Thème d’Alicyl : Les fleurs poussent aussi parmi les ruines.

Alicyl, réagissant rapidement à la détresse de la femme à genoux dans la pluie battante, se précipita vers elle. Ses oreilles elfiques percevaient les battements de son cœur rapide et le frissonnement de froid dans sa voix. Sans hésiter, elle remonta dans sa chambre à triple galot tandis que Palatine mettait la cantatrice à l’abri. L’elfe redescendit avec quelques herbes et un nécessaire elfique de soins, de première qualité.

«  Ne bougez pas, je vais voir ce que je peux faire.  » murmura Alicyl, réchauffant la cantatrice via un sortilège de prestidigitation.

Matlam revenait avec dans ses bras des torchons propres, des serviettes, de l'eau dans une carafe, du lait dans une autre, une pomme, des biscuits, et une serpillière qu'il trainait d'un pied. Lâchant tout sur la table la plus proche, il poussa légèrement Flore qui se trouvait sur son chemin et se mit à frictionner ses mains après les avoir séché. L'exercice était normalement efficace, sauf que la pauvre cantatrice était trempée jusqu'aux os. Ses efforts n'apportaient que peu de résultat.

Se rappelant des consignes de sa mère, le jeune homme interpella alors Elsa d'une voix pressante. « Elsa, elle a besoin de vêtements secs. Tu aurais ça à portée de main ? » Sans attendre de réponse, il commença a délasser les lacets de sa robe dans le dos de la cantatrice.

Thème d’Alicyl : Les fleurs poussent aussi parmi les ruines.

Les yeux sérieux, sombres mais ardents telles de vieilles braises, Alicyl écoute d’une seule oreille le récit de la demoiselle tandis qu’elle analyse ses blessures. Presque aucune blessure, et aucune grave. Rien ne justifiant une telle quantité de sang. Il est donc logique qu’il ne s’agit pas de celui de la cantatrice et que quelqu’un a dû s’effondrer sur elle, mort ou mourant. De quoi traumatiser quelqu’un pour toute une vie.

«  Qu’importe les cimetières, ces choses ne sont pas naturelles… En pleine forêt, en effet…
Les gyrth ne sont pas pourvus d’intelligence… Peu probable qu’ils les traquaient par eux-mêmes, tout comme ces bandits auraient fui plus loin vers l’Est ou le Sud s’ils savaient ce qui les poursuivaient… Hum…  »

Écoutant les questions de Palatine, Alicyl frotta deux doigts sur le sang couvrant la cantatrice et les portant lentement à ses lèvres, cherchant à évaluer s’il s’agissait de sang humain. Si son instinct de feredir ne la trompait pas, si ses craintes s’avéraient correctes… ils n’étaient pas en sécurité à Marchebrume.

«  J’ai bien peur… Que nous ne soyons pas en sécurité à Marchebrume dans l’immédiat.  » commença-t-elle sur un ton sinistre, avant de se rattraper.

«  Quelque chose d’étrange se trame dans le coin, d’abord ces bandits et maintenant ceci… Elsa, vous devriez rassembler vos affaires les plus importantes et dire à qui vous pouvez de faire de même… Je n’aime pas ça… Je n’aime pas être un oiseau de mauvais augure, mais il faut vous préparer au pire, à évacuer si besoin…  »

Elle se demandait si ces morts-vivants ne risquaient pas de venir par ici. Tout cela n’était pas bon. Si elle en avait le pouvoir, elle ferait d’ores et déjà préparer la ville à évacuer et mettre les gardes en poste… Tout en se demandant si le maire ne pouvait pas être derrière tout ça… Et elle songeait à filer à l’halfeline à l’église avant le grand départ pour récupérer ce qui “appartenait” à son “ami”. Soudain, une pensée glaçante lui vint à l’esprit. Si jamais ces morts-vivants avaient étaient attirés par les bandits pour une quelconque raison, comme une étincelle de vie, de bruit, ou la sensation de sang frais… Alors peut-être que la cantatrice, en venant se réfugier ici, leur avait tracé une ligne directrice à son insu. Le regard d’Alicyl se fit soudain beaucoup plus grave.

«  Bon sang… Je file à la porte surveiller le chemin !  »

Il fallait aussi qu’elle prévienne son ours. Et il fallait le faire vite.

