Reconnaissant la ferme des Daurtil où il avait passé plusieurs journées à travailler, Dakeyras s'avança vers celle-ci en se remémorant l'accueil chaleureux que les fermiers lui avaient réservé à chacune de ses venues. Tout en s'avançant, le demi-elfe essaya de repérer des signes d'activité dans les environs. Puis, il se dirigea vers la porte de la ferme et toqua tout en déclarant, « M'sieur et m'dame Daurtil... Pirod, c'est Dakeyras, vous êtes là ? »

Modifié par un utilisateur mardi 5 février 2013 13:20:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Il s'était encore une fois remis à pleuvoir dans le marais. Walthus et ses visiteurs étaient encore sur le pas de la porte lorsque les premières gouttes tombèrent. Rapidement, le halfelin invita ses hôtes à se mettre à l'abri. Tous finirent pas s'installer dans la petite cuisine où mijotait une grande marmite. Elle répandait une savoureuse odeur de légumes et de viande. Walthus s'approcha de la marmite et y glissa une cuiller de bois dont il se servit pour remuer sa préparation. « Ce sera prêt dans deux minutes. Installez-vous autour de la table en attendant. »

Et pendant qu'il mettait un couvert pour lui-même et les trois aventuriers qui étaient venus chez lui, il raconta son histoire. « En fait, je me suis installé ici il y a environ cinq ans. J'ai eu une vie pleine d'émotions et d'aventures et j'avais besoin de repos et de tranquillité. Maintenant que je me suis installé ici, je ne me vois pas repartir à l'aventure. J'en ai suffisamment soupé. Et pour répondre à votre question, je ne crois pas que je recherche spécialement la compagnie. Juste qu'étant le gardien du marais, je me dois d'accueillir les visiteurs et de m'assurer que leur séjour ici se passe bien... »

Il alla ensuite chercher la marmite et servit dans chacune des assiettes une grosse portion de ragoût. « Allez-y tant que c'est chaud. » ajouta-t-il en plongeant sa cuiller dans son assiette. Après la première bouchée, il ajouta « Mais vous m'avez dit tout à l'heure que vous vous prépariez à un grand voyage. Si je peux me permettre cette question peut-être indiscrète, où allez-vous ? »

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A quelques distances de là, la porte de la ferme s'ouvrit, laissant la place à une femme d'un âge indéterminé. Si l'on en jugeait par l'enfant d'une dizaine d'années qui se tenait derrière elle, elle ne devait pas être vieille, mais le labeur quotidien avait marqué ses traits et la faisait passer pour plus âgée qu'elle ne l'était. Lorsqu'elle reconnut Dakeyras, son visage s'éclaira. « Oh c'est-y donc toi ? Tu n'viens plus bien souvent par icitte ces derniers temps. Entre donc mon garçon. » Elle observa Alatarielle qui était restée un peu en retrait et ajouta. « Et vous aussi, pénétrez ! Y n's'ra pas dit qu'la mère Daurtil aura r'fermé sa porte à un visiteur... » Elle s'effaça alors pour laisser les deux compagnons entrer puis elle se tourna vers le garçonnet. « Goven, va t'en donc chercher l'père. L'est à l'étable à c't'heure pour la traite. » L'enfant se précipita dehors et tourna au coin de la maison. Tandis que Maïena ferma la porte, elle invita les deux compagnons à s'installer auprès du feu puis se remit aux fourneaux. « Et alors, qu'est-ce que vous v'nez faire par icitte. C'est pourtant pas un temps à faire l'joli coeur mon grand ! »

Dakeyras rougit légèrement à l'allusion de Maïena et de ce qui s'était passé lors d'une de ses venues avec une des filles du voisinage. Pourtant, très vite le demi-elfe se souvint de ses compagnons dans les marais et de l'état d'Alatarielle et il répondit, « Cette fois-ci, c'est sérieux... Nous avons été volontaires mes amis et moi pour enquêter sur des attaques de caravanes qui arrivaient depuis Magnimar. Peut-être étiez-vous au courant ? Pour cela, nous avons du explorer une partie des marais et y combattre.... notamment contre la créature du marais. Nous avons trouvé différentes preuves et même un coffre qu'il nous faut ramener au prévôt et à la bourgmestre de Pointesable... mais pour cela nous avons besoin d'une charrette et rejoindre nos amis qui sont encore dans le marais à un point de rendez-vous. C'est pour cela que nous sommes ici pour vous en emprunter une... Mais je vous la ramènerai, vous pouvez compter sur moi. » Puis il continua à voix basse l'air de rien ne pouvant s'en empêcher, « Hum... Et Manuella... Elle habite toujours avec ses parents... à la ferme ? »

