La présence d'une torche était la bienvenue pour Karselyne, qui n'avait ainsi pas à user de magie. Elle écouta avec attention les consignes, leur hôte avait été conciliant, à eux maintenant de ne pas faire de vagues. Elle remercia la servante alors qu'elle partait, écoutant les instructions de Tiadora.
Une fois à l'auberge, elle vit des chambres simples et doubles, ne pouvant réprimer un sourire en se remémorant ce qu'ils avaient fait la dernière fois qu'ils étaient dans une auberge.
«  Je vais prendre l'une des pièces avec grand lit, je suppose que Jack voudra l'autre mais ça me permettra surtout d'avoir la place nécessaire pour continuer mes créations. Sauf si quelqu'un y voit une objection? »
Elle observa le petit manège entre Tiadora et Wahlmina avant qu'elle ne se téléporte à nouveau, tournant sur elle-même pour faire le tour des lieux avec les yeux.
«  Je pense que c'est une bonne idée d'y aller demain, sans Jack et Lywelin. Le lien n'a pas à savoir qui travaille pour nous. On devrait peut-être vérifier dans un premier temps si celui qui n'a plus donné de nouvelles est en ville ou si quelqu'un sait ce qu'il est devenu. et faire déjà quelques achats si besoin. Si nous risquons d'affronter un homme arbre, il faut que tout le monde ait de quoi le placer en situation vulnérable. Nous pouvons tenter une approche diplomatique mais il nous faut un plan de secours si il a des pouvoirs nous perçant à jour. »

Eudonius avait sagement écouté les dernières recommandations et ne brisa le silence qu'une fois le lien au plus resserré. «  Parfaitement d'accord  » déclara-t-il tout de go en même temps qu'il cherchait un morceau de parchemin avant d'y griffonner rapidement quelques mots et de les montrer à ses comparses ...
Pouvons-nous vraiment parler librement ? Si j'étais le Baron je vendrai mon âme (huhuhuhu) pour savoir ce que trame mon ennemi ...
De la magie pour nous écouter ?

Une fois que tout le monde eu trancher la question et si personne ne lui prend la plus des mains, il brûle le morceau de parchemin au bougeoir le plus proche.

Le n'enfant avait bien observé les gestes de leur hôte et mémorisé l'emplacement des leviers pour faire fonctionner les passages secrets, y compris pour revenir au manoir. Des mains, elle fit signe au colosse qu'elle allait s'occuper de cela.

Aussitôt dans leur nouvelle planque, Nestor se mit au travail. Si Kareen effectua un rapide tour des lieux, lui-même inspecta chaque chambre avec soin. La magie n'était pas son rayon, les mages du groupe sauraient quoi faire. Lui souleva le moindre bout de tissu au sol et aux murs, déplaça toutes les décorations et les meubles, se faufila partout. Il vérifia l'absence de moyen d'écoute naturelle, comme une grille d'aération éventuelle, un petit trou d'observation, ou toute autre ouverture ou support pouvant diffuser le son vers l'extérieur des chambres. Y avait-il des cloisons doubles ? Des miroirs sans tain ? Il chercha aussi un passage éventuel menant vers le grenier. Il partirait l'inspecter avant de se coucher, quitte à sortir par une fenêtre.

Aussi ne put-il se mêler immédiatement à la conversation. Lorsqu'il le fit, il expliqua ses idées. Trouver l'éclaireur du lien disparu. Visiter Sainte Cynthia pourrait aussi s'avérer des plus instructifs. Pour le reste, accueillir le lien à leur arrivée serait indispensable, ne serait-ce que pour savoir à quoi ses membres ressemblaient, et jauger leurs intentions et capacités.

