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Offline Boadicee  
#61 Envoyé le : vendredi 28 juillet 2023 22:43:13(UTC)
Boadicee
Rang : Habitué
Inscrit le : 21/08/2014(UTC)
Messages : 4,749



Ashara cligna des yeux devant la confusion générale avant de se souvenir à quoi correspondait exactement le plan des lieux. La ganzi n'avait pas vraiment la capacité de rougir mais elle n'en ressentait pas moins une vague d'embarras en réalisant ce qu'elle avait proposé sans réfléchir...heureusement, sa seconde proposition était bien plus logique et elle était tout de même vaguement soulagée de ne pas s'être pris les pieds dans le tapis métaphorique deux fois d'affilée.

Mais de toutes façons, malgré cet enthousiasme, maître Ot semblait avoir une idée précise derrière la tête et le sous-entendu dans ses paroles affuta la curiosité d'Ashara aussi certainement que la meilleure des pierres à aiguiser. Et la suite ne la déçoit pas. A l'aide d'une simple lyre - enfin, simple...Ashara ne peut qu'imaginer la puissance des enchantements liés à l'objet, bien au delà de ses rudiments en magie - maître Ot ajouta simplement un étage sous l'une des chambres déjà existantes. La dernière note n'avait pas encore résonné qu'Ashara n'avait plus la moindre trace de doute, si elle en avait jamais eu: il n'y avait nulle part où elle aurait préféré être!



Le reste de la journée fut un tourbillon d'activité, mais Ashara ne mit pas longtemps à s'installer, déballant sa sacoche et ses quelques affaires, en prenant soin de ne pas rendre la chambre trop humide - important de garder un endroit sec, tout de même! - et, ayant beaucoup de temps à tuer, fila explorer le reste du campus, se promenant sous la pluie sans se préoccuper le moins du monde de l'humidité, saluant Ratoune au passage, et s'arrêtant à la chambre de chacun des autres étudiants pour saluer ceux qu'elles n'avaient pas rencontré, et s'assurer que les autres étaient bien installés.

Modifié par un utilisateur dimanche 14 janvier 2024 13:04:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

Cry havoc, and let slip the hellhounds of war.
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Offline Anadethio  
#62 Envoyé le : vendredi 11 août 2023 15:41:05(UTC)
Anadethio
Rang : Habitué
Inscrit le : 19/06/2015(UTC)
Messages : 2,396
Histoires de logements.

Par ici pour les discutions du soir...


Prise de possession des lieux.

Et voilà. Elle était maintenant dans ce qui allait être SA chambre pour les années à venir. Il allait falloir des semaines avant que l'endroit ne soit totalement a elle mais elle n'avait même pas rêver disposer d'autant d'espace. Et c'était sans même parler des sommes astronomiques qui lui seraient désormais versées pour étudier.

Allongée sur son lit, elle tentait de réaliser un peu mieux ce qui lui arrivait mais elle avait l'impression d'être dans une sorte de songe éveillé. Son esprit galope en songeant non seulement a tout ce qu'elle allait pouvoir apprendre mais aussi a tout ce qu'elle allait pouvoir faire de son petit trésor...

A ce propos... Un des premiers trucs a faire serrait de s'installer un coffre digne de ce nom. Ou une petite cache. Avec ces planches toutes neuves chercher laquelle déloger avait quelque chose d'un peu criminel et il semblait peu probable que l'un de ses camarades de promotion se mette en tête de la voler mais... Autant d'argent il fallait le ranger d'une manière ou d'une autre si elle voulait réussir a dormir tranquille. Et il était hors de question de se trimbaler ça toute la journée.

Finalement elle s'endort sans réellement avoir conclut la moindre piste... Mais ravie par avance de ce qu'il adviendrait dans les prochains jours.

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Offline Djinn  
#63 Envoyé le : samedi 19 août 2023 22:21:19(UTC)
Djinn
Rang : Lecteur
Inscrit le : 20/12/2018(UTC)
Messages : 0
Une fois la chambre choisie, T'ori inspecte attentivement chaque accès, chaque chemin vers les entrées et les sorties. Il passe le temps nécessaire à bien mémoriser qui dort où... même s'il ne sait pas encore très bien qui est qui... Une fois la répartition bien mémorisée, il sort en direction de la poudrière.

Une fois sur place, il s'arrange le plus poliment possible avec le kobold à l'air patibulaire pour obtenir ce dont il a besoin... ou plus exactement ce dont Tekili a besoin. Un grand bac de terre fraiche pour pouvoir "se reposer" dans la chambre. Heureusement pour T'ori, le bac et la terre ne sont pas une charge insurmontable pour l'eidolon et en moins d'une heure, le "lit" de son ami est installé, à proximiité de la fenêtre pour la lumière et de la porte pour la protection et est prêt... à être arrosé...

T'ori lance prestidigitation pour arroser le bac
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Offline Hikari  
#64 Envoyé le : mercredi 20 septembre 2023 14:59:00(UTC)
Hikari
Rang : Habitué
Mécène: Merci de ton soutien !
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Messages : 118
Au soir venu, vous avez peut-être commencé à prendre vos marques, vous pouvez constater l’ambiance presque sauvage du campus. Le dortoir, plongé dans une semi-obscurité, est éclairé par des torches magiques suspendues aux murs, disposées ci-et-là de manière à ce qu’aucun recoin des couloirs ne soit parfaitement nimbé de ténèbres.

A l’extérieur, sous le manteau étoilé de la nuit mwangi, l'école de magie prenait vie d'une manière tout à fait unique. La lueur argentée de la lune se reflétait sur les murs de pierre ancestraux, conférant à l'endroit une aura mystique. Les étoiles scintillaient au-dessus comme autant de promesses de secrets magiques prêts à être révélés. Le souffle doux et chaud du vent nocturne portait avec lui les parfums exotiques de la jungle environnante, mélangeant les senteurs de la terre, des herbes sauvages et des fleurs nocturnes. Ces fragrances envoûtantes semblaient elles-mêmes chargées de magie, imprégnant l'air de mystères à découvrir.

Le chant des insectes nocturnes et le croassement lointain des grenouilles ajoutaient une symphonie naturelle à l'atmosphère. Des créatures magiques invisibles, esprits de la nature, pouvaient être entendues chuchotant entre les feuillages, témoignant de la profonde connexion entre l'école et l'environnement qui l'entourait. Le sol de la cour extérieure était recouvert d'un tapis d'herbes fraîches et d'arbres séculaires, leurs branches s'élevant vers le ciel étoilé comme des doigts cherchant à toucher les étoiles.

Enfin, le ciel nocturne offrait un spectacle grandiose au-dessus de l'académie. Les constellations formaient des motifs complexes et semblaient se révéler sous un nouvel angle, comme si elles révélaient des secrets uniquement accessibles à ceux qui savaient où regarder. Comme si chacune de ces constellations, interprétée correctement, avait du pouvoir.




Au réveil, Nantambu s'éveille dans une symphonie de couleurs et de sons qui capturent la magie de ce continent mystique. Le doux carillon des clochettes suspendues aux maisons se marie surprenamment bien avec le chant des oiseaux matinaux. Les premiers rayons du soleil filtrent à travers les branches des arbres centenaires, peignant l’école d'une douce lumière dorée. Les chants mélodieux des oiseaux locaux remplissent l'air, comme s'ils saluaient le jour naissant avec une chorale enchantée.

L'herbe fraîche de la cour scintille de rosée matinale, révélant des perles de cristal qui brillent comme des diamants. Les arbres, drapés de lianes et d'étranges fleurs tropicales, semblent s'étirer après leur sommeil, et leurs feuilles ondulent au rythme d'une brise légère, créant une douce musique naturelle. Au loin, les immenses statues des Dix Guerriers-Mages se dressent comme des gardiennes majestueuses, leurs sommets baignés par la lueur du matin.

Une fois levés, sur le seuil de votre dortoir, vous tombez nez-à-nez avec Esi ainsi qu’une nouvelle tête. Ce dernier est vêtu d’un long manteau aux couleurs ternes rappelant les terres humides de la jungle garundi. Ses pas légers résonnent sur les sentiers pavés de pierres polies, émettant un doux son de promesse et d'exploration.

«  Oy ! Bien dormi ?
Je vous présente Noxolo, l’un de vos voisins de dortoir. Il s’intéresse à rejoindre la branche des Uzunjatis, les savants du Magaambya. Il va vous présenter cette branche ce matin. N’hésitez pas à lui poser toutes vos questions, même si nous ne sommes que des étudiants !  »


Sous sa capuche, l’homme-chat vous regarde d’un air patibulaire, mais sans hostilité aucune. Il affiche un curieux mélange d'indifférence mêlé à un regard profond, semblant s'intéresser à vous plus qu'il n'y paraît.


