Alia cessa de danser, Kardswann était à terre baignant dans son sang, Vardishal gémit de déception navrée pour celui qui fut, il y a très longtemps, un compagnon d'arme. L'ancienne esclave n'arrivait pas à détacher son regard du corps du géant, n'arrivant pas à réaliser qu'ils étaient toujours en vie, que c'était fini.

Soudain, elle se sentit soulevée de terre, les bras puissants de Bhaal la tenait serrée contre son torse puissant, ne cessant de répéter qu'ils étaient vivants.
Elle éclata de rire, un rire libérateur, prit le visage démoniaque entre ses deux mains et le regarda les yeux brillant de bonheur.
« Oui ! Oh Bhaal ! Oui ! Nous sommes en vie ! Nous avons réussi ! »

Elle ne pouvait s'empêcher de rire, comme sous l'emprise du sort de Nemlak, les larmes coulaient sur ses joues, elle admirait le visage viril de son amant et écrasa ses lèvres sur les siennes en un baiser vorace. Elle n'entendit qu'à peine le discours de la Princesse, le visage maintenant dans le cou de l'homme qu'elle aimait.

C'est lorsqu'il la reposa sur le sol que sa blessure se rappela à elle. Elle gémit essayant de n'en rien montrer, pressant une main qui devint vite écarlate sur la plaie encore ouverte. Mais sur son visage, il y avait toujours un sourire radieux.
Elle serra Célestin dans ses bras, heureuse de le voir en vie et fit de même avec Jyll qui n'était pas loin.
Se tournant elle tomba face à Nemlak qui avait été d'une grande aide pendant tout ce combat, elle hésita un instant, mais euphorique, elle ne résista pas à le prendre également dans ses bras en une brève mais chaleureuse accolade. Il pouvait toujours la repousser, elle s'en moquait !

Elle croisa le regard de Garavel et le salua respectueusement de la tête en lui disant merci, elle n'avait pas oublié qu'il s'était interposé entre elle et leur ennemi. A cette pensée, son sourire s'estompa.
Elle retourna là où le corps gigantesque du Templier gisait toujours, on entendait sa respiration rendue difficile par toutes les blessures reçues. Elle ne pouvait s'empêcher de penser que ça aurait peut-être pu être Vardishal à sa place, qu'était-il arrivé au Vent du Sud, comment s'était-il perdu ? Et surtout, que cherchait-il en venant ici ? Etait-il venu parce qu'il savait que Vardishal, son ancien compagnon de guerre, reposait non loin ?
Elle resta un long moment, pensive devant lui, faisant reculer d'un regard furieux ceux qui aurait été tenté d'achever l'ancien maître des lieux ou de profaner son corps.

Célestin se trouvait juste derrière Alia, tellement concentré sur la mission qu'il s'était lui-même assignée - à savoir limiter au maximum les blessures à ses amis, et au besoin les soigner - qu'il ne comprit pas tout de suite.

Il s'apprêtait à incanter pour guérir la vilaine blessure de l'aasimar, lorsque les fracas des armes cessèrent, remplacés par un calme relatif, presque inquiétant. Se risquant à observer alentour, craignant quelque part que les choses aient mal tourné pour eux, il en comprit enfin la cause : l'ennemi était vaincu, la ville était à eux.

D'abord incrédule que tout se finisse si vite, la liesse générale le prit peu à peu. Il chercha du regard ses amis, ses compagnons, et croisa des regards brillants de joie qu'il connaissait à peine, mais saluait tout de même avec bonheur. Alia et Bhaal s'enlacèrent, et il résolut de s'occuper de leurs blessures plus tard, les laissant à leur intimité, maintenant qu'il n'y avait plus de menace immédiate.

Il chercha Jyll du regard, et se sentit soudainement serré par des bras puissants, alors que Bhaal lui répétait en boucle son discours de contentement. Souriant, il lui rendit son étreinte, quoi qu'avec moins de vigueur, puis serra Alia dans ses bras alors qu'elle venait à son tour partager sa joie.

Et enfin, elle fut là. Son rayon de soleil fut d'abord accaparé par Alia, mais il put enfin l'avoir pour lui. « Jyll... » murmura-t-il, la prenant dans ses bras et la serrant contre lui avec soulagement. « Voilà, nous y sommes. Kelmarane. La ville de l'avenir. » dit-il simplement. Il aurait aimé ajouter "de notre avenir", mais il était un peu tôt pour ce genre de discours. Ce qui lui fit immédiatement penser à la mise en garde de Khem, qu'il se mit à chercher du regard. L'apercevant, il hasarda un signe de la main, souriant, malgré l'inquiétude qui pouvait se lire dans ses yeux.

