L'assemblée applaudit bruyamment l'intervention du barde dont les pitreries furent d'un bien meilleur niveau que le chant et la musique, mais l'émotion fut bien rendue et l'auditoire sous le charme.

Ameiko se joignit aux autres pour les félicitations et, détachant ses yeux du coffre sur lequel ils était fixés depuis un bon moment, elle s'avança vers Rodrigue et attrapa le tube argenté. « Merci. »

Elle l'ouvrit délicatement et en parcourut les symboles silencieusement. Son visage se figea rapidement puis une énorme tension se ressentit l'espace d'un instant. La belle se reprit vite et d'une voix moins assurée que d'habitude, elle relança la soirée : « Ho, c'est un texte sur la vie au Minkai. Ancien, mais rien de merveilleux. Allez, que la fête reprenne en l'honneur de nos héros ! Miranda, une tournée pour nos amis !  »

Elle s'en retourna au bar et reprit son travail.

Modifié par un utilisateur mercredi 5 septembre 2012 15:16:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Rodrigue, qui ne perdait pas une miette de l'évolution des traits d'Ameiko, ne manqua pas de percevoir le nuage qui venait de passer sur ceux-ci l'espace d'un instant ; il irait la voir un peu plus tard, pour lui laisser le temps de prendre du recul.

Le jeune homme sirota sa bière en regardant chacun de ses compagnons. Il se remémora cet instant, trois jours plus tôt, où son regard avait déjà suivi ce parcours circulaire. Les mines avaient bien changé du fait de la fatigue, et lui-même s'était forgé une opinion sur leurs aptitudes à embrasser l'aventure et à écrire une épopée. Ce soir marquait vraisemblablement la fin de leur partenariat, et Rodrigue avait encore des envies d'espace. Ils n'avaient de fait pas énormément échangé durant leur entreprise, la plupart d'entre eux étant plutôt du genre réservé, voire taiseux, aussi hésita-t-il à leur parler de ses envies d'évasion. Il leva néanmoins son verre : « À la réussite de notre entreprise ! »

Modifié par un utilisateur jeudi 6 septembre 2012 09:18:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Emyralda avait vu d'un air inquiet le changement d'attitude d'Ameiko en lisant la lettre, et se dit intérieurement que le sujet ne devait pas forcément être un traité d'histoire ou de géographie...

Elle prit part à la conversation
« Moi aussi, j'ai eu plaisir à vivre cette aventure en votre compagnie. Mais maintenant que ces gobelins ne sont plus une menace, je suppose que nous allons devrons reprendre le rythme de nos vies d'avant cette expédition. »

Elle tourna son visage vers Ameiko
« A moins que notre hôte ne se confie à nous... »

Maintenant que chacun commençait à envisager la vie après l'aventure, Rodrigue sentait poindre autour de cette table une once de mélancolie, déjà. « Je suis d'accord, nous avons écrit une très belle aventure, même si l'épilogue tarde à se faire connaître. Je comptais faire un long périple et découvrir le monde au-delà de la Varisie, eh bien notre escapade m'a mis en appétit. Je partirai bientôt, même si je ne sais pas encore quelle direction je vais prendre ! » Il ajouta à l'attention de Pipin : « L'Étoile Verte brillera toujours dans mon ciel, il ne fait aucun doute. Gardienne ? Directrice ? Prophète ? Je le découvrirai bien assez tôt ! »

Modifié par un utilisateur jeudi 6 septembre 2012 19:29:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

«  Se sera avec plaisir ». Se tournant vers ces amis «  A nous la récompense, et avec de la chance pointesable aura encore besoin de nous, trinquons ami »

Puis il se leva et ajouta « Tournez général de la part de Pîpin »

Modifié par un utilisateur vendredi 7 septembre 2012 10:27:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

Il faudrait donc répéter leur histoire au shérif le lendemain. Faire un rapport romancé au Dragon Rouillé avait beaucoup plus d'intérêt aux yeux de Rodrigue, aussi n'attendait-il pas ce moment avec impatience. D'autre part, au contraire de Mara, il ne se voyait pas continuer à servir Pointesable. Il ne pouvait pas faire figure d'autorité. Rodrigue était un héros en devenir, non un simple justicier.

Émyralda avait, semblait-il, également perçu le nuage passer sur le visage d'Ameiko car elle s'en inquiétait. Le jeune homme répondit donc à l'elfe en ces termes : « Je vais aller voir si elle souhaite parler, je ne pense pas qu'il soit souhaitable de l'assaillir en groupe. » À ces mots il joignit un clin d'oeil ainsi qu'un sourire avant de se lever gracieusement. Il se dirigea vers le comptoir et fit face au joyau de Pointesable, celle qu'il évoquait bien souvent dans son esprit comme son émeraude d'orient :

Le jeune homme avait parlé pendant une longue minute. Armé d'un sourire sincère, il n'avait jamais quitté Ameiko des yeux.

