Les aventuriers passent, pour la majorité, la nuit à l'auberge dans la chambre offerte par Razelago. Telb et Granerd font du shopping avant, tandis qu'Azan, Archys et Ichabod vont directement au repos.

Le lendemain, tous se retrouvent pour le petit déjeuner, également offert par l'homme d'affaire, puis se remettent en route par une journée ensoleillée. La marche vers le manoir se fait sans heurts, et lorsqu'ils arrivent devant en fin de matinée, Cimri les attend déjà.


«  Salut les gars, bien dormi ? Moi, ça va, un peu mal à la tête mais ça ira. Allons-y, Razelago nous attend. »

Joignant l'acte à la parole, Cimri leur fait signe de la suivre, et prend le même chemin que la veille pour aller dans le bureau à l'étage. Vous remarquez, à la lumière du jour, que le manoir est bien plus coloré que vous ne le pensiez. Les murs sont en fait tapissés de mousse et lierres qui ont, au fil des années, pris possession des lieux de manière spectaculaire. Le contraste avec les parties noircies de la battisse est saisissant.

Vous entrez tous dans le bureau à la suite de Cimri. Il est comme il était la veille : le même pantin assis sur le même siège devant le même bureau. Vous remarquez cependant qu'une boite d'un noir laqué se trouve sur le bureau. Vous êtes presque sûrs qu'elle n'y était pas la veille.

Razelago prend la parole alors que le pantin s'anime.

« Bonjour, j'espère que vous avez profité de votre nuit à l'auberge.
Avec le nombre de vétérants qui vivent en ville, ce n'est pas surprenant qu'il y ai une église d'Iomedae à Longacre. Mais il se peut qu'elle n'existe plus dans peu de temps si sa prêtresse, Tilaevia Allamar, réalise son plan. »

Razelago joint ses mains.

«  Les troubles se font plus profonds dans l'empire, et pas uniquement à Pezzack et le long de la côte. Beaucoup des disciples d'Iomedae se sont mis à dénigrer publiquement les vices de la monarchie, ainsi que les droits des citoyens. Ils semblent penser qu'ils sont à Andoran et que le peuple n'a qu'à se mobiliser pour prendre le pouvoir. Ils ont tort.

Ici, c'est le Cheliax, pas Andoran, et nous savons tous où le vrai pouvoir se trouve.
La cinquième épée Tileavia Allamar organise un rassemblement en face de son église cet après midi, dans seulement deux heures. Je ne sais pas ce qu'elle va y dire, mais je soupçonne des boniments révolutionnaires qui ne feront que semer les graines de la confusion et de la frustration parmi les citoyens de Longacre. Ceci ne me plait guère. Je désire donc que vous alliez à ce rassemblement. »

Le bras de Razelago se tend pour montrer la boite sur le bureau.

«  Dans cette boite, vous trouverez des écharpes marquées de l'insigne de l'archbaron Fex. Portez les, rappelez au peuple que le seigneur de cette ville n'est pas seul, et voyez ce qu'il se passe. Cimri me les rapportera une fois la mission terminée. En récompense, vous recevrez chacun le double de la prime de la mission de la nuit dernière. »

Cimri hoche la tête, s'avance et prend la boite. Razelago reprend la parole.

«  Avez-vous des questions ? Sinon, je vous encourage à partir de suite pour arriver un peu en avance sur les lieux. »

Si le groupe n'a aucune question (ou suite à ses questions), Cimri invite le groupe à la suivre au rez-de-chaussez, où elle ouvre la boite et donne une écharpe à chacun et en prend une qu'elle enfile également.

«  J' propose qu'on aille directement là bas, et qu'on reste groupés. On verra bien combien d'gens vont v'nir ! »

Modifié par un utilisateur vendredi 17 février 2017 10:12:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Razelago tourne la tête vers Archys, la penchant légèrement. Quelques secondes de silence s'ensuivent, puis il prend de nouveau la parole.

« Vous allez à un sermon, pas à une bataille. Les choses ne sont pas sensées dégénérer. Sachez que les forces de l'ordre seront sûrement également présentes. Vous pouvez vous défendre si vous êtes attaqués, mais je ne tolérerai pas de meurtres. Vous porterez l'insigne de l'archbaron Fex, et vous ne devez pas faire quoi que ce soit qui le discréditerai vis à vis de la population. »

Il marque une pause suite à cette phrase.

