Ruco fit un signe de tête pour acquiescer à Andy et remonta l'info :

« Sogg le blaireau d'Andy à senti du monde côté Sud-Ouest, deux ou trois personnes, prudence si Pimp le dit, pi'être qu'il dit vrai nom d'une pipe ! »

Modifié par un utilisateur lundi 24 janvier 2011 19:34:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors que vous avancez avec toutes les précautions possibles, vous entendez un bruit de chaise glissant sur le sol et la voix aigrelette d'un homme...

« Freskal !! Alors, elle vient cette mousse, par les dieux !!! Faut tout faire soit même ici !!  »


Au même moment, un individu débouche depuis la salle où Pimp avait senti des présences humaines... il est élégamment habillé, avec un pourpoint de soie verte et un chapeau à la dernière mode. S'apercevant de la présence de Zina et de Andy, il marque un temps d'arrêt, les yeux écarqillés... puis jette un coup d'oeil dans le couloir et tombe face à Sogg, impassible et menaçant.


« Par les couilles de Torag ! Que faites vous ici ? », s'exclame t'il en se campant sur ses deux jambes face aux intrus.








Immédiatement, la prêtresse et le magicien aperçoivent deux autres silhouettes dans la salle : un solide gaillard vêtu d'une grande cape noire et un humain chétif au teint cadavérique... Le premier se lève d'un bond, l'épée en main tandis que le second reste assis à la table, apparemment surpris et ne sachant que faire.

L'homme en vert lève la main pour faire signe à son compagnon de ne pas aller plus loin puis, ignorant Sogg, s'adresse alors à Zina.


« Mademoiselle, je vous informe que vous êtes chez moi. Et je ne crois pas vous y avoir invité, bien qu'une personne aussi gracieuse que vous n'aurait sans nul doute eu aucun mal à m'obliger de la recevoir avec tous les égards que la bienséance dicte aux personnes de qualité. Cependant, il me semble parfaitement incongru de devoir supporter vos heu... gardes du corps ?

Avant donc que ce stupide malentendu dégénère pour une broutille ou un pet mal contrôlé, je vous saurai donc gré de m'expliquer ce que vous faites ici et ce que sont devenus les deux incapables qui étaient censés garder ma porte close.  »


Après ce monologue exprimé presque en un seul souffle et avec des manières très courtoises, l'homme rajouta, d'un air contrit
« Il devient vraiment difficile de trouver du personnel de qualité de nos jours... n'est-ce pas ? »

Vix sort discrètement son arbalète, et se fait tout petit, il attend la suite et laisse le soin à Zina d'arranger les choses.

Ruco alla calmement l'arme à la main se placer à côté d'Andy et derrière Zina et fixa l'homme dans les yeux le regard noir montrant sa détermination.

Arrivée à la hauteur de ses deux compagnons il leur glisse à voix basse :

« C'est bien l'Aveugleur... »

Déplacement en O11 et j'observe les lieux en face pour voir s'ils ont un échapatoire. Je suis prêt à tirer au moindre faux mouvement.

La situation était bizarrement engagée... Rodshim avait regardé Ruco émerger du couloir avec un sourire narquois aux lèvres. Celui que Sadalgri vous avait présenté comme un véritable petit seigneur des bas-fonds ne donnait pas l'impression de vouloir en découdre, contrairement à l'homme en noir qui agitait son épée devant lui, les muscles tendus.

Ruco en profita pour jeter un coup d'oeil en direction de la herse. Un couloir s'étendait de l'autre côté, toujours éclairé par ces mêmes lanternes à charbon mais il bifurquait vers la droite et il était impossible de deviner ce qu'il y avait ensuite.


« Allez, courageux personnages.... », reprit Rodshim, « vous avez 5 secondes pour me convaincre que votre présence ici n'est qu'une agréable visite de courtoisie et nous pourrons alors discuter ou, mieux encore, faire affaires. Je n'ose penser que vous êtes venus me trouver dans mon humble établissement sans le désir de négocier quelques articles introuvables ailleurs.

Bien entendu, si vos intentions sont moins... disons... civilisées, je me verrai dans l'obligation de vous demander de quitter les lieux. Cette ville a des lois, et des hommes pour les faire respecter. Je me dois de vous faire savoir qu'entrer par effraction dans un entrepôt commercial est l'un des crimes les plus sévèrement puni...
Je suis affligé de savoir qu'une aussi ravissante personne que vous pourrait perdre ses plus belles années, et son intégrité physique, dans la fange d'un cachot, à manger de la vermine.  »

Modifié par un utilisateur mardi 25 janvier 2011 22:42:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Rodshim s'esclaffe joyeusement...