La nuit, la première à terre depuis longtemps, avait été calme. Walhmina en avait profité pour véritablement se reposer. L'eau l'attirait, mais elle n'avait définitivement pas le pied marin. Comme à son habitude, elle s'était levée tôt, et les autres purent le retrouver en train de manger un morceau au rez de chaussée de l'auberge...
« Alors, par quoi on commence? La Femme Chanceuse, qui transporte nos collègues, devrait arriver dans la journée d'après Tiadora, mais on ne sait pas exactement quand. 'Faudrait qu'on se renseigne, et tant qu'à faire, qu'on en profite pour se renseigner aussi sur Caer Bryr, entre autres...et voir où on peut se procurer du matériel. »

Nestor s'était lavé le soir même, avant de se coucher. Quelle délicieuse sensation que de se glisser dans son lit en étant propre comme un sou neuf ! Il avait dormi comme un loir, dans l'un des petits lits. De toute façon, n'importe quel lit était king size, pour lui. Il apprécia le confort du matelas, la propreté des draps et le silence des lieux. Un couchage idéal.

Parvenu dans la cuisine, il lança un joyeux "bonjour !" à la cantonade. Il se renseigna sur la qualité du sommeil de ceux qui étaient déjà là, puis se mêla à la conversation tout en se restaurant modérément. Ses besoins alimentaires étaient bien plus modestes que ses géants de compagnons.

« A priori, nous avons le temps. Rester en ces lieux plus que nécessaire ne sera pas un grand sacrifice. » Il fit en clin d'œil en s'esclaffant de bon cœur. « Je peux bien consacrer cette journée à surveiller les arrivées, en jouant sur le port, comme n'importe quel gamin. Peut-être croiserai-je l'un des enfants de l'orphelinat de notre hôte. Je saurai alors s'ils ont reçu une formation correcte, pour débarrasser charitablement les voyageurs de leurs surplus d'équipements. Et j'en apprendrai sans doute beaucoup sur la ville et ses bas-fonds. » Il marqua une pause et sourit.

« S'ils doivent nous protéger, il vaut mieux qu'ils sachent où nous dormons, non ? S'ils sont doués, et nous pouvons l'espérer, étant là pour assurer notre protection, nous aurons des difficultés à les semer. Mais nous fixerons lors de ce premier contact les règles mutuellement profitables à tous. » Il se tapota les lèvres d'un geste délicat de l'index, la bouche en cœur. « Si vous préférez, je peux aussi rester à distance et m'assurer qu'ils ne nous suivent pas. »

Une nouvelle ville inconnue, un nouveau terrain de chasse.

Eudonius s'était réveillé de bonne heure, l’œil fievreux, les cuisses en feu et l'esprit engourdi par un nuit de débauche onirique: sordide et excitante.
Il dût patienter un long moment s'imposant une frustration douloureuse qui rendrait son plaisir à venir plus intense.

Le léger tremblement de ses mains ne le trompait plus,bientôt il devrait s'absenter, descendre au plus sombre des venelles à la recherche d'un exutoire.

Lorsqu'il fût certain de ses braies n'étaient plus en mesure de la trahir il sortit de sa chambre et descendit au rez de chaussée où il rejoint Walhmina, Nestor et Karselyne ... Karselyne.

Un jour peut être lui murmurerait-il à l'oreille ...


« Bien le bonjour ! Pardon, j'ai loupé le début, mais je me porte volontaire pour aller voir un peu dans les entrailles de cette ville... »

Et peut être joindre l'utile à l'agréable en quelque sorte ...

Walhmina approuva les projets d'Aerel.
« Bonne idée. Je vais donner quartier libre à Liwelyn, histoire qu'elle ait l'occasion d'explorer un peu la ville, ça évitera qu'ils l'associent avec nous. Et ça nous donnera quelqu'un capable de les filer si nécessaire, même si je ne doute pas que Nestor pourrait se charger de cette tâche si nécessaire. »

Elle se tourna ensuite vers Eudonius.
« Dans ce cas, on dirait qu'on a eu la même idée! Tu penses qu'on devrait y aller ensemble ou tu préfères qu'on se sépare? »

Relevant son coude pour former une sorte d'anse, Eudonius invite Walhmina à partir en balade « Je suis votre obligé très chère et ... pendant que j'y pense, si des expéditions se montent à destination de cette fameuse Corne, je serai étonné qu'aucune organisation ne se soit lancée dans un commerce d'accompagnement, peut être pourrions nous dégrossir l'itinéraire à moindre frais ...  »

Liwelyn fut la première à partir, sur ordre de Wahlmina, alors que Jack lui, restait à l'étage pour surveiller les affaires, un peu ruminant à l'idée d'être (encore) entre quatre murs.


