Un peu outré par le sous-entendu de l'agent Dargent, Helam bougonne un peu dans son coin pendant que ses collègues mènent l'enquête
« Ah parce que ma méthode n'est pas douce peut-être ? Je ne suis pas un de ces évocateurs qui mettent le feu à tout ce qui bouge moi, j'aime le bel art profane moi, la coercition, la manipulation, le délicat équilibre entre psychée et magie, et donc ça, ça ne serait pas assez doux au yeux de môssieur Dargent, nan mais je vais lui montrer moi, ah ça Helam Darafinwë n'a pas dit son dernier mot, ça non, haha, il va bien voir ce petit freluquet de l'Arcanamirium, je vais lui retourner le cerveau qu'il va rien comprendre, et là messire Dargent sera bien forcé de le reconnaître, que oui, que l'art profane sait être doux quand il le veut, pour peu qu'on s'en donne la peine .... »

Modifié par un utilisateur samedi 19 décembre 2020 19:35:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Shamissa a déjà entendu parler de la Maison des Plans : il s'agit d'un club privé, très sélect', à l'emplacement inconnu et changeant selon la rumeur, où des riches pervertis aux amusements glauques et extrêmes peuvent se réunir à l'abri de l'oeil de la justice.


Pendant ce temps, les arguments de Noé et Anne semblent faire mouche. après un long silence, le groupe entend des choses bouger derrière la porte, puis celle-ci s'ouvre devant le jeune apprenti à l'air penaud.
«  Désolé d'avoir été un peu ... entreprenant... Mais il faut que vous retrouviez mon maître... Que ferais-je sans lui ?  »

Dans le magasin, il semble y avoir peu de dégâts. Le lieu semble surtout avoir fait l'objet d'une fouille en règle, des meubles déplacés rendent la circulation difficile et des papiers brutalement éparpillés jonchent maintenant le sol.

Noé hoche la tête en direction du jeune apprenti et l'invite à sortir de quelques pas pour aller discuter plus loin. « Merci, Eunice. Je vois que vous avez juste mis un peu de désordre à l'intérieur et que rien n'est saccagé. J'imagine que ça va grandement faciliter les choses avec la propriétaire des lieux. » commence-t-il tout en jetant un coup d'oeil dans la direction où se trouvent Shamissa et madame Porphyre. « Venez, allons discuter un peu plus loin de la disparition de votre maître, si vous êtes d'accord. »

Il l'emmène ensuite à quelques pas de l'entrée, suffisamment loin pour que Marine et Shamissa puissent rentrer facilement dans l'échoppe et en constater l'état, tout en se rapprochant des autres membres de l'escouade. « Ainsi, donc, Eunice, quand vous vous êtes rendu compte de la disparition de votre maître Kemeneles, vous avez immédiatement pensé que madame Porphyre était coupable. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? Qu'est-ce que votre maître vous a raconté exactement ? »

Tout en écoutant les réponses du jeune homme, Noé — qui est tout à fait un humain et pas un halfling — se rapproche de ses collègues, dont Hélam, et demande à voix basse « Il a l'air complètement paniqué sans son maître. C'est un comportement normal pour les lanceurs de sorts... ou il y a autre chose derrière tout ça ? Affection dépassant la relation maître-apprenti, ou peut-être magie ? »

Prêt à incanter un sortilège de charme pour briser les digues mentales de l'apprenti, Helam fut un peu déçu de voir que la diplomatie du groupe l'avait encore emportée.
Il écouta néanmoins les échanges et répondit à Noé :
« Eh bien non, il n'y a pas de règle générale sur ce genre de lien, je pense que le comportement de ce jeune homme tient plus de son propre vécu et personnalité. Ou alors son maître a beaucoup usé de sortilèges de coercition sur lui, et ce la l'a rendu quelque peu dépendant ? Peut-être qu'en le disséquant nous trouverions que sa glande de l'affect est surdimensionnée ? Mais j'imagine que nous n'avons pas de temps pour cela dans l'immédiat, dommage. »

Noé ne peut s'empêcher de laisser s'échapper un sifflement d'étonnement en entendant la somme indiquée par la propriétaire. « Trente-cinq mesures d'or... » répète-t-il pensivement. « Au premier coup d'oeil, les dégâts semblaient plus mineurs, rien qu'un bon coup de rangement ait pu résoudre. »

Se tournant vers Eunice, il ajoute « Pour ce qui est de la disparition de ton maître, nous allons prendre l'affaire en main autant que possible... Mais il faut aussi résoudre le problème de Madame Porphyre. Je vais être franc avec toi, Eunice. D'après les discussions que mes collègues ont eues avec Madame Porphyre, elle semble n'avoir rien à voir avec la disparition de ton maître. Les autres pistes qui sont apparues semblent plus prometteuses. »

« De ce qu'il me semble, tu n'as pas l'or pour payer les dégâts... et tu as aussi besoin d'un endroit où travailler et loger pendant que nous mettons tout en place pour retrouver ton maître. Peut-être pouvons-nous trouver un arrangement qui va satisfaire tout le monde ? » Il prononce ces dernières paroles assez fort pour que Marine Porphyre puisse les entendre et se retourne pour jeter un coup d'oeil sur la réaction de la propriétaire des lieux.

Noé propose de prendre note de l'adresse où Eunice et son maître séjournait pour aller récupérer leurs affaires sur place, enquêter au sujet des activités du maître et laisser un message demandant de contacter la garde du Précipice si le maître réapparaissait. Il suggère également que l'autre adresse à visiter serait cette "Maison des Plans" que Madame Porphyre a mentionnée.

Si Eunice et Marine Porphyre sont d'accord pour cet arrangement, il promet au jeune homme de passer régulièrement pour prendre de ses nouvelles et rapporter l'avancement de l'enquête sur la disparition.

Eunice danse d'un pied sur l'autre, visiblement gêné.
«  Hé bien, je n'ai pas d'endroit où loger. mon maître a disparu en cherchant un logement. Cette nuit, j'ai dormi dans la salle commune d'une auberge, ce n'était pas idéal. Peut-être que si je m'engage à réparer ce que j'ai cassé et donner un coup de main, Dame Porphyre accepterait de m'héberger... Mon maître me manque... Mais il m'a bien formé ! Je peux étudier un sortilège de réparation pour demain, et nettoyer le magasin en attendant !  »

Dame Porphyre est assez outrée en entendant la proposition d'Eunice, puis semble se raviser. «  Ton maître a beau avoir été un fieffé coquin dans le passé, ton attachement prouve qu'il s'est sans doute amendé sur beaucoup de points, sinon tu te serais déjà enfui avec ses affaires... De mon côté, je ne dirais pas non à un coup de main... Nous allons établir un contrat de dette avec ces agents, et tu pourras rester ici le temps qu'ils retrouvent ton maître. Cela vous semble légal, Agente Shamissa ? Je ne suis pas au fait des règlementations du guet...  »

La demi-heure suivante se passe en paperasses diverses, Shamissa rédigeant les contrats de la dette d'Eunice, tandis que Noé rédige le dossier de disparition du maître de celui-ci.

L'escouade reprend ensuite son itinéraire, avec la ménagerie en objectif. En chemin, ils sont attirés par une foule à l'entrée d'un bâtiment en construction/rénovation.

«  Il s'agit d'une ancienne banque ! », se murmure-t-il dans la foule. «  En rénovant les fondations, ils auraient découvert une salle effondrée qui n'a pas été pillée, les ouvriers espèrent trouver de l'or !  »