«  Bonjour. Enchanté.  » répond-il simplement d’une voix grave et suave.

Tout dans sa première impression vous fait penser au parfait opposé de Chizire. Bien bâti, calme, discret, duquel émane une aura animale. Là où Chizire serait un chat de canapé, celui-ci semble plus proche du chat sauvage, mais nullement craintif. Une panthère sur son territoire serait une métaphore plus appropriée.
Après un instant de silence, il enchaîne tout aussi brièvement.

«  On va grailler et je vous présenterai la bibliothèque, d’accord ?  »

Modifié par un utilisateur mercredi 20 septembre 2023 15:01:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Boadicee  
#65 Envoyé le : jeudi 21 septembre 2023 21:17:03(UTC)
Boadicee
Rang : Habitué
Inscrit le : 21/08/2014(UTC)
Messages : 4,749



Le calme vint avec l'aube, et Ashara s'arracha tant bien que mal à son hamac. Malgré toute son énergie de la veille, elle s'était assoupie tôt, bercée par le tambourinement de la pluie. Maintenant que l'averse tropicale était passée, la ganzi était plus...paisible. Même les étincelles dansant sous sa peau s'étaient apaisée, lui donnant ce matin là un teint indigo où quelques lueurs étaient à peine visibles, comme le ciel nocturne juste avant que l'horizon ne pâlisse.

Elle passa une main dans ses cheveux, s'efforçant de se débarasser des noeuds, et s'habilla, terminant, comme toujours, par le foulard couleur sable autour de son cou. Ashara tira le miroir brisé de sa sacoche, et puisa dans sa magie pour créer une copie d'elle même, s'examinant attentivement à la recherche d'erreurs évidentes. Satisfaite, elle dissipa l'image la plus éloignée de la porte, et se mit en quête d'un morceau à manger avant ses exercices du matin.

Un projet qui se révéla éphémère, mais Ashara appréciait l'improvisation également, et elle salua Esi et Noxolo avec un sourire enjoué.
« Hey! Salut!
Très bien dormi, ne pas avoir à s'inquiéter des inondations est plutôt relaxant quand on y pense.

Enchanté, Noxolo! Ashara l'Infortune, mais appelle moi juste Ashara! Je ne sais pas si j'ai l'étoffe d'une lettrée, mais je suis curieuse... »


Elle fut interrompue par le grondement de son estomac.
« ....et affamée! Allons manger un morceau! »

Modifié par un utilisateur dimanche 14 janvier 2024 13:05:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Cry havoc, and let slip the hellhounds of war.
Offline Djinn  
#66 Envoyé le : mercredi 27 septembre 2023 14:53:08(UTC)
Djinn
Rang : Lecteur
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Messages : 0
La première nuit s'était bien passée, malgré le fait qu'il avait eu beaucoup de mal à s'endormir ; l'ensemble des possibilités que lui offrait cette nouvelle vie spiralant sans cesse dans son esprit. Le premier réveil s'était avéré du coup un peu compliqué, mais les lianes de Tekili sont pour le moins inextricables et efficaces pour extraire un potentiel flemmard de son lit.

Les rayons du soleil n'ont pas encore percés a l'horizon que T'ori s'élance pour son premier jogging autour du campus. Très vite, le rythme régulier de ses foulées l'emmène de plus en plus profondément dans ses pensées. Bien qu'il soit là pour perfectionner son entraînement et affûter son esprit, le chemin de l'apprentissage va être long et il compte bien profiter de chaque moment et vivre chaque opportunité pleinement. Il est tiré de sa rêverie par les douces odeurs de la ville. Et alors qu'il termine son tour et qu'il arrive à l'entrée du dortoir, il tombe sur Esi et sur un inconnu en manteau.

T'ori s'incline légèrement :
« Enchanté, je me nomme T’ori », puis posant délicatement la main sur son eidolon, il dit: « Et voici Tekili ». Il fait ensuite un petit signe de tête amical à Ashara et à ses compagnon présents.

T’ori étire sa cage thoracique en inspirant profondément puis expire avant de continuer:
« Je ne pense pas que je ferais une recrue de choix pour cette branche, mais c’’est avec plaisir que j’écouterai vos enseignements… Et oui, un petit déjeuner serait vraiment un plaisir, mais si ça ne vous dérange pas, j’aimerais pouvoir vite me changer et me rafraîchir. »
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Offline Luciole  
#67 Envoyé le : dimanche 8 octobre 2023 22:42:59(UTC)
Luciole
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Messages : 1,649

Allongé dans son lit, Losshiu n'avait pas beaucoup dormi. Il y avait bien trop d'images qui tournaient et retournaient dans son esprit. Une nouvelle vie. Enfin ! Il avait l'impression de sortir la tête de l'eau après avoir retenu bien trop longtemps son souffle et de découvrir à quel point l'air pouvait être délicieux dans ses poumons. Enfin libre. Il se sentait... léger. Un poids qu'il avait conscience d'avoir porté trop longtemps sur les épaules envolé.

Il était accepté. Il était accepté et pouvait maintenant répliquer la tête hautes aux anciens qui avaient voulu l'enfermer dans leur philosophie, leur foutu culte des secrets. Qu'ils aient se faire voir chez Asmodeus ! Lui il était libre maintenant, et libre d'apprendre autant qu'il le désirait, autant qu'il en était capable. Il l'avait gagné ce droit, et il leur montrerait !

Fuyel bailla et s'étira
« Déjà en plein accès de mégalomanie ? L'est tôt pourtant.... » commente le petit familier entre deux bâillements
« Tsss tssss.... je jubile, c'est très différents Maintenant, ils peuvent se brosser pour que leur petit génie revienne avant quelque décennies. »
« S'tu le dit... Tant que j'ai mon content de termites... moi... ça m'va... »


Finalement le shisk avait fini par poser son grimoire de coté, se lever, enfiler rapidement une tunique propre et accrocher la petite tresse perlée à sa ceinture, à coté de sa sacoche. Prenant un peu plus de temps pour nouer sa tignasse verte derrière sa nuque, et dégager ses épines des plis du tissus, il s'adressa un regard dans le miroir, s'évaluant une dernière fois avant de quitter la chambre.

Bon... Esi avait parlé de l'entrée du dortoir et il se dirige d'un pas leger vers celle ci, sifflotant une petite musique entendue la veille.

« Avec autant de choses à découvrir, la nuit était forcement beaucoup trop courte, » admet il avec un haussement d'épaule désinvolte et un sourire en coin.«  Ce qui m'a fait penser que tu ne nous a absolument pas dit quelle était ta propre branche...? »

Le mage se tourna vers Noxolo qu'il examina quelques instants, sans mots dire, un léger sourire en coin aux lèvres avant de finalement juste avant que son silence ne devienne gênant, lui adresser un léger salut, le sourire encore élargit.

« C'est un plaisir Noxolo. Je me nomme Losshiu... Et je risque effectivement d'avoir beaucoup de questions.... enfin, ça peut attendre que vous ayez pu manger. A part une seule... que sont selon toi les Uzunjatis ? Et pourquoi cette voie ?  »

Oui, bon, c'était celle qui parlait le plus à son cœur, et que, si les choses étaient telles qu'il se les était imaginées, il choisirait sans un instant d'hésitation. Et donc avoir le ressentis de quelqu'un l'ayant choisit était particulierement instructif...

Oh tient, d'ailleurs, quelles étaient les perles que portait Noxolo....?

Modifié par un utilisateur dimanche 8 octobre 2023 22:43:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Anadethio  
#68 Envoyé le : mardi 17 octobre 2023 23:28:19(UTC)
Anadethio
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Messages : 2,396

S'endormir s'était finalement avéré une tâche plus ardue que prévue... Non seulement elle avait l'esprit en ébullition : ce n'était plus une perspective... Désormais elle était bel et bien étudiante de cette école de magie ! Elle allait bientôt pouvoir en faire de la magie ! Mais en plus elle faisait face à un problème qu'elle n'aurait jamais imaginé rencontrer même dans ses rêves les plus fous puisqu'elle n'avait jamais songé qu'il soit possible de le rencontrer : La pièce ou elle dormait était trop grande. Le moindre bruit faisait un échos de tous les diables ! Et ce lit... il était si confortable qu'elle se surprenait à s'en délecter avec délice plutôt que de fermer les yeux... Le lit elle s'y ferrait. Et la chambre... D'ici une semaine elle y aurait installé suffisamment de Bazard pour régler le problème d'écho... Resterait a se faire un petit cocon pour être plus confortable. Et puis pour garder les moustiques au loin.

Au matin, finalement, elle avait consacré quelques instants a ajuster son collier de manière a pouvoir y glisser les perles qu'elle n'allait pas tarder a collectionner... Il faudrait qu'elle réfléchisse a comment faire. La réponse la plus naturelle aurait été de les intégrer à son gilet mais il faudrait bien le laver... Ou peut-être sur une sorte de fibule ? Enfin elle prendrait le temps d'y penser plus tard : hors de question de finir en retard.

