Alors que le soleil baigne Pointesable depuis l'azur, tandis que de lourds nuages se rassemblent au loin dans les terres, la ville se réveille avec un air de fête dans les rues, inconsciente des éventuels dangers planant sur elle.

Les miliciens ont été rassemblés, armés et postés à divers postes, mais rien ne pouvait faire annuler le festival attendu toute l'année et l'inauguration tant attendue de la nouvelle cathédrale de Pointesable. Des dignitaires de toute la Varisie, et surtout de Magnimar, sont présents pour cette occasion et la ville a revêtu ses plus beaux atours.

La foule est déjà dense en début de matinée, les habitants, les varisiens et tous les visiteurs se pressent dans les rues, vers les stands et les petites bandes musiciens et de danseurs. Le théâtre de Pointesable a ouvert ses portes à tous et aux musiciens volontaires, tandis que les tavernes, auberges et restaurants de la ville ont monté des stands sur la place de la cathédrale, distribuant gratuitement des mets délicieux à tous. Si tous les stands sont assaillis, celui du Dragon Rouillé de la belle Ameiko Kaijutsu semble le plus bondé.

La foule se concentre pour l'instant sur l'esplanade de la cathédrale, pour les discours d'ouverture du festival, tandis que les derniers préparatifs des nombreux stands et concours organisés en ville s'achèvent.

Bientôt, sous un tonnerre d'applaudissement, la Maire de la ville, Kendra DEVERIN, monte sur l'estrade et, levant haut les mains, réclame le silence.


Arborant un large sourire, elle observe quelques instants les personnes rassemblées puis, lorsque le silence vient enfin, elle prend la parole.
« Bienvenue à vous tous, habitants de Sandpoint et visiteurs.
Comme la plupart d ́entre vous le savent, je suis Kendra Deverin, et je suis très fière en ce jour de servir Sandpoint en tant que bourgmestre. »

La foule applaudit quelques secondes, avant de laisser Kendra Deverin continuer.
« C ́est magnifique de voir que vous êtes venus si nombreux pour célébrer la construction de notre nouvelle cathédrale. Je voudrais remercier ceux qui ont fait le voyage jusqu ́à notre cité pour prendre part à cette célébration et souhaiter qu ́ils passent un séjour agréable, tout spécialement s ́il s ́agit de leur première visite.
Aux habitants de Sandpoint maintenant, ... mes concitoyens, je vous dis merci.
Merci de venir vous réjouir avec nous,
merci d ́avoir rendu cette fête possible,
et merci d ́avoir gardé notre ville forte au cours des dernières années. »

Elle scrute la foule des yeux quelques instants avant de proclamer
« Je vois que même Larz Rovanky est parvenu à s ́éloigner de son atelier pour cette occasion ! Par Desna, c ́est presque miraculeux ! »
ce qui cause un rire général dans la foule.

Une fois le silence revenu, Kendra fait un signe à l'imposant Shoanti arborant un tabard aux couleurs de la ville et termine « Sans plus vous faire attendre, je laisse la parole au Prévôt Belor Cigüe, pour quelques recommandations de dernière minute. Profitez pleinement de ce festival, mes amis ! »


Le massif combattant, qui a conservé une expression neutre, presque grave, tout au long du discours de la bourgmestre,
s’avance sur le podium.
« Merci, chère bourgmestre.
Même au cœur de cette célébration, n ́oublions pas les événements tristes dont la reconstruction de la cathédrale est une conséquence. Et n ́oublions pas non plus les nombreux amis et parents qui furent perdus il y a de cela cinq ans.
Je voudrais que nous fassions tous silence pendant un court moment en leur mémoire.  »

Un silence de plomb tombe sur la foule. Le Prévôt ne semble clairement pas être un amuseur public ou être d'humeur à plaisanter. Il continue après quelques secondes.
« Tout en nous souvenant de ces événements, soyons également attentifs à ne pas les laisser se reproduire et à conserver la solidarité qui nous lie tous. Notre force est notre union à tous.
Un grand feu de joie est prévu ce soir; je vous demande à tous de rester prudent pendant cet événement. Et plus largement de signaler aux miliciens que vous apercevrez de part les rues tout évènement étrange ou inhabituel. »

