Emyralda écarquillait les yeux en entendant parler ses voisins de table. Elle se tourna vers Shalelu avec un air interrogateur, à la limite apeurée.

« Tu.. Tu penses devoir y aller ? et notre voyage à Magnimar ? »

Shalelu allait partir seul, Marahamou ne se sentait pas tranquille, la route risquerait d'être dangereuse pour elle, mais, malgré tout il avait confiance. « Je vais me coucher, je préfère être en forme demain, vous devriez en faire autant, mes amis ».Il regarda Pipin d'un air amusé et ajouta « Bonne nuit l'ami, donnons nous rendez vous à 06h00 demain ». Sur ces derniers mots, il se leva et rentra se coucher.

Shalelu avait un don pour rendre les choses sérieuses et cela avait pour conséquence de bien souvent ennuyer Rodrigue, mais il fallait que la voix de la raison se fasse entendre de temps à autre afin que la survie soit de mise lors d'une expédition telle que celle qu'allait vraisemblablement entreprendre la troupe.

Le varisien observa discrètement tour à tour chacune des personnes autour de la table, s'imaginant partir dans les marais avec eux. Sandru : d'humeur agréable et de nature conciliante, sa façon de procéder avec le sexe opposé amusait toujours Rodrigue ; ce serait un compagnon agréable et sûrement bien préparé vu les multiples assauts qu'il avait dû subir au cours de sa carrière. Emyralda : voir une elfe évoluer avec sa grâce naturelle était toujours un plaisir. Le jeune homme ne la connaissait pas très bien, mais il la voyait souvent afficher une mine sérieuse. En fait, malgré sa grande imagination, Rodrigue avait du mal à la voir en dehors d'une bibliothèque. Elle n'avait d'ailleurs pas fait part d'une quelconque envie de les accompagner. Pipin et Marahamou : ils avaient l'air d'être des gens simples et ils formeraient sûrement d'aimables compagnons lors des discussions autour du feu, sauf si leurs parties de chat ne prenaient jamais fin. De plus, l'imposante musculature de l'humain pourrait s'avérer être un atout décisif devant l'ennemi. Lylou : c'était une étrangère qui se trouvait, par hasard, au milieu d'un maelström de gens au comportement quelque peu saugrenu. Rodrigue souriait à l'idée qu'elle pouvait se faire des habitants de Pointesable après y avoir passé à peine quelques heures. Mais son dernier regard fut pour Ameiko qui s'affairait derrière son comptoir. Lorsque Sandru avait demandé l'asile à Ameiko, Rodrigue avait failli proposer une place dans sa chambre à Sandru. Il ne le fit pourtant pas, car il ne voulait pas que ce trait d'humour puisse être pris pour de la jalousie ou de la possessivité. Il aimait bien trop Ameiko pour lui imposer quoi que ce soit.

Rodrigue se leva, armé de sa mandoline, puis il se posa devant le comptoir et Ameiko. Sans aucun préambule, l'aède commença à déclamer une ode qu'il avait intitulé La Souillon qui devint Reine. Accompagnant ses vers d'un air de mandoline, il ne racontait cette histoire que pour occuper Ameiko alors qu'elle finissait son office. Dans celle-ci, la souillon trouvait par hasard une ancienne couronne, laquelle l'emmena, par delà les océans, à conquérir le coeur d'un peuple qui avait juré loyauté au possesseur de l'objet. Mais la lassitude du barde avait entamé son entrain, et sa prestation n'était pas à la hauteur de ses espérances.

Une fois la tâche d'Ameiko terminée, Rodrigue irait prendre un peu l'air avant de se coucher.

Modifié par un utilisateur jeudi 19 avril 2012 16:24:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Shalelu entendit les pas précipités derrière elle. Elle les reconnus et ne fut pas surprise de la réaction de Emyralda.


Elle observa sa cousine dont le regard trahissait une lourde inquiétude.

Modifié par un utilisateur jeudi 19 avril 2012 18:25:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Bien sur qu'il me reste une chambre, d'autant que Sandru n’occupe qu'un placard ! » Ameiko lui fit signe de la suivre et elles montèrent ensemble. Elle lui ouvrit une porte qui donnait sur une chambre pas très grande mais qui avait tout d'un petit nid douillet.

« Tiens, voilà, installe toi ici. La salle d'eau est au fond du couloir. Et n'hésite pas à me demander s'il te manque quoi que ce soit, je suis en bas encore bien deux heures. » Elle referma la porte derrière elle et laissa la jeune femme s'installer tranquillement et s'en retourna à ses affaires.

