «prêtresse de Mishakal», après un premier contact assez rude, lui avait ouvert les yeux vers la Foi. Ainsi les Dieux ne nous ont pas abandonnés ! Pardonnez-moi, pardonnez-moi d´avoir douté !. Grâce au médaillon que portait l'étrange femme, Elistan fût débarrassé de tous ses maux. Et même plus : il reçût lui aussi son propre médaillon – Mais ?... Un dragon ?

L'homme n'eut pas le temps de réfléchir à ce qui venait de se produire ; autour de lui un combat faisait rage. Verminaard et ses sbires prenaient l'avantage sur les aventuriers, et l'un d'eux avait trépassé... Guidé par un tout nouvel instinct, le prêtre s'approcha de Rivebise, le guerrier tombé au combat. Priant de tout son cœur, de toute son âme, il implora les Dieux :

« Mishakal, Paladine, Dieux et Déesses qui venez de m´accorder votre bénédiction, je vous en conjure, sauvez ce malheureux ! Je ne sais pas pourquoi vous m´avez choisi, et encore moins si je suis digne de ce choix, mais je sais que cet homme ici allongé est un défenseur du Bien. Je vous implore, délivrez-le des limbes où son âme est plongée, accordez-lui la vie ! Par pitié, sauvez-le ! » Le prêtre s'était exprimé avec sincérité et Foi, et ses paroles avaient été entendues. Un véritable venait de se produire ! Merci, pensa Elistan. Merci pour tout! Telles furent les seules pensées dont était capable l'ancien questeur. Sa reconnaissance était infinie.

Encore sous le choc à cause des nouveaux pouvoirs que les Dieux lui avaient donnés, Elistan n'avait pas été très proactif durant le combat. Celui-ci s'acheva par un terrible effondrement, apparemment provoqué par une partie de l'étrange troupe rencontrée plus tôt. Était-ce ça leur plan depuis le début ? Séparer les prisonniers de leurs geôliers en détruisant la muraille, leur permettant ainsi de s´évader ? C´est une idée totalement folle et extrêmement dangereuse ! Et en plus, cela à marché ...

Totalement abasourdi par les événements actuels, le prètre - tel était le titre que l'on venait de lui donner - s'approcha, quelque peu hésitant, de la fougueuse oratrice : « Dame Lunedor, je vous serai éternellement reconnaissant de m´avoir appris la vérité et de m´avoir ouvert les yeux. Vous m´avez permis de recouvrer la Foi que je pensais avoir perdue. Vous venez de m´appeler "premier prêtre de Paladine" et, au vu de ce médaillon, cela doit être le cas. Cependant ... Je ne comprends pas les tenants et aboutissants de tout ceci, et encore moins pourquoi les Dieux m´ont choisi... Cependant, je sais que je peux vous être utile. Ou plutôt, je le sens... Pardonnez-moi si mes paroles semblent un peu brouillonnes. Je ne saurai vous dire pourquoi, mais quelque chose au fond de mon âme me dit que vous êtes, tous, le seul espoir pour moi et mon peuple. Que dis-je ?, pour tous les peuples de Krynn ! J´en ai l´intime conviction. »

Tout le monde autour de lui semblait s'affairer, de manière plus ou moins ordonnée. Ne sachant trop vers qui se tourner, il prit une grande inspiration et s'adressa aux sauveurs de Pax Tharkas. Ou du moins à ceux qui pourraient l'entendre : « Je ne sais dire si je pourrai vraiment vous être utile, mais je ne peux me permettre de rester à ne rien faire. Je crois que, grâce à vous, je pourrai réussir là où j´ai échoué dans mon rôle de Questeur. Ainsi, je vous le demande, permettez-moi de joindre mes forces aux vôtres ! »

Les paroles de l'homme étaient pleines d'une grande sincérité. Pour la première fois de sa vie, Elistan ne savait pas où était sa place. Mais il avait le sentiment qu'être avec ce groupe, assez hétéroclite, lui permettrait d'obtenir une réponse à ses questions. La jeune elfe avala sa salive pour dissiper la boule qui s'était formée dans sa gorge à l'idée de devoir annoncer la mort de l'homme. Quelle lâche je fais... je suis soulagée à l´idée que ça ne soit pas pour tout de suite.

Elle acquiesça de la tête. « Doréan de Haven... d´accord... » elle se hissa sur la pointe des pieds pour désigner de la main Tanis qui était en train d'organiser la retraite de Pax Tharkas. « J´ai deux ou trois choses à lui dire. » Revenant aux hommes elle leurs sourit. « Il va falloir encadrer et protéger la colonne de réfugiés... que ceux d´entre vous qui veulent se rendre utile viennent me voir, je leur trouverai quelque chose à faire. »

Son regard émeraude dévisagea sans ciller les hommes qui la dépassaient d'une tête. Elle les remercia d'un signe de la tête avant de leur faire signe d'y aller. « Allez rassurer vos familles... et si vous me cherchez demandez Laurana, princesse du Qualinesti, mes compagnons sauront la plupart du temps où je me trouve. Encore merci à vous. »

Elle s'en fut ensuite d'un pas décidé en direction du demi-elfe. Le voyant descendre de son estrade improvisé elle l'attrapa au vol.

L'océan vert de ses yeux le dévisagea. « Excellent sens de l´organisation, j´en reste pantoise » dit-elle d'un ton neutre. Elle désigna de la tête les anciens prisonniers qui se dispersaient. « Si tu comptes armer tous ces gens il va falloir s´organiser... » Le mains sur les hanches, elle se redressa autant qu'elle le put, juste pour ne pas paraître trop petite à côté du demi-elfe.

« Je compte m´en charger, quelque chose à redire ? » ajouta-t-elle avec une pointe de défi dans la voix. Autour de lui, les écailleux semblaient paniqués et de puissant crissement lui agressait les oreilles. Le géant chercha l’origine de toute cette panique et il finit par lever les yeux au plafond. Juste à temps pour éviter une grosse pierre qui tombait non loin de lui ! Rivebise comprit enfin. Dû à sa nouvelle taille, le guerrier Que-Shu n’avait presque pas sentit les vibrations du sol. Certes des fourmis lui parcouraient intensément les jambes mais il n’avait pas faite le lien, mettant la faute sur la magie.

Puis, le colosse grimaça, se rendant compte qu’il était très près des chutes de débris et que, s’il ne voulait pas finir écraser comme ces draconiens, il devait faire vite. Il se précipita donc vers l’arrière pour échapper à l’effondrement sans toutefois pouvoir effacer un sourire sadique devant la mort de tant de membres de cette race qu’il détestait tant.

La poussière finit par redescendre et Rivebise put constater qu’il était sain et sauf. Chaque partie de son corps semblait bien se porter. Sans réfléchir, il en remercia la déesse. Celle qui l’avait ramené d’entre les morts et qui lui avait offert son bâton. Celle qui l’avait sauvé tant de fois par l’intermédiaire de sa prêtresse. Celle qui l’avait supporté lors cette fin de combat.

Encore nimbé de cette douce aura bleuté, l’homme regarda le champ de bataille. Ce n’était pas beau à voir remarqua-t-il en grimaçant mais heureusement tous ces compagnons semblaient en bonne santé. De toute façon, Lunedor accourait déjà. Il regardait les gens euphoriques autour de lui quelque peu déçu. L’homme des plaines ne partageait pas leur joie. Certes il était heureux que tout ceci soit finit et que ces compagnons soient bien portant mais ils avaient peut-être gagné la bataille mais pas la guerre.

Le Ver Minable courrait toujours et ce dernier avait réussit à le mettre par terre en quelques secondes à peine. Donc, pour le Que-Shu le prix de la victoire était élevé. Certes, il y avait tout de même de bons côtés, il s’était rapproché de la déesse. Cette dernière pensée allégea quelque peu le poids sur ses épaules mais il ne l’extériorisa pas. Et puis de toute façon, Rivebise n’était pas un homme très extraverti.

Soudain, le guerrier se figea car devant lui, les gens des plaines sortaient, nombreux, de la forteresse. Ces même gens qui l’avaient exilé. Une vieille blessure s’ouvrit en lui et le géant tomba à genoux. Sa chute fit un vacarme ; géant comme il l’était. Il reconnaissait de nombreux visages et nombreux étaient ceux qui l’avaient dévisagé auparavant et même aujourd’hui la situation ne semblait guère avoir changé.

L’homme redoutait le regard des plusieurs mais un regard en particulier le faisait frémir. Celui d’Arrowthorn, son chef, le père de Lunedor. Il ne savait ce qu’y pouvait bien lui être arrivé, peut-être faisait-il partit de ce groupe après tout. Et peut-être que certains d’entre eux lui avait jetés des pierres pour le lapider. Tant de sentiments conflictuels tenaillaient l’esprit et le corps du Que-Shu. Devait-il être heureux de retrouver son peuple ou attrister pour les morts ? Devait-il être en colère envers ces gens ou bien leur pardonner leur sottise ?

Rivebise ne savait que répondre. Il pensait avoir fait le point sur cet évènement qui avait marqué sa vie à jamais mais se retrouver devant son peuple lui prouvait que cette blessure n’avait jamais cicatrisé complètement. Voyant sa douce se précipité à ses côtés, l’homme se releva mais sans plus. Trop occupés, Lunedor ne remarqua pas que le regard de son homme se portait bien plus loin que Pax Tharkas.

Il était tout simplement figé. Impossible de prononcer ne serait-ce qu’un son. La scène lui paraissait presque irréelle. Tandis que ces compagnons s’afférait à droite et à gauche, lui était tout simplement debout, immobile devant cette foule qui était son peuple ; ses amis, ses ennemis, ses compagnons, ses voisins, son code d’honneur, ses coutumes, son chez lui. Ces gens représentaient tant pour lui et il semblait l’avoir oublié depuis de trop nombreuses années.

Les paroles de la vielle femme le glacèrent le cœur et une image atroce lui traversa l’esprit.

Il était enchainé au sol et une ombre immense le surplombait. Seul le bâton de la déesse le séparait de ce monstre d’ombre et de ténèbres. Cet être perfide voulait le bâton, le voulait lui mais heureusement la déesse était là pour lui ; une lumière bleue persistait. Rivebise finissait par détruire les chaines et il se mettait à courir du mieux qu’il pouvait pour échapper à ce monstre. Puis, Lunedor arrivait et le couple disparaissait dans un éclair bleuté. Toutefois le monstre ne s’arrêtait pas là et il détruisait sa tribu pour se venger. C’était de sa faute à lui !

Ceci lui donna un coup si fort au cœur que les larmes lui vinrent aux yeux. L’armoire à glace fondait comme la neige sous un soleil de midi. Il fit trois pas mais s’arrêta car chaque pas lui était soudainement rendu si lourd. La déesse semblait l’avoir abandonné et toute vitalité aussi. Alors que tout semblait perdu, un petit discours de Tanis vint lui fouetter le sang. Il maudit sa faiblesse et tenta de se relever dignement. Il y arriva plus ou moins, tout en constatant que le sort de Raistlin ne semblait plus faire effet. Son regard, embrumé par ses larmes, se tourna vers le demi-elfe et le courage lui revint.

Il n’avait pas le temps pour ce laissé aller à de si stupides étalages. Il devait être fort devant son peuple s’il voulait retrouver leur confiance. En plus, Tanis venait de le désigner comme un meneur. Résolu, il voulu s’avancer pour combattre sa peur et chasser sa tristesse. Il n’était pas un faible ! Bien qu’il tentait de s’auto-convaincre plus que d’autre chose, Rivebise réussit à se remettre sur pied. Déjà Lunedor prenait les devants. Il n’avait plus le choix, il devait suivre et être fort. Du coin de l’œil, il remarqua Tass s’approché et il ne put s’empêcher un rictus nerveux, après tout le petit être était très contagieux ; Ce qui lui donna un peu plus de courage pour affronté son peuple. Avec un soupir, il hocha la tête en direction de Tanis et se joignit à Lunedor.

Lorsque cette dernière brandit les disques, Rivebise ne put s’empêcher de lever le bras pour tendre à son tour la marque de puissance de sa déesse. Comme muer par une énergie nouvelle, il se tint aux côtés de sa douce fiancée, tenant dans sa main les disques. En y mettant tout l’amour qu’il portait à sa femme, il tentait de la redistribuer dans son image pour qu’il paraisse fort et droit devant ce peuple qui était sien. Tous ces gens qu’il devrait mener à présent ; il le sentait. Ému par le discours de Lunedor, il se tint fièrement à ses côtés pendant un long moment avant de réagir.

Les paroles à son égard firent remonter son estime et il comprit qu’il avait raison de se tenir fièrement devant les Que-Shu. Qu’il n’avait pas à craindre leur honte et qu’il devait leur pardonner. La déesse avait toujours été avec lui finalement et il s’en rendit compte. La joie devait vivre en lui plutôt que la tristesse. Toutes ses questions avaient enfin une réponse. Il savait à présent que son grand-père avait raison. Les anciens dieux avaient toujours été avec eux et ils l’étaient encore car devant lui brillait Mischakal.

Puis, son bras se posa délicatement sur le bras de son aimé l’amour se transmis par se contact tandis qu’il souriait, presque bêtement, les yeux étincelant comme des pierres précieuses. Ainsi se scellerait bientôt leur union. Elle et lui ; Lui et elle. Devant son peuple, devant les dieux. Une puissance nouvelle naissait aujourd’hui.

Devant les nombreux saluts, Rivebise répondit humblement comme s’il faisait partit du peuple. Il répondit autant à Lunedor qu’à chaque personne qui vint présenter leur accord. Lorsque le peuple se dispersa, il ne prononça pas un mot mais se retourna plutôt vers Lunedor. Ses yeux pouvaient lui transmettre son amour et son remercîment profond plus que des paroles pouvaient le faire. Assurément, Lunedor l’avait encore sauvé.

Puis le nouveau prêtre arriva. Il brisa quelque peu le moment mais Rivebise ne lui en voulu guère. Il se retourna et lui sourit. D’un sourire franc et fier. La relation entre les deux hommes avait drôlement commencés, mais il lui avait sauvé la vie. Que pouvait-il demander de plus pour accorder sa confiance. Sans lui, il ne serait peut-être pas debout à l’heure qu’il était pour vivre heureux aux côtés de sa fiancée. Il lui tendit le bras pour le serrer en disant :

« Tu m’as sauvé et j’ai à présent une dette envers toi et je t’en remercie. Pour moi, tu as déjà rejoint nos forces. Si les dieux t’on choisi, alors ta destinée l’est aussi et je crois bien qu’elle se trouve à nos côtés. »

Après un moment de silence, attendant que les gens s’écartent un peu, ne voulant pas être le centre d’attention, Rivebise fit un geste qui le démangeait depuis longtemps. Il se pencha vers Lunedor et l’embrassa langoureusement et fougueusement. Pour lui, le temps venait d’arrêter. Il ne profitait que du moment présent. Combien de temps passa, il ne le sut guère. Ces lèvres étaient trop agréables pour que l’on puisse compter sur quoi que se soit. Sans toutefois vraiment se décollé, l’homme susurra à l’oreille de sa femme :

« Je t’aime, mon amour. J’ai eu si peur de te perdre mais cela n’arrivera plus. La déesse est en moi, je la sens. Elle est venue me visiter et je me souvins du bâton d’Azur. Elle est encore là, j’ai presque l’impression que je pourrais la toucher. Et, le cauchemar est parti, j’ai vu la vérité. Et dans cette vérité, je t’ai vu à mes côtés, pour l’éternité ! »

Sur ces mots, le Que-Shu se recula légèrement mais il continua de tenir la main de sa tendre aimée. Son peuple s’occupait à présent et il aurait à lui parler, mais cela attendrait. À présent, ils devaient s’organiser et Tanis semblait bien s’en occuper. La fatigue lui revint et ses genoux fléchirent quelque peu. Rien de bien visible mais il se sentait tout de même épuisé.

Alors, il hésita de la marche à suivre et s’en remit à Lunedor . La décision lui revenait à elle. Il se figea et attendit, soudainement suspicieux de tous ces gens qui l’entourait. Son esprit protecteur reprenait le dessus et chercha la menace autour de lui sans la trouvé. Il resta tout de même vigilant, attendant la démarche de la prêtresse. « Les vieux qui aident les jeunes à marcher… on aura tout vu. »

« Votre corps semble avoir autant de maturité que votre esprit » répondit-il sur le ton du badinage pour ne point froisser le mage invalide. Il continua en montrant Tika : « Je ne propose pas de vous servir de béquille, vous en avez déjà une charmante et bien-portante, mais plutôt de renforcer votre physique avec quelque sortilège, mais si préférez ne vous en remettre qu´à vous-même, je comprendrais... »

Puis, alors que Raistlin coordonnait les recherches de cette foule pleine de volonté mais peu expérimentée, le prince elfe se sépara de la masse pour fouiller dans des endroits moins fréquentés où calme et quiétude faciliteraient ses recherches. Il caressa légèrement les cloisons, examina les ornements muraux et testa la sonorité du sol, le tut rapidement et efficacement, tout en augmentant ses sens déjà bien aiguisés d'une incantation bien prononcée.

Bredouille ou non, il rejoignit le groupe sa fouille terminée et vint en référer au kender malicieux (s'il ne s'était pas éclipsé quelque part pour quelque étrange raison incompréhensible à tout autre) et au frère du colosse.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Message secret pour Ungoliant Il n´y avait pas d´autres passages secrets à Pax Tharkas. Mais à l´intérieur d´une petite pièce abandonnée, la main de l´elfe glissa sur une pierre qui semblait amovible. On aurait pu croire que c´était le mortier qui lâchait, mais non, derrière se trouvait un petit creux dans lequel était entreposé une petite pierre rouge et bleue. Lorsque le prince la tint dans sa main quelques instants, elle se mit à voler jusqu´à hauteur du front. À partir de là, la sphère flottait dans les airs toujours à portée de Gilthanas, même s´il bougeait. En sa présence, l´elfe se sentait bien mieux concentré sur sa tâche...

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Alors que Tanis organisait la fouille de la forteresse, il vit Laurana venir vers lui. Laissant Caramon partir devant avec leur équipe, il attendit que la princesse ne vienne une fois de plus lui expliquer ses quatres vérités. Après tout, le demi-elfe avait mérité sa colère, même s'il pensait avoir agit dans l'intérêt de la blonde jeune fille. Les préoccupations de Laurana étaient cependant bien différentes, au moins en apparence, et Tanis en fut soulagé, même si une nouvelle ride d'inquiétude vint rapidement traverser le front du forestier.

« Tu as toujours été douée pour coordonner les efforts de chacun, et tu l´as encore montré tout à l´heure pendant le combat... Par contre méfie toi. Les humains nous voient comme des héros pour le moment, mais dès les premières difficultés, et dès que l´armée ennemie sera en vue, les vieilles animosités ressurgiront. Je suis bien placé pour le savoir. Leur méfiance envers les elfes ressurgira et on te jugera, toi, ou Gilthanas, et sans doute moi aussi, responsables de tous les problèmes que nous rencontrerons. »

Le demi-elfe n'avait pas les talents d'orateurs de Laurana ou Lunedor, et il avait l'impression de faire passer le message inverse de celui qu'il voulait transmettre:

« Ce que je veux dire, c´est que même si tu te charges d´organiser un peu le fonctionnement de tout ce bazar, » Il engloba d'un mouvement de main les réfugiés en train de s'éloigner et les différents groupes qui s'activaient autours d'eux... « Et je suis sûr que tu en es capable, mieux vaut donner l´impression que nos chefs sont humains, Lunedor, ou cet Elistan par exemple, et que nous agissons en leur nom... Pour éviter d´énerver les réfugiés qui verraient d´un mauvais oeil le fait d´être dirigé par des elfes... »

Il attendit la réponse de Laurana, avant de rejoindre les hommes partis chercher des vivres.

