nan2tyx: Algernon avait voulu laissé Lothian s'exprimer le premier. Il revenait à ce dernier la primauté de sa défense puisqu'il avait été la principale victime de la vindicte de la représentante du Qadira. Mais ce fut le prêtre chélaxien qui avait pris la parole le premier, avant-même le barde taldan. Ce manquement à la règle eut pour effet de faire froncer les sourcils au représentant d'Absalom, mais il ne dit mot. Il fallait reconnaître que le Grand Inquisiteur maniait lui aussi les mots avec art.

Il fut ensuite surpris d'entendre la voix de l'Osirionais. Celui-ci n'avait pas pris le temps de beaucoup s'exprimer depuis que le groupe s'était formé à la descente de leurs navires respectifs quelques heures plus tôt. Et son ton, bien que plein de déférence envers l'elfe, indiquait que son éducation martiale l'avait habitué à lancer des ordres secs et impératifs plus qu'à bercer les chastes oreilles des jeunes filles de la haute société de Sothis.

Finalement le diplomate prit à son tour la parole. « Madame, votre courroux est juste et notre présence dans vos appartements peut s'apparenter à une violation de vos frontières. En revanche, il est injuste que le meurtre - si tant est que l'assassin ait réussi à commettre cet acte inqualifiable... Que le meurtre, disais-je donc, nous soit imputé. Nous nous apprêtions à rejoindre nos appartements respectifs lorsque, passant devant la porte séparant la suite qui vous a été assignée, le combat était déjà engagé et nous n'avons fait que notre devoir en nous élançant à la suite de notre hôte. Son but - et par extension le notre - n'était que de porter secours à vos fiers gardes et d'éviter que ne se produise l'irréparable. Malheureusement, malgré le courage de vos hommes et notre intervention, celui-ci a semble-t-il eu lieu... » Algernon marqua une pause; Il n'était pas sûr que son discours permettrait à Sanaz de retrouver son cale, mais il espérait du moins qu'en une version des faits la plus claire possible, elle se rendrait compte que sa colère ne visait pas les bonnes personnes.

Puis Algernon reprit la parole. « D'ailleurs pour vous prouver notre bonne foi, nous nous engageons à retrouver l'auteur de cet acte inacceptable et à l'amener devant votre justice. Ainsi vous remarquerez que nous ne souhaitons substituer quiconque à votre juste colère. »

Il marqua une seconde pause, cherchant à déceler dans l'expression de la jeune elfe une adhésion à son discours. S'il arrivait à lui faire accepter de leur confier cette mission, ils auraient au moins - pensait-il - gagné la moitié de leur rédemption auprès des autorités qadirannes.

Après queques secondes de silence, il reprit une nouvelle fois la parole. « Lors de sa fuite, l'assassin - appelons le ainsi même si la preuve qu'il a commis ce forfait n'est pas encore apparue à nos yeux - a perdu un petit morceau de son vêtement. J'ai par chance réussi à le trouver dans le jardin. Même s'il s'agit là d'un bien maigre indice, il pourrait néanmoins nous aider à confondre le criminel qui s'est introduit en vos appartements cette nuit. En revanche, il s'avère insuffisant pour orienter nos recherches. En ce sens, nous serait-il possible de visiter votre suite, et la pièce où le forfait a été commis pour en retirer le maximum d'indices ? Je pense que ce que nous en tirerons sera extrêmement tenu - l'auteur du crime savait parfaitement où aller et comment y aller - mais le moindre élément découvert pourrait finalement s'avérer décisif. »

ilmakis: Alors que le Capitaine Maldris remerciait le Grand Inquisiteur, celui ci lui répondit, un sourire ironique aux lèvres

« Voyez Capitaine comme la bénédiction d'Asmodéus peut-être utile et surtout efficace, même pour un esprit aussi libre que le vôtre.

Si la caresse bienfaitrice de mon maître vous est encore nécessaire, n'hésitez pas. Je vous la délivrerai de nouveau avec plaisir. »

La perspective du décès de sa chef de délégation n'effleura même pas l'esprit du Grand Inquisiteur. De toute façon, il savait que la mort de Dame Pavanna serait aussi utile, voir plus, que sa présence vivante au jubilé du Grand Prince pour l'Empire.

selenims: La réaction des gardes qadirans fut plus en accord avec ce qu'attendaient les cinq compagnons : une colère que les seuls mots ne suffisaient à apaiser ! Les visages des cavaliers du Paresh exprimaient une furieuse envie d'en découdre avec les gardes du Taldor qui venaient d'investir la suite, afin de leur faire payer la forfaiture qui venait de se dérouler en ces murs.

