« Quelqu'un sait ce que sont ses serpents ? » demanda Sokiba d'un air interrogateur tout en observant de nouveau les fresques, sculptures et décorations aux motifs ophidiens qui ornaient la salle.

Puis, pendant qu'Ephrem s’affairait sur la porte, la prêtresse alla jeter un œil sur les petites cellules grillagées qui s'alignaient le long des murs nord de la vaste pièce.

Après son inspection, et une petite assurance qu’il n’y aurait personne qui sortirait de derrière la porte, et surtout qu’il n’y aurait pas de piège qui se déclencherait si un de ses compagnons avait la bonne idée d’ouvrir le passage.
Ephrem se retourna et attendit que tout le monde soit paré pour ouvrir la porte. Il voyait tout le monde chercher, découvrir et tenter de trouver une signification, mais lui resta attentif à ce passage !

Sébrysse était inquiète pour Sven. Elle constatait néanmoins qu'il n'était pas mort mais bien vivant et qu'il commençait même à retrouver de la souplesse.

Ainsi, c'est comme çà que cette immonde prêtresse paralyse ses victimes avant de les transformer en mort-vivant. Quelle triste fin ! Nous avons eu de la chance qu'elle n'ait pas réussi à en paralyser davantage. Voyons voir quelle est la divinité qu'elle vénère. S'agit-il d'Asmodeus ou d'un autre Dieu maléfique ?

Sébrysse se pencha sur la dernière victime et tenta de trouver un éventuel symbole maudit de sa divinité ou une trace qui lui permettrait de savoir ce qu'ils allaient encore devoir affronter dans ces souterrains. Elle examina ensuite ses possessions pour voir si elle avait conservé des objets qui seraient utiles ou des clés.

Alors que certains examinaient les fresques et autres décorations de l'endroit à la recherche d'un symbole religieux ou d'un autre élément qui pourrait les éclairer sur le culte auquel l'étrange "Mère Croc-de-Thrune" s'était adonné, Sébrysse s'intéressa à la dépouille de cette dernière. Elle ne possédait aucun symbole religieux visible ; à part des vêtements anciens décolorés et déchirés (datant sans doute de son vivant), la prêtresse morte-vivante ne portait qu'une amulette en forme d'écaille — peut-être s'agissait-il d'une écaille de dragon ? — et un anneau décoré de lignes sinueuses ressemblant à des vagues.

Le thème général des serpents était bel et bien présent dans toute la salle, qu'il s'agisse des piliers, des fresques, ou encore de l'énorme gueule de serpent en pierre qui servait d'encadrement aux portes examinées par Éphrem. Ellawa, qui était restée à distance et dans les ténèbres pendant tout le combat évoqua également les étranges sifflements qui avaient marré les sortilèges prononcés par la prêtresse… malgré toutes ces informations, aucun des explorateurs ne parvint à préciser s'il s'agissait d'un culte divin, démoniaque, infernal ou autre, juste que celui-ci avait sans doute un lien relativement fort avec les serpents.

Ephrem avait patienté quelques instants histoires que tous ses compagnons soit prêt au cas ou il y ai un danger derrière la porte.
L'altercation avec la créature, et surtout son impuissance, face aux ténèbres lui avait servit de leçon, au moins pour le moment.

Il se prépara donc à ouvrir la porte. « Eh!! Les gars méf, j'ouvre la porte!! »

Puis il ouvrit la porte.

Il n’y avait pas eu de danger visible lorsque l’ancien contrebandier avait ouvert la porte, mais le spectacle des sculptures méritait son temps d’arrêt. « Eh ! Venez voir ici !! Mais combien il a fallu de temps pour faire tout ça ?? Je peux pas croire que c’est cette créature qui était à l’origine de tout ce travail ?? »

Ephrem pénétra dans la pièce avec une grande prudence, puis s’approchant d’une des paroi, fit le tour de la salle en observant les scènes, mais également en cherchant des trappes ou passages dissimulés.
Il ne savait pas si un endroit comme celui-ci pouvait receler des pièges, mais dans tous les cas il resta méfiant !

Sokiba s'approcha de la prêtresse de Sarenrae et s'intéressa aux deux objets. Effectivement, l'anneau pouvait faire référence à Gozreh et aussi à Shimye-Magalla. La jeune Mwangi eut une moue de dégoût à la pensée que ce mort-vivant ait pu porter un objet ayant trait à ces divinités. Elle examina attentivement les objets et incanta également un sortilège pour détecter la magie. En cas d'enchantement, elle se concentra pour essayer d'identifier les effets magiques.



