Arken venait pour la première fois à Caliphas. À sa grande surprise, le comte l'avait présenté comme sa fille et il lui avait fait faire une bague aux armoiries des Caromarc. Il l'amena d'abord à sa maison qu'il conservait dans le quartier noble, tout près des Archives, un bâtiment dédié à la connaissance et à la magie. À leur arrivée, la maison avait été nettoyée par le personnel qu'il y gardait pour se faciliter la vie dans la capitale.

Contrairement au château, il n'y avait dans la maison aucune expérimentation étrange. Il y gardait seulement un petit labo alchimique bien fourni, mais dépourvu de truc trop étranges. Il ne voulait pas effrayer son personnel et ne voulait pas non plus que ces derniers racontent des ragots à son sujet. Il y en avait déjà bien suffisamment.

En passant en cariole devant la maison de sa némésis, il avait fait la moue et avait déconseillé à Arken de la rencontrer dans des mots qui franchissaient rarement ses lèvres et qui étaient très peu flatteurs.

Le lendemain, il lui fit découvrir les Archives. Il s'agissait en effet d'un énorme bâtiment, similaire à l'université de Lepidstadt, mais où on enseignait notamment la magie et où on conservait des documents très dangereux.

Puis, les jours suivants, il lui fit découvrir la portion de la ville située entre les murs. Arken avait été impressionnée par l'immense palais cramoisie et avait tout de suite aimé la rue Barragaro pour son potentiel de trouvailles, mais la vue de tous les varisiens nomades et amuseurs de rue avait réveillée en elle une certaine nostalgie.

Contrairement aux petits villages de la campagne, les gens de la capitale réagissait très peu à ses yeux étranges. Après tout, il y avait en ville de nombreuses personnes à l'allure encore plus exotique que la sienne. Elle avait vu des elfes, pour la première fois, des gnomes, des halfelins et même un être à l'allure étrangement démoniaque, qu'elle avait eut instantanément envie de tuer. Mais le professeur lui avait expliqué qu'il s'agissait d'un tiefelin qui ne pouvait pas grand chose à son lignage.

Les soirs, elle opta pour une tournée des tavernes et en trouva quelques-unes bien sympatiques, mais après s'être renseignée, on lui conseilla de se rendre à La harpe dorée. Quand elle y arriva, elle eut la désagréable surprise de voir qu'il y avait des frais d'entrée. Quand ils virent l'anneau qui faisait d'elle une noble, ils acceptèrent qu'elle entre une première fois gratuitement et elle y découvrit un endroit exceptionnel. Presque tous les bardes et raconteurs dignes de ce nom fréquentaient cet établissement et la qualité des représentations dépassaient de loin, la majorité de celles qu'elle avait eu la chance de voir auparavant. Elle avait particulièrement aimé un barde qui s'appelait Eümir, comme la plupart des gens qui s'y trouvaient d'ailleurs. Elle décida d'y retourner presque chaque soir aussi longtemps qu'elle serait à Caliphas.

Quelques jours après leur arrivée, Arken et Caromarc réalisèrent qu'il y avait une vague de meurtres dans la capitale. De nombreux nobles et bourgeois avaient pété les plombs et s'en étaient pris à leur interlocuteur, de manière fatale. Personne ne savait ce qui causait cette épidémie de folie, mais les petites gens en parlaient avec une espèce de joie et de jubilation nées de la rancoeur et de l'envie. Ces riches qui se croyaient au-dessus de tout payaient enfin.

Cette situation inquiétait Caromarc, puisqu'il se sentait étrangement concerné. Il prévoyait enquêter sur le sujet ou plutôt, il prévoyait envoyer Arken enquêter sur le sujet.

Comme il connaissait l'amour d'Arken pour les balades et les contes, il décida de l'inviter à aller à l'opéra pendant leur séjour.

« Je suis certain que tu aimeras ça ma chère et ça nous changera les idées. Qu'en dis-tu? » Il semblait réellement enthousiaste. Or, il s'emballait rarement pour autre chose que ses expériences.