Mais il n'eut pas le temps d'y penser plus longtemps. Déjà, Almah était parmi eux, et elle vint le serrer dans ses bras, avant de déposer un chaste baiser sur la joue de Nemlak. Les yeux pétillants de malice, Célestin ne put s'empêcher de remarquer l'étonnement du magicien. Si seulement il avait pu lire dans les pensées de celui-ci, il ne se serait pas contenté d'émettre un sourire bienveillant à son égard...

Mais voilà qu'à son tour, Alia enlaçait le demi-orque, qui, se reprenant, la repoussa. Il éclata de son rire aigu et efféminé, avant de lui souffler entre deux gloussements : « Allons Nemlak, détendez-vous et profitez de l'instant présent ! Bien sûr qu'il reste à faire, mais nous détenons là une belle victoire ! Et vous pouvez être fier de vous, cette victoire, c'est en partie à vous qu'on la doit ! Alors cessez de faire cette tête et souriez à ceux qui, par leurs cris de victoire, saluent en partie votre réussite ! »

Modifié par un utilisateur jeudi 17 novembre 2016 23:47:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Nemlak était resté dans sa ville, comme Célestin, chacun pour rester avec ce qui lui était cher. De plus, il fallait garder un œil sur Kardswann. Fouillant le reste de l'arène, en dehors des étales des trois marchands, il y avait pas mal de choses dont la valeur, pas forcément énorme, aiderait certainement la princesse à financer sa ville ... ou à payer ce qu'elle devait. À l'étage, une création complexe devait être présente depuis des décennies, et le père Zastoran ne manquerait pas d'avoir son vieux cœur déchiré en voyant ce qui appartenait à la harpie, et qui lui avait été confirmé qu'elle garderait : un infusium. Tous deux ont entendu parler de ces choses sans jamais en voir de leurs propres yeux. Ces laboratoires, magiques, étaient un véritable enchevêtrement de vases à bec de verre reliés par des tubes de caoutchouc, pour un poids qui approchait les cinq quintaux. Sept de ces tubes faisaient saillie hors de l’appareil, se terminant par des aiguilles semblables à celles d’une seringue, permettant, en entrant directement dans le flux sanguin, de grandement améliorer la durée des effets de ces potions.

La princesse ressemblait à ses Rois qui meublaient un nouveau Palais, donnant des ordres et directives non stop, déjà dans son rôle. Dashki était parti voir le dernier survivant des Trois Gueules. Les mercenaires présents entassaient les corps pour les brûler en contrebas, en dehors de l'arène. Felliped et Andrus s'occupaient de leur compagnon prêtre sauvé, Oxvard, et commençaient à aménager des chambres et des coins pour chacun. Almah avait, accompagné de deux gardes, pris du temps avec chaque marchand, avec Undrella, et avec Haleen, pour se mettre d'accord sur de nombreuses choses. Même si Undrella et les marchands semblaient méfiants des marchés passés, Haleen semblait à la fois ravie et soulagée. Il semblait que la princesse s'était rapidement faite une alliée sincère (et intéressée).
Elle prit même le temps d'aller voir le gobelours. Kardswann avait été recouvert de couvertures et linges, son armure enlevé, et son arme rejoignit un coffre déjà bien remplie présent au dernier étage, qui devenait, pour le moment, la chambre de la princesse.

Fait intéressant, et intriguant, l'une des mercenaires, Brotis, confirma avoir aperçu le prêtre se promenait autour de l'église, les observer, et les ignorer pour retourner dans l'église. Il avait l'air d'un homme tout ce qu'il y a de plus normal.

Alia et Bhaal joignirent le groupe partant à Kelmarane pour transporter les affaires, reprenant le chemin inverse, voyant les cadavres de leurs ennemis, dont le corps du schir que Rhondar avait commençait à goûter, et qui était déjà le repas de choix d'un vautour géant, qui semblait s'en nourrir en se souciant peu des passants. Un peu plus loin, on trouvait le corps de Fahim recouvert d'un linge, et le péryton, aux pieds du moulin.
La route se passe pour le mieux, l'euphorie faisant presque oublier les aléas du voyage dans le désert. Évitant soigneusement la zone où ils avaient rencontré un ver des sables.