Elle salue sans hésitation l'homme-chat qu'on lui présente... les Uzunjantis ? En soi il serrait probablement passionnant de découvrir tout ce qu'ils avaient a enseigner... Mais la sylphe ne se faisait aucune illusion : jamais elle n'aurait la patience et la rigueur pour ça.

Enfin ça n'empêche pas de répondre avec un sourire, non sans constater qu'avec une nuit de sommeil dans les jambes, Losshiu semblait avoir un peu dépassé sa timidité...

« C'est un ploglame qui me plait ça... Moi c'est Vâta. »

Ce n'était pas plus mal de ne pas commencer par la branche la plus inspirante. Au moins elle pourrait découvrir des choses de plus en plus excitantes.



Offline Hikari  
#69 Envoyé le : jeudi 19 octobre 2023 14:37:09(UTC)
Hikari
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Messages : 118

Un sourire joueur aux lèvres et le regard ardent, Esi ne peut s’empêcher de faire quelques pas en arrière et de couper la parole à Noxolo pour répondre à Losshiu : «  Les mages solaires ! Mais je n’en fais pas encore partie. Bientôt…  »


Sous sa capuche, Noxolo attend que l’énergumène se soit éloignée avant de vous accompagner à la cantine.

«  Les Uzunjatis… Eh bien, les Uzunjatis racontent des histoires aux autres et apprennent à leur tour de nouvelles histoires. C’est un mélange entre l’accumulation de connaissances et la capacité à les retransmettre. Les gardiens du savoir diront certains... S’il l’on devait les comparer à quelque chose… On pourrait dire que les Uzunjatis sont des auteurs, des orateurs et des bibliothécaires, d’une certaine manière…  » répond-il simplement d’une voix grave.

Bien que visitée la veille, la cantine vous semble toujours être un endroit mystique en soi, où chaque passage risque de se transformer en une aventure en soi. Ce matin-là, les étudiants entrèrent dans la grande salle aux murs ornés de motifs tribaux, le parfum envoûtant des épices locales chatouillant leurs narines. Les tables en bois massif étaient dressées avec des mets qui semblaient presque vivants.

Des bols de fruits frais aux couleurs vives brillaient comme des gemmes, évoquant des sorts de croissance. En s’y penchant, l’on peut encore sentir l’arôme de la terre fraîche. Des paniers d'acacias faisaient office de corbeilles à pain, d'où s'échappaient des effluves de pains chauds au miel et de beignets moelleux. Mais ce qui attire le plus l'attention des étudiants sera sans doute la place centrale, où trône une petite fontaine de chocolat. A voir l’expression des autres membres de l’académie présents dans la pièce, le petit déjeuner n’est pas un simple repas, c'est une célébration des saveurs, des cultures et de la magie qui les entoure, une véritable initiation à une journée d'apprentissage mystique.




Une fois votre festin matinal englouti pour certains, vos quelques minces protéines pour d’autres, vous vous rendez en compagnie de Noxolo le long des jardins intérieurs de l’académie, où trône une bâtisse à moitié encastrée dans un immense baobab. A l’intérieur, la bibliothèque s'étendait à perte de vue, tant vers le sous-sol qu’à l’étage, ses rayonnages s'étendant dans toutes les directions comme une forêt d'ouvrages. Les étagères en bois luisant semblaient être couvertes d'une fine poussière d'or, un reflet de la magie qui habitait ces lieux.

D’anciens volumes aux reliures richement décorées étaient soigneusement rangés et exposés, chacun semblant abriter un savoir millénaire. L'air était chargé d'une aura mystique, et le doux murmure des pages tournées résonnait comme une mélodie au sein de l’édifice.
Au cœur de la bibliothèque, une imposante statue d'un sage ancien plantée au centre d’un petit bassin d’eau semblait veiller sur les lieux, un symbole de la sagesse et de la magie qui remplissait cet endroit. Il était clair que les personnes en charge de ce lieu semblaient y accorder une importance toute particulière, pas simplement par tradition ou par aspect pratique, mais également pour que ce lieu soit un paradis pour tout lecteur digne de ce nom.

«  Aucune connaissance n’est interdite au Magaambya, seulement certaines pratiques. C’est ici qu’ils rassemblent tout, aussi bien les manuels de cuisine, l’histoire des nations que les rapports de missions ou les pensées philosophiques.  »

Noxolo vous invite à vous asseoir dans des coussins disposés dans un recoin, puis s’empare d’un carnet situé en évidence non loin de là, et commence à vous faire la lecture, avec un ton de récit étonnamment captivant, comme s’il revivait lui-même la scène.


« Es-tu perdue, mon enfant ? »

Hioba avait la tête levée et observait les feuilles dorées et l’épais tronc doré de l’un des célèbres Arbres Qui Craquent de la forêt d’Agoyben. La voix l’avait surprise et elle se retourna vers la direction d’où elle provenait. Une femme petite mais puissante, dont le visage était partiellement dissimulé dans les ombres, était appuyée contre un arbre une dizaine de pas plus loin.

« Je suis… euh, non… En fait, je suis ici pour étudier ces arbres. En fait, je suis étudiante au Magaambya et… »

« Et tu pensais que ces arbres qui semblent venus de nulle part pourraient t’apprendre quelque chose ? »

« Oui. » Hioba s’étonna à nouveau de l’arbre qui se dressait devant elle. Son tronc avait le même lustre que du vrai or et paraissait quasiment métallique au toucher. Elle en avait entendu parler à l’école, mais il lui semblait impossible d’imaginer qu’un tel arbre robuste pourrait simplement… se briser.

La femme hocha la tête. « La connaissance, c’est bien… mais la vérité se trouve dans l’expérience. Tu sais comment ces arbres sont devenus comme ça ? Ils te l’ont appris à l’école ? » La femme s’approcha mais continua à utiliser les ombres de la forêt que la lumière peinait à pénétrer pour dissimuler ses traits. Hioba ouvrit la bouche mais s’interrompit quand la femme leva une main.

« Ce qu’ils ne t’enseignent pas, c’est ceci : Agohbindi le Fils Fragmenteur émergea de sous le fleuve Vanji, deux fois plus grand que cet arbre que tu fixes du regard depuis une bonne heure. » Hioba se pencha en arrière, les mains sur les hanches, pour tenter d’imaginer la taille du monstre.

« Il se leva du fleuve et se faufila vers le ciel. Il avait la carapace iridescente d’un insecte mais le visage affamé et la gueule d’un démon. Ses pinces étaient capables de réduire en poussières des blocs entiers des magnifiques bâtiments de Nantambu. Il était à la recherche d’un repas, et Nantambu était le plat le plus proche et le plus goûteux qu’il pourrait trouver. »

« Le rejeton meurtrier de Rovagug fonça à travers la forêt. Les mages de la Tempête et du Soleil faillirent avoir vent de cette menace trop tard. Heureusement pour eux, un étudiant de la Magaambya, juste comme toi, s’adonnait à des recherches sur les herbes et fut témoin du début du carnage infligé par Agohbindi. Il envoya un message à des compagnons plus proches de la ville et ceux-ci relayèrent ce qui se passait aux mages de la Tempêtes et du Soleil. »

La femme s’interrompit un moment. « Tu prends des notes, mon enfant ? C’est une sacrée leçon que tu reçois en ce moment. » Hioba sortit une plume et un parchemin de son sac et commença à écrire. La femme ricana puis continua.

« Moins d’une dizaine de mages de la Tempête et du Soleil répondirent. Ils avaient confiance en leurs capacités, tout comme le Léopard d’Azur le leur avait appris. Au début, leur confiance semblait fondée. Leur premier rituel de combat créa une tempête, extirpant des éclairs hors des nuages et les lançant vers Agohbindi. Le gigantesque projectile d’électricité coupa le rejeton de Rovagug en deux parties. »

« Les mages se félicitèrent pour cette victoire rapide, mais leur célébration tourna court, car les deux moitiés du corps de la sale bête se transformèrent instantanément en deux versions plus petites mais identiques à Agohbindi. Les mages lancèrent éclairs après éclairs depuis leur cercle de bataille. Chaque trait divisait sa cible en des versions légèrement plus petites du rejeton d’origine, jusqu’à ce qu’elles ne puissent plus devenir plus petites et, à ce moment-là, les créatures se multipliaient tout simplement. »

« La dernière chose que ce groupe fit fut d’envoyer un message magique au Léopard d’Azur et au Vieux-Mage Jatembe, demandant leur aide. Puis les crocs et les magies d’un millier d’Agohbindis les écrasèrent. »

La femme s’arrêta et murmura quelques mots que Hioba interpréta comme une prière.

