Telb tendit la main vers Gaurig pour le proposer une caresse et sentit une étrange doubleur à l'arrière de son crane et dans ses yeux.

« Je dis pas non pour les soins. » dit-il.

« Ah, ca va beaucoup mieux ! Merci ! »

La douleur avait disparu. Telb se sentait différent...

Modifié par un utilisateur mardi 1 mai 2018 12:23:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le groupe constate, avec des réactions diverses, la mort d'Azan.

Une brise se lève et tous peuvent entendre la voix de Razelago.

« Très bien. Il n'est pas dramatique que Rhona Staelish se soit enfuie. Nous savons, je pense, tous où elle s'est enfuie, n'est-ce pas, Cimri ? »

Cimri avait repris ses esprits.
« Oui... Elle m'a d'mandé de rejoindre la rébellion, d' la suivre au fort Estazano. Ca m'a mise hors de moi. Désolé Razelago, l'incendie, c'est d'ma faute. » dit-elle, l'air très coupable.

« Ne t'inquiètes pas Cimri, ce manoir n'avait aucune importance. Quant à Azan, sa mort est regrètable, mais nous ne pouvons nous attarder aux sentiments.

Nous devons enquêter sur ce fort, mais avant, comme je vous l'avais indiqué, les corps des frères Allamar ont disparu. Un de mes informateurs m'indique que les rumeurs pointent leur mère qui aurait repris les corps pour tenter une résurection. » dit-il.

« Si tel est le cas, nous devons l'en empêcher. La mort de bretteur vous a affaibli, aussi je complèterai votre groupe d'une nouvelle recrue, qui vous rejoindra à la taverne ce soir. J'ai des connaissances qui sont à même de me fournir une recrue qui complètera bien votre groupe. Je ne peux vous laisser Cimri, dont j'ai besoin En attendant, vous pouvez vous reposer et vous préparer.

Quant à toi, Cimri, rejoins nous au manoir du Baron, nous avons à parler. »

La brise, ensuite, s'arrête, et seul le crépitement de l'incendie encore vivace se fait entendre.

Cimri se tourne vers le groupe, une petite larme à l'oeil.

« Bon sang, Azan... J'le connaissais bien... » dit-elle.

« En tous cas, merci pour l'aide ! A plus tard faut que j'y aille, z'avez entendu !  » s'écria-t-elle comme si rien ne s'était passé. Puis elle disparut.

Le semi-orque arpentait les ruelles de Longacre. Depuis les cinq années qu'il avait passé dans cette insignifiante bourgade du Cheliax, il n'avait pas forgé de nombreuses amitiés hors du cercle de son étrange famille. Son emploi du temps l'occupait principalement en fin de journée et la nuit. Son statut de moitié humain ainsi que son faciès peu engageant lui garantissaient une relative tranquillité. Les gens avaient tendance à se tenir éloignés de lui voire à s'écarter de son passage. Rares étaient les fous qui s'aventuraient à lui adresser la parole pour exprimer le fond de leur pensée.

Il avançait à pas rapides, équipé comme s'il devait partir immédiatement en mission. D'ailleurs, il se pouvait bien que cela soit effectivement le cas. Il se dirigeait vers la taverne de l'Alouette Éméchée où il devait rencontrer trois futurs acolytes. Marchant les poings serrés, il se demandait s'il y aurait de l'action dès cette nuit. La cicatrice était à présent complètement guérie, mais il ressentait toujours un léger picotement dans sa main. Était-ce une simple impression ? Feyd-Rautha n'aurait su le dire. Il lui semblait que depuis qu'il avait accompli ce petit rituel, une connexion spéciale s'était établie avec les Enfers. Le Maître devait probablement lui rappeler son allégeance via cette sensation quasi permanente.

La brute au sang orque arriva enfin en vue de l'établissement. Il y était déjà allé plusieurs fois avec ses frères et sa sœur. Ces derniers aimaient à fréquenter ce bouge pour noblions. Il poussa la porte d'entrée et parcourut rapidement du regard la salle partiellement enfumée, repérant immédiatement les trois lascars. Un nain, un humain et un comme lui. Le visage de cet autre sang mêlé lui disait vaguement quelque chose. Il avait du le voir trainer avec la petite Cimri. Rien d'étonnant vu que tout ce petit monde œuvrait pour le même boss. Le barbare avait eu vent des dernières rumeurs. Les hommes du Baron ne passaient pas inaperçus. Du coup, lui-même allait probablement sortir de l'ombre. Il s'avança vers la table et se présenta sommairement. « Messieurs, je suis Feyd-Rautha. J'imagine que vous m'attendiez ! » Il attendit patiemment une réponse pour se joindre aux trois hommes.