Approchant du monastère, deux lances apparurent sortant des portes alors que les chameliers s'avançaient avec une trouille vaillante vers ce qu'ils craignaient être des ennemis.
Hadrod avait les larmes qui lui montaient aux yeux en voyant le groupe arrivait, on pouvait l'entendre dire à sa femme

« Oh ma mie, regarde, beaucoup sont morts, c'est affreux ... »



il fut immédiatement sanctionné d'un coup de coude au bras alors que les traits d'Hadrah s'élargissaient en un grand sourire

« Idiot, tu vois bien qu'ils sont pas blessés, ils ont réussi, ils viennent nous chercher! »
Ils déposèrent leurs lances contre le mur, Hadrod semblait vouloir demander, impatient, quelque chose à Bhaal, mais se ravisa une fois proche de lui. Les chameliers n'avaient pas chômé, mais beaucoup restait à faire, il fallait encore mettre beaucoup de matériel sur les chameaux ou dans les roulottes, surtout la chambre de la princesse, et l'atelier d'alchimie, qu'il fallait ranger avec précaution. Chacun en profita pour prendre ses affaires, et dépeupler, à nouveau, le monastère. Alia pouvait sentir que le lieu, même s'il perdait le peu de vie qu'il avait regagné l'espace de quelques jours, semblait apaisé, serein, comme si un jour, il avait pu être inquiet. Les animaux furent placés au milieu du convoi, et deux bonnes heures après leur arrivée, ils purent tous repartirent jusqu'à rejoindre l'arène marchande pour la soirée, avec pour seule difficulté de déplacer le sanglier mort de la route, alors que les chameliers regardaient, émerveillés, cette ville, où ils imaginaient déjà s'installer.




La troupe était revenue, saine et sauve. Dans la précipitation, les bêtes avaient été placées dans l'arène centrale, le temps que l'on assure le reste de la vielle, et commence à en entrevoir les possibilités offertes par les bâtiments restants. Almah, Garavel et les gardes étaient partis loger au second étage.
Au premier, des salles comme des cuisines, des postes de gardes, un laboratoire d'alchimie, une salle de conseil, conservaient leur fonction. À la base, les cellules servaient de prisons, et de chambres. Malgré leur aspect pénitencier, le confort des cellules n'était pas moindre, il y faisait moins froid, et l'intimité était plus grande (et sécurisée). Haleen conserva la sienne, deux d'entre elles furent utilisées, l'une pour le gnoll barman et le gobelours, l'autre pour Kardwann. Les trois cellules restantes furent aménagés pour Nemlak, Khem, et Bhaal&Alia. Célestin lui, eut droit à une chambre au premier, la seule de l'étage, avec deux matelas.




Le festin fut loin des premiers jours, les chameliers n'avaient pas eu le temps de cuisiner du frais, et ce sont les vivres prévues pour le siège qui servirent de grand repas. Le lieu en revanche ne manquait pas de boissons, et Almah prit la parole avant de laisser les gens y accéder. Undrella fut la seule des anciens habitants à ne pas se mêler à la foule. Elle avait écouté le discours, perchée sur l'une des fenêtres à l'étage, regardé un peu le comportement des nouveaux arrivant, avant de repartir.
Almah elle, dansait presque sur la lice alors qu'elle regardait les gens assis à l'ancien bar.

