Apparence

Gezh est un humain qui mêle grand raffinement et aspects très sauvages. Sa haute et droite posture est surmontée d’une chevelure fournie, noire et embrouillée. De petites lunettes argentées sont posées sur son nez fin. Ses mains paraissent graciles, et ses bras relativement frêles. Une longue et solide tunique en peau d’un reptile aux écailles dorées est posée sur ses épaules. Au-dessous de la taille – et au niveau de ses manches - une toge noire fait son apparition, et descend jusqu’à ses pieds.

Une petite chaine faite de boules en bois gravées de nombres dépasse de sa manche droite. Solidement accrochée, c’est le focalisateur de sa foi. Rendant hommage à la fois à Irori et à la perfection de la nature, ces nombre sont le début d’une suite qu’il considère comme parfaite et que l’on retrouve dans de nombreux phénomènes naturels.

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Son visage est très souvent souriant - ses grands yeux sombres sondant les cœurs et les âmes - mais reste ouvert à la discussion. Sa bouche exprime presque toujours la joie de vivre, la joie de parcourir un monde si enchanteur.

Quelques scarifications rituelles ornent son dos, et descendent jusqu’à la moitié de son bras gauche, mais il essaie tant bien que mal de les cacher. Ses pieds sont nus sous sa toge, cornés sur le dessous, doux et délicats sur le dessus.

Comportement

Gezh possède un calme à toute épreuve, une joie invulnérable aux assauts de la vie et est d’une compagnie agréable. Il n’est par contre pas particulièrement drôle, et préfère laisser les autres faire rire à sa place. Il est curieux de l’histoire des autres, ce qui peut gêner certaines personnes.

Son hygiène de vie est particulièrement stricte. Il ne boit jamais une goutte d’alcool, ne fume pas, et évite même les excitants comme le café. Il boit seulement quelques tisanes, voir un peu de thé de temps à autre. Il médite fréquemment, et maintiens également une forme physique constante grâce à de petits exercices.

Sa philosophie est à la fois très matérialiste et particulièrement spirituelle. Il est atomiste – il pense que le monde est fait d’éléments minuscules indivisibles. Il est épicurien – il rejette tous les plaisirs qui ne sont ni naturels ni nécessaire. Il prône une forme d’ascétisme heureux, qui se contente des bonheurs quotidiens, des liens amicaux et familiaux, rejetant les affres d’une civilisation fate, imbue d’elle-même et gloutonne. C’est aussi un scientifique : il est empiriste, et ne considère un fait comme établi que lorsqu’il est prouvé par l’expérimentation. Par contre, il tient en haute estime l’intuition, qui peut servir sur la voie personnelle de la recherche de la connaissance. Il est toutefois nécessaire de la rationaliser pour la partager. Il ne croit pas au destin, et pense que chaque homme forge sa propre destinée.

Il recherche la perfection en toute chose, et ne rêve que de se fondre dans la nature sans défauts d’Irori. Il pense que la nature est source d’enseignements si l’on sait où regarder, et si l’on a le bon sens de ne pas bêtement calquer. Il faut saisir l’essence des choses. C’est pour toutes ces raisons qu’il respecte profondément Irori, et adhère à son culte.

Gezh n’attache pas vraiment d’importance aux turbulences de la vie, et sait que les petites contrariétés sont passagères du moment que l’on sait les surmonter. Il est très curieux, et suit souvent les événements sans vraiment se sentir concerné. Il se laisse porter par les courants de la vie pour avoir la chance d’apprendre de nouvelles choses, ou au contraire d’enseigner à de nouvelles personnes. Sa curiosité est toutefois assez volatile, et il se fixe rarement sur un même sujet durant longtemps, goutant à tout ce que la nature lui offre.

