Le Magus n'avait pas trouvé sa bien aimée, mais peut être ne la cherchait il pas vraiment en cette nuit pleine d'incertitude et de choix dangereux.
Il était grimpé sur le chemin de ronde, observant le sud sous la très faible clarté lunaire, et sans sa vision affutée elfique, il n'aurait pas remarqué deux cavaliers qui se dirigeaient assez rapidement vers le comptoir ...

Ils sont encore à bonne distance, et viennent de passer dans un creux de collines. Ils viennent de l'est / sud-est. Minuit est passé de peu

Mérisiel fut prévenue par un garde bien pressé, et elle jura intérieurement tandis qu'elle partait récupérer au pas de course son équipement. Ne pourraient-ils donc jamais se laisser aller et se sentir en sécurité ? Sans doute pas. En tout cas pas tant que la région ne serait pas pacifiée.

Elle rejoignit Alendil en haut des remparts, hésita une demi-seconde et posa délicatement sa main sur son épaule avant de murmurer : « ou sont-ils ? » Mérisiel avait son arc à la main et un éclat de tueur dans l'oeil.

Daine sorti du bâtiment qui abritait les chambres, il avait rapidement enfilé sa veste renforcée, et au moment où il passa la porte, il passait la bandoulière qui soutenait le fourreau de sa lame et son carquois en travers de son torse. Il monta l'escalier qui menait au rempart et se cala sous le parapet accroupi, il ne mènerait pas la négociation mais si ça dégrènerait il apporterai le concours de ses flèches au plus vite et sans avoir été repéré avant de tirer. Il encorda son arc, assis à quelque mètres des elfes, en silence.

L'elfe murmura à Mérisiel et Daine : « Une elfe et une humaine. Que font-elles ici en pleine nuit ? » Puis il éleva la voix afin qu'elle porte jusqu'aux deux silhouettes. « নাইট স্বাগতম মুসাফির! আপনার পদক্ষেপ শান্তিবাদী উদ্দেশ্য দ্বারা পরিচালিত হতে পারে! »



A l'instar de celle qui avait pris la parole, il reprit en langue commune. « Nous pouvons vous accueillir. Cependant, compte tenu des circonstances, nous vous demanderons de nous confier vos armes à votre entrée. »

Malgré la réponse conforme à son salut rituel, Yulahendil haussa les sourcils, murmurant à Rishzan :
« Une deuxième elfe ?... si votre Chasseur veut bien vous guider sur leurs intentions, c'est le moment... moi, je ne pourrai faire cela qu'à moins de vingt mètres d'eux... et là, même sans lumières, deux archers de mon peuple auraient tout loisir de nous transformer en pelotes d'épingles avant qu'on se mette hors de portée... »
La sorcière répondit ensuite à haute voix, tentant de faire baisser l'évidente tension :
« Bien sûr... mais laissez-moi ma cervelle, hi ! hi ! Ceci dit, si vous craignez une attaque du comptoir cette nuit, ce qui est manifestement le cas au vu de votre accueil... aheum... je serai plus utile avec un arc qu'avec ma conversation ; mais il en sera fait comme vous voulez... Mes lumières vont bientôt finir de se consumer, ne vous en inquiétez pas : de toute façon, vous nous voyez parfaitement, tous les deux ! Oh ? Et si c'est un convoi de marchands venu de Restov que vous attendez, il n'arrivera plus... mais ça, vous le savez, n'est-ce-pas ?  »

Modifié par un utilisateur dimanche 6 mars 2016 12:14:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

La longue chevelure blanche se mit à s'agiter tandis que Yulahendil pinçait ses lèvres, se tournant un instant vers Rishzan au cas où celle-ci eut pu lui apporter quelque élément nouveau.
Elle observa l'invocation du peu amène gardien les éclairer tandis que la sienne disparaissait, hésitant une fraction de seconde à se couvrir de protection arcanique... mais la peur est fort mauvaise conseillère et en l'état de tension que l'autre faisait monter, cela serait certainement mal interprété. Il fallait redonner un peu de raison à toute cette mauvaise humeur...
En ce court instant de silence, elle n'avait pas bougé, mains toujours vides et bien visibles, expirant lentement en ramenant son émotive tignasse à une longueur moins exubérante et des ondulations plus naturelles. Elle refocalisa ses yeux de braise sur son interlocuteur avec une précise mesure de la portée de son invocation.
« Malgré notre salut courtois, la conversation prend de désagréables détours. Si c'est lié à ma méconnaissance de vos usages, je vous prie de m'en excuser. Recommençons au début, si vous voulez bien. Je laisserai ma compagne de voyage, rencontrée au hasard des chemins, le faire à son tour (si cela lui sied) mais permettez-moi de commencer par me présenter. Je viens de l'est en des régions sauvages, où on ne s'embarrasse guère de longues politesses, si cela peut faire pardonner mes maladresses. Je me nomme Yulahendil Finimithil, herboriste et guérisseuse. Ce serait bien la première fois qu'on me prendrait pour un homme... et je n'ai aucune allégeance envers de Seigneur, qu'il soit Cerf ou Dogue grognon. Puisque nous sommes du même peuple, vous savez comme moi que nos engagements de vassalité ne se galvaudent pas. Alors oui, je viens au comptoir avec des intentions pacifiques !
Mais à quelques heures de là, sur les lieux du massacre, nous avons vu les traces de troupe(s) à cheval venue(s) d'ici... qui semblent avoir porté leur attaque sur ce convoi "aux intentions (manifestement) pacifiques"... la nuit tombée ne nous permettant pas de collecter plus de détails, nous espérons quelque éclairage... de votre part avant de solliciter votre hospitalité, qui serait fort bienvenue...  » (même restreinte et de mauvaise grâce...)