« Le Léopard d’Azur et le Vieux-Mage Jatembe répondirent à l’appel et arrivèrent avec presque cent mages de la Tempête et du Soleil. Ils pensaient tous qu’ils étaient prêts à faire face à la menace, mais ils étaient complètement dans le tort ! »

« Tes livres et tes professeurs te diront qu’ils ont combattu Agohbindi, mais c’est insuffisant. Oui, ils ont combattu, mais il ne s’agissait pas d’une simple bataille… c’était une guerre épuisante. Ils ont combattu le fils monstrueux de la Bête Hirsute pendant plusieurs jours de suite. Dans un premier temps, les mages de la Tempête et du Soleil participèrent au combat depuis la forêt, mais bien vite, la forêt fut envahie d’autant d’Agohbindis qu’il y a d’herbes dans les plaines. Les mages s’envolèrent donc vers le ciel et firent appel à la tempête, au vent et à la pluie pour tenter de ralentir la progression des monstres infatigables. Ils utilisèrent la magie du feu pour faire fondre le rejeton, mais celui-ci se reconstituait simplement quelques moments plus tard. »

« Le Léopard d’Azur et Jatembe canalisèrent la majorité de leur énergie pour coordonner les défenses des mages de la Tempête et du Soleil, érigeant de puissantes barrières qui bloquaient les créatures pendant plusieurs heures, afin que le groupe puisse trouver des solutions. Leurs efforts pour protéger les combattants dont ils étaient responsables ne leur laissait que peu de temps pour la stratégie, mais leur dévotion permit d’éviter que d’autres mages guerriers ne meurent. Malgré tout, bon nombre d’entre eux reçurent des blessures graves et tous furent changés par le combat. »

Hioba se racla la gorge et leva le regard depuis ses notes. « Comment est-ce que Jatembe emprisonna Agohbindi ? Qu’est-ce que tu sais à ce sujet ? »

La femme ricana à nouveau.

« Par hasard ! Après plusieurs jours de combat et d’endiguement, les mages durent faire face à l’évidence que nous connaissons tous : la magie est infinie, mais notre capacité à la manipuler… ne l’est pas. Les mages de la Tempête et du Soleil avait épuisé leurs réserves et même dépassé leurs limites. Plus ils devenaient fatigués et moins ils étaient concentrés. Pour le Vieux-Mage Jatembe et son élève, il était de plus en plus épuisant de protéger les mages exténués. Quelques heures de plus et la multitude d’Agohbindis aurait écrasé les mages rassemblés sur place et aurait continué son chemin vers la Cité du Vent chantant… puis vers l’entièreté de l’Étendue Mwangi. »

« Jatembe et Léopard étaient occupés à conjurer une barrière de glace élémentaire pour un groupe de mages qui se repliaient face à une horde d’Agohbindi dans la forêt. Exaspéré, le Léopard d’Azur s’adressa à Jatembe et hurla par-dessus les cris et le vacarme du combat : "Se battre contre Agohbindi, ce n’est pas se battre contre un adversaire, Vieux-Mage ! C’est plutôt comme combattre une marée, comme se battre contre de l’eau !" »

« Et, à ce moment-là, l’enseignant et l’élève s’interrompirent, leurs regards se croisèrent, et chacun d’eux sut ce que l’autre allait dire. Mon enfant, qu’est-ce qu’ils t’enseignent à propos de l’eau à la Magaambya ? »

« Que… qu’on ne l’affronte pas ? » répondit Hioba nerveusement.

« Exactement ! On n’affronte pas l’eau. On l’aide à couler, puis on la laisse couler vers un conteneur où on peut l’emprisonner. Le Léopard et Jatembe avaient été si occupés à combattre et à protéger qu’ils avaient ignoré cet élément évident. Jatembe éclata d’un rire si bruyant et hystérique que tous ceux qui purent l’entendre devinrent inquiets pour lui. »

« Il rit de plus belle : "Mes propres leçons, qui reviennent au dernier moment, époustouflant !", tout en lançant le sort qu’il savait devoir lancer. Les gens auraient pu être surpris de son humour, mais il s’agissait du Vieux-Mage Jatembe. Il était toujours assez imprévisible. » La femme haussa les épaules.

« Après un moment, le Léopard d’Azur comprit les intentions de son professeur et se joignit à lui sans un mot. Ensemble, leur magie renforça les racines des arbres de la forêt, qui jaillirent de sous le sol. Ils envoyèrent tous les deux des messages magiques aux mages de la Tempête et du Soleil afin qu’ils dirigent leurs énergies vers ces racines. Les racines magiques s’étirèrent hors de la terre et s’enroulèrent autour des milliers d'éclats d’Agohbindi, les maintenant sur place. Jatembe ordonna à tous les guerriers autres que le Léopard d’Azur de s’envoler dans le ciel pendant qu’il préparait l’étape suivante. »

Hioba s’arrêta d’écrire, absorbée dans l’histoire de la femme mystérieuse.

« Jatembe étendit ses bras comme pour bâiller, laissant l’énergie de la terre inonder son corps. Il prit une grande respiration, plus grande que Balumbdar, amassant l’énergie dans ses mains et dans son bâton. Les autres mages s’afféraient à un rituel de combat pour invoquer le plus gros éclair jamais vu… avant ce moment ou depuis. »

« Quand Jatembe exhala enfin, il projeta du feu magique dans et à travers les racines. À ce moment-là, les mages de la Tempête et du Soleil et le Léopard d’Azur libérèrent leur éclair, qui serpenta par-dessus et à travers les milliers de rejetons. Avant qu’ils ne puissent croître à nouveau, le feu fit fondre les fragments du Rejeton, hurlant de fureur, en une substance boueuse qui s’infiltra dans le sol, où il fut absorbé par le réseau de racines qui recouvrait l’intégralité de la forêt. »

« Quand les hurlements s’estompèrent, Jatembe mit un terme au feu. Lui et les autres mages rétractèrent les racines dans la terre. Agohbindi, qui ne pouvait pas être détruit, qui inondait la forêt comme de l’eau, avait été absorbé, comme de l’eau, dans la terre. » La femme pointa du doigt l’arbre que Hioba avait longuement étudié.

« Dans cet arbre, et dans les autres comme lui. »

Hioba se retourna pour observer à nouveau l’arbre. « C’est un aspect du Mal emprisonné à l’intérieur qui transforme l’arbre en or ? »

« Ah, non. C’est juste que Jatembe a pensé que ça rendrait Agohbindi furieux d’être emprisonné dans quelque chose d’aussi beau. »

« Aussi… attends… comment se fait-il que tu en saches autant à propos de tout cela ? Comment connais-tu cette histoire ? » Hioba se retourna pour faire face à la femme, qui posa sur sa tête un masque de léopard orné. Une fois le masque en place, elle sortit des ombres et entra dans la lumière.

« Et moi qui pensais que tu avais des talents d’observation exceptionnels, mon enfant. Je t’ai donné le début ; maintenant, continue tes études. Un jour ou l’autre, il faudra certainement emprisonner à nouveau Agohbindi. »

Hioba tenta de répondre, mais le Léopard d’Azur était déjà parti.



Lorsque Noxolo arrête de lire, il semble presque libéré de la lecture, comme si celle-ci l’avait possédé. Puis il pose à nouveau son regard sur vous, curieux de vos réactions.

«  Voici le genre de récit que l’on y trouve. Vous avez des questions… ? »
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Offline Boadicee  
#70 Envoyé le : mardi 24 octobre 2023 23:57:07(UTC)
Boadicee
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Ashara avait fait l'expérience de nombreuses versions du petit déjeuner, mais jamais de ce qui était plus proche d'une excursion dans une réalité féérique - et gourmande! - que d'un simple repas. Il y avait tant de choix et tant de possibilités qu'elle se trouva pendant quelques instants complètement dépassée par la multitude de mets, elle qui n'était pourtant pas une habituée de l'indécision.

Le dilemme fut rapidement tranché, cependant, lorsqu'elle réalisa qu'elle aurait d'autres occasions d'expérimenter, même s'il lui fallut quelques instants de plus pour se faire à l'idée qu'un pareil festin avait lieu chaque jour. Mais elle aurait le temps d'y penser plus tard, pour l'instant, l'heure était à l'improvisation!



Un plat à base de poisson aux épices, de riz, et de racines, complété par un bol de fruit au miel étaient plus que suffisant pour que la ganzi déborde d'énergie, et d'attention...et elle ne manquait pas de nouvelles occasions de s'émerveiller, la bibliothèque qui était au coeur de ce que représentaient les Uzunjati était impressionante. Elle se sentit même un peu inquiète, l'existence d'un lieu entièrement consacré à la préservation du savoir lui était somme toute étranger, et le silence qui y régnait avait quelque chose d'intimidant pour Ashara. Ce qui ne l'empêcha pas d'écouter la légende relatée par Noxolo avec attention. Elle frissonna en entendant le nom de Rovagug, et sourit face à la conclusion de l'histoire. Il était difficile de juger à quel point cette histoire tenait de la légende et à quel point elle était ancrée dans le réel. Probablement plus que la plupart des contes, si la conclusion identifiant le Léopard d'Azur était exacte. Le simple fait que l'histoire d'Agohbindi ait survécu relativement intacte après tout ce temps était un tour de force.