« Si ça dégénère et que cela vient de vous, je le saurai. »

• Intimidation : 1d20+13 donne [9] + 13 = 22

Le ton de cette dernière phrase ne laisse pas place au doute.

Pas de question, Telb n'aimait pas les manières de faire de ce pantin et de son marionnettiste. A ses yeux, c'était... sale.... en quelque sorte.

Une fois en bas, Telb profita de l'occasion afin de remettre à chacun ainsi qu'à Cimri, une bourse d'or contenant 100 Po chacun.

« Pour la vente des tapisseries et de l'outil du tanneur »

Je suis vraiment trop gentil

Modifié par un utilisateur samedi 18 février 2017 10:53:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après un sommeil fort agréable, il se leva de bon pied. Tout d'abord, il débuta la journée en avalant un sommaire mais sufissant petit déjeuner. Une fois la formalité remplie, il sortit dans la campagne et par le temps frais, testa sa nouvelle arme. Il la fit tourner, la lança, la sous pesa. Il effectua une série de mouvements complexes et découvrit cette nouvelle arme de qualité. La chaîne sifflait bien. Son équilibre était similaire à celui de la sienne et les maillons avaient un taille correct. La principale différence résidait dans la forme du fanion. Si le sien était triangulaire, celui ci était un rectangle. Et le test confirmait bien les dires au sujet de ce type d'arme.

La fanion avait deux fonctions. La plus évidente était son pouvoir de distraction. Dans les mains d'un expert de la manœuvre, on pouvait effectuer toute une série de mouvements formant des symboles distrayant l'adversaire s'il commençait à regarder ces traits de couleurs vives que formait le bout de tissus. Pour cela, les triangulaires étaient les meilleurs. Le deuxième emplois était le bruit. Le maniement de ce type d'arme était complexe car il fallait faire tourner en constance la chaîne et la manœuvrer en mouvement. Il n'était donc pas complexe de se blesser soi même en faisant filer la chaîne. On y risquait facilement sa peau (littéralement). Pour éviter cela, il faudrait savoir en constance la position exacte de ces maillons. Mais ils tournent si vite et souvent hors de portée du regard. Le guerrier doit donc alors se fier à sa connaissance des mouvements de l'arme mais aussi au bruit qu'elle fait. Il peut ainsi deviner sa localisation. Et là est l'emploi du fanion qui claque dans l'air, formant ce bruit caractéristique et si utile. Et le bruit est plus important et précis avec un rectangle. Comme celui de la nouvelle chaîne.

Granerd pesa un instant le pour et le contre. Puis il rangea son ancienne arme dans une de ses poches et passa la nouvelle à sa ceinture. Au diable l'esthétique, il fallait de l'efficacité.

Quand il reçu l'argent du nain, il approuva d'un hochement de tête avant de glisser les pièces dans son sac. A charge de revanche !

Il garda ensuite le silence fasse au pantin. Le moins ils posaient de questions, le plus vite ils partiraient.

Quand il reçoit la potion de soins légers, il n'est pas mécontent. C'est peu mais c'est toujours ça de pris, quand il sait que le problème d'avoir un code éthique comme le sien, c'est que se soigner autrement n'est pas simple.

" Sympa Cimri. J'espère juste que j'aurai pas à l'utiliser trop tôt. "

Une fois arrivé sur le lieu du rassemblement, il voit physiquement la shérif de la ville, dont il avait déjà entendu parler lors du briefing précédent. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle soit la tante de leur contact. Cette femme est là pour policer les éventuels problèmes qui peuvent apparaître, et il voudrait bien rapidement s'éclipser de cette réunion de famille. Mais la question est déjà posée, c'est trop tard. Il va rester un peu flou, sauf s'il pense que c'est mieux d'en dire plus.

" Je suis Azan Enarxion. Je travaille avec Cimri depuis pas longtemps. J'avais entendu que quelque chose d'intéressant allait se passer ici, je suis venu pour en savoir plus. "

Il jette un oeil sur son écharpe, un peu inquiet de ne pas connaître l'opinion de la shérif sur l'archibaron Fex.