Modifié par un utilisateur samedi 12 mars 2016 22:43:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Ouvrez les portes ! » dit Alendil au garde.



Il disparut du rempart et se plaça à l'entrée, près à recevoir les deux voyageuses, sa lame noire en main.

Sans un mot, l'archère elfe braquait son arc, flèche encochée, vers les nouvelles arrivantes. Seul le fait qu'elle ne maintenait pas l'arc bandait laissait espérer qu'elle ne tirerait pas au premier pas de travers, mais plus les deux voyageuses approchées, plus elles purent voir la tension dans le visage de cette elfe musclée et ne portant qu'une chemise de lin et un baudrier.

Modifié par un utilisateur lundi 7 mars 2016 09:59:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Daine acquiesça à la proposition d'Alendil il redescendit l'escalier en passant son arc à son épaule. Il alla prêter main forte au garde pour retirer le madrier et le protégea sans dégainer son arme lorsqu'il ouvrit l'un des battants.
Il se tenait droit dans la lumière du brasero des gardes. Le regard braqué sur les nouvelles arrivantes, le visage impassible, ses traits durs soulignés par la lumière vacillante des braises.
Ses mains proches de la garde des armes fixées à sa ceinture, suffisamment pour pouvoir être utilisé rapidement mais pas assez pour que ça ressemble à une menace directe. Sa stature imposante et son armement fourni ne laissait pas de doute sur ses compétence martiale ou son origine issienne.

Il s'approcha de l'humaine tendant sa main gauche pour récupérer ses armes, sans une parole, observant les faits et gestes des deux nouvelles arrivées. Prêt à réagir en cas d'entourloupe.

Modifié par un utilisateur lundi 7 mars 2016 21:51:35(UTC)  | Raison: y'en as qui postent pendant que j'écris, donc j'adapte!

Si Rishzan s'était exposée ainsi... c'était sûrement grâce à la force de ses convictions car, jusqu'à ce que la grande porte soit ouverte, la seule donnée rassurante était que l'archère elfe en haut de la palissade ne bandait pas son arc.
Dès l'ouverture, tout changea à la pleine lumière... révélant que les factionnaires avaient été brutalement tirés de leur couche, ce qui expliquait déjà bien leur humeur du moment !
Et indiquait qu'ils étaient ici chez eux.
Des guerriers, rapidement armés... l'humain (issien ?) n'avait pas décroché un mot (subalterne ? d'un elfe ?!) mais avait regard vigilant.
Tandis que Rishzan brisait la glace, Yulahendil avança jusqu'à la rejoindre, mains (vides) bien en vue guidant Célebròmen de ses genoux, et, descendit de sa selle aussi souplement que possible après toutes ces heures de chevauchées. Elle dégagea de son dos son précieux arc long finement sculpté et son carquois pour les remettre au(x) garde(s). La très fine silhouette au visage juvénile remit sa capuche, remballant sa fantasque chevelure avec ses ornements et ses yeux de braise et se remmitoufla dans sa longue cape de fourrure grise. Puis elle décrocha (lentement) de sa selle un grand bâton-rapière en chêne noueux pour le livrer à son tour, tout en répondant :
« Merci de votre hospitalité, malgré l'heure si tardive. Puissions-nous être demain pardonnées de vous avoir alarmés inutilement...  »
L'heure n'étant manifestement pas à la conversation, elle garderait son foisonnement de questionnements pour elle. Et pour libérer leurs hôtes manifestement pressés de retrouver leur couche, se dirigerait non sans une certaine raideur, après leur éreintante chevauchée, vers ce qui faisait fonction d'écurie, pour abreuver et desseller au plus vite sa monture, avant de la panser soigneusement.

Modifié par un utilisateur mardi 8 mars 2016 23:02:41(UTC)  | Raison: Non indiquée