Le Prévôt arbore alors un étrange rictus qui pourrait être un semblant de sourire forcé en disant
« Et euh... amusez-vous bien.  »

Toussant bruyamment, il enchaîne avec
« Le Noble Lonjiku Kaijutsu qui devait prendre la parole devant vous est souffrant et présente ses excuses pour son absence. L'aimable Cyrdak Drokkus, propriétaire du théâtre local, a accepté de parler à sa place. »


L’homme désigné du menton par le Prévôt, d’une quarantaine d’années, habillé d'un costume flamboyant d'une grande élégance, prend alors la parole. C’est un contraste très clair avec le Prévôt – qui n’a visiblement pas l’habitude de s’adresser au public en de telles occasions. En arrivant au centre du podium, il fait un clin d’œil à la foule avant de s’exprimer :
« Eh bien, cher Bélor, laissez-moi tout d ́abord vous remercier au nom de tous pour ce joyeux discours ! »

S’en suit un murmure de rires dans la foule alors que le bonhomme continue
« C ́est vrai que la ville a connu quelques moments difficiles, mais regardez ...  »
- il désigne la cathédrale d’un mouvement ample de la main -
« Regardez ce que nous avons accompli ! Nous n ́avons économisé aucun effort et aucun sou, je vous le garantis, pour construire ce magnifique temple.  »

Accompagnant chaque parole d’un geste mesuré, tel un acteur expérimenté, l’homme surenchérit «
« Les marches qui mènent à l ́intérieur ? Du marbre de la plus grande qualité ! Les bancs qui accueilleront les fidèles ? Du solide bois travaillé par nos meilleurs artisans ! Le pot de chambre du père Zantus ? De l ́or pur ! Je ne plaisante pas ! Nos généreux nobles ont vraiment mis le paquet cette fois-ci. Même les églises concernées ont contribué !

J ́ai même entendu conter une rumeur selon laquelle les dieux eux-mêmes se seraient cotisés pour contribuer à hauteur de quatre pièces d ́or aux dépenses !  »

Arborant un large sourire, relayé par la foule, Cyrdak Drokkus termine par :
« Mais, avant que je ne m ́attire les foudres de l ́un ou de l ́autre, en présence des respectables clercs de leurs clergés, permettez-moi de me retirer! Citoyens de Sandpoint, amusez-vous ! et n’oubliez pas de passer ce soir au Théâtre pour « la malédiction de la Harpie », avec la diva Magnimarienne Elvarana dans le rôle d’Avisera la reine harpie ! Sous vos applaudissements, je cède ma place à sa sainteté le père Zantus ! »

puis, avec un élégant salut qui déclenche des cris de joie et des applaudissements au sein de la foule, il laisse la place au prêtre.


Tentant vainement de faire taire la foule échauffée par le comédien, le pauvre père Zantus est contraint de patienter plusieurs minutes avant de pouvoir parler.
« Merci ... merci Cyrdak.
Et merci à vous tous pour être venus nous rejoindre en ce jour sacré. Aujourd ́hui est un jour de renouveau, de renaissance, de célébration et de joie. Aussi, comme j ́aurai encore l ́occasion de reparler cet après-midi lors du vol du papillon et ce soir pour la bénédiction, je ne dirai rien de plus maintenant que ... »
Puis, après une courte pause, il prononce lentement d'une vois forte :
« Je déclare le festival de Pointesable officiellement ouvert ! »

Des cris de joie retentirent sur toute la place, suivis du son joyeux de plusieurs instruments.

La foule se répandit alors à travers les rues par groupes plus ou moins importants.

Princesse et Nail, présents sur la place avec un groupe important de varisien de la caravane avec laquelle ils étaient arrivés étaient entourés de châles tourbillonants et de sons entraînants.

