Ennis observait le chevalier revenant de sa traque. Il le regardait d'un air étonnamment circonspect. Puis soudain, paraissant recouvrer ses esprits, le prêtre s'adressa à Ozran.

« Si je puis me permettre, je suis plutôt doué pour m'infiltrer, et assez à mon aise dans les villes. De plus, Fleur-de-Lune est une excellente éclaireuse. Je vais avoir besoin d'un quart pour appeler les faveurs du Prince des Enfers. Après, je serai prêt pour une reconnaissance. »

Ennis observait les portes fermées. Ils y étaient presque. Fleur-de-Lune se transforma en rat et devint invisible tandis que le prêtre utilisait ses pouvoirs divins pour modifier son apparence. Ses traits changèrent rapidement, ainsi que ses vêtements. Il ressemblait maintenant à un voyageur plutôt riche, avec des vêtements apparemment déchirés et des blessures superficiels. S'approchant des portes massives, il héla d'une voix puissante les soldats impérieux de garde.

« Ola soldats ! Je suis bien embarrassé de me retrouver dehors à cette heure-ci. De vils hobgobelins nous ont attaqués, mes gardes du corps et moi-même. J'ai juste pu m'enfuir, mais je crains que mes protecteurs ne soient morts. Auriez-vous l'amabilité de m'ouvrir les portes ? Je suis Amadeus de Clazac, humble Chélaxien. »

Pendant qu'il parlait, Fleur-de-Lune s'était posée, toujours invisible, près des gardes, pour les écouter s'ils chuchotaient quelque chose.

Ennis a utilisé Disguise self qui dure 30 minutes. Il lance aussi Guidance juste avant d'arriver pour son jet de Bluff. Pour le jet de Déguisement, Ennis change juste de race (humain), ce qui lui fait -2.

Modifié par un utilisateur mercredi 4 juillet 2018 21:03:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le stratagème avait bien fonctionné, car il avait permis à Ennis de s'assurer de la sûreté de la ville. Saluant chaleureusement la garde, il ajouta :

« C'est aimable à vous. J'ai pu me soigner moi-même. Cependant, j'ai des informations importantes que j'aimerais remettre directement aux hautes autorités de la ville. Pouvez-vous m'y conduire au plus vite ? C'est plutôt ... urgent. »

Le sergent leva une main, arrêtant le prêtre.
« Pardonnez moi, père...quel est votre nom d'ailleurs?...enfin, en tout cas, je ne peux pas déranger la Seigneure-Maire comme ça, surtout au milieu de la nuit! Pour quelle raison souhaitez vous la voir? Et pourquoi est ce que ça ne peut pas attendre le matin?
Avec tout le respect que je vous dois, bien sûr. Je ne voudrais pas vous nuire, mais vous comprenez qu'il y a une hiérarchie et des procédures à respecter. »

Pendant ce temps, Fleur-de-Lune avait pris son envol.


Les conversations du petit groupe furent interrompues lorsqu'un corbeau se matérialisa devant eux, sortant du néant, avant de prendre l'apparence d'une petite diablotine familière. Fleur-de-lune, sourire aux lèvres.
« La voie est libre! Suivez moi, ils ont ouvert les portes pour nous, mais il ne faut pas trop trainer! »

Au signal de la demone, Ozran s'approcha de Hurlesang. Après avoir proposé comme à l'habitude le siège passager à la tiefline, il monta et se rendit à la ville Sauf si vous vous y opposez



Une fois arrivé, il se présenta aux gardes.

« Ozran Mandrak, aspirant chevalier infernal du chevalet et protecteur de la trois fois damnée maison Thrune. Je suis accompagné d'un groupement de chevaliers infernaux et de servants de sa Majesté dont je répond. Au nom des enfers et de la couronne, ouvrez ! Nous sommes porteur de message de grande importance. »

Modifié par un utilisateur dimanche 8 juillet 2018 10:00:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors que le reste du groupe arrivait, quelques minutes plus tard, la sergent les inspecta de la tête aux pieds, un peu sceptique. Elle salua tout de même respectueusement, mais demanda.
« Pardonnez moi, mais...enfin...disons que votre équipage est un peu étrange pour un groupe de Chevaliers Infernaux, père Ennis...si vous pouviez me montrer le message que vous portez, au moins son sceau, je serai en mesure de confirmer votre identité et de vous faire escorter jusqu'à la Seigneur Maire. »

Elle examina la missive attentivement, et écarquilla les yeux, confirmant avec un hochement de tête.
« Très bien, suivez moi. GARDES, FERMEZ LES PORTES! VARIUS, ALEXIS, VERDIAX, AVEC MOI! »

Trois gardes les escortèrent alors que les autres refermaient les portes de la ville. La sergent pris la tête, et les guida à travers les rues pavées de Misarias. La ville avait un calme surprenant...ou peut être était ce juste la ville ordinaire d'une cité chélaxienne excentrée, et c'était eux, encore imprégnés de l'urgence de leur mission, qui peinaient à se faire à l'idée que personne d'autre ne savait que la guerre menaçait.

Malgré tout, la ville avait l'air aussi presque...militarisée...les patrouilles étaient fréquentes, et de nombreux bars encore ouvert en ce début de nuit étaient fréquentés par des soldats et mercenaires, dont certains portaient les armes de Molthune.


