En réponse à la question d'Avelin, Crowe lâcha un simple « Ouais. » tandis que Shalelu poursuivait.

Crowe savait que la mission aurait peu de chance d'aboutir, mais même sa mise en place semblait offrir peu de raison d'espérer. Faire diversion revenant à mourir, ils ne devaient pas compter sur cette option de la part des habitants.

La main sur la poignée de la porte, il hésitait à l'ouvrir pour vérifier que personne n'écoutait, voire à sortir pour faire le tour de la pièce.

S'ils pouvaient savoir avec assurance qu'un espion était encore en ville, ils pourraient faire diversion en faisant fuiter un faux plan d'attaque pour que leurs ennemis regardent dans la mauvaise direction. Mais en l'état rien ne pouvait leur assurer que leurs faits et gestes étaient encore observés. Cela ne pouvait donc pas servir de diversion assurée.

« Hum... Oui, maître Avélin, allez vous reposer ainsi qu'Orphilas, vous êtes certainement épuisés par le labeur et... » par le chagrin de la perte de vos amis, mais Finraïl eut la délicatesse de préférer le silence à un rappel aussi douloureux qu'inutile.

« Il est donc entendu que nous nous retrouvons demain, ici-même, avant l'aube. Nous autres allons nous occuper de l'équipement nécessaire, il nous faut notamment de quoi escalader une falaise le plus facilement possible, que ce soit pour monter ou pour descendre. Quant à moi, il me faut trouver un sac étanche pour mon grimoire, il est hors de question qu'il prenne l'eau. Quelle que soit la situation que nous trouverons sur place, et même si, finalement, nous décidons de passer par le pont, il nous faut envisager dès maintenant une traversée à la nage. Shalelu, quel est selon vous le meilleur moyen de traverser l'eau ? Des outres gonflées, comme l'a proposé Avélin ? Pourraient-elles convenir à un homme comme Marcus, avec tout l'acier qu'il porte sur lui ? »

Modifié par un utilisateur lundi 3 novembre 2014 00:16:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

Namakel ne cessait d'acquiescer de la tête, ne sachant que dire après qu'on l'eu subtilement qualifier d'impatient. Il sentait en lui son cœur battre très vite au fur et à mesure que le plan se mettait en marche et, comme pour le calmer, portait sa main droite sur sa poitrine.

Est-ce de la peur ou de l'excitation? Peut-être un peu des deux. Patience...patience...c'est l'impatience de tes ennemis qui les mèneront à leur pertes, pas la tienne. N'oubli pas ton but, n'oubli pas toutes les petites gens qui comptent sur toi...et celle qui comptaient pour toi...

« Je... »commença-t-il sans trop savoir où il voulait en venir.«  En fait on pourrait...euh...hum... » L'halefin voulait se sentir utile mais après ces mots il ne voyait pas de suite possible. Puis, comme par un déclic, il fit timidement une proposition : « Peut-être que... » reprit-il. « Peut-être à la tentative de diversion devrait s'ajouter quelques cors de guerre, venant de plusieurs directions différentes. L'origine d'un bruit est en général plus difficile à détecter que celle d'un feu, et donc plus prévenant vis-à-vis des volontaires. De plus la portée est elle aussi plus importante que de flèches tirées pour enflammer des cibles en particulier. »

En finissant sa phrase, il savait qu'il ne s'était exprimer clairement, dans le doute de savoir si son auditoire l'avait comprit ou non, il se tut et guetta leur réaction.

Modifié par un modérateur mardi 4 novembre 2014 21:04:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le plan avait été validé, la réunion était désormais terminée. Marcus resta encore un moment a regardé les cartes et la stratégie qui avait été mise en place en fonction des compétences de chacun. Elle était audacieuse et ne laissait qu'une faible marge d'erreur. Mais la situation imposait de prendre des risques, c'était ça ou un massacre d'innocents aurait lieu. Ils ne devaient pas échouer !

Le guerrier regarda Orphilas et Avélin prendre congé pour aller se reposer. Les deux survivants avaient déjà eu leurs lots d'épreuves et devraient les revivre dès demain. Marcus éprouvait de la compassion à leur égard, mais les deux serviteurs divins connaissaient le terrain et leurs ennemis. Ils étaient des pièces maîtresses pour l'infiltration, les utilisateurs de la magie guérisseuse et ne pouvaient donc rester à Pointesable pour prendre le repos qu'ils méritaient. Il regarda le reste de la troupe : chacun avait des capacités qui lui étaient spécifiques. Agilité, force, magie profane, reconnaissance... une diversité de compétence qui leur permettrait de faire face à tous les obstacles possibles.

