Retour aux Rêves et/ou souvenirsRêve dans la Chapelle : (adolescent / jeune adulte)
Tu es accoudé au comptoir, t’enfilant rapidement une bière, tout en lorgnant sur la décolleté de Magnolia, la serveuse. Celle-ci te ramène une deuxième bière et t’envoie un sourire charmeur. D’une voix assurée et en pointant du doigt une affiche accrochée au comptoir, elle te dit : « Dis-moi, beau gosse, je cherche quelqu’un pour m’y accompagner, tu aurais une idée ? » Elle s’éloigne alors en t’envoyant un clin d’œil. Gêné, tu observes l’affiche, incapable d’y déchiffrer quoi que ce soit. Une main vient se poser alors sur ton épaule et à la serrer fermement. Un demi-orc que tu ne connais que trop bien approche son haleine fétide de toi, et te dit : « Alors ? Tu as entendu ? La serveuse est chaud bouillante, là ! Oh mais attends… » Il se retourne alors vers ses quatre compères qui t’encerclent : « Hé, les gars ! C’est trop dommage, notre petit oisillon ne sait même pas lire. Tant pis alors, la serveuse est pour moi. » Il éclate de rire en arrachant l’affiche et en commençant à se diriger vers Magnolia. Tu la sens alors monter en toi, inarrêtable, cette colère brute et terrifiante. Et tu la laisses t’envahir. L’esprit embrumé, tu te jettes sur le demi-orc et lui fracasse ta chope de bière sur le crâne. S’ensuit une mêlée informe où tu frappes et griffes avec toute ta rage, en hurlant tel un tigre déchaîné. Rapidement, trois de tes cinq adversaires sont au sol, dans une flaque de sang. Le demi-orc s’est remis de ton coup et a sorti une hache. Il te porte un grand coup à l’épaule, te tranchant une partie de la chair et des muscles. Mais tu ignores la douleur et fracasse un tabouret sur son visage ; il tient encore debout. Son dernier compère encore en état te plante alors une dague dans la jambe. Tu commences à tituber, mais tu veux te battre, encore et encore.
Un éclair de lumière emplit soudainement la salle, éblouissant tout le monde. Tes deux adversaires cessent le combat. Tu vois alors s’avancer dans la taverne Ioana, resplendissante dans sa robe arc-en-ciel. Sa main gauche crépite d’énergies magiques, et d’une puissante voix, elle dit : « Quelqu’un ici a envie d’un cours accéléré de magie arcanique ? ». Le demi-orc et son compère fuient alors sans demander leur reste.
Ioana s’approche de toi, avec un sourire si chaleureux que tu sens toute ta rage se dissiper. Mais la douleur de tes blessures ressurgit alors, et la magicienne incante un sort sur toi qui diminue grandement tes souffrances. Tu te sens si bien maintenant qu’elle est là, mais tu as aussi honte. Elle ramasse l’affiche qui traîne au sol, ensanglantée, et te dit : « Tu veux que je te la lise ? » Tu aperçois le regard de Magnolia qui est en train de nettoyer le chaos dans la taverne, et tu te mets à bouder, en maugréant : « Ioana, pas si fort… » Elle éclate alors de rire et te dit : « Rentrons ! » Elle lance une bourse bien remplie à la serveuse, pour couvrir les dégâts, et vous quittez les lieux.
Rêve aux Archives : (adolescent)
La fumée. Le sang. La mort. Ton village est envahi par d’immondes gnolls. Tes frères et sœurs d’armes tombent les uns après les autres. Tu vois la tête de ta mère rouler au sol, tranchée net par un kopesh. Ton père continue à se battre avec rage, mais il finit par tomber sous la pluie de javelines. Les gnolls sont dix fois plus nombreux. Tu es sonné par toute cette violence, même si ta tribu t’a appris à ta battre. Tu exploses alors, hurlant, saisissant une épée trop grande pour toi. Tu parviens à couper la jambe d’un gnoll et à transpercer un autre. Une javeline perfore alors ton bras, et tu chois sur un genou. Un énorme gnoll ricane face à toi et s’apprête à t’achever, mais une gnoll lui hurle : « Non ! Pas celui-là ! Il est jeune et fort. Il vaut beaucoup. » Le gnoll devant toi baisse son arme et te propulse en arrière d’un coup de pied. Étourdi, tu sens qu’un gros collier est placé sur ton cou. Tu entends le bruit d’une chaîne et tu es traîné au sol. Tu perds alors connaissance.
