Une nouvelle fois, Hogo hocha la tête à la proposition de Sokiba. Il ne voyait pas trop quoi faire d'autre car il doutait de pouvoir passer sans que la créature ne le repère.

Sokiba craignait moins de finir dans l'estomac du lézard que dans celui des cannibales si ceux-ci déboulaient, alertés par les cris de l'animal.

Elle ouvrit doucement son sac, en sortit un morceau de nourriture et le jeta dans la direction du lézard tout en observant la réaction de l'animal à travers la végétation.

La situation était délicate et Hogo ne savait pas comment aller au phare sans éviter un combat. Ainsi, il essaya de monter à un arbre d'où il pourrai voir un de plus de quoi il en retournait.

Modifié par un utilisateur mercredi 1 août 2012 13:18:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

Hogo pesta silencieusement en haut de son arbre car il ne pouvait voir aucun des hommes qui parlaient. Le shoanti devait en avoir le cœur net et voir ceux dont il entendait les voix. Ainsi, il descendit de l'arbre avec précaution tout en regardant les alentours pour scruter les alentours au cas où ses bruits auraient alerter quelqu'un qui viendrait fouiner.

Puis, il regarda ses compagnons et fit signe qu'il allait avancer dans la jungle en direction des voix. Hogo le savait, il avait une chance de les voir s'il pouvait le faire d'une assez bonne distance vu les bruits qu'il faisait en avançant dans la jungle. Il dégaina sa grande épée et commença à avancer lentement en direction des voix.

Une fois Hogo descendu de son poste d'observation, Tiriji et lui laissèrent leurs deux compagnons sur le bord de la piste et s'enfoncèrent, péniblement et prudemment, dans la jungle épaisse. Ils devaient faire attention à chacun de leur mouvement, progressant littéralement centimètre par centimètre pour s'assurer de ne pas casser une branche, marcher sur un bout de bois, se prendre les pieds dans les buissons épais ni se retrouver entremêlés dans les lianes qui pendaient.

Grâce à son observation depuis le haut d'un arbre, Hogo avait une petite idée de la configuration du "village" : celui-ci semblait se diviser en trois grandes parties. Tout d'abord, il y avait la haute tour — le phare ? — perché en haut de la falaise au nord-ouest. Ensuite, vers le centre du village, plusieurs constructions étaient rassemblées autour d'une sorte de place centrale. Puis, finalement, un peu à l'écart au sud-est, il y avait un autre bâtiment. C'est à proximité de ce dernier que le couple d'explorateurs passa.

C'est à ce moment-là que, quasiment coup sur coup, le Shoanti et la gnome sentirent se briser sous leurs pieds des bouts de branchage. Ils firent la moue et se tinrent immobiles pendant quelques longues secondes, à l'affut de tout signe indiquant qu'on aurait repéré leur présence… Cette immobilité leur permit de repérer un bruit étrange qui provenait du bâtiment le plus proche. C'était comme de longs gémissements féminins entrecoupés de mantras plus graves, comme une sorte de chant méditatif primitif.

Si le bruit fut la première chose qu'ils remarquèrent, c'est ensuite leurs nez qui furent assaillis par le signe suivant : lorsque le vent tourna, ils perçurent tous les deux une odeur mêlant à la fois transpiration, déjections et des relents plus acides. Tout comme l'étrange chant, ce détestable fumet semblait lui aussi provenir du bâtiment au coin sud-est.

Tiriji fit un signe d'assentiment à Hogo avant de se rapprocher lentement de la cabane, non sans examiner les endroits où elle posait les pieds à la recherche de pièges gnomicidaires.

Tiriji s'en retourna prudemment vers Hogo pour lui faire part de ces observations.

Arrivé prés de lui elle murmura d'un ton à peine audible « Il y a une vielle femme et un petit singe. »

Puis elle rajouta « Les gémissements viennent de la femme et l'odeur du singe.

Enfin, je crois... »

Modifié par un utilisateur dimanche 19 août 2012 15:34:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Toujours sur le même ton Tiriji répondit « Il y a un autre bâtiment plus vers l'ouest.

Mais faisons quand même un grand tour... »

Puis sans attendre de réponse la gnominette se dirigea vers l'ouest - toujours avec prudence et en examinant soigneusement le sol à la recherche de piège - avant de remonter vers le nord et le bâtiment qui s'y trouvait.

Le fait que l'espèce de sorcière soit en transe était sans aucun doute un atout : plongée dans ses méditations, la vieille guenaude n'avait que peu d'attention à prêter à ce qui se passait autour d'elle. Ainsi, Tiriji put s'éloigner pour rejoindre Hogo et les deux explorateurs purent poursuivre leur incursion vers l'ouest sans donner l'alarme.

Ils s'intéressèrent ensuite au bâtiment du coin sud-ouest du campement. Un coin de celui-ci était partiellement détruit. La partie sud du bâtiment, celle dont il manquait un coin, se résumait à une sorte de cour entourée d'une clôture en bambou et en bois flotté. Ici et là, dans la cour, on pouvait voir plusieurs épais pieux de bois d'apparence robuste, sans doute des endroits où attacher des prisonniers.

Dans le coin sud-ouest de la cour aux prisonniers se trouvait une large fosse de quelque 3 mètres de profondeur remplie de divers déchets. Tiriji ne manqua pas de remarquer qu'il y avait de nombreux ossements mélangés aux déchets… des ossements d'apparence humaine. Il devait sans doute s'agir de la "décharge" du village.

De ce que les explorateurs pouvaient voir, il n'y avait aucun prisonnier dans la cour, et aucun surveillant non plus.

Au signe de Hogo, Tiriji continua sa progression, observant, non sans inquiétude, le sommet de la tour à la recherche du moindre mouvement.