Modifié par un utilisateur dimanche 10 février 2013 10:59:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alatarielle s'était assisse sur le premier tabouret qu'elle avait vu épuisée par la amrche qu'elle s'était imposée elle aurait pu reprendre la route avec un peu de courage mais il lui fallait au moins quelques minutes pour se faire à l'idée et se remotiver. Elle grelottait de froid mais ce n'était pas du à la température agréable pour la saison. « Je suis désolé... » dit-elle à la première personne qui s'occupa de son sort. « Je préfère rester à distance d'ailleurs je n'aurais peut-être pas du entrer, je suis assaillie par la fièvre, celle des marais et je ne voudrais pas que cela se transmette surtout à vos enfants. Le prêtre de Desna m'a assuré qu'il n'y avait rien de grave mais j'ai assisté à la peste de Korvosa qu'on nommait le Voile Sanglant et je ne sais que trop les dégâts que peut causer les maladies sur les peuples...

Comme vous l'a dit Dakeyras nous avons besoin de votre aide. Nous avons assaini les marais en combattant les gobelins qui ne devraient plus menacer les marchands et nous avons également traqué un monstre horrible qui était la cause de disparitions inexpliquées. C'est d'une charrette dont nous avons besoins mais un cheval de bat fera l'affaire, nous serons rapide et vous devriez la récupérer dès ce soir si l'un des votre nous l'a conduit... »

Modifié par un utilisateur samedi 16 février 2013 07:25:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Walthus et ses hôtes terminèrent leur repas en échangeant finalement quelques banalités sur la vie dans les marais et surtout leur sécurité retrouvée. Et c'est jusqu'au seuil de sa porte qu'il accompagna les deux hommes et l'elfe. Il les regarda s'enfoncer sous les arbres en faisant un petit signe de la main. « Au revoir mes amis. Puissiez-vous vous aussi trouver un jour un endroit pour vous arrêter... » Puis lorsqu'ils furent hors de vue, il rentra chez lui et referma sa porte.

Pour les trois compagnons, le chemin vers la sortie du marais fut bien plus agréable que leur entrée quelques jours plus tôt. Avec la disparition du monstre et de la tribu gobeline, c'était comme si la chape de plomb qui recouvrait les lieux avait disparu. Et c'est le coeur plus léger qu'ils quittèrent Souchesalée et le delta de la rivière Détrempée.

Au bout d'une bonne heure de marche, ils avaient rejoint la route de Magnimar. D'ici quelques minutes, ils retrouveraient leurs compagnons partis en avance à la recherche d'un véhicule pour transporter le coffre. Au dessus d'eux, le soleil avait réussi à percer la brume matinale et le ciel se dégageait.

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A la ferme Daurtil, la femme avait répondu avec un petit sourire malicieux à la dernière question de Dakeyras « Manuella ? Bien sûr qu'elle est toujours à la ferme. Et je pense même qu'tu devrais lui rendre un p'tite visite un d'ces jours... D'après c'que m'a dit sa mère, y en a qu'pour toi à la maison... » Puis se tournant vers Alatarielle, elle ajouta. « Tant qu'tu n'mords pas l'un d'entre nous, y a pas d'risques pour qu'tu nous transmettes la fièvre. C'est la salive de rat qui donne ça... J'veux pas savoir où c'que vous êtes allée vous fourrer, mais faudra tout d'même faire attention à l'avenir... Enfin, c'est rien qui n'puisse se soigner. Vous d'vriez aller voir la vieille Koya à Pointesable. J'suis sûre qu'si elle a pas d'remède, elle pourra vous dire où en trouver. »

