Mon personnage fétiche s'appelle... Oxidor,
ça par exemple, qui l'aurait cru ?


Je l'ai créé en AD&D2 avec un MJ que je trouvais surtolérant en matière de grobillisme... alors j'ai décidé de pousser jusqu'à ses dernières limites en abusant des règles hautement beaucoup trop favorables aux elfes du "Manuel complet des elfes"... l'ajustement de +1 en force des elfes sylvains leur permettait d'obtenir directement 19, les capacités de tir à l'arc réservées aux elfes étaient "gratuites" (en gros, imaginez un personnage qui reçoit tous les dons de tir alors que les autres n'en ont aucun) et j'en passe...
et à ma grande surprise, il a tout accepté, et avec enthousiasme par dessus le marché.

J'en ai fait un guerrier-magicien et je l'ai nommé "Oxidor Trucidel" (Oxidor vient du latin "occidere" qui veut dire tuer et Trucidel du vieux français "trucider" qui veut dire tuer) en raison de la principale activité de ce personnage: massacrer les méchants qui rendent la vie impossible aux elfes... une sorte de fanatique de l'elvish-power avec juste assez de diplo pour ne pas tirer à vue sur les autres races.
Pour être honnête, je ne m'attendais pas à le garder longtemps, ni à m'y attacher...

La première aventure consistait à enlever la fille d'un baron pour l'obliger à négocier dans le cadre d'un conflit qui s'éternisait. La plupart des autres membres du groupe se sont montré d'une incompétence crasse et ont attaqué directement la garde tandis que seuls Oxidor et un autre personnage sont restés à l'abri... Ce personnage était une sorte d'inventeur inspiré des gnomes de dragonlance, sauf que c'était un elfe, il a fabriqué un deltaplane avec mon aide et s'en est servi pour enlever la princesse pendant que je faisais diversion (oui oui tout seul... mais pour un elfe bien entrainé; de nuit, avec quelques sorts et de très bonnes capacités d'archers a toutes ses chances contre une compagnie d'humains tant qu'il évite la mélée.
Quelques scènes de cette aventure ou Oxidor a assommé deux gardes à la fois en leur cognant la tête l'un contre l'autre sont digne de certains épisodes de Conan.

Par la suite, la personnalité du personnage a dévié vers le "champion de la cause elfique", beaucoup plus fréquentable (il faut dire qu'il était souvent confronté à des PNJs beaucoup plus puissants que lui) mais toujours avec un petit côté "grosse brute" prêt à resortir si on lui casse les pieds.

Lors de ses aventures, certaines en solo avec un MJ ou en très petit groupe de 2-3 joueurs max, il a rassemblé autour de lui quelques compagnons d'armes exceptionnels:

- Tholinir le Pixie, un pixie obtenu comme familier par un "souhait"
- Ganelon le noir, un ranger-voleur qui jouait les robins des bois jusqu'au jour ou il s'est intéressé au domaine d'Oxidor. Après l'avoir capturé, Oxidor l'a libéré et il est devenu son compagnon d'armes, ainsi que ses "joyeux compagnons".
* Kronin le Barbu, un ingénieur nain persuadé qu'on pouvait faire voler un bateau en faisant chauffer des voiles tendues horizontalement... Oxidor a financé ses expériences et il a construit le premier "bateau volant" de son univers de jeu.

Notez que je ne parle pas de ses trésors et possessions magiques, car il 'na jamais été avide de richesses... son seul objet fétiche était une cotte de mailles elfique magique (très rare et très cher en AD&D, pas d'échec de sorts profanes pour les elfes). Il l'a découvert dans le repaire d'un nécromancien avec un groupe de PNJ, il avait donc fait à lui tout seul le plus gros du travail... il choisit donc directement cet objet, à la surprise du MJ qui s'attendais à ce qu'il saute sur l'épée magique. C'est presque timidement que le barbare PNJ a demandé: "et nous ? qu'est-ce qu'on prend ?" J'ai répondu "tout le reste" sans la moindre hésitation.

Depuis que j'ai perdu de vue ce MJ, Oxidor intervient parfois dans mes parties, comme allié, mais pas toujours avec exactement les mêmes objectifs que les PJs.

Oui je confirme, c'est illisible.
Du coup, j'ai même pas lu c'est dire.

Là je crois bien que c'est mon halfelin, un voleur CN. Il a changé de nom quelques fois au fil de ses... histoire avec les braves gens des diverse contrées où il pouvait bien avoir.. foutu la merde, dirons-nous.

