Regardant la vase, Maelangol répondit.
« J'ai aucune idée de quoi en faire, donc je passe mon tour. »

Puis il salua l'arrivé d'argus.
« Ben, le vent qui nous à réuni, c'est rose, et pour les détails, elle sera plus à même que moi de les fournir. »

Rose fit une moue dégoutée en voyant que la transaction pour l'achat de la vase avait finalement abouti. Elle n'adorait pas les limons et ne les approchait qu'en cas de nécessite, comme par exemple obtenir une bonne note au cours de "Composés et substances vivaces".

« Le vent? Et bien, le vent de la fortune! Ne me dites pas que vous avez déjà tous des projets d'avenir sur le feu, que vous avez trouvé le boulot rêvé ou que vous serez riche, puissant et suintant de connaissances magiques à l'envi dès demain, je me trompe?

Alors je vous explique le topo : vous savez peut-être que je fais partie des apprentis mages diplômés qui souhaitent se lancer un jour dans le commerce. Or, pour obtenir les fonds pour monter une boutique, il faut de l'argent, et plutôt plus que moins! Maelangol, quelques amis et moi-même avions donc décidé de nous mettre en quête de petits boulots mais comme les autres ont eu un gros contre-temps - qui n'est pas le sujet de cette conversation d'ailleurs - on s'est dit que d'autres camarades de classe seraient peut-être intéressés par un boulot rémunéré afin de financer leurs projets futurs. »

Rose s'interrompit un instant, reprit son souffle, car elle avait l'habitude de parler d'une traite, ses mots suivant le fil de sa pensée avec un décalage d'à peine quelques centièmes de seconde. Avec un sourire charmeur, la jeune femme reprit :

« Figurez-vous que c'est totalement par hasard, en faisant des recherches sur d'antiques artefacts à la recherche desquels partir, que je suis tombée sur le journal intime d'un gnome éclaireur nommé Manfrey Parchefouine. Celui-ci était tombé il y a maintenant un certain temps - voire un temps certain qui se compte en décennies - sur un trafic de substances alchimiques. Si son journal, par ailleurs tout à fait inachevé, se trouvait dans l'une des bibliothèques de notre chère académie, c'est qu'il y avait peu de chance que le malheureux ait survécu bien longtemps à sa découverte. Après quelques investigations, j'ai découvert l'un des vieux amis du gnome, un mage diplômé de l'académie - bien que moins fraîchement que nous - qui réfléchit en ce moment-même à la possibilité de nous rémunérer pour l'enquête. Etant donné que celle-ci pourrait s'avérer dangereuse et chronophage, je me suis dit que nous pourrions trouver quelques camarades intéressés par un travail rémunéré. »

Rose oublia de mentionner, et ce sans aucune malice, qu'elle avait en fait proposé les services de toute une équipe au vieux mage éclaireur et que les majeure partie de cette équipe se trouvait actuellement en indisponibilité plus ou moins temporaire.

Elle lança des regards interrogateurs à ses condisciples afin de scruter leurs visages en quête d'une ou l'autre marque d'intérêt.

Modifié par un utilisateur mardi 22 avril 2014 14:16:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le limon dans son pot, quand Nekahan l'appelle par son nom, semble réagir. Des bulles apparaissent à sa surface et sa masse semble tourner un peu sur elle-même.

« Pour les objectifs de la quête, je pense qu'il y a un peu tout ce que tu as cité avant, Argus, Tant qu'on y trouve notre compte. Si en plus ça sert une bonne cause, c'est tout bénef. »

Rose avait fini la soirée à l'auberge avec ses camarades. Comme Maelangol, elle était d'avis que même s'ils étaient engagés pour savoir ce qui était arrivé à Parchefouine, leurs découvertes sur le trafic - s'il y en avait - pourraient certainement être exploitées à bon escient. A celà, il fallait ajouter le fait de se faire bien voir par une société d'explorateurs et d'aventuriers qui pourraient avoir d'autres missions à leur confier et devenir plus tard de fidèles clients d'une boutique d'objets magiques. Mais là, Rose s'emballait quelque peu.

Le lendemain, elle avait donné rendez-vous à ses nouveaux "collègues" sur une place non loin du quartier général des éclaireurs. Elle leur présenta le vieux mage Carzès, employeur potentiel, et mordu de vieux tomes, comme elle.