Après avoir trouvé du ravitaillement pour quelques jours, Tanis donna le signal du départ, et tous remontèrent charger leurs trouvailles. Trois chariots furent remplis de nourriture, mais la meilleure nouvelle fut le retour du groupe des deux mages, qui ramena de quoi armer une bonne partie des réfugiés. Maintenant, la troupe de prisonniers en fuite avait une chance de se défendre en cas d'attaque ennemie. Ungoliant a écrit :« Votre corps semble avoir autant de maturité que votre esprit » répondit-il sur le ton du badinage pour ne point froisser le mage invalide. Il continua en montrant Tika : « Je ne propose pas de vous servir de béquille, vous en avez déjà une charmante et bien-portante, mais plutôt de renforcer votre physique avec quelque sortilège, mais si préférez ne vous en remettre qu´à vous-même, je comprendrais... »

Raistlin garda le silence quelques seconde, ne relevant pas la maladroite flatterie, il était trop fatigué pour cela. Son corps n'était pas mature, il était invalide, diminué, un fardeau. Fardeau que devait traîner son esprit à la moindre occasion. Il répondit néanmoins à la proposition de l'elfe. « Non merci. Ce ne serait que temporaire, et le remède serait pire que le mal. Me sentir valide pour quelques minutes… lorsque l´effet cesserait, ce serait encore pire. Comme si on vous soulageait pour quelques instant seulement d´une douleur sourde et persistante, vous auriez l´impression, à sont retour, qu´elle serait plus puissante que jamais. Dès que j´aurais le temps, j´userais de magie plus… permanente pour pallier mes problèmes physiques, j´ai quelques idées en tête, mais n´ai pas le temps ni le calme nécessaire pour les mettre en application dans l´immédiat. Allons voir par là. » Fit-il en apercevant un couloir qui l'intriguait. Rythmé au claquement de son bâton sur le sol, Raistlin continuait son exploration méthodique, prenant parfois quelques pauses pour se reposer ou prendre plus de temps pour examiner un élément qu'il l'intéressait.

Xine a écrit :Tika « Grmbl Grmbl, ronchonne ronchonne bougonne bougonne »

Le mage rouge ne put se retenir de sourire en entendant maugréer l'ancienne serveuse. Il la laissa râler tout son saoul –en matière de fiel à cracher, il s'y connaissait- avant de prendre la parole sans arrêter ses recherches. Il parlait de sa voix basse l'attention de la jeune fille, sur un ton monocorde, comme si ce qu'il disait ne provoquait en lui aucun sentiment particulier, mais que c'était un constat, une suite de fait.

« Bienvenue dans ma vie. Tu va certainement trouver cela sadique, mais je suis ravi que tu prenne ma place dans le besoin compulsif de Caramon à vouloir protéger et à penser savoir ce qui est le mieux pour ceux qui lui sont chers. Pendant toute ma vie, il a réagit exactement de cette manière là avec moi. Il va falloir t´y habituer dès maintenant. Il ne pense pas à mal… il a juste un avis souvent trop tranché, étriqué, et a en permanence peur de perdre ceux qui lui sont chers. La magie a fait du mal à notre famille. C´est son étrange magie qui a tué notre mère… C´est la magie qui a affaibli encore un peu plus mon corps et a compliqué dramatiquement nos rapport; avant j´étais sous son aile de manière permanente. Puis dans les tours de haute sorcellerie, où il n´était pas admis, je n´avais plus de protecteur, et ai du subir les quolibets, la jalousie, les mauvaises blagues, les tours pendable et autres rosseries des autres étudiants. J´ai été insulté, battu plus souvent qu´à mon compte… Sauf que grand frère Caramon n´était pas là pour venir punir ceux qui s´en prenaient à son petit frère maladif. C´est dans ce terreau que mon esprit a pu grandir, à défaut de mon corps. Lorsque ma supériorité était évidente, lorsque mon avancée rapide dans les arts profanes ont surpassé ceux des élèves plus vieux qui me tourmentaient, la mise à l´écart à de la différence est devenue la crainte et la haine de la différence. Et ce fut presque pire. Caramon a vu ce que cela faisait de moi, et il ne le supporte que très mal. Pour lui c´est la magie la responsable; il ne pousse pas le raisonnement plus loin. Il pense peut-être qu´il a faillit à me protéger. Il pense que la magie va me tuer, corrompre mon âme jusqu´au bout des ongles ou que sais-je… Dans notre compagnie, nombreux sont ceux qui n´aiment pas la magie, qui n´aiment pas que je sois un mage, qui n´ont pas confiance en moi… Ho, très hypocritement ils profitent sans rechigner de ma magie en plein combat… Mais "ce n´est pas pareil"… Ou que sais-je encore. Bha ! Peut m´importe à vrai dire. Avec le pouvoir vient la solitude, j´imagine. Tout cela pour dire : voilà pourquoi il a réagit de cette manière tout à l´heure. Par crainte et incompréhension. Il personnalise la magie et la rend responsable de ses maux. La rend responsable de tout. Oui, il "saura" toujours ce qu´il y a de mieux pour toi et ne manquera pas de te le dire. Oui, il sera souvent insupportable à te couver comme si tu étais une enfant. Mais ce n´est que l´expression de son amour et de ses craintes de voir les gens à qui il tient se perdre ou disparaître. Ainsi est Caramon Majere. Mon frère, qui m´aime autant qu´il me déteste. »

Il haussa les épaules, laissant à la jeune femme le temps de réfléchir à ce qu'il disait, et poursuivit les recherches.

Les résultat furent bon, et ils trouvèrent bien des choses qui leur seraient utiles, des armes, des artefacts magique… tout cela en moins pour Verminaard, tout cela en plus pour eux.

Il resta plusieurs longue minutes à analyser les tapisseries qu'ils avaient trouvé, retenant les symboliques, les armoiries, les personnages et leurs armes, cherchant les sens cachés dans la composition, notant parfois des choses dans l'un de ses livres, voire schématisant un scène qui l'intriguait pour y revenir plus tard. Il aurait bien emporté ces merveilleuses pièces, mais il savait fort bien qu'entre ces trésors inestimable de savoir et d'histoire et quelques cruchons d'eau et du pain, le choix sera fait. Il nota pour lui-même l'emplacement de la pièce, se jurant de venir chercher ces pièces plus tard. Il les mémorisa du mieux qu'il pu en attendant.

Enfin sortit, il fit la liste de ce qu'ils avaient trouvé, et s'installa dans un coin pour prendre du repos avant le départ. Il essaierait de se trouver une place sur un chariot pour supporter le voyage. Jetant un regard à Pax tarkas, il repensait à Kitiara, échafaudant plan sur plan pour tenter d'aller la sauver, touts voués à l'échec dans son état actuel. Nous ne t´abandonnons pas… En tout cas, je ne t´abandonnerais pas…

Il était temps de partir, et pour le mage rouge, d'essayer d'enfin se reposer correctement. Immobile, laissant le demi-elfe se débattre avec les idées qu'il voulait exprimer, Laurana attendit que celui-ci en ait terminé. « Je rajouterai que je suis une femme et que pour la plus grande partie de Krynn, je devrais me contenter de porter mes robes et de papillonner des yeux en prenant un air impressionnée devant ces messieurs. » dit-elle d'une voix sèche. Son regard sauta brièvement de Tanis à la prêtresse de Mischakal. « Je comptais emprunter Rivebise à Lunedor afin qu´il me serve d´intermédiaire auprès des Que´Shu, Caramon également afin qu´il parle aux gens de Haven et de Solace. Cela devrait arrondir les angles. »

La jeune femme défit la savante coiffure que la Que'Shu lui avait faite avant d'aller à l'encontre de la dragonne. Ce faisant elle dévoila les deux oreilles pointus auparavant dissimulées par sa chevelure. « Par contre ne compte pas sur moi pour me laisser pousser la barbe et dissimuler mes origines. » Elle pencha légèrement la tête sur le côté et soutint le regard du demi-elfe. « Je suis fière de ce que je suis, de plus je préfère ne pas jouer un jeu de dupes qui pourrait me revenir en plein visage. »

« Tout est dit il me semble. » Elle désigna leur chariot de la tête. « Je m´installerai ici pour recenser le nombre d´hommes en armes dont nous disposons et comment nous allons les équiper, envoie-moi quelqu´un si tu as quelque chose à me dire. »

Les lèvres pincées, la princesse elfe attendit quelques instants une éventuelle réaction de Tanis avant de faire demi-tour et de filer en direction de Lunedor. Voilà... Elle avait parlé aux siens. Non pas comme paria, injustement condamnée, s'étant échappée en un exil salvateur mais honteux. Elle était leur princesse. Au bras de leur Guide. Et les siens les reconnurent, elle répondit à chacun, avec un clair sourire sous son regard d'azur, en un chaleureux pardon. Les mots étaient inutiles, maintenant... et elle avait libéré ceux qui pesaient sur son coeur... Oh... tout n'était pas réglé, bien sûr... et ce qui les attendait serait rien moins que facile. Mais c'est avec allégresse qu'elle affronterait les épreuves au bras de son fiancé reconnu, leur place retrouvée au sein de ce qui restait des leurs... Le babillage du malicieux kender lui remit les pieds sur terre, et en l'instant présent. « - Bien sûr, cousin Tass, laissez moi cette pesante et sombre masse. Elle encombrerait votre sac à merveilles, alors qu´il y en a tant qui doivent vous attendre dans les recoins de cette citadelle. Posez-là au sol... je vais voir quoi en faire... » Et tandis que Rivebise remerciait Elistan, qui ne savait déjà plus où donner de la tête sous les interrogations et sollicitations empressées des siens, elle observa les petits esprits réagir à la présence de l'arme de destruction massive... Alors Rivebise saisit ses épaules en ses mains puissantes, pour l'amener doucement contre lui, et l'embrassa... en public ! D'abord surprise, puis ravie... elle s'envola avec lui... avec volupté. Oui, ils avaient le droit... et ils en avaient envie !... Et... bon... faudrait attendre d'être mariés... mais ils pouvaient bien montrer qu'ils avaient hâte ! Ce n'est que quand ils durent reprendre haleine que leurs lèvres se séparèrent, tandis que leur corps s'épousaient encore... se dessoudant doucement. Les mots qu'il susurra à son oreille montraient que, béni par la déesse, il avait enfin retrouvé mémoire perdue, en même temps que son honneur et sa place parmi les leurs... De plus... il avait un petit sourire satisfait qui la fit frissonner d'aise et les yeux brillants d'azur sourirent tandis qu'elle répondit : « - Dommage qu´il y ait tant à faire... et que nous ayons tant de courage, héros des Portes de Pax Tharkas ! On voit d´abord ce qu´on peut faire de ce vilain trophée... s´il n´est pas trop dangereux ? Puis on va éviter les émeutes au transport de ravitaillement, car on a notre peuple à s´occuper, maintenant, mon Homme ! » Tanis acquiesca, sans relever l'acidité de sa dernière remarque: « Je sais que tu feras au mieux, je te fais confiance. »

Il rejoignit ensuite Caramon pour inspecter la forteresse. Il sentait son grand ami perturbé par la nouvelle proximité entre Tika et le frère du guerrier, sans trop savoir quoi faire.

« Ne t´en fais pas Caramon, Tika a toujours été passionée par les histoires fantastiques, les monstres, la magie... Tu te rappelles, quand vous étiez gosses, comme ses yeux brillaient quand nous vous racontions nos histoires avec Flint? Toi tu t´enflammais quand on te parlait de nos combat avec les gobelins et les monstres des cavernes? Et bien elle c´était pareil avec les histoires de magie. Ce n´est pas pour autant qu´elle va devenir magicienne ou je ne sais quoi! C´est juste une lubie. Et quand bien même elle viendrait à apprendre quelques sortilèges, elle ne serait pas pour autant obligée de passer l´épreuve. Regarde Gilthanas, comme nombre d´elfe, il a apprit les bases de la magie, mais n´a pas poussé son apprentissage plus loin. Peut être que Tika compte faire la même chose. Apprendre quelques tours utiles, rien de plus... »

Il laissa le colosse réfléchir à ce qu'il lui avait dit, et se plongea dans ses propres problèmes sentimentaux...

Une fois la fouille terminée, il se prépara à ordonner le départ, avant de se rappeler sa discussion avec Laurana. Il attendit que tous soit rassemblés pour ordonner le départ. « Non merci. Ce ne serait que temporaire, et le remède serait pire que le mal. Me sentir valide pour quelques minutes… lorsque l´effet cesserait, ce serait encore pire. Comme si on vous soulageait pour quelques instant seulement d´une douleur sourde et persistante, vous auriez l´impression, à son retour, qu´elle serait plus puissante que jamais. Dès que j´aurais le temps, j´userais de magie plus… permanente pour pallier mes problèmes physiques, j´ai quelques idées en tête, mais n´ai pas le temps ni le calme nécessaire pour les mettre en application dans l´immédiat. Allons voir par là. »

Le prince Gilthanas hocha la tête, respectant (et admirant un peu) la réponse du mage qui raisonnait avec sagesse aussi bien qu'il semblait manier les arcanes de l'intelligence. « Voilà une décision tout aussi pleine de maturité... »

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Soudain conscience des regards qui pesaient sur lui, le frère de Laurana se sentit obligé de s'expliquer, ce qu'il fit avec une clarté peu coutumière : « En palpant les parois d´une des salles adjacentes, j´ai découvert une pierre branlante qui obstruait en fait une niche où reposait cette étrange pierre magique de fabrication elfique à n´en pas douter. Elle semble accroître mon acuité et ma capacité à raisonner, ouvrant mon horizon et me mettant sou l´empire d´une logique nouvelle. C´est comme si je retrouvais la vue après avoir passé une vie d´aveuglement incommensurable... » termina t-il rêveur. Son pas raide s'assouplit quelque peu à la vue du couple Que-Shu étroitement enlacé, au moins certains d´entre nous profitent de l´instant présent. Un léger sourire fit remonter la commissure de lèvres, ils vont bien ensemble, j´espère qu´il en restera ainsi jusqu´à la fin des temps. La jeune elfe s'arrêta à quelques mètres du couple et extirpa un petit disque de métal d'une de ses poches qu'elle enveloppa dans son écharpe. Lunedor s'étant délicatement (et probablement à regret) extirpée de l'étreinte de son aimé, Laurana s'avança jusqu'à entrer dans le champ de vision de ses compagnons.

La princesse du Qualinesti se fendit d'un léger fléchissement des genoux, d'une courte inclinaison de la tête et ses bras mimèrent le relevé d'une robe de cour. Le tout formait une révérence tout à fait acceptable si l'on occultait l'absence de robe, de coiffure, de parure et la quantité astronomique de poussière qui couvrait en grande partie Laurana. « Mes félicitations à vous deux. » dit-elle en leur souriant tour à tour. « Je suis certaine que Krynn aura cessé d´être avant que le bonheur ne quitte cette union. » Elle tendit à la prêtresse de Mischakal l'étole repliée dans laquelle reposait un sceau en acier finement ouvragé *.

Elle prit une mine contrite. « Toute mes excuses, je n´ai pu trouver que ceci pour célébrer votre union, les boutiques de Pax Tharkas sont affreusement mal fournies. » Glissant un clin d’œil a son géant de mari elle ajouta : « je préfère lui confier car les hommes sont terriblement peu soigneux, il serait dommage que cela se perde n´est-ce pas ? »

Leur laissant le temps de prendre possession de leur cadeau de noce, l'elfe attendit patiemment qu'ils en aient terminé avant de revenir à un sujet un peu plus sérieux. « Désolé de vous ramener à des sujets un peu moins joyeux mais il va nous falloir quitter Pax Tharkas au plus vite. Tanis est d´avis d´armer tous les hommes qui voudront bien protéger le convoi... c´est d´ailleurs moi qui vais m´en occuper. Si Rivebise et toi êtes d´accord, j´aimerai te l´emprunter pour qu´il me serve d´intermédiaire auprès des gens de votre peuple. Ils seront plus enclin prêter main forte si l´un d´entre eux leur demande »

Elle inspira lentement, prenant conscience de la quantité de travail que cela allait lui donner, voyant le groupe de Tanis être avalé par la forteresse à la recherche de vivres pour leur long voyage elle ajouta : « Je vais faire la même demande à Caramon, qu´il parle aux gens de Solace et de Haven. Ils ne pourront pas lui refuser, parce que tout le monde aime bien Caramon... » finit-elle en souriant. Elle haussa les épaules. « Bref j´ai besoin de l´aide de Rivebise et de celle de Caramon, si vous le souhaitez je vous laisse en discuter entre vous, car je ne doute pas qu´une solide paire de bras serait aussi très utile pour entreposer vivres et vêtements en vue de notre départ. »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Lunedor accepta simplement le don précieux de la fille de l'Orateur de Soleil. Celle-ci avait pourtant été fort malmenée par les évènements récents... et certains sujets devaient être évités. Mais le moment était important, et la sincérité prévaudrait. En réponse à la très courtoise révérence, la princesse honorée, posa d'abord main droite ouverte sur sa poitrine, avant de la mener sur la cuirasse poussiéreuse de son homologue elfique, en déclarant : « - Nous sommes très honorés, noble héritière de l´Orateur du Soleil. Peut être avons nous commis quelque impair, tant que nous ignorions qui vous étiez, alors que vous sembliez être guerrière protégeant sire Gilthanas, que nous savons maintenant être votre frère. Temps nous manqua, malgré les épreuves affrontées ensemble, et nous manque encore, aujourd´hui, pour longues explications, mais je vous saurai gré d´accepter dissipation de tout malentendu : vous êtes précieuse alliée ! Ceci est un remerciement, d´abord, et un engagement, ensuite. Notre peuple vous est redevable aujourd´hui, à vous, à votre frère, à Haeldir, à ceux qui l´envoyèrent. Ma vision de l´avenir est d´autant plus obscurcie que le pouvoir qui m´habite maintenant perturbe sens et raison, mais je peux vous promettre, que nous tenterons de vous aider aussi bien que vous le fîtes aujourd´hui. Rivebise n´est pas encore investi par les nôtres, mais, par la Déesse bleue, je n´en crois aucun capable de se lever contre lui... plus du temps qu´il n´en faut pour le remettre à sa place, aujourd´hui ! » Elle eut un clin d'oeil et un petit rire, brisant toute solennité de cet instant, tandis qu'elle passait tendrement la main dans le dos de son colosse, pour lui indiquer d'avancer... tout en concluant : « - Laissez le faire et... vous me raconterez. Je dois voir un instant Elistan pour régler le sort de ce satané... truc ! Avant de revenir aux vraies priorités ! » Elle partit sitôt extraire l'ex-questeur honni, devenu premier prêtre reconnu, de la foule des quémandeurs, afin d'exiger prioritaire réponse à sa requête, à elle ! Et amena Elistan devant l'impressionnante masse ténébreuse... Le guerrier Rivebise venait de remercier le prêtre de l'avoir secouru Tu ne me dois rien mon ami, j´ai juste agit selon mon instinct, sans trop savoir comment. et parti embrasser sa douce. Lorsqu'il vit la réaction de la femme elfe Une princesse Qualinesti ? La fille de l´Orateur du Soleil ?, il comprit que le couple était en une sorte de noce. « Félicitations à vous. Tous mes veux de bonheurs vous accompagnent ! », ce à quoi il ne pût s'empêcher de rajouter : « Et que les Dieux vous bénissent ! »

Il aurait voulu dire plus, mais il ne trouva pas les bons mots. D'autant plus que le temps n'était pas au discours, il fallait organiser les préparatifs pour quitter les lieux. Le prêtre voulu se joindre à la Qualinesti afin de s'occuper des troupes - et de son peuple - mais il fût enmené par la Que-Shu, qui venait l'interroger à propos de l'arme que Verminaard avait été contraint de laisser derrière lui.