Modifié par un utilisateur vendredi 2 février 2024 22:44:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Thème - Palatine Foundling

Flore grimaça, son regard devenant perçant alors qu'elle pesait les possibilités, et surtout considérant l'inquiétude qui avait saisi Alicyl soudainement. Elle n'aimait pas ça, mais elle n'avait plus vraiment le choix.
La fée dans le corps de son hôte se tourna vers Elsa, appuyant les paroles de l'elfe avec un hochement de tête.
« Alicyl n'a pas tords. Ca ne vous servira peut-être pas mais il vaut mieux faire preuve de prudence quand des morts-vivants sont en maraude. »

Sans accorder un instant de plus au reste de l'assemblée - elle avait trop à faire - elle se tourna vers Matlam.
« Palatine hésiterait, je pense, mais je crois que nous ne dormirons pas beaucoup plus cette nuit. Est ce que tu peux m'aider à mettre notre armure? »

Thème - Palatine Foundling

Tout en enfilant son armure aussi rapidement qu'elle le pouvait, Flore s'efforça de ne pas se montrer brusque avec l'aubergiste. Elle et le reste de leur petit groupe paraissaient apparemment trop alarmistes pour les gens du cru, mais elle restait convaincue qu'il était crucial de prendre des précautions.
« Je ne vous dis pas de prendre votre baluchon et de partir; mais attendez vous à du grabuge, et préparez peut être un sac au cas où partir se révèle la seule solution.

Comme le dit Benicio, c'est peut être trois fois rien, mais s'ils ont pu venir à bout des brigands c'est plus qu'une poignée de zombie. Soit ils sont plusieurs dizaines, soit ils sont vraiment dangereux, comme des goules.

Quoi qu'il en soit, soyez sur vos garde. »

Laissant l'aubergiste prendre soin de Fauvarque, elle saisit sa lance et emboita le pas à Olivia et Alicyl qui avaient pris les devants, les rejoignant aux abords du village.
« Vous voyez quelque chose? »

Matlam tombait des nues. D'abord parce qu'il s'était rendu compte que dénuder la cantatrice n'était sans doute pas approprié dans la situation actuelle. Elle ne semblait pas en si mauvaise santé que ça. Ensuite parce qu'on parlait de morts-vivants. Or les morts-vivants, c'était des monstres qu'on évoquait dans des contes à faire peur aux enfants. Lui-même avait souvent faire peur à sa soeur Lilly en utilisant cette méthode. Mais là, on parlait d'une vraie menace avec des vrais monstres contre des vrais gens. Rien que d'y penser, ça lui foutait la chair de poule.

Il fallut que Palatine le sorte de son rêve éveillé pour qu'il l'aide à enfiler son armure. Pour autant, son esprit continuait de fonctionner à toute allure. Evacuer le village ? Mais... Mais comment on va faire ? Et pour aller où ? Nid-de-Faucon ou le camp des bucherons sont trop loins. Et puis, ça prend des jours d'y aller. Je voulais devenir un aventurier, pas mettre mon village en danger ! Bon sang, c'est à cause de moi. Desna a exaucé mon souhait mais pas comme je l'espérais. Et comment on combat des morts déjà morts ? Suivant son alliée mécaniquement, il avait rejoint Alycil qui semblait expliquer que le village allait être leur prochaine cible.

« Mais c'est horrible ce qu'il se passe ! Il faut réveiller tout le village et faire sonner la cloche de l'église ! il faut que les gens se tiennent prêts sinon on va tous y passer ! Il faut monter des baricades et mettre en place des buchers pour voir le danger arriver ! Et et et et et il faut aussi mettre les petits à l'abri. Peut-être que frère Louis saura quelque chose ? Ah ! Si père Grégorio était là, lui il saurait quoi faire. Ca fait deux semaines qu'il est parti à Nid-de-Faucon. Qu'est-ce qu'il fout depuis si longtemps là-bas ? Vous pensez qu'il s'est fait attaqué par des morts-vivants lui aussi ? Et si Nid-de-faucon s'était fait submerger par une vague infinie de morts-vivants ? Ô Erastil, aidez-nous ! On doit pouvoir faire quelque chose quand même non ? C'est quoi le point faible des morts-vivants ? Ils re-meurent quand le jour se lève ? » Le débit de paroles du jeune homme était aussi rapide qu'il était possible pour lui de parler.

Thème - Palatine Foundling

Flore soupira, et se retint de se pincer l'arête du nez. Décidément, Palatine n'avait pas choisi l'apprenti aux nerfs les mieux accrochés. Elle posa une main sur l'épaule de Matlam, s'efforçant de ne pas laisser son agacement transparaître.
« Matlam...pas de panique, on ne sait pas de quoi il s'agit et ce sont peut être des morts-vivants qui ne sont pas un danger pour Marchebrume. Quoi qu'on fasse, je pense qu'il ne faut pas prendre de décision avant de savoir précisément à quoi on à affaire.