Modifié par un utilisateur vendredi 20 avril 2012 10:50:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dans la nuit, l'auberge fut secouée par une onde de choc.« Sort d’ici espèce de malotrus. Je vais t'apprendre à t'introduire dans la chambre d'une damoiselle ! »

Ameiko pris Sandru par une oreille et l’entraina via la salle principale jusqu'à l'entrée de l'établissement. Le temps qu'il réagisse, il se retrouva dans la rue et n’eut plus qu'à s'en retourner dans son chariot pour y finir les quelques heures de nuit restantes.




Le lendemain, approchait l'heure à laquelle le shérif Belor Hemlock allait faire son discours. C'était une montagne shoanti à la peau d'ébène qui imposait le respect. Il se tenait déjà dans la rue principale, entouré de quelques uns de ses hommes, sur la place séparant deux bâtiments important de la ville. Le premier, une massive forteresse servant de garnison et abritant la prison de Pointesable, la deuxième était la mairie, édifice également impressionnant dont le hall principal pouvait à coup sur accueillir toutes les âmes de la ville réunies. A coté du shérif, donnant l'impression de n'être qu'une fillette face à un géant, se tenait la bourgmestre, Kendra Deverin. Ils étaient en grande discussion alors que la foule commençait à affluer, remplissant petit à petit la place.

Modifié par un utilisateur vendredi 20 avril 2012 11:42:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

Marahamou eu beaucoup de mal a dormir, il savait que son amie partait, et préféra profiter d'une nuit agréable et douce pour chasser

• jet de survie : 1d20+6 donne [3] + 6 = 9

Mais trop préoccupé il ne trouvera aucun gibier, il croisa bien un ou deux cerfs, mais le bruit du barbare sur les brindilles les allerta du danger, il alla donc se coucher, lui qui pensait offrir des rations pour Shalelu, c'était raté...

Le lendemain matin il se leva et arriva en ville dans les derniers en retard d'1/2 heure, il pressa le pas, il repensa à sa nuit et à sa chasse raté, son ventre criait famine, mais il y avait plus important pour le moment, il aperçu l'attroupement et s'en approcha...

Modifié par un utilisateur vendredi 20 avril 2012 18:28:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les cris de la femme ne réveilla même pas la jeune oracle. Dans sont sommeil emplis de cauchemars elle tenta de trouver le repos. La nuité fut courte mais ça lui suffisait, elle voulut s'habiller et préparer son sac, elle était pourtant sûr d'avoir tout mis sur la chaise mais, il fallut presque une bonne heure et une grosse prise de tête pour tout retrouver, sans compter les pièces qu'il a fallut ramasser une par une a travers les planches comme si quelqu'un c'était amuser a vouloir les faire pousser.

Elle sortie donc tranquillement de l'auberge toujours avec son bâton en main. A peine fut-elle sortie qu'elle remarqua l'homme qui avait chanté la veille et qui était disons, plein d'entrain.

"Bonjours vous, vous avez passé une bonne nuit? Ca m’étonne que vous n'êtes pas déjà en train de chanter."

Dit-elle avec un petit sourire.

Rodrigue se tourna vers son interlocutrice avant de la saluer, une main derrière le dos et l'autre occupée à retirer son chapeau. Il se redressa pour lui adresser la parole : « Bien le bonjour à vous mademoiselle ! Détrompez-vous, mon esprit chante déjà le soleil qui éclaire Pointesable aujourd'hui ainsi que Desna qui vous propose à moi comme compagnon de route jusqu'à la place, c'est bien là que vous allez ? J'ai passé une nuit des plus exquises, mais il ne convient pas à un jeune homme au coeur noble de narrer ses rêves, n'est-ce pas !? Vous avez dit que vous veniez d'où ? »

A ses mots Rodrigue joignit le geste, invitant Lylou à se diriger en sa compagnie vers la place centrale de Pointsable.

Elle écouta l'homme qui l'invita a marcher avec lui pour se rendre a la place ce qu'elle accepta avec plaisir. Cet homme parlait bien et ça lui plaisait, c'était toujours bon a entendre des hommes parler de cette manière.

"Je ne sais pas vraiment mais, pourquoi pas, j'ai rien a faire de particulier de toute manière. Et vous pouvez me narrer ce que vous souhaitez si vous restez aussi poète que la veille monsieur."

Dit-elle avec un très léger rire. Elle préféra détourner la question la dessus, pensant qu'en titillant un peu cette homme sur son don musical il ne continuerait pas lui poser des questions sur ses racines ou le pourquoi de sa présence ici.