Le magnifique « stratovolcan » conique appelé Chaudron de Droskar se dresse au nord-ouest du val de Sombrelune. Il est relié à la vallée comme aux montagnes des Cinq Rois. Avec ses 8 930 mètres d’altitude, le Chaudron de Droskar est le pic le plus élevé d’Andoran et c’est le plus grand volcan actif connu au monde. Bien que des volutes de fumée continuent de s’élever par intermittence de ses deux cratères, les volcanologues nains affirment aux Andorans inquiets qu’il n’y a pas de risque d’éruption majeure imminent.

Profil de base

Le pic sud de la Faille de Droskar (que l’on appelle parfois le Marteau) s’élève à 8 930 mètres de haut tandis que le pic nord (aussi appelé l’Enclume) atteint les 8 775 mètres et comporte une saillie de 125 mètres. Le pic sud se compose des restes de l’élévation pré-3 980 de la Faille de Droskar tandis que le pic nord gagne, chaque année, une quarantaine de centimètres et recouvre le cratère actif du volcan (appelé la Caldéra de Rovagug). La zone basse située entre les deux pics (le col de Fer tendre) forme le bord sud de la Caldéra de Rovagug (la bordure nord, plus basse, fut absorbée par la croissance de l’Enclume). En plus de son immense cratère actif, la Faille de Droskar possède un autre cratère actif, plus petit, sur la face sud-ouest (la Bouche de Torag). Il crache parfois des nuages de cendres et de vapeur qui forment la « source » du Souffle de Torag (voir les montagnes des Cinq Rois).

L’histoire géologique

La Faille de Droskar (autrefois appelée la Faille de Torag) est entré pour la dernière fois en éruption en 3 980, quand une puissante explosion (origine ou conséquence d’un violent tremblement de terre) déclencha une série d’éruptions et de séismes appelés la Déchirure. Depuis, le volcan s’est calmé et la façade nord, complètement effondrée, a commencé à se reconstruire. La montagne continue de cracher des nuages de cendres et de vapeur, comme pour rappeler qu’elle peut déchaîner un pouvoir capable d’affecter le continent entier.

Avant la Déchirure, la Faille de Droskar hibernait, d’aussi loin que remontassent les chroniques de la région. Des indices tendent à prouver qu’avant cette éruption, le volcan grandissait en poussant le magma dans un réservoir de lave qui refroidissait lentement, juste sous le pic (avant la Déchirure, le volcan possédait un seul pic). Le magma fournissait une source de chaleur supplémentaire aux nains qui vivaient en-dessous, à Jernashall.

L’histoire de la colonisation

Les nains s’installèrent sur le Chaudron de Droskar à l’apogée de leur race, pendant l’Âge des Ténèbres. Une petite armée de spéléologues, de mineurs et de soldats explora les Montagnes des Cinq Rois et décida d’étudier les possibilités offertes par ce pic impressionnant. Et comme il en va pour tous les nains, ils commencèrent par creuser le flanc de la montagne pour avoir une estimation de sa valeur minière, de sa stabilité volcanique et de son histoire géologique. Après avoir déclarer que la montagne était relativement sûre et qu’elle avait une certaine valeur minière, ils poursuivirent leurs premières excavations et créèrent l’enclave de Jernashall. Ils se servirent de la ville comme d’un point défensif et un centre d’échanges culturels et explorèrent la région alentour. Ils fondèrent la ville de Raseri Kanton en surface, juste en dessous de Jernashall, pour servir de place forte et de comptoir.

Pendant plus de cinq siècles, les nains travaillèrent à agrandir Jernashall et tirèrent du mithral, de l’or, du fer et du cuivre des riches veines de métal qui couraient dans les entrailles de la montagne. En 3 332, les ingénieurs de Jernashall acquirent une grande renommée parmi tous les empires nains en créant la Cascade de magma au beau milieu de leur ville. La Cascade de magma prenait sa source dans le réservoir près du sommet de la Faille de Droskar et laissait le magma couler au cœur de la ville, un canal formé à cet effet, avant de rejoindre de profonds réservoirs, plusieurs kilomètres sous la ville.

Comme les ingénieurs de Jernashall l’avaient prédit, la ville survécut à l’énorme éruption qui secoua tout le continent et annonça le début de la Déchirure. Les dégâts visibles se produisirent près de la Cascade de magma car la pression due à l’explosion fi t éclater les tubes étroits qui transportaient la roche en fusion et la montée de magma qui s’en suivit dépassa la capacité des bassins de sécurité disposés autour du canal de drainage. Malheureusement pour les ingénieurs et tous les nains de Jernashall, la première éruption ou le tremblement de terre qui s’en suivit endommagèrent les systèmes sécurité de la ville. Quand une deuxième éruption, presque aussi violente que la première secoua la montagne, le magma submergea la ville en quelques secondes et tua tous les nains qui s’y trouvaient. Depuis cette tragédie, aucun nain ne vit plus sous la Faille de Droskar ni sur ses pentes, et toutes les créatures intelligentes l’évitent de même.

Les grottes

Il y a des centaines de kilomètres de cavernes naturelles sous la Faille de Droskar. Les spéléologues nains et les mineurs-éclaireurs reviennent donc parfois à la montagne où tant de leurs frères moururent. Les spéléologues apprécient les grottes naturelles pour ce qu’elles sont et aident à cartographier les tubes de lave tortueux et les rares mines restantes. Les éclaireurs explorent les grottes à la recherche de veines de métaux précieux ou d’un autre prétexte pour revenir dans cette montagne mais jusqu’à ce jour, les mineurs n’ont rien trouvé d’intéressant.

