Des rires, des cris, la taverne de la Vierge Farouche, des visages, tout dansait dans les limbes de leur mémoire.
Des excès, consommés ou non, de la veille il ne restait qu’un tumulte de sensations indéfinies.

Leurs paupières s’ouvraient et ne voyaient que l’obscurité qui enveloppait tout.

Comment allaient-ils pouvoir se relever alors que leurs têtes souffraient mille fracas, que leurs membres étaient gourds, que leur langue, gonflée et sèche, exhalait une odeur de vinasse éventée ?

Il valait mieux rester les yeux fermés et attendre encore un peu, mal à l’aise, attendre que cette sensation de roulis s’estompe, que ce craquement régulier, véritable supplice tiannais, se taise, sorte de leur esprit.

Mais les paupières avait beau lutter pour rester ouverte, la sensation de n’avoir jamais dessoûlé était trop forte : encore un haut le cœur, encore un tangage, le crâne qui roule, trop lourd, sur un parquet en bois grinçant et malodorant.

Dormir, oui, il vaudrait mieux encore un peu dormir en attendant la fin de la gueule de bois …

Modifié par un utilisateur dimanche 2 juin 2013 22:49:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sarah avait là tête qui tournait, elle ne se rappelait pas avoir autant perdu ses moyens depuis bien longtemps, où se trouvait-elle? Qu'était-il arrivé? Elle ne savait pas... Pour l'instant elle goûtait quelques choses de désagréable dans sa bouche, plus désagréable que des relents d'alcool, de vomi ou de sp... en tout cas, déplaisant. elle tenta tant bien que mal de se redresser. Puis jeta un coup d’œil aux alentours.

Elle avait l'habitude de se réveiller sans trop savoir où elle était, mais cette fois, c'était pénible. Où était l'homme qui devait lui fournir un bateau en échange d'une nuit entre ses cuisses?


S'il fait noir elle lance lumière sur n'importe quel truc à sa portée qu'elle peut transporter. La dague dans le pire des cas.

Modifié par un utilisateur vendredi 30 novembre 2012 23:04:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Thomas Ward avait cru rêver en voyant ce gros bonhomme, à la bourse bien remplie, entrer dans la taverne. Le jeune roublard n'aurait pu espérer mieux! Eh bah dis donc... La soirée va très bien se terminer! Lorsque le "gentilhomme" quitta enfin l’établissent, Mozzi le suivit sans trop se presser pour ne pas attirer l'attention de sa cible. Son sourire s'élargissait au fur et à mesure qu'ils avançaient jusqu'à atteindre son apothéose quand son pigeon tourna dans une sombre ruelle. Imbécile! Ce fut sa dernière pensée...

Grommelant, le halfelin reprit ses esprits avec un mal de crâne pas possible, une sensation complètement nouvelle pour lui. Il avait l'impression de s'être fait piétiner par un cheval! Que... Je suis où là? Ravalant péniblement sa salive, le semi-homme dut si prendre à plusieurs fois avant de réussir à s’asseoir. En se tâtant la nuque puis la tête, il découvrit une immense bosse. Je me suis fait avoir comme un débutant... Soudain pris de panique, Thomas jeta des regards affolés autour de lui à la recherche du moindre indice qui pouvait lui indiquer l'heure. Oh non le serrurier! Ma mère va me tuer...

• Perception (vue) : 1d20+7 donne [1] + 7 = 8
• Perception (gustatif) : 1d20+7 donne [12] + 7 = 19

Thomas Ward tressaillit lorsque la pièce fut enfin éclairée par... Un ruban? De la magie... L'esprit encore embrumé, il mit un certain temps à reconnaître la personne qui tenait ce dernier: la femme qui chantait à la Vierge Farouche! Qu'est ce qu'elle fait ici? C'est alors que le jeune roublard remarqua deux autres humains: le vieil homme au corbeau et le marin à la jambe de bois qui se trouvaient eux aussi à la taverne. Tous semblaient aussi surpris et désorientés que lui. Bon... Au moins je ne suis pas tout seul.

