Le sable quitta la main de Santana pour s'envoler vers le loup garou, tentant de mener à bien sa mission : le plonger dans son dernier sommeil. La belle pris ensuite son arc en main.

Gûram vit la créature étrange s'affaisser sans un bruit, visiblement frappé par la magie - jusqu'ici inconnue - de Santana. Aussitôt, le guerrier nain relâcha ses muscles, et tournant la tête un instant il vit la vudraine et sa redoutable lame.

« Ne le tue pas ! Ficelons-le vivant pendant qu'on peut encore ! »

Il se souvenait avec une terrifiante clarté de la froideur avec laquelle elle avait achevé l'homme inconscient, dans la taverne. L'elfe se moquerait probablement de sa naïveté si elle avait su ses motivations, mais il préférait laisser Chani s'occuper de son frère de clan. Il savait qu'en des circonstances semblables, s'il avait été hors de tout espoir de retour à une existence normale, il aurait voulu qu'il en soit ainsi pour lui.

« Ô Sarenraé, fleur de l'aube, tu éclaires les ténèbres, illumine nos esprits afin que nous prenions la bonne décision et que personne ne panique dans cette situation Caileanienne (Verre de vin ou mug de bière... ?) et s'assure d'agir conformément à tes préceptes... »

Otto fait quelques gestes en prononçant des paroles « ... Réconfort et courage, accompagnez-moi pour franchir les obstacles ! ».

Je lance "bénédiction", +1 de moral aux saves vs peurs, et +1 de moral aux attaques, à tous mes alliés sur 15m ; dure 10 rds

Bien que la tirade de Savräsh ne fut pas très convaincante, elle aida Chani à sortir de sa torpeur. Graash était devenu un lycan. Son monde n'allait pas encore s'écrouler autour d'elle. Chani se remémora les légendes et histoires qui circulaient dans la tribu de Lamargent.
Elle entendit les paroles de ses camarades qui lui disaient que c'était à elle de prendre la décision.

Son épée toujours levée, prête à faire face au réveil du lycan, elle annonça :
« Les lycans peuvent parfois se contrôler. Il y a eu un précédent à Lamargent, le village désormais détruit.
Mais même si le guerrier mordu est devenu un précieux allier pour les villageois, il a fini par succomber à ce mal et sa nature primaire a repris le dessus. Nous devrions le tuer sur le champ pour éviter tout problème. »

S'approchant juste d'un pas, elle ajouta :
« Mais si il existe effectivement un remède, et au fond de moi, j'espère qu'il en existe un, attachons le pendant qu'il est endormi et voyons sa réaction au réveil. Peut-être que Savräsh ou les druides de la forêt trouverons ce fameux remède.
Pour le moment, prudence ! »

Le demi orque monstrueux était maintenant assoupi et ligoté. Gûram et Chani se tenaient debout face à lui, leurs armes d'argent en main, et on attendit quelques temps que le sommeil de Graash se fasse moins lourd.



Petit à petit les paupières sombres du lycanthrope s'ouvrirent et dévoilèrent les mêmes yeux jaunes qui avaient imploré la clémence de Chani quelques minutes auparavant, mais ces yeux étaient maintenant animés d'une animalité, d'une férocité encore jamais vue. Reprenant le contrôle de ses membres engourdis et remarquant que son corps était emprisonné dans les cordes et les menottes, Graash fusillait du regard le nain et la barbare qui le surplombaient tout en poussant des cris rauques. Il n'articulait plus aucun mot, grognant et crachant comme un animal sauvages, et sa bouche grande ouverte laissait apparaitre une mâchoire volumineuse pourvue de crocs qui cherchaient à se planter dans tout ce qui approchait. Son visage avait abandonné toute expression familière et on sentait que Graash n'était plus aux commandes, laissant sa grande carcasse sous le contrôle de la fureur et de la sauvagerie que devait lui inspirer son état.

