Le groupe longea les falaises, surplombant le golf de Varésie puis passa en contrebas du plateau du Diable. La journée très ensoleillée était idéale pour un tel départ.

Modifié par un utilisateur mercredi 16 janvier 2013 02:38:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Rodrigue était dans un état d'excitation telle qu'il ne pouvait retenir le moulin de sa langue, lui même entraîné par un flot de pensées frôlant le romanesque et caressant le chevaleresque. N'allait-il pas éventuellement devenir le champion d'Ameiko, tel un chevalier dont l'amour enfoui marche sur son honneur afin d'élever celui de son égérie ? Le monde entier était aujourd'hui nimbé d'une nitescence suave et enchanteresse aux yeux du jeune homme. Ce départ semblait être celui de la grande histoire, de sa grande histoire. Mais n'était-ce pas ce qu'il avait également pensé quelques jours plus tôt, lorsqu'il s'apprêtait à pénétrer le marais de Souchesalée ? Le plus beau des voyages, comme le plus digne d'être narré, était vraiment celui que l'on n'avait pas encore fait.

Il comprit assez vite que Bartholomew prenait son rôle très à coeur. Rien d'étonnant lorsqu'on a entendu Shalelu et qu'on sait qu'il a plus ou moins suivi son enseignement... Rodrigue devait quant à lui alléger le poids de ce voyage. Il alla donc, de chariot en chariot, agrémenter le voyage de chacun d'un petit conte ou d'une tirade espiègle visant à détendre l'atmosphère. Arrivé auprès d'Ameiko, il lui tint ces propos : « Desna te sourit. Elle a chassé les nuages durant la nuit afin de laisser le soleil et la chance guider ton convoi. Sens-tu comme moi l'appel du voyage ? Cette soif de dévorer des espaces sera-t-elle enfin étanchée ? »

• Jet de Charisme DD15 - trait : 1d20+3 donne [2] + 3 = 5

Emyralda s'était installée confortablement dans le premier chariot à coté du chauffeur. Elle prenait très à cœur le rôle de guide qui lui avait été confié, et même si elle ne pensait pas avoir les talents de pisteur que montrait le nouvel apprenti de Shalelu, ses talents à lire les cartes et sa connaissance (toute théorique il est vrai) de la géographie de la varise, devait lui permettre de remplir parfaitement sa fonction.

Elle avait pris son carnet de route et se mit à noter les différents évènements qui se dérouleraient dans leur voyage, de manière synthétique et non pas à la manière très descriptive que ne manquerait pas de faire Rodrigue.

Le début du voyage se passait à merveille. Tout le monde était ravi.

Améiko, toujours aussi heureuse à l'idée de découvrir de nouveaux espaces, fit quand même part au barde de son appréhension quant à ce qu'ils allaient déterrer de cette fameuse troisième crypte sous Mursalin. Enfin, pas de quoi gâcher son enthousiasme.

Avec Emyralda et Rodrigue, Améiko prit une bonne paire d'heures pour commencer leur initiation au langage Tian. Ils se trouvèrent un coin confortable dans un des chariots bâchés pour travailler tranquillement.

Le premier bivouac se profilait, et ils regroupèrent les chariots en cercle dans un endroit que Bartholomew leur avait dégoté. Première soirée dans une ambiance festive sous une nuit claire étoilée.

Galvïn sortit de ses affaires une bouteille d'un vieux tord boyau, spécialité de son clan, afin de corser le café. Melgan, qui avait semble-t-il plusieurs cordes à son arc, sortit un harmonica et commença une ballade à laquelle Ameiko et Rodrigue se joignirent rapidement. La jolie Marny, quelque peu intimidée depuis leur départ, après un petit verre du breuvage nain, se laissa aller à une danse dans le style varisien.

Au cours de la soirée, Koya leur fit part de ses divinations. Elle leur révéla que les jours à venir devraient être plutôt tranquilles. Mais enfin, rester vigilent ne pouvait pas faire de mal, l'art de la divination n'étant pas une science exacte.

Tout paraissait au mieux. Les voyages en caravane n'avaient rien à voir avec le crapahutages dans un marais.

Modifié par un utilisateur mercredi 26 septembre 2012 02:51:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Quelle bonne première journée!
Le campement était installé, Bartholomew s'étant occupé de placer les pièges aux endroits stratégiques du convois ainsi que ses propres piège à ours, on n'était jamais trop prudents. Il en expliqua les emplacements et les dangers potentiels à tous les membres du groupe, fussent-ils pris d'une envie pressante durant la nuit.

Beau temps, pas d'ennuis notables, des personnes en forme et chaleureuses, et un alcool sorti de derrière les fagots par Galvin le nain
« Excellent alcool que vous avez là Galvin, j'en reprendrais bien une larme! »

Et la soirée déjà festive devint encore plus amusante, le tord boyau n'y étant certainement pas étranger, avec des spectacles.
Musicaux tout d'abord avec Ameiko, Rodrigue et Melgan qui produisaient une musique mélodieuse et à laquelle Bart n'était pas insensible, frappant la mesure du pied et des mains essayant d'amener quelques effets de percussions.
Puis la belle Marny entra en piste et se mit à virevolter autour du feu de camp. La mâchoire de Bart se décrocha un moment et il perdit un peu la mesure, préférant laisser aux professionnels le soin de l'accompagnement musical, plutôt que de faire des fausses notes. Il était tout bonnement subjugué par le spectacle de ce corps svelte évoluant avec grâce.
« Marny , votre sens de la danse et tout bonnement prodigieux! Avez vous déjà fait des spectacles? Une prestation comme celle là le mériterait »