Granerd tenait l'écharpe dans sa main, nonchalamment. Quand le shérif s'approcha, il écouta sans parler la conversation familiale et nota quelque chose . Il se contenta d'être évasif. « Ouais, pareil que l'autre maigrichon sauf que moi, c'est Granerd. Y a un problème ? »

Le moins il parlait, le moins elle entendrait ses gaffes à l'oral...

La Shérif regarde chacun se présenter, et entend grommeler Archys. Quant au prêtre de guerre, il se tait et l'ignore, ce qui laisse à penser que l'incident avec l'alchimiste n'était pas la raison principale de son silence.

Elle inclina la tête vers Azan en signe de respect, puis se tourna vers le moine.
L'agressivité de Granerd ne lui fit pas avoir une réaction particulière, mais elle lui sourit en lui répondant.

« Dis donc toi, je peux comprendre que l'autorité ne te plaise guère, mais un peu de respect. Tu es peut-être porteur d'une écharpe de l'archbaron, ça ne t'en immunise pas à la prison. »

Elle se tourna ensuite vers le nain, écoutant sa pétante présentation.

« Enchanté, maître Jarvine. Vos compliments me flattent. »

Elle se tourna enfin vers Cimri.

« Donc tu es venue ici pour le sermon d'Allamar? Je ne pensais pas que tu étais croyante... »

Cimri ne sourcilla pas.
« Pas vraiment croyante, à moins qu'Allamar n' relève un peu sa rôbe et s'met à prier Calistria ... »

Cette remarque semblât faire tiquer la Shérif.

« Tu as entendu ce qu'il s'est passé à la tannerie la nuit dernière ? Tu ne sais, bien évidemment, rien que je doive savoir, n'est-ce pas ? »

Cimri pâlit à cette tournure de phrase presque accusatrice. Sa tante savait-elle qu'ils y étaient ? Savait-elle que c'était eux ?

« N..Non, j' devrai ? »

Cimri avala sa salive de façon exagérée. Ouf, elle s'en était sortie sans trop se dévoiler, mais c'était surtout grâce au manque d'attention de la Shérif, qui fut bousculée par un passant un peu trop alcoolisé.

« Bon... Et c'est quoi l'histoire avec les écharpes ? Est-ce que l'archbaron ou quelqu'un vous paie pour les porter ? »

La roublarde bomba le torse.
« C't' un crime d'être patriotique ?! »

« Très bien. Ravie de vous avoir rencontré, je vais continuer ma ronde maintenant. Ne vous faites pas remarquer, kapich? »

Rhona s'éloigna après un hochement de tête des plus formels, indiquant à ses députés de se placer autour de la foule qui commençait à s'amasser. Le sermon allait commencer d'un moment à l'autre, et la foule commençait à porter son attention sur le balcon de l'église. Les députés sont placés aux 'X' sur la bmap.

Perception : DD14


Tout à coup, Tilevia Allamar, 5e épée d'Iomedar, apparut sur le balcon de l'église. Elle était habillée dans la classique soutane blanche à bordures jaunes de sa foi, et s'adressa à la foule, d'une voix claire et précise, tranchant le silence qui s'était fait.

« Amis, voisins, l'heure est grave. Nous avons tous connu le chagrin, la peine dans notre vie : des chagrins inutiles, l'injustice, et même la cruauté parfois. C'est le fardeau des vivants. Mais beaucoup d'entre nous portent un fardeau bien plus grand que ce qu'ils devraient; imposé, non pas par leur héritage, mais par ceux qui ne se soucient guère de vous, de votre foi !
Mais aujourd'hui, je transmet le message des champions de la foi d'Iomedae, hérauts de la volonté divine, qui connaissent vos problèmes et veulent les résoudre. »
La prêtresse fait un geste à ses deux fils jumeaux, Loran et Lacall, qui apportent une boite décorée de lin blanc et la placent sur une table devant l'église. Elle déroule un parchemin qu'elle avait dans la main, et parle de nouveau.
« J'ai reçu cette lettre, la nuit dernière.

"Peuple de Longacre ! Le temps de la rédemption est venu. Vous devez tous choisir : vivre en vassaux complaisants de la corruption et du mal, ou embrasser l'honneur et la gloire qui vous sont promises. Nous vous laissons le choix !

