Répondant à la question d'Alice, Gravius lui dit : « À vrai dire, je ne sais pas trop ce que je cherche. Ma demi-sœur m'avait parlé de cet endroit et ma curiosité a pris le dessus. Je n'ai encore jamais fréquenté ce genre d'endroit, ni payé pour ce genre de services. Alors disons simplement que je suis ici aujourd'hui en repérage ? »


L'acteur pensait avoir donné le change. Mais l'intervention d'Isabella le prit totalement au dépourvu. D'un coup, la belle femme assise à côté de lui lui fit plus forte impression que Syla que se trouvait sur ses genoux. Ce fut si déroutant qu'il en oublia la réponse de sa fausse sœur pour répondre à Isabella : « Je... Oui, bien sûr, je pourrai vous dire ce que ça fait de monter sur des planches. Mais alors, après, vous devrez me dire comment vous avez découvert mon métier et comment vous en êtes arrivée à travailler ici. Entendu ? » Il fit une courte pose dans l'attente d'un accord de la belle.

Puis, il reprit : « Hum... et bien, monter sur des planches, c'est un peu complexe pour moi. Comment vous décrire ça... » Gravius ne savait pas trop que répondre. D'habitude, il avait une réponse toute faite pour ce genre de circonstance. C'était le genre de réponse qui lui permettait de mettre les filles dans sa poche mais le fait que la prostituée voit clair en lui le fit hésiter.

Sur un coup de tête, il décida de jouer franc-jeu : « Pour moi, c'est quelque chose de personnel. Je n'ai pas grand-chose à faire de la gloire et de la reconnaissance. Je préfère laisser ça à d'autres. Pour moi, c'est surtout l'expression et la découverte de mon plein potentiel. Je ressens toujours le besoin d'atteindre ce niveau que j'entrevois par moments pour ensuite le dépasser. Je ne sais pas si ça fait sens pour vous. Maintenant, je vois ça presque comme un état de transe dans lequel on entre et dans lequel on arrive à tout faire. Je veux être capable d'évoluer aussi loin que possible pour connaitre l'étendue de mes compétences. On n'a qu'une vie alors autant en tirer parti. Mais dit comme cela, ça doit vous paraître gonflant et égocentrique au possible. » Gravius éclata de rire en terminant sa tirade.

« Maintenant, à vous. Dites-moi un peu qui vous êtes et comment vous êtes arrivés là. » Se rappelant au dernier moment de la présence d'Alice, il lui caressa doucement le dos d'une main, comme pour la faire patienter.

Alice voyait l'expérience d'Isabella qui parlait... Bon il était pas là quand j'ai chanté chez Laria, peut être que ceci pourrait aider...

Elle regardait Isa et Gravius, étant un rien jalouse... «  Votre soeur doit probablement avoir de très bons goûts, et j'espère pour elle et pour mes collègues qu'elle a des traits aussi fins que les vôtres... Si vous le souhaitez je pourrais vous chanter une chanson provenant de notre culture? Mais je suis peut-être un peu rouillée, j'ai décidé d'entièrement me consacrer sur ma nouvelle profession...  »

Elle se mit alors à chanter calmement, s'assurant de ses notes... Bon le début n'était pas la plus belle chose qu'elle pouvait faire, mais était toutefois de qualité moyenne...

Modifié par un utilisateur lundi 8 août 2016 08:53:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gravius avait écouté la réponse d'Emeline avec attention avant d'être surpris par l'intervention d'Alice. Mais ? Que cherche t-elle à prouver. Ce n'est pas vraiment l'endroit pour se donner en spectacle en public...

Néanmoins il donna le change lorsque Isabella lui venta les talents de sa compagne d'armes. « Très jolie, en effet. » Son regard, fixé sur le visage d'Alice, ne permettait pas de savoir si le compliment était destiné à la prestation musicale ou à la beauté physique de la femme sur ses genoux. « Peut-être devrai-je effectivement vous écouter et voir quels sont les autres talents cachés d'Emeline.