Se précipiter bille en tête est la meilleure manière de se faire tuer, j'en sais quelque chose. »

Quelque chose dans les paroles de Matlam lui fit hausser un sourcil.
« Depuis combien de temps est ce que le père Grégorio aurait du revenir de Nid-de-faucon? »

Elle soupira.
« En tout cas, pour le moment, je partage l'avis d'Alicyl et Olivia...On devrait au moins monter la garde cette nuit; histoire d'avoir le coeur net sur d'éventuels poursuivants.

Si on a pas vu de traces de morts-vivants d'ici l'aube, il sera temps de prendre d'autres décisions...et je pense qu'on pourrait au moins alerter le clerc, même si je ne suis pas sûre de l'intérêt de l'amener ici tant qu'on a pas signe de vie...ou de mouvement. »

Les pas de Matlam claquaient dans la boue de la place en direction de l'église d'Erastil. Poussé par l'adrénaline et le caractère exceptionnel de la situation, il ne sentait même pas la froideur de la pluie qui lui brouillait le regard. Il connaissait la route par coeur. La nef était ouverte comme toujurs, ll dû tambouriner une minute à la porte du persbytère d'où sortit la tête assoupie de Louis.
« O...ui ? Que... Matlam ! Tu... encore une de tes frasques ? Tu n'as pas Il marqua une pause, intrigué par l'absence de sourire narquois et l'expession inhabituellement sérieuse du garçon. Qu'y a-t-il Matlam ? Il se passe quelque chose ? » la porte s'ouvrit plus grand et, tremblant le jeune acolyte saisit une cape en prévention.




Les recherches de traces avaient été moyennement fructueuses, et les aventuriers s'interrogeaient maintenant sur la marche à suivre. Dans l'encadrement de la porte de l'auberge, la silouhette découpée par la lumière de l'intérieur, Elsa agitait la main et les hélait.
« Hé là ! Ne restez pas sous ce torrent, vous ne verrez rien et ne nous aiderez pas morts de froid ! La chanteuse est au chaud dans une chambre, je ne lui ai pas laissé le choix. »

Benicio fit mine de retourner en direction de l'auberge, acquiesçant aux propos d'Elsa.
« On ne fera pas grand chose de plus dehors ce soir en effet je le crains. Discutons à l'intérieur s'il reste à discuter, et reprenons des forces pour ce que nous réserve demain sinon. »

Thème - Palatine Foundling

Flore n'eut pas le temps d'intercepter Matlam, il avait déjà filé dans les ténèbres, lui arrachant un soupir. Décidément, cette nuit n'était pas particulièrement agréable. Seul avantage, avec un peu de chance, la pluie avait effacé ou brouillé la piste de la cantatrice et ils ne verraient pas de morts-vivants pour le moment.

Finalement, elle se décida à rentrer vers l'auberge en grommelant.
« Ouais, je crois qu'on n'aura rien ce soir...mais ça n'empêche que je me sentirais mieux d'en avoir le coeur net. Et d'être prête, au cas où. »

Elle s'étira, faisant craquer les vertèbres de Palatine.
« Bon, de toutes façons on ne se rendormira pas maintenant. Juste...un instant. Je ramène Palatine. »

Flore se concentra, cherchant l'écho familier parmi leur paysage mental qui indiquait la présence de Palatine, et se concentrant dessus comme un pêcheur halant une ligne, ramenant doucement Palatine à la surface.

Palatine se figea dans son geste, clignant des yeux. Ses sourcils et ses traits se détendirent un peu, et sa posture de tension contenue se relaxa.
« J'ai raté des choses, je vois. Flore? »


Répondant à son appel, des racines surgirent de nulle part pour venir se poser sur le sol alors que la brise charriait soudain quelques pétales violets, luisant dans la pénombre. Flore prit garde de ne pas erafler le sol de l'auberge, et étira ses membres de bois noueux.
« Pardonnez mon entrée et la confusion. Je suis...disons, la gardienne de Palatine. Il vaut mieux que je reste disponible si jamais des ennuis se présente et ça ne fera pas de mal que je lui résume la situation. »

Palatine grimaça en entendant son estomac gronder.
« Autour d'un morceau à manger, si ça ne vous ennuie pas, Elsa? »

Modifié par un utilisateur vendredi 23 février 2024 01:29:32(UTC)  | Raison: Non indiquée