Modifié par un utilisateur mercredi 25 septembre 2013 05:38:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le professeur la regarda avec un mélange de fierté et de stupeur. « Je ne veux pas t'obliger à quoique ce soit Arkenke. Je voulais certes faciliter tes déplacements dans la ville, mais je serais plus qu'honoré si tu acceptais que je te présente comme ma fille. Comme tu le sais, je vis plutôt reclus et je n'ai pas d'héritier. Il me ferait plaisir que... mais je m'emporte, je m'emporte. »

Il l'appellait souvent Arkenke. Elle avait appris que le suffixe -ke voulait dire quelque chose comme "petite" et était un mot affectueux. Petite Arken. Cela la faisait parfois sourire. Ça ne lui collait tellement pas, mais dans sa bouche, si. Elle n'aurait su dire pourquoi.

« Je suis heureux que tu acceptes mon invitation à l'opéra. J'ai pris la liberté de te faire faire un jolie robe qui t'ira superbement, si tu acceptes de la mettre évidemment. Je ne suis pas ici pour t'obliger à quoi que ce soit. Nous sommes en vacances. »

Caromarc lui avait fait faire une magnifique robe dans une couleur qui avantageait la pâleur de sa peau et des broderies qui venaient chercher la couleur de ses cheveux. C'était une robe magnifique dans un tissu dispendieux qui avait dû coûter une petite fortune. Lorsqu'il l'a vit sur Arken, il se dit qu'il faisait affaire avec un excellent tailleur. Ce dernier était sur place pour apporter les dernières modifications.

Bienq ue les serviteurs aveient un peu peur d'Arken et de son allure, juste le fait qu'ils travaillaient pour le comte en disait long sur leur sang froid. Une jeune femme déglutit avec effort avant de proposer bravement ses services pour la coiffer.

Le résultat était saisissant pour Arken qui ne s'était jamais vue dans pareils atours. Cette robe n'avait rien à voir avec celle des gypsys et tout à voir avec celle d'une princesse.

Le comte lui avait également proposé le port d'un petit objet qui transformait l'apparence de ses yeux. C'était une petite illusion mineure qui lui permettait d'avoir des yeux de la couleur qu'elle voulait et surtout d'aspect humain. Il lui dit qu'elle n'était pas obligée, mais que cela faciliterait son insertion parmi la haute société.

Le soir, à l'opéra, Caromarc la présenta à tout ce qu'il y avait de noblesse comme sa fille. Ce qui fit taire les ragots selon lesquels elle était plutôt sa jeune maîtresse

L'opéra en question avait était écrit par le célèbre barde Eümir Idriss sur qui la surprit. Quand elle le voyait jouer à La harpe dorée, jamais elle n'aurai soupçonné qu'il écrivait des opéras.

« Nous sommes chanceux, il s'agit de l'un des plus célèbres opéras qu'il a écrit. Il est joué partout dans l'Avistan m'a-t-on dit, et c'est l'une des dernières représentations. J'ai choisi celui-ci, mais il y a en à un autre à l'affiche qui est joué une fois par semaine si cela t'intéresse. Les gens disent qu'il est maudit, par conséquent, il es de bon goût de le voir pour prouver sa bravoure et son dédain pour la superstition. » Son ton était un peu sarcastique, lorsqu'il parla de bravoure.

L'opéra en question fût sublime. C'était parfait, c'était comme un très long conte, raconté en chanson et en musique avec des acteurs pour interpréter l'histoire.

À la mention de l'envie d'Arken de ne pas passer pour une hypocrite, Caromarc se contenta d'hausser les épaules. Il ne voulait pas qu'elle croit qu'il avait honte d'elle, bien au contraire.

En ce qui concerne les présentations à la noblesse, tous les gens qu'elle rencontra se montrèrent d'une grande politesse et certains demandèrent quand il a allait organiser son introduction officielle dans la hauet société. Caromarc les regarda embarassé et répondit qu'il avait pas vraiment pensé à cela.

Quant à l'opéra, il répondit ceci: « Non, à ma connaissance il n'y a pas de vrais fantômes. Mais j'ai entendu dire que l'histoire était à la fois troublante et effrayante. Étant donné qu'Eümir semble s'être inspiré de personnalités connues de l'Ustalav, des rumeurs courent selon lesquelles l'histoire se serait déroulé pour vrai et cela en effraie plus d'un. On dit aussi qu'il aurait été fou pendant qu'il écrivait cet opéra. »

Caromarc la regarda avec bienveillance et lui dit avec un sourire un peu forcé « Ne te fie pas à leur politesse de surface, ce sont presque tous des vipères qui n'attendent qu'une occasion pour te mordre. »