Gnosim lui, un peu plus au calme se voyait proposer de partager une blague de tabac par Hagop qui, toujours aussi peu disert, conservait un oeil sur la place, jouant de sa stature en armure pour impressionner les donzelles. Pog avait été affecté au Pont de Pointesable et ne devait pas en bouger de la journée qui s'annonçait longue.

Quant à Karenn, placé près de l'estrade, il reçut une accolade de la mairesse, qui lui proposa de la suivre dans le tour des notables qu'elle devait faire tout ne lui disant avec un clin d'oeil complice :
« Mais si tu préfères, tu peux aussi profiter du festival au lieu de te taper cette corvée. »

Sabha, suivait le père Zantus et répondait aux sollicitations des fidèles de Sarenraé, mais également des enfants curieux qui lui posaient plein de questions.

Modifié par un utilisateur mardi 16 décembre 2014 18:22:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gnosim discute longuement avec Hapog, le milicien peu prolixe qui est maintenant devenu son ami après leur équipée commune. La conversation est un peu à sens unique, mais le jeune sorcier prend des nouvelles fraîches sur la situation en ville, tout en tentant de se détendre après les événements de la veille.
Il parcourt ensuite les différents étals, donnant de-ci de-là une piécette aux enfants qu'il connaît pour qu'ils puissent s'amuser, tandis que Gnosim se rafraîchit de leur innocence et de leur désinvolture en les voyant jouer.
Puis, remarquant Nail, il s'approche de façon un peu maladroite de lui. Il sait le jeune homme peu bavard, mais il désire l'interroger sur d'éventuels mouvements gobelins dont il aurait été témoin ces derniers temps.

C'est en effet en silence que Nail avait observé l'ouverture du festival, diverses expressions se succédant sur son visage : la perplexité face à toute cette agitation citadine, la réflexion préoccupée face aux mots de Cigüe, l'amusement face aux traits d'esprit de Drokkus, et finalement l'hésitation face aux nombreuses possibilités que lui offrait le festival. Mais l'irruption de Gnosim, interrompant le fil de ses pensées, remplaça tout ceci par de la surprise et de l'excitation, celles-là même que tout le reste avait échoué à susciter en lui.

« Ah, Gnosim ! Comment vas-tu ? Je suis inquiet. Les gobelins s'agitent, quelque chose d'inhabituel se passe. Je dois absolument aller parler au prévôt... souhaites-tu m'accompagner ? » Il tourna brièvement la tête vers Princesse, pour s'apercevoir qu'elle était déjà partie explorer les stands joyeux. Il haussa des épaules. « Drôle d'animal... », murmura-t-il pour lui-même, avant de reporter son attention sur son ami.

Après avoir entendu l'histoire de Gnosim, qu'il n'interrompit pas si ce n'est brièvement pour poser une question ou exprimer une émotion, Nail secoua la tête en signe de dégoût vis à vis des gobelins et de tous les problèmes qu'ils ne cessaient de causer, et il sortit de son sac une épée longue d'excellente qualité, dépourvue de fourreau, qu'il tint entre ses deux mains, l'une d'elles supportant le bas de sa lame délicatement et l'autre recevant posée en son sein sa garde en contrehaut, cette position lui permettant d'à la fois l'examiner et la montrer.

« Je crois que nous sommes sur la même piste, mon ami. Regarde cette lame... elle fait certainement partie des biens de ton gnome. Crois-moi, entre les mains d'un gobelin, c'est une vision très inhabituelle, à tel point que j'ai d'abord cru faire face à un gobelin légendaire du nom de Koruvus. » Il chercha des yeux sur l'arme une marque prouvant l'identité de son créateur, la retournant doucement sur ses paumes pour ce faire ; puis il la rangea, avec l'intention de la restituer à son propriétaire dans la journée. « Car c'est moi qui l'ai tué, ce gobelin.

