Jortok suit également sans faire de commentaire. Il a bien sûr remarqué le relâchement de la discipline et les efforts du lieutenant pour y remédier, mais exprimer son étonnement en public serait d'un extrême mauvais goût.

« C'est vrai qu'il commence à faire soif. »
Le gnome suivit le mouvement, un peu plus rassuré qu'avant.

Le lieutenant vous accompagne jusqu'à la caserne, ouvre la porte, entre, puis s'efface pour vous laisser pénétrer à votre tour dans le bâtiment. Alors que vous vous amassez dans l'entrée, elle referme la porte derrière vous. De chaque côté du couloir se trouvent plusieurs portes fermées, tandis que face à vous, un escalier prenant la moitié du couloir monte à l'étage. Elle vous devance en empruntant celui-ci, tourne à gauche arrivée à l'étage, ouvre une nouvelle porte, et vous laisser pénétrer dans une pièce d'environ 25m². Cette pièce est meublée d'une douzaine de fauteuils positionnés en cercle autour d'une grande table ronde. Au fond de la salle se trouve une carte de Dernier-Rempart épinglée au mur. Sur la droite, un buffet en bois massif prend une bonne partie du mur. Tous le mobilier est assez simple, mais robuste.

« Je vous en prie, prenez place. » Elle vous désigne les fauteuils tandis qu'elle se dirige vers le buffet. « Je suis le lieutenant Erika Taylor, en charge de ce poste de garde. En temps normal, je ne serai pas intervenue sur le passage de voyageurs et vous aurais laisser continuer votre route, mais compte tenu des derniers évènements, je me dois de discuter un peu plus en avant avec vous. Mais avant d'aller plus loin, j'aimerais savoir ce qu'il s'est passé avec mes soldats ? Et plus particulièrement avec Barcoli. Je tiens à comparer ce qu'il a à me dire avec votre version de l'histoire. »

Elle a sorti pendant ce temps deux bouteilles de bières et deux bouteilles de vin, ainsi qu'un verre par personne.Vous reconnaissez les bières et vins qu'on sert classiquement dans les tavernes : une bière blonde douce, une bière brune amère, un vin corsé et épais, et un autre assez léger, plus souvent consommé par les femmes.

« Vous prendrez quoi ? »

Nexus fait se coucher Toutou dans un coin de la pièce avant de s'asseoir sur un des fauteuils, trop grand pour elle.

Modifié par un utilisateur jeudi 27 mars 2014 14:34:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sterenn n'était pas habituée aux manœuvres encourageant la délation. Ce n'était pas comme ça que ses supérieurs inspiraient le respect. Néanmoins, la jeune femme se débrouillait toujours pour ne mentir que si elle en ressentait la nécessité. Elle essaya donc encore une fois de répondre sans trop de détails. Il n'était pas facile de louvoyer ainsi avec la vérité mais il semblait de plus en plus probable à Sterenn que le lieutenant Taylor ne soit pas d'une partialité à toute épreuve avec ses hommes.

« Et bien, le soldat Barcoli était sur le point de nous laisser passer, lieutenant. Simplement, il a montré de l'intérêt pour ce que je pourrais trouver au sujet de ce qui m'amène, c'est-à-dire le décès de mon père, le capitaine d'Orberoc. »

Modifié par un utilisateur jeudi 27 mars 2014 17:48:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Baronne... Le lieutenant Taylor avait donc déjà du croiser mon père ou en entendre parler. En soi, ça ne veut rien dire de plus.



« Merci lieutenant. Puisque vous le mentionnez,je serais évidemment reconnaissante si vous pouviez me donner les informations que vous avez. J'imagine qu'il n'y a rien de plus que ce qu'on m'en a déjà dit, à savoir que mon père et son escouade ont été retrouvés morts dans la zone entre l'ancienne et la nouvelle frontière. Mais il y a toujours deux disparus, c'est bien ça? Et j'imagine que tout recoupement d'informations est bon à prendre. »

Sterenn ne pouvait absolument pas parler des ruines ni de magie noire aux autres militaires sans risquer de se compromettre si cela venait aux oreilles de sa hiérarchie. Elle s'en tenait donc une fois de plus au strict minimum.

Gezh déclina la boisson d'un simple signe poli de la main. L'alcool était banni de son régime alimentaire et il ne faisait aucune entorse à ce principe. Même lorsque l'usage ou le protocole semblaient l'y forcer.

« Non je vous remercie, je prendrais juste un peu d'eau si vous en avez. »

Il écouta ensuite avec attention la conversation entre Sterenn et le lieutenant Erika Taylor. Il nota mentalement ce nom dans un coin de sa tête. Il tenta de resituer les deux interlocutrices ainsi que le père de Sterenn en fonction de la hiérarchie militaire - histoire d'évaluer les rapports de force.