Puis se radoucissant il lui expliqua qu'il était de mise dans la haute société de présenter ses enfants lorsqu'ils étaient en âge de se marier. Cela consistait à assister à divers bals et soirées mondaines. En dehors de se faire valoir comme parti potentiel, c'était l'occasion de rencontrer les gens, de se faire connaître, de se faire des alliés ou des ennemis et de contrôler les rumeurs sur soi ou dans lancer sur d'autres. Bref, c'était une activité très importante à laquelle il n'avait pas participé depuis longtemps, se fichant complètement de ce que les autres disaient sur lui. Il préférait ses expériences. Cela dit, il pourrait être avantageux pour elle d'y participer et de connaître la vie à la Cour. Il lui dit qu'elle pourrait y rencontrer les gens les plus puissants ou les plus influents d'Ustalav.

Si elle voulait qu'il l'accompagne à l'opéra, il le ferait, mais si elle trouvait quelqu'un d'autre pour l'accompagner, ça serait tout aussi parfait pour lui. « Il a mis en scènes des personnalités anciennes et actuelles, je crois que c'est l'un des éléments qui dérangent le plus. C'est un peu comme s'il levait le voile sur la noirceur de la haute société et sur les multiples dangers de notre contrée. S'il Eümir n'avait pas écrit de nombreux exclennts opéras comme celui que nous venons de voir, cela aurait tué sa carrière, sans parler de sa personne, probablement. Inutile de dire que cet opéra est très populaire en dehors du pays. » Acheva-t-il avec une grimace.

Il retournèrent à la maison en carriole.

« J'aimerais beaucoup demain que tu te présentes à Whiteshaw, c'est l'immeuble de la police de la ville qui est situé au coin de la rue White et de la rue Shaw, et que tu poses des questions au sujet des meurtres et de la vague de folie qui semble toucher la haute société ces derniers temps.

Et avant, j'aimerais que tu ailles faire quelques commissions rue Barragaro pour m'obtenir quelques ingrédients rares et aussi que tu passes sur les docks au restaurant Le septième oeil pour passer une commande. Je te ferai une liste.

Je préfère t'envoyer toi, car tu pourras évaluer la qualité et la fraîcheur de la marchandise. »

Alpon sourit à la remarque de sa jeune protégée au sujet de ses dents. Lui non plus n'aurait pas voulu faire de ces bals et soirées une activité à temps plein. Quelle horreur! Jamais il ne lui imposerait un tel calvaire.

« Ne te presse pas Arkenke. Repose-toi un peu demain matin. Après tout, il est déjà tard. » Sur ce, il mit sa main devant sa bouche pour étouffer un bâillement. « Cela dit, je te conseillerais plutôt de passer par Le septième oeil en premier. Il se peut qu'il ne soit même pas ouvert. Mais c'est pratiquement sur ton chemin en allant vers la rue Barragaro. »

Il passa une main dans sa propre chevelure blanche et lui sourit. « Bonne nuit ma chère et merci encore pour cette fabuleuse soirée. » Puis, il se dirigea vers sa chambre.

Modifié par un utilisateur dimanche 29 septembre 2013 18:06:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le majordome lui sourit. « En effet mademoiselle Arken, le comte m'a remis cette missive pour vous. » Il lui tendit une lettre cachetée. « Avez-vous besoin d'une carriole ou d'un cheval? » Comme Arken devait se rendre dans les murs de la ville et que l'accès à cheval était très limité, elle lui répondit que non. Le majordome lui souhaita une excellente journée.

Arken se dirigea de nouveau vers la porte sud-est qui donnait sur le quartier qui se trouvait juste derrière le palais royal, qui ne cessait de l'impressionner par ses tours et ses nombreuses teintes de rouge. Un palais extravagant pour une nation si sombre.

Il y avait des docks des deux côtés de la presqu'île sur laquelle la cité était construite et elle avait oublié de demander où se trouvait le fameux restaurant, mais comme le comte lui avait dit qu'il serait plus logique de passer par là avant de se rendre sur la rue Barragaro, elle opta pour le côté sur lequel elle se trouvait déjà et commença à marcher vers le Sud.

Après avoir posé quelques questions, des marins lui indiquèrent l'emplacement du fameux restaurant dont l'enseigne était un oeil peint de manière exotique. À sa grande chance, le restaurant était ouvert et un délicieux fumet s'en échapait.

Elle entra dans le restaurant et un carillon à la sonorité claire l'accueillit, ainsi que des arômes envoûtants et alléchants qu'elle ne connaissait pas.

