Quand quelqu'un meurt, ses proches procèdent au matsugo no mizu (littéralement l'eau du dernier moment) : ils humidifient les lèvres du défunt afin que celui-ci puisse se réincarner puis ils disposent à côté une tablette sur laquelle sont posées des fleurs, de l'encens et une bougie. Le corps est laissé une journée dans sa maison afin que sa famille, ses amis et ses voisins puissent venir et lui présenter leurs respects. Le mort est allongé sur son futon, recouvert jusqu'au menton par une couette et avec un mouchoir étalé sur le visage. Ce mouchoir peut-être ôté afin de voir la personne.

Clergé

Un prêtre bouddhiste (soryo) vient, chante des prières pour le mort, lui rase la tête et emporte le corps pour la crémation. Ses cendres seront enterrées sur la parcelle de terre familiale (si possible). Seuls les condamnés à mort ne sont pas incinérés mais sont simplement enterrés, leurs corps se voyant donc imposer la souillure de la putréfaction.

La plupart des temples bouddhistes ont des cimetières qui leurs sont attachés et chaque cimetière a au moins un espace pour ceux qui n'ont pas de famille. Il est du devoir des vivants de s'occuper des morts en entretenant les tombes et en venant visiter les défunts. Ceux qui n'ont pas de famille sont donc enterrés dans ces tombes communes et il est le devoir de tous de s'occuper d'eux.

Les prêtres Shinto n'entreront jamais en contact avec les morts car cela les polluerai. A leur mort, les prêtres Shinto sont pris en charge par le clergé bouddhiste.

Corps non identifiés

Les corps trouvés dans les rues et qui ont de toute évidence été victime de meurtre (tête manquante, torse percé d'une douzaine de flèches...) sont emmenés dans les quartiers du doshin local, où les investigations sont menées. Si le corps ne peut être identifié, des descriptions sont placardées à différents endroits de la ville. Si personne ne vient réclamer le corps après les investigations, le corps est confié au temple bouddhiste le plus proche pour la crémation et l'enterrement.

Cercueils

Les cercueils
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ressemblent à des espèces de tonneaux de bois. Le corps est placé en position assise dans le cercueil.

Si le corps est réclamé, la famille l'emporte chez elle, lave le corps, l'habille avec le shinishozoku (littéralement habit pour le voyage vers l'éternité) et, si il est présentable, l'allonge comme indiqué en introduction.

Généralement, les amis offrent de l'encens à un autel bouddhiste, prononcent une prière pour le défunt et donnent à la famille une petite enveloppe contenant de l'argent en signe de respect. Cet argent servira à payer les funérailles et l'office religieux.





Funérailles

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Selon le statut social du défunt, les funérailles peuvent être simples ou extrêmement élaborées. La famille proche (et les vassaux si il y en a) tiendront une veillée funèbre (tsuya ou o-tsuya) avant la crémation. Au cours de cette cérémonie, ils consolent le défunt car ce dernier est "peu enclin à partir". Enfin, un juzu (chapelet bouddhiste) est placé entre les mains du mort. Dans certains cas, un couteau peut être placé sur sa poitrine afin d'éloigner les mauvais esprits. Alors que le soryo chante des sutras pour le défunt, les proches prennent de la poudre d'encens (zuko) dans leurs mains, les lèvent à hauteur des yeux, ferment les poings et prient. Ils laissent ensuite tomber l'encens dans un brûleur avant de recommencer une seconde fois cette action.

Les invités partent alors, laissant la famille proche procéder à la crémation. Après la crémation, les os et les cendres sont récupérés et placés dans une urne funéraire. Les os du défunt sont retirés avec des baguettes et passés d'une personne à l'autre, de baguettes à baguettes, avant d'être mis dans l'urne (c'est la raison pour laquelle il ne faut jamais passer de la nourriture de baguettes à baguettes).

Après les funérailles

Avant de pouvoir entrer dans une maison, une personne ayant assisté à des funérailles doit être purifiée en s'aspergeant de sel purificateur (kiyome-shio). C'est une tradition shintoiste qui veut que la mort soit une souillure et que tout homme au contact de cette souillure soit purifié. Autrement, il apporte la mort avec lui et provoque le malheur dans sa maison et partout où il passe.

Deuil

La mort d'un membre de la famille demande à ceux qui lui survivent d'observer une période de deuil. Durant cette période, la personne en deuil porte des vêtements blancs et prie pour le défunt à l'autel familial. Ces prières aident l'âme du défunt dans son voyage dans l'au-delà.

Le contact avec des personnes qui ne sont pas de la famille est évité, afin de ne pas les polluer par la mort. Aucun visiteur n'appartenant pas à la famille n'est donc autorisé à entrer. Les personnes en deuil sont considérées comme impures du fait de leur proximité avec la mort. De plus, elles ne peuvent visiter d'autel pour quelque raison que ce soit (elles peuvent se rendre dans un temple bouddhiste cependant) et doivent se couvrir la tête dès qu'elles sortent à l'extérieur afin de ne pas souiller le soleil.

Durant la période de deuil, il ne peut également pas avoir de mariage, pas de partage des biens, pas de consommation de saké et de viande et l'on ne peut pas se raser ou se couper les cheveux.

La durée du deuil dépend de la relation que l'on a avec le défunt. Ainsi, la mort d'un parent demande un deuil de 50 jours, celui d'un mari 30 et celui d'une épouse 20. La mort d'un fils demande 15 jours de deuil, celle d'une fille 10, d'un neveu 5 et d'une nièce 3. Pour la mort d'un membre de la famille plus éloigné, un deuil d'une journée est généralement pratiqué.
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