« Arf !! Je ne sais pas qui vous a raconté de pareilles histoires mais croyez moi, gardez le comme informateur ! Tagart est, ou plutôt était, ici !! Il est parti il y a une bonne heure après que nous ayons fait quelques affaires, comme à son habitude.
En principe, il devait se rendre ce soir au Brise Fémur, une petite taverne fort sympathique à quelques pas d'ici. C'est un bon client, on se croise régulièrement et si vous avez un message, je pourrai lui faire passer.

C'est ennuyeux d'avoir forcé ma porte pour une histoire aussi triviale... si vous n'étiez pas aussi jolie, je me permettrai de demander un dédommagement. Mon bon coeur me perdra... En contrepartie, vous pourriez me dire si je peux vous aider à trouver quelques marchandises rares ou insolites ? M'est avis que votre ami à l'oeil noir aurait bien besoin de Poudre de Priapisme, j'en ai quelques doses...  », termine t'il en s'adressant à Ruco.

« Des livres rares.... », reprend Rodshim en tortillant sa petite barbiche« je peux peut-être vous avoir ça. Mais ce n'est pas mon domaine habituel... à moins que... voyez vous vous tombez doublement mal : votre ami Tagart vous file entre les doigts et mon associé est malade au point de ne plus rien avaler depuis trois jours... c'est un excellent connaisseur en parchemins et autres objets de ce genre.

Il dort en bas, après une nuit affreuse passée à vomir tripes et boyaux et... Morpion, t'irait voir si Esculape peut venir renseigner la demoiselle ici présente ? Dis lui qu'elle cherche des livres et que je ne peux malheureusement pas la renseigner. Et range moi cette épée veux tu, ça fait vraiment vulgaire... », finit par demander le maître des lieux à son garde du corps.


L'homme acquiesce, visiblement de mauvaise grâce, et se dirige vers la herse qu'il entreprend d'ouvrir avec une clé tirée de sa poche.

Modifié par un utilisateur mercredi 26 janvier 2011 20:22:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

«  Des livres rares, mais pas n’importe quels livres, nous avons une liste, et je suis un spécialiste !  » s’exclama Andy sous le regard navré de ses compagnons. «  Mais c’est ennuyeux d’avoir raté de si peu Taggart  »

« Arrête ton cirque, Rod'... tu mens comme tu respires espèce d'enfoiré ».

Sadalgri était sorti de l'ombre où il se dissimulait et avait apostrophé l'Aveugleur avec une morgue étonnante.

Rodshim commença à porter la main à sa rapière quand il vit que Sadalgri avait une dague en main mais il se ravisa en un instant et, comme si tout agressivité l'avait quitté, il ouvrit grand les bras comme pour embrasser le halfeling.











« SADALGRI MURKLIM !!! MON AMI !!!. », s'exclama l'homme au chapeau vert.
« Quelle surprise de te trouver en si bonne compagnie. Mais je ne devrai pas m'étonner, à la réflexion... c'est certainement toi qui a mené ces agréables personnes ici, en pensant y trouver notre compagnon Tagart.
Il me semble que vous aviez des... comment dire... affaires en cours... m'a t'on dit... »



Aux oreilles de Zina, la dernière phrase semblait chargée de lourds sous entendus.

Rodshim recula légèrement, son sourire toujours aux lèvres. Son assurance sembla moins solide mais il parvint néanmoins à conserver son calme.

C'est à ce moment que vous remarquez un curieux détail : la hauteur des bottes de l'Aveugleur qui tiennent presque d'échasses élégantes. Rodshim est un gnome qui se donne toutes les apparence d'un humain de petite taille. Et apparemment, sa façon de se mouvoir presque sans gène montre qu'il y a longtemps qu'il pratique cette mystification.



« On se calme jeune homme... on se calme. Personne ici ne souhaite que cela finisse avec des objets pointus plantés dans le ventre et si vous ouvrez vos yeux, il n'y a que vous et vos amis qui ont des armes au clair.
Comme tout homme d'honneur qui se respecte, j'ai laissé ma lame au fourreau malgré que vous soyez entrés chez moi par effraction. Il est hors de question que je la mette à terre parce que vous n'êtes pas capable de garder votre sang froid.
Vous êtes six, armés jusqu'aux dents... que craignez vous ? »

Sadalgri, de son côté, levait les yeux au ciel, d'un air affligé...

Ruco s'apprêtait à mettre sa menace à exécution lorsque Morpion revint dans la pièce... seul et légèrement déstabilisé de voir son patron mis en joue par le roublard. Il ne savait que faire et poussa une exclamation de surprise en apercevant Sadalgri.