Hier matin, Shalelu et moi avons trouvé les traces d'un groupe important de ces vermines et d'un chariot - probablement le tien. Elles empruntaient un chemin étrange, aussi, n'hésitant pas à rester sur la route, ce qui est téméraire et montre leur confiance. Ça sentait pas bon, alors on les a suivies. Dans la journée, on a trouvé d'autres indices inquiétants - ils étaient plusieurs dizaines de soudards -, et finalement nous avons combattu quelques gardes qu'ils avaient laissé en arrière dans le Bois aux Orties ; le reste du groupe se dirigeait peut-être vers l'île du Sommet du Chardon, qui est très bien défendue.

Maintenant que je sais que ce sont des armes qu'ils transportent, mes soupçons sont confirmés. Gnosim, les clans gobelins de la région coopèrent dans cette opération ; il y avait parmi eux des Bois-Moussu, des Pic-Chardon et des Écraseurs d'Oiseau... c'est une grave nouvelle, car les luttes intestines des gobelins sont la seule chose qui nous a permis de lutter contre eux jusqu'à présent ! Ils étaient également accompagnés, nous le savons, d'un gobelours réputé pour sa cruauté, et d'habitude solitaire : Bruthazmuz. Il a sûrement participé à l'embuscade, ce qui explique les blessures profondes que vous avez trouvées. Il est probable que Volpépite, le chef des Pic-Chardon, soit également impliqué.

Mais ce n'est pas tout ! Si je suis revenu à Pointesable, c'est parce que j'ai perdu les traces d'un autre groupe de peaux-vertes que je suivais, lequel s'est séparé du premier et se dirigeait par ici en longeant la route de la Côte... Il va y avoir des morts, tu peux être sûr de ça. Shalelu est allée espionner les gobelins. Elle est redoutable, mais je ne peux m'empêcher d'être un peu inquiet pour elle étant donné les circonstances... je suis malheureusement impuissant, et je vais donc l'attendre quelques jours au Dragon rouillé, comme elle me l'a demandé. Dès qu'elle reviendra, nous devrons agir, d'une façon ou d'une autre. J'espère que rien de dramatique ne se passera d'ici-là... »

Ce résumé était rapide et un peu confus à cause de l'excitation mêlée d'inquiétude du demi-elfe, mais il prit le temps - avec une chope de bière - de répondre aux éventuelles interrogations de Gnosim, lui livrant tous les détails qu'il souhaitait sur son histoire avant de voir avec lui ce qu'ils feraient à présent, lui faisant part, au passage, de ses diverses intentions, dont celle de voir combien il pourrait tirer auprès d'un orfèvre de la pépite d'or qu'il avait trouvée en butin. Toujours aussi sauvage sous son apparence civilisée, il ne semblait guère intéressé par la fête.

Modifié par un utilisateur samedi 20 septembre 2014 14:52:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gnosim baissa la tête, étudiant sombrement le sol devant lui, en écoutant le récit de Nail.
« Pointesable court un grave danger, j'en suis sûr... Tu crois que l'autre groupe, celui que tu as perdu, pourrait venir jeter le trouble dans les festivités ? Quoiqu'il en soit, je pense que tu devrais en parler au prévôt... Je vais demander à Mésilian de voir où il se trouve. »
Après avoir sorti une poignée de graines de tournesol de sa besace de ceinture, Gnosim en offre quelques§unes à sa grive, puis lui demande de chercher le prévôt dans l'assemblée présente. Elle s'envole gracieusement, sifflotant en varisien :
« Comme si c'était fait =  »

Alors que les festivités se déroulent dans la joie et la bonne humeur, Hapog reponds laconiquement aux questions de Gnosim, fidèle à sa nature peu locace, mais il y a comme une chaleur, une camarederie nouvelle dans ses réponses :7
« Tu devrais essayer l'armure Gno', ça ouvre les cuisses des drôlesses bien plus vite qu'une pièce d'or » sourit notamment Hapog en croyant surprendre Gnosim en train de mater une splendide rousse, la seconde fille de Ven Vender, le tenancier du grand bazar de la ville, passant dans la rue.


