Malgré les cris d'animaux nocturnes et quelques moustiques attirés par la lumière du feu, la nuit se passa tranquillement pour les explorateurs. Au matin, le soleil se leva au-dessus d'une fine couche de brume qui recouvrait la lande. La fraîcheur de l'aube n'incita pas le groupe à s'éterniser et après une rapide collation, le feu fut étouffé et le campement de fortune rapidement rangé dans les sacs.

Dakeyras et Walthus ne tardèrent pas à retrouver les traces qu'ils avaient suivi la veille, même si le temps commençait à faire son oeuvre. Il ne faudrait que quelques jours avant que les traces ne disparaissent complètement. La première heure de marche fut monotone, le paysage ne changeait pas beaucoup et les petits animaux qui avaient élu domicile dans cette partie du marais fuyait dans leur terriers ou sautaient dans les petites mares boueuses à l'approche des aventuriers.

Après avoir traversé un nouveau bras du delta de la rivière Détrempée, Dakeyras découvrit ce qui devait être un chemin, coupant leur route. D'un côté, il partait vers le sud alors que de l'autre il s'éloignait vers l'ouest. Les herbes folles et la mousse qui recouvraient l'espace entre les deux haies naturelles montraient que le passage n'était plus utilisé depuis longtemps. Les squelettes avaient visiblement emprunté le chemin vers le sud, pour atteindre un petit pont de bois, alors que, d'après leur plan, la partie ouest du chemin se dirigeait vers le dessin de la barque.

Modifié par un utilisateur lundi 9 avril 2012 13:12:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Au lever, Dakeyras se sentit à moitié trempé par l'humidité ambiante et la fine couche de brume n'était pas là pour arranger les choses. Le demi-elfe se remit à chercher les traces avec Walthus pour déterminer le chemin qu'avait emprunté les squelettes. Arrivé au croisement, il hocha la tête aux propos d'Ephraïm et ajouta, « D'accord ... De toute manière, je pense que nous devons aller aux deux endroits, alors autant commencer par celui où il n'y a pas de squelettes. »

« Je suis d'accord la barque est notre objectif autant en savoir le plus possible sur ce qui c'est passé jadis, la seconde embarcation nous y aidera peut-être et cela nous permettra d'en savoir plus sur ce qui se passe maintenant. Restons toutefois prudent, les morts qui marchent sont une pandémie qui a vite tendance à se propager lorsqu'un nécromancien rôde dans les parages. Non pouvons avoir des surprises et rencontrer des mort-vivants en chemin. Je vous conseille de garder une arme en main et de rester vigilant durant ce qui nous reste de trajet... »

Alatarielle était assez en forme après une nuit dans Souchesalée, il ne faudrait pas que cela se prolonge durant plusieurs jours, avoir l'impression d'être toujours trempée sans jamais pouvoir sécher n'était pas quelque chose d'agréable. La jeune femme regarda Céléren qui ne semblait pas non plus avoir trop souffert de la nuit sans couverture. Elle aurait à s'excuser d'avoir douté et de s'être sensiblement moquée la veille. Après quelques minutes elle engagea la conversation avec l'elfe.

« Tu gardes la forme après une nuit à la belle étoile, je dois avouer que je t'ai sous-estimé et je m'en excuse. Tu t'inquiètes pour ton corbeau ? » Enchaîna l'inquisitrice pour basculer sur autre chose. Elle comprenait que le lanceur de sort puisse se faire du soucis car ce genre d'oiseau n'était pas très apprécié à Pointesable. Il y a des souvenirs qui ne s'effacent pas et la ville associait déjà l'oiseau de mauvais augure à un tueur qui avait sévit il y a plusieurs années emportant de nombreuses vie dans sa folie meurtrière. La jeune femme ne renchérit pas et demanda : « Nous avons oublié d'étudier de plus près le matériel que le chef des gobelins avait récupéré dans les coffres. Nous pouvons peut-être faire cela en chemin ? »

Modifié par un utilisateur mardi 10 avril 2012 07:40:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pendant que ses compagnons devisaient sur la route à suivre, Celaren profita de la pause pour examiner les flèches décorées. Comme il l'avait ressenti lorsqu'il les avait prises au village gobelin, elles émettaient une aura magique. Après quelques seconds de concentration, il sentit que les projectiles étaient plus efficaces contre les animaux (Flèches +1 tueuses d'animaux). Puis il s'attaqua aux deux fioles. Celles-ci étaient bien plus simples à comprendre. La couleur du liquide et l'odeur qui en émanait correspondait tout à fait à ce produit régénérant que la plupart des apothicaires avaient en stock (potions de soins légers, NLS1).