«  On se rejoint ici ce soir alors? je vais aller laisser traîner mes oreilles et arpenter les tavernes et autres lieux à commères! »
Ses ravisseurs le constataient, un peu d'air frais et de liberté semblaient lui faire plus d'effet que de trop tirer sur la laisse. En espérant évidemment qu'elle n'en profiterait pas pour s'échapper ...





Nestor avait le plus grand mal à se faire discret, non qu'il était démasqué, mais l'activité sur le port était chaotique et pleine de vie, au point qu'aucun lieu de semblait adapté pour une longue cachette. Fréquemment, on demanda à la gamine « Allez dégage petite on bosse ici », « retourne chez ton patron t'as rien à faire là », ou encore « Qu'est ce que tu fous ici, va rejoindre tes parents c'est pas un lieu pour toi! ».

L'activité criminelle de ce côté du port semblait tourner au ralenti, si elle tournait, l'essentiel du trafic se faisant à Drowington. Un bateau approchait, au blanc mast, appelé la fille chanceuse. C'était une question de minutes avant qu'il ne soit amarré, et peut-être l'ultime chance pour lui de se camoufler plus efficacement, à moins qu'il ne se décide finalement à les approcher de front.






Arpentant les rues à quatre, ils commencèrent par se rendre aux lieux les moins clivants pour leur recherche. La "bibliothèque de la fondation Welshire", du nom du Duc local, où l'on pouvait gratuitement (sous surveillance) consulter les ouvrages de la ville. Rien ne s'y trouvait d'intéressant, si ce n'était la confirmation que Caer Bryr était un lieu dangereux, rempli de païens et de créatures étranges ... certains récits parlent même de fées (ou d'elfes) chassant les intrus à coups de flèches.

Ils se rendirent ensuite dans le quartier de Nouvelle Eglise, quartier qui abritait le plus majestueux bâtiment de la ville : Le Hall du Soleil Victorieux. C'est ici que Victor premier du nom est venu et à fait bâtir la première église Mitran du lieu.
Cette église baroque domine la colline du haut de sa tour haute de trente mètres, surmontée d'une couronne éclatante en forme de soleil. La plupart des soldats et prêtres semblaient absents, certainement partis à la guerre.
Un membre de l'officine s'approcha en les voyant entrer dans l'enceinte principal.


« Fidèles, que Mitra soit avec vous! Je suis la pupille Mathieu, puis je vous aider? »

Modifié par un utilisateur jeudi 6 juillet 2017 18:00:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Walhamina sourit à Liwelyn qui semblait avoir un peu repris du poil de la bête. Elle acquiesça à l'analyse de la halfline.
« Effectivement! Tu as quartier libre jusqu'à ce soir! Sois prudente ceci dit, il y a des quartiers qui ne sont pas très fréquentables. A ce soir! Je compte sur toi pour ne pas être en retard. »
Elle n'avait pas véritablement inclut de menace dans ces derniers mots, mais les potentielles conséquences étaient implicites.


Elle accompagna les autres jusqu'à la bibliothèque de la fondation Welshire, mais se rendit rapidement compte qu'elle ne serait pas particulièrement utile...et encore moins lorsqu'ils atteindraient l'église. En fait...il était probablement plus sage pour elle de ne pas s'approcher d'un lieu plein de mithrans. Suivant la suggestion d'Eudonius, elle l'accompagne jusqu'à Drowington.

En arrivant aux abords du quartier pauvre, elle jeta un coup d'oeil à celui qui l'accompagnait.
« Alors, par quoi on commence? Je dois admettre que je n'ai pas...beaucoup fréquenté les criminels de tous poils. Des suggestions? Ce serait une bonne idée de savoir ce qui se trame ici et qui sont les joueurs, non? »