Qu'en dites-vous ? Tentée de partager ça avec moi ? »

Gravius s'excusa auprès d'Isabella avant de suivre Alice, qui s'était levée: « Je vous trouve vraiment délicieuse mais je préfère ne pas disperser mon attention lors de ses activités-là. Et avec deux femmes comme vous dans mon lit, j'aurai trop peur de ne pas savoir où donner de la tête. Peut-être reviendrais-je une prochaine fois pour vous si cela ne vous dérange pas ? » Je n'ai encore jamais payé pour passer la nuit avec une femme et je ne pense pas commencer aujourd'hui. Mais cette Isabella m'a intrigué. Peut-être repasserai-je à l'occasion...

Perdu dans ses pensées, il se laissa guider par Alice qui le mena dans une chambre à l'étage. Dos à la porte, l'homme se mit à hésiter. Cette femme est vraiment superbe, mais si je couche avec elle, que vous devenir nos relations au seing des Corbeaux d'Argent ? L'homme avait conscience que ses propos pouvaient faire l'effet d'une douche froide. Il enlaça donc Syla pour d'abord créer une proximité. Jouant avec une mèche de cheveux de la jeune femme, il se lança, un sourire charmeur sur les lèvres : « Tu sais tout cela ne nous engage en rien, n'est-ce pas ? Nous ne sommes que deux personnes cherchant un peu de bon temps avant de replonger au cœur de l'action. »

Gravius attendit ensuite que Syla acquiesce. Il ne voulait pas aller plus loin avant d'être sûr que tous les deux étaient bien sur la même longueur d'onde.

Modifié par un utilisateur mardi 9 août 2016 23:32:41(UTC)  | Raison: oubli d'un mot

Alors que la jeune femme semblait s'activer à califourchon sur lui, le corps de Gravius se mit à réagir et à répondre aux attentions d'Alice. Il faut croire que la psychique savait vraiment y faire avec ses clients. Bon sang, elle est belle et en plus, elle sait se servir de son corps. La prochaine heure risque d'être bien remplie... Je crois que j'ai bien fais de ne pas demander à l'elfe de ne pas nous rejoindre. Je n'aurai pas eu assez de mes deux mains pour m'occuper de deux femmes comme ça !

L'homme se dit qu'il était hors de question d'être uniquement celui qui recevait. D'un coup de bassin, il fit basculer Alice à côté de lui sur le lit et se redressa le temps de retirer sa veste et sa chemise. Puis il se pencha vers la jeune femme pour lui donner un long et langoureux baiser et déboutonner son haut d'une main libre et avertie.

Gravius n'avait jamais été le genre d'homme à se concentrer uniquement sur son propre plaisir. C'est sans doute la raison pour laquelle une partie des femmes revenait ensuite vers lui malgré des aventures sans lendemain. « Tu as raison. Nous en reparlerons après. » lâcha t-il entre deux baisers sur la douce peau d'Alice. Puis ses mains et sa bouche se mirent à explorer avec plus d'hardiesse le corps et les zones de plaisir de la femme allongée sur le lit.

Une fois les préliminaires passés et s'être assuré que la jeune femme était aussi prête que lui, il se mit en quête d'un préservatif et laissa Alice reprendre le contrôle de leurs ébats au lit.

Alors que les minutes défilaient et que son corps s'était couvert de sueur, Gravius s'étonna. Quelle femme ! Une heure, ça va être à la fois trop long et pas assez. Leurs ébats avaient été tout à la fois animés, voire de plus en plus sauvages, mais respectueux. Et lorsque la virilité de l'acteur commença à montrer un signe de faiblesse passé la première demi-heure, Alice fut là pour l'aider à se remettre en selle, littéralement.

Au terme du temps qu'il avait réservé avec Syla, lorsque Gravius atteignit son apogée de plaisir une ultime fois (en oubliant momentanément de s'occuper de la femme au lit avec lui), son dos se cambra et ses cuisses tressaillirent un long moment avant qu'il ne s'écroule sur le lit, au côté de la psychique.