Debout, haut de ses deux mètres dix et presque aussi large d'épaules que ce que le nain semblait grand, il obscurcissait la vue de la tablée. Souillées de la boue de la veille, les écailles métalliques de son armure ne reflétaient que modestement les faibles lumières de la salle. Dans son dos dépassait le manche de sa longue hache ouvragée avec maitrise. A sa ceinture pendait une autre hache, bien plus petite, ainsi qu'un fouet et un sac de voyage. Normalement, quiconque sain d'esprit aurait feint de ne pas savoir de quoi il s'agissait...

Modifié par un utilisateur vendredi 4 mai 2018 10:47:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tak ne passait vraiment pas inaperçu, pas immense pour un demi orque il atteignait tout de même le mètre quatre vingt dix. Il était svelte presque maigre mais musclé. Ses traits qui avait du être étrangement harmonieux avaient par contre été considérablement enlaidis par les marquages orques et ses brulures. Le coté droit de son visage semblait avoir rencontré un feu et vu l'état de son bras droit, qu'on pouvait voir entre les plaques de son armure, il avait du protéger son œil en mettant son avant bras en opposition, mais ça devait remonter à plus d'une décennie.
Il ne devait pas encore avoir 20 ans, et avec sa peau grise, ses crocs peu marqués et son allure élancé peut être que l'autre bout de son héritage avait du sang elfique.
Tak portait une armure lamellaire en corne, visiblement de facture humaine et civilisé, un bouclier en bois en bandoulière sur son dos, un cimeterre au fourreau attaché à l'arrière de sa ceinture. Un gourdin et une serpe a son coté droit venait compléter son arsenal visible. Ses vêtement semblaient avoir vécu mais être bien entretenu, portant les traces d'une vie en majorité passé en forêt. L'annulaire et l'auriculaire de sa main droite étaient liés ensemble par un lien de cuir au dessus d'un de ses gants.
La majorité de ses tatouages et scarifications semblait se reporter à un culte voués à des reptiles, cicatrices de morsures acérées, griffures, tatouages d'écailles et de mâchoires, indéniablement tribal, orque et a vocation mystique. Il ne portait par contre pas de piercing qu'affectionnaient certaine tribus orques.

« Ah tiens, il nous envoie l'gars le plus identifiab' a un kilomètre d'tout Longacre, j'dois e'te l'second... En plus c'est une sale race... ça va e'te bon pour not' réputation ça. Enfin on n'est p'us à ça près. M'enfin y nous manquait une brute, on peut pas s'rater en prenant un machin qui viens d'not' sale engeance.
Salut Bronto... Comme t'peux l'voir j'su' presque content t'voir. » "Balafre" aimait pas grand monde et les orques étaient en tête de liste dans les trucs qu'il aimait pas, il s'en était jamais caché. Mais sa réplique puait la vérité dans sa bouche, malgrès son rappel de ses convictions profonde il ne semblait pas méprisé Feyd-Rautha et était plutôt satisfait qu'en choix de gros bras leurs commanditaire avait peut être une bonne vision.
Derrière lui, le lézard qui l'accompagnait partout, qu'il avait nommé avec beaucoup d’imagination "Croqueur", dévorait une pièce de viande crue ramener tel quel de la cuisine, le jeune tyrannosaure bardé d'une chemise de maille faisait craquer les os et happait goulument de gros morceau de bidoche.

Modifié par un utilisateur vendredi 4 mai 2018 19:49:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le tavernier, à peine le nouveau assis à la table, apparaît de nouveau de nulle part.
« Messeigneurs, votre nouveau compagnon est là, à c'que j'vois ! La note précisait que lorsqu'il arriverait, je devais vous rappeler qu'il vous faut parler du plan de demain avant d'être trop éméchés ! » dit-il.
« Enfin, ça m'empêche pas de vous servir une p'tite cervoise si vous voulez... Vous m'paraissez encore bien frais ! » souria-t-il.