Sur ces mots, le père Pirod poussait la porte d'entrée avec un grand sourire. Il s'agissait un gaillard encore fort pour son âge, même si les années avaient marqué leur passage sur son visage. Il serra Dakeyras fortement avant d'apercevoir Alatarielle. Il s'approcha d'elle et se présenta. « Bienv'nue à la ferme Daurtil, ma belle... Mais n'restez donc pas bêt'ment assis... V'nez donc autour d'la table. Y a assez pour nous autres et pour vous deux. Pendant c'temps, vous m'raconterez c'que vous v'nez faire dans l'coin. » Puis il rouvrit la porte et appela au dehors. « Dozer, Skender, l'repas est servi ! V'nez donc avant qu'ça soit froid ! Les oeufs attendront bien qu'on ait fini d'manger. »

Quelques instants plus tard, deux garçons d'une dizaine d'années faisaient irruption dans la salle commune. Pendant ce temps, le plus jeune des trois enfants, celui que Maïena avait appelé Goven, était resté comme hypnotisé par l'accoutrement et les armes des deux aventuriers.

« N'ayez pas peut les enfants nos armes ne servent qu'à défendre le bien et les gens de Pointesable. » Dit de suite Alatarielle en voyant les deux gamins bouche bée devant son arc long... Elle aurait préféré repartir de suite pour rejoindre les autres qui devaient déjà être en route à travers le marais mais il paraissait évident qu'à l'heure du repas il faudrait attendre que ces gens aient fini de manger avant de bénéficier de leur moyen de transport. La jeune femme n'avait pas trop faim, la fièvre lui coupait quelque peu l'appétit mais elle savait que pour pouvoir lutter contre cette maladie il lui fallait des forces et elle ne pouvait pas refuser l'offre généreuse de ces gens... Alatarielle alla donc s'attabler avec les autres laissant tomber son mantel boueux en décrochant le tasseau en forme de rose qui le maintenait attaché autour de son cou.

« Je connais bien Koya elle m'a déjà soigné par le passé, il semble que je sois condamnée à être sa patiente, il faudra que je lui achète un de ses remèdes pour éviter que l'opération se réitère trop souvent car le destin que m'impose Milani me mènera sans doute vers d'autres danger. » Dit-elle en réponse à Maïena. « Je vous remercie tous les deux pour votre générosité, je prierai les dieux pour qu'il vous garde en bonne santé vous et vos enfants. J'ai une question à vous poser avant que nous commencions. Nous avons découvert au nord su marais des restes de corps qui appartiennent sans doute à des malheureux qui se sont approchés trop près de l'antre de la créature que nous traquions. Savez vous qu'elle famille a perdu un proche, disparu sans laisser de trace ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 20 février 2013 11:34:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

En attendant leurs deux compagnons et la charrette, Akrem, Ephraïm et Celaren s'étaient trouvés un endroit au soleil. Cela faisait trois jours qu'il ne l'avaient pas vu, masqué qu'il était par les nuages et la brume, et les rayons de ce début d'après-midi réchauffaient autant leur âme que leur corps. Au bout d'une petite demi-heure d'attente, ce fut l'oiseau de Celaren, en se posant sur son épaule, qui leur fit comprendre que leur compagnons avait réussi leur mission et ne n'allaient pas tarder à les rejoindre.

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A quelques centaines de mètres de là, le repas se termina assez rapidement. Bien que propriétaires de leur ferme, les époux Daurtil ne roulaient pas sur l'or et le déjeuner fut frugal, d'autant plus qu'il avait été prévu pour cinq à l'origine. Lorsqu'au dessert, Dakeyras expliqua le but de leur visite, Pirod demanda à Dozer, l'aîné de ses fils, d'aller atteler le boeuf et alla sortir la charrette qu'il possédait. Il s'agissait d'une simple planche posée sur deux essieux et à laquelle avait été fixée un attelage.

Après quelques minutes, les deux aventuriers grimpèrent à l'arrière de la planche tandis que Dozer menait le boeuf à pied à l'aide d'une fine baguette. Après une bonne dizaine de minutes, l'équipage atteignit la route et aperçut le petit groupe qui les attendaient.

Alatarielle applaudit en voyant le petit groupe arriver avec le coffre. Ils avaient du peiner à le ramener jusque là mais leurs efforts étaient maintenant terminés. Elle descendit de la carriole pour les accueillir sur le rebord de la route et prendre le relais de quelqu'un qui soulevait le coffre Xianais avec celui plus petit récupéré dans le village des Lèche-crapauds, il avait là de quoi accommoder une chambre à la mode exotique. L'inquisitrice pensait bien garder le gros comme malle si personne d'autre n'en voulait et Ameiko ne voulait pas s'en faire un souvenir de sa défunte famille...

