« Ces symboles qui décorent les murs de notre quartier sont partiellement l'héritage de mon peuple, ça fait très longtemps qu'ils sont là. » Elle sembla hésiter.

« D'après ce que je sais, bon nombre d'entre eux sont reliés au culte des anciens dieux, dont Dagur faisait partie, ainsi que plusieurs autres de mes concitoyens et ces symboles sont chers à certains d'entre nous. Ici, nous sommes loin de notre héritage et de nos traditions, alors les gens s'accrochent à ce qu'ils peuvent pour conserver leur identité.

Je crois qu'il s'agit possiblement de glyphes, mais ma connaissance des arcanes est limitée. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'ils ne sont pas tout à fait identiques à ceux des ruines, comme s'ils avaient mal été recopiés, mais je ne sais pas pourquoi et je me garde bien d'en faire la remarque, puisque les quelques histoires que je connais qui en font mention parlent de rituels magiques ouvrant la porte de notre monde à des créatures de cauchemar. »

Barek cracha dans le pot dès qu'elle eut fini de dire le mot "magique". Les Kellids étaient reconnus pour ne pas aimer la magie, autre que divine ou naturelle.

Manifestement la vieille femme croit que les symboles servent à ouvrir une porte dimensionnelle ou à invoquer une créature, mais ne connaissant rien à la magie, elle pourrait se tromper. Syl se dit que peut-être qu'ils auraient aussi pu servir de protection, mais il faudrait les étudier davantage.

Modifié par un utilisateur mercredi 4 décembre 2013 16:35:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

La vieille dame hocha la tête et Barek se releva, suivi de Syl et de Selven, alors que la vieille dame récupéra les petites tasses de thé.

Comme ils passaient la porte, la vieille dame ajouta d'une voix lointaine : « Reste maître de toi Syl'Marihil au sang mêlé. Tranforme tes divers héritages en forces et non en faiblesses. » Ses yeux étaient rivés sur le fond de la tasse que Syl avait utilisé.

Puis elle releva les yeux vers eux et reprit de sa voix normale, comme si elle n'avait rien dit : « Je vous remercie de votre venue, puisse Desna vous sourire tout au long du chemin. »

Barek fit un geste déférent à la vieille dame, puis il tassa la fourrure qui faisait office de porte et leur fit signe de sortir. Après l'atmosphère sombre de la maison, le soleil de midi leur parut plus éclatant que jamais, les aveuglant momentanément. Barek murmura des ordres en hallit à certaines des personnes qui attendaient dehors et lorsqu'il vous fit signe de le suivre. Deux personnes restèrent en arrière pour garder la maison de la vieille dame.

Barek n'était pas très bavard, aussi le chemin se fit-il en silence. Les habitants du quartier les regardaient passer, certains suspcieux, étonnés ou encore apeurés.

Lorsque les yeux de Selven se posèrent sur le premier symbole, il remarqua que celui-ci n'avait aucune aura magique. Il répéta silencieusement sa prière à quelques reprises durant le trajet, mais il dût se rendre à l'évidence que ce n'étaient que des grafitis. Des glyphes incomplètes, jamais activées ou trop endommagées par le temps et les intempéries. Il n'en savait rien, sauf qu'elle n'étaient pas magiques.

Après une quinzaine de minutes, il arrivèrent dans une rue sombre. L'atmosphère de la place était inexplicablement lourde. Le regard de Barek semblait balayer la place, ses épaules s'étaient raidies et sa main s'était posée sur le manche d'un marteau d'une taille impressionnante. La maison devant laquelle ils se trouvaient était couverte de symboles gravés dans le bois. Selven répéta sa prière et cette fois, le mur s'illumina devant lui, des auras d'abjuration et de conjuration. Il ne put s'empêcher de faire un pas en arrière.

En voyant la réaction du colosse, la main de Syl se posa instinctivement sur son épée. L'atmosphère était oppressante dans cette ruelle et la maison devant lui réveillait sa méfiance.



