Après une bonne demi-heure de recherche, les éclaireurs finir par découvrir une bouche d'égout à une cinquantaine de mètres du bord du quai. Légèrement décalée par rapport à l'axe du tuyaux d'évacuation, elle était dissimulée par un entassement de caisses et de tonneaux en attente d'embarquement ce qui la rendait difficile à détecter.

L'ouverture de la bouche était fermée par un lourd disque de pierre muni de deux poignées en métal. En soulevant ce dernier, on apercevait un puits qui s'enfonçait dans une obscurité nauséabonde. Des barreaux scellés sur la paroi permettaient d'y descendre. En utilisant une source de lumière, les éclaireurs distinguèrent une surface aqueuse en mouvement, l'eau des égouts, environ cinq mètres plus bas. Il ne semblait pas y avoir de passage en pierre au niveau de l'eau pour se déplacer en restant au sec.

Méliac regarda la pénombre des égouts avec appréhension. "Quelqu'un pourrait-il tenir une source de lumière par hasard ? Je préfèrerais conserver l'usage de mes deux mains car en cas de souci les deux me sont nécessaire pour manier mon arc."

L'odeur émanant du puits d'accès n'était pas très engageante.
« Et donc on va patauger là-dedans ? Magnifique. » Lâcha l'elfe en levant les yeux au ciel. Il sortit sa boussole, un parchemin et sa plume. « Je vais tâcher de noter nos déplacements. Si vous avez de quoi faire des marques sur les murs aux carrefours, cela pourrait également avoir son utilité. Je veux bien fermer la marche, enfin, le pataugeage. »
Sur son épaule, la corneille noire restait coite. Peut-être n'appréciait-elle pas non plus les souterrains.

Dorguth fut le premier à descendre dans la bouche d'égout. Celle-ci conduisait à un tunnel souterrain maçonné et obscur d'environ trois mètres de large et deux mètres de haut où s'écoulait une eau sombre au débit rapide. L'odeur était abominable et même en se bouchant le nez, on la sentait quand-même. Comme le demi-orc et ses compagnons avaient pu s'en rendre compte en haut, le souterrain était dépourvu de passage en dur où poser les pieds. Il n'y avait donc, à priori, guère d'autres solutions que de patauger dans l’infâme liquide.

A gauche, le tunnel tournait légèrement et devait certainement mener au gros tuyau d'évacuation aperçu tout à l'heure. A droite, il continuait pendant une trentaine de mètres avant de s'élargir légèrement et de se voir, cette fois, pourvu d'un rebord en pierre permettant de marcher au sec. Il formait ensuite un coude vers la droite. Après le coude, Dorguth distingua une vague lumière tremblotante.

Pendant ce temps, les éclaireurs restés en haut se préparaient à descendre et Siha fit apparaitre une lumière magique sur Méliac.

Aucun danger immédiat ne les attendait. Aussi Dorguth fit-il signe à ses compagnons d'enquête de descendre.

Cependant, il y avait une lumière au loin. Probablement une torche. Mais, était-elle portée par quelqu'un ou les égouts disposaient-ils d'un système d'éclairage. Le deuxième choix serait des plus étonnants. Le guerrier se prépara à une rencontre. Il intima le silence au reste du groupe qui tentait de le rejoindre sans effectuer une chute au combien peu recommandable.

Une fois tous là, il proposa. « On commence vers la grosse canalisation ou on tente du coté de cette lumière où il semble y avoir un trottoir. »

Modifié par un utilisateur samedi 17 octobre 2015 00:19:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Tâchons de remonter le courant, pour faire en sens inverse le trajet du Prince des Egouts. » Tout en disant cela Helam notait la configuration des tunnels sur son parchemin, ce travail l'aidant à oublier l'immonde odeur des lieux

Les quatre autres éclaireurs descendirent à leur tour et rejoignirent Dorguth dans l'eau sale. Celle-ci était assez profonde, un bon mètre cinquante, arrivant ainsi au niveau du torse, de la gorge ou même plus haut, selon la taille de l'individu. Le courant était fort et il fallait lutter pour ne pas être emporté. Au vu de ces conditions, le groupe choisit naturellement de se diriger vers la margelle en pierre, un peu plus loin. Il y arriva sans grande difficulté, croisant au passage le cadavre d'un gros rat emporté par le courant.
Une fois au sec, les éclaireurs parcoururent la dizaine de mètres avant le coude vers la droite. De là, le tunnel continuait encore sur quinze mètres avant de former un nouveau coude, vers la gauche cette fois-ci. C'est à cet endroit que provenait la source de lumière, une lanterne posée sur une simple table en bois. D'autres objets étaient également posés sur le meuble mais ils n'étaient pas identifiables à cette distance.

Lien vers battlemap

Je vous ai placé dans cet ordre de marche mais vous pouvez changer

Une fois au sec, le guerrier s'avança sur la margelle puis attendit que ses compagnons se regroupent. « Une table dans une canalisation ! On va probablement croiser des gens qui séjournent ici ! Attendons nous au pire. »

Alors qu'il allait reprendre sa marche, marteau en main, Dorguth entendit la proposition de Gildernos. Il se demanda pourquoi cet homme proposait sa protection alors que lui-même se promenait en habits assez simples ! Mais, après tout, si ce gars voulait en faire profiter quelqu'un.

« Si personne n'en veux, je ne suis pas contre plus de protection. »

Puis Dorguth se rapprocha de la table et, une fois à deux mètres du virage, il tendit l'oreille. Il ne pouvait se cacher qu'il lui tardait de tester sa nouvelle arme. Alors si un ruffian des Wyvernes d'acier se pointait par ici, il en aurait l'occasion...

Déplacement en I8 puis écoute.

• Perception : 1d20+8 donne [17] + 8 = 25

Modifié par un utilisateur dimanche 18 octobre 2015 21:51:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'elfe suivit sans grand intérêt le débat interne. Il laissa même sa place à Gildernos tout en nettoyant magiquement ses habits. L'orque pouvait bien se défouler sur quiconque croiserait leur route, cela ne lui faisait ni chaud ni froid.

Les choses se précisaient. Ainsi, un gars se livrait ici à un travail d'alchimie. Probablement quelqu'un à l'odorat complètement inexistant.

Dorguth fit signe à ses compagnons de le rejoindre tout en indiquant un deux avec ses doigts. Une fois là, ils leur chuchota.

« Nous ne pouvons nous jeter sur des gens sans savoir s'ils sont belliqueux. Je vous propose de nous avancer et de leur parler. »