Andrez ne voyait rien d'utile dans le coffre, sauf peut-être, éventuellement, les pièces d'or. Mais comme grommelé plutôt, il faudra quitter l'île avant. Voyant que le groupe ne semblait plus vouloir se déplacer, l'alchimiste alla seul dans son coin, nettoyer ses fioles, grommeler sur la nature et ses compagnons et, s'il avait l'occasion, être tranquille quelques instants pour se reposer.

Arodus, 3e jour

Le groupe abandonna les huttes désertes et poursuivit son exploration en se dirigeant vers l'ouest, le long de la falaise. La vue était plutôt grandiose et les courants d'air relativement frais qui soufflaient rendaient la température agréable. Sur leur gauche s'étendait un vaste bras de mer qui semblait pénétrer vers l'intérieur des terres et qui était bordé de part et d'autre par de hautes falaises. Un simple coup d'œil en contrebas suffit à les convaincre qu'il serait par trop imprudent de tenter de traverser à la nage : les courants étaient tout simplement trop forts pour que même le meilleur des nageurs puissent survivre à cette traversée.

Le bout de terre qu'ils exploraient était visiblement occupé par une jungle relativement dense. De l'autre côté du bras de mer, vers le sud, le relief était relativement accidenté, avec une impressionnante élévation située plus ou moins au centre de cette portion de la Lame des Contrebandiers.

L'observation des terres situées à l'ouest révéla l'existence d'une nouvelle élévation séparée seulement de quelques dizaines de mètres des falaises et du bord ouest du bras de mer. Cette élévation semblait former comme un plateau allongé. À peu près au milieu du côté est de cette élévation, ils repérèrent une sorte de "rampe" d'accès vers le sommet. Naturellement, les observations relatives au relief étaient difficiles, car il était impossible de voir le sol lui-même ; le mieux qu'il leur était possible de faire consistait à "deviner" ce relief en se basant sur la surface de la canopée.

Ils poursuivirent leur chemin vers l'ouest, aboutissant bien vite à une large gorge creusée par un torrent qui dévalait depuis la surface de l'élévation et tombait, tonitruant, avant de rejoindre le bras de mer. Le torrent en question devait provenir d'une large rivière ou d'une fleuve sinuant sur le sommet de l'élévation.

Comme il leur était impossible de poursuivre vers l'ouest, les explorateurs bifurquèrent vers le nord, longeant cette fois-ci la gorge du torrent. Après une bonne heure passée à marcher au bord de la falaise, dans un brouhaha des plus assourdissants, ils repartirent à travers la jungle jusqu'à retomber sur la piste qu'ils avaient déjà empruntée la veille. C'était un peu après le milieu de la matinée.

Je veux bien un (rappel de l') ordre de marche.

Modifié par un utilisateur lundi 2 janvier 2012 18:27:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

Andrez grommela:
« Bah, selon moi, on devrait poursuivre. À moins que la chaleur soit insupportable, on peut attendre un peu avant de se reposer... Déjà que présentement, il me semble qu'on a perdu beaucoup de temps si on ne trouve pas un moyen de monter! »

Puis, le varisien ajusta son équipement, compta ses fioles et grommela à lui-même:
« Si même ceux qui vivent dans la nature n'arrivent pas à choisir le bon chemin, je ne quitterais jamais cette île... »

Modifié par un utilisateur lundi 2 janvier 2012 21:03:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ephrem n’était pas bon en topologie, en orientation, et il venait de se rendre compte que la lecture de carte n’avait pas été son fort non plus. La veille il avait émit des hypothèses dans sa tête, croyant qu’il pourrait traverser le bras de mer et ainsi gagner le centre de l’ile pour établir leur campement et pouvoir se propulser dans toutes les directions !!
Mais malheureusement la chose n’était pas concevable et c’était avec une certaine amertume qu’il fallait remonter vers le nord et ainsi rebrousser chemin, sans compter la perte de temps pour ensuite faire remonter le campement !!!
« On a trouvé une chèvre, peut être qu’on trouvera aussi des chevaux sauvages, ce serai un peu le top, non? Vous trouvez pas ??
Ellawa, les chevaux sauvages tu penses qu’on pourrait en trouver ??