« En effet, je vous présente Maelangol, Nekahan et Argus. Bien que possédant tous notre diplôme de mage, nos compétences sont variées et se complètent plutôt bien. »

Réalisant que ce n'était peut-être pas exactement un entretien d'embauche comme ceux auxquels on les avait (mal) préparés, Rose s'interrompit, se racla la gorge et reprit :

« Si vous souhaitez que nous fassions la lumière sur cette sombre affaire et sur le décès de votre ami, nous nous y emploierons. »

Rose ne mentionna pas tout de suite l'aspect monétaire, elle comptait attendre que Carzès en parle de lui-même.

Harjlak avait bien reçu le message de son ancienne collègue de l'école de magie. Il ne faisait pas de doute qu'il répondrait favorablement. Mais par négligence, il prit du retard dans ses préparatifs pour partir pour "l'aventure", comme l'insinuait le message. Quand il se mit en route, l'humain ne doutait pas que l'heure de son arrivée serait tardive. Plus que tard, le jeune magicien arriva tôt le lendemain. Le rendez-vous était fixé dans une auberge, il semblait donc qu'il était prévu d'y passer la nuit. Harjlak espérait pouvoir les rejoindre avant leur départ.

Lorsqu'il arriva le matin à l'auberge, il dut que constater que ses anciens compagnons s'étaient montrés très matinaux. Par chance, l'aubergiste lui fournit les indications nécessaires pour les rattraper.

Il sorti donc et se lança au pas de course à travers la ville, jusqu'à la loge des éclaireurs. Quand il arriva sur place, il se hâta de rejoindre ses confrères et soeur. Enfin il était arrivé.

« Salut tout le monde. Désolé pour mon retard, je n'ai pu arriver que ce matin, mais me voilà fidèle au rendez-vous! »

Puis Harjlak se tut pour se fondre dans le groupe et prendre au vol la conversation.

Modifié par un utilisateur samedi 26 avril 2014 18:18:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le vieux bibliothécaire grimace en écoutant Argus parler.
« Je ne sais pas si c'est une bonne idée de vous séparer... Certes, les contrebandiers ont dû déserter les lieux il y a des années, mais qui sait ce qui se trouve là-dessous ? Je m'en voudrais beaucoup s'il vous arrivait quelque chose de grave et que vous soyez trop peu pour y faire face... »

Le vieil homme semble rassuré par les propos de Rose et lui rend le journal original.

d'autres choses à demander ? Que faites-vous maintenant ?

De ce qu'il avait entendu, Harjlak n'avait pu apprendre grande chose. Seul point important, il faudrait aller dans les égouts. Cette première nouvelle peu ragoûtante n'enchanta guère le mage.

Mmm, aller barboter dans la melasse de toute une ville, quel Regal! En plus c'est courant que c'est l'endroit où tous les mages jettent les résultats de leurs expériences qui tournent mal.

L'humain n'était pas du genre à se défiler, mais la tâche n'avait pas l'air aisé. La prudence serait de mise.

Pour face à la situation, il lui fallait d'abord obtenir toutes les informations auprès de ses compagnons:

« Alors, qu'ai-je raté, quelqu'un peu me résumer pourquoi sommes nous ici et ce que l'on dois faire? »

Un peu surpris de l'excès de prudence de ses compagnons, mais ne leur en tenant pas rigueur, Argus réfléchit à la meilleure suite à donner à cette affaire. Avant de partir, il demanda au vieux gnome
«  Vous parliez de marques arcaniques, avez-vous plus de détail à ce sujet ? Une forme ou un dessin peut-être ?  »

Argus ne prête que peu d'attentions à l'homme qui parle à son pot de vase, il avait appris à ne plus s'interroger sur ce genre de bizarreries plutôt communes à la sortie d'une école de mages.
Après la réponse de l'homme, il s'adressa à ses compagnons.

«  Eh bien, le projectile magique est dans notre camp il semblerait. Par quoi commencerions-nous ?
Je propose que, pour l'expédition égouttière, nous réfléchissions plus avant à ce qu'il nous faut là dessous pour rendre la recherche la moins nauséabonde et déplaisante possible. Je peux déjà nous forger quelques pince-nez pour l'odeur!  »