Alors que Serlace essayait de récupérer un temps soit peu, il vit Syl se ruait sur lui avec une étrange lueur dans le regard. Il se doutait qu ce n'était pas le Syl qu'il avait rencontrait. Celui-ci était plus dangereux. Serlace ressentit de l'effroi. Il ne voulait pas mourir, pas comme ça. Surtout qu'il n'aurait jamais le temps de riposter.
Et alors que Syl enfonça ses griffe dans sa poitrine et se dit que sa dernière était venu, il constata avec surprise que ses plaies s'étaient légèrement refermé et qu'il allait mieux.
Il se relava et fit un signe de tête de remerciement en direction de Syl mais on pouvait lire dans son regard différentes émotions. De la reconnaissance, un peu; de la stupeur, beaucoup et énormément de méfiance.
Il se tourna vers les autres avec son épée en main, tout en surveillant Syl du coin de l'oeil et s'empressa de rassurer tout le monde.

« Je vas mieux. Bien que cette méthode de guérison soit pour le moins ... brutal, je vais mieux.
Concentrons-nous plutôt sur l'origine de notre venue ici. »

Et alors qu'il disait ça, il se remit à penser à cette voix qu'il avait entendu et essaya de l'identifier et de la rappeler.

Serlace tenta de rappeler la voix à lui, sans succès. Il n'arrivait pas à se souvenir où il l'avait entendu.

Le grenier était maintenant entièrement vide. Il ne restait qu'eux et de vieilles caisses poussiéreuses.

Alors même que Syl reniflait par terre les débris, ceux-ci disparurent sous ses yeux.

Faerthurin observa le phénomène avec un certain effroi. Il venait de faire une connexion.

« Il faut se dépêcher les amis. Nous sommes dans des souvenirs, bientôt la scène va changer, mais nous n'avons toujours pas trouvé la malédiction, seulement ses gardiennes...

Il nous faut vite trouver l'objet de la malédiction, je crois que ce sera une poupée, mais je n'en suis pas certain. Mais surtout, je ne sais pas où nous la trouverons. » Il finissait à peine de parler qu'il était déjà en train de se diriger vers l'escalier.

Le MJ vous dit que l'indice pour trouver cet objet se trouve dans les pages précédentes...

Modifié par un utilisateur mardi 9 décembre 2014 17:21:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Faerthurin allait descendre l'escalier lorsque son soucis du détail l'incita à balayer la pièce du regard en s'aidant de la magie.

Aidé par les autres, il souleva même les draps qui recouvraient les caisses, mais tout lui semblait magique. La nature même de l'endroit était problématique dans cette optique.

Leur recherche du grenier ne fût pas concluante.

Ils descendirent donc tous dans la chambre de la petite fille.

Là, ils y trouvèrent le coffre dans sa flaque de sang, le sien et celui de Gabrielle. En le touchant du pied, Serlace se rendit compte que les débris du coffre étaient mous et organiques, donc pas un coffre.

Là aussi tous les débris de poupée avaient disparus. Tout ce qu'il restait dans cette pièce qui avait semblée si bien conservée la première fois était des murs auxquels pendaient un vieux papier peint rose, et des meubles dans divers états de décrépitudes... la belle allure de la chambre avait-elle été une simple illusion provenant de la malédiction ou de la créature qui ressemblait à un coffre? Un appât?

Modifié par un utilisateur jeudi 11 décembre 2014 00:17:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Narir se concentra et fit une récapitulation de tout ce qu'il ce rappelait depuis l'entré dans le manoir...

« Une poupée..., vous souvenez-vous, lorsque nous sommes entrés, pendant un bref moment nous avons vu le manoir dans toute sa splendeur et il y avait une petite fille qui montait l'escalier avec une poupée dans les mains, je suis prêt à parier que c'est cette poupée que nous cherchons! Elle devrait donc se trouver sur l'étage que nous sommes... enfin, je crois! »

Malgré les explications de Faerthurin, Serlace était toujours perdu avec toute cette magie. Il avait juste compris qu'il fallait trouver une poupée et la détruire. Comme s'ils n'avaient pas eu affaire à trop de poupées ces temps-ci. En tout cas, une fois sortit d'ici, le premier qui lui parlera de poupées, il lui enverrai une droite.

Mais il avait eu une formation militaire et elle reprit vite le pas.

« En ce cas, vaut mieux se séparer pour couvrir plus de distance et avoir plus de chance. Je ne dis pas chacun dans son coin mais par groupe de deux.
Le premier qui trouve la poupée hurle pour appeler les autres, idem en cas de difficulté. Vu mon état, il vaut mieux qu'Arken m'accompagne. Vu sa prestance précédemment, je pense que c'est la plus apte à gérer une quelconque difficulté et puis on ne se gênera pas mutuellement. »

Les aventuriers se séparèrent donc. Narir partit en courant derrère Syl.

