Il fallut plusieurs heures à la patrouille menée par Andréï pour retrouver la meute et, finalement, décimer suffisamment de loups pour mettre la meute en déroute. Les trappeurs qui accompagnaient le Général lui demandèrent quoi faire de la dépouille de l'impressionnant loup qui semblait diriger la meute.

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Pendant ce temps, à Pont-Épine, alors que Gaëlan faisait les arrangements nécessaires pour que tout le (encore petit) royaume soit mis au courant du fait qu'il recherchait un apprenti, le baron Allister reçut une demande d'audience. Il s'agissait des bûcherons qu'ils avaient croisés plusieurs semaines plus tôt. Ayant appris qu'il y avait un bosquet de bois rare — celui-là même qu'ils recherchaient — près du gué où certains voulaient créer une seconde communauté, ils avaient fait le voyage sur place pour examiner les lieux par eux-mêmes et avaient ramené une certaine quantité de ce bois. Ils avaient également appris que les aventuriers avaient tenu leur parole et avaient arrangé les choses avec les étranges fées de la forêt.

En remerciement, les bûcherons avaient contacté des sculpteurs de leur connaissance pour tailler les pièces de bois qu'ils avaient ramenées à l'effigie de chacun des aventuriers. Ils proposaient de placer ces effigies dans des socles de verre au centre de la place centrale de Pont-Épine et d'organiser une petite cérémonie d'inauguration de ce chef-d'œuvre au cours du mois à venir. L'événement ne manquerait certainement d'amener du monde à Pont-Épine, tant des curieux que des indécis ou encore des familles qui "aimaient se faire voir" ; le tout allait permettre de faire rentrer un peu d'argent dans la trésorerie du royaume.

+1d6 PC, -2 Troubles, +4 ÉCO pendant un mois

Revenue de sa tournée dans les terres d'Aë Aelaendlara fit part à son cousin de la présence des nouveaux fermiers qui étaient revenus s'installer sur les terres autrefois occupées par leurs ancêtres et des légendes qui lui avaient été comptées sur la région.

Il y avait sans doute là une source de savoir qu'il serait intéressant pour la jeune baronnie d'exploiter, mais elle n'était pas la mieux à même de le faire aussi suggéra t-elle au Baron qu'il ne serait pas mauvaise politique qu'un jour il visita lui même ces nouveaux sujets pour recueillir au mieux ces connaissances, ou que peut être s'il avait en vu un (ou une) jeune barde qui pourrait accompagner la Maréchale dans ces tournées à cette fin.


Neige avait profité de la tournée pour grandir un peu et faire une rapide connaissance des lièvres fréquentant les collines de la baronnie...

Très vite, Erwanez eut des journées bien remplies avec toute l'activité qu'il y avait maintenant à Pont-Epine. Entre les offices du matin, la préparation des potions et le temps qu'elle passait avec les colons, les jours puis bientôt les semaines passèrent rapidement. La prêtresse d'Erastil commença à compter le nombre d'enfants qu'il y avait à Pont-Epine et qui arrivait régulièrement pour la construction prochaine d'une école. Elle se retenait d'en parler, la décision n'ayant pas encore était entérinée par le conseil. Mais elle espérait secrètement que ce serait le cas d'autant plus que les décisions qu'ils devaient prendre chaque mois ne convenaient guère à la prêtresse qui pourtant acceptait les choses silencieusement en écoutant Gaëlan parler de la trésorerie du royaume qui, hélas, était à prendre en compte.

Pourtant, malgré toutes ses occupations, Erwanez ne pouvait s'empêcher de penser à ceux qui étaient restés au vieux temple d'Erastil alors que l'hiver approchait. Ainsi, un matin, elle laissa à Edonuis ses charges et partit avec plusieurs chasseurs en direction du sanctuaire du vieux borgne. Peut-être trouverait-elle même le temps de revoir leurs amis fées ? Et de prendre des nouvelles de Garuum, seul face à la menace des loups ?