À la vue de celle-ci - la masse, pas la Que-Shu - le prêtre ne put s'empêcher de tressaillir légèrement : « Je reconnais cette arme, c´est celle que portait le Sénéchal lorsque nous étions à Havre... »

S'approchant de la morgenstern, l'ancien Questeur ressenti un certain malaise. Il en fit part à la prêtresse : « Je ne puis hélas vous en dire long à propos de cet objet. Je n´ai aucun pouvoir me permettant d´en connaître les propriétés... Cependant, plus je m´en approche et plus je me sens mal. Cette chose est mauvaise, j´en suis convaincu ! »

Elistan réfléchi quelques instants, et reprit : « Je préférerai ne pas avoir à la toucher, et je vous conseille de ne pas le faire non plus. Je n´ai aucune idée de comment la détruire, mais si nous pouvons empêcher son propriétaire de la récupérer ça serait déjà une bonne chose ! Nous pourrions toujours la prendre avec nous, le temps de savoir comment nous en débarrasser efficacement. À ce propos, j´ai vu que votre ami, Tass - est-ce bien cela ? - a réussi à s´en saisir sans danger. Peut-être pourrait-il la transporter ? De préférence dans plusieurs couches de linge ou de drap, on est jamais trop prudent ! »

Se remémorant les détails de la scène s'étant déroulée à Havre, il continua : « Je viens d´y songer : cette arme n´est pas la seule que possède Verminaard. Il détient aussi une épée, sans nul doute elle aussi enchantée. Le priver de sa morgenstern l´embêtera sans aucun doute, mais cela ne le désarmera pas pour autant. » Lunedor acquiesça aux remarques du prêtre nouvellement investi : « - Oui... oui, Elistan, si vous me permettez de vous appeler ainsi, sans titre honorifique qui n´ont guère de valeur pour ceux des Plaines... vous porterez d´ailleurs pour les miens "un nom" incontournable : "Premier prêtre", qui vous caractérise et vaut largement toutes vos expressions conventionnelles plus ou moins alambiquées... Pour en revenir à mon questionnement, j´ai le même sentiment, la même intuition que vous, mais... heu... je voulais vous demander, si vous voyiez (ou entendiez) les petits esprits brillants qui volent et rampent alentour... en direction de cet objet maléfique... ? Ne vous moquez pas... dites-moi simplement si vous les voyez... » Elistan avait beau se concentrer ou plisser les yeux, rien n'y fût, il n'arriva pas à discerner les "lueurs" que mentionnait Lunedor. « Je suis profondément navré Dame Lu, ... Lunedor, mais je n´arrive pas voir ce dont vous me parlez. Pensez-vous que ce soit lié au maléfice que porte cette arme ? Comme je vous l´ai dit, je ne peux voir ses choses-là. Peut-être qu´un mage pourrait vous en dire plus. » Lunedor était bien déçue... elle avait encore un peu espoir que ses visions étaient liées à son rôle... même si celles ci l'habitaient depuis l'enfance, bien avant que Révélation de la Déesse lui soit donnée... Avec un certain regret, elle remercia Elistan : « - Merci de votre sincérité. Je suis donc toujours seule à les voir... Non, mes petits lakohe ne sont pas liés à cette arme, bien au contraire... ils s´en écartent avec crainte et m´implorent de ne pas y toucher. Ma double vue ne voit que les mystérieux esprits de vie qui nous entourent... mais les nouveaux pouvoirs confiés par Mischakal devraient m´aider à voir leur antithèse, les oiraunkale, porteurs de mort... Ne touchez pas à cet arme des Ténèbres : je vais m´en occuper... quant à vous, Elistan, vos ouailles vous réclament, allez leur porter réconfort. » Elle retrouva son si radieux sourire en indiquant de son regard azuré les femmes restées religieusement en retrait, mais se tordant les mains d'impatience. Puis elle reprit l'examen de l'arme, prenant garde à ne pas la toucher... FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Après les investigations poussées dans la forteresse reprise des mains de Verminaard, le petit groupe mené par Raistlin ressortit d'un des bâtiments de la cour, et se joignit aux préparatifs qui allaient croissants. Marchant aux cotés du mage, Gilthanas parut aussi dans la lumière. Après s'être réaccoutumé à l'astre solaire - qui semblait célébrer avec eux leur victoire chèrement arrachée - il se dirigea vers le petit groupe de ses compagnons qui semblait coordonner avec doigté les efforts de leur nouvelle troupe formée des membres des tribus des plaines comme les Que-shu, le peuple du questeur et les survivants de Solace. Il avait raté l'épisode du baiser en public (bien heureusement pour tout le monde), aussi, il croisa Laurana qui avait embrigadé - de force, il n'en doutait pas - Rivebise et Caramon pour lui servir de porte-voix et de coursiers. Il se contenta d'un simple regard mi-curieux, mi-amusé, se demandant ce qui avait poussé sa jeune sœur à se munir de tels gardes du corps -depuis sa rupture avec Tanis, elle n'en a plus trop utilité, se fit-il la réflexion intérieurement.

Lunedor et Elistan semblait en grande discussion -d'ordre théologique à en juger leurs mines déconfites. En même temps, le fossé qui séparait ces deux êtres était on ne peu plus profond. Il faudrait du temps à cette princesse énergique investie de l'énergie divine pour s'accorder à ce pâtre qui venait d'être enrôlé dans le clergé des Dieux, jugea-t-il.

Voyant ladite princesse examiner d'un œil aussi magique qu'inquisiteur l'arme impie du Noir Seigneur, il ne put s'empêcher d'aller lui aussi étudier de plus près cette masse d'armes légendaire. « Vous permettez ? » se contenta t-il d'annoncer à la fiancée de Rivebise pour lui signifier son appui dans l'étude de Nightbringer.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Le guerrier qui s'était une fois de plus emporté, comme un enfant, reprit son calme en effectuant avec concentration la tâche que lui avait confiée Tanis. Il organisa avec efficacité le chargement des chariots en nourriture. Pour accélérer les choses, il n'hésita pas à mettre la main à la pâte, portant à plusieurs reprises des sacs aussi volumineux que lourds ou en rangeant lui-même les différents objets dans les chariots afin d'optimiser le volume disponible tout en équilibrant la répartition des masses. Message secret pour S´il repère quelques espaces disponibles dans un chariot, il y place à l´occasion un lingot d´or. Adepte du rangement, il optimise au mieux la place pour y loger dès que possible les précieuses barres de métal car il croit initmement qu´il faut en laisser le moins possible à Verminard qui pourrait s´en servir pour recruter des troupes adverses. Il n´a aucune intention de les garder pour lui. C´est pour les forces du bien qui s´opposeront à cet être abject qu´il emmène ce trésor.

Jeudi, 27/11/2013 16:29Jeudi, 27/11/2013 16:29Jeudi, 27/11/2013 16:29Jeudi, 27/11/2013 16:29Jeudi, 27/11/2013 16:29Jeudi, 27/11/2013 16:29Jeudi, 27/11/2013 16:29Jeudi, 27/11/2013 16:29Jeudi, 27/11/2013 16:29~~ Ce travail réalisé, il retrouve ses compagnons et découvre avec plaisir les objets trouvés dans la forteresse. Lorsqu'il aperçoit l'armure noire, il devient comme hypnotisé et se dirige vers elle pour l'examiner. « Elle est superbe, je me demande si elle me va. » Mu par une impulsion inhabituelle chez lui, d'ordinaire si poli et respectueux de la courtoisie, il l'enfile sans rien demander à personne. Et une fois passée, il déclare « Ben avec ça je pourrai faire face à Verminard, car maintenant je pourrai lui résister lors de notre prochain combat. » C'est alors qu'il tire de son fourreau Dracantale que lui a remis Gilthanas, et ajoute « Surtout avec cette lame entre mes mains, même avec son dragon, je vaincrai ce fiélon ! µPuis j´irai libérer Kit ! »

Ensuite à la surprise générale, il se tourne vers Elistan et met un genoux à terre devant lui : « Premier prêtre de Krynn, je déclare être votre premier champion, puisse Paladine soutenir mon bras contre Verminard l´usurpateur ! » Il ne se relève qu'après que le prêtre ne l'autorise et se met à son service. Message secret pour Je commence le RP pour devenir un Paladin ou un chevalier dragon de Paladine, on verra comment évolue cela.

Jeudi, 27/11/2013 16:29Jeudi, 27/11/2013 16:29Jeudi, 27/11/2013 16:29Jeudi, 27/11/2013 16:29Jeudi, 27/11/2013 16:29Jeudi, 27/11/2013 16:29Jeudi, 27/11/2013 16:29Jeudi, 27/11/2013 16:29Jeudi, 27/11/2013 16:29~~ Plus tard, appelé par la princesse elfe pour représenter les gens de Solace, c'est avec fierté qu'il prend la chose pourtant, il répond avec embarras et modestie. « Certes j´appartiens à ce village, mais la personne la plus à même de les représenter est Tika. Elle est aimée de tous et saura mieux que moi, les rassurer et les soutenir. Mais, je suis heureux de vous aider si vous m´en croyez capable. Si vous me permettez, le mieux serait que nous nous adressions à eux ensemble, elle trouvera les mots et ma présence à ses côtés en renforcera l´efficacité. En tout cas, ce sera plus efficace que de faire l´inverse ... »

C'est alors qu'il se dirige vers la jolie rousse et son frère, qu'il sait avoir froissés. Comment me faire pardonner ... d´elle et mais aussi de Raist ? Dis rien ! De toutes manières, à chaque fois que tu l´ouvres, tu dis de con...ies ! Fais comme si de rien n´était, Et puis cette magie me répugne, autant qu´ils le sachent maintenant après tout. Arrivant à leur côtés, un air embarrassé, il leur adresse leur parole sur un ton badin sur un sujet sans lien avec ses pensées « Z´avez-vu l´armure, elle me va comme un gant ! » Puis comme pour noyer le poisson, il change de sujet pour éviter de se prendre une réflexion désagréable qu'il sait avoir mérité. « Sinon, Laurana me demande de m´adresser aux gens de Solace et pour les discours j´ai jamais été fort, vous pourriez pas m´aider ? Surtout toi Tika, tu les connais tous, et puis comme on a été absent longtemps t´es plus des leurs que nous à leurs yeux. Allez, viens avec moi leur parler, s´tplais ? Faut se dépêcher, Elistan et Rivebise sont déjà en train d´en faire autant auprès des leurs. » Ne pouvant apporter d'aide supplémentaire à la mystique, Elistan s'apprêta à rejoindre la Qualinesti lorsqu'il fût interpellé par par Caramon Majere. Les mots de celui-ci l'ébranlèrent quelque peu, mais il se ressaisit rapidement. « Vos paroles m´honorent, guerrier Caramon; bien que je n´en sois pas digne. Je comprends parfaitement votre envie de défaire le Sénéchal pour en finir avec cette sombre affaire et retrouver votre amie, mais je ne puis que vous conseiller de ne pas trop vous précipiter. Notre adversaire est puissant, en plus d´être puissamment entouré, et la moindre précipitation, le moindre faux-pas pourrais nous être fatal. »

S'abaissant à la hauteur de son interlocuteur, il reprit : « Je n´ai nul besoin d´un champion, mais de compagnons. Je vois dans vos yeux que vous avez affronté bon nombre d´adversaires et traversé de multiples péripéties; et je devine que bien d´autres nous attendent encore. »

Le prêtre se saisit de son médaillon et le tendit au-dessus de la tête de l'homme. « Je ne sais encore si Paladine m´a donné le pouvoir d´accorder sa bénédiction, ni même le droit de parler en Son Nom. Je ne peux donc que vous donner la mienne, et vous promettre vous assister au mieux dans cette noble quête. »

Ayant ainsi parlé, il tendit la main au combattant : « Et maintenant, Guerrier Caramon, relevons-nous ensemble, et allons rassurez les gens qui nous attendent ici. Plus que de héros, ce sont maintenant de guides dont les peuples ont besoin. »

Cela étant fait, le prêtre et le guerrier s'en allèrent rejoindre Laurana et la foule qui se préparait à partir.

Serrant son médaillon contre lui - Dieux et Déesses, aidez-moi à trouver les mots justes ! -, Elistan leur tint ce discours : « Peuple de Solace, peuple de Havre, peuples de Krynn. Pour ceux qui ne me connaîtraient pas, je me présente à vous, je suis Elistan de Havre, ancien Grand Questeur... » Des murmures de méfiance et de désapprobation parcoururent l'assemblée. Le prêtre en était conscient ne leur en tint pas rigueur. Il continua : « Si je suis en ces lieux auprès de vous, c´est parce que j´y ai été contraint, tout comme mon peuple, par le Sénéchal Verminnard. Telle a été ma punition pour avoir refusé de me joindre à ses troupes. Menaçant de brûler les habitants si je ne le suivais pas, j´ai été contraint de venir ici, avec une grande partie de mon peuple. J´avoue avoir secrètement espéré pouvoir ramener le Sénéchal à la raison, mais ce fût un échec. Et je m´en excuse. »

Après un certain laps de temps, le prêtre poursuivit : « Je dois vous avouer, à regret, avoir perdu l´espoir quelques instants. Mais celui-ci m´a été rendu par ces aventuriers, venus d´on ne sait où. Et il ne m´ont pas uniquement rendu l´espoir, ils m´ont aussi apporté la Foi. Le rôle premier des Questeurs, avant que ceux-ci tombent sous le joug de la corruption, était celui d´un guide. Notre but était d´aider les peuples à retrouver foi et espoir, dans ce monde abandonné des dieux ... Mais à ce jour, je peux le clamer haut et forts, peuples de Krynn, les Dieux existent encore, et ne nous ont jamais oublié ! C´est ce que m´ont appris Dame Lunedor, prêtresse de Mishakal, et l´ensemble des aventuriers ici présents... » S'emparant de son symbole sacré et le tendant vers la foule, afin que celle-ci puisse bien l'observer : « C´est les yeux grands ouverts et ayant reçu la bénédiction de Paladine que je m´adresse à vous. Je vous demade à tous de retrouver cette Foi que vous avez perdue, et de croire à nouveau à cet espoir que vous pensiez avoir perdu ! Unis tous ensemble, sous le regard bienveillant de Dieux, nous réussirons à redonner paix et joie aux habitants de ce monde ! »

Jugeant qu'il avait assez parlé, le prêtre clôtura son discours : « Peuples qui ici présents, vous le savez sans doute tous, une violente bataille a éclaté à Pax Tharkas, bataille pendant laquelle nous avons réussi à repousser Verminaard et ses troupes. Cependant, le Sénéchal est toujours debout, et doit être en train de regagner des forces pour préparer un prochain assaut. L´heure est à présent à l´évasion, afin de retrouver votre liberté. Les gens présents auprès de moi sont là pour planifier cette évasion ! Je vous donc prie de bien vouloir les écouter quelques instants. »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Une certaine lassitude s’instillait dans le coeur du chevalier. Tuez, toujours tuer.Certes, il luttait pour que les Anciens Dieux retrouvent leur lustre d'antan. Mais ceux qu'ils affrontaient étaient sans cesse plus fort. Leur petite compagnie avait maintenant de nouveaux alliés. Mais leur quête avançait petit à petit, pierre par pierre. L'armée de la Reine des Ténèbres semblaient inexorable. Ils avaient gagné un répit, mais ce n'était qu'un répit avant la déferlante draconienne .

Verminaard avait pratiquement terrassé à lui seul deux des plus puissants guerriers de leur groupe. Le chevalier comme à son habitude garda ses sombres pensées pour lui. Nul besoin de saper le moral du groupe. Lui accomplissait son devoir de protection envers Lunedor. S'il devait mourir, il mourrait, il ne manquerait à personne . Son regard s'était attardé sur les visages les plus jeunes de leur groupe. Caramon, Tika, notamment. La maladresse dans leurs relations amoureuses était touchante.

Le chevalier n'avait pas autant vécu qu'un Flint ou qu'un Tanis. Sa longévité était même risible face à celle d'un elfe. Jamais, le chevalier ne s'était posé comme question ce que lui voulait. Mais peut-être simplement parce qu'il était incapable d'y répondre. Il ne croyait plus en la chevalerie telle qu'elle était aujourd'hui. Querelles et luttes intestines où dorénavant il était plus question de politique que de notion d'honneur et de service. Il ne croyait plus à l'amour du moins pour lui. Sa seule expérience en la matière ayant été un désastre. Seul lui restait l'amitié.

Comme à son habitude, le chevalier était un homme plutôt taiseux, il était somme toute assez fasciné par la capacité d'éloquence de certains. Lui était un guerrier, certes il se battait plutôt bien mais son tempérament l'amenait toujours à rester en retrait dès que le calme était revenu et que ses capacités martiales n'étaient plus sollicitées. Flint avait pris le temps, malgré l'urgence de l'évasion, d'enfiler un harnois que Caramon avait dégotté. Le guerrier était en cet instant occupé à faire le tri entre ses affaires de coeur, inquiet, jaloux peut-être vis-à-vis de l'ascendant que prenait son frère sur la bien aimée. Comme s'il y avait de quoi. Le nain se serait bien fendu d'une remarque de bon sens si Tanis ne l'avait pas devancé. Il connaissait suffisamment le demi-elfe pour savoir qu'il serait inutile d'en rajouter.

Le harnais était vraiment très bien travaillé, et le nain remercia intérieurement Caramon. Ce n'était après tout que retour de faveur, Flint ayant en son temps repéré parmi les dépouilles de la forteresse un superbe harnois de mithiril, de la belle ouvrage assurément, et il n'avait pas vraiment eu besoin des lumières prétentieuses de Gilthanas -décidément, il se croit vraiment tout permis celui-là- ni des passes magiques de Raistlin qui auprès de l'elfe pouvait passer pour un joyeux luron, à la réflexion. Et après tout, le magicien était presque de la "famille", contrairement à l'elfe. S'il remuait ce genre de pensées, c'était cependant in petto, le nain ne faisait en général pas état de ses sentiments personnels, un chose qui dans on peuple passait tour une faiblesse.