Grâce à la lumière que produisait l'accessoire de la barde, Mozzi étudia avec plus d'attention l'endroit où il avait atterri. Un de ses frères travaillait sur un bateau et il lui avait déjà fait visiter un tel bâtiment. Pourquoi suis-je sur un bateau? Le halfelin essaya de deviner dans quel type de navire on l'avait embarqué... Renonçant à se lever, il lança:
« Heu... Quelqu'un aurait l'heure? » Devant l'absurdité de sa question, il continua. « Vous savez pourquoi on est sur un bateau? »

• Artisanat alchimie : 1d20+2 donne [17] + 2 = 19
• Profession marin (type de bateau) : 1d20+5 donne [12] + 5 = 17

Vitalius essaya de s’asseoir, se lever étant une tâche qu'il considéra trop ardue. La lumière qui chassait les ténèbres le réconforta, et le fait qu'il était sur un navire encore plus. Rien n'était plus effrayant pour le cartographe de ne rien savoir, lui qui avait passé sa vie à vendre ses connaissances.

La tête encore dans la brume, la voix forte de l'homme à la jambe de bois lui frappant les tympans tel le marteau sur l'enclume. Se caressant la barbe, il tenta de calmer le jeu.
« S'Il vous plait, jeune homme, gardez votre calme. S'emporter ne changera rien à notre situation, sauf peut-être la rendre moins bonne. »

Puis, il jeta un regard à la jeune femme qui semblait vouloir ouvrir.
« Et si mon cerveau ne me joue pas des tours, je suis sûre qu'elle est verrouillée. Oh, et où j'ai mis mes bonnes manières, Vitalius Kompass, ravi de vous connaître, enchanté dans une autre situation. Et la vieille corneille... »

Le vieux magicien se rappela que Mistral n'était pas avec lui. Vitalius soupira et porta ensuite son attention sur l'halfelin qui était toujours au sol.
« Ça va fiston? »

Un rictus moqueur se dessina sur le visage de Thomas Ward quand le marin unijambiste lui répondit. En voila une personne polie! Il observa attentivement ce Kanoa qui braillait trop fort à goût... Sa tête lui faisait affreusement mal! Il ne peut pas un peu baisser le volume? Mais le jeune roublard remplaça très vite sa grimace par un petit sourire timide lorsque le vieil homme se tourna vers lui. Se massant doucement la nuque:
« J'ai encore des douleurs à la tête à cause du coup que j'ai reçu... L'huile de Taggit que l'on nous a administré n'a pas arrangé la chose! »

Suite à la remarque du charpentier, Mozzi fouilla sa veste et son pantalon. L'hafelin eut le déplaisir de ne trouver qu'une dague et les cinquante pièces d'or qu'il venait d'acquérir. Bon... C'est mieux que rien.
« Je ne pense pas que l'on va être payé! Ils ne nous auraient pas dépouillé sinon... Peut-être des esclavagistes... Mais j'en suis pas si sûr. Ah oui en fait, je m'appelle Mozzi. »

Le semi-homme tenta une nouvelle fois de se lever.

Modifié par un modérateur mercredi 5 décembre 2012 13:53:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sarah passa près du maître-fouet et lui murmura.
« Ça c'est un homme comme je les aimes, de l'autorité et une belle carrure, à plus tard. »

Plus fort pour le reste des gens.

« À vos ordres, allez vous autres magnez vous. »

Puis elle se dirigea vers le pont en attachant ses cheveux avec son ruban qui n'éclairait plus.

Modifié par un modérateur mercredi 5 décembre 2012 13:54:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Quand Thomas Ward réussit enfin à se mettre sur ses jambes, la chanteuse de la taverne ouvrit la porte sans leur demander leurs avis. Soudain des pas lourds se firent entendre, le jeune roublard devenait de plus en plus inquiet au fur et à mesure que ceux ci approchaient. C'est alors qu'un attroupement de personnes, armées de matraques, fit son apparition. Le halfelin les reluqua discrètement du regard. Des pirates?! C'est toujours mieux que des esclavagistes... Quoi que... Il dut interrompre le flux de ses pensées à l'arrivée d'un homme qui n’avait pas du tout l'air commode. Nous sommes déjà le matin! Mon rendez-vous... Ma mère va tuer.