Les chasseurs furent satisfaits de voir que le général Andréï avait pensé à leur accorder une récompense pour leur travail, sous la forme d'un paiement en échange de la peau du loup alpha. L'animal avait été ramené au campement ; là, les personnes qui s'occupaient de l'intendance avaient reçu la charge de le dépecer et de nettoyer et tanner sa peau pour en faire un manteau. La véritable transformation du cuir et de la fourrure en une cape digne de ce nom devrait attendre le retour à Pont-Épine, mais Andréï trouverait sans aucun problème des personnes capables de réaliser ce travail dans la capitale de la baronnie.

Alors qu'Aelaendlara revenait de son périple à travers les diverses communautés qui s'étaient formées sur les terres d'Äé, Évan, quant à lui, agrandissait peu à peu sa communauté "d'amis" prêts à le renseigner sur tous les éléments intéressants qui se déroulaient à travers la baronnie ; pour la plupart d'entre eux, ils s'agissait d'halflings — des gens tout à fait capables (et Évan le savait) de s'infiltrer un peu partout et d'entendre des choses qu'on aurait peut-être pas prononcées en la présence d'autres personnes. Naturellement, cette proximité avec les nouveaux-arrivants lui valait également quelques rencontres plus agréables…

Même si le climat devenait de plus en plus froid, Erwanez profita des dernières semaines avant l'arrivée de la neige pour se rendre au temple des Narlmarches. Après tout, certains des membres du clergé avaient répondu positivement à son invitation de venir passer le plus dur de l'hiver à Pont-Épine : si, à l'allée, elle s'était jointe à un groupe de chasseurs, elle pourrait sans aucun doute faire le voyage de retour avec d'anciennes connaissances comme Akiros et le jeune Vakéry. De plus, sur place, elle pourrait se rendre compte par elle même des talents de cuisiniers du jeune homme, que Jhod n'avait pas hésiter à glorifier avec éloge dans les missives qu'il avait échangées avec la haute prêtresse.

Alors que Gaëlan poursuivait ses recherches pour un apprenti — la baronnie était-elle suffisamment grande pour qu'il ait la chance de pouvoir recruter un individu suffisamment capable ? —, Allister profitait de son temps libre pour rencontrer son peuple. Tant que la baronnie restait de taille modeste, il lui était possible de le faire : même si ceux qu'on avait chargés de le protéger voyaient d'un assez mauvais œil ses voyages fréquents à la taverne ou dans d'autres lieux fort peuplés (et difficiles à surveiller), sa présence semblait réellement conforter les citoyens de Pont-Épine. Il parvint ainsi à dissiper la plupart de leurs craintes face à l'hiver qui s'approchait.

C'est ainsi que s'écoula une bonne partie du mois de Neth… vers la fin du mois, avant que chacun ne se retranche dans sa chaumière et ne se calfeutre au chaud pour laisser passer l'hiver, une dernière festivité avait été organisée dans la capitale. C'était l'occasion d'inaugurer l'impressionnante statue commanditée par les bûcherons, mais c'était avant tout une bonne excuse pour se revoir et pour attirer quelques personnalités restoviennes dans la petite baronnie. Et, partout où passaient ces riches restoviens, de l'argent était dépensé… ce qui allait sans aucun doute faire du bien à la trésorerie.

Avant la fin du mois de Neth, tous les membres du gouvernement étaient de retour à Pont-Épine, de même que les chasseurs qui avaient abandonné les camps provisoires dressés à la lisière des Narlmarches. La réponse efficace du gouvernement d'Äé semblait avoir suffisamment contrebalancé l'invasion des meutes de loups qui avaient fui les terres plus au sud. Et, même si l'origine de cette intrigante migration restait inconnue, au moins, ses conséquences les plus néfastes avaient été évitées.

Kuthona était déjà au porte de Pont-Épine et les prés blanchissaient au matin depuis bien longtemps.

La neige faisait de sienne et la vie s'était endormie après la fête organisé pour célébrer l'hiver.

Quelques colons arrivèrent de Restov, et cela donna l'idée à Évan de se rendre dans la cité pour vanter les mérites d'Aë et pour prendre un peu des nouvelles de ses anciennes connaissances, notamment Constance.
Le voyage ne fut pas aisé vu la météo et occupa notre halfelin une bonne partie du mois. En revenant, il alla rendre visite à Bokken.