Il avisa alors une épée courte qui traînait : avec cette manie qu'avaient les draconiens de vouloir lui prendre sa hache lorsqu'il les tuait, mieux valait avoir une arme de secours. Il avisa cependant Tika qui n'était pour ainsi dire pas vraiment armée. « Tiens, tu ferais peut-être mieux de prendre une arme de secours, on ne sait jamais. Celle-ci m´a laid pas mal ! »

Il avisa alors sa vieille cuirasse, et son regard se porta vers l'homme qui faisait dans de discours pour haranguer la foule. Cela n'avait pas l'air d'être un mauvais bougre après tout. Flint se dandina, la cuirasse à la main, attendit que la harangue fut finie, puis tira le meneur d'hommes par la manche : « Psst ! Psst ! J´ai ceci qui pourrait vous éviter un mauvais coup. Evidemment, elle n´est pas forcément ajustée à votre stature, mais je dois pouvoir bricoler les sangles pour que ça vous protège malgré tout. Evidemment, je ... hum ! Pour les essais, ça serait pas mal si vous vous asseyez ! Enfin, vous voyez ce que je veux dire, hum ! »

Pour ceux qui connaissaient les nains, la générosité de Flint pouvait peut-être surprendre. C'est que c'était un nain des collines, lui, pas un de ces vaniteux nains des montages, ou ridicules Aghars. Raistlin finissait de ranger ses calepins d'étude après avoir examiné les tapisseries lorsque Gilthanas était venu, fier comme un enfant venant de trouver une grenouille, exhiber sa trouvaille. Le mage rouge conserva un air neutre en regardant attentivement la petite pierre, il fronça les yeux pendant qu'il examinait la magie qu'émanait cette dernière.

« Une pierre ioun. Relativement rare. Rien d´extraordinairement puissant; et assez simple à réaliser d´ailleurs lorsqu´on a les matières première. Enfin, pour un mage de haute sorcellerie en tout cas. »

Une pointe de jalousie perça au fond du coeur du mage, il la réfréna alors qu'elle arrivait dans sa gorge. Sorcier amateur... c´est à un mage de mon envergure que ce genre de chose devrait revenir, pas à un amuseur de foire.... Il se retînt de tout commentaire lorsque son esprit arriva à son secours : comme il l'avait dit sans même y penser, ce n'était rien d'extraordinairement puissant, il était bien en mesure de créer quelque chose de meilleure facture que cette babiole; il pouvait bien laisser ses jouets au prince qui rêvait d'être magicien. Il finit par se fendre d'un sourire dont il avait le secret : ceux-là même qui mettent toujours le doute quant au fond de sa pensée. « C´est une belle trouvaille, assurément. Elle vous aidera à mieux appréhender la magie et le monde. »

Puis, pour retenir la remarque acerbe qui suivait, il changea de sujet et commença à prendre le chemin de la sortie. « Je pense que nous avons trouvé tout ce qu´il y avait à dénicher. il faudrait des fouilles dignes de ce nom pour espérer dégoter quelque chose d´autre, mais nous n´en avons pas le temps. » Il s'éloigna alors, accompagné par le sempiternel bruit de son bâton de magius frappant en cadence le sol pavé de Pax Tharkas.

Une fois dehors, il laissa ses yeux s'accoutumer à la lueur du soleil pendant quelques secondes, réfléchissant déjà aux prochains enchantements qu'il allait mettre en oeuvre pour augmenter encore et toujours son formidable potentiel magique. C'est alors que son frère arriva, lui aussi avec l'air ravi d'un enfant venant de trouver un nouveau jouet. Alors que la dernière fois que nous avons vu notre soeur, c´était dans la gueule d´un dragon... il t´en faut peu pour être heureux mon frère...A moins que ta mémoire volage ne sois capable de se fixer trop longtemps sur ce qui importe réellement.

Pas une seule allusion à la petite esclandre qui avait eu lieu plus tôt, pas un mot d'excuse ni une remise en question, pas même, cela aurait été préférable à ce changement de sujet impromptu, une explication plus poussée de son point de vue, pour en démontrer les fondations et argument. La fuite de la réalité et l'attention porté sur les problèmes secondaires... Spécialité de Caramon Majere. Trop las aujourd'hui pour tenter d'éduquer son aîné, Raistlin décida de le laisser à ses jeux de jeune héros en goguette, et lui parla en ces mots, l'expression presque bienveillante : « Effectivement, un superbe armure... Très bien enchantée d´ailleurs, un travail de mage de haut rang, sans aucun doute. Sais-tu mon frère que rien qu´avec la valeur de cette armure, tu pourrais sans doute acheter Solace, ou au moins une bonne partie ? Prends-en soins. De plus elle te protège partiellement de la magie. Cela te va bien assurément. Belle allure que tu as, ainsi armé. Et je... nous » Fit-il en pointant la tête vers Tika « craindrons moins que tu sois terrassé par un mauvais coup d´épée. »

Il aurait presque voulu invoquer une créature contre laquelle son frère aurait pu se battre pour essayer sa nouvelle trouvaille, il aurait vu cela comme un balle que l'on jette à un chiot fou. Considérant que ce n'était pas le moment de faire peur à la foule avec la magie, il sauta sur le deuxième sujet que son frère abordait afin de pouvoir retenir les piques acerbes qui se bousculaient dans sa tête. « Oui, Tika sera bien plus douée que moi pour parler aux gens de Solaces. Ils ne m´aiment pas vraiment, les gens simple ont toujours craint et se sont méfiés de la magie. Pas simple manque de connaissance et peur de l´inconnu. Comme les animaux on peur de l´orage ou les enfant du noir. Je ne crois pas que je serais bien avisé de leur parler. Qui plus est je suis exténué; je vais prendre un peu de repos près des chariots en attendant que tout soit réglé. Si quelqu´un a des questions à me poser, je reste cependant disposé à les entendre. »

Il écouta d'une oreille le discours d'Elistan; Il savait parler aux gens simple; il fallait des berger comme lui pour guider les moutons. Ces gens avaient été malmenés par les brutes de l'armée de Thakisis. Raistlin abhorrait le joug des forts sur les faibles par la violence. Ces gens ne montaient pas pour autant dans son estime -ils restaient des "bonne gens" finalement- mais au moins avaient-ils droit à la compassion du mage.

Les questions et problèmes se bousculaient dans sa tête : comment libérer Kitiara ? Comme nuire à l'armée des ténèbres ? Comment découvrir de quelle manière ils étaient parvenus à empêcher les dragons du "bien" d'agir ? Comment renforcer suffisamment le camp de la lumière pour ré-équilibrer les forces ? Il se demanda aussi si quelqu'un avait prit le temps d'aller prévenir les aghars qu'ils pouvaient partir, leurs maîtres étant pour l'instant loin de la citadelle. Si personne n'allait vers lui, il en profiterait pour aller faire un tour du coté de leur "salle de jeu" pour leur expliquer que s'ils voulaient s'enfuir, c'était maintenant ou jamais. A cette pensée, il vit Bupu, la visualisant s'éloigner emmitouflée dans la cape rouge de Raistlin, l'air bien plus éveillée que ses semblables, se retournant un dernière fois dans l'incertitude de l'avenir. C'étaient des êtres tels que cette naine qui méritaient l'attention du mage : des gens plus rusés qu'ils en ont l'air, qui louvoient pour échapper à la domination, qui prennent des risques et savent tout donner ou tout perdre pour avancer. Qui se concentrent sur les choses importantes et ne perdent pas de vue leurs objectifs en futilités.

Ses yeux se perdirent sur ses compagnons, en train de s'échanger leurs trouvailles, armes et armures. En train de courir en tout sens pour organiser la fuite d'un millier de réfugié dont le quart au moins ne survivraient pas aux prochaines semaines.

Que ne donnerais-je pas pour quelques jours de calme... D´étude et de travail... Haussant les épaule, il se détourna pour s'enfoncer dans les souterrains et prévenir les nains des ravines, avant d'aller finalement s'installer là où il avait dit qu'il le ferait : à coté des chariots, prenant un peu de repos avant le départ. Tanis avait observé l'échange entre les deux frères, sans en entendre le contenu. Il espérait que les relations déjà tendues entre les deux jumeaux n'allaient pas se dégrader avec l'arrivée de Tika dans la vie de Caramon. Ses propres relations avec Laurana étaient suffisament houleuses sans qu'on rajoute un autre drame amoureux à leur périple.

L´âme humaine est quand même étrange. On est au milieu des machinations des dieux, confronté à des monstres de l´antiquité, et on arrive encore à trouver le temps de penser à nos histoires de coeur...

Installé au sommet des chariot de vivres qu'il avait rempli avec Caramon et les quelques volontaires qui les avaient aidé, Tanis attendait le signal du départ en essayant de méditer. Ses précepteurs elfiques lui avaient jadis enseigné l'art de cette transe méditative qui permettait aux guerriers elfes de récupérer rapidement tout en gardant l'esprit alerte. Le rôdeur ne parvenait cependant pas à se détendre suffisamment pour atteindre l'état de relaxation nécessaire. Trop de choses perturbaient son esprit. Laurana, Kitiara, les dragons, la destination qu'ils allaient donner au convoi, Laurana, l'avance qu'ils allaient avoir lorsque Verminaard reprendrait le contrôle de la forteresse et Kitiara étaient ses principales sources d'inquiétudes.

Le demi-elfe pensait qu'en laissant Laurana et les autres prendre en main l'organisation des évènements, il se sentirait soulagé d'une part de ses responsabilités, mais au contraire, cela ne lui laissait que davantage de temps libre pour s'inquiéter. Entendant Raistlin venir s'instaler à proximité, il abandonna l'idée de se reposer et questionna le jeune homme:

« Raistlin, à ton avis, où est ce qu´on doit aller? On est plus un petit groupe d´une dizaine de personne qui peut essayer de passer incognito au milieu des troupes ennemies... Où peut on trouver un abri pour 1000 personnes? »

Il ne parla même pas de l'urgence à trouver cet abri, sachant que les forces draconiennes serait sur leurs talons. Le mage prit le temps de réfléchir, les yeux dans le vague. Il tourna la tête dans un sens puis dans l'autre pour s'assurer qu'aucun des réfugiés n'étaient à portée d'oreille et parla à Tanis d'un ton égal.

« Très honnêtement, nulle part…. »

Il soupira avant d'expliquer son point de vue.

« A l´est, la mer… Nous n´aurons jamais assez de bateaux pour fuir. A l´ouest, les montagnes. La saison est clémente, mais y faire passer un millier de personne relève de la gageure. Au sud, le pic du crâne et Thobardin… -ainsi, bien sûr, qu´une armée de draconiens…- Au delà les plaines de poussières. Au Nord, retour vers Xax Tsaroth et plus loin, Solace. Plus loin à l´ouest, le Qualinesti, que tu connais mieux que moi, et qui est en train d´être évacué. Nous ne parviendront sans doute pas à rattraper les convois elfiques, si tant est qu´ils nous acceptent. Autant dire, Tanis, que je doute de la viabilité du plan. Quand bien même nous trouverions un bon endroit où nous cacher dans les montagne, l´armée des ténèbres dominera rapidement les environs. Elle déferlera sur le Qualinesti à toute vitesse; saurons-nous aller plus vite ? Plus vite que le gros de l´armée, certainement, plus vite que les dragons, wyvernes et troupes montées qui feront quelques raids préventifs, sans doute pas. Si encore nous pouvions rallier une grande cité… Ou bien réussir à fuir par le Nord jusqu´à la cote abanisienne qui borde la jonction entre la mer de Sirion et la nouvelle mer, en espérant réussir à passer par le détroit pour rejoindre la Solamnie. Mais cela ne nous ferait pas passer par des territoires très hospitaliers… »

Il finit par hausser les épaules, les yeux toujours perdus dans une scène quelconque qui se tenait devant lui. « Je vais continuer à réfléchir pendant que vous terminez les préparatifs. Si vous me cherchez je pars prévenir les aghars qu´ils peuvent s´enfuir également… Qui sait, peut-être connaissent-ils suffisamment le coin pour nous aider, après tout. Si une idée brillante germe dans mon esprit, je te le ferais savoir. »

Sans autre cérémonie, il se dirigea dans les ténèbres maintenant vide de Pax Tharkas, rebroussant le chemin qu'ils avaient prit à l'aller. FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Pas con le coup de la connaissance géo. =connaissance (1d20+7) => 2 + 7 = 9 Mouais... j´ai bien fait de demander au mage . En ce moment j´ai l´impression que je pourrais tirer 1d100 que j´obtiendrais quand même un résultat inférieur à 5.

Tanis ne voyait pas d'autres routes que celles proposées par le mage, et c'était loin d'améliorer le moral en berne du rôdeur... Tika n’était malheureusement pas du genre à se contenter d’une explication, toute aussi juste fût-elle, qui plus était donnée par un autre, pour passer l’éponge sur l’emportement soudain du guerrier. La petite serveuse avait sa fierté. Certainement mal placée, mais fierté quand même.

Assise sur un bloc de calcaire à essayer une jolie paire de bottes qu’elle venait de trouver, elle eut un sourire torve qui n’avait rien de plaisant à la réflexion de Raistlin avant de lui répondre dans un soupir. « J’entends bien…et connais déjà partie de cette histoire. N’oubliez pas ma position à Solace : », fit-elle avec un clin d’œil, « tous les ragots passent par l’auberge du Dernier Refuge ; et mes oreilles n’ont jamais été dans ma poche. D’ailleurs ce n’est ni plus ni moins l’histoire de tous les hommes de Solace et sûrement d’ailleurs. Quoiqu’ils en disent, ils sont tous pareils ; ce qu’ils ne comprennent pas, ils en ont peur et s’en défient. C’est toujours plus facile de rejeter la faute sur ce qu’on ne connaît pas. » La jeune rouquine coula un regard de biais vers le jeune mage, comme si elle le voyait pour la première fois. Les lèvres pincées, le feu ses émeraudes s’adoucit un instant pour prendre une expression à mi-chemin entre la culpabilité et pitié. « Je n’dis pas que je suis différente, mais est-ce une raison pour accepter un emportement de la sorte ? Cela justifie-t-il de se faire rabrouer comme une vulgaire gamine ? J’ai passé l’âge des remontrances, surtout celles qui sont injustifiées ! S’il n’a confiance ni en vous ni en moi, je ne vois pas pourquoi je pardonnerais… Au moins sur l’instant et si facilement ! » Un colère sourde pointait dans sa voix qu’elle chercha à faire refluer. À nouveau son regard revint vers le mage à l’air si fatigué alors qu’elle venait de constater que les bottes en questions lui allaient à merveille. Elle souffla par le nez et fronça légèrement les sourcils. « C’est à croire qu’il ne sait pas que toutes ces histoires de magie ont toujours eu pour moi un petit goût de merveilleux. J’y suis pour rien, c’est comme ça. Combien de fois Otik m’a-t-il disputé à ce sujet ? Il suffit qu’un magicien arrive à l’auberge et fasse jaillir de ses mains des étincelles pour que j’en oublie mon ouvrage… » Le mot mourut dans sa gorge comme elle réalisait ce qu’elle disait. Elle se reprit aussitôt. « Enfin, «oubliais»… Mais là n’est pas la question, n’est-ce pas ? Je n’ai pas l’intention de devenir l’apprentie de qui que ce soit. Cela n’a rien à voir avec vous, attention, mais je suis assez lucide pour comprendre que tout ce que vous avez appris, tout l’acharnement et le travail qu’il vous a fallu pour arriver jusqu’au point ou vous en êtes… Bin, je suis peut-être un peu trop vieille pour tout cela, je n’aurais jamais la patience qu’il faut. Oh ! N’en disconvienne à Caramon, je sais quelques tours et peux peut-être apprendre encore deux ou trois…trucs ; mais certainement pas me plonger dans des études approfondies. Je crois qu’il y a en ce moment plus…urgent, non ? » À cette question, elle bondit sur ses pieds. La jeune femme arborait un large sourire confiant qu’elle adressa à Raistlin.

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La jeune femme avait repris du poil de la bête et, le chapeau de Fizban coincé dans sa ceinture, les bracelets de cuir que lui avait donné Tass’ -alors que celui-ci finissait d’ajuster un fort belle ceinture à taille, trouvée lui seul savait où- aux poignets, en avait presque oublié l’étrange altercation avec le colosse un peu pataud…jusqu’à ce qu’il revint vers eux, brillant comme un sou neuf, alors qu’ils disposaient leurs trouvailles sur les charriots. Aussitôt, elle se renfrogna, croisant les bras sous sa poitrine, le regard aiguisé le fixant tandis qu’il se dandinait dans sa nouvelle armure, attendant des excuses…qui ne vinrent pas !

Elle n’avait pas la verve d’une Lunedor ou d’une princesse elfe, ni même d’une Kitiara -dans un autre style peut-être plus proche du sien- aussi se contenta-telle de serrer la mâchoire alors que le plus souffreteux des deux frères s’exprimait. La jeune rouquine opina juste du chef, les lèvres serrées, lorsque Raistlin insista sur le fait qu’ils seraient tous deux rassurés de le savoir si bien protéger…

Ses traits ne se détendirent que lorsque Caramon, un brin gêné, réclama leur aide -ou plutôt, la sienne, à elle- pour parler aux gens de leurs village. Tika écarquilla les sourcils puis émit un petit rire comme le frère du colosse répondait. « C’que tu peux être nigaud quand tu t’y mets ! Oui, je les connais presque tous, mais il y a une chose que tous deux avez (oui, oui, même vous Raistlin) et que je n’ai pas : vous êtes et serez toujours des enfants du pays. Moi pas. Ce qui vous donne un avantage indéniable pour leur parler. » Ses yeux riaient lorsqu’elle dit cela, donnant presque l’impression que l’incident précédent avait été oublié. L’ex-serveuse les dévisagea tour à tour les deux jeunes hommes et leur air dubitatif pour l’un et mal-à-l’aise pour l’autre la fit rire à nouveau. Elle secoua la tête et ajouta : « Bien sûr que j’vais t’aider…parce que si tu t’plantes comme ça d’vant eux, ils ont beau t’aimer, pas dit que tu arriveras à les convaincre ! » Elle s’avança donc vers Caramon et lui prit le bras -tirant le guerrier plus qu’autre chose- pour se diriger vers le charriot où les hommes et femmes de Solace s’étaient instinctivement regroupés. Avant de quitter Raistlin, la jeune femme se retourna vers lui, levant les yeux en l’air d’un air faussement dépité, puis le salua, s’assurant par la même occasion qu’il avait bien une meilleure mine qu’auparavant.

Tika était comme ça ; elle pouvait passer de la colère au rire, aux larmes en très peu de temps. Et les larmes, elle les sentait justement commencer à monter alors qu’elle s’avançait vers ceux qu’elle avait connus. Ceux qui l’avaient accueillie dans leur communauté, l’avaient côtoyée toutes ces années…et ceux qui l’avaient simplement dénoncée quelques jours plus tôt, parce qu’il était plus facile d’avoir un bouc-émissaire plutôt que d’affronter la réalité en face. D’autant plus facile lorsque le bouc-émissaire en question était juste une orpheline qui n’était même pas du patelin… Flint interrompit les pensées maussades de la jeune femme en interceptant le couple qu’elle formait avec le jeune colosse. Elle avait toujours beaucoup aimé le nain, malgré ses airs de vieux ronchon et accepta avec une joie non dissimulée le présent qu’il lui fit, remerciant comme il se devait celui qu’elle appelait toujours «Maître Forgefeu».