L'accueil de la part du trio ne fut pas des plus chaleureux. Loin de là ! Il n'y eut guère que le nain qui parut plus amical, bien que probablement par déformation professionnelle due à son état de "modeste" marchand. Toutefois, le barbare ne s'en émut point. Pourquoi aurait-il été reçu à bras ouverts par un groupe de gredins embauchés pour exécuter les basses besognes d'un baron qui, comme le laissait entendre Telb, manquait fermement d'image positive ? Le semi-orque trouva même qu'il y avait une sorte d'humour dans les paroles de son congénère. Il lui rétorqua, amusé. « Par le plus identifiable, tu veux dire plus que le gars qui se promène avec son chien exotique ? Je vois que tu adores ce que tu es ! Si t'es si désespéré, il existe un truc qu'ils appellent l’euthanasie. » Alors qu'il s'installait à la table, il conforta le prêtre. « Oui, pas de problème là dessus. J'ai une bonne idée du pourquoi nous sommes ici ! Par contre, je m'abstiendrais de donner mon avis sur quelle suite choisir. Je vous laisse ce soin pour le moment. Quand je serais plus au fait de vos méthodes, j'aviserais. »

Sirotant sa bibine, il observa ses nouveaux compagnons de route. Ils avaient l'air taillés pour la baston et cela rassurait Feyd. En effet, ayant lui-même une soif non négligeable pour la violence, il aurait été navré de devoir faire preuve de trop de retenue.

Modifié par un utilisateur vendredi 11 mai 2018 15:46:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

A elle seule, la sale tronche de celui dont il ne connaissait toujours pas le nom en disait long sur l’existence qu'il avait pu avoir dans sa tribu. Feyd avait du batailler ferme pour gagner un statut de guerrier au sein de la sienne et faire oublier le mélange dans son sang. Nul doute que sa puissance physique ainsi que sa stature, qui rivalisaient avec celles des orques les plus impressionnants, y avait été pour quelque chose. De toute évidence, le sang-mêlé du trio ruminait sur un passé qu'on pouvait deviner douloureux. Le barbare se garda bien de lui faire savoir qu'il trouvait plutôt sympathiques les us et les coutumes des siens. S'il y avait peut-être un petit reproche qu'il aurait été poussé à leur faire, cela aurait été à propos de leur grande indiscipline. Pour Feyd-Rautha, il s'agissait sans l'ombre d'un doute de la raison qui limiterait à jamais la position des orques sur Golarion.

Chaque tribu perdait trop de temps à massacrer ses voisines. Bien qu'en soit cela générait un immense amusement, il aurait été préférable de tourner cette énergie contre les races moins vaillantes qui grouillaient dans tous les pays et qui se croyaient au-dessus des orques.

Laissant ses réflexions idéologiques de coté, le barbare tenta d'expliquer à son congénère les intérêts qu'il y avait à ne pas passer inaperçu. « Ah ! Tu parles de cette inaperçu là ! J'avoue que je n'en vois pas l'utilité. En fait, maitre de L'dino, ou Croqueur je sais plus trop, je ne cherche pas à être invisible. Bien au contraire. J'avoue que j'aime ressentir le petit frisson qui accompagne la vue d'un type qui est sur le point de se chier dessus quand je lui fait comprendre que sa présence me gêne. J'aime aussi beaucoup voir ces courtes bottes s'écarter quand je marche dans la rue. Et puis, si je dis à un cul terreux que je ne veux plus jamais voire sa tronche, c'est rare que je le recroise vu qu'en me voyant venir, il s'arrange pour disparaitre ! » Alors qu'il parlait, Feyd réalisait que la divergence de points de vue était probablement à l'origine de la misérable existence qu'avait vécu son interlocuteur. Alors que pour lui, toiser les autres en baissant la tête pour les regarder dans les yeux était un signe d'assurance, pour le balafré, rien n'était aussi important que de ne pas être vu...

Modifié par un utilisateur vendredi 11 mai 2018 18:48:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ayant fini une bouchée de son plat avant de répondre le druide reprit:« Ouaip' j'cause de c't'inapperçu là. J'y prends pas d'plaisir mais les gens en général font la même chose qu'avec toi. Ceux qui veulent m'éviter m'évite, ceux qui veulent me trouver savent où, en général à quat' ou cinq quand y'viennent chercher la merde, comme les orques dont j'me souviens quoi... Et ceux que j'veux plus voir s'démerdent pour qu'ça arriv' l'moins souvent possib'. Ça doit être le bon sens...
Et, Telb, si tu veux dire par y'aller de nuit et leurs tomber d'ssus par surprise dans la nuit, j'peux aider, mais c'est la seul forme de discrétion ou j'suis bon. »

Laissant là la discussion, Feyd sentit que le groupe envisageait de se mettre en action rapidement et de nuit. Tous les ingrédients qu'il adorait. Se tournant vers le marchand nain, il déclara. « Excellent ! En ce qui me concerne, j'avais prévu cette éventualité. Je suis prêt à vous suivre et ne peux que louer l'idée de profiter de l'obscurité. La nuit, tous le monde est gris parait-il. Enfin, pour ceux qui y voient, bien sûr ! »

Modifié par un utilisateur dimanche 13 mai 2018 20:36:14(UTC)  | Raison: Non indiquée