• Diplomatie (si nécessaire) : 1d20+8 donne [20] + 8 = 28

Rodrigue réfléchit à voix haute alors qu'il venait d'avoir connaissance du contenu de la lettre : « Ton grand-père a écrit cette lettre il y a près de vingt-cinq ans et nous sommes bien placés pour confirmer que ton père ne l'a jamais reçu des mains de Tsutamu. J'imagine que dans ce cas les appréhensions de ton grand-père se sont avérées pertinentes et qu'il a mis fin à ses jours. Se peut-il que ceux qu'il a nommé ses ennemis soient également liés aux morts de ton père et de ton frère ? Les autres points d'interrogation en ce qui me concerne : avais-tu connaissance d'un château de famille à Mursalin ? Quel peut bien être ce trésor tant convoité ? Et surtout : Quand part-on ? » ajouta-t-il avec un sourire communicatif.

«  Dîtes moi, maintenant que l'on a pris connaissance de la lettre, nous devrions... enfin vous devriez, Ameiko, la détruire comme cela est indiqué, non ?? ». Marahamou se remémora le contenu du coffre, et préféra ignorer la demande d'Ameiko, ce trésor il le voulait et malheureusement, il lui était impossible de l'avoir.
«  Et quant partez vous ?? nous vous accompagnons j'espère !! »

Comme il plaisait à Rodrigue d'entendre Ameiko tenir un tel discours. Son ravissement était tel qu'un large sourire illuminait son visage depuis de longues minutes. Il était momentanément sorti de cet état afin de lancer un clin d'oeil à Mara lorsqu'Ameiko fit montre de sa grande générosité.

Quant au contenu, il se demandait si l'attitude protectrice de son père ne venait pas finalement d'un danger dont il avait conscience ; il imaginait l'expédition à l'assaut d'un château abandonné ; il voyait une caravane haute en couleur parcourant les forêts et enjambant les rivières de Varisie alors que l'observaient de magistraux bâtiments Thassilonien ; il se devinait croiser le fer avec des créatures fabuleuses, wakizashis aux poings ; il se prit même à rêver d'un jour au cours duquel, son panache nourri par son amour, il se battit pour l'honneur et pour la vie d'Ameiko.

Celle-ci venait, telle une enfant espiègle ou une femme éperdue de roman, de proposer d'élever l'un d'entre eux au rang de champion de sa propre personne. Ô terrible instant que celui qui suivit ces quelques mots. Rodrigue n 'avait pas besoin de ce titre pour défendre son égérie au péril de sa vie. Il ne voulait pas non plus voir un autre que lui ainsi distingué. Il avait juste peur de n'être pas choisi, ou de ne pas être à la hauteur. Comment douter ainsi de moi ? Ne suis-je pas de ceux qui écrivent les légendes ? Ne dois-je pas saisir cette opportunité telle qu'elle se présente ? 

Rodrigue se leva donc théâtralement avant de plier genou devant Ameiko, faisant mine de tenir un heaume dans ses mains alors que c'était une chope de bière. « S'il fut en Golarion un chevalier qui espéra pouvoir un jour être votre champion princesse, c'est celui qui se présente humblement devant vous. Il n'est sûrement pas le meilleur bretteur que la Varisie ait connu, non, mais il surpassera vos ennemis, à n'en pas douter, par le courage et l'abnégation. Il saura préserver votre vie au péril de la sienne, et votre honneur au mépris du sien, car jamais chevalier n'eut de désir si grand. Un champion néanmoins n'a pas l'audace de se désigner lui-même, aussi attendra-t-il avec angoisse que la princesse fasse son choix. Celui-ci n'aura cependant, aucun impact sur son dévouement, lequel est éternel, implacable et inexorable. » Rodrigue se releva avec le même sourire malicieux. Sa petite tirade, entre humour et sérieux, se voulait sincère mais légèrement décalée, afin que l'ambiance ne soit pas alourdie de mots éventés.

« Les caravanes ça me connais! Il est grand temps pour moi de reprendre la route! Ça me rappelle des souvenirs ça! Quand nous partions ensemble toi, moi et Shalelu, ah! C'était il y à si longtemps!
Sois en certaine Améiko, je serai toujours là pour veiller sur toi, quoi qu'il arrive tu pourras compter sur moi. »

Sandru n'étant pas le genre à faire de grandes tirade à ce sujet, il opta pour une déclaration simple et sincère.