Yogo suivit la future impératrice et écouta le discours de la shinobi tout en observant l'endroit où elle logeait.
«  Quelle est cette relique dérobée? Elle doit être d'un intérêt certain pour que vous fuyez avec. De qui étiez-vous donc serviteur? »

Aloïs suivait la jeune femme, un peu surpris par une telle relique. «  Donc vous nous dites que les onis de la région sont corrompus, mais aussi que vous avez un moyen de les repérer ? J’ai l’impression qu’on pourrait s’entendre vous ne croyez pas ? J’avoue que de base je n’ai rien contre les onis, ni même mes compagnons, mais vous pouvez entendre que quiconque sème la zizanie mérite de gouter au fer ?  »

Il regarda alors l’approbation de ses compagnons qui connaissaient plus ce genre de créatures. Après tout même si Aloïs maitrisait la magie profane et était un homme très intelligent, il ne lisait pas, sauf pour trouver inspiration, et au final était assez peu cultivé.

Yogo écoutait attentivement les explications de la shinobi; qui lui amenaient autant de questions que de réponses.
«  Ces onis vous ont suivi, d'autres arrivent ils encore par moments? Je pense que vous dites vrai, mais ce qui me fait peur, c'est cette machine. Ce terme de machine est déjà étrange, mais vu que vous semblez en être imprégnée, j'ai peur de ce qu'elle pourrait faire de vous, que ça soit contre nous, ou contre vous-mêmes. »
dit-il franchement.
«  Je pense dans tous les cas que nous n'avons d'autres choix respectables que de nous y rendre. »

Modifié par un utilisateur mercredi 10 janvier 2018 09:08:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Miriya réagit plus rapidement que le demi-drow.
« Ce n'est pas une question de trouver. Je vous donnerai son emplacement. Mais il va falloir vous frayer un chemin jusque là, et je pense que ce ne sera pas facile. »

Aux doutes sur son intégrité, elle secoua la tête.
« Je vous dis la vérité...mais bien sûr, c'est aussi ce que je dirais si je mentais. Je n'ai finalement aucun moyen de vous prouver que je suis sincère. Je suis d'accord avec vous, cependant. Je...je n'ai aucune idée dans quelle mesure je serai capable de résister à la machine. Je vous conduirais au bâtiment, et je reviendrais vous attendre ici. Si jamais...si jamais je perds le contrôle, tant pis. J'ai perdu tout mon clan pour cette relique. Si je dois donner ma vie, où ce qu'il en reste, pour accomplir ma mission, cela ne m'effraie pas. »


Ameiko intervint à ce moment là, l'air indigné.
« Woh! Attendons une minute, là! Personne ne va mourir, surtout pas pour une vieille relique! Miriya, je ne vous connais pas depuis longtemps, mais je vous crois sincère, et je refuse de voir quelqu'un, aussi dévouée soit elle, mourir pour un simple objet! Nous allons trouver une autre solution. »


Kurimi sembla hésiter un instant, pas certaine de devoir contredire sa suzeraine, mais elle finit par élever la voix.
« Ameiko-sama...elle a raison. Cette couronne pourrait être cruciale pour notre entreprise et pour rétablir la loi impériale. Et le seigneur que servait Miriya en était convaincu. Vous l'avez entendu. Tout son clan a été détruit pour cela. Le moins que nous puissions faire, c'est de l'utiliser. »

Ameiko alla répondre, mais se tut un instant, avant de se tourner vers ses compagnons.
« Et vous, vous êtes d'accord avec ça? Aloïs? Yogo? Shae? »

«  Je me suis mal fait comprendre, comme je le disais, nous devons y aller. Si quelqu'un doit utiliser de magie durable, c'est le bon moment. » dit-il. Il était fier de l'impératrice, qui commençait prendre les devants, et agir en dirigeante, non en tavernière, ni en despote.

Ameiko resta bouche bée une seconde en écoutant ses compagnons, en particulier Aloïs. Elle paraissait encore réticente à accepter, et ils purent la voir visiblement lutter contre sa réaction première. Elle finit par articuler.
« Très bien. Vous avez raison...j'admets que si cette couronne tombe entre les mains du Régent et de ses hommes...Je suppose qu'on a pas d'autre choix que d'y aller et d'espérer que Miriya n'en souffrira pas.

Qu'est ce que vous pouvez nous dire sur ce que nous allons affronter? »


Miriya hocha la tête.
Très bien. Voilà ce que je sais...


Les six aventuriers échangèrent un regard avant de reporter leurs yeux sur le monolithe imposant qui se dressait devant eux, et le portail métallique directement en face d'eux, une porte métallique de 3 mètres de diamètre, flanquée d'un panneau de cristal comme celui qui contrôlait l'entrée de la cité. Les paroles de Miriya leur revenaient.
« ...il s'agit d'une sorte d'usine de fabrication de machine. Le code est fait de symbole que je ne comprends pas, mais le voici, il vous suffira de le répéter sur le panneau d'entrée. Une fois à l'intérieur, vous tomberez sur une sorte de bande mouvante qui fait le tour de l'usine, mais qui est immobile en général. Il va falloir trouver un moyen de rouvrir la porte ou de vous glisser dans l'ouverture.

