elentir:

Constance souhaitait connaître les intentions de Marcian dans les prochaines heures. Si seulement il avait pu avoir des certitudes...

Depuis son départ et la lecture de la missive de son oncle, le Corsaire Gris avait la désagréable impression d’être un chien au milieu d’un jeu de quilles.

Il s’assura que personne ne les épiait et se confia à son ami, lui posant la main sur l’avant-bras délicatement :
« Constance, j’ai besoin de ton aide. Je ne vais pas pouvoir surveiller comme je le devrais Bénédict et mener de front l’enquête sur les incidents de cette nuit. Peut-être accepterais-tu de jeter un œil sur le fat qui nous sert de chef de délégation ?

Je ne peux t’en dire plus mais il faut faire plus qu’assurer sa sécurité. Je crains qu’il ne mette en danger notre nation et je ne laisserai pas un parvenu salir les idéaux pour lesquels nous combattons. Pourrais-tu le surveiller en mon absence ?

J’ai besoin de savoir avec qui il s’entretient et où il se rend. Bien évidement, je ne le lâcherai pas d’une semelle tant que j’en aurai la possibilité. Je ne veux surtout pas me défaire de la mission de protection que l’on m’a assignée.

Je vais peut-être m’accorder quelques heures de repos pour être sûr que mes dernières balafres disparaissent bien. »

Le Capitaine caressa tendrement la joue de Constance, son regard triste semblant regretter le caractère officiel de leur entretien.

« Je ne pense pas qu’il serait judicieux de trainer dans les couloirs cette nuit. Demain, à la première heure, je prendrai le temps d’aller m’entretenir avec Lothian pour lui proposer mon aide.

Qu’en penses-tu ? »

Marcian cherchait l’assentiment de Constance, comme un enfant. Cette attitude contrastait avec son imposante stature et ses traits rudes. Fort heureusement, il n’y avait que de rares occasions dans lesquelles il déposait son armure.

lornis11: La nuit était tombée, mais avant d'aller se coucher, Makbari avait une dernière chose à faire.
Sortant de la délégation d'Osirion, il traversa l'interminable réseau de couloirs du large palais impérial, ignorant les gens qui auraient pu le croiser d'un air complètement indifférent, jusqu'à arriver devant l'aile réservé à la délégation Quadirane.

S'arrêtant devant les soldats, il demanda alors: « Je souhaite parler à la princesse Sanaz, il ne s'agit guère que d'une discussion de deux minutes et je m'en irais. Vous pouvez annoncer, Makbari, agent d'Osirion. Si vous le souhaitez, vous pouvez me menotter ou m'escorter, bref prendre toutes les mesures de sécurité de votre choix. C'est dans le cadre de l'enquête qui vient d'être ouverte pour élucider le terrible meurtre qu'a connu votre ambassade ce soir. »
Il est temps qu'Osirion se fasse bien voir, et j'ai besoin de parler à Sanaz pour qu'elle recherche le focalisateur qui aurait pu attirer le plan de l'Ombre ici, une fois entre nos mains les Magiciens et autres Bardes pourront peut-être s'en servir...

dude: « En effet, voyons à quoi ressemble ce bout d’étoffe.  » Lothian le pris en main et le tourna plusieurs fois du bout des doigts pour l’observer sous toutes ses coutures.

«  Un sort dis-tu ?

Si tu connais un sort capable de localiser son ancien porteur, il n’y a pas à hésiter.  » s’exclama Lothian visiblement ragaillardi par cette nouvelle et la piste inespérée qu’elle augurait « Et si c’est une question de finance pour quelques composants, dis moi de quoi tu as besoin. Je pense qu’il me sera possible de trouver ces ressources auprès de quelques contacts, surtout si c’est pour mettre la main sur un individu aussi dangereux que cet assassin.  »

Pensif, Lothian s’arrêta quelques instants avant de reprendre. «  J’ai l’intime conviction que je peux te faire confiance Algernon. Mais dans cette affaire, j’avoue ne pas savoir à qui d’autre je pourrai faire confiance.
Je ne parle pas des autres délégués. Je pense que chacun d’entre nous est fidèle à ses idéaux et à sa patrie, et que personne dans cette assemblée n’aurait vraiment à y gagner suite à la terrible affaire qui nous a frapper ce soir.

Personne, si ce n’est un membre du Qadira pour d’obscures griefs personnels… Griefs qu’il aurait été bien plus aisé de résoudre ailleurs qu’ici. Mais le coupable pourrait aussi malheureusement se trouver au sein même des maisons influentes de mon propre royaume.

Notre Grand Prince est faible et beaucoup rêverait de le renverser. Un tel acte ne manquerait pas de déstabiliser la paix entre nos royaumes… Et pour en avoir fait souvent le tour, je sais que dans chacun d’eux, il y a des partisans de la guerre…

Algernon, si tu connais un moyen pour retrouver cet assassin, je trouverai un moyen pour t’aider à le faire.  »

selenims: Exception faite du ballet des serviteurs, le Palais Impérial avait retrouvé un semblant de calme. La délégation qadirane avait regagné sa suite et s’y était barricadé.

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Aux portes de la suite de la Princesse Eutropia
Alors que Lothian de Sarde commençait déjà à s’éloigner du boudoir dans lequel la jeune princesse du Taldor les avait reçu, il entendit cette dernière lui répondre : « N’ayez crainte mon ami, vous pourrez compter sur mon soutien… où que vous mènent vos investigations, dussent-elles pointer de leurs doigts accusateurs des personnalités en vue… »
Si la Princesse Eutropia ajouta quelques commentaires supplémentaires, ils furent perdus dans le bruissement des étoffes qadiranes.