Une question, en revanche, lui restait en tête.
« Oui, au moins une...l'histoire est préservée sous forme écrite, mais vous paraissez être capable de la relater comme si vous y étiez....cela fait il partie de la capacité à retransmettre la connaissance dont vous parliez tout à l'heure? Comment les Uzunjatis procèdent ils pour acquérir des connaissances à ajouter à la manne commune? »

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Offline Djinn  
#71 Envoyé le : mardi 31 octobre 2023 02:07:03(UTC)
Djinn
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Une fois rapidement rafraichi, T'ori rejoint les autres dans la salle du petit déjeuné et fut transporté par l'abondance de choix. Habitué à la sobriété, il ne savait pas trop où donner de la tête et ne s'autorisa aucune frivolité; il décida donc de copier le choix de l'élève le précédant. Il mangea ensuite son repas en essayant de réfréner toutes les pensées parasites qui l'assaillaient, quelle soient à propos des nouvelles saveurs qu'il découvrait à l'instant ou des myriades d'autres que le vaste choix pouvait lui proposer à l'avenir...



T'ori était heureux de pouvoir découvrir la bibliothèque. Ce n'était pas son lieu favori, car il préférait toujours la pratique à la théorie, mais ses parents lui avaient suffisamment rabâché que la force était dans l'équilibre, qu'il avait bon gré mal gré fait de cette maxime un axiome. Ainsi, il était certain de devoir y revenir à de nombreuses reprises dans le futur.

N'étant jamais premier de cordée, il laisse les autres s'asseoir et s'installe ensuite assis-genou bien droit sur un coussin libre.

Il est avant tout surpris par la tournure des événements. Il s'était initialement attendu soit à un exposé, soit à une discussion, mais sûrement pas à une histoire... Il savait que les enfants ordinaires y avaient souvent droit, mais c'était peu ou prou une première pour lui. Il buvait littéralement les paroles de la bouche de Noxolo... Plongeant de plus en plus intensément dans le récit, il se rendit compte qu'il laissait échapper des petits "ah" ou des "oh" quand l'histoire se faisaient plus prenante.

Arrivé à la fin, il resta sans voix... Les yeux écarquillés... Triste que ce moment d'aventure soit déjà terminé...
Il fut tiré de sa transe par la question d'Ashara... Et regarda Noxolo attendant la réponse.
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Offline Luciole  
#72 Envoyé le : mardi 7 novembre 2023 12:25:23(UTC)
Luciole
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Mages solaires… ouais, si les stéréotypes étaient justifiés, ça pouvait coller avec ce qu’ils avaient vu d’Esi. Un caractère bien trempé, l’envie de bien faire et d’ailleurs l’envie d’être reconnue aussi chez elle qu’il pouvait facilement accorder au nom flambeur des mages en questions. Il lui adresse un large sourire avant de reporter son attention sur leur interlocuteur encapuchonné.

Le regard du shisk s’attarde un instant sur l’unique perle de Noxolo, identique à la leur, avant de regarder plus franchement l’huline.

« Des Passeurs donc de ton point de vue ? Passeurs d’histoire, de vies et de savoir, découvrant et apprenant pour ensuite retransmettre, voir même les retransmettre en les ayant enrichie de tout ce qu’ils connaissent autours… Je me trompe ? »

Le regard qu’adresse le mage à leur guide félin est franchement amusé et.. enjoué. Tout comme celui qu’il renvoie à ses camarades.

« Je ne sais pas vous, mais moi j’adore les histoires… »



Si la cantine est toujours aussi pleine d’odeurs, de couleurs et de saveurs diverses et variés, Losshiu s’est contenté d’un demi fruit… agrémenté il est vrai d’une touche de chocolat qu’il n’a su se retenir d’aller goûter. C’est donc pleinement repus qu’il a suivi Noxolo vers la bibliothèque et qu’il s’est figé en passant le seuil de la porte.

La bouche à demi ouverte, les yeux écarquillés comme s’il découvrait un lieu idyllique, un paradis incarné et que la moindre respiration risquait de le briser tel une fragile bulle de savon. Sans voix.

Et presque hésitant, il s’approche des étagères, ignorant un instant leur petit groupe pour poser une main timide sur la tranche d’un des livres l’effleurant à peine comme s’il risquait de tomber en poussière. Il la laisse glisser le long des volumes, avant de se retourner vers les autres laissant apparaître son émerveillement.

« C’est magnifique ! »

Et semblant réaliser seulement à ce moment l’invitation de Noxolo, il rejoint les autres et ferme les yeux en s’asseyant dans les coussins. S’il semble presque endormi, il est évident pour un regard attentif que le mage concentre au contraire toute son attention sur le récit.

Et ce n’est que lorsque le félin se tait qu’il réouvre les yeux au bout de quelques instants et adresse un regard perplexe à Ashara.

« Y aurait il forcement besoin d’être un Uzunjatis pour savoir entraîner quelqu’un dans un récit ? L’écrit est un support mais bien des savoir ne sont conservés que par la voix. Et traversent pourtant les millénaires. Alors si ce qui est conté peut être retranscrit sur le papier, assurant sa pérennité au travers du temps même lorsque l’on ne sait plus écouter, pourquoi ce qui est écrit ne pourrait il lui aussi danser au fil des mots. »

Il montre un instant d’hésitation avant que sa voix ne se module, prenant les intonations et le rythme exact de celle de Noxolo.

« Exaspéré, le Léopard d’Azur s’adressa à Jatembe et hurla par-dessus les cris et le vacarme du combat : "Se battre contre Agohbindi, ce n’est pas se battre contre un adversaire, Vieux-Mage ! C’est plutôt comme combattre une marée, comme se battre contre de l’eau !" »

« Et, à ce moment-là, l’enseignant et l’élève s’interrompirent, leurs regards se croisèrent, et chacun d’eux sut ce que l’autre allait dire. Mon enfant, qu’est-ce qu’ils t’enseignent à propos de l’eau à la Magaambya ?  »


Il esquisse un sourire en coin tandis que ses mots reprennent son propre rythme chantant.

« Tu vois, donner vie à un récit n’est pas bien dur du moment qu’on l’a vraiment écouté. Et puis pour ajouter des connaissances, écoute les, elles sont tout autours de toi. N’est ce pas ce que Léopard d’Azur enseigne à Hioba ? Non pour moi, ce qui fait la richesse dans cette histoire c’est l’enseignement qu’elle contient. La réflexion qu’elle porte. Le lien qu’elle tisse entre les époque et qui nous permet à nous aujourd’hui de nous imprégner de cette histoire. Notre histoire.. Elle pousse à réfléchir. »

Il penche légèrement la tête sur le coté et regarde Noxolo.

« Non ? »
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Offline Anadethio  
#73 Envoyé le : mercredi 8 novembre 2023 23:27:27(UTC)
Anadethio
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Si elle n'avait aucun doute sur la justesse du choix qu'elle avait fait en abandonnant sa vie pour venir ici... La cantine acheva de convaincre la sylphe qui n'en avait pas besoin. Des personnes qui prenaient autant soin de leur palais ne pouvaient pas être fondamentalement mauvaises.

Rêveuse, Vâta déguste le festin qui lui fait face en ne parlant que pour demander des informations quand au nom de tel ou tel fruit ou pousser de petits soupirs de bonheur et de plaisir alors qu'elle s'efforce de goûter un maximum de mets...

C'est avec le sentiment désagréable de n'avoir pas tenté la moitié de ce qu'elle voulait mais avec celle, oh combien agréable, d'avoir tout son temps pour tester ces autres combinaisons... C'est avec un sourire qu'elle s'éloigne du réfectoire pour suivre les autres.

Une fois a la bibliothèque, Vâta écoute avec une horreur le flot de paroles... Trop de choses... trop vite... Trop de mots nouveaux...Tant et bien qu'elle peinait a s'immerger dans le conte qu'elle aurait probablement bien plus apprécié quelques jours plus tard.

Comprenant que Agoyben et Agohbindi ne désignaient pas la même personne, Vâta prend sur elle de laisser filler et de ne pas chercher a tout comprendre... La manière dont le conteur incarne les choses rendant l'expérience plaisante malgré sa compréhension plus que parcellaire de l'histoire qui lui était conté.