Le regard de Syl se voila légèrement, mais ni de colère ni d'agressivité. Cela ne dura qu'un bref moment. Il reconnut bien l'énergie qui investissait ce lieu.

Barek les regarda un instant, balaya une dernière fois les environs, puis cogna à la porte.

Une femme émaciée et décharnée leur répondit. Elle avait un air hagard et était vêtue de vêtements pauvres. Son état la vieillissait prématurément. Elle donna à Selven une impression de chien battu. Ce n'était pas la première fois qu'il avait le malheur de voir un individu en pareil état. Pour lui, la situation était clair, cette femme était battue et abusée, régulièrement.

Lorsqu'elle vit les trois hommes devant sa porte, elle prit peur et tenta de refermer la porte, mais Barek saisit la porte de sa main libre et la femme ne put que tirer désespérément pour essayer de la refermer. Constatant son échec, elle se mit à pleurer et à trembler.



Barek la regarda consterné, puis la colère illumina son visage. Mais sa voix était étrangement douce et contenue lorsqu'il s'adressa à elle.

« Annikeke, n'est pas peur, c'est moi. » Le regard de la jeune femme se leva lentement vers le colosse. Plein d'espoir, mais hésitant, la peur était apparante dans ses traits, mais pas la peur qu'il ne lève la main sur elle. La peur du jugement. Il poussa un petit son de peine, de colère et de dépit. Et la jeune femme se lança dans ses bras en sanglotant. Le colosse avait lâché son marteau et tenait la femme contre lui en essayant d'appaiser ses sanglots et de la consoler.

Il regarda les deux étrangers et leur fit signe d'entrer d'un mouvement de tête. Il en avait pour un moment à calmer la femme.

Barek semble réellement surpris de la voir dans cet état et très mécontent de la chose. Ils se connaissent bien, manifestement et d'après la réaction de la femme, elle lui fait confiance.

Modifié par un utilisateur jeudi 5 décembre 2013 19:07:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorsque Selven perçu les auras magiques, il s'arrêta quelques instants pour l'observer. Il toucha le coude de syl, pour attirer discrètement son attention et il chuchota en désignant le mur du menton, «  Abjuration et conjuration.  »

Maitre Syl semble s'y connaître un peu en magie, il saura peut-être mieux que moi ce que signifie ces symboles. Mais mieux vaut pas trop s'y approcher et ne pas en discuter ici, devant Barek.

Une fois dans la maison, l'aspect maltraitée de la jeune femme réveilla l'instinct protecteur de Selven. Il commença donc doucement, «  Pauvre enfant, il ne faut pas avoir peur, nous sommes là pour vous aider. Je suis le prêtre Voyageur de Desna, Selven et voici maître Syl, un représentant de la ville.  »

Tous chez Selven se voulait rassurant et apaisant. Les angoisses de la jeune femme allaient surement compliquées les choses. Il décida alors de recourir aux grâces de Desna. «  Que Desna sourit sur vous et votre maison, quelle dissipe vos peurs et vos angoisses et quelle vous donne le courage et la persévérance de continuer votre chemin sur les routes de la vie.  »

Sa prière est le sort Apaisement des Émotions.

La femme décharnée qui s'était effondrée en peine dans les bras du colosse se calmait peu à peu avec l'aide de Selven et Barek lui lança un regard reconnaissant avant de la porter à l'intérieur de la demeure. Il la déposa sur le matelas de paille et dès qu'elle toucha au matelas elle lança un petit cri plaintif de peur, mais elle resta calme. Le colosse s'agenouilla devant elle et prit ses mains dans les siennes.

« Calme-toi Anikeke, calme-toi. Il est mort... tu es libre maintenant. Pourquoi restes-tu ici dans cet état? »

La jeune femme le regarda, puis regarda les deux inconnus. Elle hésita, puis montra ses avants-bras aux trois hommes. Ils étaient couverts de tattoo, des runes, des glyphes, certaines semblables à celle sur la maison.