A l'intérieur de l'usine, il y a des passerelles de grillage métallique qui font le tour de la pièce principale, avec le convoyeur. Je ne l'ai jamais vu en marche, mais je pense que la machinerie risque d'être dangereuse si elle est activée. Par ailleurs, il y a également des serviteurs mécaniques un peu partout. Pas trop dangereux, mais ils risquent de vous gêner. J'ai caché la couronne dans une cassette de bois, dans le processeur central. C'est de ce dernier qu'il faut vous méfier. C'est lui qui m'a...modifié, et je sais qu'il a aussi modifié plusieurs onis, au moins deux. Ils sont paradoxalement moins dangereux, mais plus...obéissants. Le processeur lui même risque de vouloir vous transformer également et pour ne rien arranger, il se trouve au dessus d'une fonderie. Prenez garde à ne pas chuter. »


Quoovar caressa la poignée de sa nouvelle rapière, se souvenant des paroles de Miriya.
« Vous utilisez cette épée que vous appelez rapière, en Avistan, pas vrai? J'en ai...acquis une, durant ma fuite. J'ignore si elle pourra vous aider, mais je ne suis sans doute pas aussi talentueuse que vous avec. Prenez là, je vous en prie. »
Le demi-elfe parla finalement, jetant un oeil au panneau de cristal.
« Bon...une fois là dedans, on ne sait pas combien de temps on aura, ni à quel point les machines sont dangereuses...en supposant que Miriya ne nous a pas menti. Je suggère que nous nous préparions autant que possible. »

Il pâlit un peu, mais se reprit.
« J'ai préparé une nouvelle dose de mutagène, mais je pense que nous devrions soigner nos blessures si possible. Shae, penses tu pouvois nous aider? »

Yogo regardait Shae, tentant de percevoir à quel point elle avait peur.
«  Si la machine, ou quelque chose, en veut aux intrus de ce lieu, je doute fort que nous nous reposions jusqu'à demain. Vu sa puissance, j'aurais tendance à dire qu'il vaut mieux ne pas lui laisser le temps de s'organiser, mais si vous souhaitez que nous nous reposions, je vous suivrais. »

Oui c'est vrai que si on pouvait éviter de se reposer ici ça serait pas mal.

«  Bien, nous sommes donc d'accord? On continue, on pourra discuter sur le chemin. Après on rentre, et on se remet en route, on a pas non plus trop de temps à perdre, on a un mariage à arranger après tout!

Et aussi je n'aime pas laisser les autres sans protection, on ne sait jamais ce qui pourrait arriver. A force d'être entouré de créatures change-forme ça fait se poser des questions non?  »

Modifié par un utilisateur mardi 16 janvier 2018 10:43:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Arrivé dans le complexe, Quoovar indique qu'il vaut mieux qu'il passe devant. Il boit un mutagen, et s'avance pour activer le convoyeur.
« Je discerne deux autres portes fermées. Je pourrais les ouvrir sans trop de problème quand vous le voudrez. »

Fidèle à lui même, Quoovar déverouilla les deux portes, au cas où ils doivent agir vite, et laissa Ameiko avancer, flanquée de Kurimi. L'intérieur de l'usine...dépassait quelque peu l'imagination.

Le convoyeur descendait en pente douce, pour aller serpenter autour d'une immense machine, un cube de métal forgé qui formait un entrelac protégeant une machine ressemblant à une immense fleur de lotus dorée, étincelant et éclairant toute la pièce d'une lumière bleue-blanche. Le processeur central. Le convoyeur en faisant le tour, autour d'une sorte de fosse sous le processeur lui même.

Par ailleurs, les deux portes qu'ils venaient de déverouiller menaient à des passerelles qui faisaient le tour de l'usine, à 4 mètres au dessus du niveau du sol, leur donnant un point de vue en hauteur.

Mais l'usine n'était pas abandonnée. Outre le processeur qui bourdonnait et crépitait d'énergie, de nombreuses autres créatures se trouvaient là. Trois d'entre elles aux angles des passerelles, manipulant d'étranges machines avec une régularité de métronome. Deux autres autour du processeur. Ces cinq là ressemblaient à des humanoides mécaniques de petite taille, mais bardés d'outils.

Par contre, trois autres monstres étaient présents. Des onis à la peau bleutée, leur yeux brillant de la même lueur que le processeur et l'oeil mort de Miriya. Ils portaient toujours leur armure o-yoroi, et leurs kabuto, ainsi que leurs sabres et arcs, mais sur leur peau courait désormais des circuits brillants et des plaques métalliques. Ils firent volte-face vers les intrus.

Ameiko lança derrière elle.
« On ne pourra pas tous manoeuvrer sur les passerelles! Séparons nous! Kurimi, avec moi! Il faut nous débarasser des onis et détruire cette machine-lotus! »

A cet instant, le convoyeur se mit en marche, et les dizaines de bras métalliques qui le bordaient avec lui. L'usine s'éveillait dans un vacarme d'activité...