Hugo fouille les cadavres avec attention, il y prend ce qui l'intéresse et se retourne vers le prisonnier pendant que Tim le fouille. L'orc sourit mielleusement en répondant :
« Oui, Quelques orcs seulement »
Il montre ses deux mains tendus pour indiquer 10, ce qui en langage orc n'a strictement aucun sens vu leur don pour les mathématiques
Sur les cadavres, on trouve : 2 armures en cuir trop grandes, un arc long, un cimeterre à deux mains, 2 dagues, 13po, 3 rats embrochés, 3 oreilles elfes, un totem en bois grossièrement taillé. Tim trouve une dague sur le prisonnier.

Je ne compris pas la réaction de mes deux compagnons, il me semblait avoir convaincu l'orque de nous livrer la direction de son village, je devais en conclure qu'il avait tenté de me berner.

L'elfe parla, je traduisis ses paroles

« Amenons l'orque au village Elfe, cela fera bonne impression pour les négociations. Rien de tel qu'un vrai orque pour parler de leur plan. »

A la suite de leur nouveau compagnon, Juan lança les pièces à Z et se leva « Sur ces bonnes paroles, je vous laisse. J'ai du travail. » Il se dirigea alors vers la tale qu'il avait fait préparer.

Posant son sac sur la table, il sortit tout le matériel qu'il avait acheter ainsi qu'une trousse de tissu brut, fermé par un simple fil noué. Il dénoua le fil paisiblement et le rangea dans sa poche avant de commencer à déballer ses achats.
Il sortit pour commencer une bourse étanche de taille raisonnable qu'il ouvrit et vida dans un premier récipient de terre cuite sortit de sa trousse. La poudre blanche format un tas qu'il prit ensuite soin de recouvrir du tissu de la bourse pour éviter que les courants d'air ne fassent s'envoler son principal produit réactif.

Le deuxième produit qu'il sortit fut le souffre. Les cristaux jaunes était simplement enroulés dans un parchemin et Juan n'eut besoin que de déballer le papier pour s'atteler à une tache fort ardu par sa précision. Il entreprit de casser les cristaux en morceaux de taille plus réduite avant de les glisser un à un dans une boite circulaire en bois qu'il dut assemblé car démontée pour le stockage. Monté sur pieds, l'objet était pourvue d'une manivelle qui permettait de faire tourner la boite comme un moulin. Il ouvrit une trappe sur le coté et commençât à y verser les cristaux avant de récupérer une petite bourse dont il sortit quelques billes de bronze. Une fois ces billes déposées dans la boite avec les cristaux et la trappe refermé, l'aventurier commençât à faire tourner à un rythme régulier, ni trop lent, ni trop rapide, la boite. Les produits grimpaient alors à l’intérieur, happé par le mouvement avant de retomber avec la gravité. Les billes venaient donc frapper le souffre, qui doucement, changea de cristaux à poudre. Juan attendait une poudre d'une finesse assez élevé aussi cette opération lui réclama une bonne heure, si ce n'était plus. A la fin de l'opération, il sortit le souffre dont l'état était semblable au salpêtre et le versa dans le bol de la poudre blanche avant de recouvrir a nouveau et de intéresser au prochain de ses réactifs primaires.

Il sortit le bloc de charbon qu'il avait prit à la forge et commença à le brisé et répéta l'opération du souffre avec. Une fois sa troisième poudre prête, il s'assura que les trois poudres étaient bien à l'abris des intempéries avant de se lever, un bloc translucide dans une main et un autre jaune pale dans l'autre. Il s'approcha du comptoir et appela la serveuse « Tu pourrais faire fondre cela et me l'apporter avec une bière, s'il te plait ? Par contre, évite de toucher quand c'est fondu car c'est de la résine. Je laverais le pot après, ne t'en fais pas. »

Il retournât alors à sa table et continua son ouvrage. Il prit soin de retirer les billes de son moulin avant de commencer à verser les poudres dedans. Il se mit alors à faire tourner la boite afin de mélanger le plus homogéniquement les produits. Lorsqu'il se déclara satisfait, il sortit de la boite une poudre volatile d'un noir charbonneux qu'il versa dans le pot. La serveuse lui porta alors sa boisson, lui annonçant qu'elle arriverait bientôt avec sa résine.
Juan porta la choppe aux lèvres et prit une pause qui se finit alors que la serveuse lui portait sa résine de mandraque et son colophane fondu.

Sans plus attendre, il ajouta la glu, la colle de poisson dont l'odeur était un brin incommodante ainsi que quelques gouttes de quelques produits qu'il sortit de sa trousse. Ces produits, une fois mélangés aux résines et aux adhésifs, firent réagir la mixture qui devint filandreuse. Juan savait ce qu'il faisait. Une fois le produit exposé à une source d’énergie vive et intense, le produit refondrait subitement mais se solidifierait quelques instants après à nouveau. Il s'agissait là du même procédé de création que les sacoches immobilisantes, dont les capacités enchevêtrante n'était plus à contester.