Gezh hait les aberrations et les morts-vivants - comme tout bon druide qui se respecte - mais accepte les extérieurs avec bienveillance. Particulièrement ceux représentant le parangon d’un aspect de la nature. Il ne possède aucune affinité avec le monde féerique, qu’il considère tout juste comme une caricature du monde naturel, une forme d’anticorps parfois nécessaire mais pas vraiment souhaitable. Il ne porte pas forcément la magie profane en son cœur et s’en méfie toujours un peu, il considère toutefois que ce n’est qu’un outil. C’est l’usage qu’on en fait qui est important.

Gezh est un peu claustrophobe. Pas beaucoup, mais juste assez pour qu’il ressente de la gêne quand il rentre dans un bâtiment. Il se sent toutefois à l’aise dans les cavernes naturelles ou les bibliothèques. Il est absolument terrifié à l’idée de perdre sa liberté, et fera tout pour ne pas être enfermé.

Il est persuadé que la civilisation actuelle s’est éloignée de l’essence d’une vie simple, juste et profitable – et partage donc tout un pan de la philosophie kellide même s’il s’en est grandement écarté – mais ne désespère pas de voir la civilisation se rapprocher de ses racines. Il a souvent tendance à s’opposer moralement à l’ordre établi lorsqu’il est injuste et aveugle – il pense que le pouvoir individuel corrompt – mais loue les vertus d’un ordre sans pouvoir. Il se conforme toutefois souvent aux décisions inéquitables, et préfère s’opposer plus subtilement à une hiérarchie puissante.

Il cherche par-dessus tout à réparer les souillures, à guérir les blessures du monde naturel et à laisser la nature reprendre sa place dans la civilisation et le cœur des hommes. Il rêve de faire le tour du monde, et aimerait un jour visiter les contrées du Vudra, ou du Tian Xia. Il aimerait également rencontrer des druides fidèles d’Irori plus ancrés dans la hiérarchie de l’église qu’il ne l’est lui-même, simplement pour voir leurs différences d’interprétations. Enfin, il possède bien évidemment un ressentiment important envers la Ligue Technique et Kevoth Kul. Il se tient à distance pour l’instant – car la Ligue pourrait vouloir remettre la main dessus – mais n’exclut pas d’agir pour les renverser lorsqu’il en aurait les moyens. Il rêve également de convertir les kellides à une vie plus harmonieuse et moins guerrière.

Passé



Gezh Ranell naquit dans une petite tribu des plaines de la Numérie, au sein de la nature sauvage, des étendues de terre rouge, et des horreurs mécaniques issues d’un monde lointain. Déjà tout petit, il possédait un caractère plus tempéré que ses frères & sœurs, et un physique qui faisait dire à ses parents qu’il ne passerait pas l’hiver. Il fit l’objet de quelques brimades, mais celle-ci s’éteignirent très vite devant les capacités du petit Gezh.

Il sut se débrouiller rapidement seul. Sa capacité à trouver de la nourriture ou un abri, sa propension à parcourir les étendues sauvages sans peur, à utiliser son environnement immédiat avec sagesse le rendit précieux aux yeux de sa famille. Il possédait des capacités de mémorisation incroyable, et une attention hors-du-commun. Au cours de ses expéditions, il développa déjà une certaine vision du monde, voyant des schémas répétitifs dans certains motifs naturels. Il s’abandonnait dans la chasse et le bien-être procuré par le voyage. Un embryon de sagesse, une joie de vivre constante.

Il se soumit tant bien que mal aux traditions familiales, supportant les scarifications sans broncher, mais eut plus de mal à accepter les présupposés théologique du chaman de la tribu. Même s’ils partageaient une même admiration de la nature, Gezh s’opposait souvent à sa vision violente et chaotique des choses.

Alors qu’il avait une quinzaine d’années, la ligue technique posa ses yeux cyniques et froids sur ce petit talent en devenir. Au cours d’une visite de contrôle de la part de l’administration corrompue de Kevoth Kul, sa famille manqua de prudence et vanta ses mérites. Le nain au teint sombre sourit sous sa barbe, et proposa à Gezh de rejoindre la Ligue Technique. Ce dernier accepta, voyant là une occasion d’échapper à la bassesse et à la brutalité de son quotidien.