Il ne leur fallut pas longtemps pour gravir la plus haute des trois collines de Misarias où se trouvait la forteresse, et passer les portes grâce à leur escorte. Après quelques minutes de marche dans les couloirs lambrissés de ce qui était finalement un manoir solidement fortifié, ils se trouvaient face à la Seigneur-Maire de Misarias, l'Archbaronne Octa Demetrix. Cette dernière était assise à son bureau, en robe de chambre noire et cramoisie et clairement tirée du lit, malgré sa presentation presque impeccable. Elle avait croisé les mains devant son visage et examinait les nouveaux arrivants d'un oeil critique sans dissimuler son agacement et une pointe de surprise.
« Alors...j'ai tout juste eu le temps d'apprendre que vous êtes des envoyés de l'Ordre de la Griffe Divine porteurs d'une missive cruciale de la part du Licteur Ountor. Etant donné que je n'ai pas l'habitude d'être tirée du lit pour répondre à des requêtes élémentaires, j'ose espérer que vous avez effectivement une requête importante. Expliquez vous. Vite. »

Quatre s’était inclinée, laissant Aanara parler du mieux qu’elle le pouvait. Elle aurait pu mettre un peu plus de formes mais voilà l’essentiel est dit et de manière polie et posée.

«  Archbaron merci pour votre aide et votre soutien dans cette requête. Vu ce que nous avons vu et que nous accomplissons, je présume qu’à Egorian cela ne s’arrêtera pas pour nous. Evidemment notre rôle dans toute cette histoire en tant que messager et peut-être un tout autre rôle par l’avenir apportera une certaine notoriété.

Sachez également que nous rappellerons à tout un chacun, y compris à notre Impératrice Abrogail…  » Quatre s’incline en prononçant le nom de leur dirigeante. «  Le rôle primordial que vous aurez joué, tant pour nous avoir ouvert vos porte de nuit, que pour l’aide au transport ou toute autre aide éventuelle.

Merci, le Chéliax a de la chance d’avoir un représentant tel que vous.  »



Un peu de frottage de manche pour montrer qu’on pourrait lui apporter pas mal à la capitale et qui sait qu’elle apporte une aide matérielle à tout ceci

Modifié par un utilisateur vendredi 13 juillet 2018 14:18:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aanara savait qu'elle n'était pas une personne adéquat pour formuler les choses comme il fallait. Sachant cela, elle compensait par une attitude polie et elle s'en tenait aux faits, même si ceux-ci n'étaient pas agréable. À la demande de l'Archbaronne, elle formula une demande très raisonnable.

« Merci pour votre soutien. Vous aidez le Chéliax en nous aidant, c'est sûr. Pour ma part, sans vouloir parler pour mes compagnons, j'aurais aimé une bonne nuit de sommeil, mais si le transport est prêt dans une heure, je ne serais pas contre un bon repas : ça fait plusieurs jours que nous nous nourrissons des rations de guerre de la Citadelle Dinyar, et un bon repas et un bon bain chaud ne seraient pas refus. »

Modifié par un utilisateur jeudi 12 juillet 2018 08:37:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pendant des décennies, Aanara avait été habituée aux privations et autres traitement dégradant. De ces années, elle avait gardé une préférence pour avoir de bons repas et des moments de repos et de luxe aussi souvent qu'elle le pouvait. Après des jours à crapahuter dans les collines poursuivie par des célestes, elle aurait bien aimé passer une nuit confortable dans un lit duveteux, mais à défaut elle acceptait avec bonne grâce le repas et le bain ainsi proposé.

Elle avait remarqué le professionalisme de l'Archbaronne. En même temps, il était depuis longtemps évident pour elle que les politiciens qui voulaient aller loin dans le Chéliax étaient souvent de fins pragmatiques. Elle ne rata toutefois pas que l'Archbaronne leur avait laissé un chaperon, autant pour leur sécurité, que pour les surveiller. Elle n'en avait rien à faire : elle voulait simplement profiter de son temps de repos : elle n'avait après tout aucune idée de quand serait le prochain, s'il y en aurait un avant la tombe.

« Appelez moi Aanara : je ne suis ni noble, ni titrée, une simple exécutante comme vous, ou plutôt plus douée que vous. Mais oui, je tuerai pour un bon bain chaud. Je vous suis dès que j'ai fini cette assiette de ragoût; fort bon ma foi ce ragoût. »

Ennis pouvait enfin souffler. Ils étaient entre de bonnes mains. La ville, la présence des diables, la vue des soldats impériaux, tout cela contribuait à remonter le moral du prêtre. Pourtant, il n'était pas dupe : il sentait que le pire restait à venir. Il était assez malin pour ne pas voir ce passage comme la fin de leurs soucis, mais bien comme le calme avant la tempête. L'heure était au ressourcement.

Après un repas bien mérité que le tieffelin prit en silence, il sourit à l'idée d'un bon bain chaud. Et, comme lisant dans ses pensées, Fleur-de-Lune atterrit brusquement sur sa tête, puis, devant leurs compagnons, ne se gêna pas pour lui dire, de sa douce voix :

« Oh oui, un bain ! J'adore prendre des bains avec toi mon petit Enny. C'est trop rigolo de te savonner partout. Oui, tous au bain ! »

Sur ce, la diablotine vira avec un rapidité déconcertante de la joie à la colère. Elle lança un regard noir à Catheline et Aanara, de manière assez déplacée. Il était assez claire qu'elle était inquiète à l'idée que la salle de bains soit commune et qu'Ennis puisse les voir nues. Jalouse, Fleur-de-Lune alla se poser plus loin pour bouder.

Particulièrement gêné, Ennis se racla la gorge et changea vite de sujet. S'adressant à la sergente, il dit :

« Il serait bon d'avoir des nouvelles de la Citadelle. J'espère qu'elle tient encore le siège. Avez-vous ici des moyens magiques de vous tenir au courant de la situation là-bas ? »