Toujours empêtré dans ses liens, le loup garou commença à pousser des hurlements puissants tout en se transformant à nouveau. Ses membres s'affinaient et leur disposition changeait en une poignée de secondes. Son cors se recouvrit intégralement de poils et son visage déjà méconnaissable vit son nez se transformer en museau et sa bouche devenir une gueule pleine de bave encore plus dangereuse qu'avant. Cette fois il avait achevé sa transformation. Grassh était un gros loup noir maintenant, il n'avait plus rien d'un demi orque, et les grognements et la rage qui le faisaient se débattre comme un forcené dans ses liens ne laissaient plus de doute sur la nature de son être, du moins à ce moment précis. Après avoir rapidement aboyé, il se mit à hurler comme le font les loups, comme s'il appelait quel-qu’autre créatures maudite de cette forêt...

Le loups hurle très fort, vous avez le droit de réagir avant qu'il ne tente de se libérer de ses liens, car je pars du principe que vous le étiez en train de le surveiller. À vous de jouer!

Modifié par un utilisateur dimanche 15 janvier 2012 00:06:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Je crois que je ne peux pas apporter d'aide utile en la matière : je n'ai pas d'arme en argent, je ne suis pas très athlétique, et Sarenraé m'accorde des pouvoirs bénéfiques jusqu'à présent, rien ne pouvant blesser un adversaire !

Si vous avez besoin de davantage de lumière ou si des soins sont nécessaires, n'hésitez pas à me réveiller... »

Et Otto ramène sa couverture jusqu'au coup et se tourne avant de repartir dans ses ronflements...

Le lever du soleil est une cérémonie importante, à ne pas prendre à la légère, alors il faut être en forme !

Gûram regarda, abasourdi, Otto se recoucher sans paraître le moins du monde se rendre compte de ce qui se passait sous ses yeux. Cet humain était décidément fort surprenant...

Il vit ensuite Chani, résolue, abattre son épée sur le monstre. Il ne savait pas si cette arme de simple acier avait une chance de vaincre réellement l'ancien ami de la barbare, mais il était déterminé à lui laisser cette tâche. Chani avait le regard droit et fier de ceux qui accomplissent leur devoir, et le nain voyait en elle un grand sens de l'honneur que n'auraient pas renié ses frères d'armes de Torag.

Quant à lui, il avait un sombre pressentiment ; quelque chose lui disait que son rôle n'était pas fini ce soir-là...

« Je n'aime pas sa façon de hurler, on dirait qu'il appelle à l'aide. Savräsh, derrière moi ! Otto, relevez-vous ! Qui sait ce que la forêt peut lâcher sur nous cette nuit... ? »

Je me rapproche du centre du campement, le feu dans mon dos, à l'affût des ennemis que pourrait appeler Graash, tout en étant assez près de lui pour prendre les choses en main s'il parvenait à se libérer avant que Chani ne l'exécute.

• Perception au cas où : 1d20+1 donne [15] + 1 = 16

Tout ce qui s'était passé sous les yeux de Savräsh était vraiment incroyable, ça ressemblait à ces romans qu'il lisait le soir pour se détendre. Amour, serments d'honneur et sagas passionnantes .. Il entendit au loin la voix de son frère qui le sortit de sa torpeur

« Ne t'inquiète pas pour moi Gûram, si nous sommes attaqués par des lycans tu auras besoin de toute ton attention sur l'ennemi.  »

La lame de Chani, étincelante au clair de lune, s’abattit avec une telle vitesse et d’une telle force sur sa cible qu’elle trancha net le cou du loup garou. Le corps de Graash fut secoué de spasmes pendant quelques secondes avant que ses membres ne se recroquevillent et reprennent leur apparence mi-humaine mi-orque. Le silence se fit dans et autour du campement, laissant peser une ambiance lourde. Le dernier des guerriers de Lamargent venait de mourir. Chani se tenait seule debout devant le corps ligoté et inanimé de Graash, tandis que les autres compagnons étaient près du feu. Gûram et Savräsh étaient aux aguets, Otto et Sanja prêts à dormir, Santana se demandait comment elle avait pu encore rater sa cible, et Kala tentait de savoir à qui exactement elle avait à faire. Après quelques minutes tous purent cependant constater qu’il n’y avait plus de danger dans les environs, et l’on put mettre en place des tours de gardes pour la nuit.