Le genie binder s'adressa à eux d'un ton sec : « La déléguée par intérim de votre délégation vient de vous donner la position officielle du Qadira ! Préparez vous à former une escorte pour l'accompagner ! »
Puis, se tournant vers les trois femmes sublimes à la peau bleutée qui l'accompagnaient, il ajouta dans une langue aux accents terriblement fluides : « לך לקחת איכפת בבת אחת של הגוף של זה ש.? אזאד. הוא ( שזה ) לא בא בחשבון אלו זה של טאלדור נגש לזה! » Aussitôt, elles se dirigèrent vers l'escalier qui descendait au rez-de-chaussée de la suite, passant à côté des cinq compagnons ; une odeur iodée émanait de leurs personnes.

Sanaz venait apparemment de réaliser ce qu'impliquait les paroles que venait de prononcer l'homme aux cheveux poivre et sel qui l'accompagnait : « Abuzzer ? Es-tu sûr que... »
« Cela ne fait absolument aucun doute Madame ; vous êtes pour l'instant à la tête de la délégation. Au moins jusqu'à ce que nous recevions les nouvelles instructions du Satrape ; c'est pourquoi je vous incite à la plus vive des prudences. » Puis il ajouta dans une langue très chantante : « Eu não estou seguro que você tem que conceder melodia sua confiança a este homem nem para esses que o acompanham. » Son regard n'avait pas quitté Lothian de toute la durée de son discours.

Une voix rauque s'éleva du rez-de-chaussée, provenant du Lieutenant qui commandait le détachement de gardes du Taldor : « Monseigneur de Sarde, que souhaitez-vous que nous fassions ? »

ilmakis: D'une belle révérence, le Grand Inquisiteur s'adressa directement à Sanaz.

« Ma Dame, permettez moi d'intervenir suite aux propos de messire Abuzzer. Toute d'abord, sachez que vous pouvez avoir entièrement confiance en notre groupe. Certes, il n'est pas dit que je porte dans mon coeur un représentant du Taldor ni ne supporte les revendication d'un Capitaine Andoran cependant pour les avoir observé depuis mon arrivée ici il est clair pour moi que ce ne sont pas eux les responsables de l'odieux attenta qui a eu lieu.

Notre rôle n'a été que de permettre à vos gardes de prendre le temps nécessaire à mettre un terme à cette attaque et à pouvoir voir la fuite de la personne semblant être la main de l'instigateur de cet acte et de pouvoir grâce à la perspicacité de l'un d'entre nous pouvoir récupérer un indice, aussi minime soit-il, de l'origine de la fuyarde.

Je pense que tous les responsables des délégations se joindrons à votre légitime protestation et exigerons à être reçu par le Grand Prince, même si je crains qu'il ne se cache derrières d'obscures raisons juridiques pour ne pas accepter la responsabilité de cet acte.

Enfin, en tant qu'homme de Foi, et si bien sûr vous me l'autorisez je suis prêt à offrir mes services pour permettre au corps de Dame Shéhérazade ibn-Qaïfa al'Tijir de recevoir une bénédiction lui permettant de lui éviter les outrages du temps. Je peux aussi, dans le cadre de l'enquête, l'interroger pour savoir si elle a pu voir son assaillant et nous le décrire.
N'hésitez pas à faire appel à mes services. »

• Diplomatie : 1d20+31 donne [2] + 31 = 33
• Psychologie (Abuzzer) : 1d20+28 donne [3] + 28 = 31

Encore des jets formidables...

elentir:

« Je serai avec ma délégation. Envoyez quelqu’un me chercher si vous vous regroupez dans la nuit. »

Marcian n’était pas du genre à s’appesantir après un combat. Il avait besoin de rentrer dans sa suite, de prendre un verre du premier alcool rustique qui passerait à portée de main et de s’affaler dans un fauteuil en refaisant la passe d’armes tout en nettoyant sa lame elfique.

Il faudrait aussi nettoyer tout ce sang. Le prestige des Corsaires Gris en souffrirait s’il errait trop longtemps dans les couloirs en lambeaux sanguinolents.