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Donc je suppose que vous avez déjà entendu les autres parler, de ce qu’il s’est passé, se passe… Je ne vais revenir dessus, d’autant qu’ils sont plus doués que moi pour ça. Faut juste bien comprendre qu’on est en fait tous dans la même mouise. Vous connaissez déjà tous, au moins en partie, ceux qui vous ont sauvé de là. J’veux parler des frères Majere, comme Caramon ici présent, ou encore de Maître Forgefeu ou de Tanis l’archer. Vous savez qui ils sont, vous savez maintenant qu’ils défendent une cause juste.

Enfin, tout ça pour dire, comme vous vous en rendez compte, nous (les réfugiés) sommes nombreux, très nombreux. Certains ne parlent même pas la même langue que nous, mais cela n’empêche qu’il faut qu’on s’organise…tous ensemble. C’est le seul moyen qu’on tous de s’en sortir. Et ça tombe bien, en matière d’organisation, on a quelques experts dans l’équipe. C’est le cas notamment de la demoiselle elfe, là-bas. Pas besoin de préciser son statut, rien que sa prestance parle pour elle… Elle s’appelle Laurana et avec l’aide de Rivebise, le guerrier des steppes, et notre ami Caramon, elle va coordonner les équipes de gardes indispensables pour un convoi comme le nôtre. J’uis pas là pour raconter ma vie, mais pour vous d’mander -ceux qu’en sont capable- d’vous rapprocher de Caramon qui fera la jonction pour vous. Y’a assez d’armes dans cette forteresse pour équiper ceux qui savent s’en servir et, ainsi, faire en sorte qu’on s’en sorte. Ensemble ! » À la fin de sa tirade, elle se tourna vers le colossal guerrier, l’air de demander Ça te va comme ça ?

diplo, au cas où (1d20+8) => 2 + 8 = 10 Lunedor leva son clair regard d'azur vers le prince qualinesti, acquiesçant à ses révélations : « - Oui, ami Gilthanas... cette arme des Ténèbres reste porteuse de malédictions de notre noire et puissante ennemie. Rappelons nous donc, en cet instant, comment avidité à posséder artefact opposé à réduit Khisanth, ladre mal intentionné... » L'apôtre de Mischakal frissonna à cette évocation, tandis que son teint pâlissait comme linge blanc exposé aux rayons solaires en plein midi. « - Nous n´avons d´autre solution que la cacher en prévenant nos amis de ne point tenter d´y toucher... peut-être ensuite trouverons nous moyen de la renvoyer aux enfers d´où elle est issue... » Et grand merci à Tass et Raistlin d´avoir accepté...choisi (?) d´être à nos côtés...pour l´éliminer ! Avec des gestes précautionneux, Lunedor posa couverture pour recouvrir le maléfique objet, la roulant autour, et emmitouflant sous plusieurs épaisseurs l'arme maudite, jusqu'à prendre elle-même le risque de porter paquet contenant l'indésirable jusqu'au chariot le plus proche... avant de prendre son poste pour aider aux chargements nécessaires à la survie des réfugiés en l'exode annoncé. Tika, la jeune serveuse, remontait le moral des Solaciens, avec une touchante sincérité. L'oracle envoya, avec un sourire complice, les plus empressés lakohe la soutenir en son effort auprès de son public... qu'il fallait stimuler. Sturm souriait en voyant Caramon exhiber ses dernières trouvailles. Avait-il été si différent en retrouvant les armes de son père. Tant de temps été passé depuis qu'il avait quitté le château Lumelane la première fois. Peu de gens connaissait l'histoire de Sturm. Tanis et Flint en connaissaient une petite partie , Kit également. Qu'était venu faire le fils d'un chevalier Solamnique il y a des années à Solace.

Depuis l'époque de Huma, qui chassa les dragons de Krvnn mille années auparavant, les chevaliers de Solamnie étaient les champions de la justice et de la vérité. Les chevaliers représentaient tout ce qui était bon, noble, compatissant et héroïque. Mais, après le Cataclysme, quand les peuples d'Ergoth appelèrent à l'aide, les chevaliers étaient impuissants. Lorsque les hommes tournèrent le dos aux vrais dieux, pas même les chevaliers ne réussirent à les ramener à la raison. Et c'est ainsi que la population en vient à blâmer l'Ordre pour ne pas l'avoir sauvée de sa propre folie. Un immense soulèvement se déclencha contre les chevaliers : leurs anciens temples et leurs citadelles furent assiégés. Nombreux furent ceux qui périrent : les autres s'engagèrent sur la voie de l'exil.

Un des chef de l'Ordre solamnique était le Seigneur des Roses, qui engendra Sturm Lumelane, Angriff Lumelane. Lorsque les gens se retournèrent contre les chevaliers, il comprit que toute lutte serait sans espoir. Il lui était impossible d'abandonner ses camarades, mais il pouvait envoyer son épouse et son enfant à l'abri dans le sud.

Tous les souvenirs de cette époque était toujours bien présent dans l'esprit de Sturm. Il entendait encore les « A Mort les chevaliers !!!! Sus aux Lumelane !!! » tandis que la cohorte de paysans fondaient sur la demeure familiale le Donjon de Vingaard. Il revoyait sa mère , Dame Ylis, la Dame d'Avrinet faire ses adieux à son père sachant que c'était la dernière fois qu'elle serrerait son époux dans ses bras. Son père, s'était ensuite mis à sa hauteur posant genoux à terre et lui fit promettre de veiller sur sa mère. Se fut la dernière fois que le père et le fils échangèrent quelques mots.

Sturm et sa mère décidèrent de voyager par la mer de Solace, mais le voyage ne fut pas sans encombres car ils furent capturés par la marine de Kernaffi. Sturm apprendrait plus tard que le roi de Kernaf, Mukhari Ras, était un prêtre des robes noires de Takhisis, qui cherchait à composer un élixir de vie dont la composante principale était du sang. Sang devant être issue d'une haute ligné de noble. C'était sa mère , Ylis qui devait être sacrifiée. L'enfant se rappellait ce qu'il avait promis à son père , et organisa leur évasion. Lors de leur échappée, Sturm abattait le roi de Kernaf, faisant preuve, par son acte, de sa bravoure alors qu'il n'avait que onze ans.

La mère et l'enfant purent enfin achever leur périple . C'est ainsi que Sturm Lumelane grandit dans la bourgade de Solace. Enfant, il arborait déjà un port martial et les idéaux de la chevalerie lui parurent pratiquement des plus naturels. Sa mère lui enseigna le code des chevaliers et le seul souhait de Sturm dans l'existence fut de reprendre le flambeau de son père. Quand il fut en âge, il reçut son héritage : l'anneau des chevaliers. Il s'entraîna seul à devenir un guerrier, ne reculant devant aucune mission et aucunes privations pour aguerrir son corps et son âme au service de la chevalerie. Quelques années après leur arrivée de Solace, la mère de Sturm mourut emportée par la peste alors qu'elle essayait d'apporter soutien et nourriture aux pauvres et malades, tout comme le recommande le Code de conduite de tout Chevalier Solamnique dans La Régle et la Mesure. Cet événement marquera un tournant de la vie de Sturm puisqu'il cherchera a en apprendre plus sur son père à qui il avait promit de mieux protéger sa mère...

Lorsque les Compagnons quittèrent Solace, Sturm s'en alla vers le nord pour retrouver la trace des chevaliers de Solamnie. II voyagea un moment avec Kitiara, la bien-aimée « de l 'époque » (parce le demi-elfe est quand même vachement compliqué et on sait plus trop où on en est avec toutes ses histoires ) de Tanis, avant que leurs pas se séparent. Il parcourut les terres de Solamnie, uniquement pour découvrir que les chevaliers étaient partout tombés en disgrâce. Il se rendit au Donjon de Vingaard, le château ancestral de son père, à présent abandonné. Produisant le sceau sur l'anneau comme preuve de sa lignée, il liquida les possessions familiales. Mais une fois les frais de succession réglés, il ne lui resta plus que l'épée et l'armure de son père.

Et c'est ainsi qu'il retourna à Solace, comprenant enfin que la véritable chevalerie se trouvait au plus profond des individus et faisant le serment de reformer l'ancien Ordre. Serait-il le dernier chevalier de Solamnie qu'il serait au moins fidèle aux idéaux de son père. Cela lui suffisait. C'est en voyant l'ensemble de son petit groupe qu'il comprenait en quoi les Chevaliers de Solamnie faisait fausse route. L'Ordre ne permettait qu'à une certaine élite masculine et surtout aux Solamniens d'y rentrer. La plupart de ses compagnons auraient fait de biens meilleurs chevaliers que ceux actuellement en place. Qu'ils soient elfes, nains, humains, kenders , hommes ou femmes.

Il était temps de trouver une destination et le chevalier se dirigea vers le petit kender facétieux connaissant son goût pour les cartes et autres objets curieux. « Dis-moi Tass, tu n´aurais pas dans tes affaires une carte qui pourrait nous aider ? » Message secret pour Parsi Au nord se trouvent les plaines à traverser, et une armée de draconiens en route vers le Qualinesti depuis les marais autour de Xak Tsaroth. Verminaard a pris Pax Tharkas afin de pouvoir attaquer sur deux fronts, mais il ne contrôle pas encore la région au sud, vers les monts Tharkardiens et plus bas le Thorbardin. Les elfes ont été clairs, ils n´ont pas de place et sont sans doute déjà partis ou presque. À cheval, en petit groupe rapide, il serait possible d´atteindre les rivages pour le derniers bateau. Mais pas avec autant de personnes. Tarsis n´est pas encore tombée, mais trouver une voie sera difficile, la meilleure chance qu´ont les réfugiés est d´atteindre le Thorbardin en espérant que ces derniers ouvrent leurs portes... Scellées depuis la guerre de la Porte il y a 300 ans, quand Fistandantilus (oui oui, celui dont Raistlin a récupéré le grimoire, un des nombreux grimoires.) accompagné par une armée de nains des collines, d´humains et autres désespérés ont demandé refuge aux nains, des vivres et des matières premières, espérant qu´un peu des richesses des nains leurs soient accordés. Mais face au refus, avec l´excuse qu´ils n´avaient plus rien, la guerre de la porte débuta... Et se termina en un véritable carnage quand Fistandantilus vit qu´il avait perdu... Et qu´il déchaina une magie brutale qui balaya tout sur son passage. C´est ce que racontent les livres qu´a lu Raistlin en tout cas.

Concernant la route, il y a une ancienne route qui rejoint le Qualinesti à Tarsis la magnifique, port en bord de mer dont tous les livres content la splendeur et la force. Mais la voie passe par le Thorbardin, sous la montagne dont les portes sont closes. Mais on parle d´un secret enfoui dans le pic du crâne et qui pourrait rouvrir les portes du territoire des nains. Ce pic se trouve au milieu des marais nourris par les centaines de cadavres d´il y a trois siècles.

Message secret pour Gobelure Ah, le Thorbardin ! Ces faux-frères qui ont fermé leur porte et leurs richesses quand le clan des Neidars (dont est issu Flint) appelés communément "nains des collines" (à cause de leur intérêt à chercher à vivre ailleurs quand dans la montagne du Thorbardin) et les nombreux humains et autres pauvres victimes du cataclysme sont venus quémander de l´aide aux puissants clans sous la montagne. S´en est suivi une guerre qui fit de nombreux morts, et depuis... Les nains se sont enfermés eux-mêmes dans leur tombeau ! Il y a cependant vers le sud dans les montagnes un reste du clan des Neidars qui vit encore à cheval entre l´extérieur et l´intérieur des montagnes. Peut être que ce village pourra apporter une petite aide ? Il suffirait de suivre l´ancienne route menant au Thorbardin et, plus loin au sud, de Tarsis la magnifique.

Message secret pour Rhapsode Tasslehoff a bien une carte de la région, mais il a déjà remarqué que tout ne correspondait pas à la réalité. Cependant cela ne coûte rien d´essayer, et sur un de ses parchemins, on voit une route qui traverses les montagnes et mène au Thorbardin, puis plus loin à Tarsis et aux plaines ainsi qu´à la mer. Flint tenait toujours sa cuirasse des fois que le prêtre des humains, Elistan, se décidât à l'enfiler. Quoique généreux, le nain n'était pas dispendieux et c'eût été frivolité que de laisser perdre telle armure, qui l'avait protégé lors de ses prégégrinations dans Krynn à la recherche des dieux, pérégrination qui l'avaient amené à rencontrer nombre de ses congénères, tandis qu'il cherchait à percer les mystères d'un lieu secret, tenu par des nains renfermés en leur profondeurs, des nains que nul n'avait plus jamais aperçu au dehors depuis le Cataclysme. Des nains qui - à l'époque l'espérait-il fortement - avaient gardé le souvenir des anciens dieux.

Les conversations continuaient tandis que le nain était plongé dans ses souvenirs, l'air vague, la barbe molle. Les conversations continuaient autour de lui, le clan des Majere qui se rabibochait, la princesse des steppes qui disputait en sagesse avec son homologue Qualinesti. Tout cela ne pesait guère devant le poids du passé, le poids des antiques batailles criminelles qui joncherait leur route s'ils fuyaient par le sud maudit. Maudit, mille fois maudit ce jour où les portes furent fermées, séparant les frères d'avec les frères. Maudit ce mage désepéré qui lança un nuage de désolation, ajoutant la ruine à la ruine.

Non loin du nain, un humain déjà vieux quoiqu'encore jeune ruminait aussi sur la gloire déchue du passé. Ces deux-là n'avaient pas besoin de mots pour s'estimer, chacun préférant garder ses blessures par-devers lui. Mais le silence de l'un faisait écho à celui de l'autre. La question de Sturm ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd.

Toujours encombré par sa cuirasse qu'il ne pouvait se décider à laisser à terre, Flint se tourna vers Sturm afin de lui répondre, et lui lança d'une voix rendue forte par la nécessité de couvrir la distance qui les séparait : « HUM ! »

« Hum-hum ! Je ne sais pas quelle carte Tass aura encore volée, mais je... Hum. » Le nain rougit à l'idée que de trop nombreux regards étaient maintenant tournés vers lui, et qu'il venait ainsi de dire publiquement du mal du kender, qui certes méritait une surveillance rapprochée, mais dont les actions n'étaient au fond pas aussi méchantes que l'entrée en matière toute naine pouvait laisser croire.

« Je voulais dire... Je sais ce qui nous attend au sud. »

Le nain se tut alors, non pour vérifier quel effet produisait ces paroles sur son entourage, comme un vulgaire fanfaron de foire un peu foutriquet l'aurait fait. Non, il voulait simplement attirer l'attention de Sturm, peut-être de Tanis, certainement de ceux de ses compagnons les plus anciens, et même certains des plus récents, mais cela sans non plus alerter ou paniquer la foule humaine qui s'inquiétait sans doute et à bon droit de ce que l'avenir leur réserverait. Il attendit donc que se rapprochassent ceux qui désiraient en savoir plus pour leur parler à mi-voix.

« Voilà, regardez cette forteresse, Pax Tharkas, une forteresse érigée en signe de paix entre les nains et les elfes. Voyez-vous, les elfes, nous les avons laissé de l´autre côté de ces murailles. Les nains étaient de ce côté. Sont. Je veux dire... Hum ! La forteresse marquait la frontière entre les deux peuples, mais une frontière pacifique ! Bref, nous sommes sur le territoire des nains. L´ancien territoire, je veux dire. »

Le nain n'était pas adepte des grands discours. Il tentait seulement de rendre compréhensible ce qu'il avait dans la tête et qui se bousculait un peu trop vite pour y mettre bon ordre.

« Voilà ce que je sais, hum. Plus au sud, c´est donc le territoire des nains de Thorbardin, les nains des montagnes. Thorbardin, c´est le royaume des six tribus naines sous la montagne, un royaume qui est resté à l´écart du temps et du monde depuis le Cataclysme. Ses grandes portes sont là, plus au sud, fermées depuis des centaines d´années. Lorsque nous cherchions les anciens dieux, j´avais tenté sans succès d´en trouver l´entrée et j´avais erré pas mal de temps dans la région. Enfin, voilà que je raconte tout dans le désordre... »

Le nain prit une profonde inspiration, jeta un regard inquiet à son entourage, puis se lança.

« Donc, au moment du Cataclyme, des milliers de réfugiés ont fui le territoire maintenant envahi par la nouvelle mer qui occupe les terres autrefois fertiles d´Ansalom. Ils cherchaient refuge sur les hautes terres, mais comme toujours dans ces cas-là, les gens ne sont pas tendre, et les peuples se sont repliés sur eux-même. Repoussés par les elfes du Qualinesti, certains se sont installés sur les plaines d´Abanisinie, crevant de faim à cause de la sécheresse, tandis que d´autres se ruaient en masse vers le sud, espérant rejoindre le grand, le magnifique port de Tarsis la cité aux mille voiles. Mais il leur fallait pour cela demander le passage aux nains de Thorbardin. »

« Au début, ces derniers fidèles au sens de l´accueil de mes cousins, les guidèrent bien volontiers sous la montagne, mais ce ne furent bientôt plus quelques voyageurs isolés, mais des dizaines et des centaines de gens qui se présentaient aux portes. Et avec eux, leur lot de misère, de famine, et de brigandage. Thorbardin ferma alors ses portes, laissant là hommes, femmes, enfants, et même ceux de ma race, leurs cousins, les nains des collines. Il aurait fallu voir ces miséreux, sans provisions, dans une région montagneuse et hostile, condamnés à leur sort, tout cela à cause de quelques pillards. Maudits soient ces nains des montagnes ! »

« Alors, un général arriva, qui promit réparation à ceux qui l´écoutèrent. Il bâtit une forteresse faite de magie et de roc, et rassembla tout ceux, hommes ou nains désespérés, qui savaient porter une arme et cherchaient certains le salut, d´autre la vengeance. Les peuples de Krynn autrefois alliés s´entre-déchièrent. Pensant avoir l´avantage du nombre, les clans de Thorbardin s´unirent et rassemblèrent une armée de fer et de métal afin de chasser les prétentions des envahisseurs. La bataille fit rage, tout le jour, toute la nuit. Au petit matin, lorsque le soleil se leva, il était clair que les réfugiés avaient perdu, l´armée naine était aux portes de la forteresse ennemie. Alors, dans un geste de désespoir, le général lança une pluie de feu sur la bataille, qui brûla tout en longues flammes destructrices. Tous périrent, hommes, nains ; les deux armées furent anéanties, le relief nivelé.

On dit qu´un grand silence suivit la bataille : même les charognards étaient morts. »

« Depuis, jamais plus les portes de Thorbardin ne se sont entrouvertes. Il est même possible que l´antique cité ne soit plus qu´un gigantesque tombeau. Voici donc ce qui nous attend au sud. Je ne pense pas qu´on puisse passer par ce royaume disparu. Mais lorsque je suis retourné dans la région il y a une demi-douzaine d´années pour chercher trace des anciens dieux, j´ai rencontré des nains des collines, du clan des Neidars. Avec un peu de chance, ils pourraient peut-être nous apporter une petite aide. De toutes façons au point où on en est... Ils ne sont pas difficiles à trouver, il suffit juste de suivre l´ancienne route de Thorbardin. »

« Vers le sud, quoi ! » ajouta en haussant des épaules le nain, qui semblait trouver la précision utile. Il était rare que Flint parle autant. Le nain était d'habitude plutôt taciturne, sauf si on lançait la conversation sur la maçonnerie ou le travail de la pierre et des métaux.