De retour à Pont-Épine, il fut content de retrouver sa tournée des popotes, et Sury ... Il prit le temps aussi d'aller visiter la nouvelle forge et rencontrer les Holsens, une famille restovienne, fraîchement installés.

Lors de son voyage retour, La Gerboise avait pris soin d'emporter des pâtisseries pour se rendre chez Bokken. Il avait également enveloppé le médaillon trouvé chez l'ermite fou dans son tissu gribouillé et attendait le moment propice pour lui montrer.
Le plus dur n'avait pas été d'affronter le froid avec Sam, mais plutôt de ne pas manger les gâteaux

Arrivant près de la veille cabane, le halfelin espérait bien mettre Bokken de bonne humeur pour ensuite lui parler du médaillon. Malheureusement, il faudrait lui apprendre avant que son frère était mort...

«  Salut Bokken ! Je t'ai apporté deux ou trois petites choses ! Hé tu sais quoi Aë exploite le champ de baies de crocs, on va pouvoir t'en envoyer plein ! Je peux rentrer quelques instants ? »

Si la réponse est positive

Comme le Baron lui avait demandé de tirer parti de ses talents pour relancer l'économie d'Äé, Évan décida d'aller vanter les ressources du royaume naissant à Restov. Après tout, ayant travaillé un bon moment dans cette ville, il connaissait plutôt bien les potentiels investisseurs, les acheteurs qui pourraient être intéressés, voire même les cercles dans lequel l'idée d'émigrer vers ces nouvelles terres plus au sud (et éloignées des conflits entre l'Issie et le Rostland) serait bien accueillie. Ainsi, il passa quelques jours à vanter la solidité et la résistance du bois provenant des Narlmarches, l'épaisseur des peaux de loups que l'Aé vendait, et même le goût sucré des baies de croc qui poussaient sur le territoire que le Baron avait envisagé de bientôt annexer.

Les autres membres du gouvernement choisirent de rester plus près de Pont-Épine et de la chaleur des chaumières. Plusieurs des familles vivant aux alentours de la capitale étaient également revenues s'abriter dans les abris communs de Point-Épine : même si la menace des loups avait été plus ou moins éliminée, il subsistait tout de même une certaine crainte. C'était également le cas d'Akiros, de Jhod et du jeune Vakéry.

Jhod Kavken avait tenu à aider Erwanez à préparer la grande fête en l'honneur d'Érastil qui se déroulait communément en fin d'année. C'était l'occasion de fêter les liens qui unissaient les membres d'une même communauté qui se devaient de se prêter main-forte et de travailler ensemble pour prospérer, une occasion tout à fait adéquate pour l'Äé naissante. Jhod avait également poussé Vakéry à se proposer pour organiser la partie "cuisine" du festin qui aurait sans doute lieu dans la grande salle commune de Pont-Épine.

Évan avait tenu à rejoindre la capitale sans trop tarder : déjà, les premières neiges étaient tombées sur la Ceinture Verte et, malgré tout l'entêtement, le courage et la robustesse dont il faisait preuve, Sam peinait à progresser sur les chemins de l'Äé. Le halfling avait fait escale tout naturellement au comptoir. Il y avait rencontré non seulement Svetlana et Oleg, qui se portaient plutôt bien, malgré le froid qui s'installait tout doucement, mais également Bokken. Le couple de propriétaires avait suggéré à l'ermite de venir passer les mois les plus froids dans le fortin ; il avait accepté (après de nombreuses demandes) de venir s'établir dans un des petits bâtiments annexes.

C'est là qu'Évan l'avait croisé et qu'il lui avait parlé. Peut-être était-ce la proximité avec d'autres personnes, mais le vieil ermite semblait en meilleure forme et de meilleure humeur que d'habitude. Il accueillit le halfling de manière quasiment civilisée ! Quand Évan lui parla de son frère, l'humeur de Bokken s'assombrit pourtant ; il se mit à se frotter la main, celle où il manquait une partie du petit doigt.