Le jeune Aéren Barret vint parler à Gnosim, les joues rosies d'avoir couru après un porcelet dans une arène de boue pour quelques friandises :
« Ho, Gnosim, j'ai fait rassembler tes courses à l'épicerie de Messire Danvankus. Voilà ce qu'il reste des pièces », dit fièrement le gamin en rendant à Gnosim un petit tas de piecettes plus important que prévu.

Puis, jetant un oeil aux autres gamins en train de se poursuivre dans les rues en se tirant dessus à l'aide de petits lance-pierre, Aéren fit un sourrire à Gnosim et partit en poussant un cri de guerre infantile.

Pendant ce temps, Princesse profitait des festivités, tentant de lancer de petits sacs de sable avec une tête de gobelin dessinée dessus à travers de cerceaux de plus en plus éloignés :



Après deux belles réussites, elle manqua le troisième cerceau et reçu une brochette de viande au caramel qui lui régala les papilles. Mais Daviren Horst se montra peu réceptif à sa conversation, de même que la plupart des habitants et festivaliers qui pour la plupart l'évitaient en faisant un léger détour.

Alors qu'Hapog était relevé et partait prendre la relève d'un autre milicien sur le pont, Gnosim put enfin trouver Nail et lui faire part de ses inquiétude.

Mélisian trouva rapidement le Prévôt, qui faisait le tour des invités de marque avec la Maire.

Kostin de son côté faisait le pied de grue près de l'estrade, lorgnant sur les stands de nourriture tandis qu'il était assailli, comme les autres prêtres, par divers fidèles souhaitant des bénédictions sur des objets porte-bonheur, souhaitant poser des questions de doctrine ou voulant organiser une cérémonie dans les jours qui viennent.

Tandis que les autres prêtres monnayaient leurs services « pour le bien du culte et la gloire du Dieu », Kostin répondait sans faire payer pour l'instant, surpris par la ferveur des fidèles.

Karenn quant à lui restait aux côtés de la Maire, prenant plaisir à cotoyer d'autres marchands et à aider sa cousine à affermir sa position.

La matinée passait vite, Gnosim et Nail examinèrent la prise de guerre du demi-elfe :
Sur l'épée longue de petite taille que Nail a pris sur le cadavre d'un gobelin figure de manière très visible la marque du forgeron, qui reprend une partie des armes de Magnimar, indiquant que le forgeron est de cette ville...

Alors qu'il s'apprêtaient à aller à la rencontre du Prévôt, le père Zantus monta sur la scène et tous les tambours tonnèrent avant de faire silence pour lui laisser la parole.

Trois personnes amènent un large objet recouvert d’un drap blanc au centre de la place et le pose au milieu d’un cercle formé de fleurs, et le prêtre de Pointesable prends la parole.
« Bénis soient le chemin du voyageur, la destination, la longue route, ainsi que tous ceux qui choisissent de faire le voyage. Que chaque rêve soit comme une étoile lumineuse dans le ciel nocturne de vos esprits, et qu ́il illumine votre chemin pendant la journée.
Ne perdez pas espoir si votre rêve s ́estompe, car comme il y a des milliers d’étoiles dans le ciel, il y aussi des milliers de rêves à vivre. Choisissez-en simplement un autre et poursuivez votre route. »

Gnosim, Kostin et Karenn reconnaissent immédiatement la prière rituelle à Desna, déesse des rêves, du voyage, des étoiles, et de la chance.

Après un court moment de silence, Abstalar continue:
« Que les enfants se rassemblent autour des fleurs pour l ́histoire qui suit.

