L'économie de l'Empire est basée sur la culture du riz.
La richesse, les finances ou la valeur d'un domaine est comptée en terme de
kokus, une mesure de riz suffisante pour nourrir un homme pendant un an. Cela équivaut approximativement à 5 boisseaux (soit 180 litres).
Un domaine est évalué par la quantité de riz qu'il peut produire. Ainsi, un petit fief de 100
kokus signifie que ce village peut nourrir 100 personnes par an. Dans les faits, cela ne prends compte que de la production de riz et non de celle de millet, légumes, poisson, etc. Bien plus de personnes peuvent donc vivre sur un tel domaine.
Monnaie
La monnaie est frappée dans du cuivre, de l'argent ou de l'or. La frappe de la monnaie est faite par les
daïmyos des grands clans.
Zeni
La monnaie de base est une pièce de cuivre nommée
zeni. Un
zeni a une valeur de un
mon (dans le même sens où pour les américains un
penny a une valeur de un
cent). C'est une pièce ronde, d'un
sun de diamètre (3 cm), avec un petit trou carré en son centre. Un
zeni représente un jour de nourriture (au niveau de la simple subsistance) ou un repas décent. Les
zenis sont souvent attachés ensembles en faisant passer une cordelette dans leur trou central. Ils sont habituellement attachés par 100 ou 1000 pièces (1000 pièces valant un an de nourriture soit un
bu-shoban).
Monme-Ita
Le
monme-ita est un bloc d'argent rectangulaire. Un
monme-ita pèse un
monme (3,75 g) et correspond à un mois de nourriture. Il vaut 83
zenis.
Bu-shoban
Egalement connu sous le nom d'
ichibu-kin, ou
bu, le
bu-shoban est une petite pièce carrée en or. Un
bu-shoban équivaut à 12 mois (12
monme d'argent) ou à un an de nourriture (un
koku de riz).
Ni-bu
Le
ni-bu, littéralement
deux bu, est une pièce rectangulaire en or. Un
ni-bu est égal à 24
monme-ita (24
monme d'argent) ou deux ans de nourriture (2
koku de riz).
Koban
Le
koban est une pièce d'or oblongue d'approximativement 2
suns de long. Elle pèse un
ryô, soit 18 grammes d'or. C'est la raison pour laquelle elle est également appelée
ryô. Elle vaut 4
bu-shobans soit 4 ans de nourriture (4
kokus de riz). Il est extrêmement rare d'en voir en dehors des mains des plus riches.
Pièces non standards¶
Il existe deux type de monnaies qui sont frappées par les
daïmyos locaux : le
chôgin et le
mame-ita.
Chôgin
Le
chôgin peut être constitué d'or ou d'argent mais il prends toujours la forme d'un lingot ayant grossièrement la forme d'un cigare. Il est marqué de sceaux indiquant la qualité du métal et l'identité du clan l'ayant frappé. Le
chôgin représente la plus grosse monnaie d'argent existante et sa valeur habituelle est d'une année de nourriture (un
bu-shoban). Certains
shogin, en or ou de très grande taille, peuvent valloir un
ryô.
Mame-ita
Les
mame-ita sont de petites boules d'or ou d'argent faisant approximativement la taille d'un pois. Ils portent la marque du clan les ayant mis en circulation et occasionnellement une marque indiquant grossièrement sa valeur. Typiquement, les
mame-ita sont regroupés en petites poches d'un poids déterminé. Ces pochettes ont une valeur d'un
monme-ita, d'un
bu-shoban ou d'un
ni-bu.
Valeur et taux de change
Echanges et commerce
Prêteurs
Une profession qui prends de plus en plus de l'importance est celle de prêteur.
Appartenant à la caste des marchands, ils prêtent de l'argent à tout le monde depuis le paysan qui emprunte pour payer ses taxes au
daïmyo qui doit équiper son armée. Les taux d'intérêts peuvent grandement varier mais sont en moyenne de 10% par an.
Les prêteurs échangent également la monnaie pour leur client. C'est une activité importante car la plupart des transactions dans la région de Kanto se font en or alors que celles de la région de Kansai se font en argent.
La commission pour ce genre de service est généralement de 1%. Cela peut sembler faible si l'on ignore que des milliers de
bu-shoban et de
chôgin sont échangés de cette façon chaque semaine.
Il est ainsi facile de deviner pourquoi les prêteurs, alors qu'ils appartiennent à la couche la plus basse des
bonges, font partie des personnes les plus influentes.
Marchés
La plupart des villes ont un marché hebdomadaire voire même bi-hebdomadaire. Ces marchés se tiennent les jours se finissant par le même nombre.
Ainsi, le marché du second jour se tient le deuxième, le 12ème et le 22ème jours du mois.
Les jours de marché, des vendeurs affluent, poussant des chariots plein de marchandises, des échoppes sur roues ou installant des petits stands.
On peut trouver des objets de presque tout type : légumes, volaille, poissons, outils, objets en bois, tatamis, bols en céramiques, etc.
Un marchand désireux de vendre ses biens n'a juste qu'à venir et à s'installer. Bien que des permis officiels, délivrés par le
daïmyo local, soient théoriquement nécessaire, ils ne sont dans la pratique presque jamais vérifiés.
Mais le marché est plus qu'un lieu permettant d'acheter des biens ou de la nourriture. De nombreux marchands, en particulier les marchands itinérants, se spécialisent dans la transmission de rumeurs et d'informations. Certains sont plus réputés pour leur capacité à répandre des potins de ville en ville que pour leur talents de commerçant.