Les aventuriers avaient déjà eu l'occasion de voir le vieux Bokken sous de multiples jours. Ermite asocial qui les avait harangués et houspillés dès qu'ils les avaient vus s'approcher de sa cabane, les traitant comme de vulgaires voleurs ou pilleurs ; vieux bonhomme sympathique qui les avait accueillis sous son toit et avait partagé avec eux ses maigres ressources de bon cœur ; faible vieillard qui avait besoin d'aide pour recueillir une poignée de baies rouges et qui semblait déjà avoir bien du mal à prendre soin de son petit jardinet d'alchimiste ; individu plein de rancœur aussi, lorsqu'il avait évoqué son passé avec son frère et la manière dont ce dernier l'avait traité et l'avait privé d'un morceau de doigt.

Mais, lorsqu'il aperçut le médaillon posé par Évan sur la table de bois devant lui, c'est encore une nouvelle facette qu'il exposa au halfling, une facette qu'on aurait pu décrire au mieux comme celle d'un être quasiment enfantin à l'existence brisée. Il resta silencieux pendant un long moment avant de dire « Il est mort, alors ? », ce à quoi le halfling répondit par un hochement de tête, sans être certain que Bokken l'ait vu car le vieil homme n'avait même pas relevé la tête, comme s'il connaissait déjà la réponse à sa question. Puis les yeux de l'ermite s'étaient embrumés et, tout en caressant le médaillon posé devant lui du bout des doigts, il avait prononcé dans un souffle murmuré « C'est ma maman. »

Évan avait rapidement compris que le vieil homme ne parlerait plus ; ce n'était pas le bon moment. Le halfling resta encore quelques minutes assis en face de Bokken, dont le regard était posé sur le médaillon qu'il continuait de caresser, mais dont l'esprit vagabondait sans aucun doute dans des souvenirs mêlant douceur et amertume, regrets et tendresse. Puis, comme il savait si bien le faire, Évan se laissa glisser en bas de son tabouret puis s'esquiva du cabanon dans lequel le vieil homme logeait. Après un dernier regard vers son interlocuteur, il referma la porte et rejoignit Oleg et Svetlana dans le bâtiment principal du fortin.

Le lendemain matin, lorsqu'Évan sortit de la chambre qu'il occupait au fortin, prêt à reprendre la route vers la capitale de Pont-Épine, Svetlana lui remit un petit colis. « C'est Bokken qui me l'a donné, en me faisant promettre de te le remettre. » dit-elle. À l'intérieur du paquet emballé dans un morceau de tissu gris se trouvait trois potions (clairement, des fabrications de l'ermite) ainsi qu'un petit morceau de bois sur lequel on avait gravé, avec une écriture très approximative et enfantine, un seul mot : "MERSI".

L'hiver était enfin arrivé sur les terres d'Aë, un jour quand Andreï sortit de la demeure où il séjournait, la neige était là, il attrapa sa peau de loup et là mit sur son armure, il se dirigea vers l'auberge où il savait qu'il trouverait Miles et les hommes qui constituait la milice près à protéger Pont-Epine et ses environs. Comme d'habitude, il avait prévu de s’entraîner au maniement des armes de base. Et de chevaucher un peu dans les environs du village.
Depuis un mois, une certaine routine c'était installé et le village vivait un peu comme au ralenti, en semi-hibernation et l'arrivé de la neige n'allait pas aider.
Il avait regardé la carte d'Allister et lui avait demandé combien de temps , il faudrait pour aller jusqu'au nouveau royaume à l'est du leur.

La Gerboise avait quitté Svetlana et Oleg, leur promettant de revenir bien vite et leur demandant de remercier Bokken pour son cadeau.
Il prit bien soin de fioles et les donna à Erwanez de retour à Pont-Épine. Il fut temps alors de laisser Sam se reposer, le voyage dans la neige l'avait fatigué et Évan voulait passer un peu temps dans leur petite capitale.
L'occasion d'aller un peu trainer chez Petits-Pieds, de promener dans les champs blancs avec Suri, lui racontant les explorations de la bande du Baron.
L'occasion aussi de demander à Allister s'il avait besoin de ses services...