Un maître d'hôtel vint l'accueillir, il avisa son anneau de noble et lui sourit chaleureusement.

« bonjour madame, que puis-je pour vous? »

Modifié par un utilisateur lundi 30 septembre 2013 23:26:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le sourire du maître d'hôtel s'élargit encore plus.

« Biensûr mademoiselle, pas de problème. Vous a-t-il laissé une liste de ce qu'il cherche? »

Comme Arken avait lu la liste, elle savait qu'il y avait dessus des ingrédients très rares et parfois étranges, dont elle n'était pas certaine de l'utilité, qui n'avaient rien à voir avec un reataurant, aussi exotique fût-il.

Les tables du restaurant étaient grandes et rondes avec un milieu pivotant, permettant à tous les convives d'avoir accès aux plats. Les murs étaient couvert d'illustrations exotiques où des guerriers courraient sur la cime feuillue d'arbres minces et dépourvus de branche, où des femmes jouaient d'instruments qu'elle n'avait jamais vu auparavant et où l'une d'elle exécutait une danse étrange avec une robe aux très longues manches.

Les cousins des chaises étaient recouvert de soie. Un restaurant très étrange dans un lieu encore plus étrange, c'est-à-dire coïncé entre deux entrepôts des docks.

Arken comprit que s'il pouvait lui fournir les ingrédients qui étaient sur sa liste, alors ce n'était pas avec le restaurant, aussi alléchant qu'il paraissait, que le propriétaire faisait son argent.

Elle tendit la liste au maître d'hôtel qui l'accepta poliment avant de la parcourir rapidement.

« Vous direz au comte qu'il est chanceux, nous avons tout ce qu'il demande. Nous lui enverrons le tout par messagerie d'ici demain. Vous lui direz que cela acquitte la dette de monsieur Low envers lui. »

Arken quitta donc le restaurant en direction de la rue Barragaro, du moins elle l'espérait. Elle faillit se perdre dans le labyrinthe d'entrepôts des docks, mais elle finit par aboutir à une rue où elle vit l'une des tour cramoisie du château et pu donc s'orienter plus facilement. Le brouillard du matin était levé et la journée serait magnifique. Elle se dirigea donc rue cette rue fantastique et plein de vie qu'était la rue Barragaro.

Elle y trouva tout les ingrédients restant et en profita pour faire ses emplettes.

Fais-moi un jet de perception et un de réflexe, au cas où.

L'escapade d'Arken se passait bien, elle avait acheté un tas de truc et avait décidé de s'arrêter un instant sur la terrasse d'un endroit qui servait breuvages et pâtisseries fraîches. Il servait même du café, ce breuvage amer venu du sud. L'après-midi se déroulait parfaitement et elle avait envie d'une petite pause, sans compter qu'elle commençait à avoir faim et l'ambiance festive de la rue lui plaisait.

De la terrasse, elle pouvait voir le spectacle de quelques amuseurs de rue et écouter distraitement le marchandage des caravaniers venus vendre leurs marchandises dans les murs de la ville. Tout allait bien, jusqu'à ce qu'elle sente une très très légère variation de poids à sa taille. Elle était en train de porter le bord de la tasse au liquide brûlant à ses lèvres lorsque son cerveau enregistra le problème et qu'elle se leva d'un bond s'aspergeant copieusement du liquide noir. Elle porta sa main à sa ceinture en jurant contre le liquide chaud et poussa un autre juron digne de n'importe quel sczarni. Sa bourse n'était plus à sa ceinture.

Elle se retourna juste à temps pour voir un gamin détaler dans la foule.

Je l'ai fait pousser des jurons, mais si tu crois que ce n'est pas son genre, on peut corriger ça.

Alors, voici la situation. Elle est à un café, qu'elle n'a pas encore payé et elle a un ou deux sacs remplis d'emplettes.
1- Elle laisse le gamin filer.
2- Elle laisse ses sacs là et court après le gamin.
3- Elle demande à un serveur de garder ses sacs un moment pendant qu'elle tente de récupérer son argent. Perdant ainsi du temps et risquant de perdre le gamin dans la foule.

Désolée, tu as réussi ton jet de perception de justesse, mais tu as manqué ton jet de réflexe.

Modifié par un utilisateur mardi 1 octobre 2013 23:38:58(UTC)  | Raison: Non indiquée