L'atmosphére était de plus en plus étrange au fur et à mesure que les aventuriers s'avançaient, et ce n'est qu'en arrivant dans une clairière qu'ils se rendirent compte de la probable raison. Le corps d'une licorne morte à laquelle manquait la corne gisait au milieu de celle ci.

Aelaendlara commença par examiner les accès à la clairière cherchant à déterminer les créatures ayant accédés à celle ci. « Ne touchez à rien! »


Survie (Pistage), bien sur...

Modifié par un utilisateur mardi 11 janvier 2011 20:27:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Allister s'avança lentement vers le centre de la clairière. Il observait à la fois les alentours, surveillant une possible embuscade, et les réactions de la licorne. Il avait entendu sire que ces animaux n'avaient pas pour habitude de se laisser approcher par n'importe qui ni laisser souiller leur territoire par le mal.

Arrivé à la hauteur de l'animal, il s'agenouilla à hauteur de son encolure et se mit à la caresser doucement. Intérieurement il adressait un éloge funèbre en sylvestre à la mémoire de la licorne et fit une courte demande à Erastil et à Shélyn pour qu'ils l'aident à ne pas laisser impuni ce crime contre la nature et contre la beauté.

Il se rappela alors qu'Evan avait entendu Svetlana parler d'une vieille folle qui disait avoir croisé une licorne dans les Narlmarches. Il ne put s'empêcher de sourire en pensant à cette femme qui n'avait finalement pas tord. La légende se faisait réalité, et Allister décida qu'il rendrait toute sa place à cette femme pas si folle lorsque le groupe reviendrait au comptoir.

Allister vint s'agenouiller près du cadavre de la licorne et se mit à flatter son encolure. Il remarque immédiatement deux choses étranges. Tout d'abord, les bestioles et les insectes qui semblaient foisonner dans le sol boueux de la clairière évitaient visiblement le corps de l'animal ; on aurait dit une sorte de respect, mais peut--être y avait-il une autre raison ? Ou peut--être tout cela était naturel pour une licorne ; après tout, ces créatures restaient largement mystérieuses et inconnues. La seconde chose que le barde remarqua était que le corps ne sentait pas. Pourtant, au vu de l'absence de trace dans les environs, il aurait pu se trouver là depuis un bon bout de temps.

Erwanez s'approcha à son tour et examina la bête morte. Elle rechercha tout d'abord une blessure ou un élément qui pourrait expliquer son décès, mais elle ne trouva rien. À part la corne qui, visiblement, manquait, elle ne trouva rien de suspect. Presque rien de suspect, pour être plus précis... car elle remarqua que les yeux de l'animal était d'un blanc laiteux, comme si elle avait été aveugle. L'aveuglement aurait pu être naturel… ou un effet magique. Et, si c'était le cas, il était sans doute relativement probable que la mort, elle aussi, ait été le résultat d'un effet magique. Cela pourrait expliquer l'absence de traces, certains sortilèges étant capables de mettre un terme à la vie un peu comme on souffle la flamme d'une bougie. Il s'agissait cependant de sortilèges qui étaient très nettement hors de la portée de la novice d'Érastil… ou même du magicien d'Abadar d'ailleurs.

Le Magicien n'avait jamais eu l'occasion d'admirer une licorne autrement que dans une piètre illustration tirée d'un de ses livres. La comparaison avec l'original était sans commune mesure. Il s'approcha doucement de l'animal, autant par respect qu'à cause d'une étrange mélancolie qui avait enveloppé son coeur. Les licornes sont des créatures d'une grande pureté et il mettrait surement plusieurs jours à se remettre d'un tel crime. Couché là, sur le flanc, on eu pu presque dire qu'elle était endormis. Cependant, quand Andreï lui montra les yeux de la bête, il sut avec certitude de quel genre de magie on s’était servis sur elle.

Les explorateurs eurent beau examiner les lieux, ils ne trouvèrent rien de nouveau. La corne de l'animal avait clairement disparu. Certaines légendes accordaient des pouvoirs mystérieux et impressionnants à cet organe, surtout des pouvoirs de vie et de mort; Entre les mains d'une créature au cœur pur, on disait que la corne d'une licorne pouvait ramener les morts à la vie. Mais tout cela n'était peut-être que des légendes.