« Hum... vous avez d'autle supolts que l'éclit et la voix ? Via des... objets poul les émotions pal exemple ? »

La démonstration de Losshiu lui vaut un sifflement admiratif : c'est qu'en plus il ne donne pas spécialement l'impression d'avoir fait de la magie pour réussir cet exploit...

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Offline Boadicee  
#74 Envoyé le : samedi 11 novembre 2023 01:17:00(UTC)
Boadicee
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Ashara fut trop soufflée par l'incroyable talent d'imitateur de Losshiu et sa capacité à reconstituer le ton, les inflexions et même le timbre de la voix de Noxolo, et sa parfaite reconstitution d'un passage qu'il n'avait pourtant entendu qu'une fois. Le shisk était plein de surprise.

Elle secoua la tête, sortant de sa surprise.
« Oh, absolument! Je veux dire...Je viens d'une contrée où le papier ne survit tout simplement pas à l'humidité ambiante et au vent...

Mais il faut tout de même pouvoir échanger les histoires, pour qu'elles ne s'éteignent pas avec ceux qui les connaissent...et je me demandais si c'était ici que les Uzunjatis échangeaient leurs histoires... »


Tout en posant sa question, elle était encore un peu émerveillée par l'histoire elle même. La plupart des contes des Terres Noyés étaient bien plus courts, et tenaient de l'avertissement quand ils n'étaient pas directement destinés à effrayer ceux qui les entendaient pour les pousser à la prudence.

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Offline Hikari  
#75 Envoyé le : jeudi 28 décembre 2023 11:38:04(UTC)
Hikari
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Ses yeux passant lentement sur chacun d’entre vous, Noxolo conserve son air impassible se mariant à merveille avec la pluie à l’extérieur. Lorsque Losshiu fait part de ses talents, le regard de l’amurrun trahit son intérêt tandis qu’il acquiesse.

«  Tout à fait, de sages paroles l'ami... Les souvenirs, ces échos du passé, sont semblables à des pages de livre que l'on peut tourner à volonté, tant que l’on s’en souvient... Les récits, tissés de mots et d'émotions, sont comme des partitions musicales que nous pouvons orchestrer à notre guise... Quant à l'imagination, si je devais la comparer à quelque chose… ça serait plutôt à de la peinture… Si on se base sur cet état d’esprit, tout n’est ensuite que question de technique, et de pratique…  »

La question de Vâta, si elle est clairement digne d’intérêt, voit un Noxolo penaud lui renvoyer la balle, haussant les épaules.

«  Honnêtement… Je ne sais pas. Je sais qu’il existe des objets enchantés décuplant les émotions, mais… Je n’en ai pas encore vu. Mais je ne suis qu’étudiant également… Je n’ai pas encore rejoint leurs rangs, même si j’aimerais.  »

Derrière l’amurrun, la lueur douce et tamisée des lanternes magiques suspendues au plafond accentue l'atmosphère apaisante de l'endroit. Les livres semblent non seulement rangés selon des critères logiques, mais aussi dotés d'une vie propre, car ils semblent parfois changer de place d'eux-mêmes pour faciliter la recherche de leur lecteur. La bibliothèque reste étonnamment calme, moins d'une dizaine de personnes étant dans les environs, y compris à bonne distance dans l'édifice.

«  Quand aux Uzunjatis… Non, cette bibliothèque est plus un lieu commun qui transcende les frontières entre les disciplines. Je dirais que si vous croiserez surtout des Uzunjatis ici… C’est surtout parce que c’est ici qu’ils vont trouver tout ce qu’ils cherchent surtout. J’aime voir chaque personne comme une histoire, et généralement comme une histoire bien plus intéressantes que les gens ne le pensent d’eux-mêmes… Chacun a son histoire propre, ses expériences propres, ses coups du destin propres…  »

Le chaton flegmatique craque sa nuque puis s’installe dans l’un des coussins qu’il vous avait présenté plus tôt. Puis se dessine sur son visage un léger sourire carnassier, presque vicieux.

«  Bien… J’ai oublié de vous mentionné une petite coutume qui a lieu ici… Les Uzunjati racontent des histoires aux autres et apprennent à leur tour de nouvelles histoires. Et aujourd’hui… C’est votre premier jour, c’est donc votre tour mes chers…  » rappelle-t-il en élevant le ton.

Vous comprenez le pourquoi du rictus d’à l’instant en remarquant que plusieurs regards autour de vous sont maintenant braqués sur vous, et qu’une personne a même refermé son livre pour vous écouter.

«  Il ne s’agit pas seulement d’une formation pour vous sur la façon de raconter une histoire, mais également d’une formation pour nous sur la façon d’être de bons auditeurs, tout comme l’a habilement fait Losshiu tout à l’heure. J’aimerais que vous me racontiez une histoire de votre passé. Peut-être d’où vous venez, comment était la vie là-bas, ou du pourquoi vous êtes venus ici. Maître Ot vous l’a sans doute déjà demandé, mais j’aimerais que vous nous le racontiez comme si vous pensiez que c’est un début d’histoire qui vaille la peine d’être vécue…

Alors, qui se lance ?  »

Modifié par un utilisateur jeudi 28 décembre 2023 11:40:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Anadethio  
#76 Envoyé le : jeudi 28 décembre 2023 23:19:48(UTC)
Anadethio
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Si la réponse qui lui fut faite aurait pu en attrister certains, Vâta pour sa part sembla... plus déstabilisée qu'autre chose :

« Poulquoi un objet magique ? »

Un instant passe puis une lueur de compréhension traverse son regard :

« Je pensais ça plus classique. Mais c'est nolmal... La magie est si vaste. »

Puis avec un air déterminé et un petit sourire :

« Il faudlait essayer de fabliquer quelque chose poul paltager ça. »

La réflexion d'Ashara, pleine de sagesse fait hocher la tête à Vâta quoi qu'elle éprouve un certain scepticisme a l'idée d'un lieu si humide... quoique... ce n'était pas plus idiot que ces histoires d'eau gelée tombant naturellement du ciel. Dans un cas comme dans l'autre il devait s'agir d'une région ou le climat avait été déréglé magiquement.

Raconter une histoire sur son passé ? La sylphe se passe une main anxieuse dans les cheveux... C'est que c'est un sacré morceau de se lancer là dedans dans une autre langue... D'un autre côté elle doit bien se lancer si elle veux continuer ici. Et l'une des bases pour s'intégrer correctement c'est de s'ouvrir. Pas trop si on n'est pas idiot mais tout de même...

Quelle histoire raconter ?

Pourquoi, comment, elle s'était retrouvée a venir ici ? Après tout pourquoi pas... il y a un petit potentiel comique a certains passages de cette histoire

« Comment j'me suis letlouvée ici hein ? Et bien ça a commencé, enfin pour moi, un joul ou un étlanger a plis une chamble dans mon qualtier. Ce n'est pas si classique... sultout pas un elludit... D'autant que même si nous sommes habitués a voir des étlangers... Les peaux d'ébène ne sont pas si commune pal chez moi. Et puis cet homme... Cet homme ! Il avait quelque chose du colbeau avec tous ses bibelots mystiques...

Comment lésister ? J'ai glandi dans un qualtier pauvle... Et même si mes palents ne sont pas spécialement dans le besoin... et bien disons que j'ai applis à me déblouiller seule. Et que j'avais mes laisons de vouloil avoil les moyens de vivle seule... Blef. Sa chamble était au deuxième étage d'une aubelge avec une fenêtle donnant sul le toit de l'atelier d'un... heu... sculptel... toulneul ? de bois. Des volets avec un simple loquet qui s'ouvlent d'un ételnuement.

Toujouls est-il qu'un soil, j'l'ai cloisé qui soltait d'son aubelge poul aller je n'sais où et... j'ai claqué. Monter sur le toit de l'atelier n'est pas bien compliqué : en joulnée il faut faile attention au bluit mais a une heule paleille le patlon mange a la cantine de ma mèle et les employés sont tous lentrés... Je n'ai eu qu'à attendle dans la luelle a côté qu'il n'y ai pelsonne pour me legarder faire... Et puis... un p'tit coup d'couteau et les volets étaient ouvelts comme si d'lien n'était. »


Elle a un sourire amusé en continuant :

« Flanchement... je n'avais pas plévu de plendle gland chose... lile quelques objets a la lechelche d'histoiles pour me faire voyager... pis lecupler une babiole ou deux... assez poul me faile un p'tit tlésol mais pas assez poul qu'il letoulne la ville en me chelchant... puis m'en aller comme si de lien n'était... Mais je n'avais pas envisagé les livles...

