Aunua resta coi et souriant poliment alors que le Licteur et Ludoviro échangeaient des arguments. Une nouvelle fois, elle fut contente d'avoir réussi à convaincre le jeune noble de les représenter dans cet entretien. Qui sait ce que l'une d'elle aurait pu dire qui aurait pu être utilisé contre leur oncle, et par destination contre elles. À la dernière remarque du Licteur, Aunua intervint pour appuyer les dires de leur avocat.
« Je peux confirmer que, lorsque nous sommes arrivées au Chéliax, nous n'avions aucune connaissance des affaires de notre oncle. En tant que jeune mineures (je suis l'aînée et je n'avais que quinze alors), sa première action a été de nous éloigner pour nous donner une éducation adéquat. Jamais il n'a partagé ses plans avec nous avant "l'incident", et même depuis son "retour", il n'a jamais partagé avec nous ses actions. Tout ce que je sais sur son procès ne sont que des on-dit et des rumeurs de seconde main. Et je suis persuadée qu'il en est de même pour mes sœurs. Jusqu'à il y a quelques jours, nous n'étions même pas au courant que notre oncle avait préparé pour nous une mission pour la Couronne. Je peux donc confirmer les documents de notre avocat et témoigner que je n'ai pas été impliquée dans les affaires politiques ou les décisions de leur oncle avant la semaine dernière Messire.  »
Aunua ne voulait pas non plus en dire trop, pour éviter quelque faux-pas que ce soit qui pourrait être dangereux pour elles ou pour leur oncle.

Aunua garda son sourire de façade, mais intérieurement elle avait l'impression d'être tombée dans un piège.
T'as merdé ma fille. Et tu ne peux pas lui mentir, car le remède serait pire que le mal. Reste la diversion ou le silence...
« Sir ? Je pensais que vous étiez au fait des détails de cette menue tâche. J'ai dû m'être trompée. Veuillez accepter les excuses de la jeune fille naïve et inexpérimentée que je suis pour cette indiscrétion. Si vous ne connaissez pas les tenants et les aboutissants de cette "mission", je crains de ne pouvoir vous répondre plus avant. Si vous voulez plus d'informations là dessus, je vous conseillerais de vous adresser directement à notre oncle, ou à son représentant légal. Dans tous les cas, je ne vois rien d'illégal dans ces activités, et je répète ne pas avoir connaissance de faits possiblement répréhensibles commis par notre oncle ou en son nom. »
Aunua garda son sourire pendant sa réponse, mais celui-ci était plus de façade.
Il devait savoir, mais il ne semble pas savoir... À moins que ça soit un piège pour en apprendre davantage dessus ?
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Thème de Bleidd : Celle qui entrouvrit la porte


Bleidd observait la scène avec un calme calculateur, analysant chaque mouvement et chaque parole échangée. Elle savait que dans ce jeu d'intrigues et de manipulations, il était crucial de choisir ses mots avec prudence et de ne montrer aucune faiblesse. Cela amusait néanmoins la duelliste de voir tant d’efforts et de jolis mots pour une affaire n’ayant sensiblement de profit ni pour les uns, ni pour les autres.

Pas étonnant que le Chéliax soit tombé si bas, à penser comme ça… Comment donner tort à l’arrogance naïve des taldans quand les chéliaxiens la partagent… ?

Elle remarqua le jeu de Béatrix, son calme délibéré, et elle ne put s'empêcher d'admirer sa stratégie. C'était une approche intelligente, une tentative pour maintenir le contrôle de la situation et éviter de tomber dans un piège. Bleidd savait qu'elle devait suivre l'exemple de sa sœur et garder son sang-froid. Une lueur d'approbation brilla dans les yeux de Bleidd alors que Béatrix terminait son discours.

«  Je confirme les propos de ma sœur, et m’inscrit dans le même cas de figure qu’elle. Les affaires de notre oncle ne me regardent en rien, tout comme je n'ai aucun intérêt à m'opposer à celles de la Couronne.  »

Thème de Beatrix - Mon nom est...

Béatrix se détendit imperceptiblement, apparemment, elles étaient...peut être pas sortie d'affaire, mais au moins le danger le plus immédiat était passé.

Et la question suivante pris la bagarreuse complètement au dépourvu...mais elle pouvait au moins répondre très honnêtement.
« Je crains de n'avoir jamais entendu parler d'eux. »

« Ah, il semble que vous conserviez encore quelques souvenirs... » conclut le licteur avec un sourire énigmatique.

« Cette hypothèse n'était pas trop difficile à envisager, n'est-ce pas ? »

Le licteur sortit un dossier d'une pile de documents à côté de lui, le tenant avec un air de sérieux. Le licteur rangea ensuite le dossier du procès avec précaution, comme s'il manipulait quelque chose de précieux et de délicat.

« L'audience amiable est levée... » proclama Toulon d'une voix solennelle.