Rêve dans la Chapelle (2) : (adolescent / jeune adulte)
Tu es assis sur une chaise inconfortable, au milieu d'une vaste bibliothèque, devant une simple table de bois. A côté de toi, Ferris, qui tente de se concentrer tant bien que mal. Les deux autres sont là aussi, bien plus attentifs que vous deux (les PJs reconnaissent Aflaton et le jeune adolescent que tous connaissent très bien, mais Dalton tout particulièrement, d’autant plus qu’il lui ressemble beaucoup et pourrait bien être son fils). Ioana a mis sa tenue de prof ; elle a l'air si sérieuse. Elle est debout à côté du tableau et parle d'une voix enjouée et agréable, même si tu ne comprends rien à ce qu'elle raconte : "…le Tyran qui Murmure n'était que Tar Baphon jusqu'à sa défaite face à Aroden en 896 AR, ce qui explique…" Le tyran des bas fonds ? Huit cent combien ? Ah ! Tu te tournes vers Ferris et lui chuchotes : "Hé ! Le tigre ! On en est où ? On fait quoi là ?" Ferris te jette un regard noir et chuchote en retour : "M'appelle pas 'le tigre', j'ai un nom. Et t'as qu'à suivre !". Vous êtes soudainement interrompus par la voix immédiatement moins agréable de Ioana : "Darius ! Ferris ! Encore vous deux ! Bon, Ferris, rappelle-nous ce que c'est ce drapeau." Elle pointe un dessin qu'elle a fait au tableau, représentant un drapeau avec onze boucliers noirs. Ferris maugrée et baisse les yeux. Ioana parle lentement et avec une once d'impatience : "C'est le drapeau de Dernier Rempart ; les onze boucliers couleur sable." Couleur sable ? Mais ils sont noirs. Tu ne comprends rien… Bon, au moins, elle ne t'a pas… oh non. Ioana se tourne vers toi : "A toi Darius. Alors, ce symbole, ça te dit quelque chose ?" Elle montre cette fois-ci une sorte de rose noire entrelacée. Tu n'as évidemment pas la moindre idée de ce que c'est… Le jeune adolescent essaye de te chuchoter quelque chose. Tu lui réponds en chuchotant également : "Quoi ? Elle voit qu'on murmure ? J'ai la voix qui murmure ? Non mais c'est débile." Ioana se met alors en colère : "Nous mais vous vous moquez de moi ! Vous croyez que je ne vous vois pas !"
La porte de la salle s'ouvre alors. Haserton entre, un léger sourire en coin. Il dit posément : "Hé bien, il y a de l'animation ici. C'est toi Darius ?" Tu ne sais plus où te mettre. Haserton observe le tableau puis continue : "La Voie du Murmure. Tu l'avais presque, Darius. Une bien sombre organisation qui, fort heureusement, fait désormais partie de la légende." Pfff… comment es-tu censé savoir ça d'abord ? Le rêve s'arrête brutalement.
Rêve face à Zandalus : (jeune adolescent)
Tu finis de couper en deux le dernier gobelin d’un grand coup d’épée. La foule hurle de joie autour. Du sang et des tripes, c’est ce qu’ils veulent. Tu lèves le poing et quittes l’arène, épuisé autant par le combat que par la chaleur suffocante. Arrivé dans les couloirs de pierre, tu respires enfin de l’air frais en retirant ton masque de tigre et en jetant ton arme au sol. Un gnoll s’approche de toi et te passe un collier de métal autour de cou, relié à une lourde chaîne. Il te parle sèchement : « Toi bien battu. Toi grande valeur marchande. Tiens, toi récupérer ça. » Il te tend ta peluche tigre, que tu saisis d’un geste rapide. Tu te sens réconforté, allégé. D’un geste brutal, il te tire par l’épaule jusqu’à une cellule. Dans un gnoll très approximatif, tu lui dis alors, suppliant : « Attends, pas ici. Avec elle. Pitié. » Le gnoll te regarde et renifle, puis répond en gnoll : « Non, pas question. Tu seras seul dans ta cellule. Point barre. » Tu insistes alors : « Avec elle. Moi alors très obéissant avec toi. Moi pas poser problème. » Le gnoll crache par terre puis réfléchit. Il finit par dire : « Bon, d’accord. Mais c’est bien parce que tu es costaud, et que tu fais un effort pour apprendre le gnoll. Et ça reste un secret entre nous. Je ne veux pas de problème. » Tu es aux anges : « Merci merci ! » Il te traîne alors, toujours brutalement, vers une autre cellule. Il entre à l’intérieur, et elle est là, tellement belle, même en haillons dans l’obscurité. Le gnoll accroche ta chaîne au mur, et te laisse suffisamment de mou. Tu lui envoies un regard reconnaissant. Il part alors en disant : « Une demie-heure, pas plus. » Et il ferme la porte. Une demie-heure de bonheur avec elle ! Elle vient vers toi, et vous parvenez à vous enlacer malgré les chaînes. Elle sent si bon, et ses lèvres sont si douces lorsque tu l’embrasses. Vous vous lancez un regard mutin, en plongeant vos yeux dans ceux de l’autre, et avec un sourire de joie, vous commencez à vous enlever vos vêtements en gloussant – mais pas trop fort.
Vision en consommant de la muscaria altérée :Tu ressens une forte addiction à la muscaria et la consommes.
(vision de Ioana)
Ioana enlace Lelwyn en l’embrassant tendrement. Les deux amants sont dans la chambre du peintre, à l’église de Pharasma. Ioana quitte la chambre, jette un regard rapide aux alentours, comme pour vérifier qu’elle est seule, puis s’engouffre dans la salle d’eau de l’église. Elle ferme la porte sans la verrouiller et s’approche du miroir sale sur le mur. Elle chuchote alors « spectranspeculum ». Le miroir projette soudain l’image d’un autre lieu, et Ioana y est instantanément transportée.
Elle se retrouve dans le grand hall d’entrée d’une bâtisse militaire, devant un grand miroir disposé à côté de multiples patères. Deux soldats sursautent légèrement à son arrivé puis se ressaisissent. L’un d’eux s’adresse à la magicienne : « Madame Lowls, c’est un honneur. Je m’empresse d’aller chercher la Major Cesyll. » Ioana attend sans répondre, les bras croisés, quelques dizaines de secondes. Le garde revient alors, accompagnée d’une femme petite mais musclée, en uniforme bleu parfaitement ajusté, avec un visage martial et des cheveux blonds coupés au carré. Une grosse cicatrice à la joue gauche laisse supposer qu’elle a l’expérience du combat. Un tatouage est visible sur son avant-bras droit dénudé ; il est écrit « Glorieuse victoire ».