Le demi-elfe avait plus confiance dans le jugement de Flint qu'en n'importe qui d'autre, aussi porta il grande attention au récit du nain. Si les évènements généraux lui étaient familiers, le nain connaissait cette histoire depuis des années et avait vécu dans la région, ce qui donnait du poids au récit de Flint.

Après quelques secondes de réflexions, le demi elfe regarda ses compagnons et les réfugiés, avant de dire: « Il nous faut partir, nous avons déjà perdu trop de temps ! Partons vers le sud pour le moment. Ce soir nous réunirons les représentants des différents peuples, et nous choisirons ensemble la direction que nous suivrons. »

Il ramassa son paquetage, ainsi que ses armes, et fit signe à ses amis: « Je pars en éclaireur, afin de trouver une route exempte de dangers... Nous en avons déjà suffisemment avec les dragons et leurs sbires sans devoir affronter des périls inutiles. Si je vois quelque chose d´anormal, je reviendrais vous prévenir. »

Regardant les trois malheureux chariots de vivres qu'ils avaient réussi à rassembler, il fit signe à Rivebise: « Mon ami, je sais que les gens des plaines sont d´habiles pisteurs. Pourrais tu les convaincre de s´occuper de partir chasser et chercher des vivres pour l´ensemble des réfugiés? Il faut économiser nos vivres au maximum, car si nous nous retrouvons avec l´armée draconienne aux trousses, nous n´aurons plus le temps de chercher de la nourriture, et nos réserves seront alors cruciales! Pendant ce temps, les gens de Solace et de Havre, moins habiles en milieu naturel, protègerons le convoi... »

Après s'être mis d'accord avec les autres, tanis partit en petite foulée, remontant le convoi peu à peu, avant de se retrouver en tête. Il expliqua aux personnes ouvrant la voie ce qu'il comptait faire, puis s'élança vers le sud, afin de prendre un ou deux kilomètre d'avance sur la tête du convoi.

Tanis utilise ses compétences pour trouver la meilleure route pour les réfugiés, et éviter des pièges/embuscade éventuels. =géographie (1d20+7) => 11 + 7 = 18 =nature (1d20+6) => 20 + 6 = 26 =survie (1d20+11) => 20 + 11 = 31 =détection (1d20+16) => 15 + 16 = 31

Edit: Fuuuuuck ! ! ! Deux 20 utilisés là dessus ! Raistlin, qui commençait à entrer dans les couloirs de la citadelle, entendit Flint commencer à s'exprimer –fait rare à partir du moment ou cela dépassait une ou deux phrase. Curieux, il écouta la suite, et fini par s'approcher pour mieux entendre. Appuyé des deux mains sur son bâton, il laissa le nain finir, l'air concentré.

Il se passa la main sur le visage et prit la parole pour ajouter quelque chose.

« Le portes de Thobardin sont closes, et les nains des collines, dont les plus vieux ont du connaître la guerre de la Porte, étaient du coté réfugié… Les portes sont scellées. Néanmoins… »

Le mage réfléchissait, cherchant une meilleure solution, on pouvait lire la concentration sur son visage, ainsi qu'une certaine affliction : visiblement, la tournure des événements ne lui plaisaient pas.

« Néanmoins… Si les portes étaient ouverte, ce serait la meilleure route pour rejoindre Tarsis la magnifique, qui n´est pas encore tombée face aux ténèbres. Ors, il semblerait qu´au pic du crâne, au milieu des marais nourris par les milliers de cadavre de la guerre de la porte, se trouvera un secret enfoui, capable de faire s´ouvrir les portes… Pas un endroit où amener une colonne de réfugiés, bien sûr, mais un groupe plus réduit y arriverait sans doute. C´est beaucoup se baser sur des faits incertains, mais... Nous n´avons pas beaucoup de choix. »

Message secret pour Plus d´info sur ce "secret enfoui" ? Histoire (1d20+11) => 1 + 11 = 12 Mystère (1d20+15) => 7 + 15 = 22 Autre connaissance appropriée selon toi (1d20) => 3 = 3 okay... jets méga pourris Après les explications quelque peu laborieuses de Flint - qui en passant prouvait que cette antique race avait assez de salive pour prononcer autre chose que des mono-syllabes (ce qu'il aurait jugé improbable quelques temps auparavant) - Gilthanas prit le temps d'exposer son avis - pas très consensuel, comme à son habitude - :

« Merci de vos éclaircissements, Maître Forgefeu. » (le ton neutre transforma le compliment en une simple formule de politesse) « La proposition de Raislin me semble déraisonnable. Je ne vois pas en quoi pénétrer dans un royaume vivant en autarcie depuis des siècles, dont toutes les frontières sont closes par d´épaisses portes minérales et qui plus est est souterrain (quelle horreur, de se priver de l´air frais salvateur des grands espaces !), pourrait faire avancer notre quête, en admettant que cela soit possible d´y entrer. Nous risquons au mieux d´y trouver la mort, et qui s´occupera de ce troupeau de moutons bêlants que vous nommez "réfugiés" ? Si je ne m´abuse, nous avons une responsabilité envers eux. Il nous faut contourner le Thorbadin en faisant un décroché par Costeneuve puis traverser les Plaines de Poussière jusqu´à la République de Tarsis. Je ne pense pas que Verminaard lancera ses sbires ailés à notre poursuite, il aura déjà bien à faire avec le Qualinesti où les elfes restants mèneront féroces guerillas et résistance acharnée. Il n´est donc pas nécessaire d´obscursir notre horizon pour palier à la menace du ciel... »

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) L'attitude du prince elfique irritait au plus au point le chevalier solamnique. Sa manière de considérer les hommes et les femmes du peuple avec condescendance les qualifiant de moutons était inacceptable. Il ravala un commentaire qui aurait été malvenu mais qui ne l'empêcha de le penser très fort. . J´espère juste que les elfes tiennent mieux leur épee que leur prince....

« Nous avons en effet une responsabilité envers ces "hommes" et ces "femmes" ». Le solamnique insista bien sur ses deux termes. « Mais je pense que plus le chemin sera court et rapide mieux ce sera. Je ne connais pas bien la région mais si les Neidars peuvent nous aider. La problématique de ton plan Raislin et qu´il nous oblige à nous séparer car certains devront protéger la colonne pendant que les autres tentent de mettre la main sur ce secret. Peut-être d´ailleurs que les nains en savent davantage sur ce qui permettrait de rouvrir les portes ? » Raistlin avait froncé les sourcils en entendant parler Gilthanas. Visiblement sa pierre Ioun ne l'aidait pas tant que cela à être "éclairé". Sturm, plus pragmatique et raisonné, semblait mieux comprendre le problème. Même s'il finissait pas être las de se répéter, il décida d'expliquer différemment les choses.

« Sturm, je doute que les Neidars puissent nous aider à ouvrir les portes, à moins de peut-être nous renseigner plus avant sur ce que recèlerait le pic du crâne. Le Thobardin est dirigé par un roi et six clans nain, qui vivent en autarcie depuis 300 ans. Les portes de cette cité n´ont pas été ouverte depuis; et elles s´étaient fermée justement pour éviter que des réfugiés, tels que les Neidar qui en composait le gros des troupes à l´époque, entrent. De toute façon c´est sur le trajet, nous croiserions des Neidar dans les environs… »

Il se tourna ensuite vers Gilthanas

« Si Flint et moi-même proposons le Thobardin, ce n´est pas pour le plaisir de visiter une citadelle naine. C´est la route la plus rapide et directe pour Tarsis, les nains on des routes par lesquelles les dragons ne peuvent pas attaquer. "Passer par les plaines"… Riche idée, mais peut-être ignoriez-vous un point important : les "plaines de poussière" sont un désert… Faire passer une colonne d´un millier de réfugié fatigués avec en tout et pour tout trois chariot de maigres réserves c´est les condamner à coup sûr, je pense que nos amis Que-Shu, originaires de cet endroit, pourront vous le confirmer. D´autant que la présence de Que-Shu ici parmi les prisonnier semble indiquer que des raids draconien on été tenu là-bas. Nos autres options son maigres : le Qualinesti sera bientôt occupé, et Haeldir nous a transmis des infos claires : Qualinost n´attendra pas de réfugiés, et n´ont pas de place pour eux sur leur navire. La route du Qualinesti à Tarsis passe par Thobardin. Le nord nous en venons. Veerminar va d´abord conquérir la patrie elfique afin de pouvoir déferler sur le sud par la suite. Si le conseil des clans et le roi de Thobardin peuvent être convaincus de se mêler à la guerre, imaginez donc ce que cela nous apportera en terme de conflit. Nous avons avec nous les preuves, en la personne de Lunedor et Ellistan, que les dieux ne nous ont pas abandonnés, c´est un immense atout dans ce genre de négociation. »

Il se tourna une nouvelle fois vers Sturm, réfléchissant à toute vitesse

« Certes, laisser les réfugiés seuls est risqué, mais… Mais si les yeux de Verminaards se posent dans notre direction, ira-t-il à la poursuite d´un millier de réfugiés, ou à celle du groupe qui la défié, presque défait, lui a volé le cadeau de sa déesse, et dont les membres ont reçu la bénédiction de Mishakal ? Nous leur rendrions presque service, à ces hommes et ses femmes, en nous éloignant d´eux le temps d´être trop loin pour un vol de dragon, wyverne ou autre. Au pire… »

Il haussa les épaules, se frottant le bas du visage. « Au pire, je peux voyager bien plus vite que vous grâce à la magie, je peux partir en avance pour le pic du crâne, commencer mes repérage et déblayer le terrain autant que faire se peut, voir régler le problème, trouver le fameux mystère s´il y est et vous rejoindre. J´entends déjà les hauts-cris » Fit-il en roulant des yeux, et cette fois il ne s'adressa à personne en particulier « Mais figurez-vous que je serais plus efficace et rapide seul pour ce genre de chose. Et si j´arrive à déterminer de manière plus précise ce qu´est ce secret qui permettrait d´ouvrir les portes, mais que je sens que c´est trop gros pour moi seul, je vous rejoindrais et nous statuerons. » Le corps de Rivebise était rempli d’allégresse. Bientôt, il serait marié avec la femme la plus merveilleuse du monde et celle-ci lui rendait parfaitement son baisé. Lorsqu’ils se séparèrent, il comprit les sous-entendus de Lunedor. Il resta stoïque mais il grimaça de l’intérieur. Malgré tout ce qui avait été dit, il ne pensait pas encore être prêt et à la hauteur. Son démon intérieur continuait toujours le combat malgré la forte présence rassurante de sa déesse.

Toutefois, avant même qu’il n’est pu acquiescer un mouvement, ce démon disparu aussi vite qu’il était apparu car Laurana s’approchait. Il n’avait pas prit conscience des paroles échangés entre ces dernière et Tanis. Alors, il fut surpris de la voir arrivé si promptement tandis qu’il essayait de se préparer à diriger son peuple. Il hocha sa tête pensivement devant les paroles envers leur mariage et attendit la suite, se doutant que l’elfe n’était pas venu ici dans l’unique but de féliciter le couple.

Il haussa un sourcil devant les propos de la dame. Malgré sa grandeur et sa force le colosse pouvait être très délicat et faire dans la broderie. Déçu de se manque de confiance, il fronça encore plus les sourcils jusqu’à ce que les yeux du guerrier Que-Shu rencontre ceux de sa douce. Il comprit alors que Laurana avait simplement usé d’humour et que lui, dans sa susceptibilité habituelle, avait réagit promptement. Il s’excusa en acquiesça un mouvement de tête pour la remercier. Il jeta un bref regard au cadeau et sa bouche s’étira légèrement. Après tout, la femme n’avait pas tout à fait tors. Le petit objet était bien mieux placé dans les mains de Lunedor.

Puis, de nouveau, la surprise s’empara de lui. La princesse Qualinesti quémandait son aide à lui, pour les Que-Shu. Ce n’était pas étonnant en soi mais pourquoi lui et non Lunedor ? Avant même qu’il est pu répondre à cette question, son amour le poussait de l’avant. Il n’avait plus le choix. Il devait confronter son peuple, ou plutôt sa propre peur envers son peuple. Déjà, il tentait de créer une bulle autour de lui pour tenter de se concentrer.

Rivebise n’avait jamais été très fort avec les mots. Il devait se concentrer car il ne savait pas quoi dire à son peuple contrairement à Lunedor. Toutefois, s’il ne le faisait pas là, il ne le ferait jamais et son peuple perdrait confiance en lui. C’était le meilleur moment à n’en point douter. Ainsi, après le touché de la prêtresse dans son dos, l’homme s’était mis à la marche en direction des Que-Shu et des autres tribus des plaines. Il réfléchissait mieux en marchant.

Loin de ses compagnons, il arriva devant son peuple déjà à moitié rassemblé. Ceux-ci ne semblait pas l’avoir remarqué car il faisait profil bas encore soucieux de l’image qu’il donnerait. Il baissa la tête et revint sur ses pas. Il avait réfléchi et il était prêt. Toutefois, il ne savait même pas ce que Laurana voulait de lui. Il s’approcha donc d’elle pour lui demander :

« Qu’attends-tu de moi ? »

Puis, presque sans attendre de réponse, il retourna vers les gens des Plaines. D’une voix forte et puissante, qui trahissait quelque peu son incertitude, dans l’intention d’attirer leur attention et de les rassembler, il dit :

« Peuple des Plaines ! Braves Que-Kiri, courageux Que-Tuh et féroces Que-Shu. Venez, rassemblez-vous. Nous devons nous organiser, j’ai à vous parler. »

Tentant de prendre la même posture puissante et fière lors des discours de Lunedor, il attendit de manière la plus stoïque possible le rassemblement des siens et la réponse de l’elfe. De par l’énergie que lui transmettait Mishakal, il tentait de transmettre force et courage à son peuple. C’est à ce moment que des paroles lui revinrent en tête. Trop concentré sur autre chose, il ne lui avait pas vraiment fait attention, mais Tanis lui avait parlé. De plus, Ellistan aussi avait prononcé un discours puissant. Alors, sans attendre la réponse de Laurana, l’homme reprit la parole. Le demi-elfe et le prêtre l’avait inspiré.

« Hommes et femmes des Plaines ! Je ne vous connais pas tous mais je connais votre souffrance. Nous rebâtirons ce qui nous a été volés par ce Ver Minable. Mais pour ce faire, il faut travailler ensemble. On m’a exilé autrefois, mais je l’accepte à présent et je pardonne à ceux qui n’ont pas vu ce que j’ai vu. Les dieux ont toujours été avec nous ! Prouvez-moi que je peux vous faire confiance et que vous êtes avec moi !

Nous avons besoin de vivres. Prouvons aux autres que les Plaines de Poussière forment des chasseurs innés et de puissants guerriers. Prouvons leurs que malgré nos blessures nous pouvons nous relever. Prouvons à Verminaard et ses troupes que nous savons résister et qu’il craigne notre vengeance. Les femmes et les enfants resteront ici à l’habrit avec le convoi tandis que la moitié des hommes partira avec moi en tant que chasseur, pisteur et éclaireur. Au cours du voyage, nous pourrons alterner.

Je n’ai jamais été bon pour les paroles, mais vous me donnez la force de continuer. Vous me donnez une nouvelle raison de survivre et de me battre. Serrez-vous à mes côtés lorsque j’aurai besoin de vous cette fois ? Serez-vous avec moi pour reprendre la liberté que les Plaines nous ont donné ? Nous avons gagné cette bataille mais pas la guerre, toutefois, Mishakal avec nous, nous le pouvons ! »

Comme poussez par une énergie profonde, Rivebise avait prit de l’assurance à chaque mot. Il avait pris confiance en lui et comprit qu’il lui était possible de remplir le devoir qui lui était du. Il redonnerait ce rôle de chef à tout moment à Lunedor mais ces paroles lui avaient fait du bien à lui aussi. Il s’était autant parlé à lui-même qu’aux tribus des plaines. C’était peut-être justement pour cette raison qu’il avait réussi à placer tant de mots.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Les discours s'étaient succédés les uns aux autres, Lunedor parlant à l'ensemble des réfugiés dans un premier temps*, mais rapidement les nouveaux héros libérateurs se rendirent compte que des groupes s'étaient formés ici et là. Rivebise** s'en était allé parler avec sa promise aux peuples des plaines. Un des anciens de la tribu de Qué-Teh, Briar, marquant son affection et son accord en posant ses mains sur les épaules de Lunedor et de Rivebise. Derrière l'ancien, quelques bras se levèrent pour montrer au guerrier qu'il n'était pas seul pour la lutte, pour retourner au combat.

Pendant ce temps, Elistan s'adressait aux gens de sa ville, Havre. Les réactions étaient très mitigées suite à son discours***, et certains même se détournèrent pour se mettre en route. Message secret pour Disamis Le groupe en question était mené par Locar, un questeur tout comme Elistan autrefois, mais de statut inférieur avec lequel il n´avait jamais eu trop l´occasion de discuter.

Tika s'était posée naturellement face aux gens de Solace qui lui souriaient pour la plupart, la rassurant. Elle reconnut des enfants qui avaient assisté à son arrestation, et l'espoir pétillait dans leurs yeux et ils buvaient chaque mot de la rouquine****. Derrière les adultes acquiesçaient aussi, quoique des grimaces apparurent quand elle parla de se serrer les coudes, certains regards se tournèrent vers certains autres groupes avec méfiance.

Le gros des réfugiés se mit petit à petit en route, mené par Sturm. Le chevalier suscitait le respect et le courage dans les cœurs, réussissant à améliorer le rythme de marche des gens autour de lui. L'espoir qu'il dégageait contrastait avec ses sombres pensées, et pourtant il fallait bien quelqu'un pour imaginer le pire ! Certes ils avaient gagné pour aujourd'hui, mais auraient ils la même chance à l'avenir? Le nombre de combattants était somme toute ridicule, une personne sur dix tout au plus alors que Verminaard en avait des centaines sous ses ordres.

À l'arrière garde, les combattants organisés par Laurana et Caramon avaient rassemblé trois chariots de vivres. Ce serait à peine suffisant pour deux jours avec les 800 réfugiés. Mais il leur fallait se remettre en route rapidement pour prendre un peu d'avance sur les draconiens.

Le demi-elfe passa devant le chevalier pour partir en reconnaissance. Seul, il avança rapidement et découvrit un bosquet assez grand pour abriter les réfugiés. Il en profita pour jeter un oeil à l'intérieur et il y découvrit plusieurs pommiers et noyers qui portaient encore quelques fruits. Les noix au sol étaient nombreuses, ainsi que les pommes, mais protégées dans leur coquille, elles pourraient servir de nourriture pour un repas ou deux². Il retourna ensuite sur ses pas pour prévenir Sturm.

Rivebise fit le tour des réfugiés afin de se faire une petite idée du nombre de personnes habituées à chasser ou cueillir pour subvenir à leur besoin. Il nota mentalement qu'environ une personne sur sept en était capable, ce qui revenait à trouver de la nourriture pour la moitié des personnes par jour. Insuffisant à long terme...

Les réfugiés étaient pour la plupart affaiblis par la malnutrition, les mauvais traitements et la bataille qui avait rage dans la forteresse pour se débarrasser de leurs geôliers. Ils avaient froid et avec l'hiver qui commençait, cela n'allait certainement pas s'améliorer.