Une des nombreuses légendes du clergé de Desna indique qu ́un jour, épuisée par un terrible combat mené contre l’horrible Lamashtu, la déesse Desna tomba, inconsciente, depuis les cieux.
Ce fut un jeune orphelin aveugle qui trouva la déesse, lui apporta de l’eau et pansa ses blessures. Pour le remercier de l’avoir aidée, la déesse Desna transforma l’enfant en un merveilleux papillon immortel. Sous cette forme, l’enfant put voler jour et nuit, visiter des lieux lointains, être témoin de toutes les merveilles du monde.  »

Avec un geste de la main, le prêtre fait un signe aux trois personnes et ces dernières enlèvent le drap blanc, révélant ainsi une large cage au grillage fin contenant des centaines de papillons.

« Pour honorer ces événements, nous allons libérer ces enfants de Desna. »» ajoute le prêtre en désignant les apillons. Puis,s’adressant en particulier aux enfants, il ajoute :
« « Si vous restez immobiles, peut-être qu ́un d ́eux viendra se poser sur vous. Si c ́est le cas, considérez-vous bénis, car vous aurez reçu le baiser deDesna, un baiser qui vous portera grande chance. » »

Finalement, d’un autre geste, le prêtre demande aux trois personnes au centre d’ouvrir la cage ...

et c’est comme une nuée colorée qui s’envole,recouvrant les enfants ainsi que les autres habitants rassemblés sur la place. Certains restent immobiles et sont visités par un ou plusieurs papillons, alors que d’autres rient, applaudissent,
ou se mettent à courir après eux.

Tandis que Gnosim aperçoit Aéren rire aux éclats lorsque quatre papillons se posent dans sa tignasse emmêlée, un papillon d'or se pose sur la main du sorcier, quand au même moment un papillon d'argent se pose sur la tête de Nail.

Kostin est visité par un papillon gris et noir aux reflets pourpres, tandis que Karenn voit voleter autour de lui un papillon bleu qui finit par se poser sur son épaule.

Un peu plus loin sur la place, Princesse est harcelée par quatre papillons que ses molosses tentent de faire fuir en sautant comiquement dans les airs.

L’événement dure une petite quinzaine de minutes, avant que tout le monde ne reprenne place aux stands, pour un snack ou une boisson, pour évoquer de vieux souvenirs ou tout simplement porter un toast aux temps meilleurs qui commencent aujourd’hui.

Nail et Gnosim ont alors la surprise de voir se diriger vers eux, fendant la foule avec grâce, une très belle jeune femme brune portant une magnifique robe verte, accompagnée d'un homme à l'allure étonnante et portant un étrange grand sabre et suivi par deux petites vieilles qui le regardent comme la troisième merveille du monde.


Sheila Heidmarch tend alors une main dégantée à Gnosim en disant :
« Je suis Sheila Heidmarch, et vous devez être le fameux Gnosim. Nos correspondances m'ont confirmé que votre père n'exégère pas trop lorsqu'il fait votre éloge, votre savoir est grand. Je vous présente Kostin, que j'ai rencontré sur le navire me menant dans votre charmante ville, il pourrait avoir des questions à vous poser. Mais avant toute chose, je souhaiterai savoir si vous accepteriez de me retrouver demain vers midi à l'auberge du Cerf Blanc où je loge, j'aimerai que nous puissions converser au calme. »
« 
Cher Kostin, je vous présent Gnosim, grand érudit et l'un de mes correspondants, j'espère qu'il pourra vous éclairer plus avant et vous confirmer ce que je vous ai dit de moi et de mon organisation. »

Modifié par un utilisateur lundi 22 septembre 2014 00:30:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gnosim salue d'abord Dame Heidmarch. son nom ne lui est pas inconnu, même si les rapports que le jeune homme entretient avec les Eclaireurs sont plutôt légers.
« Je serai enchanté d'accepter votre invitation. J'avoue que je suis très curieux de savoir pour quelle raison une érudite renommée vient ainsi se perdre dans une ville côtière un peu perdue. »
Il arbore un franc sourire, mais intérieurement, il se sent mal à l'aise. Que sait-elle de son père ?