Alors qu'il remisaient les divers objets dans son sac, le magicien entendit au loin un croassement qui le fit sourire, Xha'il était de retour. Quelques secondes plus tard, le volatile se percha sur son épaule et se mit à parler, encore une fois à la grande surprise des autres aventuriers qui auraient manifestement un peu de mal à admettre qu'un animal puisse s'exprimer clairement.

Xah'Il raconta qu'il avait volé droit jusqu'à Pointesable. Il était arrivé peu après la tombée de la nuit et s'était dirigé directement vers le Dragon Rouillé. Là, il s'était posé sur le rebord d'une fenêtre et vit que l'auberge était vide. Seules Ameiko et la jeune femme qui travaillait pour elle étaient dans la grande pièce commune, occupée à ranger et nettoyer. Xah'Il s'était risqué à taper du bec sur la vitre pour attirer l'attention vers lui. Ameiko lui avait ouvert et avait rapidement vu le mot accroché à sa patte. Elle lui avait alors donné quelques graines de blé pour qu'il reprenne des forces tout en refermant la fenêtre. La serveuse ne semblait avoir rien vu, si ce n'était qu'Ameiko avait recueilli un oiseau épuisé. Rapidement, l'une et l'autre avaient repris leurs activités. Puis, une fois son employée ayant quitté l'établissement, la tenancière avait précautionneusement déroulé le petit mot. A sa lecture, un sourire satisfait s'était d'abord dessiné sur ses lèvres puis son visage s'était figé, comme si elle avait pris peur. C'est finalement sans dire un mot qu'elle était montée dans ses appartements, semblant avoir oublié le pauvre Xah'Il, enfermé dans la grande pièce commune de l'auberge. Ce n'était qu'au matin, lorsque Ameiko s'était levée pour allumer le feu dans la cheminée et aérer un peu qu'elle lui avait rouvert la fenêtre. Il avait alors volé en droite ligne jusqu'à retrouver son maître.

Après cette histoire, le groupe se remit en marche. Il avait opté pour suivre la route vers l'ouest, facilitant ainsi son avancée en direction de la "barque". Au bout d'une bonne demi-heure de marche, au détour d'un virage, les explorateurs tombèrent sur une masure, à moitié cachée au milieu de la végétation.

Il s'agissait d'une vieille cabane de bois d'un étage dont le toit s'était à moitié effondré. Ses murs crasseux étaient recouverts de lichen et de champignons. A proximité, se tenait un hangar dont certains pans de murs étaient tombés en ruine. De petits ballots de plumes informes et des carillons éoliens faits d'os pendaient au branches bordant le chemin qui menait au perron de la cabane et au quelques planches qui tenaient encore sur le toit.

Battlemap mise à jour

Modifié par un modérateur mercredi 11 avril 2012 08:50:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bien qu'Akrem fut peu rassuré de revoir parler le corbeau de Celaren, il ne put que saluer son efficacité à délivrer leur message.
La magie intriguait le shoanti, et celle de l'elfe ne venait pas de la déesse des étoiles. Il semblait la puiser autour de lui. A l'idée d'être entouré de magie, Akrem eut un frisson et chassa ses idées de son esprit.

Ils avaient repris leur chemin quand Dakeyras les alerta. Se sachant tout sauf discret, le guerrier s'immobilisa et tenta de ne pas rester en vue sur le chemin, attendant la suite des événements.

Sans même y penser, Celaren envoya Xha'il faire le tour des constructions pour signaler toute présence humanoïde ou tout danger.

Il incanta ensuite un sort qui lui permettrait de communiquer avec Dakeyras qui déjà se faufilait pour contourner une des constructions.

« Walthus, connais-tu cet endroit ? Il a l'air ancien. »

Il sortit enfin son arc et saisit une flèche.

Modifié par un utilisateur jeudi 12 avril 2012 09:10:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Seul le bruit du vent agitant les sinistres carillons et passant dans les branches des arbres répondit à l'appel d'Ephraïm.

En s'approchant de la cabane, Dakeyras remarqua que, bien qu'encore debout, les murs d'icelle étaient complètement vermoulus. Un choc un peu important risquait de fragiliser l'édifice tout entier et de le faire choir comme un chateau de cartes. A première vue, le bâtiment était à l'abandon depuis plusieurs mois et la nature y avait repris ses droits, bien aidée par l'atmosphère constamment humide du marais. Le rôdeur s'approcha de l'une des fenêtres et tenta de regarder à l'intérieur. Mais les carreaux étaient si crasseux de la fine couche de mousse qui les recouvrait qu'il était impossible de distinguer quelque chose.