Ils étaient toujours à l'étage de la chambre de la petite fille.

Faerthurin décida qu'il préférait de loin la compagnie de Serlace et d'Arken à celle de Syl. Si Narir souhaitait l'accompagner, grand bien lui fasse. De plus, si chaque groupe avait un adepte de la magie et des connaissances se serait parfait et la famille de Narir était reconnue pour tous les mages illustres qui la composait.

Voyant que Syl avait l'intention de faire tout l'étage, les trois autres descendirent au rez-de-chaussée. Les marches étaient toujours en aussi mauvais état et ils durent faire preuve d'agilité pour les descendre, ce qui causa bien des douleurs à Serlace.

Ils commencèrent alors à faire le tour des pièces une à une, cherchant quelque chose qui sortait de l'ordinaire, voire une poupée. Mais le temps pressait. Le décor autour d'eux commençait presque à se dissoudre. La scène des souvenirs allait changer et ils allaient perdre leur occasion.

Faites-moi un jet d'intelligence, un jet de connaissances de la noblesse et un jet de perception SVP.

Serlace avait tourné la tête de côté en observant le mur et avait tendu une main incertaine dans sa direction.

Tous ceux qui sont rendus au rez-de-chaussé peuvent faire un jet de volonté.

Narir, Faerthurin et Arken regardèrent Serlace tâter le mur avec une bonne mesure d'incompréhension.

Autour d'eux, le décor finissait de changer.

Ils se retrouvèrent tous, y compris Syl, dans la cours du manoir.

Eümir était en train de plonger la tête de la poupée qui avait attaqué Eliana dans un sceau d'eau, comme pour la noyer, mais à côté d'eux, c'est Eliana qui s'étouffait. Eümir ressortit la poupée en jurant et Eliana vomit des gerbes d'eau.

Kalver, Guillaume et Gabrielle firent une grimace de commisération.

Eümir tenait solidement la poupée meurtrière qui se débatait et tentait de le griffer.

« Je crois que nous pourrions l'enterrer dans un endroit sûr, en lui laissant de l'air pour qu'Eliana puisse respirer. Cette malédiction dépasse de loin mes connaissances. » Kalver hocha de la tête pour donner son assentiment.

Dans ses mains caleuses de guerrier, Serlace tenait fermement une poupée en porcelaine inerte de très jolie facture et d'une grande finesse.

Modifié par un utilisateur jeudi 18 décembre 2014 20:01:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Comme aucun de ses compagnons ne semblaient avoir une opinion, Serlace serra la main sur la tête de la poupée et celle-ci éclata sous la pression.

Lorsque la tête de la poupée éclata, le paysage autour d'eux se peignit de rouge, comme si le ciel lui même saignait abondamment.

Il se retrouva avec des éclats de céramique dans les mains et le corps de chiffon qu'il s'empressa de découper avec sa dague.

Un point noir apparu alors dans le ciel et se propagea comme une goutte d'encre du Tien Min dans de l'eau.

Ils se retrouvèrent alors tous dans le noir le plus complet.

Puis les planches de la scène apparurent de nouveau sous leurs pieds. Une lumière éblouissante les éclaira. Devant eux, la grande salle de l'opéra, pleine d'ombres les applaudissant dans une ovation debout.

De nombreux fils noirs partaient des mains de Serlace et rejoignaient chacune des ombres. Ces ombres représentaient des femmes et des hommes bien habillés, mais aux traits indistincts.



Puis les ombres disparurent une à une et les fils noirs aussi.

Les compagnons étaient maintenant seuls sur la scène d'un opéra vide.

En haut des marches, une double porte s'ouvrit et un homme entra, descendant d'un pas décidé vers la scène. C'était Eümir, le regard dur et l'air grave.

« Mes amis, grâce à vous, je me souviens enfin. Vous m'avez libéré. Merci. Vous pouvez sortir maintenant. » Il regarda Serlace d'un air préoccupé.

« Ici, je ne peux pas vous guérir mon bon Serlace, mais si vous avez quelque chose pour vous aider, je vous conseille de le faire avant de sortir, qui sait ce qui se produirait si vous reveniez dans votre corps dans ce triste état. »

Il posa délicatement les doigts sur le bas de la mâchoire de Serlace et les retira plein de sang. Le sang coulait des oreilles de Serlace, de son nez et de ses yeux.

Modifié par un utilisateur lundi 5 janvier 2015 01:01:44(UTC)  | Raison: Non indiquée