Erwanez regarda Evan quelques instants avant de répondre « Je suis bien d'accord avec toi. Dans les Terres Dérobées, certaines vieilles légendes ont tendance à devenir réalité. »

Une fois arrivée devant la licorne, la prêtresse se mit à genou et récita une courte prière pendant laquelle elle posa délicatement sa main sur la tête, où se trouvait autrefois la corne, puis sur les yeux de l'animal. Elle savait bien qu'elle ne pourrait pas la guérir mais devant ce qu'elle avait ressenti avant d'arriver en ces lieux et devant ce qu'elle voyait, elle espérait qu'Erastil entendrait son appel pour que la licorne puisse connaître la paix dans son éternel sommeil.

Modifié par un utilisateur vendredi 14 janvier 2011 12:42:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Andreï leva son verre à la fin de l'exploration, que d'aventure en un peu plus de cinq mois. Il avait failli perdre la vie , contre des force de la nature et c'était surtout fait cinq compagnons d'aventures. Même s'il ne les comprenait pas toujours, un lien c'était créé entre eux.

« 
Demain nous repartons pour le comptoir, nous pourrons envoyer une missive à Nouvelle-Restov pour leur dire qu'une partie de la mission a été bien accomplit, ils seront fier de nous. Nous pourrions faire un détour par le champ de fouille, cela pourrait être intéressant? »

Modifié par un utilisateur jeudi 13 janvier 2011 20:57:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Je crois que nous pouvons être fiers du travail accompli ! Combien de lieues avons nous arpentées depuis notre départ, ça me parait surréaliste... »
Évan leva son verre et but un bonne rasade.
Il poursuivit plus préoccupé :
« Mais si nous avons fini la cartographie, il reste de nombreux écueils dans les Terres Dérobées, des endroits inexplorés, des conflits à éviter et surtout un bandit à détrôner... tout çà avant l'hiver !  »

15e jour de Sarénith, l'après-midi

Après le délicieux repas concocté de main de maître par Évan, les aventuriers choisirent de passer l'après-midi allongés sur l'herbe de la colline où ils avaient établis leur campement et de profiter du soleil et de la légère brise qui soufflait sur les Terres Dérobées. Certains passèrent le temps en discutant ou en se promenant aux alentours ; d'autres en profitèrent pour faire une petite sieste — un luxe qu'ils ne s'étaient plus permis depuis un bon moment — ou encore siroter les quelques breuvages festifs qu'ils avaient emmenés.

16e jour de Sarénith

Le lendemain matin, ils repartirent vers le nord-est puis rentrèrent à nouveau dans la forêt en direction du temple où ils avaient laissé les peaux de tatzlwyrms et la tête de l'Éventreur. Ils eurent le temps d'arriver jusqu'aux sources d'eau chaude avant que l'obscurité ne les contraigne à s'arrêter pour passer le temps, aussi en profitèrent-ils pour se décrasser dans les eaux certes un peu nauséabondes mais à la chaleur tout à fait agréable. Ils se rappelèrent naturellement l'épisode des crapauds et allèrent même jusqu'à faire une blague à leur cuisinier attitré en hurlant « Évan, derrière toi ! un crapaud géant ! » L'expression de surprise du halfling et la vitesse étonnante avec laquelle il s'était tout à coup mis à nager déclencha une hilarité qui, bien vite, se fit générale.

17e jour de Sarénith

Le soir suivant, ils arrivèrent à la clairière du temple où Jhod s'était établi. Une fois encore, celui-ci les accueillit très chaleureusement. Lorsqu'il apprit qu'ils venaient de terminer l'exploration de toute la zone qui leur avait été confiée, le prêtre s'exclama « Mais il faut fêter cela alors ! » et il alla chercher une large bol de bol en disant « L'autre jour, j'étais parti chasser pour me trouver de quoi manger et je suis tombé sur une petite clairière avec de nombreux plants de fraises. Et, cela tombe bien… j'y suis retourné cet après-midi pour en récolter ! »

Après avoir partagé les succulentes fraises fraîches des Narlmarches avec ses visiteurs, Jhod leur montra les peaux de tatzlwyrms. Il était parvenu à les curer (il expliqua qu'il avait utilisé des pierres qu'il avait aiguisées), de sorte que, désormais, les peaux se conserveraient quasi indéfiniment. Il avait également préparé un parchemin pour Erwanez, un écrit contenant un sort permettant de conserver les corps en l'état (préservation des morts) au cas où le besoin s'en ferait à nouveau sentir. La novice d'Érastil (plus si novice que cela) avait désormais accès à la prière en question mais elle remercia quand même chaleureusement le prêtre.