Il passa enfin au dernier des mélanges. Prenant la fiole contenant le nitrate dilué, il lui ajouta l'ammonium en poudre et refermant la fiole, secouât vivement le produit afin de faire entrer en réaction les réactifs. Déposant le liquide dans une tasse contenant des morceaux d'un produit à la texture collante et de couleur translucide, il observa le liquide se faire absorber alors que le nitrate d’ammonium restait hors des boules à présent gorgées de liquide. Il avait donc à sa disposition le nitrate d'ammonium et les pastilles de magnésium qui furent bien vite réduite en poudre. Il prit cependant soin de ne pas les mélanger par précaution, sachant ce qui arriverez à ses yeux si les produits étaient exposés à une source d'énergie. Il les écarta donc avant de sortir la pièce d'étoffe.

Il commença alors à découper des rectangles de tissu de la taille d'un doigt de long sur toute la pièce. Cela lui prit un temps fou. C'était là la partie la plus ennuyante de tout le procédé. Cependant, après un temps interminable, il cessa et jugea qu'il avait suffisamment de morceau. Il sortit la bougie et l’alluma à l'autre bout de la table. Il approcha les réactifs et le tissus puis sortit la boite contenant les morceaux de métal qu'il avait découpé avant de rencontrer le médecin. Alors la création commença.

Posant un morceau de tissus étalé sur la table, il étalait une pincée correcte de poudre noir avant d'ajouter un morceau de métal. Il roulait alors dans sa largeur le tissus, pinçait et pliait les extrémités et les scellait à la cire chaude. Il effectua cela un grand nombre de fois. L'opération était répétitive mais étrangement, elle plaisait à l'aventurier. Sur certaines, il ajoutait de la résine avant de fermer l'objet. Il les marquait alors au fusain d'un E épais avant de les mettre de coté. D'autres recevaient à la place du nitrate d'ammonium et du magnésium et étaient alors indiqués d'un A. Cela lui consuma encore un bon morceau de la journée. Mais il arriva finalement au bout de ses peines et constata alors joie que le travail était propre et bien fait.

Il entreprit alors de ranger le matériel et de le laver. Si il n'avait plus de tissus ni de suif, il constata qu'il lui restait un fond de poudre noir. Il le stocka afin d'en user pour agrémenter ses repas dans le futur proche. Il rangea avec soin ses outils et ses munitions avant de laver avec soin et de rapporter le pot qui avait servi à fondre la résine à la serveuse. Il sortit alors prendre l'air et constatât que prit par son occupation, il n'avait pas vu passer la journée. Il avait en effet passé prés de huit heures à œuvrer assis dans cette auberge. Une seul occupation lui semblait donc possible. Il partit se dégourdir les jambes et profiter d'un air un peu plus frais.


Culture : La poudre noir à un gout salé et peut être utilisé pour assaisonner et conserver (avec modération bien sur). On trouve cette utilisation à la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle chez les soldats quand le sel venait à manquer sur le front.
L'objet employé pour les mélanges s’appelle un moulin à bille et permet de broyer en fine poudre cristaux ou solides peu résistants.

Création de 40 cartouches alchimiques, 4 cartouches flamboyantes et 4 d’enchevêtrements.

La barbare s'en va après la partie et rejoint l'humain aux batons de feu
Mieux vaut être seul que mal accompagné comme disent les humains
Je mets mes pieds sur la table, me penche en arrière et profite de ma choppe en savourant mes quelques piécettes gagnées au jeu et en attendant qu'il se passe quelquechose

Alors que Juan s'attelait a préparer son mélange de poudre, la guerrière vient à sa table le questionner sur ses armes. Sans arrêter de travailler, il commençât à lui expliquer.

« Yep, c'est ce que j'utilise. Pour faire simple, tu vois le principe d'une fronde ? Tu fait tourner la bille très vite pour lui donner plus de force et tu la lance. Ici, mes "bâtons de feu", c'est un petit peu la même chose. Je met dans le tube cette poudre que je prépare puis une boule ou un morceau de métal. La poudre est capable de propulser très vite la "balle" comme s’appelle le morceau que tu recevais comme une fronde. Mais en beaucoup plus vite, ce qui explique que cela pénètre les chairs. »