Constance ne devrait pas trop s’inquiéter de le découvrir si affaibli. Le Capitaine savait serrer les dents. Après ce quasi-échec, il se promit de tenir sa revanche sur ces lâches qui frappaient en s’enveloppant de ténèbres.

Le trajet jusqu’aux appartements de la délégation andorane lui parut un peu trop long car il eut le temps de ressasser les pires conjectures quant à Bénédict. Etait-il en danger ? Ou était-il un danger ?

Dans l’excitation et l’agitation que ne manqueraient pas de surgir quand les nouvelles de l’intrusion sanglante au sein de la délégation quadirane atteindraient sa propre délégation, il craignait de ne pouvoir s’entretenir convenablement avec Constance.

selenims: C'est ainsi que la petite troupe hétéroclite formée par les cinq compagnons se sépara, aux portes de la suite qadirane.

~***~

Pendant ce temps, l'escouade de gardes taldans avait fini de sécuriser le périmètre extérieur et avait trouvé les corps de trois gardes à l'extérieur de l'enceinte, en plus du corps que Lothian avait remarqué dans les jardins intérieurs de la suite.
« Eh bien, monsieur de Sarde ne manquera pas d'être surpris par les cadavres que nous avons trouvés ici ! »
« Chut malheureux, tu ne veux tout de même pas que toute la ville apprenne ce qui s'est passé ici ?! Je te laisse imaginer l'effet que ça aurait sur notre avancement de carrière ! »
Les voix des deux jeunes lieutenants s'éloignèrent dans la nuit, entraînant à leurs suites un détachement de gardes impériaux et les deux sergents de faction à ce moment... les sous-officiers devaient être ravis d'avoir vu apparaître les deux jeunes nobliaux, à tout le moins auraient-ils un minimum de couverture si les choses venaient à trop dégénérer !

~***~

Tout le Palais Impérial commençait à bruisser des rumeurs les plus folles tandis que chacun des protagonistes regagnait sa suite respective. Nul couloir qui ne fut épargné par les spéculations les plus insolites ou les théories les plus osées sur les événements qui avaient eu lieu en cette funeste nuit.
En effet, les ragots colportés par les servantes avaient eut tôt fait d'être rapportés, amplifiés et déformés par une population avide de sensations fortes.
C'est ainsi que les cinq délégués purent entendre :
« La guerre vient d'être déclarée entre le Taldor et le Qadira... »
« Il parait que les troupes d'élite du Paresh ont envahi la frontière cette nuit... et que c'est pour ça que le Grand Prince a fait assassiner la qadirane... »
« Des armées de génies sont en marche contre le Taldor pour nous attaquer ! D'ailleurs les civils peuvent aller aux bureaux de conscription... et on dit même que les premiers se voient offrir une épée en acier et une cotte de cuir ! »

~***~
Dans la suite de la délégation d'Absalom...

Algernon St Clair arriva rapidement dans la suite qui avait été dévolue aux envoyés de la plus puissante Cité-État de l'Avistan et du Garund réunis. Après qu'il se fut enquis du bien-être de sa femme et de ses enfants, il se rendit dans la pièce que Diego Morilla avait dévolu aux réunions internes.
Sa femme eut le temps de lui signaler que des rumeurs étranges semblaient agiter le palais cette nuit ; toutefois le personnel de chambre était peu enclin à se confier à des étrangers, aussi tout ce qu'elle avait été en mesure de collecter faisait surtout mention d'un casus belli du Qadira envers le Taldor.

Quelques minutes plus tard, Algernon entrait dans le bureau de Diego Morilla et un garde en refermait la porte.


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Dans la suite de la délégation d'Osirion...

Makbari rejoignit la suite de Djéhoutymès An-Khérèt et y constata l'efficacité des mesures de protection qu'il avait fait prendre plus tôt dans la soirée. En effet, il y fut accueilli par des hommes en armes qui assurait un périmètre de défense adéquat.

Nul doute qu'un phénomène identique à celui qui était survenu dans la suite qadirane n'eut pu prendre la vigilance de ses gardes en défaut. Il laissa échapper un soupir de contentement puis se rendit chez le délégué afin de lui faire son rapport. Ce dernier attendait manifestement beaucoup de cette réunion car il tenait absolument à avoir une vision claire sur les événements qui s'étaient produits.


~***~
Dans la suite de la délégation du Cheliax...