Allez, tu as raison Sebriss, continuons notre chemin, par contre à l’approche du piège d’hier, laisser moi m’approcher tout seul que je voie discrètement si notre présence d’hier à alerté quelqu’un ?? »

Le groupe continua à remonter le chemin, faisant tout naturellement une pause pour laisser passer les grandes chaleurs. Le piège de la veille, celui situé au croisement, était resté dans le même état que la veille, après qu'ils en aient démonté et récupéré les cordages. Visiblement, personne n'était venu le visiter entre temps.

Éphrem avait prit position quelques mètres devant le groupe et il avançait à pas mesuré tout en observant la piste. Malgré tout, la concentration était difficile : non seulement la chaleur était pesante mais, en plus, rester concentré et à l'affût du moindre signe de piège pendant plusieurs heures de suite était extrêmement difficile pour le jeune Mwangi.

Et ce qui devait arriver arriva…

Au croisement, ils avaient naturellement choisi de suivre la piste du sud-ouest, celle qui semblait contourner l'élévation par l'ouest. L'espace dégagé permettait d'avancer à bonne allure et le trajet était sans aucun doute plus facile et moins dangereux que le fait d'escalader la falaise. Surtout que, s'ils désiraient déplacer le camp par la suite en emmenant le coffre, ils allaient devoir trouver un chemin facilement praticable pour ce faire. La piste faisait quelques lacets, s'éloignant de temps en temps de quelques mètres de la falaise avant de s'en rapprocher et de la suivre à nouveau.

C'est au détour d'un de ces lacets que les événements se précipitèrent. Éphrem avait justement choisi le mauvais moment pour relaxer son attention. Il posa le pied sur le sol et, bien trop vite pour qu'il puisse réagir, entendit le glissement de la corde sur le sol alors même que le nœud se resserrait autour de sa jambe, emprisonnant son mollet. Alors même que Sven se précipitait vers l'avant pour tenter d'agripper Èphrem, le jeune Mwangi se sentit arraché au sol et soulevé dans les airs par une force irrésistible.

Il avait eu l'occasion d'étudier les deux pièges rencontrés précédemment et, si celui-ci était du même acabit, la corde allait le projeter vers des pieux cachés dans la frondaison des arbres bordant la piste. C'est en effet ce qui se produisit. Il y eut un gros bruit de choc lorsque le contre-poids attaché à l'autre bout de la corde tomba sur le sol. Sven arriva juste un instant trop tard et ses doigts se refermèrent sur de l'air. Éphrem avait déjà disparu dans les feuillages.

Le jeune Mwangi tenta de se rouler en boule pour offrir le moins de surface possible aux pieux vers lesquels il était projeté mais, malgré tout, deux des bouts de bois affûtés pénétrèrent dans sa chair. Le premier vint transpercer sa jambe de part et part, lui arrachant un cri de douleur ; le second, lui, s'enfonça à travers son ventre, ce qui lui coupa instantanément le souffle et fit disparaître la jungle, les feuilles, les pieux ensanglantés, sa douleur et toutes ses inquiétudes dans une bienfaisante et paisible inconscience.

Modifié par un utilisateur mardi 3 janvier 2012 06:54:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après s'être empalé sur des pieux camouflés dans les branches des arbres, le corps du Mwangi avait peu à peu glissé hors des griffes de bois acérées avec un bruit mou et humide. Finalement, il s'était détaché des piques de bois et s'était retrouvé suspendu à la corde, à un bon mètre de hauteur par rapport au sol.

Ellawa avait été la première à réagir en fonçant vers le Mwangi et en tentant de stopper les saignements avec ses mains. La druidesse avait réagi avec trop de précipitation et était visiblement bien trop nerveuse pour déterminer avec certitude s'il en était fini de son compagnon Mwangi ou si ce dernier pouvait encore être sauvé…

La confusion régnait dans l'esprit du Mwangi. Tout autour de lui flottaient des ténèbres insondables, profondes et silencieuses. Se trouvait-il à nouveau dans une caisse passée en contrebande, une prison de bois scellée ? Il tendit un bras (ou peut-être se contenta-t-il de penser qu'il tendit un bras) mais ne rencontra aucun obstacle, aucune paroi, fût-elle de bois ou d'un autre matériau. Puis, tout à coup, il y eut comme une lumière… ou un sentiment de lumière. Il aurait été bien incapable de dire où la source de cette lumière se trouvait, juste qu'elle existait, quelque part. Ce n'était pas une lumière vive et écrasante telle que celle du soleil de midi, celle qui avait heurté ses yeux quand il s'était réveillé plusieurs semaines plus tôt sur la plage d'une île inconnue. Non, c'était plutôt une lumière jaunâtre, teintée d'orange et de rouge, une lumière chaude et réconfortante.