FORMATTER ERROR (":" and "&" not supported in Page Names) Sturm n'était pas stupide, il voyait que les vivres ne seraient pas inépuisables. La trouvaille de Tanis lui mit du baume au cœur mais elle ne ferait que leur accorder un délai supplémentaire avant qu'ils n'épuisent totalement leurs vivres. A moins qu'il ne trouve un nouveau point de nourriture, ils commenceraient à devoir se rationner après 5 jours de voyage. (1 jour noix, deux jours chariots, + 4 demi-journée via chasse, à partir du sixième, il ne reste plus que chasse, cueillette)

Cependant c'était l'état de certains réfugiés qui était le plus préoccupant. Même s'il n'était pas loquace, le chevalier avait remarqué comme sa présence pouvait renforcer la détermination des gens. Il demanda donc à Lunedor et à Elistan d'identifier les personnes les plus faibles de la colonne et de les envoyer vers l'avant . Il demanda également qu'un des deux restent à l'avant pour pouvoir dispenser quelques soins et paroles de réconfort tandis que l'autre s'occuperait de recenser les personnes qui commenceraient à décliner à l'arrière.

Sturm repensait à des légendes concernant les cornes d'abondance. Qu´est ce que je ne donnerai pas aujourd´hui pour avoir un tel objet. Les hommes et les femmes avaient relativement peu de possession ce qui rendait toutefois le voyage plus facile. Au fur et à mesure que les chariots se désempliraient, la place libérée permettrait de véhiculer les plus souffrants. Lors des repas , le chevalier puisait dans ses réserves personnelles ne s'accordant que le strict minimum pour continuer d'assurer un train régulier. Il avait encore dans son cas quelques rations de survie. Il préférait laisser la nourriture la plus fraîche et revigorante aux réfugiés. Son geste était dérisoire il le savait , à l'échelle de plus de 800 personnes, 4 jours de portion étaient négligeables. Mais c'était le moins qu'il pouvait faire pour les enfants, les femmes et les plus faibles du groupe. Il ne serait d'aucun secours dans la survie, il le savait bien. Sa présence était au milieu de ses gens pour tenter de les soutenir et leur insuffler ce courage supplémentaire qui leur permettrai de mettre un pas devant l'autre. Lunedor avait une conscience aigüe de la gravité de leur situation... mais égal sens de ses responsabilités. Sturm, d'humeur sombre, partageait sûrement les mêmes angoisses que chacun : même si la légion de vermine renonçait à les pourchasser, combien de temps survivront ces centaines de rescapés en sursis, avec si peu de nourriture, dans les montagnes, à l'approche de l'hiver ? Quand il lui demanda de se séparer d'Elistan, elle eut simple dénégation de la tête, tempérée par un doux sourire : « - Non, Sire de Lumelane, nous ne pouvons pas nous séparer pour l´instant... il faut que je l´aide à trouver et utiliser ses pouvoirs de prêtre : nous devons lire ensemble les disques de Mischakal... Je n´ai que simple pouvoir de créer de l´eau, et de purifier l´eau et la nourriture. Mais, peut être, en notre détresse, trouverons nous moyen de conjurer l´aide divine pour nous procurer de la nourriture, aussi. Je le souhaite... cela affermirait la position d´Elistan parmi les siens, effaçant les souvenirs de Questeur. Je l´y aiderai. Et, bien sûr, je prendrai en charge les blessés et les malades, au fur et à mesure... » Tanis était parti, laissant derrière lui ses amis, leurs ennemis, et un convoi de plusieurs centaines de réfugiés. Avançant rapidement le long ddu chemin de montagne, il avait l'impression de rajeunir, de retourner à l'époque où il parcourait les routes dans le simple but de savoir ce qui se trouvait de l'autre coté de la colline, et où la vie de tout un peuple ne reposait pas sur ses épaules.

Profitant de la liberté éphémère qu'il avait, il fit le vide dans son esprit, ne se préoccupant que de la route à suivre, et des éventuels trouvailles que le destin, ou les dieux, mettraient sur son chemin. La découverte du bosquet de fruitier le ramena à la réalité, et aux responsabilités qui le suivaient désormais partout. Inspectant les lieux à la recherche d'éventuels animaux sauvages, il fut agréablement surpris de voir que l'endroit semblait inoccupé. Le sol recouvert de noix, et les quelques pommiers au coeur du bosquet lui firent l'effet d'un stimulant. Il ferma les yeux en respirant à plein poumon. Etait ce le hasard, la providence, ou bien la main d'une déesse miséricordieuse qui avait placé ces ressources sur leur chemin? Ne voulant pas se poser ce genre de question à chaque instant, Tanis chassa ses pensées et savoura simplement l'instant présent. Le vent dans les branches, le chant des oiseaux et l'odeur de la forêt ressourcèrent le demi elfe en quelques secondes, bien plus efficacement qu'une nuit de sommeil. Après quelques instants passés à profiter du plaisir simple de se trouver dans ce havre de paix, Tanis rouvrit les yeux, et fit demi tour. Revenant sur ses pas, il atteignit le sommet d'une colline qu'il avait franchi peu de temps auparavant. En contrebas, à un kilomètres environ, la tête du convoi était déjà en vue, tandis que les plus éloignés étaient encore dissimulés par les méandres de la route. Allant à la rencontre de Sturm, qui ouvrait la voie, le rôdeur regardait le ciel. Il restait encore une ou deux heures de jour, mais installer un campement pour 1000 personnes, ou planter une tente pour une dizaine d'aventurier n'était pas la même chose. Arrivant au niveau du chevalier, il lui fit part de sa découverte, et indiqua que l'endroit serait parfait pour se reposer, et discuter de la suite de leur périple. Laissant les réfugiés reprendre leur route, il remonta peu à peu le convoi, jusqu'à finalement rejoindre ceux que le peuple avaient choisi comme meneurs: Elistan, Lunedor et Rivebise, ainsi que Laurana.

« Il ya un bosquet un peu plus haut, où nous trouverons de quoi nous restaurer un peu, et où tout le monde pourra passer la nuit sans risque. Lorsque tout le monde sera installé, il faudra par contre fixer précisemment des objectifs concrets. On ne peut pas trimballer ces gens à travers le continent sans savoir où nous allons, ni comment nous allons survivre. Il faut que les représentants de chaque peuple se réunissent pour discuter de la suite. Et s´ils pensent que notre idée n´est pas bonne, nous devrons aussi décider de ce que NOUS ferons. Les disques de Michakal restent notre meilleure arme contre les forces du mal, et nous devons sous aucun prétexte laisser Verminaard les prendre. »

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« Bien, je pense qu´il est grand temps de se mettre d´accord sur notre destination. Aujourd´hui, nous avons quitté la forteresse dans la seule direction qui s´offrait à nous, mais dès demain, il faudra définir une direction précise. Pour ma part, J´aimerais par contre que Raistlin nous en disent plus sur le "secret" qui se trouve au pic du crâne et pourrait nous ouvrir les portes du Thorbadin avant de prendre une décision... »

Cette introduction terminée, il laissa ses compagnons et les leaders des réfugiés dévoiler ce qu'ils envisageaient pour la suite des évènements. Le temps était au départ, ils pourraient finir cette discussion plus tard. prenant enfin le temps de faire ce qu'il voulait à l'origine –prévenir les nains des ravines qu'ils pouvaient s'enfuir si le cœur leur en disait- Raistlin se dirigea vers leur salle de jeu, jetant au passage quelques coups d'oeils soupçonneux sur les tortueux couloirs de la citadelle.

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Silencieux tout le voyage, il ne prenait pas garde aux regards en coins, à la foi intrigués et méfiant des réfugiés qui voyageaient à ses cotés. Il était habitué à être considéré comme quelque chose d'étrange, un monstre ou quelque chose du genre. Entre sa peau dorée, ses yeux en sablier, et le fait qu'il portait le rouge.… Sans compter bien sûr les runes de pouvoirs qui semblaient danser sous sa plume. Cela arrangeait Raistlin, au moins on ne l'embêtait pas pendant qu'il travaillait. Etudier sur ce chariot était hautement improductif quand on le comparait avec les salles d'études des tours de haute sorcellerie, mais c'était mieux que rien.

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Lorsque Tanis prit la parole, il fit tout de même l'effort de s'approcher, et répondit à sa question en levant les yeux au ciel, récitant laconiquement; comme une leçon apprise par cœur:

« "Ors donc il advînt qu´en cette heure furent balayées les âmes, le feu et la magie décimèrent tout ce qui vivait; les brumes délétères et le feu du ciel corrompirent les souffles et brûlèrent les chairs. Des portes scellées du Thobardin, les cris d´agonie déchirèrent le ciel, et les runes de pierre luirent. Ainsi le sceau fut ancré dans la roche comme dans le temps. La rage du général des espérants avait parlé; si lui fut épargné par sa rage destructrice suivante, ceux qui le suivaient, et ceux qu´il combattaient furent le terreaux des marais. De leurs corps sans vie naquît le pourtour du pic du crâne. En ces lieux se cacha, et se cache toujours, la clé du Thobardin; un secret jalousement gardé, un secret que les sept familles redoutent de voir resurgir, craignait de revigorer le douloureux souvenir de leurs actes." Le grand Cataclysme, la fin de l´ère des dieux. Almaturin de Sarmes.

C´est tout ce que je sais, malheureusement…Sarmes avait la détestable habitude de faire dans le lyrique. Quelques part, qu´il se soit fait tuer par un barde, amant jaloux, est pour le moins ironique. Peste soit de ces prétendus historiens qui se prennent pour des poêtes... »

Le mage haussa les épaules, il n'allait pas répéter ce qu'il avait déjà dit à la citadelle. Il était tout à fait prêt à aller enquêter lui-même. Flint était resté jusque là en retrait : marcher à la vitesse même de femmes et de vieillards lui demandait de forcer légèrement l'allure, et si les nains étaient rompus à couvrir de longues distances, le vieux grincheux se sentait à présent l'âge de ses artères. Il n'avait pas rechigné à sa part des tâches collectives, et allumer le feu était toujours un grand moment de satisfaction pour lui. L'oeil dans les flammes, il se perdait à songer au passé, tandis que gravement les caciques se réunissaient et mettaient leur avenir en question.

Mais Flint ne pouvait rester insensible à l'intervention du mage rouge, qui ne faisait que raviver douleur trop ancienne. Il était de son devoir de contrer les manoeuvres sournoises de l'homme en rouge : « Hum ! D´un endroit né de la magie il ne peut rien naître de bon. On ferait mieux d´aller voir directement ces portes, naines ou pas, on trouvera bien le moyen de les ouvrir ! En attendant, allons-donc voir mes cousins, et vous verrez que les nains savent recevoir, pardi ! »

A vrai dire, Flint se délectait déjà d'une bonne pipe, accompagnée de rôts succulents et d'un tonnelet de bière. Comme visiblement, ceci ne serait pas pour sitôt, il fit un pas en arrière, et se contenta d'écouter les paroles échangées par tous ces compagnons autrement plus habiles qui lui dans cet exercice. "Un endroit né de la magie ne donne rien de bon"... Pfff, réflexion primaire d´un esprit limité… Raistlin fit leva une main en l'air, comme pour chasser un insecte de son visage et détournant la tête. Il se gratta un peu le front avant de poursuivre.

« Le problème c´est que justement, quand bien même ils savent recevoir, il ne reçoivent pas. Les porte de Thobardin sont closes depuis trois siècles, à moins que j´ignore quelque chose sur le sujet… Tu semble bien certain que les portes s´ouvriront pour nous et un millier de réfugiés, Flint. Parierais-tu leur vie sur cette conviction ? » Il planta ses yeux en sablier dans ceux du nain renfrogné, le visage d'une impassible fermeté. « Je ne dis pas que ça ne peut pas arriver, je dis que les probabilités sont faibles. Je préfère explorer plusieurs pistes en même temps pour éviter que nous nous retrouvions à camper devant comme une bande de perdrix attendant les chasseurs. Tout comme je n´ai pas l´absolue certitude qu´effectivement le pic du crâne cache les "clefs" des portes, quelle que soit leurs forme, métaphorique, physique ou mystique, je doute, à moins que tu nous cache quelque chose, que tu soit certain de pouvoir faire ouvrir, que nous parvenions à ouvrir ces portes une fois devant elles. Sauf si tu fais secrètement partie de la septième famille exilée et que tu as peut-être un siège à faire valoir au conseil; ou que tu connaisse un passage secret. Et encore… C´est pourquoi je suis toujours d´avis de tenter, en parallèle, d´aller jeter un œil au pic du crâne pour essayer de voir ce qu´il en retourne. Au pire vous êtes contre, et n´étant pas suffisamment cynique pour prendre le risque de vous laisser mourir sans rien faire, j´irais moi-même voir là bas et enquêterais. Je puis être bien plus rapide que la cohorte. » Raistlin contempla les réfugiés autour. En même temps, il n´y a pas grand chose qui soit beaucoup plus lent… même une armée en marche pourrait nous rattraper… Strum prit la parole afin de faire valoir son point de vue. « Pour les nains, il me semble que Flint parlait d´une communauté naine qui se situait de notre côté des portes, pas de ceux qui sont pour le moment cloîtrés. Peut-être que certains membres de cette communauté en savent davantage sur le secret du pic du crâne. Comme tu le soulignes Raistlin ce que tu nous appris reste maigre pour faire une recherche sur un terrain aussi important. »Si tu nous racontes bien tout ce que tu sais et pourquoi tu proposes avec tant d´insistance d´y aller seul.

L'entente entre le chevalier et le magicien n'avait jamais été au beau fixe mais le fait de batailler ensemble leur permettait au moins de se tolérer. Mais il y avait toujours une certaine méfiance.

« Je serai d´avis d´en savoir d´avantage avant de se lancer dans une expédition vers le pic du crâne. Et surtout peut-être trouverons nous avec les nains le moyen de nourrir tout ce petit monde. » Elistan ne savait pas trop ce qu'il devait faire : il avait tout d'abord perçu la venue des aventuriers à Pax Tharkas comme une bénédiction - mot qui venait tout à coup de prendre un nouveau sens dans sa vie - et, mettant en eux tous ses espoirs, avait tenté de convaincre son peuple de les suivre. Mais le résultat de son discours était quelque peu mitigé.

En même temps, puis-je leur reprocher ? Bon nombre de ces hommes et ces femmes sont ici par ma faute, à cause de ma faiblesse ! Ils ont étés déportés, se sont épuisés au travail, et voilà que je rapplique en criant «les dieux existent ! Venez, suivons ces inconnus vers je-ne-sais-où !» Qu´avais-je espéré ? Que tout-à-coup nos problèmes seraient réglés ? Que les habitants de Havre auraient pu rentrer chez eux, retrouver leurs familles ? Tu as été bien naïf, "premier prêtre de Paladine" !

Le moral d'Elistan était bien bas. Bien sur, il gardait la foi - il ne pouvait en être autrement après ce qu'il s'était passé à la forteresse -, mais il s'était rendu compte que la réalité n'était pas aussi rose que ce qu'il s'était imaginé. Quand as-tu perdu ton bon sens, Elistan ? N´es-tu plus capable de protéger et de guider ton peuple ?

Les paroles de l'elfe Gilthanas firent au prêtre l'effet d'un électrochoc : Ces moutons, comme vous les appelez, sont des hommes et des femmes, tout comme nous et, à ce titre, méritent le respect ! Vous devriez le savoir plus que quiconque, vous qui portez le titre de "prince". Quel genre de leader serez-vous si vous ne comprenez même pas cela ? De ses pensées, Elistan ne révéla rien. Il ne pouvait pas prendre le risque de créer un conflit inutile avec ce dernier, d'autant plus que faisant partie du groupe auquel il avait exhorté la foule à faire confiance. Aveuglément.

Cela permis cependant au prêtre d'arrêter de se morfondre, décidant enfin d'agir par lui-même. Ainsi, il réagi aux propositions de Stum et de Lunedor: « Dame de Lun... enfin, Lunedor, je suis certain que la lecture que vous me proposez de ces disques est très importante, mais je ne peux pas faire passer celle-ci avant le bien-être des réfugiés. Je ne possède encore aucun pouvoir, mais je dois de me tenir près de ceux qui souffrent et de leur offrir mon aide, même si celle-ci n´est que de l´ordre du spirituel. Par contre, guerrier de Lumelane, je ne crois pas qu´il soit profitable de faire venir les plus faibles à l´avant. Leur imposer le rythme plus rapide que nécessite le fait de marcher en tête ne pourrait que les affaiblir plus. »

Cela étant dit, le sage homme fit mine de se diriger vers l'arrière de peloton, lorsqu'il vit arriver Tanis qui leur annonça la proximité d'un bosquet qui pourrait les accueillir pour une pose bien méritée. « Vos talents nous sont d´un grand secours, messire Tanis. Nous eussions été à Havre que j´aurai pu vous guider sans problème, mais une la région quittée que je ne connais plus rien. Vous nous êtes d´une très grande aide ! » Il s'adressa ensuite à l'oracle : « Lunedor, maintenant que nous avons un peu de temps, m´accompagneriez-vous pour faire le tour des réfugiés ? Histoire de voir comment ils se portent, lesquels nécessitent des soins urgents ou du repos ? De plus, votre pouvoir de création d´eau pourrait servir à désaltérer ceux qui en auraient le plus besoin. Cela ne remplira sans doute pas les ventres, mais cela vaudra mieux que rien. »