Il suivit une éducation formatée, qui avait pour but d’en faire un serviteur au service de la Ligue. Enfermé dans un établissement spartiate - avec un précepteur gnome à moitié sourd du nom de Nimbleim Nikslitslepmur - il dut s’accommoder de vivre loin de la nature durant un temps. Lorsqu’il tentait de sortir, pour voir du monde, différentes objections lui étaient opposées. Lorsqu’il se fit plus insistant, on agita la menace de l’extermination de sa tribu pour le pousser à rester. Il en vint donc à la conclusion qu’il était prisonnier. Ni colère, ni haine, ni désespérance, juste une simple conclusion froid - un peu déçu, certes.

Cette expérience aurait pu créer un rejet total de la technologie et de la connaissance, mais ce fut l’inverse : il se plut à imaginer un tel pouvoir au service de l’harmonie avec la nature. Gardant toujours une part d’esprit critique au fond de lui, il devint avide de savoir et se plia aux exigences de la ligue un temps. Il profita de cette occasion pour apprendre le plus de choses possibles, ce qu’il avait toujours voulu faire.

Au détour d’un rayonnage de l’immense bibliothèque à sa disposition, il tomba sur Se délivrer des fers – les textes sacrés d’Irori. Sa lecture ne fut pas une révélation particulièrement violente, plutôt une évidence qui donna du corps à ses intuitions et ses observations. Il pratiqua la méditation, s’astreint à un régime strict, et s’abandonna dans la philosophie. Un désir de liberté s’ancra profondément dans son esprit. Il y résista jusqu’à sa dix-huitième année.

Il planifia soigneusement son évasion, escaladant les rayonnages jusqu’à une petite lucarne étroite, il s’extirpa de cet enfer, de cette folie, de cette absence totale de sagesse. Il reprit la route, marchant pieds nu, sentant avec délectation l’herbe sauvage courir sous ses pieds. La Ligue Technique ne put jamais remettre la main dessus.

Il retourna dans sa tribu. Sa mère avait été emportée par le typhus, son père par la gangrène. Deux de ses frères étaient morts sous les coups d’une des horreurs mécaniques qui parcourent la Numérie. Il ne lui restait qu’une sœur qui s’était mariée à un homme d’une autre tribu, et un frère très simplet. Ainsi allaient les choses dans ces terres désolées. Il se remit alors en route, et alla vers l’Ouest.

Il découvrit peu à peu qu’il avait un certain pouvoir sur la matière et sur l’esprit, que son appréhension du monde lui permettait d’en découvrir les mécanismes secrets. Il travailla cet aspect jour après jour, et développa son affinité avec le monde naturel, s’émerveillant de plus en plus sur sa perfection. Son druidisme est essentiellement autodidacte, et il n’a jamais vraiment appartenu à un ordre quelconque. Il voyagea beaucoup, s’installant quelques jours dans des communautés très différentes, apprenant de l’autre, faisant sauter les barrières culturelles. Sa soif de connaissance n’aurait su se contenter des livres et de leur vision limitée des choses. Il voulait voir, expérimenter, entendre la sagesse populaire et profiter d’une vie simple.

Il ne s’installait jamais vraiment longtemps au même endroit. Il visita les Terres des Rois de Linnorm, le Brevoy, les Royaumes fluviaux, l’Ustalav, le Nirmathas et Dernier-Rempart. Il s’approcha de zones dangereuses, comme les terres corrompues de l’Ustalav, la Plaie du monde ou la pollution poisseuse de la montagne d’Argent. Il était à la fois fasciné et horrifié par ces meurtrissures de l’ordre naturel. Il se mit en tête d’en apprendre plus sur le sujet pour purifier le monde de ces imperfections.

Il se souvenait d’avoir lu l’histoire du Tyran Tar-Baphon et de sa prison de Gibet, et il décida d’aller faire un tour sur les terres désolées du Virlych. Il devait juste marcher un peu vers le nord…
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