Alors que Dozer faisait les manœuvres pour mettre l'attelage dans le bon sens, Alatarielle eut une nouvelle suée en portant le coffre pourtant si peu de temps. Elle était fébrile et chaque effort lui rappelait à son bon souvenir la saloperie de rat qui l'avait mordue. Elle posa le coffre sans doute avec Akrem sur la carriole et tous purent se remettre en route dans le bon sens. La rouquine n'était pas mécontente après plusieurs nuits à dormir dans la boue et l'humidité de regagner le confort de la petite ville. Ses pieds allaient moisir si elle ne trouvait pas un feu près duquel les étendre et les faire sécher. « Bon je suppose que nous allons tous au Dragon rouillé pour ma part je n'aurait pas le courage d'aller autre part pour annoncer la nouvelle. Le prévôt et le maire attendront bien demain si l'un d'entre nous ne va pas leur apporter la bonne nouvelle ! A moins qu'à la traversée de la ville, notre retour leur soit annoncé et qu'il se dérange jusqu'à l'auberge...

De toute manière nous arriveront de nuit je pense ? Les portes seront peut-être fermées, nous laisseront le message aux gardes... Au fait Dozer si tu n'as pas quelqu'un chez qui loger ce soir c'est avec joie que je te paie la chambre à l'auberge après tout nous devons un service à la mesure de celui que tu nous rends et crois moi après tous ses jours de fouilles, de traques et de recherches ce n'est que peu cher payé ! » C'en était enfin fini de Souchesalée et la fièvre rendait Alatarielle euphorique qui du coup n'arrêtait plus de parler. Elle s'endormit toutefois rapidement à l'arrière de la charrette, fatigué sans doute plus moralement que physiquement par tous les exploits accomplis.

Après avoir salué Dozer et ses compagnons, Éphraïm examina sommairement Alatarielle puis il l'aida à s'installer confortablement à l'arrière du chariot, utilisant les diverses couvertures dont ils disposaient pour fabriquer une couche aussi confortable que possible. « Oui, nous verrons bien… » répondit-il calmement au flot de paroles de l'inquisitrice. « Ou peut-être que nous passerons tout d'abord par la cathédrale pour voir si quelqu'un peut faire quelque chose pour ta fièvre. » ajouta-t-il, mais l'inquisitrice s'était déjà endormie.

Il descendit alors du chariot pour poursuivre le voyage à pied : celui-ci n'était pas suffisamment grand pour les transporter tous en plus du conducteur et du coffre. Il s'adressa à ses compagnons en leur racontant le repas qu'ils avaient partagé avec Walthus et qu'ils avaient manqués, prenant toutefois bien le temps d'apprécier le voyage ensoleillé qui les ramènerait vers Sandpoint.

Et, même si l'exploration des marécages s'était révélée intéressante et même si le voyage de retour était agréable, il tardait à Éphraïm de retrouver le confort du Dragon Rouillé et, surtout, de conter à Améiko tout ce qui leur était arrivé et tout ce qu'ils avaient découvert.

Modifié par un modérateur vendredi 1 mars 2013 14:33:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Le Temple est sans doute la meilleure destination pour commencer si on veut espérer soigner Alatarielle. Après nous pourrons nous retrouver au Dragon Rouillé. À cette heure cependant, il doit être plein et l'un de nous devrait aller toucher deux mots à Ameiko pour annoncer notre arrivée.

En tout cas, nous tenons à vous remercier pour la peine que vous avez prise de nous raccompagner. Je pense que nous pourrons vous payer un verre Dozer. »

Désolé. Il fallait que je la fasse.

« Par contre, il faudrait déposer notre cargaison à l'arrière de l'auberge. » Après avoir échangé un regard avec ses compagnons, Celaren sortit deux pièces d'argent. Il voulait remercier le conducteur de l'attelage. Il les interrogea du regard pour savoir lequel d'entre eux voudrait descendre pour aller à l'auberge.

Modifié par un modérateur mercredi 20 mars 2013 18:47:54(UTC)  | Raison: Non indiquée