Autant la réaction de Sanaz aux propositions du Grand Inquisiteur avait été courtoise, autant celle d'Abuzzer avait tenu de la douche froide. Ce dernier avait fait remarquer assez sèchement à Zdravko Obrex que le Qadira disposait de ressources suffisantes pour s'occuper de ses morts...
A peine eut-il regagné la suite du Cheliax et put y constater le relatif calme qui y régnait que Zdravko fut convoqué chez Pavanna Valeria. Cette dernière ne semblait pas particulièrement bien disposé à l'égard du Grand Inquisiteur et lui fit immédiatement remarqué que, les circonstances eussent-elles été différentes, Zdravko n'aurait pas été présent pour assurer la sécurité de sa délégation...

La porte de la suite de la conseillère fut refermée par son garde du corps sur les bruits des réprimandes de Dame Salisfer.


~***~
Dans la suite de la délégation d'Andoran...

Marcian Maldris, encore couvert de sang et d'humeurs visqueuses parvint à regagner la suite de sa délégation avec un minimum d'encombre. Tout au plus dut-il expliquer à deux reprises à des gardes du Taldor manifestement aux abois qu'il regagnait ses appartements...
A peine eut-il franchi la porte qu'un Arthur Cristobal Benedict, que l'on venait apparemment de tirer d'un sommeil aviné, se rua sur lui !
« Au nom de tous les Dieux, où étiez-vous passé ? C'est la révolution dehors ! Tout le Palais est en arme, il y a des assassins partout ! Vous êtes la honte de cette délégation, vous deviez resté ici pour assurer ma sécurité ! » Les mots sortaient hachés, avec un débit incroyable... difficile d'imaginer, eu égard à l'état d'hébétude de Benedict, qu'il fut capable d'aligner plus de deux phrases d'affilée !
Les remontrances d’Arthur Cristobal Benedict durèrent plusieurs longues minutes encore ; le délégué andoran suait la peur à grosses gouttes et il était manifeste que le Capitaine Maldris lui servait d’exutoire ! Une fois que sa peur panique se fut quelque peu résorbée, Marcian parvint à en tirer quelques propos moins incohérents et put entraîner Benedict dans un cabinet de travail. Une fois à l’abri des oreilles indiscrètes, il put lui relater les événements qui s’étaient produits ; toutefois, au bout de quelques secondes, il se fit interrompre par un Benedict extrêmement désagréable : « Ah, mon cher Capitaine, vous devriez aller vous laver, vous sentez terriblement ! Et puis votre costume est complètement souillé… non, faites-moi plaisir, allez vous laver et revenez quand vous serez un minimum présentable ! Quelle idée de se présenter ainsi devant son chef de délégation ! »


~***~
En chemin vers les appartements du Grand Prince...

Lothian de Sarde s’était empressé de rejoindre Sanaz et les gardes qui l’accompagnaient, sous le regard furibond d’Abuzzer. Ce dernier lui avait susurré, alors qu’il passait à côté de lui que son peuple allait payer pour ce qui s’était produit ce soir, qu’il était hors de question que le coupable ne payât pas.
Le trajet jusqu’à l’aile des membres de la famille impériale fut bref ; la présence de Lothian aux côtés de la délégation qadirane – ou plutôt de ce qu’il en restait – permit d’aplanir les difficultés qui eussent pu surgir avec les gardes aux aguets du Taldor. Toutefois, le charisme incroyable de Lothain et la force d’évocation de son nom ne furent pas suffisant pour que la délégation qadirane pût obtenir une entrevue avec le Grand Prince ; à en croire les Gardes Impériaux qui étaient en poste devant les quartiers impériaux, le grand Prince n’était pas au Palais cette nuit, son arrivée n’était en effet prévue que pour l’ouverture du Jubilé.
Seule la Princesse Eutropia était présente et pouvait recevoir la délégation.

lornis11: Makbari était revenu satisfait de voir que ses consignes avaient été appliquées à la lettre pour la protection de son seigneur. Il ne saurait être dit que la Main du Trône avait faillit à son devoir.