Marquant une courte pause, il reprit : « J´ai remarqué que nous ne savions pas précisément où nous allons... Je préfère ne pas en avertir le peuple afin de ne pas inquiéter plus ceux qui souffrent déjà assez de cet exil. Et parce que j´ai foi en vous tous. Au nom de cette foi, et n´étant pas d´une grande aide pour décider du chemin à prendre, je préfère ne pas me mêler aux négociation quant à la direction à suivre. Si nous en avons le temps lorsque nous aurons fini d´apporter notre aide aux nécessiteux, accepteriez-vous de me montrer vos fameux disques ? À vous entendre il est important que je les examine... Je ne sais pas ce que cela apportera, mais je vous promets d´être un élève studieux et attentif. » Lunedor avait retrouvé les siens. Et tant d'autres, avec eux... tant de malheureux ! C'était toujours l'ère de Désespérance, malgré les efforts fournis, le chemin accompli. Tandis que s'organisait la longue colonne, selon ses propres lois, quoi qu'en disent les compagnons, elle observa les groupes se former... et ériger les cloisons. Ils n'avaient pour l'instant qu'un but : fuir l'armée de vermine... mais si l'on ne leur apportait pas volonté commune, tout partirait à vau l'eau dès la première difficulté... même avant de manquer de vivres. Elle accompagna Elistan dans leur mission de guérisseurs... pour l'instant, c'était parer au plus pressé. Mais il fallait impérativement voir à plus long terme. Ravie de voir les siens faire profiter de leurs compétences de chasse et de survie cette communauté disparate, elle savait que même Briar et Rivebise réunis ne les retiendraient pas pour continuer à nourrir ceux qui se méfiaient d'eux...(quand il ne les méprisaient pas ouvertement) dès qu'il deviendrait évident qu'il serait impossible d'entretenir ainsi tout le monde. Cette conscience qui l'habitait n'était pas forcément une bénédiction... surtout quand il fallait se contenter d'écouter les futiles doléances adressées à Elistan alors que les épreuves ne faisaient que commencer. L'oracle ayant pleinement retrouvé sa double vue, son peuple et son statut, laissa le Premier prêtre de Paladine prendre la mesure du problème, et redécouvrir sagement l'humilité : bien sûr, quelle que soit la griserie de sentir divine énergie retrouver canalisation jusqu'en terre de Krynn... cela ne résoudrait pas tout ! Elle attendit patiemment qu'il veuille bien retrouver le temps d'écouter son conseil... car si, elle, n'avait pas besoin des disques... lui ne trouverait la voie de Paladine qu'après les avoir consultés... Maintenant je t’investis comme porte-parole des anciens dieux. Aidée par ce médaillon et par les disques, tu pourras partir à la recherche d´un authentique guide des peuples libres... Elle n'aurait jamais pensé que le premier méritant serait l'ancien haut-questeur. C'est donc elle même avec humilité qu'elle laissait le temps aux évènements de se révéler. Mais elle gardait pleine conscience de la suite de sa Mission, confiée directement par sa Déesse. Alors... les souvenirs de Maître Forgefeu et les connaissances du mage rouge aux pupilles de sablier trouvèrent écho en la sagesse que lui confiait la Dame bleue. Elle attendit donc simplement de pouvoir prendre la parole lors du conseil hâtivement monté en cette soirée, au bosquet salvateur trouvé par Tanis "Entre deux mondes" : « Compagnons, amis, sages, et dignes représentants parmi les vôtres. Les Dieux ne prendront pas de décision à notre place. Déjà parce qu´ils ne peuvent éclairer que les croyants... ensuite parce qu´ils ne sont pas omnipotents ! Et c´est une excellente nouvelle ! Parce que cela signifie que la Reine noire qui veut mener la vermine d´écailleux ne l´est pas non plus ! C´est entre les mains des peuples de Krynn que sera forgé son Destin ! Humains, elfes... et nains !... et kenders aussi, bien sûr ! » ajouta la princesse avec discret clin d'oeil azuré. « Je ne saurai deviner si ceux de Thorbardin existent encore, et s´ils comprendront... mais je ne vois pas de hasard en la présence ici, ce soir, de maître Forgefeu, connaisseur des Neidars ! La Vermine qui nous talonne doit aller au nord faire jonction avec ses alliés : Partons au sud : il ne saurait nous suivre, même s´il envoie raids nous attaquer : il ne pourra pas envoyer le gros de son armée ! Notre colonne de réfugiés est fragile, l´automne s´avance : il nous faut chercher chemin par les vallées, si possible, et vers le sud, bien entendu ! Aller vers Tarsis : pourquoi pas ? Mais si nous trouvions vallée accueillante en cours de route ? Peut être que ce conseil décidera d´y rester... Quand au plan du mage rouge "Regard du Temps"... je crois qu´il faut retenir leçon des évènements récemment passés. Si grand soit le héros, il gagnera toujours à rester entouré, car nul doute que sbires de la Noire restent à l´affût, prêts à fondre sur tout ennemi se retrouvant isolé. Ensuite, deux points de détail : Le premier c´est qu Elistan va lire avec moi les disques de Mischakal... pour user pouvoirs de Paladine afin d´aider à nous nourrir. Le deuxième est que je sollicite Raistlin et ses connaissances arcaniques pour trouver un moyen d´inactiver ou détruire la ténébreuse et maudite masse du ver minable... » Le nain ne put s'empêcher de rompre le tour de parole qui s'était sagement instauré. Certes, il aurait bien répondu immédiatement à Raistlin si Sturm, son fidèle compagnon du champ de bataille, n'avait commencé à préciser sa pensée. Le nain attendit aussi sagement les paroles sensées de la prêtresse qui lui permettaient, par le seul fait de leur énonciation, d'avoir à en dire moins, avantage à ne pas mésestimer.

Il haussa donc les épaules, les pieds bien campés dans le sol, et se tourna vers Raistlin, énonçant d'une voix rauque d'évidence : « C´est bien ce que je dis, les Neidars, mes cousins. La tribu disparue, quoi ! » Non, Flint ne cherchait pas à cacher quoi que ce fût à quiconque. C'était seulement que son élocution rendaient hasardeuses les interprétations, et que les conclusions qui paraissaient évidentes pour le nain n'étaient jamais menées à leur terme. Pourtant, une question tarabustait Flint intérieurement : Et si la septième tribu doit réclamer son siège sous la montage, qui en sera le roi ?

Message secret pour Jeudi Flinbt a-t-il une petite idée là-dessus ? Le guerrier avait apprécié le soutien de la jeune rouquine. Montrant qu'ils étaient solidaires, il posa la main sur son épaule, au moment où elle terminait son discours, et ajouta : « Que les gens de Solace se regroupent et désignent des représentants. Nous partiront probablement vers le sud. Pour l´intendance, n´hésitez pas en cas de doute à aborder le sujet avec nous. En particulier avec Tika qui a une bonne expérience de ce genre de choses depuis qu´elle travaille avec Otik. »

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Après que chacun eut exprimé son analyse de la situation, l'aîné des jumeaux s'approcha de son frère. Il y a trop d´indécision ici. Notre inaction pourrait jeter le trouble parmi les exilés. Puisque Tanis ne parvient pas à décider, je vais forcer la décision ! « Raist à de mon point de vue raison. Les portes de Torbardin sont notre meilleure chance, ... à conditions de les ouvrir. Pour cela allons, explorer le pic du crâne et voir si on y trouve le sésame.

Comme il peut emmener un petit groupe et que le trajet ne dure qu´une heure, je trouve que ça vaut vraiment la peine.

En tout cas ma décision est prise, je l´accompagne. Combien d´autres personnes peuvent et veulent nous accompagner ? Départ dès que possible. » Des réponses qui n´ont que trop tardé, veuillez m´excuser.

C'est assis autour du feu, alors que le bois craquait sous les flammes et que personne n'avait plus un mot à rajouter que les aventuriers de la Compagnie de la Lance se remémorèrent en détail ce qu'ils avaient vécu un jour plus tôt.

Plus tôt, dans la forteresse de Pax Tharkas...

Chacun se rappela de la succession des discours. Alors que chacun prenez tour à tour la parole cherchant à galvaniser la nombreuse cohorte de réfugiés, ils se souvenaient voir maître Racclepieds rester discret et préférer rester en retrait. Il ne paraissait certes pas intimidé devant la foule, mais naturellement, du fait de sa taille, il n'aurait pu s'imposer sauf en escaladant un monticule et faire le mariolle comme il savait bien le faire. Cette pensée avait tiré un sourire à plus d'un.

Raistlin fut le premier à se souvenir d'un détail, qu'il garda bien pour lui. Il avait disputé devant son frère le fait que Tika comme Tass' avaient une certaine flamme pour faire des novices en magie. Cela avait d'ailleurs jeté un trouble dans ses pensées concernant la prise d'un disciple. Il se rappela néanmoins de la réponse du kender s'était exclamé d'un ton enjoué :

« Moi ? Faire de la magie... Tatata... Tu rigoles ? On parle de moi, là. Tu plaisantes. Et puis, tu sais, j´en ai pas trop trop envie... » Ses yeux avaient dit le contraire... « Hahaha ! En plus, je sais déjà faire de la magie, regarde bien. Regardez bien. »

Tass' avait fait plusieurs tours de main, il avait retroussé ses manches, sortant un oeuf dont ne sait où puis, l'avait refait disparaître en un revers de main, il ponctuait ses gestes de paroles sortant de son imagination, qui lui donné un air étrange, très oriental... Sa démonstration avait pu être convaincante auprès des yeux profanes. Mais, Raistlin ne s'était pas fait avoir, ce n'était que de simples tours d'escamotages grâce auxquels 'une personne très adroite pouvait jeter de la poudre aux yeux de non-initié.

Tass' avait terminé sa démonstration d'un feu de paillettes multicolores qui sortaient sûrement d'une de ses poches et avait fini par lui tourner le dos...

Puis, ce fut au tour de Lunedor de se souvenir de son interaction avec son cousin Tass'. Il lui avait demandé que faire de sa toute récente acquisition. La fameuse masse noire de leur ennemi à tous. Elle lui avait demandé de la lui laisser et de filer faire ce que Tanis lui avait demandé de faire. Tass' avait alors commencé un sacré manège, hésitant à rendre la masse ou pas. La déposant, la reprenant, un sourire gêné. Il avait fini par la laisser au sol et s'était vite fait bien fait carapaté pour ne plus être tenté. C'était ému qu'elle se souvint du dernier regard qu'il lui lança, exprimant une excuse pour toutes ses simagrées.

Tanis se souvint en même temps des ordres qu'il lui avait donnés et le regard fier et décidé du kender en réponse à ses paroles. Il avait fini par gagner sa place au sein de la compagnie, le rendant indispensable. Néanmoins, cet état de fait n'était pas encore apparu à l'esprit du kender qui courrait toujours après une preuve de sa légitimité parmi le groupe.

Puis, simultanément, dans cette minute de silence, Gilthanas, Tika, Raistlin et Flint se souvinrent du kender les aidant dans la fouille de la forteresse. Se montrant d'une efficacité redoutable pour farfouille sous bien des décombres et dénicher le moindre matériel utile pour leur future marche. Ils se souvinrent quand, fièrement, Tasslehoff leur montra la fameuse cache où il avait trouvé tous ces lingots. Il avait incité à leur montrait l'ingénieux dispositif et à le leur décrire. Un autre souvenir se mêla au dernier. C'était la mine boudeuse qui avait couronné la trouvaille du prince elfe. Cela lui avait échappé et il s'était senti un peu offensé. Mais, les découvertes brillantes lui avaient fait regagner bien rapidement son sourire. Un dernier souvenir les marqua. La silhouette du kender, instable, transportant le plus qu'il pouvait pour ramener tout le butin auprès du demi-elfe comme il leur avait demandé.

Sturm gardait alors le silence, assis non loin du foyer. C'est alors qu'il repensa à son interaction avec le petit homme. Il avait demandé professionnellement si le kender, connaissant son intérêt pour la cartographie, possédait une carte. Celui-ci avait hoché la tête et s'était mis en quête d'une certaine carte au milieu de toutes ses affaires. Affaires qu'il arborait fièrement, car certaines semblaient nouvelles, ainsi son esprit s'arrêta dans la contemplation d'un liquide qu'il avait trouvé dans la forteresse, l'étiquette avait tout de suite titillé son esprit. Sturm avait finalement concentré son esprit ailleurs et ne savait ce qu'il s'était passé par la suite.

Le silence se prolongeait autour du feu, mêlant gêne à souvenir, amusement à épuisement. Certains (Rivebise, Laurana, Caramon et Elistan), ressassant leur journée, finirent par se rappeler du moment où il avait croisé, juste avant de partir, le kender. Celui-ci tentait de masquer quelque chose, ce qui avait retenu leur attention, de peur qu'il ne s'agisse d'une de ses nouvelles roublardises. Mais, c'était un visage rouge, les sourcils froncés et les yeux humides et que le kender cherchait à dissimuler. Ses poings étaient serrés de colère ou de tristesse, tenant une carte qu'il n'avait pas ouverte. Il s'écartait à grands pas, cherchant à s'éloigner à tout pris de l'épicentre, centre où se tenait le reste de la compagnie à se décider sur la destination de leur marche. Il n'avait malheureusement pas pu arrêter le kender, ayant sur le moment quelque chose à faire. Puis, durant la marche, il avait oublié leur curieuse rencontre.

C'est alors que quelqu'un souffla le nom du kender. Tout le monde leva les yeux. Ils avaient tous pensé au kender en cette minute de silence et pour cause un sentiment de manque les avait assaillis. Et cherchant du regard la silhouette enthousiaste du kender, ils ne purent que constater sa disparition.

Coup sur coup, Lunedor brandit un mot qu'elle trouva au fond de sa poche en y fouillant sans guère y penser et Tika trouva au fond de la sienne une certaine perle dont elle ne se souvenait plus de l'avoir laissé là. Le mot contenait un message scribouillait : Je prendrai soin du crain de la Licorne, t'en fais pas. Suivi du dessin, brouillon, d'une tête souriante. Tika venait de retrouver une perle qu'elle croyait disparue.

Mais, l'attention revenait à maître Forgefeu qui ressassait difficilement les dernières paroles qu'il avait jeté à la figure de son ami :

« Je ne sais pas... quelle carte... Tass aura encore... volée... Tass... volée... »

Message secret pour Le kender s´était éloigné de la foule se pressant pour fuir. Il s´était surtout écarté de la compagnie. Mais, surtout, il cherchait à fuir les paroles diffamantes qu´on avait... non pas on... que lui... Flint avait jetées sur sa personne !

Ses sentiments étaient multiples. Colère, tristesse, trahison, fatigue. Tout se mêlant dans une mélopée larmoyante et discordante.

Tass´ finit par rejoindre les nains des ravins. Avant d´entrer dans leur cache, il sécha ses larmes qui avaient fini par perler. Flint, son meilleur ami... il déglutit... l´avait traité de voleur ! De voleur ! Qu´il soit pendu par les mains, si lui, était un voleur. Et alors, qu´on arrache la langue à Flint pour son mensonge. Son meilleur ami... Le kender se renfrogna et finit par rentrer dans la salle où les nains des cavernes s´activaient.

Tass´ ne le savait pas, mais en effet, les nains avaient été prévenu par Raistlin de la défaite du Sénéchal. Et cela tournait en vrai remu-ménage. Les nains se partageaient entre fuir et continuer leur joyeuse fête. A la vue de leur pilote émérite, certains Aghars le reconnurent et poussèrent des grognements de joie. Tass´ prit alors la parole :

« Mes amis ! Il faut fuir ! Et j´ai la solution ! » Il brandit sa carte, ce qui fut accueillit par des ho et des ha de la part des nains. « Nous allons... » Il déplia la carte. « Fuir vers le Sud ! Regardez ! Il y a un chemin, il suffit juste de suivre la ligne noire ! Alors qui veut me suivre ?!! » L’homme taciturne était surpris d’être ainsi projeté de l’avant vers son peuple. Un des anciens lui avaient même démontré clairement son soutien et il en avait été surpris. Certes, il n’avait pas la capacité d’orateur de sa douce mais cela lui faisait chaud au cœur que lui, un homme de si peu de mot, ait de l’influence lorsqu’il parle. Il n’en témoigna rien à ses compagnons, mais il en était fier. À la place, il fit le tour des réfugiés pour voir ceux qui pourrait l’aider et il fut déçu. Seulement une personne sur sept. Même rationné cela ne donnait pas un bon ratio et ça c’était si la nature était clémente avec eux et que le gibier était à porter.

Découragé, il discuta avec quelques uns des chasseurs des plaines. Il ne porta guère attention aux autres et ce concentra plutôt sur le groupe qui se constituait des pisteurs de son peuple. S’ils voulaient être efficaces, ils devraient partir le plus tôt possible à la chasse. Toutefois, chasser sans connaitre ses chasseurs était totalement inefficace. Il fit donc le tour pour reconnaitre les visages connus et connaitre les visages inconnus.

Enfin, le guerrier Que-Shu s’éloigna de son peuple et rejoignit Lunedor. Cette dernière discutait déjà de la démarche à suivre avec les autres. Se trouvant indiscret, il resta en retrait écoutant la douce voix de l’oracle. Après quelques secondes de silence, il finit par s’accorder le droit de parole et déclara :

« Peu importe ou vous irez, je suivrai et mon bras sera à votre service compagnons ! Mais j’ai une mauvaise nouvelle… Nous ne sommes pas assez de chasseurs. Nous pouvons trouver de la nourriture pour la moitié des réfugiés par jour, pas plus. À long terme cela sera insuffisant même en rationnant, je le crains. » Il fit une courte pause, puis, concentrant son attention sur son amour, Rivebise s’exclama : « J’aimerais t’aider toi et Elistan pour les disques. Je sens quelque chose en moi qui vibre intensément et j’ai le sentiment que les disques de Mishakal m’aideront à comprendre ce que je ressens. » La nouvelle apportée par Rivebise, même si elle ne surprenait personne, n'en était pas moins problématique. Laissant le barbare discuter avec sa compagne, Tanis regarda chacun des autres aventuriers dans les yeux. Gilthanas et Laurana restaient étonnament peu loquaces, mais les autres avaient presque tous donné leurs avis. Seul Tass, disparu pendant l'après midi manquait à l'appel. Aucune attaque n'ayant été signalée, et n'ayant vu aucune trace de fauve ou de monstre, Tanis se faisait peu de soucis pour le facétieux Kender, qui avait du aller voir un endroit au nom étrange indiqué sur une de ses cartes.

« Bien, je suis de l´avis de Flint et de Raistlin. La meilleure chose à faire pour les réfugiés est de continuer vers la terre des nains des collines. Ils nous aideront peut être, et il faut de toute manière les alerter de l´avance des hommes dragons. Une fois dans le premier village, je propose que nous quittions les réfugiés, afin de nous rendre au pic de crâne. Même si nous arrivons aux portes de Thorbadin, ce sera inutile si les nains des montagnes ne nous laissent pas entrer. Nous irons donc, comme le suggèrent Raistlin et Caramon, à la recherche de ce truc mystérieux capable de nous ouvrir les portes. Et inutile que certains partent en éclaireur ou veuillent prendre de l´avance. Je rappelle qu´il y a des dragons dans le secteur, et que ce n´est qu´en unissant tous nos forces que nous avons repoussé celui de Verminaard. En un contre un, aucun de nous n´aurait pu tenir, et je ne parle même pas des dangers que nous trouverons là bas. Avec un peu de chance, l´endroit sera désert, mais par expérience, je peux vous dire que les endroits riches en magie sont souvent dangereux. » Gilthanas avait été peu prolixe en paroles (voire plongé dans un mutisme obstiné !) durant la première partie du voyage, nullement affecté par le désaveu que lui avait opposé la majorité des membres de l'équipée, mais plutôt plongé dans un océan de pensée mélancoliques au rang desquelles comptait entre autres le Qualinesti. De fait, il avait marché sans y prendre vraiment part, laissant ses instincts et ses automatismes prendre le dessus sur le contrôle strict qui régissait d'habitude les moindres de ses mouvements. Lorsque Tanis décida de la relâche, il reprit enfin conscience de ce qui l'entourait. Il fut soulagé de constaté que ses muscles n'étaient qu'à peine douloureux : le convoi n'avait pas du aller à folle allure, et l'endurance elfique avait fait merveille.

Le demi elfe donna enfin son verdict de "chef absolu". Il désapprouva intérieurement le choix, mais il donna son aval au fait de ne pas scinder le groupe. Ne voyant aucune raison de donner à nouveau son avis, il se désintéressa légèrement de la "conversation" pour trouver un point de chute au second plan, où il pourrait suivre les possibles évolutions "débat" et profiter de la promiscuité avec ce jeune bosquet, sans risquer d'être pris à partie ou de voir son avis sollicité vainement... La suite au chapitre 6 ! Message secret pour Gobelure Pourtant, une question tarabustait Flint intérieurement : Et si la septième tribu doit réclamer son siège sous la montage, qui en sera le roi ? Flint a-t-il une petite idée là-dessus ?

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