Et ils réussiraient leur mission grâce à ça.

Modifié par un modérateur dimanche 9 novembre 2014 22:15:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Crowe n'espérait rien des gens du bourg, tant parce que ce n'était pas dans sa personnalité que parce qu'il n'était pas entré dans la lumière des volontaires. Il avait bien compris que se mouiller était obligatoire, aussi se contenta-t-il de récupérer quelques panses de boeufs à gonfler.

Ensuite, il alla se placer en bordure de en forêt, se cachant en observant le village durant toute la journée et une partie de la nuit. Si un espion était encore là, il se devait d'avertir les siens qu'une nouvelle équipe se montait. Que ce soit en sortant discrètement ou en envoyant un pigeon, Crowe était aux premières loges pour le repérer.

S'il ne repère rien, il rentrera se coucher pour profiter d'une dernière nuit bien au chaud.

Une fois la réunion terminée, Finraïl sortit comme les autres et souhaita un bon repos au jeune prêtre et au nain. Après les épreuves qu'ils avaient traversé, ils en avaient certainement besoin.
Il ne prêta qu'une attention distraite aux sollicitations des quelques habitants de Pointesable qui avaient l'idée de s'adresser à lui pour lui demander ce qu'ils comptaient faire. Le bibliothécaire de la Maison des Pierres Bleues n'était pas exactement la personne qu'on avait envie de questionner sur une prochaine expédition dans les profondeurs de Pic-Chardon, et d'ailleurs, la plupart des gens ne réalisait pas ou ne comprenait pas qu'il s'était porté volontaire. Tant mieux. Cela lui laissait le loisir de réfléchir en paix, posément, à ses préparatifs.

Finraïl était convaincu que quelqu'un d'autre que lui se chargerait des questions relatives à l'escalade et à la traversée, mais il lui fallait s'assurer de l'intégrité de son grimoire qui était, avec Soleil de l'Ouest, l'arme ancestrale de sa famille, son bien le plus précieux. Il se rendit en premier chez Rovansky, le tanneur, et lui commanda un sac étanche pour protéger son précieux livre des ravages de l'eau de mer. Il en profita pour s'assurer que l'un de ses nouveaux compagnons était bien passé commander du matériel pouvant faire office de flotteurs.

Ensuite, réfléchissant aux ressources magiques dont il pourrait avoir besoin, il se souvint que Chask Haladan possédait un parchemin dont il aurait volontiers fait l'acquisition pour le copier dans son grimoire, mais qui pouvait avoir une utilité plus immédiate. Il alla donc rendre visite au vieux barde pour lui demander s'il accepterait de lui céder son parchemin, avec promesse de le lui rapporter s'il ne s'en servait pas.

Songeant qu'ils pourraient bien avoir besoin de dissimulation magique dans leur assaut du Pic, il se rendit au Serpent à plumes et pria Vorvashali Voon de lui préparer un parchemin de brume de dissimulation, un sort qu'il connaissait pour l'avoir vu à l’œuvre mais qu'il n'avait jamais appris lui-même.

Une fois ceci fait, il alla rendre visite à son amie Hannah Velerin, la seule personne de la ville à qui il s'était confié quelque peu, en raison de sa sagesse bien sûr, mais surtout parce qu'elle partageait avec lui cette perception propre aux elfes du temps long du monde. Ils discutèrent un long moment avant qu'il ne lui fasse ses adieux. Vers la fin de l'après-midi, il alla faire de même auprès de Sabyl Sorn, avec qui il partagea un frugal repas à la Maison des Pierres Bleues.

Lorsque vint le soir et le moment de dormir, il rentra au dragon rouillé et eut une dernière conversation avec Ameiko. Puis il se retira dans sa chambre et ressortit du fond de son coffre sa vieille armure, qu'il n'avait plus porté depuis son arrivée à Pointesable. C'était également un bien de famille, comme l'indiquait le E elfique stylisé sur la poitrine, symbole de la maison Enzor, et nulle armure légère portée à Pointesable ne pouvait rivaliser avec elle en beauté et en légèreté, car elle était faite de mithral et convenait parfaitement au style de combat si particulier de Finraïl.

Enfin, après une courte prière aux dieux, il entreprit de dormir. Il était anxieux, bien sûr, mais également exalté, comme si les événements avaient précipité quelque chose qu'il avait désiré sans le savoir, quelque chose dont il avait repoussé l'échéance le plus longtemps possible mais qui s'avérait, au bout du compte, inéluctable... Finraïl Enzor avait cessé de faire retraite.

Modifié par un utilisateur jeudi 13 novembre 2014 00:38:27(UTC)  | Raison: Non indiquée