S'agenouillant face au Prince Djéhoutymès An-Khérèt d'un air humble, le moine fit son rapport avec un ton sec, essayant de se montrer le plus clair et concis possible, puis il prit en compte les décisions de son seigneur. Il prit alors la parole d'une voie grave:

« Mon Seigneur, merci de me permettre de chasser l'ordure responsable de ce meurtre. Cette insulte diplomatique envers toutes les nations présentes ici se doit d'être rapidement châtiée. De plus, je voudrais vous parler plus en avant des délégations des autres nations. Je pense que nous pouvons faire confiance aux Andorans, ainsi qu'au Taldor. Les membres de ces délégations se sont montrés véritablement honorables lors du combat ou en gérant la crise avec l'ambassade Quadiran.  »

« En revanche mon Seigneur, bien que je me doute que vous le sachiez déjà, gardez-vous comme la peste du Chéliax. Leur Grand Inquisiteur, et ses dirigeants j'en suis certain, sont de véritables vipères à la langue habile. Et ils savent se défendre. La femme les accompagnant m'intrigue d'ailleurs fortement... »

« Maintenant, je vais rejoindre mes quartiers. Si vous avez besoin de moi pour quoi que ce soit, prévenez moi immédiatement.  »

ilmakis: . Le Grand Inquisiteur était frustré. Ses tentatives de conciliation avaient lamentablement échoué et ses propositions d'aide écartées comme si elles émanaient d'un prêtre débutant.
Et voilà, qu'en plus, il devait supporter les reproches injustifiés de cette carne de Pavanna. Décidément, son séjour au Taldor n'était pas aussi excitant et prometteur qu'il l'aurait cru au départ.

« Dame Pavanna, mon rôle n'est pas de vous protéger, vous ou cette délégation. Je n'en suis que le conseiller spirituel et à ce titre je suis là pour être certain que la Volonté d'Asmodéus soit suivit à la lettre et assurer le salut de votre âme. Que vous soyez vivante ou morte m'importe peu, ce n'est pas ma mission. C'est celle de votre garde du corps qui est là pour s'assurer de votre bien-être matériel, ma mission est uniquement d'ordre spirituelle.

Quant à mon comportement vis à vis de notre Maître, seul lui a le pouvoir de juger mes actions. Vous n'êtes qu'une mortelle et votre autorité morale n'a aucune prise sur moi. Surveillez vos paroles lorsque vous parlez de notre Seigneur et jugez les actions de ses serviteurs. »

selenims: La nuit était déjà fort avancée et les couloirs commençaient à bruisser du va-et-vient des serviteurs qui entamaient le long ballet permettant de maintenir le Palais Impérial dans un état de propreté irréprochable. Quelques mages néophytes les assistaient et utilisaient l’argent péniblement récolté de cette manière pour payer les dispendieuses études dans l’une des guildes de magie les plus cotées de tout le Taldor.


Pendant ce temps, une jeune femme vêtue d’une armure de cuir rouge sombre pénétrait dans l’arrière-salle d’une auberge qui, malgré l’heure matinale, était passablement bondée. L’épaisse fumée provenant des cuisines envahissait la pièce et réduisait le champ de vision à moins de quelques mètres. Les habitués de cette taverne avaient appris, il y a fort longtemps, que l’essentiel pour espérer survivre et prospérer était de ne pas prêter attention aux affaires des autres. En échange, eux aussi pouvaient espérer bénéficier du relatif anonymat offert par l’indifférence générale. Une paire d’yeux, appartenant apparemment à un vieux marin aviné, ne cessait toutefois pas de surveiller, discrètement, son environnement immédiat. Bien qu’aucun signe extérieur ne vint apparemment trahir l’attention extrême dont il faisait preuve, il n’y avait que peu d’éléments qui pouvaient échapper à sa vigilance. L’arrivée, pourtant fort discrète, de la femme en rouge, ne lui échappa pas… Un homme dont la capuche mangeait tout le visage attendait manifestement la jeune femme ; le vieux marin ne put toutefois pas distinguer ses traits et la conversation qui se tint lui échappa car la porte fut refermée quasi-instantanément par la jeune femme.