« Je suis la gardienne. Je n'peux pas partir. Si je pars, tout est perdu. Il me l'a dit souvent. Chaque fois que j'ai voulu l'quitter. Je ne peux plus partir d'ici. JAMAIS! » Elle éclata de nouveau en sanglots. Ils remarquèrent les cernes noirs sous ses yeux. Elle était triste, mais beaucoup plus calme. Grâce au sort de Selven, elle arrivait à parler, sans trace d'hystérie. Mais sa peine était démesurée, assez pour percer le sort.

Syl n'aurait sur dire quelle était la relation entre l'homme et la femme. Autant le colosse était grand et musclé, autant la femme était menue et décharnée. Il ne voyait pas de grandes similitudes dans leur visage, mais parfois, cela ne voulait rien dire.

Modifié par un utilisateur mardi 10 décembre 2013 17:39:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Barek était consterné et apeuré par les tattoos.

« Mais gardienne de quoi Annik? »

La jeune femme pointa le tapis au centre de la pièce.

« De c'qui s'trouve là! » Les larmes coulaient de ses yeux et sa voix tremblait un peu.

Modifié par un utilisateur mardi 10 décembre 2013 17:42:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Selven regarda les tattoos de la jeune femme en se concentrant et il remarqua qu'ils brillaient de la même aura d'adjuration que les glyphes du mur. Le tapis brillait également de la même aura.

La jeune femme ce calma un peu plus et tenta une explication.

« Dagur... il... il m'a dit que si je partais d'ici, j'allais laisser le mal s'échapper... c'est pour ça que je ne sors plus d'ici depuis longtemps. » Elle regarda Barek avec des yeux de chien battu.

Puis, elle se leva lentement et s'approcha du tapis, qu'elle souleva pour révéler une trappe dans le plancher, une trappe couverte de glyphes. Selven comprit que ce n'était pas le tapis qui était magique.

« Il m'a aussi dit de ne jamais descendre là. »

Elle se mordit la lèvre inférieure.

Annik prit une grande inspiration comme pour rassembler ses idées et s'assit à même le sol de terre battue. Il n'y avait qu'une seule chaise dans la petite maison et il était clair que ce n'était pas à elle.

Cependant, cette petite maison était déjà bien plus que d'autres membres de cette communauté qui s'entassaient à plusieurs familles dans une même maison. Celle de Dagur était manifestement exempte de cette réalité. Peut-être était-ce dû à sa réputation de shaman ou au caractère superstitieux de ses pairs...

Annik semblait se calmer de plus en plus et sa voix était presque neutre lorsqu'elle répondit à Selven.

« Ce n'est pas Dagur qui m'a fait ses tatouages... mais un autre homme dont j'ignore le nom. Pas un habitant des Cairns, ni un Kellid. Tout ce que Dagur a fait, c'est de me tenir les bras pendant que l'homme inscrivait ces symboles dans ma chair à coup d'aiguille. Une réelle torture, mais rien de pire que...  » elle s'interrompit, glissa un regard en coin à Barek qui était rouge de colère et qui serrait si fort les poings qu'il en avait les jointures blanches.

« Ce n'est pas important. Vous m'avez parlé de créature, mais je n'ai pas vu de créature. Je ne sais pas ce qu'il y a dans cette cave, je n'y suis jamais allée. Il n'a jamais voulu que j'y descende. » Elle se frotta inconsciemment la jambe.

« La nuit de sa mort, une femme l'a appelé de la ruelle. Il s'est levé en colère et est sorti voir ce que cette... femme  » elle hésita sur le mot, comme si ce n'est pas le mot qu'il avait employé «  voulait. J'ai reconnu la voix de la femme. Elle était venue quelques mois plus tôt pour s'entretenir de magie et de malédiction avec Dagur. La femme était belle, mais couverte de poussière, probablement une nomade, sa peau avait la couleur de ceux qui passent beaucoup de temps au soleil, un peu comme la vôtre. » dit-elle en regardant Selven, puis elle rebaissa les yeux au sol, comme désolée d'avoir osé le regarder en face.