Ses mains étaient croisées derrière son dos - ce dernier le faisait souffrir lorsqu'il restait debout sans marcher - son visage se colla pratiquement à la carte. Il adorait les cartes. Il adorait encore plus les cartes militaires du fait de leur précision et en oubliait même leur utilité belliqueuse. Il tenta de récolter toutes les informations utiles qu'elle pouvait lui apporter.

Modifié par un utilisateur samedi 29 mars 2014 10:57:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le lieutenant acquiesce à la demande de Gehz. « Je dois bien avoir ça... » Elle retourne au buffet, qu'elle ouvre à nouveau et en ressort une carafe en terre cuite remplie d'eau. Elle lui sert un verre, puis pose la carafe sur la table. « Personne d'autre n'a soif ? »

Après d'éventuelles réponses, elle reprend la conversation. « Comme je vous l'ai dit, je n'ai malheureusement pas d'autres informations sur le sujet. Je dirais même qu'on nous a fait comprendre de ne pas chercher à en avoir d'autres... » Elle se sert un verre de bière brune et boit une gorgée. « Nous sommes des soldats, nous obéissons. Du moins pour la plupart... » Ce disant, elle jette un regard du côté de la porte. « Mais je ne serai pas fâchée que quelqu'un éclaircisse cette affaire. J'aimerais bien savoir au moins si on doit s'inquiéter d'une autre menace... » Elle pose son verre et se met à arpenter la pièce. « J'en viens donc aux mises en garde. La région n'est pas sûre, vous le savez déjà probablement. Entre les orques qui mènent régulièrement des petites incursions et qui se massent aux frontières - dont vous serez proches en allant là-bas - et les bandits qui profitent que nous soyons occupés ailleurs, vous devrez être sur vos gardes. Et si je parlais d'une menace supplémentaire, ce n'était pas des paroles en l'air. La frontière - l'ancienne comme la nouvelle - a toujours eu son lot de disparus, généralement des prisonniers faits par les orques. Mais ça présuppose qu'une attaque orque ait eu lieu le jour même. En écoutant des rumeurs courant au sein du peuple, et en recoupant plusieurs informations, j'ai constaté que ce n'était pas toujours le cas. Alors je me pose la question : qui a fait disparaître ces civils, si ce ne sont pas les orques qui les ont fait prisonniers ? La hiérarchie m'a répondu que ça concernait un trop petit nombre de personnes pour motiver une enquête sur le sujet, nos forces étant déjà suffisamment mobilisées. » Elle vous regarde tour à tour. « Je ne vous demande pas d'enquêter sur le sujet, vous avez vos propres objectifs, et je m'inquiète peut-être pour rien. Mais soyez attentifs, et si vous remarquez quoi que ce soit abondant dans le sens de ma théorie, je vous serai reconnaissante de m'en informer. »

Modifié par un utilisateur samedi 29 mars 2014 21:45:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le lieutenant pointe de nouveau la règle en bois sur la carte et nomme trois villages.

« Le village le plus proche, à l'ouest d'ici, se nomme La Brèche. C'est le premier village à avoir vu le jour au sein de la nouvelle région. Le second est un peu plus au nord, à mi-chemin entre l'ancienne et la nouvelle frontière, dans la prolongation de la frontière qui sépare l'Ustalav de Dernier-Rempart. Il se nomme L'Avancée Écarlate. Le dernier, Belle Espérance, se situe dans le nord de la nouvelle région, presque à la jonction de la nouvelle frontière avec celle de l'Ustalav, proche du lieu où votre père a été retrouvé. »

Elle vous raccompagne jusqu'en bas de la caserne, et alors que vous êtes encore hors de portée d'oreilles des gardes, elle rajoute, après vous semble-t-il avoir longtemps hésité :

« Il y a deux semaines, une attaque de brigands a eu lieu sur Belle Espérance. Contrairement aux attaques "habituelles", ils ne se sont pas contentés de piller. Trois morts ont été à déplorer, et tous ont été énucléés. » Elle hésite à nouveau, jetant un œil au dessus d'elle en direction de la fenêtre. Son ton se fait dur et vous pouvez lire dans son regard une colère froide et de la détermination. « Parmi les victimes, il y avait la future femme de Thompson. Il devait l'épouser cette semaine. Si jamais vous êtes amenés à les affronter, n'ayez aucune pitié. Et si vous n'êtes pas de taille, si au moins vous parvenez à savoir où je peux les trouver, je m'en occuperai moi-même. »

Elle vous laisse ensuite poursuivre votre route. Vous passez les grandes portes et vous retrouvez dorénavant dans la nouvelle région.

Vous pouvez intervenir à n'importe quel moment avant votre sortie de la caserne ou du poste de garde, sinon je vous laisse décider de votre route.

Lars salua l'officier d'un geste de la main et plus tard quand Sterenn demanda leurs avis il répondit avec sa bonne humeur habituelle« C'est vous qui choisissez, vous avez les éléments et les renseignements qu'on vous a fourni, tous ne sont pas exact, autant essayer d'en confirmer une partie. »