L'histoire commence alors que notre halfelin alors appelé Dilan rencontra un groupe de personnes, apparemment des aventuriers, il allaient chercher des disparus dans des ruines à une plombe de sa chère taverne, il fut finalement conquis par la promesse d'une bonne bourse et les deux arguments plutôt convaincants de l'elfe du groupe. Après tout il n'avait pas grand choses à faire à la taverne, le proprio ne voulant pas lui vendre d'alcool...
« C'est pour les grands ça, pas pour les gamins! » qu'il disait. Cet enflure dans la vingtaine qui ne jaugeait apparemment pas bien les 36 ans de notre héros en devenir. Quoi qu'il en soit il partit à l'aventure. Un fois de retour, sa bourse bien remplie vint à bout des doutes du tavernier et il put recommencer à s’adonner à son petit plaisir qu'est l'alcool fort. Les aventure se succédèrent, le départ de plus en plus difficile, la gueule de bois ne s'estompant vraiment que lorsqu'il dormait et encore... Mais un jour sa vie bascula. Le matin d'un départ important ce sacré Dilan était introuvable. Avait-il eu des démêlés avec la garde locale une fois de plus? Eh bien non. Au bord du coma éthylique notre "brave héro" avait tenté de rejoindre sa chambre de l'autre côté de la ville au levé du soleil, histoire d'être à l'heure pour le départ avec les autres. La chance n’était pas de son côté il s'était emmêlé les pieds dans un gros chien noir qui dormait quelque part dans la rue. Il n'en voulait apparemment pas au halfelin d'avoir troublé son sommeil, mais il était réveillé maintenant et il avait envie de jouer. C'est quelques minutes plus tard que le groupe le trouva enfin, à moitié conscient et couvert de bave, pendant de la gueule du chien qui se faisait un malin plaisir de courir en rond pour faire vomir le bougre.
Ses camarade ne manquèrent pas de lui rappeller sa mésaventure chaque fois qu'il commandait un verre.
« Oh une bière ce soir Dilan? T'as envie de faire un tour de manège encore? »
Si bien qu'il fini par laisser la bouteille au profit de l'eau et du lait. Quelques mois plus tard le groupe se dissipait et chacun reprit sa vie de son côté.

10 ans plus tard (La partie suivante avec un autre groupe) notre ami allait reprendre du service. Depuis quelques années ils était dans un petit village, enfin, un lieu dit tout au plus. une douzaine d'habitant peuplant ce coin de terre seulement. Maintenant connu sous le nom de Lestat il faisait tourner un petit commerce au pied d'un arbre. Malheureusement pour lui, son voisin, et les autres habitants d'ailleurs, n'aimait pas les halfelins. Enfin ils n'aimait pas spécialement les autres races que les humains. Tout ça pour dire, le vieux Thomas était un fermier, il faisait pousser des trucs pas très loin de son commerce, jusque là il n'y avait pas de problèmes. Mais sa vache... oh.. cette satanée vache... lui tenait rigueur pour un soir ou il était tombé sur un lot de tabac un peu spécial et ou il était grimper sur son dos pour une chevauchée épique. Celle-ci, pour se venger, aimait bien aller faire ses besoin tout à côté du commerce de notre bon Lestat. Il faut dire qu'elle était rancunière cette foutue vache, pisser sur son commerce pendant des mois pour une seule nuit de travers... Mais cette fois la vache avait dépassé les bornes, elles été allée jusqu'à défoncer la barrière de son enclos pour mettre à terre le commerce du halfelin. Il le savait.. il l'avait vu faire! Lestat était donc partit exiger réparation à propriétaire le vieux Thomas, oui, oui souvenez-vous, le fermier, le voisin de ce bon Lestat! S'en suivit un échange pour le moins véhément qui se solda par un coup de fourche. Le petit Lestat, les fesses en feu, était donc aller demander justice au maire, lequel se contenta de rire et de le faire raccompagner de façon bien musclée à la porte. Il pleuvait en plus, et fut jeté dans la boue comme un chien galeux! Ça n'en resterait pas là... Un groupe d'aventuriers passait en ville, étant tous d’ascendance elfique de façon plus ou moins directe il ne furent pas bien reçut. Ils se rapprochèrent donc naturellement de Lestat, seule figure à peu près amicale du patelin. s'en suivit l'inévitable, Lestat persuada le groupe de venir l'aider à obtenir son dû auprès du vieux Thomas, le vieux ne voulant pas céder il sortit son arbalète et planta un carreau dans la cuisse du mage. Celui-ci ne se fit pas prié pour retourner la politesse d'un coup de boule de feu. La maison à pris feu et pour éviter les démêlés publiques avec la justice Lestat ivre de vengeance lança tout bonnement un :
« Pas de témoins! On est dans la merde jusqu'au cou, personne ne dois en réchapper! »
Allez savoir pourquoi le groupe suivit la motion sans se poser de questions. Il restait toutefois un problème... Ils avaient eus les enfants et les vieillards, les femmes aussi, mais un homme était partit à cheval. Ils devaient fuir... Comble de malchance le groupe fut attaqué quelques semaines plus tard entre deux aventures par un vampire. Lestat fut mordu et commença alors à se transformer, jusque là le groupe avait soutenu le voleur aux avis changeants et au caractère parfois énervant. Ils tenteraient de le guérir. Cependant, les pulsions devenaient de plus en plus fortes, il devait avoir sa dose de chaire fraîche. C'est pour cette raison qu'il disparut une nuit qu'ils campaient non loin d'une ville. À la faveur de la nuit il irait chasser... il trouva une proie à sa mesure et, pour faire court, il revint au camp en courant, le visage et la gorge encore couverts de sang. Derrière lui, une série de torches et de fourches. dans les airs et les cris d'une femme :
« Mon bébé, mon bébé! Il à pris mon bébé! »
Pour seule explication le groupe eut doit à un :
« On fou le camp je rachèterai les tentes et les paillasse, on à pas le temps pour ça! »
Les aventures de notre halfelin ne s'arrêtèrent pas là heureusement, il fut guérit et réussi à remettre de l'ordre dans le groupe. Leur soif de combats et de vengeance interraciale apaisée ils devinrent presque bons. Il est encore dans la nature quelque part à surveiller les bourses des gens tête en l'air. Qui sait, peut-être le reverra-t-on un jour?