En reprenant son souffle et en retirant la protection dont il n'avait plus besoin, il félicita la jeune femme : « *Huff* Je dois dire que j'étais surpris de te voir choisir cette profession. Mais une chose est sûre : tu es douée pour ce boulot. J'ai rarement pris autant de plaisir. *Huff* Je comprends à présent pourquoi certains hommes payent cher pour louer vos services ! » Puis il se leva, nu comme un vers, pour aller se servir un verre d'eau et en tendit un à Alice pour récupérer de leurs efforts.

Gravius accepta de bon cœur les compliments d'Alice, mais répondit avec plus de distance : « J'aime passer du bon temps au lit avec une belle femme, et encore plus quand celle-ci sait y faire. Mais en faire mon métier ? Non merci. Je n'y vois pas d'intérêt personnel. Je n'ai pas l'habitude de payer ou de me faire payer pour coucher et ça retire tout l'intérêt de la chose. Si jamais tu veux remettre le couvert, on trouvera une autre occasion et un autre lieu. Je ne pensais pas repasser ici malgré la baise d'enfer qu'on vient d'avoir. Tu n'as donc pas de soucis à te faire. Tu seras libre de tes mouvements ainsi que moi des miens. »

Puis, il reposa son verre et commença à se rhabiller. Il n'était pas en mauvais termes avec la jeune femme (surtout après l'exercice au lit durant l'heure passée), mais il n'éprouvait pas d'attrait particulier pour Alice. La laisser rentrer dans son entourage proche encore un peu plus le rebutait un peu. Il répondit néanmoins : « Ce n'était pas si horrible que ça, quand tu t'es mise à chanter. Je pense juste que l'endroit et le moment était mal choisi. Si tu veux t'y remettre, je pourrai te présenter à un groupe d'amis que j'ai sollicité pour aider la rébellion. Deux d'entre eux sont musiciens. Si tu arrives à attirer leur attention, ils t'aideront sans doute à t'exercer. Mais n'attends pas grand chose. Avec l'Opéra fermé, nous artistes avons plutôt le vent en berne. Entendu ? »

L'espace d'une seconde, Gravius fit une mimique de la bouche. Elle ne m'a pas écouté ou bien ? Je viens tout juste de lui dire qu'on pourrait toujours trouver un autre moment et un autre lieu pour réitérer l'exploit...« On verra. Si jamais l'occasion se représente, pourquoi pas ? » Puis, il lança un clin d'oeil à Alice doublé d'un sourire en coin avant de s'éclipser.

Isabella n'eut pas le temps de réagir en voyant Syla, et se montra particulièrement surprise par la démonstration d'affection de cette dernière. Une fois que la psychique l'eut lâché, elle haussa un sourcil perplexe.
« Hum...je ne sais pas si je dois vraiment chercher à en savoir plus. Méfie toi quand même, ça va avoir l'air suspect. Tant que nous sommes seules, tu peux compter sur ma discrétion, mais nous sommes dans une carrière où mélanger les sentiments et le professionalisme n'est pas une très bonne idée... »



Au cours des deux soirées suivantes, Syla ne pris malheureusement aucun gros poisson. Les affaires étaient plutôt calmes, et elle entendit plus d'une fois Lady Pearl pester à voix basse contre l'état d'urgence qui nuisait à son commerce. Les quelques clients qui passèrent entre ses bras au cours de ces nuits étaient soit des marchands, soit des voyageurs aisés qui profitaient de leur dernière nuit à Kintargo. Cependant, elle nota tout de même une jeune noble qui insista pour passer la nuit avec elle et Volundeil. La magie lui apprit que la jeune femme n'était autre que la nièce de l'Archbaronne Melodia Delronge, une des maisons nobles du duché de Ravnel. Elle apprit aussi que la jeune femme ne s'entendait pas bien avec sa tante, loin de là...

Isabella répondit avec un sourire neutre, mais contrit.
« Ah, je vois...ce n'est pas la première fois que j'entends cela, et crois moi lorsque je te dis qu'il ne vaut mieux pas trop s'attacher. Si tu cherches un peu de compagnie de temps à autre, cela me convient très bien, mais si tu cherches quelqu'un avec qui construire une vie, tu te trompes de personne. Ceci dit, si jamais tu as besoin d'une amie... »