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Dans la suite de la délégation chéliaxienne
A en juger par la vitesse avec laquelle le Grand Inquisiteur du Cheliax partit se reposer et s’endormit, il était accroire que les événements avaient eu raison de ses dernières forces…
Les observateurs ne purent que constater que lesdits événements n’eurent aucune prise sur la sérénité du sommeil de Zdravko…


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Simultanément, dans l’étude d’Algernon St Clair
Lothian de Sarde venait de rejoindre Algernon dans son étude. Ce dernier devait confesser n’avoir jamais croisé son sémillant adversaire pareillement abattu ! Les événements de la nuit semblaient avoir laissé de profondes marques dans la confiance du barde taldan…
Toutefois, lorsqu’Algernon produisit la pièce d’étoffe trouvée sur les lieux du crime, Lothian se confia, plus qu’il n’avait pensé le faire en poussant la porte de la suite.
L’analyse conjuguée des deux bardes ne révéla hélas que peu d’informations – ni l’un ni l’autre n’étaient particulièrement versés en matière de tisseranderie. Ils purent constater que le tissu semblait être fait d’une étoffe de lin, soigneusement tissée ; ce n’était manifestement point là vêtement pour la plèbe. La couleur – un pourpre du plus bel effet aux subtils reflets mordorés – imprégnait les fibres aussi profondément que les deux compères pussent voir. Lothian savait d’expérience qu’obtenir des vêtements d’une teinte aussi parfaite n’était pas chose aisée et que chaque tisserand gardait jalousement ses secrets de fabrication ; peut-être lui serait-il possible d’obtenir de plus amples renseignements en allant converser avec ses fournisseurs attitrés de vêtements ?

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Au même moment dans la suite andorane
Le Capitaine Maldris s’était enfin dépouillé de l’armure qu’il portait en presque toutes circonstances. Il lui sembla un instant que Constance s’apprêtait à dire quelque chose que tout deux regretteraient par la suite… mais le sens du devoir – ou quelque chose d’autre ? – la retint au dernier moment.
Ce moment d’étonnante complicité ne dura qu’une poignée de secondes avant que le devoir ne rappelât aux deux corsaires gris qu’un meurtre effroyable avait ensanglanté la nuit précédant le Jubilé.
« Va te reposer et profite de quelques heures de calme. Je pressens qu’une gigantesque foire d’empoigne se prépare à l’horizon ! Et j’approuve complètement que tu ailles prêter main forte à ce Lothian de Sarde ; il est important que notre nation soit identifiée comme étant un vecteur de liberté et de droit. Si je peux t’être d’une aide quelconque, n’hésite pas ! Dans l’intervalle, je me chargerai de surveiller Benedict ; de toute façon, je déteste ce fat qui donne une image déplorable de notre jeune nation ! Par contre, si ton devoir ne te l’interdit pas, je souhaiterais que tu m’en dises un peu plus sur le pourquoi de cette surveillance… Benedict est certes un imbécile, voire un imbécile dangereux pour nos idéaux mais de là à devoir le surveiller en permanence, il y a un grand pas. »

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Sur le perron de la suite qadirane
A peine eût-il achevé son entrevue avec le Prince Djéhoutymès que Makbari se rendit à grands pas dans la suite qadirane. Il fut conduit, sous bonne escorte, auprès de la jeune lieuse elfe dont il avait fait la connaissance plus tôt dans la soirée. Si elle manifesta de la surprise à la mention que Makbari fit d’une enquête officielle, Sanaz n’en laissa rien paraître. Elle assura Makbari qu’Abuzzer ne manquerait pas de le tenir informé si d’aventure il trouvait quelque élément qui put être considéré comme un focalisateur.




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Quelque part dans un salon privé très cossu d’Oppara
« Les femmes sont faibles ! Je te l’ai toujours dit, elle causera ta perte ! »
« Ils ne font que commencer à effleurer l’étendue de mes plans… jamais ils ne pourront remonter jusques à nous… et quand bien même cela serait le cas, n’oublie pas notre joker dans cette affaire… » Le silence qui suivit cette déclaration n’augurait rien de bon. La congrégation noire achevait de se disperser, son œuvre de la nuit était allée bien au-delà des espérances…



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Le Palais n’allait pas tarder à retentir des bruits des cuisiniers, mitrons et autres aides qui allaient bientôt s’affairer à préparer le plus colossal banquet du règne du Grand Prince Stavian III, aussi les allers et venues d’étranges domestiques passèrent-elles complètement inaperçues…

dude: « 1000 po ? J’ai presque cru un moment que tu allais me demander de vider les coffres du taldor.
Non, ça devrait aller. Je ne les ai malheureusement pas sur moi, mais je devrai pouvoir te trouver ça. Tu as besoin de cette somme en pièces d’or, ou c’est pour acheter des composants particuliers ?  »

Une fois la demande d’Algernon clarifiée, Lothian s’excusa et demanda à pouvoir prendre congé. En d’autre circonstance, il aurait volontiers passé la nuit en compagnie du célèbre chroniqueur, mais les événements de la nuit en avaient décidé autrement. Le Taldan avait d’autre personne à voir, et il lui faudrait également penser à dormir un peu… Demain, la journée sera longue.

« La nuit porte conseil… Mais demain, rejoins-moi dés que tes obligations te le permettront. J’aurai réuni la somme dont tu as besoin.  »