« Habitants de la cité, ce soir, c'est un triomphe qui s'abat en ces lieux, et pour celui ci, je vous en remercie! Mais tout n'est pas fait. Il reste du travail ici, et tant qu'il ne sera pas totalement accompli, cette ville ne sera pas vivable, et les Maîtres du Pacte ne compteront pas cela comme une victoire. Demain, plusieurs groupes se mettront à la tache. Le groupe de Célestin, Nemlak, Alia et Bhaal s'aventurera voir l'Église et son occupant. Les gardes resteront ici, ainsi que les marchands, et nos adorables chameliers.  » Comme en réponse au propos, l'une des chèvres se mit à bêler, ce qui fit rire Almah et une partie de l'Assemblée avant qu'elle ne reprenne le fil de son discours.
« Les Lames des sables resterons ici monter la garde également, car il nous faut une surveillance constante, nous ne savons pas si l'ennemi a encore des troupes qui doivent revenir, ni si d'autres ne tenteront pas de nous prendre ce que nous avons acquis. Ils fortifieront également se lieux, nous créerons des pièges et autres outils pour améliorer nos défenses en attendant. Khem et sa sœur iront avec Undrella et Garavel faire le tour de la ville afin de faire le tour de son état, son inventaire, et s'assurer qu'il ne reste plus d'ennemis cachés. Dans les jours daprès, nous statuerons sur le devenir des prisonniers. Il faudra compter une à trois semaines avant que le fruit de la promesse dles Maîtres du Pacte ne nous parviennent, trois semaines où oui, il faudra rester vigilant. Personne ne doit apporter pour le moment la nouvelle de la reprise de la cité, qui ne ferait que nous mettre en difficulté. Ce soir, et je le dis devant tous, il n'y a plus d'esclave d'ici, il n'y a que des prisonniers, et des citoyens. Ce soir, je le dis devant vous, aux vues de ce qui a été trouvé, toutes les payes seront doublés, et je verserai une part en geste pour les alliés qui nous ont rejoint en respectant leur part du marché. Une Roveshki paye toujours ses dettes. Généreusement. Nous verrons également ce que nous ferons du monastère. Oxvard ici présent, et bien vivant, prêtre d'Abadar, fera mettre sur écrit toutes les possessions de valeur des présents avant que les lois du Katapesh puissent s'appliquer parfaitement si quelqu'un venait à toucher à leurs biens. Une dernière chose, avant de vous laisser dans des états fort variables : je m'arrangerai pour fournir, à ceux qui resteront ici définitivement pour participer au développement de la cité, et de leurs affaires, un logement. Ça sera une proposition unique, qui ne souffrira aucune autre proposition plus ou aussi généreuse, sur l'instant, et dans le futur, alors quand je vous le proposerai, réfléchissez bien à votre réponse. Et maintenant, amusez vous bien, et bon appétit! » Elle redescendit les marches alors que beaucoup trinquaient, même les gardes, qui se permirent l'incroyable outrance de s'en autoriser un.

Modifié par un modérateur samedi 31 décembre 2016 12:49:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'agitation était à son comble dans le monastère, les membres de la troupes de Garavel s'activaient dans tous les sens afin de rassembler les affaires pour les amener dans la ville maintenant libérée.
Alia parcourait les couloirs sans réussir à se concentrer ou être efficace, l'atmosphère du lieu avait changé, les murs respiraient l'apaisement, la jeune fille le ressentait par tous ses pores et un sourire heureux ne quittait pas son visage. Elle traversait les pièces où elle avait vécu les moments les plus importants de sa vie et naturellement elle arriva devant la statue de Vardishal.

Bhaal était déjà dans la pièce, il réunissait leurs affaires dans un baluchon assez maigre. Elle lui sourit et se mit devant la statue qui la regardait avec sérénité. Le saint en elle résonnait en écho, pour la première fois de sa vie, elle se sentait vraiment libre. Il restait l'Eglise, bien sur, mais Kelmarane était libérée et Kardswann n'était plus un danger, elle était... heureuse ? Oui, ou presque. Il y avait toujours ce vide dans son cœur mais elle n'avait jamais été aussi proche du bonheur que maintenant.

Elle sentit sa présence s'approcher avant même que Bhaal ne lui prenne la main, elle s'appuya légèrement contre lui, appréciant la chaleur de son corps sur son dos. Lorsqu'il lui parla, elle sourit.
« Moi aussi, je vais regretter cet endroit. Mais on ne le quitte pas vraiment. » Elle posa leurs mains jointes contre son cœur. « Vardishal reste ici, il est toujours avec nous. Et nous aurons une vraie maison. Rien qu'à nous, où seuls les gens que nous inviterons pourront entrer. »



Si elle n'avait pas beaucoup participé au déménagement, Alia prit à cœur d'installer leurs affaires dans la cellule qui leur avait été assigné à Bhaal et elle. Elle rangea leurs affaires le mieux qu'elle pouvait, essayant de rendre l'endroit le plus confortable possible. Elle regarda le résultat satisfaite, ce n'était pas grand chose mais elle avait réussi à rendre l'endroit le plus confortable possible avec le peu qu'ils avaient.

Lors du repas du soir, Alia riait et souriait. Elle se laissait entrainer par la liesse générale, occultant l'épreuve qui les attendait le lendemain. Elle accepta plusieurs fois que Bhaal remplisse son verre de vin, sentant son cœur devenir de plus en plus léger au fur et à mesure que la nuit avançait.

