Douglas ne vit que pour son travail. Il a été marié dans une vie antérieure, mais son travail à la Narcotic Division a eu raison de son mariage et finalement c'est mieux comme ça. Il a été l'un des premiers à intégrer le COPS, il paraît que ses résultats étaient excellents. Douglas, la hiérarchie il s'en fout, tant qu'elle lui fiche la paix. Il sait faire son boulot, accumule les heures sup non payées et aligne un par un les criminels qu'il traque. Il n'a pas de vie, son frigo sent le moisi, il boit une bière fraiche de temps à autre, se murge 2 à 3 fois par mois pour oublier que sa vie patauge dans la merde dont il traque les plus gros étrons. Douglas se fout pas mal des petits criminels, les foutre en taule lui fait perdre du temps, il ressortent vite et recommencent. Il préfère s'en faire des indics ou leur tailler une bavette musclée selon son humeur pour qu'il servent à justifier un peu la vie de merde qu'il se paie. Et dire qu'il n'a même pas le bon goût d'être corruptible. Douglas, c'est un dur, qui parle peu, ne mâche pas ses mots et quand ils sortent ils sont souvent d'une ironie cinglante. Douglas c'est un type qu'on aborde que quand on y est vraiment obligé ou quand on a finalement appris à la connaître. Car Pitbull a deux faiblesses, dont il est conscient mais qu'il cache comme de vieilles blessures : son truc c'est de faire le bien autour de lui, ou en tout cas d'empêcher qu'on fasse du mal au péquin pour qui il n'a que peu d'estime mais qui au moins, lui, ne transgresse pas les règles pour son profit ou ses pulsions personnelles. Et puis il y a les femmes. Collins est de la vieille école, celle qui pense que les femmes, surtout jeunes, sont par essence un truc sur lequel on doit veiller. Mais comme dans tout ce qu'il fait, Collins, il ne l'ébruite pas. C'est pas le genre à parler de lui, Collins, pas le genre à se vanter, plutôt le genre à faire la tronche et le vide autour de lui.