Il rend sa poignée de main à Kostin, commentant ses propos.
« Je ne suis pas membre de la loge des éclaireurs, cher monsieur, mais je partage leurs idéaux. En effet, Pointesable est au cœur d'une région emplie de ruines enfouies et j'ai humblement travaillé à la découverte de quelques-unes de ces puits de mémoire. Je serais enchanté d'en parler avec vous, ainsi que de vous faire visiter le festival, dès maintenant.... Sauf si vous avez d'autres engagements ?  »

Aéren a bien fait les choses, se dit Gnosim en regardant ce qui lui reste d'argent. Il donne au garçon une pièce d'argent, pour sa peine.Puis il indique à Nail la direction dans laquelle se trouve le prévôt, afin que le chasseur lui rapporte ses découvertes.

A la mention de son nom, la capitaine magnimarienne des Eclaireurs sursauta, son regard s'était perdu vers le Nord-Ouest et la monumentale ruine qui surplombait Pointesable et elle avait manifestement laissé la conversation suivre son cours sans écouter. Mais elle se reprit très vite et sourit en répondant :
« Et bien Pointesable est un symbôle de cette Varisie que nous souhaitons explorée, de vieux mythes, des légendes, un passé mystique antérieur à la fondation de la ville, une ruine majestueuse et intrigante, quoi de plus intéressant ?

D'ailleurs à ce sujet, que pensez-vous Gnosim du sieur Brodert Quink ? On m'en dit du bien et du moins bien, mais je ne l'ai pas encore rencontré. Ses avis sont-ils éclairants et constructifs ? »


De son côté Nail put suivre Mésilian des yeux et apercevoir au pied de l'estrade la carrure de colosse du Prévôt de Pointesable qui s'entretenait avec la Maire et deux marchands ventripotents d'origine chelaxienne couverts de broquart, ainsi qu'un cinquième individu de petite taille dont il ne distinguait de temps à autre que la chevelure azur.

Princesse elle devait subir les assauts d'une bande de gamins qui avaient dans un premier temps tentés d'attraper les papillons qui s'étaient posés sur elle et qui maintenant tenaient à monter sur Garret pour jouer au chevaliers.
« Allez si'ou plaît m'dame, il a l'air costaud, il doit pouvoir faire un bon cheval !! on va aller boter les fesses de ceusses de l'avenue des piquants y nouz'ont embêtés ! »
Un autre de surenchérir
« Ah ouais ceux là c'est rien que des culs de gobelins séchés, y méritent une bonne chiasse ! »

Aux alentours, la foule restait massive, les gens se pressant autour des stands de nourriture tandis que les conversations allaient bon train sur un ton bon enfant, sauf concernant le malheureux tenancier de la scierie se faisant ouspiller par une bande de voisins lui reprochant de travailler à des heures indues.
« Ah ouais, Banny, toi et Igor vous faites un boucan du diable jusqu'à pas d'heures et c'est pas supportable, et fais gaffe à toi, parce que les Scarnetti ne te protégeront pas si Ven Vinder apprends ce que t'y fait à sa fille dans ta scierie à des heures pas très correctes !
 »
Le dénomé Banny, manifestement furieux d'être ainsi houspillé en public tourne les talons en jurant et en lançant d'un ton mauvais
« La ferme mangeur d'oiseaux, tu crois pas que tu ferais mieux de travailler comme nous au lieu de boire toute ta paie hein ! Elle le sait ta femme que tu passes ton temps à picoler en lorgnant vers les fenêtres des Chatons ? Tu ferais mieux de ravaler tes paroles, sinon tu le regretteras. Crois moi, tu vas même bientôt le regretter !  »

Un milicien en armure, l'expression menaçante, apparu alors au milieu du petit attroupement qui se dispersa en maugréant. Puis le milicien sortit une toupie d'une de ses poches et l'offrit à une petite fille qui observait la scène médusée, recevant de celle-ci un joli sourire.

Les musiques continuaient de retentir au quatre coins de la ville, entraînant tout un chacun dans des danses endiablées. La bénédiction de la cathédrale devait avoir lieux dans peu de temps et la foule commençait à se concentrer sur la place de la cathédrale.