Cette lumière était-elle suffisante pour voir parmi les ténèbres ? Pour le savoir, il décida d'ouvrir les yeux. Mais pourquoi donc les avait-il fermés ? La lumière se fit plus vive, plus forte, mais c'était comme s'il la voyait à travers un masque, ou un grillage. Il lui fallut plusieurs secondes avant de se rendre compte que, ce qu'il voyait, c'était la lumière du soleil filtrant à travers les feuillages des arbres de la jungle. Puis il y eut d'autres sentiments, d'autres impressions qui se bousculèrent. Une voix, qui appelait son nom, puis d'autres voix, inquiètes, puis rassurées, voire joyeuses. Puis des formes apparurent dans son champ de vision. D'abord le visage de la prêtresse de Sarenrae, puis d'autres. Il sentit le sol à la fois dur et confortable de la jungle sous son dos, comme s'il venait d'y être déposé. Il n'y avait plus aucune trace de ténèbres.


La première prière de Sébrysse avait suffi à faire ouvrir les yeux du jeune Mwangi mais, visiblement, il était encore sous le choc et avait du mal à se concentrer sur ce qui l'entourait, voire même à reconnaître ses compagnons. La seconde incantation suffit pour refermer à la fois la plaie béante qui se trouvait au niveau de la cuisse d'Éphrem et l'autre, beaucoup plus inquiétante, qui perçait son ventre. Les deux endroits restaient ensanglantés mais rien qu'un bon bain ne puisse nettoyer. Le jeune Mwangi était hors de danger grâce à l'intervention rapide de ses compagnons. Sans eux, il aurait certainement péri suspendu au-dessus du chemin, en se vidant lentement de tout son sang.

Quelle qu'ait été l'origine du piège, deux choses étaient certaines : ceux qui l'avaient construit savaient comment s'y prendre. Et ils ne nourrissaient pas vraiment d'intentions sympathiques envers les voyageurs qui arpentaient la Lame des Contrebandiers.

Ellawa était soulagée mais un peu bougonne par la peur que lui avait fait Ephrem, le seul mwangi du groupe...

« Tu as failli mourir plutôt ! Remercie Sébrysse elle t'a sauvé avec la magie de son dieu alors que tu avais 2 trous larges comme ton poing ! »

Et puis comme si elle cherchait à éviter ce genre de frayeur de nouveau Ellawa chercha une solution :

« Avançons à deux devant pour être plus vigilants et éviter ce genre de chose la piste semble être mortellement piégée...on a failli perdre un des nôtres... »

Modifié par un utilisateur mardi 3 janvier 2012 13:45:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ephrem avait pu se relever et cela grâce à la pretresse, il ne l’oublierait pas de si tôt. La façon don il s’était fais avoir également, il n’était pas près de l’oublier, lui le soit disant expert en piège comme l’appelait son pacha !! « Merci Sebryss, sans toi je croix que je serais encore entrain de me vider comme un vulgaire lapin !! » Puis il se retourna vers ses autres compagnons, « enfin je veux dire sans vous !!!

Pour sur, oui je vais en tirer un enseignement j’ai pas vraiment envi de reproduire l’expérience, il y aura d’autre embarquement !!! » Il faisait allusion à sa déesse pirate et son spectre des mers qui sans cesse rappelait ses marins pour un de ses raids !!

« Ça va peut être être lourd, mais je vais avancer an faisant glisser un bâton, et puis il faudra que je me concentre un peu plus !! Allons reprenons notre ordre de marche !! »
Ephrem alla tailler dans la végétation un petit tronc de deux mêtres de hauteur et de l’épaisseur d’un poing, puis posant l’extrémité sur le devant, il commença à avancer et le poussant de manière à tester ci ce serait faisable pendant tout une journée !! Mais ce qui allait être certain, c’est que c’est sur le sol qu’il allait concentrer toute son attention !



On repart avec le même ordre marche mis à jour!