Cal voyez vous... la culiosité peut pousser a faire des idioties. Visiter la chambre d'un étranger ouveltement baldé d'objets magiques ? Oui pal exemple... Plendle le temps de feuilleter un livle dans sa chambre ? Ouais... aussi... et s'allêter sul un schéma pour essayer de le complendre ? Totalement. Jusqu'à en peldle le sens du temps et se faire sulprendre par le mage en question... »


Son air dépité mais surtout franchement amusé pendant qu'elle énumère la chose laisse entendre qu'elle a dores et déjà fait la paix avec ces évènements :

« Je ne sais pas qui a été le plus sulpris de nous deux... Moi qui léalisait subitement que non seulement je m'étais absolbée dans ma lecture, en plein casse !, si plofondément que je ne l'avais même pas entendu lentrer dans la pièce... ou lui de tlouver une voleuse dans sa chambre occupée a... lile un de ses livles plutôt qu'à filler avec son ol... »

Elle a une légère grimace...

« Je n'ai, évidement, pas léussi a m'enfuil... et aplès quelques heu... mots en collèle mais amusés ? il s'est plésenté. Il s'appelait A’dré Najeem et a commencé à me paller du Magaambya... visiblement décidé à m'y emener. Plus étlange encole... Il semblelait que d'une manièle ou d'une autle il s'attendait a me lencontler... »

Un soupir... Elle s'arrête pour regarder les autres d'un air interrogateur

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Offline Luciole  
#77 Envoyé le : vendredi 5 janvier 2024 14:17:00(UTC)
Luciole
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Le mage eut du mal à retenir un petit sourire satisfait devant la réaction de ses auditeurs. Car même si la prestation n'est pas bien compliquée pour lui, il est toujours agréable de voir briller dans leur yeux cette petite lueur.

Les réponses de Noxolo sont loin d'être prises à la légère et Losshiu lui adresse un regard dubitatif lorsqu'il évoque l'oubli.

« Oublié hein ?  »répète t'il sceptique. Crédibilité zéro.... Il avait juste un humour foireux et été très fier de son petit effet d'annonce. Enfin, ce n'était pas comme si ce genre de challenge lui faisait peur, mais Noxolo semblait quand même très satisfait de son petit effet. Espèce de cabotin.

Bon... Vata était motivée même si elle n'avait pas l'air très sereine. Parfait, ça lui donnait un petit répit avant de devoir se décider. Si le shisk semble particulierement intéressé en écoutant le récit, il a aussi l'air... perplexe. Le vol, il concevait au moins théoriquement, mais pourquoi lorsque ce n'était même pas nécessaire à la survie. Et puis, de toute manière, ce n'était pas comme si la disparition de quelques objets avait eut une chance de provoquer une réaction épileptique. Enfin... ca faisait parti des réactions des surfaciens qu'il n'était pas sur de bien appréhender pour le moment. Ils fonctionnaient... vraiment bizarrement. Lui voler son savoir aurait été bien pire en terme de vengeance qu'un objet quelconque, fut-t-il magique... ,non ? Enfin, non, il le savait. Mais entre la théorie et la pratique, la différence restait notable.

« Si tu part sur cette hypothèse, peut être même que cette exposition de magie n'avait d'autre but que t'attirer... te tester... et voir si tu avait ce qu'il cherchait ? » Il semblait curieux avant de regarder autours d'eux, vérifiant si quelqu'un voulait se lancer à son tour...

Losshiu semble réfléchir, inclinant légèrement la tête sur le coté comme s'il pesait plusieurs options, hésitait. Quoi dire, quoi... révéler...? Parler de lui, parler de son peuple ? Il n'aime pas beaucoup la perspective de simplement raconter même s'il sait que des évidences pour le siens ne le sont pas forcement pour eux. Partager le savoir ne le gêne pas, puisqu'autant de connaissances potentiellement valides seront offertes en retour mais.. quoi dire ? Et surtout, comment....

Finalement il semble se fixer, prends une respiration et commence à conter.

«  L'écho.... Voilà un mot qui résonne en moi. Inspirez, fermez les yeux et imaginez.

Vous êtes assis en tailleur sous terre, loin en dessous du sol. Sous vos fesse la pierre est dure et vous sentez une petite aspérité sous votre cheville gauche. La température autours de vous est fraiche mais pas froide, elle est même plutôt agréable étant donné la chaleur qu'on ressent à la surface. C'est un peu humide par contre, vous savez que plus bas dans le réseau circule une rivière même si ce n'est qu'un vague bruit diffus. Plic... Plic.... voilà la musique que vous entendez, un goutte à goutte qui tombe du plafond.. »
Il se tu un instant, comme pour laisser chacun s'imaginer la scène et repris en modulant sa voix.«  Et puis là, vous parlez. Un mot, un seul mais qui se répète autours de vous de long instants jusqu'à finir par disparaitre. Echo. Vous l'entendez, le ressentez autours de vous, les vibrations qui se répondent. Vous savez qu'il est des lieux plus profond, plus sacré où l'ont dit que les phrases prononcées peuvent encore s'entendre des décennies, des siècles après qu'ils aient été prononcé. Les mots ne s'envolent pas toujours contrairement à l'adage des gens de la surface.

C'est une leçon que vous comprenez maintenant au plus profond de vous... et maintenant que vous avez entendu cette musique, vous savez écouter. »


Le shisk leur adressa un sourire légèrement amusé avant qu'il ne reprenne la parole.

« Connaissez vous la légende de l'eau ? On dit que fut un temps, du temps où nous étions nomades, un des premiers clans, se retrouva dans un réseau de grottes d'où l'eau était absente. Ils marchèrent longtemps à la recherche de l'eau mais les murs avaient beau avoir été creusé durant des siècles par le précieux liquide, nacré par sa caresse, ils ne trouvèrent que de l'argile sèche et desséchée. Alors, voyant qu'ils s'affaiblissaient rapidement et que cette errance épuisait les plus jeunes, ils demandèrent à deux d'entre eux, les plus sages de la tribu, deux grand mères de partir à la recherche de l'eau. Elles s'enfoncèrent dans des tunnels et pendant trois cycles explorèrent des lieux où personne n'était encore passés et finalement dans une vaste salle concrétionnée elles trouvèrent une vasque où scintillait le précieux liquide, alimenté par une petite source souterraine. Cette source était gardée par des esprits qui leur donnèrent un choix. Devaient elles repartir avec l'eau ou préféraient-elles recevoir en cadeau le Conte et le Chant ?
Elles répondirent sans même se consulter, "L'eau c'est la vie, mais le conte c'est le savoir, c'est la connaissance et sa préservation pour ceux capables d'écouter. Et s'il y a de la connaissance, il y a de l'espoir." Nombreux sont ceux qui chez nous ont gardé la capacité à conter ou à chanter ainsi que peut le faire l'eau à ceux qui écoutent.

Ainsi se termina la leçon, et je suis remonté vers les tunnels où se situent nos demeures. »


Losshiu se tut, laissant le silence reprendre sa place.



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Offline Boadicee  
#78 Envoyé le : vendredi 5 janvier 2024 18:50:21(UTC)
Boadicee
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Ashara fut un instant troublé par la question de Noxolo...son passé, hein? La ganzi n'avait pas pour habitude de trop s'attarder sur l'endroit d'où elle venait, sous peine de se trouver de nouveau confrontée aux raisons de son bannissement. Mais l'histoire de Vâta l'éclaira...La sylphe était honnête, et le conte de curiosité qu'elle leur offrit était aussi amusant qu'il était riche d'enseignement...certes, la curiosité l'avait mené dans un mauvais pas, mais elle l'avait aussi mis sur le chemin qui l'avait amené ici.

L'histoire de Losshiu confirmait autre chose...la curiosité était définitivement un trait dominant dans leur petit groupe, jusque dans les légendes du peuple shisk. Et elle devait bien admettre qu'elle même n'était pas une exception à la règle. Ashara laissa le silence retomber un instant, le temps de choisir ses mots.
« En parlant d'écho et de curiosité...j'ai une histoire sur la fille d'un orage et un serpent. Elle se déroule dans une contrée ensoleillée, bien loin de l'ouragan qui a donné naissance à notre nuage d'orage, où les marées sont rouges et les eaux poissoneuses....et où la brise est calme.

Trop calme, même. Car la fille de l'orage est une voyageuse, elle a passé sa jeunesse à courir à travers la jungle, sur les rivières et leurs dangers, jamais bien loin de la furie de son ouragan de père. Et quand elle atteignit cette contrée aux marées rouges...et bien, l'hospitalité était la bienvenue, mais le calme et les vents paisibles se trouvèrent bientôt être un poids pour elle, qui se prit de nouveau à rêver au frisson de la tempête sans pour autant savoir où aller la chercher.

En cette contrée était aussi un serpent...titanesque, venimeux, aux crocs tranchants et au regard perçant; mais sa sauvagerie n'avait d'égale que son avidité, et le serpent passait le plus clair de son temps à admirer les trésors qu'il avait dérobé; ou pourchasser de nouveaux trésors pour en amasser toujours plus.