Modifié par un utilisateur samedi 19 novembre 2016 16:30:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pendant que certains partaient au monastère récupérer leurs affaires, Célestin participait au rangement de Kelmarane, ou de ce qu'il en restait après des années d'abandon, à la maigre mesure de ses forces. Il se prenait parfois à soupirer en regardant le travail qu'il y avait à faire. Les Maîtres du Pacte fourniraient-ils assez de ressources pour qu'Almah puisse embaucher des artisans afin de reconstruire la ville ? Combien faudrait-il de temps pour qu'elle soit opérationnelle ? Soudain, il se prit à penser que, finalement, ils n'avaient fait que le plus simple...

Le soir, Célestin participa au festin, mais mangea et but modérément. Ses réflexions de l'après-midi lui trottaient encore dans la tête, mais il essayait - avec plus ou moins de réussite - de faire bonne figure. Après tout, si Almah était heureuse, c'était déjà une raison pour lui de sourire.

Une autre raison de sourire était Jyll. Ils n'avaient pas encore eu l'occasion de discuter seule à seul, tous deux occupés à participer à l'organisation des lieux, mais savoir qu'ils allaient tous les deux rester ici, ensemble, lui réchauffait le cœur. Cependant, il passa une partie de la soirée à éviter Khem. Bien qu'il ait démontré un certain courage durant ces derniers jours, affronter l'ire d'un frère possessif et protecteur n'était pas encore dans ses capacités...

Contrairement à ses camarades et alliés qui fêtaient la victoire, Nemlak resta sobre et convoqua les marchands avec qui il avait négocié à son retour en ville.

Avec eux, il parla de l'avenir de la cité et de la leur.

Il se coucha relativement tôt, indifférent aux cris de joie et aux effets de l'alcool sur la troupe. Il se devait de rester l'esprit clair et focalisé sur la tâche qu'il s'était fixée. La fête pouvait être remise à plus tard, le jour où Kelmarane serait encore plus florissante et plus prospère qu'elle n'était avant sa prise par les gnolls.



Au petit matin, il alla voir Undrella, pour lui parler de son avenir dans la cité et sa place au sein de la future communauté. Il avait de nombreuses choses à lui proposer et il espérait bien de la convaincre de les accepter.

Comme prévu, ses camarades n'avaient pas apprécié sa demande d'une journée supplémentaire avant d'aller explorer l'église lorsqu'il les prévint après sa rencontre avec Undrella. Toutefois, cette fois, malgré leur récalcitrance, ils finirent par admettre la justesse de sa demande. Pendant que lui même passait son temps à écrire son parchemin, ils vaquèrent à leurs futiles occupations.

Le soir, il demanda à être reçu par la Princesse.




Nemlak s'était préparé du mieux qu'il avait pu. Il avait changé sa liste de sort pour tenter d'être plus efficace pour l'exploration que pour le combat. Il s'était aussi assuré la veille d'être en mesure de protéger lui et ses compagnons de l'influence néfaste d'une créature du mal, tout d'abord à l'aide du Père Zastoran, puis par l'écriture d'un parchemin contenant de nombreux sorts de protection contre le mal.
Il espérait que cela soit suffisant.

Avant de pénétrer dans l'enceinte de l'église, il se jeta plusieurs sorts. Tout d'abord un sort d'armure de mage, puis un sort de détection de l'invisibilité et enfin, en même temps que le prêtre de Néthys, il se protégea contre les influences mentales maléfique avec un sort de protection.


Décidément quelque chose n'allait pas en ce lieu. La désolation qui y régnait contrastait trop avec l'attitude bonhomme du prêtre. Nemlak essaya d'observer l'attitude de ce dernier, pour y déceler un mensonge ou l'effet d'un autre sort de contrôle mental.
Ne décelant rien d'anormal, il regarda ses compagnons dans l'attente de leur verdict avant de suivre le prêtre.

• Psychologie : 1d20+3 donne [2] + 3 = 5

Sorts actifs :
protection contre le mal (4mn)
détection de l'invisibilité (40mn)
armure de mage (4h)

Modifié par un utilisateur jeudi 24 novembre 2016 13:16:13(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'arène était désormais endormie, seuls les gardes veillaient encore.
Alia et Bhaal avaient rejoint leur cellule, la jeune fille avait craint devoir soutenir Bhaal pour aller se coucher vu la quantité de bière qu'il avait bu, elle-même ne se sentait pas très vaillante. Mais étonnamment, l'alcool ne semblait n'avoir que très peu embrumé l'esprit de son amant.