18e jour de Sarénith

Cette nuit-là, les aventuriers avaient pu tous dormir : selon Jhod, l'endroit était sûr et il n'y avait pas besoin de monter la garde. Au petit matin, ils trouvèrent le prêtre occupé à faire bouillir des herbes, un thé qui donne du tonus et de l'énergie pour toute la journée avait-il précisé. Jhod lui aussi avait préparé son paquetage. « Si ça ne vous embête pas, je ferai voyage avec vous. J'ai fait quasiment tout ce que je pouvais ici et il me faut maintenant retourner au Comptoir pour avoir des nouvelles de l'église d'Érastil et organiser la suite de la rénovation. » avait précisé le prêtre. C'est donc en compagnie de Jhod que le groupe était reparti vers l'ouest : Andréï avait émis l'idée de repasser par le champ de fouille.

19e jour de Sarénith

Après deux bonnes journées de marche, ils arrivèrent sur place. Cela faisait désormais presque un mois qu'ils avaient quitté l'endroit… et il avait bien changé. La dernière fois qu'ils avaient vu Solish Frazdo, il n'y avait que trois tentes sur le site : une pour le matériel, une pour le maître des fouilles et une pour ses aides et les gardes. Mais, ce soir-là, quand ils aperçurent la vallée où avait eu lieu un terrible combat plusieurs dizaines d'années plus tôt, c'est un petit village d'une bonne dizaine de tentes qui occupait l'endroit !

Deux gardes s'approchèrent d'eux un peu avant qu'ils n'arrivent au camp à proprement parler. L'un d'eux était nouveau apparemment mais le second, lui, qui faisait partie du premier groupe arrivé sur place, reconnurent les explorateurs et signala à son confrère de baisser sa garde. Les deux vigiles escortèrent le petit groupe jusqu'à la tente de Solish Frazdo. « Mes amis, mes amis ! Je suis heureux de vous revoir sains et saufs ! » lança l'érudit en les voyant.

La tente qu'il occupait comportait naturellement un lit et un coffre pour stocker ses effets personnels mais tout le reste de l'espace était occupé par de grandes tables recouvertes de vieux objets métalliques, de morceaux d'armures et de bouts de tissus sales et déchirés. Certains des objets étaient accompagnés de morceaux de parchemins sur lequel on avait inscrit des lettres et des chiffres (des codes d'archéologues sans doute). L'érudit fit un geste de la main pour désigner les divers objets et demanda « Merveilleux, n'est-ce pas ? » Il se lança dans de longues explications détaillant les "merveilles" que lui et ses ouvriers avaient mises à jour mais, faisant preuve d'une perspicacité extrême, il ne lui fallut que cinq ou six bâillements bruyants de la part des aventuriers pour se rendre compte que, peut-être, tous ces détails ne les passionnaient pas vraiment.

« Ah, mais vous devez être exténués bien sûr. Soyez sûr que votre investissement a été judicieux ! Nous allons trouver des splendeurs i-ni-ma-gi-nables ! » précisa-t-il en désignant les objets sales, détruits et couverts de terre qui recouvraient ses tables, sans visiblement se rendre compte de l'important écart entre ce qu'il disait et ce qu'il montrait. Il s'arrangea alors pour que les explorateurs soient conduits jusqu'à une grande tente où ils pourraient passer la nuit.

20e jour de Sarénith

Le lendemain matin, avant que les explorateurs ne se remettent en route vers le Comptoir d'Oleg, Solish Frazdo vint les trouver. « Au fait… la plupart des objets que nous avons trouvés sont... anciens, bien sûr, et ils n'ont plus qu'une valeur historique. Mais nous avons aussi mis la main sur deux armes de belle facture qui semblent avoir survécu au passage du temps, même si elles n'ont peut-être plus vraiment l'apparence de la prime jeunesse. Elles sont à vous ! » dit-il avec un large sourire en pressant deux objets emballés dans du tissus dans les mains de Gaëlan.

À l'intérieur des morceaux de tissus se trouvaient un cimeterre et une épée courte, tous deux visiblement anciens mais encore utilisables. Les lames et les poignées portaient quelques bribes d'ornementations et de symboles partiellement effacés. Frazdo ajouta « Les symboles sont quasiment illisibles ; impossible de savoir si ces armes appartenaient à une famille ou à une autre. Elles me sont donc inutiles. » en soupirant. Aux yeux des aventuriers, par contre, les armes semblaient tout à fait adéquates. (cimeterre de maître et épée courte de maître)

21e jour de Sarénith

C'est le soir, après deux journées de marche à travers les plaines qui entouraient les Narlmarches, que les aventuriers aperçurent à nouveau les hauts murs du fortin d'Oleg. À une semaine près, quatre mois s'étaient écoulés depuis la première fois où ils étaient venus sur place, fraîchement déboulés de Restov avec une toute nouvelle charte en main…