Après le repas qu'ils avaient partagés avec l'homme-corbeau, les explorateurs patientèrent quelques heures pour laisser passer les grandes chaleurs puis ils reprirent leur exploration vers l'ouest en longeant la plage. La vue du lagon était plutôt agréable et le rythme répétitif du sac et du ressac des vagues, très paisible. On aurait pu se croire sur un petit coin de paradis, s'il n'y avait eu les pièges mortels découverts la veille, les mises en garde de Pezzock, l'étrange comportement du capitaine du Jenivère, la mystérieuse créature qui les avait observés plusieurs nuits plus tôt, les dangers de l'île, l'incertitude d'un retour vers la civilisation et, naturellement, la vue de l'île "grise" plus loin au nord-ouest.

Cette île grise était la seconde île, l'île plus éloignée, de la bordure ouest du lagon. C'était comme une tache malsaine, une région maudite, qui contrastait fortement avec la vivacité et le vert de la nature qui recouvrait le reste de la Lame. Les explorateurs avaient eu beau tenter d'examiner l'étrange île morne, ils n'avaient rien su en tirer. On aurait pu croire qu'elle était recouverte d'arbres, plus petits et plus touffus que les autres et, naturellement, beaucoup plus gris également.

Ils s'intéressèrent également à ce qui se trouvait vers le sud tout au long de leur voyage. L'élévation qui bordait à l'ouest le canyon dangereux qu'ils avaient repéré plus tôt semblait continuer jusqu'à la rive de l'île. D'après les informations recueillies en observant la frondaison des arbres qui recouvraient l'île, il ne semblait y avoir aucun autre passage vers le sud que le canyon… à moins, bien sûr, d'escalader la falaise à un endroit ou à un autre, ce qui restait toujours une possibilité.

Quand l'obscurité tomba, ils se rendirent compte qu'il leur faudrait une petite heure de plus pour atteindre l'endroit où la partie principale de la Lame des Contrebandiers touchait quasiment la première île. Ils durent reporter cette exploration au lendemain cependant, car le soir tombait et il était nécessaire de monter un campement provisoire pour passer la nuit. Il y avait des crabes (de taille normale) en abondance sur la plage, et la jungle toute proche pouvait fournir du bois.

La druidesse profita de l'après midi où elle n'avait pas besoin de guider le groupe pour observer l'île et tenter d'en déterminer le mal qui la frappait étrangement par rapport à sa voisine qui semblait saine et verte.

De plus elle observa si des oiseaux la survolait ou l'approchait et avant la nuit elle tenta de communiquer avec un animal à défaut elle le fera avec Simurgh.

« Laisse moi une seconde j'aimerai m'assurer d'un truc cette île m'intrigue fortement. »



Utilisation de communication animale sur un oiseau qui revient de l'île s'il y en a (apaisement avant) ou sinon sur Simurgh pour lui demander d'aller voir cette île en restant prudent et Ellawa relancera le sort le lendemain matin pour savoir ce qu'il a vu (vu que le sort dur qu'une minute).

Les uns et les autres se partagèrent les tâches pour organiser un campement des plus confortables pour la nuit. Le ton était plutôt allant et joyeux ; sans doute cela avait-il fait du bien aux uns et aux autres de voir une créature vivante et non belliqueuse sur l'île, quelqu'un qui était parvenu à survivre… surtout après les rencontres précédentes, qui se réduisaient à des campements abandonnés, détruits ou incendiés et à des pièges mortels. Bien sûr, tout n'était pas rose : le survivant en question était un homme-oiseau et… il semblait ne pas avoir toute sa tête. De plus, il ne paraissait pas particulièrement intéressé par une collaboration.

Ellawa avait tenté d'en apprendre plus sur l'île grise et morne qui s'étendait plus loin au nord, mais sans succès : elle n'avait pu trouver aucun animal qui s'y était aventuré : leur sixième sens leur avait indiqué qu'il n'y avait rien de bon à y trouver. Il était clair que ce n'était pas là-bas que les rongeurs allaient trouver des plantes à grignoter, ni les oiseaux des branches colorées où se poser pour chanter. Le mystère restait donc entier.

Après un repas constitué de crabe et d'une salade de plantes, les aventuriers se répartirent en groupes et partirent dormir. De leur côté, Éphrem et Sébrysse continuèrent leur entraînement pendant leur tour de garde.