C'est l'arrogance du serpent qui fit naître la flamme d'une idée chez la fille de l'orage...après tout, il est toujours plus acceptable de voler à un voleur, et imaginer les merveilles dont le serpent privait le reste du monde en les gardant jalousement était presque aussi excitant que de trouver un moyen de duper le serpent.

La fille de l'orage n'était pas d'une nature patiente, et plutôt que d'attendre que le serpent se mette de nouveau en chasse, elle fit naître sur les brises et les vents et les flots la rumeur d'un trésor enfoui non loin de là dans la jungle. Bien sûr, le serpent ne pouvait résister à un tel appât, et il n'avait pas plus tôt détourné son attention qu'elle souffla à travers son trésor, emportant certaines de ses plus belles pièces; juste le temps de les admirer avant de les rendre à leurs propriétaires...

Malheureusement, si l'avidité se révéla le défaut du serpent, c'est la curiosité qui fut celui de la fille de l'orage...car quand le serpent revint en ville pour trouver son trésor piller, il fut prie de furie, et elle n'avait pas réfléchi à son plan au delà du vol lui même. »


Ashara ne parvint pas à retenir un sourire un peu contrit.
« Et c'est comme ça que j'ai du quitter Crique Sanglante plus précipitemment que prévu. Si vous envisagez de vous en prendre à un serpent, prenez garde de réfléchir à comment le semer après coup. »

Modifié par un utilisateur dimanche 14 janvier 2024 13:05:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Cry havoc, and let slip the hellhounds of war.
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Offline Djinn  
#79 Envoyé le : lundi 8 janvier 2024 12:55:19(UTC)
Djinn
Rang : Lecteur
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Messages : 0
T'ori qui avait été très attentif à l'histoire proposée par leur guide retint son souffle lorsque ce dernier déclara que ça allait être à leur tour de partager une histoire... Leur histoire... Il retint son souffle, espérant pouvoir souffler lorsque Noxolo leur avouerait que c'était une blague et qu'ils pouvaient se lever pour passer à la suite de la visite... Mais l'air lui manqua alors que Vâta prit l'homme chat au mot, racontant sa rencontre avec A’dré Najeem...

T'ori expira doucement, et inspira profondément... Partagé entre l'envie d'écouter, d'en apprendre plus sur ses compagnons et la peur de parler, de s'exposer... Mais les histoires l'intéressaient tellement qu'il oublia ses craintes, plongé dans les souvenir des autres... Il trouva étrange de se trouver en présence de deux voleuses... Il en avait entendu parler dans les histoire que ses parents lui avaient raconté du monde, mais pensait qu'il s'agissait plus de légende que de véritables personnes... Ce concept de prendre à autrui étant pour lui assez farfelu, il n'aurait jamais imaginé que des personnes s'adonnant à de telles activités pouvaient paraître tout à fait normale ou encore moins agréable à côtoyer.

L'histoire de Losshiu lui était beaucoup plus familière, bien qu'il n'ait jamais vécu sous terre, il comprenait bien ce lien avec la nature et l'attention au détail apporté par les sensations.

Il en était à profiter du silence, les yeux fermés, pour se remémorer les histoires afin de mieux s'en imprégner lorsque le dit silence se fit plus insistant... Il ouvrit les yeux pour en voir nettement plus tournés vers lui...

L'interrogation fit place à la terreur... Bercé par les contes, il avait oublié que son tour devait arriver. Le bouche sèche, le coeur palpitant, il réfléchit, passant en revue sa vie, espérant trouver quelque chose d'aussi intéressant à raconter... Quand Tekili vit tapoter sur sa joue... Il sourit, s'éclairsit la voix et prit la parole.
« Nos textes anciens parlent d'un monde ravagé par les démons. Mes parents sont des guerriers formés pour tous nous protéger et c'est dans l'optique de prendre leur relais que j'ai été conçu. Plusieurs voies d'éducation pour moi s'offraient à eux, mais étant de nature assez chétive à la naissance, ils ont vite abandonner la voie de la force pour se résoudre à affuter mon esprit et me guider vers la communion avec la nature, ainsi, depuis toujours, je vis en union avec la nature.

Mon entrainement commença avant même que je ne sache marcher et tout ça n'était que jeu, pour le bébé que j'étais. Mais lorsque j'appris à marcher, c'est à ce moment là que les choses sérieuses commencèrent... Je vivais en alternance, une semaine auprès de mes parents pour la préparation physique et mentale puis une semaine isolé dans la nature pour mettre mes apprentissages et mon être à l'épreuve.

Les premières semaines seuls dans la nature étaient les plus dures, mais j'ai vite compris que le plus grand danger pour moi et les autres venait de moi. La peur me faisait prendre de mauvaises décisions. Mes pleurs effrayaient les animaux. Mais la terreur qui m'habitait était plus forte que ma raison. Mes parents avaient sûrement rapidement identifié la source du problème, mais il ne me guidèrent que lentement vers la solution au problème. Ainsi, je du apprendre comment maitriser cette angoisse, et le chemin pour y parvenir était de trouver quelle en était l'origine..

Après des années d'entrainement et de méditation, j'ai découverts que quand on ouvre son esprit à la nature, on peut sentir par fraction, la communication qui existe entre toute chose. J'ai également ressenti que lorsque j'entendais cette communication s'établir, je ne me sentais plus seul et la terreur s'envolait... C'est ainsi que je découvris que l'angoisse qui m'étraignait depuis la toute première sortie en forêt était la peur d'être seul pour toujours... Ensuite, j'ai entendu la nature prononcer mon nom, j'ai dit: "viens" et Tekili a répondu à mon appel. Depuis, je ne suis plus jamais seul... »


Il avait petit à petit baissé la tête, comme s'il se parlait plus à lui même qu'aux autres... Et lorsqu'il se tut, il releva la tête, un peu gêné avant de rajouter.
« Je pense qu'il y a une morale à cette histoire... Si tu identifies bien tes besoins, la nature pourra y pourvoir... »

Il jeta un regard plein d'interogation autour de lui. C'était la première fois qu'il parlait d'un sujet personnel à quiconque et ne savait pas s'il avait accompli sa tâche correctement...

Modifié par un utilisateur dimanche 14 janvier 2024 21:28:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Hikari  
#80 Envoyé le : mardi 30 janvier 2024 10:36:39(UTC)
Hikari
Rang : Habitué
Mécène: Merci de ton soutien !
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Messages : 118
Intrigués par vos histoires, captivés même, Noxolo et ses camarades écoutent d'une oreille plus qu'attentive. L'un d'entre eux ferme même les yeux, plongeant dans l'obscurité pour mieux se laisser emporter par les récits, au risque de perdre la partie gestuelle de ces derniers. Vos paroles semblent tisser une toile magique autour d'eux, les transportant dans des mondes imaginaires, les faisant voyager à travers des scènes et des aventures épiques.

A croire que vous êtes de formidables conteurs, capables de faire surgir des images vivantes dans l'esprit de votre auditoire. Peut-être ce monde regorge-t-il véritablement d'histoires captivantes, ou peut-être les récits de magie et de trésors résonnent-ils d'une manière particulière dans l'esprit de ces auditeurs. Quoi qu'il en soit, ils ne décrochent pas de vos lèvres, captivés par chaque mot, chaque tournure de phrase, comme si chaque histoire que vous partagez avait le pouvoir de les transporter hors de leur réalité quotidienne.

Des applaudissements discrets, évoquant un mélange de reconnaissance et d'approbation, saluèrent vos récits captivants. Parmi l'auditoire, le visage de chaton de Noxolo arborait un rictus satisfait, soulignant le plaisir qu'il avait pris à écouter vos histoires.


«  Merci pour ces partages. Vous savez, on croit souvent à tort que notre histoire n’a rien d’exceptionnel, que nous ne sommes qu’un parmi un tout… Ce n’est pas tout à fait vrai. Chaque histoire, aussi banale semble-elle être, est unique, et en apprend davantage sur son conteur qu’on ne le pense… C’est pour cette raison que j’aimerais intégrer les Unzujatis personnellement.  »

La matinée se poursuit sur cette lancée, Noxolo prenant plaisir à vous dévoiler chaque découverte qu'il a faite depuis son arrivée à l'académie. Avec une passion contagieuse, il partage les subtilités et les particularités de cette bibliothèque magique hors du commun. Chaque recoin de cet espace mystique exploré, chaque détail, créant une expérience immersive qui vous plonge dans la richesse de cet univers de connaissances qui s'offre à vous.



Vous avez quartier libre l’après-midi si vous avez des idées particulières en tête.
Diverses zones de l’académie peuvent être explorées, et la plupart des PNJ que vous avez rencontrés (ou non) sont disponibles pour ceux qui souhaitent échanger avec eux. Si vous manquez d’inspiration, on peut passer au lendemain matin, à la présentation de la prochaine branche.

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