Puis Koya, notre diseuse de bonne-aventure, nous fit part de ses prédictions pour le moins sympathiques.
« Merci Koya, vos prédictions sont rassurantes. »

La soirée avait été bien délassante après cette première journée à crapahuter. Mais demain était un autre jour et il fallu bientôt aller se coucher.
« Pour la nuit, comment s'organise-t-on? on prévoit des tours de garde de 2h? moi je suis partant, pour n'importe lequel »

Pippin scrutait l'horizon perché sur son roc, Merry qui planait tranquillement dans le magnifique ciel bleu. Et rien ne semblait vouloir gâcher cette si belle journée! En effet, aucun nuage n'avait pointé le bout de son nez depuis qu'ils étaient partis de Pointesable et le soleil brillait de mille feux. Le jeune druide faisait, de temps en temps, voler son compagnon animal en rase-motte pour vérifier qu'aucun piège n'attentait le convoi... Et parfois juste pour s'amuser!

Le soir venu, l'halfelin et l'oiseau géant rejoignirent le campement pour se reposer et pour s'amuser un peu avec les autres voyageurs. Le petit homme laissa son ami ailé se reposer et alla voir Bart qui commençait à installer les pièges du campement. Il aida à les installer avant de s'installer confortablement autours du foyer pour profiter du repas et de la joyeuse ambiance. Le semi-homme s'autorisa même une petit goutte de l'alcool de Galvin pour ne pas froisser le nain. Néanmoins, le petit homme faillit s'étouffer en avalant le liquide qui lui brûlait la gorge et lui piquait les yeux.
« Oh la vache! Ça... Ça débouche le nez! »

Plus tard dans la soirée, Pippin sortit des balles colorées de son sac à dos et commença à jongler pour amuser et divertir la galerie. Il fit ensuite le tour du camp en marchant sur les mains et réussit à ramasser une de ses balles avec les pieds. Le druide se redressa et, après une brève course d'élan, effectua un magnifique saut périlleux.

• Acrobatie : 1d20+8 donne [10] + 8 = 18

Quand il fut l'heure de se coucher, le jeune halfelin proposa de prendre le premier tour de garde avec Merry.

Marahamou était particulièrement heureux de cette proposition «  excellent, c'est parti on fait comme ça, je pense qu'il n' y a aucune obection, euh... odjection enfin tout le monde est d'accord !!! »Il toisa du regard ses compagnons.
« Merci Bart » dit il en coin

Modifié par un utilisateur mercredi 26 septembre 2012 22:50:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le lendemain ressembla beaucoup à la veille, si ce n'est que leur route commença à s'éloigner de la mer et à s'enfoncer dans les terres. Loin au nord se dessinait le profil des monts Plaie de Brume.

Le jour d'après, ils devinèrent à l'est les reflets du soleil sur les eaux du lac des Braises dont ils se rapprochaient. Aucun ne pouvait imaginer la vue que devait avoir le druide de sa position parfois très élevée.

Le voyage se poursuivit ainsi avec chaque jour les leçons de langue d'Améiko auxquelles Galvïn réussi à se faire inviter.
« Je n'ai pas un gros boulot pour le moment. » expliqua-t-il « J'ai une vue pas trop mal la nuit, aussi dois je pouvoir effectuer mon tour de garde. » Et chaque soir, les veillées festives dans lesquelles les deux frères conducteurs commençaient à se dérider. Seule Emyralda avait du mal à y prendre du plaisir.

Le temps se gâta quelque peu le jour de leur arrivé dans le bout de ville de Galduria, le 6 du mois de Neth. Rien de très grave, juste une couverture nuageuse.

Galduria, nichée au dessus du lac, n'était pas une bourgade déplaisante, mais elle semblait le genre d'endroit dans lequel on devait sentir passer le temps. Ils purent installer leur convoi sur une place prévue à cet usage. Le gens du coin les regardaient passer comme s'ils attendaient d'eux un peu de gaité dans leurs vies mornes.

L'arrivée à Galduria marquait notre première étape après 4 jours de convoyage.
Chacun trouvait ses marques, plus ou moins rapidement, et l'ambiance était bonne.

L'arrivée de notre convoi donnera aux habitants de quoi parler pendant quelques jours, c'est toujours ça.

Après l'intervention remarquée et remarquable de Rodrigue, Bart se dit
Ah, si la représentation est bonne, ils en parleront peut être plus longtemps.

« Nos marchands vont aussi pouvoir entrer dans la danse, si j'ose m'exprimer ainsi! »

Modifié par un utilisateur jeudi 27 septembre 2012 09:31:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Emyralda avait continué son voyage, ses leçons lui étaient la partie la plus agréable. Elle avait toujours une soif de connaissance, que ces leçons parvenaient à peine à épancher.

Elle était silencieuse la plupart du temps, car elle n'avait pas la même joie communicative de ses compagnons, et préférais les moments de calme à méditer.

Elle vit arriver la halte avec des sentiments mitigés en particulier sur la taille de la ville. Elle ne pourrait trouver ici, une bibliothèque digne de ce nom.

Elle vaqua aux obligations liées au convoi, puis préférais étudier le Tian seule en refaisant et recopiant les exercices fait par Maiko. Elle souhaitait ainsi se composer un dictionnaire lui permettant de se débrouiller seule le plus vite possible.