Allongée sur le corps puissant de son amant, Alia restait les yeux ouverts dans la nuit. Elle écoutait les bruits inconnus de la cité et scrutait l'obscurité cherchant la statue de Vardishal qui n'était pas là. Elle se rendit compte à quel point elle s'était habituée au monastère et se sentait perdue dans ce nouveau lieu. Les questions de la Princesse tournaient en boucle dans son esprit sans qu'elle n'arrive à prendre de décisions.
Ce n'est qu'à l'aube où, bercée par le souffle de Bhaal, elle s'endormit enfin.


Alia avait accepté sans soucis d'attendre une journée de plus avant d'aller à l'Eglise, ils n'étaient plus pressés de toute façon, s'ils pouvaient mieux se préparer, cela en valait la peine.

La jeune affranchie entra dans la cellule où Kardswann était gardé prisonnier. Il était toujours inconscient, le corps lardé de blessures et le souffle difficile. Alia s'assit à ses côtés, veillant à ce qu'il ne se réveille pas.
C'est elle qui ne voulait pas l'exécuter immédiatement, il lui semblait logique d'être celle qui s'assurait qu'il ne redevienne pas un danger pour les nouveaux libérateurs de la ville. Et puis...

Et puis, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une immense tristesse à chaque fois qu'elle le regardait. Elle ne savait si c'était elle qui pleurait ou Vardishal. Comment avait-il pu devenir le monstre qu'ils avaient affronté ? C'était un tel... gâchis.
Indifférente au tumulte extérieur, elle restait assise au chevet du géant. C'était un Templier. Vardishal lui ressemblait-il ? Elle aimerait tellement pouvoir le voir au moins une fois, elle était presque jalouse de Bhaal qui avait vu son visage.

Les heures défilaient et la trouvaient toujours à la même place.


L'Eglise se dressait devant eux, Alia remercia le prêtre de Nethys pour la protection de son dieu. Elle se tourna vers Bhaal et répéta le rituel qu'elle avait exécuté deux jours avant lorsqu'ils s'étaient lancé à l'assaut de Kelmarane. Alors qu'elle posait un baiser sur son front, Vardishal accorda sa force à Bhaal puis à elle-même.

Alia serra le médaillon de Sarenrae trouvé dans le Monastère lorsque le Prêtre les salua de façon si courtoise. Cela n'allait pas, ce n'était pas logique. L'attitude du prêtre n'était pas cohérent avec le décors qui l'entourait.

Elle murmura à ses compagnons, « il nous cache quelque chose. Méfiez vous. C'est trop étrange, quelque chose ne va pas.  »

• psychologie (prêtre) : 1d20+4 donne [20] + 4 = 24
• Bluff (prêtre) : 1d20+8 donne [14] + 8 = 22

Héroïsme Bhaal et Alia (40 minutes) : bonus de moral de +2 aux jets d’attaque, aux jets de sauvegarde et aux tests de compétence

Modifié par un utilisateur jeudi 24 novembre 2016 11:47:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'intérieur de l'église était assez sombre bien que les portes à présent grandes ouvertes amenèrent assez de lumière pour tous. La majorité de ses parois étaient toujours debout, mais les murs intérieurs avaient été en grande partie démolis et ravagés. La puanteur régnait dans le lieu, plusieurs squelettes jonchaient le sol carrelé, dont une douzaine environ vêtus de la livrée rouge-chitine de la Garde des maîtres du Pacte. Le reste semblait être composé de prêtres de Sarenrae, voire de citoyens ordinaires, bien que la décomposition subie ces vingt dernières années avait fait disparaître la majeure partie de la peau et des vêtements portés par les cadavres. La majeur partie des murs intérieurs et du plafond de la structure étaient souillés par les cendres et les flammes, et l’on pouvait voir partout des signes de
violents combats. À gauche de l'entrée, près du centre de l'église, un morne escalier descendait vers une porte lourdement
barrée. D'ici, une terne lueur rouge semblait en émaner.
Arrivé au fond de l'église, le prêtre reprit la parole.


« Bienvenue dans mon église. Les plus grands héros de Kelmarane ... »
il se tourna, son visage et son apparence complètement changée


« De vos âmes! »




Sortant de derrière des piliers, ou se relevant entre les corps, des créatures à l'aspect de cadavre en décomposition se mouvaient, lentement, vers le groupe, probablement attiré par tant de chair fraiche.


