Chapitre 23 - A la chasse aux informations
La quarantaine fut instaurée dès le retour de Gelvern au fort. Il fut décidé que tant que des soins préventifs ne seraient pas effectués, tout le monde serait gardé en observation pendant une quinzaine de jours. Après discussion avec Jackardross, ils décidèrent de délimiter des zones de quarantaine en haut de la tour pendant que le prêtre s’installerait dans les quartiers des recrues.
Toutes les personnes présentes au fort furent donc entassés en haut de la tour en attendant de recevoir une Guérison des maladies de la part du prêtre. Les premiers à être soignés, préventivement, furent le prêtre et ses assistants. Le lendemain, Jackardross, Roland et le palefrenier furent soignés par le prêtre. Caleb eut un éclair de génie et il chercha dans sa bourse. Il y trouva une potion de guérison des maladies. Ils pouvaient l’utiliser avec la Transmission Alchimique de Gelvern. Ainsi furent donc soignés le cuisinier, Kiara, Zouhy, le marchand d’objets magiques ainsi qu’une des recrues, après qu’ils se furent goulûment gargarisés de la potion de Caleb qui commençait à faire quelques bulles...
Avec ça, tout le monde pourrait être soigné en moins de 3 jours. Finalement, le prêtre renvoya ses assistants devenus inutiles. En effet, Gelvern pouvait soigner deux à trois fois plus de personnes que le prêtre à lui tout seul (au risque que les patients attrapent une quelconque autre maladie à force de passer le contenu de la potion de bouche en bouche).
Il fallait mener l’enquête car rien ne disait que la maladie était définitivement éliminée mais malheureusement, ce n’est pas au bac de la tortue qu’ils pourraient trouver une réponse. Jackardross leur indiqua la ville la plus proche : Janderhoff, la ville des nains qui étaient venus proposer un accord commercial. C’est là-bas qu’ils auraient le plus de chances de trouver un spécialiste de cette maladie qui saurait comment l’éliminer. Gelvern proposa de prendre les aigles pour aller plus rapidement en ville. Jackardross n’était pas convaincu mais alla quand même les voir pour leur demander leur aide. Les aigles lui répondirent d’aller gentiment se faire voir, ce n’était pas leur problème. Nos héros décidèrent donc de partir à cheval dès le lendemain matin.
Au bout de deux jours, alors qu’ils commençaient à longer la rivière menant de Janderhoff à Meffet (je sais plus) , ils virent passer un petit bateau qui remontait la rivière en direction de là où ils voulaient aller. Gelvern vit que la ligne de flottaison était déjà très basse, et qu’il n’y avait sûrement plus de place sur le bateau, et se dit qu’entre eux et leurs chevaux, ils n’allaient pas pouvoir en profiter.
Le lendemain, ils arrivèrent enfin devant la ville des nains Janderhoff. Elle était immense. Les bâtiments se dressaient très haut vers le ciel, si bien qu’il était à se demander si les nains qui habitaient cette ville n’avaient pas quelque chose à compenser. Nos héros parcoururent doucement les rues à la recherche de la meilleure source d’information : Une taverne. Enfin, “meilleure source d’information” selon Gelvern et Thorim, qui passèrent en revue trois ou quatre tavernes avant d’en trouver une avec un autel à Cayden: La fourmilière.
Là, ils s’approchèrent du tavernier et demandèrent qu’on leur serve une bière avant d’aller prier devant l’autel. Ensuite, nos deux compères se dirent qu’il n’y a qu’une seule solution pour avoir des informations. Gelvern leva sa chope et cria: “Je paye une bière à celui-ci qui pourra répondre à nos questions !”. Les quelques personnes de l’assemblée tournèrent toutes leurs têtes et se ruèrent vers eux. “Première question: où peut-on trouver un spécialiste des maladies ?”. Tout le monde eut un mouvement de recul, en ayant l’air beaucoup moins enclin à participer aux questions-réponses. “Non, c’est pas pour nous, nous on n’est pas malades !”. “C’est pour qui alors ?” demanda l’un des clients du bar. “C’est pour se renseigner sur une épidémie qui guette la vallée près de la crochue.” L’un des nains de l’assemblée répondit: “Ben, à la cathédrale ! C’est là-bas qu’on nous soigne d’habitude. Et maintenant, je veux ma bière !”. “Merci à toi ! Comment t’appelles tu ?” demanda Thorim. “Ganère.”,Thorim s’approcha du tavernier et commanda la même chose que lui pour le nain. Ce dernier le remercia gracieusement.
Thorim voulut montrer au nain que s’il voulait, il pouvait créer sa propre bière. Ce dernier fut sceptique, mais lorsque Gelvern eut détourné l’attention du tavernier, Thorim fit apparaître de l’eau dans la chopine, puis la transforma en bière par le procédé qu’il finissait par connaître par coeur. “Tiens voilà.” dit-il fièrement. “Euh… c’est quoi ?” demanda le nain suspicieux, “Bah c’est de la bière. Si t’en veux pas je la bois !” “Elle est bonne au moins ?” “Bah… goûte !”. Le nain porta la choppe à ses lèvres et bu une gorgée “POUAH !” recracha-t-il, “C’est dégueulasse !”. “Oui. Mais c’est gratuit.” dit Thorim.
Ils laissèrent traîner leurs oreilles quelque peu, histoire d’entendre les ragots du coin et les rumeurs qui circulaient peut-être. Ils n’eurent que quelques bribes d’informations au milieu du brouhaha de la taverne: Une naine aurait cassé la gueule à un nain, à tel point que ce dernier était méconnaissable par la suite. Drôle d’histoire. Encore un qui est rentré tard de la taverne ! Pensèrent-ils.
Ils sortirent après avoir échangé quelques bières et, avant d’avoir eu besoin de demander leur chemin pour la cathédrale, ils virent proche du centre de la ville une énorme bâtisse décorée d'idoles et de vitraux, qui s’élevait bien plus haut que toutes les hautres. Ça doit être ça pensa Gelvern. En arrivant au pied du bâtiment, ils tombèrent sur Roland. “Y’a Caleb qui à besoin de toi en haut” dit-il à Gelvern qui entra et monta.
Gelvern entra dans une pièce où se trouvaient son ami Caleb, ainsi que trois nains à la longue barbe et un humain tenant un parchemin et une plume, qui grattait le papier alors que Caleb racontait la mésaventure de son compère. “Ah, bah le voilà ! Explique au nain ce qu’il t’es arrivé.” dit-il en voyant Gelvern. Ce dernier raconta comment ils avaient trouvé un ogre blessé dans la montagne, qu’il avait une semaine plus tard eut les oreilles bourdonnantes puis qu’il était devenu sourd, et que peut après des immondes blessures étaient apparues sur sa peau. Il sorti son échantillon de peau qui avait flétrit, telle de la peau morte naturelle. “Hmm … Je ne connais pas cette maladie mais nous allons chercher. Revenez demain” dit le plus vieux des érudits nains.