L'entrée principale se faisait par l'ouest, en haut du perron de pierre défoncé. La porte de bois était vermoulue et les gonds tordus en empêchait l'ouverture. Il faudrait sûrement y aller à coup d'épaule. Au sud, Dakeyras put remarquer une autre porte, plus petite mais en tout aussi mauvais état que celle de l'entrée.

A la fin de son tour, en repassant par le sud-ouest, Dakeyras remarqua un petit chemin qui s'enfonçait dans la végétation. L'empruntant sur quelques mètres, le rôdeur constata qu'il débouchait sur la rivière qui coulait à une quinzaine de mètres de là. Le chemin était, à cet endroit, prolongé d'un petit ponton de bois auquel était accroché une barque à rames pouvant accueillir cinq personnes, six en se serrant un peu. Et puisqu'elle flottait toujours, elle devait se trouver en bien meilleure état que la maison... Peut-être même pourrait-elle être utilisable ?

Alors qu'il faisait le tour de la cabane, Dakeyras se remémora l'une des légendes les plus tenaces qui parcouraient les ruelles de Pointesable et ses environs. On racontait qu'une sorcière s'était installée plusieurs années auparavant au beau milieu des marais et qu'elle se livrait à des expérience étranges. Elle tentait, disait-on, de créer des animaux extraordinaires en greffant des parties de plusieurs petits animaux ensemble. Mais il ne s'agissait là que de racontars et personne n'avait jamais su la vérité sur cette femme.

Celaren, de son côté, se souvint que lorsqu'il classa les papiers de la verrerie Kaijitsu, il était tombé sur plusieurs bons de commandes qui n'avait que peu à voir avec le travail du verre. Les objets notés sur le bons étaient essentiellement des fioles de verre, des réactifs alchimiques étranges et de livres au contenu perturbant. Elles émanaient toutes d'une vieille femme qui, à ce que l'elfe avait pu apprendre par la suite, vivait seule dans le marais. Il avait aussi appris que le vieux Kaijitsu n'était pas le seul commerçant de Pointesable à qui s'était adressée la vieille femme.

De son côté, Alatarielle parvint à peu près aux mêmes conclusions que le rôdeur. Les murs du hangar commençaient à s'effondrer pierre à pierre et il ne se passerait pas longtemps avant que la chute du toit n'ensevelisse l'ensemble sous un amas de bois et de chaume pourri. S'il devait y avoir quelque chose d'utile là-dedans, il faudrait y entrer et fouiller parmi les restes de paille puante et d'outils cassés. Les seules choses que put remarquer l'inquisitrice depuis l'extérieur étaient les multiples traces qui allaient et venaient entre les sacs de grains éventrés. Visiblement une colonie de rats s'y était installée et y avait trouvé ses aises, même si la jeune femme ne put en voir la queue d'un.

Modifié par un utilisateur vendredi 13 avril 2012 20:14:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Éphraïm hocha la tête. « Si ces lieux sont encore habités, ce n'est que par quelques rongeurs putrides. Je doute qu'ils se plaignent trop véhémentement du fait qu'on casse une vitre ne fût-ce que pour voir à l'intérieur. »

Après avoir écouté les informations des uns et des autres, il ajouta « Qui sait ? Peut-être trouveront quelques artéfacts laissés par cette vieille alchimiste qui habitait ici selon Célaren ? Cela pourrait se révéler utile. » Avec un peu de chance, se dit-il intérieurement, il trouverait des substances pouvant servir à fabriquer de l'encre à parchemin magique, celle dont il avait besoin pour coucher des sorts sur le vélin. Vu l'état de ses finances, une telle découverte serait la bienvenue !

Modifié par un modérateur samedi 14 avril 2012 17:47:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Peut-être que le corbeau magique trouvera le corps de la sorcière à l'intérieur ? »

Akrem s'était rapproché, pensant qu'ils ne seraient pas attaqués de suite.
Il avait gardé par précaution son brise-terre à la main, le marais leur ayant déjà réservé bien des surprises.

Sachant qu'il serait bien trop pataud pour s'infiltrer dans la bicoque vermoulue, il se contenta d'observer les environs.


Mais la tâche ne le passionnait guère...

Modifié par un utilisateur dimanche 15 avril 2012 11:55:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Celaren attendait le rapport de Xha'il qui tournait autour d'eux mais le corbeau n'avait apparemment rien repéré qui puisse susciter l'alerte.

L'elfe n'était pas enthousiaste pour entrer dans un édifice menaçant ruine et il n'avait pas eu de réponse à sa question de la part de Walthus. Mais la curiosité de ses compagnons était contagieuse. Il demanda à son corbeau d'aller faire un tour à l'intérieur et il restait sur ses gardes, appuyé nonchalamment sur son bâton.

Modifié par un utilisateur lundi 16 avril 2012 22:25:56(UTC)  | Raison: Non indiquée