Bien que les humanoïdes intelligents évitent les tubes de lave et les vestiges des grottes des nains de la Faille de Droskar, d’autres créatures sont bien moins regardantes quant à l’endroit qu’elles hantent. Ainsi, de nombreux tubes grouillent de divers dangers, de créatures attirées par la furie élémentaire de la montagne et d’autres qui cherchent simplement un endroit calme où vivre et chasser. Les nombreuses grottes de le Chaudron de Droskar abritent des foreurs et des azers, des thoqquas et des torves, ainsi que des méphites et des vases de feu.

Les Lézardes

Cette série de falaises abruptes s’étend sur une dizaine de kilomètres le long du fl anc sud-est de la Faille de Droskar. Les Lézardes atteignent 125 mètres au plus haut et chaque falaise ne dépasse pas les 60 mètres. Quand la montagne se déchira pour former les Lézardes, elle révéla des douzaines de couloirs de lave qui couraient le long de la Faille, juste sous la surface. Lors des éruptions qui continuèrent de ravager les pentes du volcan, certains de ces tubes se remirent à transporter de la roche en fusion et donnèrent naissance à d’impressionnants torrents de lave qui déversèrent de grandes quantités de roche fondue au pied des Lézardes. Beaucoup de ces couloirs se refermèrent d’eux mêmes quand la lave qu’il transportait se figea mais ceux qui ne servirent pas de conduits au magma pendant la Déchirure sont encore ouverts et servent de refuge aux créatures qui peuvent les atteindre.

Les ruines de Raseri Kanton

Les ruines d’une vaste cité gisent au pied des Lézardes. À l’apogée du royaume nain de Tar Khadurrm, Raseri Kanton était un véritable havre pour les marchands : elle permettait aux humains d’accéder aux richesses et à l’artisanat des nains. Quand la terre s’effondra pendant la Déchirure, elle se déchira juste au centre de Raseri Kanton. La cité condamnée s’écroula le long des pentes de la montagne et ses habitants périrent. Une petite fraction de la ville se tient encore au sommet des Lézardes. Ces structures abandonnées abritent toutes sortes de créatures mais la majorité des bâtiments se sont écroulés et gisent en ruine au pied des falaises. Seuls les morts-vivants résident encore ici, notamment les esprits qui n’ont pas trouvé le repos et les cadavres désarticulés des nains qui périrent pendant la Déchirure. Depuis quelques siècles, les fées du val de Sombrelune se sont mises en devoir de nettoyer les ruines de leurs morts-vivants, de peur qu’ils ne se répandent ou pire, qu’ils tombent sous le contrôle d’un être maléfi que. C’est pourquoi des groupes de fées (généralement des satyres) patrouillent souvent dans les ruines, à la recherche de mortels à chasser et de morts-vivants à détruire. Bien qu’ils se méfient des étrangers, il leur arrive de travailler de concert avec les mortels qui se rendent dans les ruines et leur prouvent leurs bonnes intentions (souvent en accomplissant une série de tâches pour les fées).

Les ruines de Jernashall

L’essentiel de Jernashall est ensevelie sous des milliers de mètres de roche solide, à deux exceptions près. Les Portes de Jernashall marquaient l’unique entrée en surface de la ville et elles se dressent encore sur la montagne. La lave de l’éruption qui détruisit Jernashall jaillit des portes comme la bière jaillit d’un tonneau fraîchement mis perce et, alors que la puissance de l’éruption diminuait, la roche fondue refroidit et scella l’entrée. Aujourd’hui, la barbacane, la bretèche et les Portes de pierre ne gardent plus qu’un flot déchiqueté de roche volcanique froide. Un peu plus haut sur la pente, au sud de la Porte, la grande Fenêtre de Torag ouvre sur des chambres remplies de lave, des chambres qui débordaient autrefois de vie végétale et abritaient les tombes des non-nains qui avaient gagné l’honneur d’être enterrés en ville. Le mécanisme qui permettait d’ouvrir et de fermer les immenses plaques de pierre qui formaient la Fenêtre est à présent bloqué par des milliers de tonnes de lave refroidie et les barrières sont donc ouvertes, à divers angles.

Le Monastère de Droskar

Ce monastère en ruine est recroquevillé à l’ombre de la Faille de Droskar, au milieu d’arbres anciens et rabougris. Ce robuste bâtiment fait de simples blocs de pierre polis par le temps, tombe à présent en ruines. Cette lente détérioration suffit à montrer que ces bâtiments sont d’une médiocrité inhabituelle pour le peuple nain. Ces nains ne cherchaient déjà plus à exceller dans leur travail, mais juste à travailler. Juste avant de quitter la région pour se retirer dans les forteresses naines voisines, les nains des Cinq Rois se tournèrent vers le culte du Sombre forgeron, Droskar, le dieu du travail et du labeur.

Au fil des décennies, leur dévouement envers Droskar n’inspira plus de grandes œuvres, juste des travaux, et la qualité du travail des nains s’en ressentit car ils cherchaient uniquement à construire de plus en plus de monuments, de temples et d’armureries en son honneur, sans soucis de qualité. Le Creuset de Droskar est symbolique de ce déclin de l’imagination et de l’esprit. Son intérieur spartiate est un témoin muet de l’absence de joie qui a marqué les derniers jours des nains. Des couloirs lisses s’étirent entre les chambres de pierre froide, souvent couverts de champignons fleur-de-fer. Des tunnels rudimentaires relient le monastère souterrain à de mornes mines et aux forges grondantes qui autrefois dégorgeaient de l’acier jour et nuit.

Au fil des siècles, après l’abandon du monastère, des prédateurs et des monstres se sont installés dans les bâtiments en ruine, dans les tunnels et dans les mines qui courent au-dessous. Un puissant worg, Grise-fourrure, habite en surface, dans les chambres en ruine du monastère.
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