La partie du quartier des marchands baptisée ‘les deux portes » va de l’enceinte Nord-est à la porte de la fortune croissante (L18) et de l’avenue de la topaze à la baie. On y trouve beaucoup de marchands issus de la « classe moyenne », pas aussi riche que ceux qui vivent aux champs d’or ou au pied de la colline, mais dont le niveau de vie est plus élevé que celui des habitants du quartier des pêcheurs. On y retrouve aussi les brasseurs de saké, les potiers et les artisans les plus aisés. Les magasins sont souvent très spécialisés, mais n’ont que peu d’intérêt pour les samurais : charrons, papeteries, tisserands de voiles et vêtements grossiers pour paysans y sont monnaie courante. On y trouve enfin beaucoup d’auberges puisque les deux portes sont au carrefour de deux axes majeurs.
Les deux portes sont le « territoire » des soldats du feu de la phalange, tout comme les quais d’ailleurs. Contrairement aux soldats du fil de l’instant, ceux de la phalange n’ont établi aucun monopole et contrôlent plusieurs activités (qu’elles soient légales ou non). En outre, ils sont mieux organisés et moins individualistes que les avaleurs de feu. Là où la vengeance d’un avaleur de feu est un défi spectaculaire, public et violent, les soldats du feu de la phalange ont tendance à prendre leur temps et à tomber sur leur ennemi lorsqu’il est en infériorité numérique et pris au dépourvu. L’honneur et la réputation ne les intéressent pas, seule compte l’efficacité. On les reconnait au ruban rouge foncé qu’ils portent autour de chaque biceps.
Les lieux marquants :
La porte de la licorne (L19)
Cette large porte visait à ouvrir une voie vers la province du Clan de la licorne et les contrées qui se situent au-delà. Il fut malheureusement impossible de trouver un passage par les montagnes et le projet n’aboutit jamais. Quoi qu’il en soit, la porte est belle est bien là. On l’a décorée de scène de voyage du Clan dans des pays inconnus. D’un côté, une bataille au milieu d’une violente tempête, sur fond de paysage de sable et de feu ; les membres du Clan de la Licorne affrontent des monstruosités hideuses et difformes, sans yeux, mais pourvus de nombreux membres. De l’autre côté, la représentation d’une bataille contre une île vivante, où l’ennemi est le champ de bataille même.
Les portent ferment tous les soirs au crépuscule et seul un noble peut exiger qu’on les rouvre.
Ce sont les étrangers et tous ceux qui vendent des produits exotiques qui habitent aux environs de cette ports : de curieuses odeurs de cuisines mais aussi le bruit d’animaux inconnus envahissent l’atmosphère. On dit que
Bayushi Korechika vient parfois ici dans l’espoir d’ajouter des oiseaux exotique à sa collection.
La porte de la fortune croissante (L18)
Daikoku et son sourire bénéfique dominent les deux côtés de cette porte qui malgré sa taille imposante, est encombrée en permanence par la foule des marchands qui vont et viennent. Elle est censée fermer au crépuscule, mais la circulation (et les pots-de-vin) retarde parfois la fermeture d’une bonne heure.
Tout est fait aux alentours pour rendre le séjour de voyageurs confortable et reposant. On y trouve des maisons de thé, des maisons de saké (disposant d’une licence bien sûr) et de beaucoup, beaucoup d’auberges. Selon certaines rumeurs, une partie des auberges seraient en réalités des maisons de tolérances, mais
Yogo Osako ne semble guère y prêter attention. Les gardes-tonnerre de l’endroit seraient, eux, très contrariés si l’on fermait ces établissement, car leurs tenanciers leur offrent de généreux pot-de-vin (et autre avantages) pour qu’ils ferment les yeux sur leurs activités.
Aux trésors du sud :
Il s’agit du magasin de Murmure, le protégé de
Yazuki Nobuko. On y trouve d’ailleurs souvent cette dernière. L’endroit est vaste et en désordre, et (comme Murmure se plaît à le dire) « spécialisé en tout ». Cela signifie que
Yazuki Nobuko achète tous les biens que l’on trouve en abondance en aval, puis les rapportent en amont dans l’espoir de les vendre. Elle y parvient parfois …
Voici quelques produits que l’on peut acheter ici :
• Des potions à base de « sang d’Oni » de la famille Kuni. Murmure assure que ce liquide noir et poisseux est du sang d’Oni stérilisé avec du Jade (tout le monde sait que le jade devient noir et poisseux quand il fait effet).Recouvrez-en la porte de votre demeure, et les Oni ( ainsi que les esprits maléfiques mineurs), pensant que vous êtes un puissant Shugenja, vous laisseront tranquille. Si un Oni vous attaque alors que vous avez appliqué cette substance sur vos portes et fenêtres, on vous rembourse deux fois ce que vous avez payé !
• Les « perles des Naga »
• Des exemplaires de divers recueils de contes romantiques ( ainsi que « Les mémoires d’une opiomane ») et les dernières pièces et publications de la capitale.
• « Les secrets de l’école Kakita »- ce manuel est censé avoir été écrit par un samourai du clan de la Grue, rendu malade par l’hypocrisie et le caractère efféminé des siens et qui voulut partager leurs secrets de Bushido avec tout le monde ( un personnage issu de l’école Kakita y verra de suite une supercherie).
• Des instruments de musique bizarres et exotiques, tous rapporté par le clan de la Mantes.