Gezh restait en retrait. Observateur et inquisiteur, il regardait attentivement les réactions des gardes. La gêne de Sterenn était palpable. Ces histoires de brigands éveillaient d'autant plus sa méfiance.

Pourquoi de simples vigiles feraient preuves d'autant de curiosité ? Pourquoi ne seraient-ils pas au courant ? À quoi rimaient ces regards ?

« Comme je vous l'ai dit, mon père est décédé il y a à peine quelques jours... Cela s'est apparemment passé dans la zone entre l'ancienne et la nouvelle frontière. Pour le comment, je n'en sais rien... Mais vous savez comme moi que les orcs peuvent parfois se montrer plus coriaces que prévu. Ils feraient mieux de ne pas croiser mon chemin hors de leur territoire en tout cas. »

Sterenn ne pouvait rien dire des marques trouvées sur le corps de son père, elle l'avait juré à Gladys et elle n'en parlerait pas. Elle pensait de moins en moins que les orcs fussent coupables mais ce n'était en fait pas non plus ce qu'elle avait dit. La jeune femme restait le plus vague possible pour ne pas être obligée d'inventer des bobards et espérant sans trop y croire que cela s'arrêterait là.

Sterenn n'aimait pas du tout le manière dont ce garde essayait d'outrepasser ses fonctions sans s'en expliquer le moins du monde bien qu'il sache maintenant qu'il s'adressait à un sous-officier..

« Hrm... Votre requête m'étonne. L'officier en poste est il présent? C'est logiquement de lui que doit émaner ce genre de requête, ainsi que l'éventuel document de délégation d'enquête. Je comptais en fait remettre un rapport de ce type à ma hiérarchie qui déciderait alors quels devaient être les autres destinataires éventuels. »

La jeune femme n'avait aucune envie de donner une parole qu'elle ne comptait pas honorer sans en savoir plus. Elle ne parvenait pas à comprendre ce qui se passait ici.

Modifié par un utilisateur lundi 24 mars 2014 16:41:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gringalet, à l'arrière du groupe, était maintenant sur que quelque chose clochait. Il montra du doigt la caporale, et prononça un mot étrange, qu'il essaya de camoufler par une quinte de toux.
Il chuchota ensuite tout bas, et Sterenn l'entendit comme si il parlait normalement juste à coté d'elle.

• Bluff pour cacher le sort : 1d20+6 donne [5] + 6 = 11

Lorsque Gringalet incante son sort, les soldats se raidissent tous les deux. Celui de gauche s'exclame sur un ton inquiet :

« Mais qu'est-ce que vous faîtes ??? »

Il regarde le gnome, l'air pas vraiment rassuré, sa main se resserrant sur sa hallebarde. Voyant que rien ne se produit, il se détend quelque peu, mais reste sur ses gardes.

« Hem euh oui caporale, vous pouvez passer. »

Il jette quelques coups d'œil nerveux vers la caserne, tandis que son compagnon jette un regard noir à Sterenn sans rien répondre.

A ce moment, la porte de la caserne s'ouvre pour laisser sortir une femme d'une quarantaine d'années, à la peau hâlée et aux cheveux d'un noir de jais. Elle est vêtue d'un harnois, et porte une belle hallebarde à la lame argentée, ainsi qu'une arbalète lourde accrochée à la ceinture. Elle est accompagnée de deux soldats portant comme leurs collègues une cotte de mailles, une hallebarde et une arbalète lourde. Ils s'avancent tous les trois vers vous, sans hâte.

Le premier soldat blêmit et se met au garde à vous, jetant un regard suppliant à Sterenn, tandis que le second se contente de se redresser pour la forme.

Gezh se faisait discret, et laissait les personnes initiées aux procédures martiales se risquer à parlementer. Il lança un regard curieux et amusé vers le gnome qui venait de se risquait à incanter alors que la situation était déjà tendue. Son esprit analysa les gestes du gnome, son esprit tenta d'y voir des schémas familiers - autant pour se divertir de cette situation dont la tournure très militaire lui était plutôt étrangère que par réflexe.

Il tourna son regard vers la nouvelle arrivante et scruta par dessus ses petites lunettes la tournure des événements.

Alors que la femme s'avance vers vous, vous distinguez sur son épaulette le symbole d'une tour surmontée d'un œil - le même symbole que portent les soldats face à vous. Elle arrête son regard sur Lars, et le fixe tout en continuant à s'approcher de vous. Elle fronce les sourcils, comme quand on fait un effort pour se remémorer un souvenir, et c'est sur un ton incertain qu'elle lui adresse la parole : « Lars ? »

Modifié par un utilisateur mardi 25 mars 2014 15:51:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gringalet chuchota brièvement par l'intermédiaire de son sort :

Un charmant sourire retrousse les lèvres de la femme, visiblement à la grande stupeur des gardes.

« Je vais bien, je te remercie... Je ne t'ai pas vu depuis des années ! Je me doutais que tôt ou tard tu quitterais le village. Paysan, c'est pas fait pour toi ! Depuis tout petit tu as trop la bougeotte ! Mais que viens-tu faire ici ? »

Elle jette un regard circulaire sur votre petit groupe, et continue son inspection en regardant les deux gardes qui vous ont accueilli. Avant que Lars ne puisse répondre, elle rajoute :

« Excuse-moi... »

Son visage se ferme, et c'est sur un ton sec et sans appel qu'elle parle au garde de droite.

« Thompson ! Allez changer immédiatement votre tenue pour une autre propre et bien ajustée. Nous en reparlerons dans mon bureau tout à l'heure. Exécution soldat ! »

Sans attendre de réponse de sa part, elle reporte de nouveau son attention sur vous, de nouveau souriante.

« Je t'écoute mon petit ! »

Le garde se contente de grommeler ce qui vous semble être un "oui lieutenant" boudeur, et se dirige vers la caserne. Son acolyte ne bouge pas d'un pouce, toujours au garde à vous, comme tétanisé par la présence du lieutenant.

Modifié par un utilisateur mercredi 26 mars 2014 01:49:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Elle sourit à la dernière remarque de Lars, et tourne son regard vers Sterenn. Alors qu'elle s'apprête à lui parler, elle lève les yeux au ciel et soupire, l'air agacée, avant de s'adresser au garde de gauche.

« Barcoli, vous cherchez à imiter une statue au garde à vous ou vous comptez bouger à un moment ou un autre ? » Elle le regarde intensément, et le soldat déglutit péniblement. Elle fronce les sourcils et pince ses lèvres en une moue mécontente. « Vous, vous avez quelque chose à vous reprocher. Allez m'attendre dans mon bureau et préparez-moi une histoire convaincante à me raconter. » Elle fait signe aux deux gardes qui l'accompagnaient. « Remplacez-les. »

Elle s'intéresse enfin de nouveau à Sterenn, son visage ayant retrouvé son sourire, comme si rien ne s'était passé.

« Sterenn donc... Vous êtes la chef de ce petit groupe hétéroclite ? » dit-elle en englobant du regard votre groupe. Une brève seconde passe, puis elle rajoute : « Allons discuter dans le salon si vous le voulez bien. Un petit rafraichissement vous fera sûrement plaisir après avoir autant marcher, n'est-ce pas ? »

Elle fait un ample geste du bras, vous invitant à avancer vers la caserne.