Après quelques minutes d'hésitations, Mozzi emboîta le pas à jambe de bois... Ils n'avaient de toutes façons aucune chance de s'échapper donc autan obéir... Enfin... Pour l'instant! Le semi-homme monta les escaliers et essaya de se souvenir s'il avait déjà entendu parler de ce Harrigan.

• Connaissance local : 1d20+6 donne [16] + 6 = 22

Si Mozzi se souvint que l’expérimenté Capitaine Harrigan était un dangereux Capitaine Libre, Vitalius se souvint qu’il avait entendu parler de lui à Port Péril. C’était un homme respecté et haï à la fois, tyrannique surtout. Son dernier équipage avait été décimé par un navire chélaxien.

Kanoa lui reconnut Fipps et la Jaunisse, ils étaient à la Vierge Farouche la veille !

La jeune barde tenta une approche sensuelle mais fut vire refroidie.
« Pas besoin de catin... monte » siffla-t-il avant de la pousser de son fouet dans les bras de Fipps qui la tint jusqu'au pont principal.



Fipps était un énorme pirate, aussi gros et gras que grand et massif. Une mine patibulaire comme on en faisait plus, sertie de deux petits yeux noirs haineux.





Comme toute réponse, Kanoa reçut un conseil de Sivihka, une grande mwangi très élancée et peu amène :
« Tu le sauras bien assez tôt... pose pas trop de questions si tu tiens à ta langue... »






L'horrible demi-orque au teint jaune, bouscula Vitalius pour le faire avancer plus vite :
« Allez papi, bouge et crève pas en route ! »





Puis les matelots resserrèrent leur étau et entrainèrent manu militari les captifs vers le pont principal.

En se déplaçant, ils réalisèrent qu’ils n’avaient pas été enfermés, juste étendus dans ce qui devait servir de salle commune aux mousses, matelots et gabiers.

De nombreux poteaux soutenaient le pont au-dessus de leurs têtes, des hamacs étaient rassemblés de part et d’autre, bien que quatre d’entre eux fussent à l’écart. Plusieurs petits casiers fermés longeaient les murs.


Un escalier les conduisit sur le pont intermédiaire qui devait servir de soute, les bruits de cochons en cage parvinrent jusqu’aux oreilles des captifs. Bruits qui furent bientôt couvert par les grognements d’un homme enchainé au mât de misaine. Au-delà du captif, un escalier montait. Les moqueries de matelot se firent à voix basse, bien que le Maître-Fouet n’en fut pas dupe, peu lui importait qu’on harcela le prisonnier.
Ce ne fut pas vers la misaine que se dirigea le groupe, il emprunta un autre escalier, plus petit, qui les conduisit sur le pont principal.

Ce dernier était bordé de deux ponts supérieurs, l’un à la proue, l’autre à la poupe. Une vigie était perchée à une vingtaine de mètres en haut d’un grand mât, on pouvait y accéder par des gréements.

En bas du grand mât, au-dessus d’un pilori trônait une étrange horloge munie d’une cloche, représentant le cadavre en décomposition d’une baleine, infestée de vers.

De larges et épaisses grilles de bois se trouvaient devant et derrière le mat central, donnant certainement sur le pont intermédiaire. Sur la grille de poupe se tenait, suspendue au pont supérieur, une étrange caisse de bois cerclée de fer.
Deux portes côté proue et deux autres côté poupe semblaient donner sur des cabines.

Enfin, une petite barque sans mât était sur un palan

Au-delà le pont, la mer encerclait l’Absinthe, ne laissant de Port Péril, qu’une tâche floue et ondulante dans le lointain.
De nombreux mousses et matelots étaient rassemblés sur le pont et tous regardaient vers le pont supérieur, où se tenaient deux hommes.



L’un d’entre eux était était un garundais large et musclé à la tête rasée, sans doute le Capitaine Harrigan. Il portait une œillère et une longue barbe tressée d’anneau d’or.


L’autre homme semblait plus jeune, dégarni il portait pourtant une queue de cheval. Le long de son grand manteau pendait un fouet à neuf queues.

La suite demain …

Modifié par un utilisateur mercredi 5 décembre 2012 14:14:31(UTC)  | Raison: Non indiquée