Le mutisme de Savräsh semblait trahir le peu d'aise qu'il avait parmi tout ce monde ..

« Peut être que Dumadan et moi devrirons voir ce nain, nul doute que s'il a quelque chose d'intéressant à dire il préférera que ça se passe entre dignes porteurs de barbe ! »

A la discussion entre les deux nains, Engiir les fusilla du regard. Il sembla vouloir ajouter quelque chose mais fit un effort pour ne pas le faire.

Le fait qu'il soit nain, ne change rien au fait qu'il doive obéissance et respect aux représentants officiels de l'Empire !

« Je pense que je vais aller voir le capitaine de la milice et l'interroger sur ce qu'il a pu découvrir après le massacre de ses hommes. J'irai voir le prieur Kartyo plus tard. »

Sanja fit un petit signe de la tête d’acquiescement vers Otto, avant de porter son regard vers les nains.

« Savräch, mon ami, je suis sur que vous saurez tirer partie de votre congénère. Profitez en pour lui soutirer quelques consommables pour nos soins. Si nous devons nous battre, et je présume que cela sera le cas, il serait prudent de pouvoir se soigner. vous pouvez toujours lui dire que cela sera sa modeste contribution pour le bien être de cette communauté.  »

Dumadan salua le maire, puis rejoignit Otto.

Les compagnons prirent congé du seigneur-maire Sengir, qui referma doucement la porte derrière eux, et ressortirent de l'hôtel de ville, salués d'un bref hochement de tête par les gardes à l'entrée, adossés contre le mur au soleil.

La Place du Commandeur, à présent plus animée, bourdonnait de l'activité de quelques dizaines de personnes tournant et s'interpellant autour des échoppes. Un bon nombre paraissaient cependant désœuvrés. Le bruit du métal frappant le métal résonnait, indiquant une forge au travail non loin vers le nord.

Les deux nains et les trois humains prirent le temps de se repérer un instant, puis s'engagèrent dans la rue Principale vers l'ouest, laissant le temple d'Asmodéus sur leur gauche, haut et sombre dans le soleil de la matinée. Quelques dizaines de mètres plus loin, alors que les promeneurs se faisaient plus rares et les bruits de la foule plus distants, une rue se dessina sur leur gauche entre deux bâtiments de belle taille. Aucun écriteau n'indiquait son nom, mais une large bâtisse pourvue de barreaux aux fenêtres, non loin, ne laissait aucun doute.

En s'approchant, les aventuriers remarquèrent une bannière aux armes de la ville déployée sur le bâtiment de la milice, et une porte simple en bois. Aucun garde n'était visible.

Le fonctionnaire d'Égorian s'approcha de la porte en bois épais. Assez petite, elle était pourvue d'une trappe à hauteur du visage, renforcée d'une grille en fer forgé, qui révéla sa fonction lorsque Engiir frappa à l'huis. Quelques secondes à peine s'écoulèrent avant que la trappe ne s'ouvrît et qu'un visage casqué n'apparût dans la pénombre. Un garde au regard sévère jaugea un instant l'homme qui se trouvait devant la porte et l'interpella.

« Qui va là ? »

Engiir regarda de travers le dénommé Otto puis fit son habituel salut au garde derrière l'huis.

«  Engiir Obralev en mission pour son Altesse l'Imperatrix. »

Puis repris après une petite pause.

« J'accompagne ces aventuriers et effectivement nous aimerions obtenir un entretien avec votre chef. »

«  Vous n'êtes qu'un mercenaire messire Otto. C'est peut-être pour cela que vous ne pouvez comprendre la philosophie qui m'anime.

Il n'y a pas plus grande gloire que de servir l'Impératrix et l'Empire. L'administration n'a peut-être par répondue immédiatement à leur demande d'aide mais ma présence ici et un gage de cette dernière quant à sa préoccupation du bien être de ses citoyens.

Au cas où vous ne connaitriez pas l'histoire de notre Empire, ce dernier a subit les affres d'une guerre civile et depuis que la Maison Thrune à rétablit l'ordre, les citoyens de l'Empire ont cessé de vivre dans la peur d'être injustement tué, pillé ou volé. L'ordre apporté, je peux comprendre, n'est peut-être pas du goût de tout le monde mais il apporte la Sécurité et la Paix.

Oui, les citoyens de ce village sont peut-être plus intéressé par le contenu de leur assiette que par ce qui se passe à Egorian mais ils doivent savoir qu'ils ne sont pas oubliés par leurs dirigeants. »

Ayant terminé sa discussion avec Otto, Engiir suivit le garde jusqu'à un nain.

Modifié par un utilisateur mercredi 24 octobre 2012 09:47:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dumadan fur un peu interloqué par l’accueil réservé, puis il repensa à la traversé du village. Tous le monde avait subit et cela depuis quelques temps.

«  Bonjour à vous maître Azathar, la route fut longue depuis les Cinq Rois, malgré tout mon acier bien trempé, et pour l'honneur de Torag, je suis au service des citoyens de Sixportes.

Qu'attendez vous de nous, ... vous ? »