Le ciel se couvrait, mais la température restait agréable et le vent de mer faisaient s'agiter les innombrables fanions qui égayaient la ville.

Modifié par un utilisateur mercredi 24 septembre 2014 12:21:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorsqu'il fendit la foule, les gens s'écartant à son passage, impressionnés par sa puissante carrure et son allure peu amène, Nail s'aperçut en se rapprochant du Prévôt que le petit être à la chevelure bleue qui se tenait aux côtés de la mairesse n'avait rien d'un marchand, sanglé dans une armure d'ébénite et armé pour le combat, le gnome souriant ressemblait plus à un mercenaire ou un garde du corps.

Aux parole de Nail, le visage du Prévôt se ferma et sa machoire se crispa.

« Suivez-moi Nail, nous allons parler de tout celà dans un endroit tranquille. »

Entraînant le rôdeur vers un recoin de la cathédrale, le Prévôt s'expliqua à voix basse :
« Nous souhaitons ne pas ébruiter ces informations pour éviter une éventuelle panique. »
Il mena Nail jusqu'à un renfoncement entre deux contreforts et fit signe à un milicien en armure qui passait de maintenir les passants à distance.

Nail put entendre les questions étonnées des marchands à la mairesse et sa tentative de les apaiser

« Ne vous inquiétez pas, nous avons la situation sous contrôle, il s'agissait d'une petite cargaison d'armes et d'armures d'entraînement, ainsi que de quelques projectiles, rien de bien méchant, mais nous organisons une expédition punitive et ce forestier est l'un de nos meilleurs éclaireurs. »

Les deux marchands semblèrent hésitants mais reprirent leur conversation sur le cours du bois et du blé dans la région et leurs besoins d'un port de plus grande envergure pour leurs achats sur place.

Le petit gnome avait cependant suivi les deux colosses, sans que le Prévôt n'y trouve à redire et se présenta à Nail après que celui-ci ait fait son rapport

« Bonjour, je me nomme Karenn Darastrix, je suis un cousin du Maire, éloigné et par alliance bien sur », dit le gnome dans un sourire,«  je lui rapporterai votre rapport Messire Nail, tout celà est très préoccupant...  »
Nail put détailler à loisir la très minutieuse et parfaite conception de son armure, ainsi que le regard franc du gnome qui pétillait de malice et d'intelligence.
« Je ne suis guère versé dans les arts guerriers, mais je suis prêt à aider de mon mieux Prévôt. »

Le Prévôt intervint :

« Soyez prudents et discrets lorsque vous vous adresserez à la Mairesse Messire gnome, le Conseil de Pointesable n'est pas encore au courant de ces informations.
La milice est sur le pied de guerre et nous monterons bientôt une expédition contre les gobelins, mais si plusieurs tribus sont effectivement coalisées, tout celà sera plus compliqué que prévu. »
Puis, se tournant vers Nail et Karenn, il ajouta le visage toujours lugubre :
« Profitez de la fête, nous ferons le point demain, je m'assurerai que le Conseil vous convoque. Restez en ville. Quant à votre arme, elle appartient au sieur Pilliliquelquechose, un gnome fantasque qui a monté un petit stand sur le marché, vous ne pourrez pas le louper. »

Gnosim se montre réservé quand Dame Heidmarch l'interroge sur Brodert Quink.
« Je ne saurais nier que c'est un brillant érudit et que ses connaissances sont pointues et assez exactes, ma Dame, mais j'ai eu quelques difficultés à travailler avec lui. Sans doute un problème de combinaisons de caractères. Nous envisageons également de manière différente l'étude des vestiges thassiloniens. Mais cela semble un brave homme.  »
Il attend ensuite que les chaperons de Kostin le laissent errer à sa guise, pour mieux lui faire le tour de la fête, déguster quelques grillades et admirer les papillons voletant dans l'air frais.