D'une voix toujours aussi solennelle, le licteur se tourna vers les héritières de la maison Daugustana-Fex réunies devant lui, et commença son explication : « Comprenez-bien notre philosophie... Peu importe notre sévérité apparente, nous, les chevaliers infernaux, ne sommes pas un groupe intrinsèquement maléfique ; nous nous soucions peu de la moralité du bien et du mal. Même s'il existe de nombreux membres maléfiques parmi nous, surtout parmi nos dirigeants, la plupart de nos ordres agissent en tant qu'arbitres impartiaux et gardiens de l'ordre et de la justice. Nous sommes formés à remplacer l'émotion par une discipline d'acier et ne nous intéressons pas aux méthodes : seuls les résultats finaux comptent. »

Le licteur sort plusieurs documents détaillant l'héraldique, le symbole, la devise et les faits liés à l'ordre de la Spire.

« Maintenant que vous comprenez un peu mieux notre philosophie... J'en reviens à l'ordre de la Spire... Fondé en 4695 AR, c'est une organisation mineure qui se revendique de la Mesure et de la Chaine et dont les "rangs" étaient "dirigés" par la licteur autoproclamée Vitova Racnhe...

Cet "ordre" cherche, je cite, à "dompter les autochtones tribaux" et à mettre fin à "leur pollution rétrograde" du monde extérieur. Comme vous l'avez dit, ils n'étaient pas appréciés à Sargava... Mais nous ne les apprécions guère non plus. Ils ont disparus au moment de la chute de l'Etat...

Nous accueillerons bien volontiers les informations que vous pourrez nous transmettre. Cela étant dit, nous récompenserons les preuves de morts... » dit-il froidement.

Modifié par un utilisateur mardi 9 avril 2024 20:50:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aunua reste de marbre quand le lictor Vidoc annonce la fin de l'audience "amiable", quoi que cela puisse dire. Elle écoute néanmoins attentivement aux explications de celui-ci sur l'Ordre de la Spire, et que, manifestement, il ne porte pas plus dans son cœur que la quasi-totalité des habitants de Sargava en son temps. Elle n'ignore pas les fondements théoriques des ordres des chevaliers infernaux, et s'il y a une chose de vrai chez les chevalier infernaux, c'est qu'on peut leur faire confiance, tant pour tenir leur parole que pour te pourchasser si tu as fait un truc qui leur revient pas...
« Je n'ignore pas la raison d'être des Chevaliers Infernaux, que je respecte à la valeur de leur profond dévouement pour leur cause. Il me semble aussi que cet ordre de la Spire se soit dévoyé dans le fanatisme grotesque de la xénophobie. » Choisissant prudemment ses mots, elle continue. « Soyez certains que si jamais nous devenons possesseurs d'information sur leur conditions, nous ferons notre possible pour vous avertir. Quelques soient les doutes que vous avez sur nous, nous ne sommes pas votre ennemi, et j'espère que nos actes futurs vous le prouveront... » finit Aunua dans une tentative d'apaisement et de possible entente future avec le licteur et son Ordre.
Si, à titre personnel, Aunua n'était pas une grande fan de l'Ordre, elle devait reconnaître que, en ce qui concerne une nation, leur dévouement à la Loi et à une police efficace était un atout.
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Dardra préfère rester silencieuse tout au long de l'entrevue avec le licteur. La crainte de dire une bêtise ou de compromettre ses sœurs la paralyse, de même que la présence de l'impressionnant chevalier infernal. Elle se prend à espérer de ne jamais devoir l'affronter sur le champ de bataille, car si ses passes d'armes égalent au moins l'adresse de ses mots alors fort peu de bretteurs doivent être en mesure de lui tenir tête. Ludiviro s'en sort d'ailleurs particulièrement bien, et la guerrière ne peut que féliciter mentalement son aînée pour avoir songé à l'emmener. En ce qui la concerne cette conversation la dépasse. Si elle comprend les arguments exposés de chaque côté, sa confiance se trouve ébranlée par les multiples erreurs commises depuis le début de ce voyage. Ses sœurs s'en sortent bien mieux qu'elle, qui ne parvient pas cette fois à trouver les mots, et il lui tarde de prouver sa valeur au cours d'affrontements bien moins courtois.

« Que nous reste-t-il à faire avant de partir ? » demande Dardra après qu'elles ne soient plus que toutes les quatre.

Elle s'avance tout de même jusqu'à la place du licteur et vérifie que personne ne s'y trouve, au cas où son anneau auraient de quelconques pouvoirs d'invisibilité.

Vous enquêtez durant le reste de la journée pour comprendre un peu ce qu'il se passe en ville. Vous vous réunissez le soir et faites le bilan de l'ensemble des possibilités de recrutement pour votre futur domaine.

Côté Sénara... Entre les cendres de la glorieuse réclamation, la fin de la guilde des dagues noires, l'ouverture du portail dans la forêt... Bref, les derniers temps ont été riches en péripéties, ce qui a profondément transformé la ville de Senara. Il n'y a plus de seigneur-maire, car votre oncle n'en a pas nommé de nouveau. La duxotas Abritia Fessellin a accru son pouvoir au-delà des limites de la loi et de la défense de la ville... Ou plutôt ces deux derniers domaines ont empiété sur tous les autres. Ce n'est que maintenant que la ville commence à se remettre. Ce lourd travail de reconstruction est vécu par rapport à la population comme un mal nécessaire.