Canalisation d'énergie (utilisées) : 4/4

Répondant à l'appel de Sébrysse, Sokiba vint étudier les deux objets récupérés sur la prêtresse morte-vivante. Le symbole constitué de lignes ondulées pouvait représenter des vagues, mais aussi du vent… ceci dit, de là à établir un lien avec Shimiye-Magala… Le mieux était sans doute de tenter d'identifier les enchantements que les deux objets portaient.

Après avoir incanté un rapide sort, la prêtresse examina les filaments colorées qui lui avaient été rendus visibles et représentaient la magie qui affectait les objets. Elle se rendit compte que l'amulette en forme d'écaille était rehaussée d'un enchantement qui rendait le porteur plus résistant aux attaques (amulette d'armure naturelle +1) alors que l'anneau, lui, permettait de nager plus aisément (anneau de natation).

Ces deux objets ne permettaient pas de faire un lien direct avec une religion ou un culte en particulier… c'est Sven qui indiqua que ça ressemblait plutôt à l'équipement standard d'un magicien de bord : de quoi se protéger en cas d'attaque, et de quoi se sauver en cas de chute dans l'eau…

Pendant ce temps, Tiriji et Éphrem s'intéressaient plus particulièrement à la petite salle octogonale découverte au nord de la cathédrale [battlemap mise à jour). Le Mwangi remarqua tout d'abord que l'endroit n'avait pas pu être créé par les occupants qu'ils venaient de combattre. D'un côté, vu les cabines grossières dans lesquelles ils habitaient, les sauvages de la surface n'avaient certainement pas pu construire ce temple souterrain, ses gravures et ses piliers sculptés. Et, d'un autre côté, les morts-vivants combattus en sous-sol, eux, n'étaient clairement pas capables de ce genre de faits d'architecture. Clairement, l'endroit datait d'avant l'arrivée des sauvages et de la bande de la "Mère Croc-de-Thrune".

Tiriji, par contre, ne perdit pas de temps pour faire un lien entre ce qu'elle observait sur certaines gravures et ce qu'elle avait vu au nord de l'île… Elle se rendit également compte qu'une partie des fresques, ainsi que quelques symboles gravés en-dessous de celles-ci, avaient été récemment dépoussiérée. En posant le doigt sur ces gravures, Tiriji se rendit compte qu'on avait également recouvert la surface d'une poussière noire, comme si on avait cherché à faire une copie des écritures.

Tests possibles : Nature (créatures serpentines), histoire (symboles écrits), lecture [langue Aklo], géographie (lieux représentés)

« Tu as raison Sven. Sans doute s'agit-il d'objets récupérés sur de malheureux marins. Je me demande à quoi pouvait bien servir un anneau de nage à cette créature. Elle n'avait sans doute pas grand chose à craindre de couler. Peut-être la marée a t-elle des effets sur cette caverne.

Qui souhaite récupérer ces objets ? Ils pourront être utiles. »

Sébrysse rejoignit ensuite les autres en regardant si elle pouvait voir des traces d'eau sur les murs qui pourraient révéler une immersion possible..

« Nous devrions penser à donner une sépulture à ces corps rendus à la mort. »

Elle examina les fresques qui laissaient à penser qu'une étrange race sacrifiait ici des humains. Elle n'avait jamais entendu parler d'une telle chose mais elle s'était davantage intéressée aux religions qu'à l'histoire de l'humanité qui avait été des plus chaotiques aux confins de la civilisation. Même si le Chéliax avait réussi à coloniser les lieux, il ne faisait nul doute qu'il avait pris place sur des ruines de quelque chose de plus ancien. C'était fréquemment le cas avec les religions elle-même. Ainsi, après la mort d'Aroden, Iomédae avait récupéré nombre des anciens membres du clergé du dernier Azlant ainsi que nombre de ses rites. Peut-être en était t-il de même ici avec des sacrifices humains par ces créatures serpentines.

« Je pourrais prier Sarenrae pour qu'elle me donne un moyen de comprendre ce qui est écrit sur ce mur. Mais hélas, pas avant demain. Il nous faudra revenir. À moins que l'un d'entre vous ne connaisse cette langue mystérieuse. »

Ellawa traversa la pièce et se rapprocha d'Ephrem qui semblait prêt à ouvrir la porte pour le protéger au besoin.