Il poussa le bol contenant le salpêtre vers son interlocutrice avant de continuer « Tiens, c'est un des éléments qui permettent de faire la poudre noire. Et ça, c'est les futurs projectiles. Comme tu vois, cela demande pas mal de matériel.  » Il montra alors successivement la boite de morceaux de métal et le sac qu'il ouvrit afin de montrer le tas de produits alchimiques qu'il contenait. « C'est cette poudre qui permet de propulser la balle. Quand tu y jette une torche allumé ou un allume feu voir simplement quand il y a une étincelle, ça prend feu si vite que cela lance la balle. Au départ, la vitesse est tellement grande qu'une armure n'est même pas capable de protéger son porteur tellement l'impact est fort. »

Il venait alors de commencer à moudre ses cristaux de souffre quand il posa la question « A mon tour de poser les questions. Quand tu te bat, tu rentre dans dans une sorte de frénésie. Tu deviens plus violente au détriment de ta sécurité, ce qui m'avait permis de te toucher plusieurs fois. Tu peux m'en dire plus à ce sujet ? »

Une pointe de colère passe dans les yeux du vieil elfe mais son visage ne perd pas son impassibilité lorsqu'il répond lentement :
« NOS attaques? Les humains ont-ils perdu la tête? Il est vrai que nos chasseurs et cueilleurs se sont approchés de leur zone à cause des attaques orcs, mais nous n'avons levé ni épée ni arc vers nos anciens alliés humains avant que ceux-ci n'attaquent nos patrouilles. De plus nous n'avons pas l'habitude d'être impulsifs, nous n'avons fait que nous défendre, si nous avions réellement voulu la mort des humains, ils auraient senti passer la puissance de la Seldarine, Corellion m'en soit témoin! »
Il laisse passer un nouvel instant avant de reprendre
« Nous sommes bornés, mais pas fous...Si ce que vous dites est vrai, et vous semblez y croire, il y a peut être quelque chose... "Des bandits humains" est presque un pléonasme, aussi je ne prête que peu d'attention à cette partie de l'histoire, mais les actions du village, l'audace et l'acuité tactique des orcs et une attaque de démon... »
A nouveau, silence prolongé
« Contrairement à ce que vous a probablement raconté mon jeune et idiot de fils, nous n'avons encore pris aucune décision, la question est encore examinée... Il est impulsif et s'est entiché des humains sans même avoir pris le temps d'apprendre leur manières ou leur langage... J'accepte de vous donner 3 semaines et de vous laisser vaquer dans la forêt tant que vous n'interférez pas avec nos activités. Nous n'avons pas encore attaqué le village humain et nous n'allons pas commencer sur un coup de tête mais nous serons sans pitié si nous sommes attaqués... Par contre, aucun elfe ne vous accompagnera et si vous n'apportez pas d'argument convainquant dans le temps imparti, les elfes règleront le problème à leur manière »
Il attend la réponse des humains et conclut
« শান্তিতে চলিয়া যাও, এখন জন্য ... »
Il ne regarde désormais plus les aventuriers et ils comprennent que l'entretien est terminé

La réponse de Crisania l'avait interloqué mais il continuait son œuvre.

« C'est intéressant comme système... Je n'ai pas souvenir d'avoir connu cela bien que le nom de rage me dise quelque chose. Je crois que c'est un truc meurtrier mais pas une tactique de combat... M'en rappelle plus. Enfin bref, c'est pas mal comme style. »

Il sentait que le moulinage du souffre avançait bien. Il ouvrit la trappe pour vérifier l'état de l’ingrédient et continua ensuite à tourner en parlant.

« Pour être franc, je pense pas qu'il y ai de magie chez moi non plus. Je la connais depuis très peu de temps. Quand on se bat, c'est ce type d'arme qui fait la différence. Je n'en maitrise que quelques unes, les plus petites. Mais il en existe des plus grandes, plus puissantes, capables de tuer de loin. J'ai même souvenir d'en avoir vu des si grands et puissants qu'ils sont capables de détruire un château en quelques tirs. Mais cela demande de tels ressources que ce que je fabrique ne suffirait pas à un tir je pense. En fait, j'ai l’impression d'être ici dans un monde ou la technologie n'existe même pas. Par contre, vous avez la magie et il faut admettre que c'est pas mal comme truc.

Au fait, ne t'en fait pas pour ce combat. C'est aussi ma faute, j'avais perdu la tête après ton premier coup. Bon et après le second aussi... »

Modifié par un utilisateur mardi 8 novembre 2016 08:53:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

J'étais resté discret comme à mon habitude dans les échanges verbales, c'était tellement naturel chez moi.
Les conversations semblaient courtois et les négociations avaient parfaitement été bien menées par Hugo.

Afin de bien conclure cette conversation, je répondis timidement en elfe.

« পরিবর্তে আমরা দ্রুত চলা এবং, আমার গ্রামে বন্দী গ্রহণ করা উচিত »

Me retournant vers les deux compagnons d'aventures :

« Nous pouvons y aller maintenant »