~***~
Dans la suite de la délégation d’Absalom
Sortant juste de la pièce qui avait accueilli le conseil improvisé de la délégation absalomite, Algernon échangea quelques mots avec Dame Meiriel. Cette dernière ne put toutefois pas l’éclairer sur l’absence remarquée de Sixteem. D’ailleurs, ce dernier ne reparut pas dans la suite de toute la nuit… ce qui était, du point de vue d’Algernon, fort regrettable car ses lueurs eussent été utiles sur l’étrange phénomène dont Algernon avait été le témoin.
Meiriel accepta par ailleurs bien volontiers de prêter main forte à Algernon et la petite équipe improvisée pour tenter de débusquer l’auteur de l’odieux méfait. Toutefois, ses responsabilités au sein de la Délégation l’empêchaient de prendre une part active aux investigations ; elle se tenait toutefois prête à apporter tout son savoir et ses compétences magiques en support aux cinq compagnons qui s’étaient auto-saisis de l’enquête.
Puis Algernon rejoignit son bureau et entreprit de coucher sur le papier ce qu’ils avaient vécus ce soir. Une dizaine de minutes, ce fut une Almirah apparemment réveillée par la lueur des chandeliers et les bruits de l’agitation frénétique qui secouaient le Palais qui vint le rejoindre. « Ne t’inquiète pas, les enfants dorment profondément et il ne me parait pas utile de les inquiéter avec toutes les rumeurs folles qui courent en ce moment. »

~***~
Dans la suite de la délégation d’Osirion
Le Prince Djéhoutymès écouta avec attention le récit de Makbari et lui posa de nombreuses questions complémentaires, principalement liées à la mystérieuse invocation du Plan des Ombres.
« Vous n’êtes pas sans savoir que la dépense d’énergie magique pour parvenir à attirer et stabiliser temporairement une parcelle du Plan des Ombres ici est colossale. Je doute qu’un mage seul en soit capable, aussi puissant soit-il. Ainsi, il faut orienter vos recherches du côté d’une cabale de plusieurs mages, menée par un puissant conjurateur. Par ailleurs, il est probable qu’un point focal matériel ait été utilisé ; il est possible qu’il soit encore sur les lieux ; le retrouver pourrait faire avancer les recherches et permettre de localiser plus facilement les responsables. »
Fort de ces informations cruciales, le responsable de la sécurité de la Délégation prit ensuite son congé et regagna ses quartiers.

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Dans la suite de la délégation du Cheliax
Si Dame Pavanna avait été impressionnée par la sortie de Zdravko, elle n’en laissa rien paraître. Après la conversation qui eut lieu en grande partie à huis-clos, Pavanna Valeria conclut celle-ci par une dernière recommandation : « Vous avez raison, sur le long terme, cette manœuvre était stupide. Je vais demander à ce que la surveillance de notre délégation soit renforcée en conséquence. Dans le même temps, vous veillerez à ce que nul soupçon ne puisse se tourner vers nous. Ce lien avec le Plan des Ombres en particulier m’inquiète… »
Saisissant la demande implicite de Dame Valeria, son garde du corps fit passer des ordres complémentaires pour qu’un détachement supplémentaire de Hellknights fut rapatrié dans la nuit. Ainsi, dix d’entre eux, menés par un sergent aux tempes grisonnantes, arrivèrent-ils moins d’une heure après que Zdravko eut quitté le bureau de sa chef de délégation.

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Dans la suite de la délégation d’Andoran
Marcian était furieux de la réaction stupide de son chef de délégation. Ce dernier ne sembla même pas remarquer le profond état d’agacement dans lequel se trouvait le capitaine Maldris ; l’état de demi-ébriété couplé au manque de sommeil constituait apparemment un cocktail anesthésiant fort efficace !
Marcian manda l’un des guérisseurs qui l’avait accompagné au cours de ses nombreux voyages sur les ondes. Après avoir reçu les soins prodigués par le Père Axel, fier représentant de Desna, il fit une toilette rapide et s’enquit de Constance. Cette dernière arriva peu de temps après, amenée par l’un des gardes qui veillaient à la sécurité de Benedict.
« Bonsoir Marcian, le Palais bruisse de toutes sortes de folles rumeurs… que s’est-il passé exactement ? »
Après que Marcian eût achevé de faire le récit de sa soirée mouvementée, Constance l’interrogea sur ses intentions pour le reste de la nuit et les jours à venir. D’après elle, il était peu vraisemblable que le Grand Prince fut réellement l’instigateur des événements, il avait trop à y perdre… ou alors, il pensait que personne ne le soupçonnerait d’être à l’origine de cet assassinat, ce qui en faisait finalement la couverture idéale !