Arodus, 5eme jour

Le lendemain matin, le groupe poursuivit son chemin vers l'ouest, jusqu'à l'endroit où la partie principale de la Lame des Contrebandiers et la première île à l'ouest du lagon se touchaient presque. De là, ils purent se rendre compte de plusieurs choses.

Tout d'abord, un passage rocheux permettait de voyager entre les deux îles ; il s'agissait d'une sorte de "pont de pierre" qui se trouvait quasiment au niveau de l'eau. Il y avait de fortes chances pour que la surface de l'eau le dépasse légèrement à marée haute (suffisamment pour dissimiler la pierre, mais pas assez pour rendre le passage impraticable).

En regardant vers le sud, les explorateurs purent confirmer leur hypothèse quant au canyon : il semblait être le seul passage "facile" vers le sud.

Vers l'ouest, la plage disparaissait peu à peu sous les eaux mais réapparaissait de temps en temps sous la forme de bancs de sable et ce jusqu'à un trio de petites îles. Sur l'une d'elles, on pouvait apercevoir les restes d'un navire couché sur son flanc (voir carte).

Modifié par un utilisateur vendredi 27 janvier 2012 16:41:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Eldéa opina de la tête à l'idée d'explorer l'épave à la recherche d'une éventuelle embarcation de fortune.

« Outre les autochtones cannibales, nous sommes à même de faire face aux différents dangers de cette île dont nous avons eu connaissance à ce jour. Tant qu'ils ignorent notre présence, nous n'avons pas grand chose à craindre d'eux. Par contre si nous établissons un camp trop prêt de leur territoire, il y a fort à parier qu'un jour ou l'autre, l'un des leurs finira par nous localiser. Nous savons qu'ils ne vont pas trop au nord, je pense donc que nous devrions rester hors de leur portée et continuer notre exploration en menant des expéditions plus longues.

L'idée de s'installer sur un îlot comme celui-ci est bonne, mais rien ne nous dit que les anthropophages ne disposent pas d'embarcations sommaires, surtout s'ils ont mis la main sur d'autres naufragés, ou s'ils ont pillés des épaves. Et dans le cas contraire, nous serions d'avantage desservis par notre "avantage" topologique.

Pour ce qui est de l'île stérile, je partage la curiosité d'Ellawa, mais son exploration n'est pas une priorité, nous devrions d'abord nous mettre en quête d'une embarcation de fortune qui devrait permettre d'explorer les petites îles plus sereinement. »

Ellawa tenta de fouiller les restes pour voir si un objet utile n'aurait pas été oublié par les pillards précédent.

« Il y en a eut ici des malheureux qui se sont échoués...cela semble presque surnaturel d'avoir autant d'accidents en un lieu. Fouillons les lieux et allons voir l'île du Nord de celle-ci on pourra observer l'île grise et peut être en apprendre plus. »

Ephrem hocha la tête, c’était la première épave qu’il visitait ayant déjà été vidée. Il ne l’aurait pas parié mais il y avait pas mal de chance que ce soit leur nouvelle connaissance qui avait du passer avant eux, c’est probablement ce qui lui avait permis de construire et rénover sa demeure !!
Mais comme le disait Ellawa, valait mieux vérifier par eux même!
Le jeune roublard tourna dans le bateau, regardant et tapotant dans chaque coin, il savait que même certain navire d’apparence transport, pouvait servir aussi de contre bande !! Il fouilla partout.

Mais déjà ses compagnons s’impatientaient pour se rendre sur les ilets voisins, il fini son inspection et repris la marche vers la première des iles.

Plusieurs des explorateurs examinèrent principalement le tas d'ossements qui avait été dressé près de l'épave. Pour Sébrysse, il était clair que la plupart des morts amassés ici avaient été tués au cours du naufrage : en effet, elle repéra plusieurs os brisés ou fracturés par des coups violents — des blessures sans aucun doute dues aux chocs violents qui avaient dû agiter le navire.

En examinant les dépouilles, Ellawa et Éphrem repérèrent un bout d'armure de cuir qui portait un symbole : celui de deux pattes de mante religieuse croisées, le même que celui qui ornait l'épaule et le dos de Sasha, le sigle des Mantes Rouges. Mais, après tout, cela n'était pas très étonnant : le nom peint sur la proue de l'épave ne correspondait-il pas à celui donné par l'homme-corbeau qu'ils avaient croisé un peu plus tôt ?