« La première fois, Dagur avait accepté de l'écouter, car elle lui avait proposé beaucoup d'argent. Mais en conclusion, il n'a pas vraiment pu l'aider et l'a renvoyé. Après son départ, il était très inquiet et... il est sorti et est revenu beaucoup plus tard.

Donc, le soir de sa mort, cette même femme l'a appelé dans la rue, en pleine nuit. Je suis allé à la porte, mécontente, car ce serait assurément moi qui écoperait de la mauvaise humeur de mon mari. La femme se tenait devant Dagur, nue. C'était la même femme, mais sa peau était blanche comme la lune, aussi pâle que ses cheveux. Dagur s'est avancé vers elle, comme s'il était curieux, la main levée vers elle comme pour la toucher. La femme n'a pas bougé et il s'est approché et a posé sa main sur elle, fasciné.

Elle l'a embrassé et j'allais intervenir lorsqu'il a fait un son étrange. Elle s'est reculée, la bouche pleine de sang et a recraché un gros morceau de chair, qui s'est avéré être sa langue, mais je m'en suis rendu compte beaucoup plus tard. La femme lui a fait un sourire mauvais et lui a dit d'une voix maléfique "aujourd'hui tu vas payer ta folie". Elle a levé vers lui une main aux doigts anormalement longs et effilés et s'est mise à le griffer sauvagement, alors qu'il s'étouffait avec son sang.

Et je suis restée silencieusement dans l'embrasure de la porte à la regarder faire... heureuse de sa douleur. »

Elle vaait raconté cette histoire d'une voix calme et neutre. Le sort avait fait effet.

Modifié par un utilisateur dimanche 15 décembre 2013 23:15:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Selven eu un sursaut de surprise. «  Attendez maitre Syl. Ce n'est pas le moment d'être téméraire. Nous ne savons pas ce que font ces runes ou ce qui nous attends dans cette cave. Il serait stupide d'ouvrir cette trappe sans avertir la communauté que nous risquons de mettre en danger.  »

Se tournant vers Barek, «  Barek, aller avertir les hommes de votre milice qui nous a accueillie tout à l'heure. Si une créature surnaturelle se cache ici et que nous ne donnons pas de signe de vie à votre retour, n'hésiter par à brûler cette maison et tout ce quelle pourrait contenir. Annik, rester près de la porte et faite le guet. Peut-être que vos tatouages pourront nous aider mais vous serez surtout utile à Barek lorsqu'il reviendra. Mais si vous m'attendez crier de fuire, prenez vos jambes à votre cou.  »

Puis, se retournant vers Syl, il fait le signe de pharasma sur son ventre et le symbole de Desna sur son front. «  Que Desna nous sourit. Vous pouvez y aller maitre Syl.  »

Selven avait pointer son arbalète sur l'entré de la cave. Lorsque rien ne se produisit, il laissa échapper un petit soupir de soulagement. Le danger était encore probable, mais au moins il n'était pas immédiat. Il fit une petit prière a Desna, «  O grande Dame, envoyez-nous la lumière de cynosure pour nous éclairé dans les recoins sombres de ce monde  », en touchant son carreau d'arbalète qui commença à émettre de la lumière comme une torche.

Oraison: Lumière

Il mit ensuite un genou à terre et visa le sol enténébré de la cave.

Même s'il aurait aimé voir surgir de nulle part une créature à combattre, Syl écoutait avec satisfaction sa fréquence cardiaque augmenter progressivement tandis que l'adrénaline se déversait dans ses veines.

Pas de précipitation...

Il aurait aimé foncer tête baissée, mais il était plus prudent de s'assurer que le passage n'était pas piégé...

Incantation de Détection de la Magie suivi d'une inspection en règle du couloir:

• Perception : 1d20+7 donne [2] + 7 = 9