« breeeeeeaaaaa! »





« Zeuuuuhhhhh! »





« Raaaaaaaaaarrrrr! »




À droite, une porte entrouverte pleine de moisi grinça alors qu'un autre zombie s'approchait. Nemlak ne put réprimer une sorte de bruit étouffé d'angoisse, lui coupant brièvement le souffle. Le zombie avait la peau moins grise que ses congénères et tirait davantage vers le vert, et il conservait, malgré la pourriture et les années, une certaine ressemblance avec quelqu'un. Qui qu'il fut, il n'avait pas l'air de s'en souvenir.

Modifié par un utilisateur jeudi 24 novembre 2016 13:13:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ils n'eurent pas longtemps à attendre. Déjà, la marée inhumaine se relevait, prête à déferler sur eux, tandis que l'accueillant prêtre se muait en immonde squelette décharné animé d'une vie impie. Pour Bhaal, c'était la première fois qu'il était confronté à la non-vie, et il eut un mouvement de recul, les yeux écarquillés d'horreur. Mais son entraînement de gladiateur, son aptitude à ne pas penser pour juguler sa peur, prit le dessus. Ils étaient, somme toute, plus dégoûtants qu'effrayants. Le sol était jonché de cadavres mais il savait qu'avec la Bête, il pourrait atteindre le prêtre en quelques pas.

Il s'apprêtait à s'élancer quand le magicien hurla. On aurait dit qu'il avait vu un revenant, mais le géant rouge n'avait pas le temps de s'en préoccuper. L'instant d'après, une pluie de pierre tomba sur les zombis pratiquement à sa verticale. Il se recula légèrement pour ne pas en recevoir une par malchance, gratifiant le magicien d'un regard noir. Une fois la dernière pierre tombée, il s'élança enfin mais fut gêné par l'amoncellement de pierres qui s'ajoutait aux cadavres éparpillés. Il ne pourrait plus, désormais, profiter de sa vitesse pour engager le prêtre avant que les zombis ne soient sur lui. Il devait revoir ses plans. « Raâââh ! Je déteste les morts et je déteste les cailloux et je déteste les magiciens ! » Rugit-il en abattant sa bardiche sur l'un des premiers zombis à sa portée, le décapitant assez malproprement. Pas encore... Pas encore... Se répétait-il. Pour l'instant, il avait besoin de toute sa clarté d'esprit.

[mouvement] C6 -> F6
[simple] attaque zombie #1 en F4

• attaque bardiche en puissance zombie #1 : 1d20+6+2 donne [7] + 6 + 2 = 15
• dommages : 1d10+12 donne [10] + 12 = 22

Jusqu'à 3 AO : +8, 1d10+12, 19-20/x2, allonge 3 m
CA : 18 + 2 (Prot°) = 20

Modifié par un utilisateur jeudi 24 novembre 2016 17:31:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!! »

Célestin ne put retenir un cri strident et suraigu d'effroi en voyant le prêtre se métamorphoser devant eux. Écarquillant les yeux, choqué, terrifié, il reprit son souffle en regardant les corps sans vie se relever tout autour d'eux, juste assez pour hurler de nouveau.

« Aaaaaaahhhh !!!!! Mais c'est quoi cette horreuuuuuurrrrr !!!! »

Son esprit lui dictait de s'enfuir à toutes jambes devant ce qui devait être des zombis, cadavres putréfiés relevés par la magie noire, mais son cœur ne pouvait pas se le permettre. D'une part, il ne pouvait pas laisser ainsi souillé un temple de Sarenrae. D'autre part, il ne pouvait pas laisser ses amis affronter seuls le danger. Même Nemlak semblait affecté... Lui qui venait venger ses parents, se pouvait-il que le zombi verdâtre soit son père ?

Les jambes tremblantes, il s'avança dans les décombres créés par la magie de Nemlak, et demanda à Sarenrae de dévier les coups que l'une de ces immondes créatures pourrait donner à Alia.



Action de mouvement : déplacement de B6 à E8
Action simple : malchance sur zombie 3 (JS volonté DD17)

En cours :
Armure de mage (4h)
Message (40 mn)
Protection contre le mal ( 23 rds)

Modifié par un utilisateur vendredi 25 novembre 2016 21:51:25(UTC)  | Raison: Non indiquée