Signé : Lencia Visserene, Chevalière de la glorieuse réclamation."

De plus, vous savez sûrement déjà ce qu'il s'est passé, la nuit dernière, à la tannerie de Jabral Louslik ! Il a été sauvagement agressé par un groupe de malfrats. Ce n'était pas un hasardeux brigandage, mais une action planifiée en réponse aux critiques de Jabral à propos des taxes toujours plus nombreuses, de l'administration toujours plus compliquée !

Amis, c'est notre devoir de remettre le culte d'Iomedae à la place qu'il mérite dans le Chéliax et de reprendre notre nation au nom de la déesse. Mais un signe nous a été donné; un signe que l''Ange-Chevalier' est venu à Longacre pour nous mener à la gloire ! »

Sur ces mots, la prêtresse leva les bras en signe de gloire, puis se retourna et rentra dans l'église. Les jumeaux ouvrirent ensemble la boite, et l'inclinèrent vers la foule, révélant un masque angélique. Il semblait regarder la foule de ses orbites sombres et vides.



Un brouhaha vrombit, et la majorité foule s'avança pour voir le masque de plus prêt. Une petite partie de la foule se dispersa immédiatement sans s'intéresser particulièrement au masque. Le message n'était pas direct, mais il était clair, et la majorité de la foule était révoltée : la révolte n'a jamais été aussi proche.

Cimri se tourna vers le groupe.

« Allons voir le masque ! Pis, p'tet que l'un de vous se sent d'prendre la parole pour calmer ou les disperser ? Razelago m'avait parlé de cette éventualité, il la craignait. Faut qu'on fasse s'qu'on peut pour éviter une révolte. J'pense même que si on volait s'masque discrètement, on pourrait limiter le mouvement. »

Vous avez le choix de ce que vous voulez faire ou dire. Si vous vous adressez à la foule, il faudra faire un jet d'une compétence parmi bluff, diplomatie, intimidation ou toute autre compétence basée sur le charisme. Up to you

Modifié par un utilisateur lundi 27 février 2017 11:15:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

La prêtresse était déjà rentrée dans l'église, mais la voix d'Azan portait, et elle a certainement entendu.

Une voix dans la foule l'élève :
«  Il a raison !  »

Puis on n'entend qu'un bruissement de chuchotements. Il semblerait que le doute se soit figé en une partie de la foule à l'écoute du discours d'Azan. Mais la majorité se presse tout de même pour voir le masque, qui semble accaparer beaucoup d'attention.

Le discours d'Azan fait baisser le compteur Rébellion de Longacre de 1 point

Tandis que les beaux parleurs oeuvraient, Granerd partit s'adosser à un mur non loin. En chemin, il défit sa chaine et l'enroula rapidement autour de son poignet.

Il s'appuya et coinça sa main dans son pantalon. L'autre tenait toujours la chaîne. Il lâcha deux doigts. Elle se déroula en faisant de longues boucles et en grinçant. Il fixa froidement ceux qui le regardait, ne cachant nullement son écharpe. L'arme toujours bruyante, il resta ainsi de marbre jusqu'à la fin du discours. Il ne dit qu'une phrase.

« En plus, la révolte a d'autres inconvénient plus ... claquant. »

Quand il dit cela, il donna un coup de poignet et la chaine remonta vivement dans sa main bien qu'elle soit toujours visible. Il tenta tant bien que mal d'avoir un regard... Pas dure.... Pas méchant... Défieur.

12 en intimidation

Alors que Telb n'attire pas l'attention de la foule, et que Granerd, malgré ses tentatives, n'est pas aussi intimidant qu'il ne le croit, Archys a plus de succès.

Il indique aux badauds que le masque est maudit. La majorité de ces gens étant des péons sans beaucoup d'intelligence, la menace semble les inquiéter.
L'un des jumeaux, entendant l'ensorceleur, pris la parôle :

« Ne l'écoutez pas, ce n'est pas vrai. Si c'était vrai, notre prêtresse aurait déjà eu des ennuis, fait faillite ou ne serait pas où elle est maintenant. »

Malgré cela, certains semblent se désintéresser du masque, par peur.

Le bluff d'Archys fait perdre 1 point de rébellion à Longacre