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Dans les appartements privés de la Princesse Eutropia du Taldor
Lothian et la délégation qadirane n’eurent pas à attendre longtemps avant qu’un garde ne vint les quérir ; la Princesse était prête à les recevoir sur le champ.
Ils furent accompagnés dans un petit boudoir, tendu d’un brocart vert mordoré. La Princesse Eutropia était déjà présente et n’avait manifestement pas encore été se coucher. En effet, hormis le fait que certains des bijoux qu’elle avait arborés lors de la réception la veille au soir n’étaient plus présents, la jeune Princesse portait encore la tenue dans laquelle Lothian l’avait vu. Elle était assise sur une chaise haute et se leva dès que les qadirans entrèrent. Elle s’avança alors vers Sanaz, les mains en avant.
« Je viens d’apprendre une partie des tristes événements qui se sont déroulés cette nuit et croyez que j’en suis profondément attristée. Je ne peux préjuger de la réaction qu’aura mon père lorsqu’il l’apprendra mais soyez assurée qu’à titre personnel, toute ma sympathie et mes excuses vous sont acquises. Nous comptons bien faire toute la lumière sur ce tragique accident… »
« Accident ? » Le ton de Sanaz était encore marqué par l’émotion intense d’avoir assisté en direct à l’assassinat de Shéhérazade. « Vous parlez d’accident ? Que les choses soient bien claires, il s’agissait d’un odieux assassinat, alors que nous pensions pouvoir bénéficier de la protection que voter père a cru bon d’étendre à l’ensemble des délégations qui venaient assister à son Jubilé ! » A mesure que Sanaz parlait, la furie qu’elle avait péniblement réussi à contrôler se faisait à nouveau jour… « Certes, votre rhétorique peut, aux yeux des crédules, vous dédouaner de vos responsabilités mais sachez que je vous tiendrai pour personnellement responsable de ce qui s’est produit ce soir ! Vous et votre sycophante ici présent », ajouta-t-elle en désignant Lothian du doigt, « n’êtes plus les bienvenues dans la suite. Afin de ne pas commettre d’action irréparable tant que le Satrape du Qadira Xerbystes II n’aura pas statué sur la direction à tenir, nous resterons cantonnés dans cette suite. Ne vous aventurez pas à y pénétrer sans avoir au préalable obtenu notre autorisation, je vais donner l’ordre à mes gardes d’abattre sans sommation tout impétrant ! Je vous souhaite de faire diligence dans votre recherche du coupable et de m’apporter sa tête, avec celles de tous ses complices, sur un plateau ! »
La fureur et le chagrin combinés contribuaient à déformer les traits de la lieuse elfe ; ses phalanges blanchies serraient convulsivement la garde décorée de sa rapière ; il apparaissait manifeste à Lothian que Sanaz faisait un effort de volonté surhumain pour ne pas crier son dégoût à la face de celle qui incarnait le Taldor.
Tandis que Sanaz achevait dans un crescendo poignant sa diatribe enflammée, les gardes en poste dans la suite de la Princesse s’étaient discrètement rapprochés de l’endroit où les deux femmes se toisaient du regard.
« Il ne sera point nécessaire de nous raccompagner, nous retrouverons fort bien notre route ! »
Sur ces mots, elle tourna les talons et, suivie par son détachement de cavaliers du Paresh, entreprit de regagner sa suite sans se retourner. En passant à la hauteur de Lothian, elle glissa doucement : « Tu es responsable de cette enquête, ne me déçois pas ; j’aimerais accroire que le temps que nous avons passé ensemble avant signifiait réellement quelque chose pour toi… » et elle s’en fut dans un tourbillon de soieries…

ilmakis: Zdravko se retira dans ses appartements. Ses serviteurs l'y attendait, apparemment inquiet. D'un geste il les rassura.

Il demanda des nouvelles de sa secrétaire et demanda à ce qu'elle vienne le voir au petit matin.

Son majordome le défit de ses lourdes robes d'apparats. Il se mit en habits léger et demanda à ce qu'on lui fasse couler un bain et donna ses ordres pour que ses habits soient préparés pour le lendemain.

Quelques minutes plus tard, un baquet d'eau chaude arriva. Après avoir donné congé aux serviteurs Zdravko s'y plongea avec délice non sans avoir vérifié l'innocuité de l'eau.

Une fois lavé, il en sortit et commença ses prières.

« Asmodéus, Seigneur des Enfer, protège ton humble serviteur des puissances adverses. »

Puis une fois rassuré, Zdravko profita de ses protections pour recourir à ses pouvoirs.

• Réponse (82%) : 1d100 donne [39] = 39