La population locale fait sans doute partie des meilleurs candidates dans le domaine de votre oncle (comme il n'y a que deux villes, le calcul est vite fait). C'est une population dure au mal (littéralement) et habituée à vivre à Murmebois, l'une des forêts hostiles du Chéliax. Par ailleurs, les gens de Sénara sont à grande majorité humaine et ont une plus grande tolérance que la moyenne. A Sénara, un néphilim est regardé comme l'égal d'un humain. Il y a également une petite communauté halfeline parmi la population.

Vous n'avez aucune réputation en ville, sinon l'ombre de celle de votre oncle... Et celle-ci n'inspire pas du tout confiance au gens. Il sera compliqué d'attirer plus de gens que quelques volontaires.

Les derniers épisodes ont laissé de nombreuses tensions en ville, plus particulièrement autour du marché noir dans les bas quartiers où deux parties de la population connaissent un conflit.

Une partie des néphilims de la ville dirigée par le clerc asmodéen Sinza Corsini, lui-même néphilim, a repris les rennes du marché noir après le "départ" de la guilde des dagues noires, avec ses disciples. Là où l'ancien marché noir donnait dans les contrats d'assassinat, des objets magiques maudits, les esclaves, la drogue et les poisons. Le nouveau marché noir est principalement tourné vers la contrebande, le prêt à usure, les contrats diaboliques et les stupéfiants. On ne peut pas vraiment parler d'une pègre en soit, dans la mesure où une large partie de ces activités revêt désormais un caractère plus ou moins légal grâce au travail du prélat Corsini.

Une partie des gardes estime que cette faction néphilim possède trop de passe-droits... En effet, ils voient d'un mauvais œil le retour d'un marché noir plutôt que la création d'un vrai marché de la ville qui aurait permis au district de sortir un peu de la misère. Le capitaine Acilius Calla en particulier considère que la ville abandonne une nouvelle fois cette partie du quartiers aux malfrats et que le prélat Corsini commet une violation de la loi à son seul profit personnel.

La Duxotas Abritia Fessellin ne souhaite pas que la situation s'envenime alors que la cité vient de retrouver un peu de paix. Cette petite crise a d'ailleurs commencé à impacter la vie des bas quartiers et plus largement le commerce de la ville.

Vous pourriez choisir d'inviter l'une des deux factions à vous rejoindre. Par ailleurs, celle-ci pourrait peser sur l'appel à volontariat.

En dehors de Sénara, vous avez encore plusieurs possibilités.

Premièrement, vous rendre à la citadelle des chevaliers infernaux de l'ordre de la Pique pour les remercier d'avoir envoyé des troupes vous aider et s'assurer de vos bonnes relations.

Deuxièmement, vous avez appris qu'il y avait un dragon à corne pas loin de la ville qui vivrait dans une sorte d'observatoire. Les sénarais à qui vous en avez parlé, vous ont dit qu'il s'agissait d'une dragonne assez ancienne nommée Athervox dont la passion était d'étudier le ciel. Elle tenait à sa tranquillité, mais faisait parfois des affaires avec les aventuriers ou le gouvernement.

Enfin, il y a toujours cette histoire d'invitation à l'ambassade, où vous pourriez à la fois rencontrer des diables, mais aussi échanger plus avant avec des membres du clergé asmodéen, en particulier cette faction du synode du Contrat avec laquelle votre oncle s'est lié. Ludoviro et Calcifère pourront sans doute vous aider une fois sur place.

Modifié par un utilisateur samedi 20 avril 2024 08:27:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aunua lâcha un gros soupir quand le licteur partit grâce à son anneau magique, en particulier quand Dardra vérifia que ce n'était pas une illusion. Elle apprécia les félicitations de Ludoviro, et fut finalement satisfaite de la tournure de l'audience.

Quelques heures et boissons plus tard, l'heure était venue au récapitulatif de la situation et des décisions pour le futur. Béatrix fut la première à indiquer ses préférences.

« Je suis principalement d'accord avec toi sœurette. Je ne crois que nous ayons un intérêt à aller voir la dragonne. Pour le recrutement, je pense aussi qu'on devrait d'abord chercher à contacter les néphilims du marché noir. J'ai assez longuement travailler pour ce genre de personne, je pense qu'on pourra arriver à quelque chose avec eux.
Pour la citadelle de l'Ordre de la Pique, je crois que ça n'est pas très loin de la ville. À vérifier, mais si c'est un détour d'un jour, je pense qu'on devrait faire l'effort d'y aller. Même si ça ne m'enchante pas tant que ça, il faut cultiver nos relations avec nos alliés.
Reste à voir comment contacter le Marché noir et voir ce qui pourrait les intéresser, si bien sûr vous autres êtes d'accord avec ça, Bleidd et Dardra...
Je pourrais essayer d'aller aux informations pendant un jour ou deux et voir si j'obtiens quelque chose sur eux...  »

Modifié par un utilisateur jeudi 25 avril 2024 16:23:33(UTC)  | Raison: Non indiquée