Sur les conseils d’Otto, Gûram alla se coucher, rejoignant ainsi Sanja dans le sommeil. Santana l’œil de lynx monterait la garde durant une heure et demie. Chani profita de ce premier tour pour trouver une sépulture appropriée au dernier des siens et méditer sur les jours passés qui avaient été durs pour elle, ainsi que pour préparer sa probable vengeance. Otto lui se reposait sans dormir, il savait qu’un sommeil entrecoupé de veilles ne lui serait pas suffisant pour retrouver la pleine possession de ses moyens. Kala de son côté avait décidé de rester encore un peu éveillée pour mieux faire connaissance avec les autres avant d’accepter de dormir en leur présence.





Santana s’était activée durant une heure et demi à scruter les ténèbres qui entouraient le camp, mais malgré les hurlements de Graash quelques temps auparavant, rien ne vint perturber la compagnie. Elle alla alors prévenir le cadet Khazal qu’il était temps pour lui de prendre la relève, avant d’aller elle-même profiter du confort de la grande tente. Chani fit de même, le teint blême, elle avait visiblement besoin de repos.

Savräsh commença donc son tour de garde avec le frisson de l’aventure et la fierté d’être celui qui protège le groupe. Il prit son rôle au sérieux et usa de sa très bonne vue méticuleusement. À plusieurs reprises il fit fuir des animaux sauvages comme des chauves-souris ou des renards qui s’approchaient du camp à l’aide de petits projectiles magiques ou en faisant jaillir de ses mains des étincelles effrayant les bêtes. Après une demi-heure de garde il fut rejoint par son frère qui n’avait dormi que deux heures. Savräsh alla tirer Otto de ses pensées et de sa couverture pour lui donner son tour de garde et se coucha avec le sourire et le sentiment du devoir accompli.

Gûram restait donc avec Kala près du feu qui avait bien diminué déjà, tandis qu’Otto prenait son tour. Il devait être près de 1h du matin. Santana, Chani, Sanja et Savrash dormaient à poings fermés,



La nuit fût étrangement tout aussi calme durant le tour de garde d’Otto, et les seuls bruits suspects provenaient de la tente où les rêves semblaient agités. Prêt à prendre son sommeil réparateur, Otto laissa son poste à Gûram avant d’aller lui aussi tenter de trouver le sommeil auprès de ses camarades, suivi par la jeune Kala. Gûram, qui avait déjà eu à monter la garde quand il était dans la légion était en terrain connu, et retrouva avec un certain plaisir, malgré le contexte, l’organisation et le rythme militaire. En bon protecteur de la forge, il allait assurer la sécurité de ses compagnons, foi de Torag.





Le protecteur de la forge avait fait ses rondes durant une bonne heure et demie et il n’eut rien de particulier à signaler si ce n’est une scène intrigante qui survint au bout d’une heure. Une succession de battement d’ailes puissants se fit entendre à quelques lieues et fut suivie d’un choc violent et de cris rauques dans les airs. Une bruyante chute brisant des arbres secoua le sol jusque sous les pieds de Gûram. L’altercation était lointaine, impossible de savoir ce qui en était la cause, mais mieux valait surement ne pas être aux premières loges. Alors qu’il n’avait pas encore fini sa ronde, Gûram fut rejoint par la Shoanti qui malgré son regard sévère et ses cheveux en bataille semblait s’être suffisamment reposée. L’ainé des Khazal pouvait dormir à nouveau. Chani veillerai sur le groupe.







Chani pouvait deviner, alors qu’elle montait la garde, les premières lueurs du jour. La nuit touchait à son terme, et après les événements de la veille rien n’avait semblé menacer la vie du camp. Il y avait bien parfois des cris d’animaux, terrestres ou dans les airs, qui pouvaient inquiéter, mais rien de vraiment proche. Au milieu de son tour la grande shoanti fut rejointe par la frêle vudrani qui devait prendre le dernier tour de garde jusqu’à sept ou huit heures du matin.

La nuit tombait vite sur la Laye du fait de l’ombre du Krag, mais le soleil se levait tôt, et dès 8h on y voyait déjà clair dans la forêt recouverte d’une légère rosée. Tout le monde avait dormi suffisamment et chacun allait maintenant devoir s’atteler à ranger ses affaires et prendre un bon repas avant la journée qui l’attendait.

Modifié par un utilisateur mardi 29 mai 2012 13:46:27(UTC)  | Raison: Non indiquée