La vue de la pyramide octogonale en marbre blanc ragaillardit Almariel. De loin, l'effet était saisissant et l'on avait vraiment l'impression que le clocher rouge sang qui chapeautait la construction était vivant.
Sans aucune contestation possible, la Maison du Voile de Soie était le plus beau bâtiment de Port-Enigme.
Le plus beau temple également. Des trois cultes représentés en ville, celui de Calisitria était de loin le plus riche et le plus puissant...
Rien à voir avec le bouge qu'était le temple de Cayden Cailéan et il n'était même pas la peine de parler du "bocal" où les prêtres de Besmara rendait leurs offices...
En approchant, la prêtresse pu voir les myriades de guêpes qui nichaient dans le clocher. Les murs du beffroi en étaient couverts et semblaient s'animer. Signe qu'elle était dans les bonnes grâces de sa déesse, Almariel eu même le privilège de voir un énorme arachnophage se détacher du clocher et partir en vrombissant vers le nord.
Alors qu'elle passait les lourds rideaux de soie noire et jaune qui masquaient les entrées du temple, une odeur d'encens exotique parvint aux narines de l'elfe. Elle était chez elle...
Comme à l'accoutumée, elle fut accueilli par le sourire concupiscent de la déesse dont la statue trônait au centre de la grande salle du temple. Elle représentait Calistria dans toute sa beauté nue, son corps parfait offert aux regards des fidèles.
Chaque temple de Calistria avait sa spécialité. Certains abritaient des espions et des assassins, d'autres des empoisonneurs... Pour sa part, la Maison du Voile de Soie rendait hommage à la luxure...
C'est donc en enjambant les corps enlacés des prêtres et des fidèles étalés sur de somptueux coussins qu'Almariel se fraya un chemin.
Bien qu'on lui proposa plusieurs fois de se joindre aux célébrations et que plusieurs de ses coreligionnaires, hommes et femmes, l'aient accueillis avec les baisers et les caresses rituelles, la jeune femme poursuivit son chemin. Elle devait faire son rapport à la grande prêtresse.
Il lui fallut bien vingt minutes au milieu de la foule en plein ébat sexuel pour parcourir les quelques mètres qui séparaient l'entrée des appartements de la
Cheyim, le titre elfique désignant la grande prêtresse.
« Almariel ! » dit la haute prêtresse en voyant sa protégée.
Shorafa était une superbe tieffeline à la plastique parfaite. Elle était vêtue de simples sous-vêtements en cuir ouvragé, qui ne cachaient pas grand chose de ses appâts, et elle arborait un magnifique fouet en peau de serpent enroulé sur son épaule.
« Je suis ravie de te revoir... » continua-t-elle en approchant de l'elfe de sa démarche féline.
Almariel put voir derrière sa supérieure ses amants et amantes du jour vautrés sur le grand lit aux draps de satin.
« Je te poignarde de tout mon cœur... » dit la demie-démone, prononçant les paroles rituelles indiquant qu'elle éprouvait des sentiments sincères, alors qu'elle approchait doucement ses lèvres de celles de sa protégée.
La haute prêtresse fourra sa langue dans la bouche de la belle elfe et posa une douce main sur son entrejambe, la caressant à travers le tissu.
Almariel ne put s'empêcher de fermer les yeux à ce contact, se remémorant la première fois qu'elles avaient fait l'amour... Le jour de sa nomination en tant que prêtresse...
Shorafa se détacha et plongea ses yeux dans ceux de l'elfe.
« Alors ? Comment cela s'est-il passé ? » demanda-t-elle en invitant Almariel à prendre place à ses côtés sur un magnifique divan en velours.
La tieffeline écouta attentivement le rapport de sa subordonnée tout en lui caressant doucement la cuisse.
Une fois que la jeune prêtresse eu terminé son rapport, elle eu un sourire satisfait.
« Parfait... » dit-elle en défaisant son soutien-gorge, dévoilant sa poitrine parfaite.
« Continue ainsi... » poursuivit la démone en faisant glisser son string de cuir entre ses cuisses.
Jetant un regard appuyé à sa disciple, Shorafa s'allongea sur le grand lit à baldaquins. Immédiatement un bel elfe à l'abondante chevelure de jais s'approcha et prit un des tétons de la Cheyim dans sa bouche.
Au même instant, une autre protégée s'approcha, ses magnifiques yeux lavandes brillant de désir. Elle caressa la joue de la haute prêtresse et les deux tieffelines échangèrent un long baiser.
Shorafa ouvrit lentement ses cuisses, offrant son sexe où perlait son désir à la vue d'Almariel.
« Viens... Viens, Almariel... » murmura-t-elle.
Modifié par un utilisateur samedi 15 janvier 2011 16:07:09(UTC)
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